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Chronologies historiques

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Chronologie historique IIIb

la période de transition : de 1963 à 1990

Il faut considérer un découpage fondamental :
Il y a les chronologie que je dirai "historiques" et celles que je dirai "actuelles" la limite sera placée plus tard par les historiens entre le début de la déliquenscence de l'est (1970) et la chute du mur (1990)

certains pencheront pour 1963 et l'assassinat de Kennedy
d'autre pour 1967 et l'assassinat du Che
d'autres pour 1976 et la mort de Mao
certains pour 1971 et la fabrication par Intel du premier micro processeur
d'autres pour 1973 et le premier choc pétrolier
certains diront 1978 et la révolution conservatrice ( pour moi ce serait un repère sérieux et un vrai tournant)
d'autres 1980 pour le premier modem ( vrai tournant aussi)

Bref il y aura débat sur l'événement fort, peut -être 1986 pour Tchernobyl pour ce qui est de la France le tournant est incontestablement 1973 ou 1983. Mais la période de transition c'est en fait la défaite des Keynésiens face aux monétaristes

C'est à cette période que le paysage politique des démocraties occidentales est en place :

 
  vers chrono IIIa (de 1436 à 1962 )
 
1963
22 novembre Assassinat de J.F. Kennedy

1964

La guerre du Vietnam

En 1964, deux destroyers déclarent avoir été attaqués dans le golfe du Tonkin par des torpilles nord-vietnamiennes. Aussitôt, la télévision, la presse en font une affaire nationale. Crient à l’humiliation. Réclament des représailles.
Le président Lyndon B. Johnson prend prétexte de ces attaques pour lancer des bombardements de représailles contre le Nord-Vietnam. Il réclame du Congrès une résolution qui va lui permettre, dans les faits, d’engager l’armée américaine. La guerre du Vietnam commençait ainsi, qui ne devait s’achever - par une défaite - qu’en 1975. On apprendra plus tard, de la bouche même des équipages des deux destroyers, que l’attaque dans le golfe du Tonkin était une pure invention.
http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193

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1965
Léonov le 18 mars et White le 3 juin sortent dans le vide interstellaire


Ed White le 3 juin 1965
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1965
Gordon Moore, cofondateur de la société Intel, avance que la taille des transistors, par unité de surface de silicium, sera réduite de moitié tous les 18 mois.

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1965

Internet : la vision de Ted Nelson

Ted Nelson invente le mot hypertexte et imagine un immense hypertexte planétaire appelé XANADU dont les auteurs seraient éparpillés aux 4 coins du monde

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1967

27 janvier 1967 : Appolo 1

Alors que l'équipage du premier vol habité Apollo 1 (initialement AS-204) qui doit décoller un mois plus tard effectue une répétition au sol en conditions réelles, un incendie se déclare dans le vaisseau Apollo (CMS) dans lequel les trois astronautes se trouvent sanglés sur leurs couchettes. Les flammes font rage dans l'atmosphère confinée composée uniquement d'oxygène ; Virgil Grissom, Edward White et Roger Chaffee décèdent asphyxiés sans être parvenus à ouvrir l'écoutille dont le mécanisme complexe ne permettait pas une ouverture rapide. Le vaisseau avait rencontré de nombreux problèmes de mise au point avant l'accident. Le déclenchement de l'incendie sera attribué, sans être clairement identifié, à un court-circuit dû à un fil électrique dénudé. L'enquête révèle l'utilisation de nombreux matériaux inflammables dans la cabine et beaucoup de négligences dans le câblage électrique et la plomberie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_1

1967

9 octobre 1967 exécution sommaire de Che Guevara

En 1965, après avoir dénoncé l'exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide, Che Guevara disparaît de la vie politique et quitte Cuba avec l'intention d'étendre la révolution.
C'est lors de ce départ qu'il écrira sa fameuse lettre à Fidel Castro
D'abord au Congo-Léopoldville, sans succès, puis en Bolivie où il est capturé et exécuté sommairement le 9 octobre 1967 à La Higuera par l'armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA.
Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre et Che Guevara se rencontrent à Cuba en 1960. Sartre écrira plus tard que le Che était «l'être humain le plus complet de notre époque».
Peu avant le Che, Simeón Cuba et Juan Pablo Chang sont exécutés sommairement.
En 1977, la revue Paris Match publie un entretien avec Mario Terán qui relate les derniers instants de Che Guevara



1968

Mai: sous les pavés : la plage.
De violents affrontements ont lieu des barricades sont érigées des tonnes de pavés sont démontés et jetés sur les CRS. Les jeunes réclament la liberté pour eux et leurs enfants et un système social politique et scolaire humaniste.
40 ans après: une société où la liberté individuelle s'est transformée en égocentrisme et où l'humanisme cherche encore sa place..
"C'était le siècle dernier, en 1968, dans la Ville-lumières. On était certain que les multinationales allaient désormais demander l'avis du prolétariat ouvrier avant d'augmenter le prix de l'aspirine ou du baril de brut. Les universités allaient dorénavant former un être humain heureux et adaptable, dont l'objet final serait de se réaliser lui-même, et non plus de devenir un automate sur lequel on aurait programmé pour la vie un quelconque savoir-faire ou une méprisable spécialisation, socialement certifiée par un anti-démocratique diplôme. Bref, le pauvre mec ne serait plus le pauvre mec, k'y nous disaient une fois de plus. C'est même lui, l'ex-pauvre mec, qui obligerait la société à prendre ses grandes orientations en fonction des grandes valeurs humanistes redécouvertes... Ça a tellement changé, depuis mai 1968..."
http://dhost.info/photocanon/mai68/

le 27 Mai: Accord sur le protocole de Grenelle entre les syndicats, le patronat et le gouvernement (augmentation du SMIG et des salaires, réduction des horaires, abaissement de l'âge de la retraite, augmentation de l'allocation minimum vieillesse, allocations familiales ...). déclaration de Pompidou sur les retraites

"Liquider l'héritage de mai 68"

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1968

11 octobre : Appolo 7

Apollo 7 est la première mission habitée du programme Apollo. Son but est de valider les modifications effectuées sur le vaisseau spatial à la suite de l'incendie d’Apollo 1 (CMS version 2). Une fusée Saturn IB est utilisée car le module lunaire ne fait pas partie de l'expédition. Au cours de son séjour en orbite, l’équipage répète les manœuvres qui seront effectuées lors des missions lunaires. Après avoir quitté l’orbite terrestre et effectué leur rentrée dans l’atmosphère, la capsule et son équipage sont récupérés sans incident dans l’Atlantique. C’était la première mission américaine à envoyer une équipe de trois hommes dans l'espace et à diffuser des images pour la télévision. 

L'équipage de la mission Apollo 7 était constitué des trois membres suppléants de la mission Apollo 1 de 1967, à savoir :

  • Walter M. Schirra, commandant ;
  • Donn Eisele, pilote du module de commande ;
  • Walter Cunningham, pilote du module lunaire.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_7

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1968

21 décembre : Appolo 8

La mission Apollo 8 est le premier vol habité à quitter l’orbite terrestre. À ce stade d'avancement du programme, il s'agit d'une mission risquée car une défaillance du moteur du vaisseau Apollo au moment de sa mise en orbite lunaire ou de son injection sur la trajectoire de retour aurait pu être fatale à l'équipage d'autant que le module lunaire a été remplacé par une maquette. Mais les dirigeants de la NASA redoutent un coup d'éclat des Soviétiques pour la fin de l'année et décident de courir le risque. Les astronautes font au total dix révolutions autour de la Lune. Durant ce vol, ils réalisent de nombreux clichés de la Lune dont le premier lever de Terre. Apollo 8 permet pour la première fois à un homme d'observer directement la « face cachée » de la Lune. L'une des tâches assignées à l'équipage consistait à effectuer une reconnaissance photographique de la surface lunaire, notamment de la mer de la Tranquillité où devait se poser Apollo 11.

La mission Apollo 8 comptait trois membres d'équipage :

  • Frank Borman (commandant, 2 missions spatiales) : a participé à la mission Gemini 7 ;
  • James Lovell (pilote du module de commande, 3 missions spatiales) : prit part aux missions Gemini 7, Gemini 12 et Apollo 13 ;
  • William Anders (pilote du module lunaire, 1 mission spatiale).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_8

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1969

3 mars : Appolo 9

Apollo 9 constitue le premier essai en vol de l’ensemble des équipements prévus pour une mission lunaire : fusées Saturn V, module lunaire et vaisseau Apollo. Pour la première fois, on baptise le vaisseau Apollo (Gumdrop) et le Lem (Spider), une décision destinée à faciliter les communications avec le sol lorsque les deux vaisseaux ont un équipage. Les astronautes effectuent toutes les manœuvres de la mission lunaire tout en restant en orbite terrestre. Le module lunaire simule un atterrissage puis réalise le premier rendez-vous réel avec le vaisseau Apollo. Les astronautes effectuent également une sortie extravéhiculaire de 56 minutes pour simuler le transfert d'équipage du module lunaire au vaisseau Apollo en passant par l'extérieur (manœuvre de secours mise en œuvre en cas d'amarrage infructueux entre les deux vaisseaux). En outre, ils testent l'utilisation du module lunaire comme « canot de sauvetage » dans la perspective d'une défaillance du vaisseau Apollo.

L'équipage d'Apollo 9 comportait trois membres :

  • James McDivitt (Gemini 4), commandant ;
  • David Scott (Gemini 8, Apollo 15) : pilote du module de commande ;
  • Russell Schweickart : pilote du module lunaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_9

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1969 18 mai : Appolo 10

Les dirigeants de la NASA envisagèrent que cette mission soit celle du premier atterrissage sur le sol lunaire, car l'ensemble des véhicules et des manœuvres avait été testé sans qu'aucun problème majeur n'ait été détecté. Mais, dans la mesure où les Soviétiques ne semblaient pas préparer de mission d'éclat, ils préférèrent opter pour une dernière répétition au réalisme encore plus poussé. Peu après avoir quitté son orbite terrestre basse, le vaisseau Apollo, surnommé « Charlie Brown », exécuta la manœuvre d'amarrage au LEM. Après s'être séparé du troisième étage de Saturn V, il effectua une rotation à 180° puis arrima son nez au sommet du module lunaire avant de l'extraire de son carénage. Une fois le train spatial placé en orbite autour de la Lune, le module lunaire, surnommé « Snoopy », entama la descente vers le sol lunaire qui fut interrompue à 15,6 km de la surface. Après avoir largué l'étage de descente non sans quelques difficultés dues à une erreur de procédure, le LEM réalisa un rendez-vous avec le vaisseau Apollo. La mission reproduisit les principales étapes du vol final, à la fois dans l'espace et au sol.

Les trois membres de de l'équipage d'Apollo 10 sont :

  • Thomas Stafford est le commandant de la mission. Il a deux vols à son actif ; Gemini 6 (1965) et Gemini 9 (1966).
  • John W. Young est le pilote du module de commande . Il a également deux missions à son actif. Il a été pilote de Gemini 3 (1963) et réalise à cette occasion le premier vol avec équipage du vaisseau Gemini avec Virgil Grissom. Par la suite, la NASA lui confie le commandement de la mission Gemini 10 avec comme coéquipier Michael Collins. Lancé le (), l'équipage effectue successivement deux rendez-vous spatiaux en s'arrimant à chaque fois à un véhicule cible Agena différent2.
  • Eugene Cernan est pilote du module lunaire. Il a une mission à son actif : au cours de la mission Gemini 9 (1966) il effectue la deuxième sortie extravéhiculaire américaine.




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1969

16 juillet : Appolo 11


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On a marché sur la Lune le 20 juillet 1969.
Polémique

Le concorde relie Paris à New York en 3h30.


1969

Le Festival de Woodstock (Woodstock Music and Art Fair, ou Woodstock)
Organisé pour se dérouler du 15 au 17 août 1969 et accueillir 50 000 spectateurs, il en accueillit finalement plus de 450 000, et se poursuivit un jour de plus, soit jusqu'au 18 août 1969 au matin.
« Trois jours de paix et de musique. Des centaines d'hectares à parcourir. Promène-toi pendant trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge. Fais voler un cerf-volant. Fais-toi bronzer. Cuisine toi-même tes repas et respire de l'air pur ».
C'est un des plus grands moments de l'histoire de la musique populaire, classé par le magazine Rolling Stone parmi les « 50 moments qui ont changé l'histoire du Rock and Roll »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Festival_de_Woodstock


Jimi Hendrix - Woodstock


1969
le Parti socialiste, « parti révolutionnaire », « se fixe pour objectif le bien commun et non le profit privé », vise à « supprimer l’exploitation — et par là même les classes ».
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/RUFFIN/16507#nb10

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1969

14 novembre : Appolo 12

32 secondes après son décollage, la fusée Saturn V est frappée par la foudre, entraînant une perte temporaire de la puissance électrique. Le module lunaire fait un atterrissage de précision dans l'Océan des Tempêtes à 180 m de la sonde spatiale Surveyor 3 dont certains éléments seront ramenés à Terre pour évaluer l'incidence de leur séjour prolongé sur le sol lunaire et dans le vide. Charles Conrad et Alan Bean installent une station scientifique automatisée ALSEP, mènent à bien des observations géologiques et prennent de nouvelles photographies de la Lune et de sa surface. Ils recueillent également 34,1 kg d'échantillons du sol lunaire. Durant ce séjour sur le sol lunaire de 31 heures 31 minutes, les deux astronautes réalisent deux excursions d'un total de 7 heures 45 minutes parcourant ainsi 2 km à pied et s'éloignent jusqu'à 470 m du module lunaire. De nombreuses améliorations ont été réalisées en particulier dans la précision de l'atterrissage par rapport à la mission Apollo 11.

Le vaisseau Apollo 12 comptait trois membres d'équipage :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_12
 
1970
Montée du chomage,
 
1970
début de la stigmatisation des étrangers.
La délinquance émerge dans le débat public,
Apparition de la notion de "sentiment d'insécurité" en 1977.

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1970

11 avril : Appolo 13

La mission est interrompue à la suite de l'explosion d'un réservoir d'oxygène liquide situé dans le module de service d'Odyssey durant le transit de la Terre à la Lune, 55 heures 54 minutes après son envol. Le CSM est pratiquement hors service sans oxygène ni puissance électrique. Les astronautes n'osent pas se servir de son moteur pour manœuvrer. Ils se réfugient dans le module lunaire Aquarius dont ils utilisent les ressources et le moteur pour les manœuvres de correction de trajectoire qui permettent d'optimiser la trajectoire de retour vers la Terre. Heureusement, la trajectoire de transit Terre-Lune a été calculée pour que, en l'absence de manœuvre, le train spatial puisse revenir vers la Terre après avoir fait le tour de la Lune. Les astronautes réintègrent le vaisseau Odyssey immédiatement avant l'arrivée à Terre, larguent le module lunaire qui a servi de radeau de sauvetage avant d'effectuer une rentrée dans l'atmosphère sans encombre. L'explication de l'accident est déterminée sans ambiguïté : durant une vidange du réservoir d'oxygène, quinze jours avant le décollage, la gaine des fils électriques qui le traversent a fondu et ceux-ci se sont retrouvés entièrement dénudés. Lorsque Jack Swigert a actionné le brassage du réservoir, des étincelles ont jailli et déclenché son explosion.
  • Jim Lovell : commandant ;
  • Ken Mattingly : pilote du module de commande (remplacé par Jack Swigert parce qu'il a été exposé à la rougeole, qu'il n'avait jamais eue) ;
  • Fred Haise : pilote du module lunaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_13

1970

L'école de Chicago et les Chicago Boys (3)
la troisième vague de l'école de Chicago, à partir des années 70 renforce la présence du monétarisme de Milton Friedman. Les chicago Boys Chiliens travaillerent alors pour la dictature militaire chilienne dirigée par le général Augusto Pinochet, et joueront un rôle majeur dans ce qui est parfois appelé le « miracle chilien », formule de Milton Friedman. à la même période (1970-1972) Milton Friedman est le président de la société du Mont Pélerin.
Le monétarisme est un terme apparu à la fin des années 1960 pour qualifier un courant de pensée économique pour lequel l'action de l'État en matière monétaire est inutile voire nuisible. Le chef de file de ce courant, Milton Friedman, a cherché à réhabiliter la théorie quantitative de la monnaie
Milton Friedman initia une pensée économique d'inspiration libérale dont les prescriptions s'opposent de front à celle du keynésianisme. En réponse à la fonction de consommation keynésienne, il développa la théorie du revenu permanent. Avec cette théorie et l'introduction du taux de chômage naturel, Friedman remet en cause le bien fondé des politiques de relance qui, pour lui, ne peuvent que provoquer de l'inflation contre laquelle il faut lutter. À cette fin, il proposa l'instauration d'un taux constant de croissance de la masse monétaire. Ses idées se diffusèrent progressivement et devinrent populaires parmi les milieux politiques dans les années 1980, influençant profondément les mouvements conservateurs et libertariens américains. Ses idées économiques sur le monétarisme, la fiscalité, les privatisations et la dérèglementation ont inspiré les politiques économiques de nombreux gouvernements à travers le monde, notamment ceux de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, d’Augusto Pinochet au Chili, ou de Brian Mulroney au Canada.


 

septembre 1970 : les Brigades rouges

En juillet 1970, le Collectif politique métropolitain (Collettivo Politico Metropolitano) se transforme en Sinistra proletaria (« Gauche Prolétarienne »). Peu de temps après apparaissent les Brigades rouges le 17 septembre 1970 lors de l'incendie de la voiture d’un cadre de Siemens.
les Brigades rouges prétendent reprendre le combat "insurrectionnel" abandonné par le PCI ( parti communiste italien ) à la fin de la guerre ; en effet la résistance armée anti-fasciste en Italie a combattu dans le nord les armées allemandes et les fascistes italiens de la république de Salo jusqu'à la "capitulation nazie" en mai 1945. Pour eux ce combat est "suspendu" et doit reprendre. La situation politique italienne des années 60 70 est l'occasion de reprendre le combat interrompu et de créer un "Parti communiste Combattant".
les Brigades rouges décident de concentrer leur action sur ce qu'ils appellent la « propagande armée » ou la « lutte armée » et les actions violentes (séquestrations, blessures par balles aux jambes – appelées « jambisations » –, assassinats) contre les « serviteurs de l'État » : policiers, magistrats, hommes politiques et journalistes.
En 1974, Alberto Franceschini et Renato Curcio, principaux fondateurs du groupe, sont arrêtés par le général Carlo Alberto Dalla Chiesa et condamnés à dix-huit ans de prison. A partir de cette date, on parle des Secondes Brigades Rouges, dirigées par Mario Moretti.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brigades_rouges

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1971

31 janvier : Appolo 14


Le début du transit vers la Lune est marqué par un incident qui manque d'interrompre la mission : l'équipage doit s'y reprendre à cinq reprises pour parvenir à amarrer le module CSM au module lunaire. Apollo 14 atterrit dans la région accidentée de Fra Mauro qui était l'objectif initial d’Apollo 13. Un des moments marquants de la mission se produit lorsque Alan Shepard, qui est le premier (et le seul) des astronautes du programme Mercury à marcher sur la Lune, tire deux balles de golf à l'aide d'un club emmené clandestinement. Shepard et Edgar Mitchell passèrent plus de neuf heures au cours de deux sorties à explorer une zone où la NASA pensait trouver des roches figurant parmi les plus anciennes.

L'équipage de la mission Apollo 14 est :

  • Commandant : le capitaine Alan Bartlett Shepard Jr (USN)
  • Pilote du module de commande : le major Stuart Allen Roosa (USAF)
  • Pilote du module lunaire : le commandant Edgard Dean Mitchell (USN)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_14

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1971

Intel fabrique le premier micro processeur.

Première station spatiale Saliout 1
lancée puis détruite après la mort de l'équipage suite à un accident de dépressurisation.

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1971

26 juillet : Appolo 15


Apollo 15 est la première mission à emporter un module lunaire alourdi grâce, entre autres, à l'optimisation du lanceurs Saturn V. Le poids supplémentaire est principalement constitué par le rover lunaire et des consommables (oxygène et puissance électrique) embarqués à bord du module lunaire Apollo qui permettent d'allonger le séjour sur la Lune de 35 heures à 67 heures. David Scott et James Irwin passent 2 jours et 18 heures sur le sol lunaire. Au cours de leurs trois sorties extravéhiculaires, qui durent en tout 18 heures 36 minutes, ils parcourent plus de 28,2 km à proximité du mont Hadley grâce au rover lunaire. Parmi les 76 kg de roches prélevées, les astronautes trouvent ce qu'on pense être un cristallin de la croûte lunaire originelle vieille d'environ 4,6 milliards d'années. Un petit satellite emportant trois expériences scientifiques est largué alors que le CMS est en orbite autour de la Lune. Worden fait une sortie spatiale de seize minutes dans l'espace alors que le vaisseau Apollo se trouve encore à 315 000 km de la Terre.

Le vaisseau Apollo 15 comptait à son bord trois membres d’équipage :

  • David R. Scott (Gemini 8, Apollo 9) : commandant ;
  • Alfred M. Worden : pilote du module de commande ;
  • James B. Irwin : pilote du module lunaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_15

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1972

16 avril : Appolo 16


Apollo 16 est la première mission à se poser sur les hauts-plateaux lunaires. John Watts Young et Charles Duke passent 20 heures 14 minutes sur la Lune, installant plusieurs expériences, parcourant 26,7 km à l'aide du rover lunaire et recueillant 95,4 kg d'échantillons rocheux.

L'équipage de la mission Apollo 16 comprend les trois astronautes suivants:

  • John W. Young, commandant de la mission, 4e vol spatial
  • Thomas K. Mattingly II, pilote du module de commande, 1er vol dans l'espace
  • Charles M. Duke Jr, pilote du module lunaire, 1er et seul vol dans l'espace
https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_16

1972

La bande à Baader

La Fraction armée rouge (allemand : Rote Armee Fraktion, également connue sous le sigle RAF) fut également surnommée bande à Baader ou groupe Baader-Meinhof, du nom de ses leaders historiques. Plusieurs personnalités de haut rang furent assassinées et une série d'attentats en Allemagne en Mai 1972.

11 mai 1972 : triple attentat à la bombe au QG militaire américain à Francfort (1 mort, 14 blessés).
12 mai 1972 : trois attentats contre la police à Augsbourg (6 blessés) et Munich (10 blessés).
15 mai 1972 : attentat contre le juge Buddenberg à Karlsruhe.
19 mai 1972 : double attentat contre Springer à Hambourg (34 blessés).
24 mai 1972 : double attentat au QG militaire américain à Heidelberg (3 morts, 6 blessés).

La plupart des militants de la première génération, dont Andreas Baader et Ulrike Meinhof, ont été arrêtés en juin 1972 et incarcérés au quartier de haute sécurité de la prison de Stuttgart-Stammheim. Ils se sont officiellement suicidés en prison, mais de nombreux militants pensent qu'ils ont été éxécutés par l'état

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraction_arm%C3%A9e_rouge


 

François Mitterrand à la porte de Versailles, 2 décembre 1972

jusqu’à son élection, François Mitterrand — tarabusté par un Parti communiste puissant — se porte au secours de l’« OS [ouvrier spécialisé] opprimé, dominé, poussé à la révolte » ; le candidat socialiste assène ses diatribes contre « les maîtres de l’argent, l’argent, l’argent, les nouveaux seigneurs » : « C’est une lutte de classes entre ce petit groupe de privilégiés et la masse des salariés. »
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/RUFFIN/16507#nb11

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1972

Premier micro ordinateur

 
1972
1972 - 1974 : Affaire du Watergate.

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1972

7 décembre : Appolo 17


Apollo 17 est la dernière mission sur la Lune. L'astronaute Eugene Cernan et son compagnon Harrison Schmitt, un géologue civil américain, le seul astronaute scientifique du programme Apollo à avoir volé, sont les derniers hommes à marcher sur la Lune : ils y passent 22 h 05 min, parcourant grâce à la Jeep lunaire 36 km dans la région des monts Taurus, près du cratère de Littrow. C'est l'équipage qui ramène le plus de roches lunaires (111 kg) et effectue la plus longue sortie extra-véhiculaire.
L'équipage de la mission Apollo 17 devait comprendre initialement Eugene Cernan, commandant de la mission et pilote du module lunaire, Ronald Evans, pilote du module de commande, et Joe Engle. Il s'agissait de l'équipage de rechange de la mission Apollo 14 qui devait, selon la tradition, devenir l'équipage principal trois missions plus tard. Mais l'annulation des missions postérieures à Apollo 17 a bouleversé cette règle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_17

1973
La privatisation de la création monétaire
loi du 3 Janvier 1973 : Loi Pompidou Giscard,
dite péjorativement Loi Rotshchild parce que Pompidou travaillait pour la banque Rotshchild avant d'être nommé premier ministre. A partir de cette date, les états ne peuvent plus émettre de la monnaie, ils sont obligés d'emprunter à des banques privées, c'est l'origine de la dette publique. La principe sera le même pour la zone Euro en 1999 avant la création de l'Euro
voici cette vidéo à 46 min 15 secondes:
http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/les-10-raisons-qui-nous-imposent-de-sortir-de-leuro
http://www.lepost.fr/article/2010/10/31/2288088_la-loi-pompidou-giscard-du-3-janvier-1973.html
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1973

16 octobre 1973 Début du premier «choc pétrolier»

Le 17 octobre 1973, l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) annonce qu'elle réduira de 5% par mois son débit de pétrole, tant que les États-Unis ne changeront pas leur politique au Moyen-Orient. La veille, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) annonçait une hausse de 17% du prix du brut et une augmentation de 70% des taxes aux compagnies pétrolières.

World Trade Center


1973
Achevées en 1973, les deux tours jumelles du World Trade Center,
hautes de quelque 400 mètres ont éclipsé l'Empire State et sont devenues un nouveau symbole de la ville. La construction de cet ensemble a coûté 700 millions de dollars ! Près de 50 000 personnes y travaillaient chaque jour.Devenu un haut lieu touristique, il attirait chaque mois 200 000 visiteurs. Les tours jumelles du World Trade Center, hautes de 400 mètres, pour 110 étages, étaient les points culminants de la ville. Leur poids énorme n'était pas supporté par une structure d'acier, mais par un immense grillage métallique. En outre, l'essentiel de la charge de l'édifice avait été transféré dans les murs extérieurs des tours, ce qui avait permis de dégager des vastes espaces intérieurs.

1973 Chili ; Le laboratoire grandeur nature du néolibéralisme
À la suite de la nationalisation d'entreprises effectuées par Salvador Allende (Le 11 juillet 1971, la loi de nationalisation des mines de cuivre qui représente 80% des exportations du pays est adoptée à l'unanimité par le parlement.), les chigaco boys rédigent clandestinement un rapport de 189 pages appelant à la privatisation immédiate des entreprises publiques chiliennes et qui décrivait de façon plus générale la politique économique qu'ils conseillaient de suivre. Ce texte, dit El Ladrillo (« La brique »), est destiné à guider la politique économique d'un gouvernement alternatif, alors que légalement le mandat d'Allende doit durer jusqu'en novembre 1976. Le jour même du coup d’État renversant Allende, le texte est imprimé, et remis dès le lendemain aux dirigeants de la dictature militaire.
Le coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili a été un évènement historique marquant à la fois de l'histoire du Chili et de la Guerre froide. Le 11 septembre 1973, le gouvernement du président démocratiquement élu Salvador Allende (socialiste) était renversé par un coup d'État militaire. Celui-ci fut planifié par les commandants en chef des trois armées et le chef de la police, et dirigé par le général d'armée Augusto Pinochet. Ce coup d'État eut lieu dans un contexte de crise politique, sociale et économique du Chili, avec une opposition entre le pouvoir exécutif et les pouvoirs législatif et judiciaire. Il intervenait notamment deux mois après le Tanquetazo, une première tentative de coup d'État (juin 1973). À la suite du coup d'Etat, qui coûta la vie à Salvador Allende lors du siège du palais de la Moneda, la junte militaire prononça la dissolution du Congrès national, des conseils municipaux, des syndicats et des partis politiques. La liberté de la presse fut abolie, le couvre-feu instauré. Tout ce qui était littérature de gauche fut interdit et les opposants au régime arrêtés, torturés ou exécutés.
Les Chicago Boys sont recrutés par le gouvernement formé par la junte militaire. Ils travaillèrent ainsi dès septembre 1973 pour le régime dictatorial : Sergio de Castro, le leader du groupe, devient conseiller du ministre de l’Économie le 14 septembre 1973. Cette situation leur permis de mettre en place d'importantes réformes économiques structurelles néolibérales qui allaient être poursuivies au-delà du retour à la démocratie. Ces réformes permirent ce que certains ont appelé le « miracle chilien », modèle économique imité dans toute l'Amérique latine et néanmoins contesté.
Peu avant d'être assassiné par la dictature, l'économiste et diplomate Orlando Letelier reproche aux Chicago Boys le fait que leur « projet économique doit être imposé de force. » Il ajoute que « cela s'est traduit par l'élimination de milliers de personnes, la création de camps de concentration partout au pays et l'incarcération de plus de 100 000 personnes en trois ans. [...] Au Chili, la régression pour la majorité et la "liberté économique" pour une poignée de privilégiés sont l'envers et l'endroit de la même médaille. »
Dans La Stratégie du choc, Naomi Klein leur reproche d'avoir participé à la dictature Pinochet, et d'avoir appliqué leur politique économique grâce à la terreur exercée par le régime. Elle cite à l'appui de sa thèse l'avis, paradoxalement, de Margaret Thatcher, qui écrivit en 1982 que « certaines des mesures prises au Chili seraient inacceptables en Grande-Bretagne, où il existe des institutions démocratiques ». Elle cite également Sergio de Castro, qui reconnaît que « l'opinion publique » leur « était très défavorable », et qu'ils ont eu besoin de Pinochet pour appliquer leur politique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chicago_Boys

1974

Eric Drexler popularise le terme de « nanotechnologie », après que le mot ait été forgé par Norio Taniguchi, de l’université des sciences de Tokyo.

Les américains Arieh Aviram d’IBM et Mark Ratner de l’université de Northwestern exposent le principe d’un redresseur de courant électrique utilisant une seule molécule et le moins d’atomes possibles.



1975

17 avril : Les Khmers rouges l'emportent au Cambodge.

Les Khmers rouges s'emparent de Phnom Penh, la capitale du Cambodge, et leur chef, Pol Pot, impose un régime dictatorial. Les Khmers rouges sont tenus pour responsable de la mort de près de 2 millions de personnes.


1975

Fraction armée rouge : deuxième période

24 avril : prise d'otage à l'ambassade allemande de Stockholm (en) revendiquée par le « commando Holger Meins » (2 morts, plusieurs blessés). Le commando exige la libération des détenus de la RAF. L'ambassade fut détruite par une explosion de TNT; on apprit plus tard que celle-ci avait été accidentelle. Un membre de la RAF, Ulrich Wessel meurt dans l'explosion d'une bombe.

des attentats et des assassinats seront perpétrés jusqu'en 1981

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraction_arm%C3%A9e_rouge#Deuxi.C3.A8me_p.C3.A9riode_2



1975

30 avril : les troupes du vietnam nord entrent à Saigon.

Le gouvernement du Sud-Vietnam capitule après l'entrée des troupes du Nord-Vietnam et du Viêt-cong dans Saïgon. La capitale du Sud-Vietnam est rebaptisée Hô Chi Minh-Ville, du nom de l'ancien leader communiste vietnamien. Le pays, divisé au cours de la 1ère guerre d'Indochine contre les Français en 1954, est définitivement réunifié sous l'autorité du gouvernement communiste de Hanoï.


1975
15-17 novembre: 1° sommet du G6: les États-Unis, le Japon, la République fédérale d'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Italie au chateau de Rambouillet en France.
Créé sur l'initiative du président français Valéry Giscard d'Estaing afin de traiter les questions économiques et financières de façon informelle. Autrement dit, le G8 n'a pas de structure particulière, il ne répond pas à un protocole ou à une organisation : il s'agit d'une réunion de dirigeants, dans une «ambiance décontractée», «pour discuter des affaires du monde»


1975 20 novembre : Mort de Franco .


1976

Mort de Mao Zedong

unification du vietnam.


  Le G6 devient le G7, le Canada rejoint les États-Unis, le Japon, la République fédérale d'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Italie

1976
Chili ; Les effets du néolibéralisme
Le Chili, grâce au boom économique, connait une croissance moyenne annuelle de 7,5 % entre 1976 et 1981. Cependant, le taux de chômage atteint 20%, la balance des paiements atteint un déficit de 20 % en 1981 et les cours du cuivre chutèrent rapidement. Les banques étrangères cessèrent d’investir, tandis que le gouvernement déclara que tout cela faisait partie de la récession économique mondiale. La banque nationale et les entreprises chiliennes avaient approuvé plusieurs emprunts durant cette période, basés sur la prémisse d’un taux de change fixe d’un dollar américain pour 39 pesos chiliens. Face à la crise économique de 1982, l'État doit infléchir sa politique économique et se montrer plus dirigiste. En juin 1982, le peso est dévalué. Les taux emprunts sont alors très élevés[précision nécessaire] et de nombreuses banques et entreprises font faillite. L’inflation atteint 20 % et le PNB chute de 14,3 % en 1982. Les coupes drastiques dans les budgets sociaux et le programme de privatisations massives provoquent une hausse importante des inégalités. De nombreux employés du secteur public perdent leur emploi. Selon les données de Wayne Vroman, le chômage est à 3,3 % en 1972, 15,0 % en 1975 et suis une tendance descendante, 12,5 % en 1981 ; il grimpe à 21,6 % en 1982, année de grave crise, il est de 16,1 % l'année suivante, puis en baisse les années suivantes, et 7,8 % à la fin de la dictature en 1990. Pour Marie-Noëlle Sarget le taux de chômage, qui était de 4,8 % en 1973, passe à 17,9 % en 1978, 31 % en 1983, et 16,3 % en 1986.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chicago_Boys

1977

La France interdit enfin le distilbène suspect depuis 1938.
Les labos seront eux condamnés en 2012 soit 35 ans après cette interdiction

Le Distilbène a été prescrit à des millions de femmes enceintes à partir de 1948 -et 1950 en France- pour prévenir les fausses couches et les risques de prématurité et traiter les hémorragies de la grossesse. Mais, dès 1953, l'inefficacité de cet œstrogène de synthèse est démontrée et, en 1971, de graves malformations chez les enfants de mères traitées sont formellement attribuées à l'hormone.
Ainsi, les filles exposées in utero ont des risques de cancers du vagin et du col de l'utérus, selon le réseau DES France, qui soutient les victimes de ce médicament.
Si les Etats-Unis retirent immédiatement le Distilbène du marché, la France attendra... jusqu'en 1977.
http://www.challenges.fr/economie/20110112.CHA2868/sang-contamine-vache-folle-amiante-les-crises-sanitaires-avant-le-mediator.html

Trop tard, estime la cour d'appel de Versailles dans un arrêt du 9 juin 2011 : "Dès 1938, des inconvénients tumoraux à la suite de la prise d'oestrogènes avaient été mis en évidence et à partir de 1953, l'efficacité du DES, pour éviter les avortements spontanés, était mise en cause. Déjà, à cette période, des effets tératogènes [pouvant provoquer des malformations chez l'embryon] avaient été signalés dans un rapport général."
Vingt-cinq ans après l'interdiction du Distilbène, alors que les victimes sont désormais en âge de procréer, un laboratoire est, pour la première fois, jugé responsable des préjudices subis. Le 24 mai 2002, le tribunal de Nanterre condamne UCB Pharma à indemniser deux jeunes femmes atteintes de cancers attribués à la prise de DES par leur mère. Dans ses attendus, le tribunal indique que "la preuve du rôle causal du Distilbène dans l'apparition du cancer est ici rapportée par présomptions graves, précises et concordantes suffisantes".
En 2009, UCB Pharma est condamnée à verser plus de 2 millions d'euros de dommages et intérêts au petit-fils, né grand prématuré en 1990 et handicapé, d'une femme exposée au Distilbène.
En septembre 2009, un arrêt de la Cour de cassation résoud une partie du problème : la Cour inverse la charge de la preuve et estime qu'une fois établie l'exposition à l'hormone de synthèse, il revenait aux laboratoire de prouver que leur médicament n'était pas en cause, et non aux femmes de déterminer quel produit exactement était en cause. C'est cette décision qui a conduit au nouveau procès en appel.
La cour d'appel de Paris a confirmé,en octobre 2012, la condamnation des laboratoires UCB Pharma et Novartis à payer une somme totale de 213 000 euros à une "fille Distilbène", souffrant d'un cancer, et à plusieurs de ses proches. En revanche, dans le cas d'une seconde plaignante souffrant d'un problème d'infertilité, la cour a estimé qu'il ne pouvait être prouvé que le Distilbène était bien à l'origine de sa pathologie, les pièces fournies étant insuffisantes. Les deux femmes ont été exposées à la molécule pendant la grossesse de leur mère. Retour sur un long scandale sanitaire.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/26/distilbene-plus-de-160-000-victimes-potentielles-en-france_1781494_3244.html


1978

Les secondes Brigades rouges,

dirigées par Mario Moretti, se sont principalement illustrées par l'enlèvement du président du parti de la Démocratie chrétienne, Aldo Moro, le 16 mars 1978.
Après 55 jours de captivité, Aldo Moro fut assassiné par les BR de Moretti. Son corps fut retrouvé dans le coffre d'une automobile via Caetani, à mi-chemin des sièges de la DC et du PCI.
À l'époque, les Brigades rouges sont dénoncées par la totalité de la classe politique italienne et apparaissent comme définitivement isolées. Le monde syndical italien les condamne, notamment à la suite de l'assassinat du syndicaliste Guido Rossa le 24 janvier 1979, qui avait dénoncé un travailleur coupable d'avoir distribué des tracts des Brigades rouges.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Brigades_rouges


1978

16 mars : marée noire : l'AMOCO CADIZ : France

1619048 barils, polluant 360 km de littoral entre Brest et Saint Brieuc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


1979

La révolution conservatrice
L'expression révolution conservatrice (au sens moderne) est utilisée le plus souvent pour caractériser la période des années 1980 au cours de laquelle des chefs d'État hostiles au socialisme et souhaitant réduire l'ingérence de l'État dans la société sont élus. Elle se manifeste en particulier par l'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et au sens plus large, de Brian Mulroney au Canada On emploie parfois le terme de « révolution libérale ».

définition du néolibéralisme
Margaret Thatcher arriva au pouvoir dans un pays en situation d'instabilité, elle redressa l'économie au prix de réformes radicales. Elle reste au pouvoir jusqu'en 1990. On appelle « thatchérisme » la politique économique de Margaret Thatcher. Le thatchérisme est avec le « reaganisme », son pendant américain à la même époque, l'un des deux principaux avatars de la « révolution conservatrice » que le monde a connu suite à la phase dépressionnaire qui s'ouvre avec les deux chocs pétroliers et la crise du keynésianisme.
De façon générale, le « thatchérisme » puise son inspiration politique et économique dans ces théories et dans celles de l'École monétariste de Chicago, incarnée par Milton Friedman, de l'école de l'offre d'Arthur Laffer et de l'École autrichienne connue à travers Friedrich Hayek.

L'historien François-Charles Mougel le résume ainsi : « À l'actif : la libération des initiatives, la baisse de l'inflation, des subventions et des charges, la reprise de la croissance et de l'emploi, la paix sociale et une hausse globale du niveau de consommation et de vie. Au passif : la désindustrialisation, les inégalités sociales, régionales et professionnelles, la vulnérabilité des entreprises, des personnels et des secteurs, les effets risqués de l'ouverture à l'étranger et l'excessive suprématie de la valeur-argent. »
Le décile inférieur a vu ses revenus baisser d'environ 10% alors que les revenus de tous les autres déciles ont augmenté : +4% pour le deuxième décile mais +60% pour le premier décile. La proportion de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté (50% du salaire moyen) est passée de 8% en 1979 à 22% en 1990, et la pauvreté infantile a doublé, un enfant sur trois vivant sous le seuil de pauvreté. Cette évolution traduit une augmentation des inégalités de revenu ce qui fait dire à l'historien marxiste britannique Eric Hobsbawm que « le sort des 20 % d'ouvriers du bas de l'échelle devint bel et bien pire [dans la Grande-Bretagne de Mme Thatcher], en comparaison du reste des ouvriers, qu'il ne l'était un siècle auparavant ».

En outre, les quartiers déshérités des grandes villes ont été le théâtre d’émeutes violentes (Toxteth à Liverpool en 1981, Brixton à Londres en avril 1981 et septembre 1985), révélateurs de tensions et de problèmes d'insertion dans la société britannique, comme a pu également le montrer le développement du hooliganisme. Des critiques sont formulées contre le thatchérisme concernant l'état du système de protection sociale.

Margaret Thatcher mit en application ces théories en réduisant fortement les dépenses publiques et la pression fiscale, en luttant contre l'inflation forte de la fin des années 1970 par des taux d'intérêt élevés et en favorisant l'ouverture économique aux capitaux étrangers, et son corollaire : la fin des subventions aux « canards boiteux » (fermeture des mines non rentables par exemple), ce qui tranche avec le volontarisme des voisins européens pour tenter de sauver l'industrie au cours des années 1980. Nigel Lawson, chancelier de l'Échiquier entre 1983 et 1990 déclara ainsi en 1980 : « La politique économique du nouveau conservatisme doit reposer sur deux principes : le monétarisme et le libre marché en opposition à l'intervention de l'État et à la planification centralisée » — Nigel Lawson, Conférence du « Bow Group » en août 1980.
Concernant les vecteurs de transmission de ces idées, on peut souligner le rôle des think tank libéraux britannique comme l'Adam Smith Institute fondé en 1977, l'Institute of Economic Affairs fondé en 1955 ou le Centre for Policy Studies fondé en 1974 par Keith Joseph.
La période Thatcher a été marquée par des débuts difficiles en termes de croissance économique avec deux années de récession, corollaire de la politique monétaire alors mise en place. En 1980, Milton Friedman, inspirateur de la politique monétariste menée par la Banque d'Angleterre, écrivait ainsi : « la croissance lente et le chômage élevé sont les effets secondaires d'une cure [contre l'inflation] en passe de réussir ». La croissance augmentera ensuite régulièrement durant les années 1980 pour atteindre un pic de près de 5% en 1988 et une moyenne de 2,8% de croissance annuelle. La forte croissance de l'économie britannique des années 1990 et 2000 (2,8% par an entre 1997 et 2006) doit beaucoup aux réformes structurelles, en particulier à celles touchant le fonctionnement du marché du travail.

résumons les principes car ils sont encore à l'oeuvre aujourd'hui dans l'union européenne qui s'est batie sur ces principes: ces principes ont également été adoptées par ce que l'on appelle encore à tort la gauche ( Blair, gouvernements socialistes français, Zappatero etc tous "de gauche" et pourtant ils ont tous appliqué cette politique)
lutter contre l'inflation
monétarisme (théorie de Friedman et de l'école de Chicago )
Libre marché: concurrence libre et non faussée
réduire les dépenses ( privatisations , réduction du nombre de fonctionnaires)
réduire la protection sociale ( sécu et retraites, allocations diverses)
réduire les impôts
réforme des banques centrales et économie du crédit

résumons les conséquences qui on le voit en 2011 se sont toutes réalisées effectivement en Europe:
augmentation des inégalités de revenu
vulnérabilité des entreprises, des personnels et des secteurs
désindustrialisation ( puis délocalisations )
système de protection sociale inexistant ( gens qui ne se soignent plus, multiplication des SDF )
tensions et problèmes d'insertion (exclusion)
émeutes dans les quartiers pauvres
croissance pendant un certain temps puis crises sytémiques : crises du crédit, crises économiques, crises monétaires, crises de la dette


1979

Naissance d'Action directe

Action directe est un groupe armé anarcho-communiste, issu du mouvement autonome et anti-franquiste. Il emprunte son nom à la théorie anarchiste de l'action directe.
Ses membres ont revendiqué plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire français entre 1979 et 1987.
Action directe a été interdite pour apologie de la lutte armée par un décret du 24 août 1982 portant dissolution du groupement par la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Action_directe


1979

Accident nucléaire près de Harrisburg, Pennsylvanie aux États-Unis. le réacteur n°2 (appelé TMI-2) a en partie fondu.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Three_Mile_Island

Guerre d'Afghanistan

silicium.jpg (5692 octets)


1980
premier modem
premier échantilloneur( numérisation des sons)
la photo numérique suit en 1981

1980
Les théories de l'école de Chicago sont à l'origine des politiques économiques de la Banque mondiale du milieu des années 1980 au milieu des années 1990, pendant lesquelles de nombreuses entreprises publiques des pays en voie de développement furent privatisées.

 

Les marchés financiers sont devenus depuis les années 1980 le principal circuit de financement de l'économie,
en complément des banques. Ce mouvement a commencé aux États-Unis, où le recours aux marchés a toujours été plus répandu qu'en Europe.
Les marchés financiers représente des environnements spécifiques pour la finance. Ils sont distingués en fonction de la nature du besoin à couvrir : marché monétaire, marché des changes, marché actions, marché obligataire, marché de l'assurance, etc.

c'est la conséquence directe de la loi de 1973 dite loi Rotschild qui a modifié le statut de la banque de France qui a provoqué une évolution dans la création monétaire et dans la nature de la monnaie. Seules les banques privées peuvent prêter aux agents économiques (états, enteprises, particuliers). L'économie est devenue une économie de crédit. 30 ans plus tard, le système montre sa faillite.
Particuliers : crise des subprimes
Entreprises : désindustrialisation, dumping social,délocalisations
Etats : crise de la dette

L'économie réelle ( entreprises et industries ) disparait peu à peu au profit de l'économie virtuelle ( finance, banques, fonds de pension, mutinationales) qui peu à peu assurera un rendement toujours meilleur. Le capitalisme devient un capitalisme financier, la lutte des classes devra quitter peu à peu le terrain de l'opposition ouvrier patronnat pour se placer sur celui de capitalisme réel contre capitalisme financier.
Il faudra attendre la présidentielle de 2012 pour que ce fait soit intégré dans le discours de certaines formations politiques, côté syndical en 2012 le pas n'était toujours pas franchi. Côté patronal on se tient toujours sur les bases de l'ancien rapport de force de l'analyse marxiste. Et pour cause, à titre individuel , les grands patrons possèdent de nombreux placements financiers, de nombreuses actions, des produits de défiscalisation, ils sont parmi les principaux intéressés dans le système de l'actionnariat et de l'économie de crédit. Mais ils arrivent à entrainer dans leurs positions les patrons de PME qui sont les principales victimes de ce nouveau système.


1980

1980-1988 guerre Iran - Iraq.

en 1982, Saddam Hussein fait éxécuter 148 villageois shiites à Doujai, crime pour lequel il sera finalement condamné à mort et éxécuté.

En Birmanie La Junte militaire, réprime des manifestations en tirant sur la foule.



1981

Le néolibéralisme reaganien
Ronald Wilson Reagan, né le 6 février 1911 et mort le 5 juin 2004, est le quarantième président des États-Unis d'Amérique. Il fut élu pour deux mandats de 1981 à 1989.
Ronald Reagan inaugure sa présidence le 20 janvier 1981 par un discours d'investiture dans lequel il résume sa doctrine politique en déclarant que « l'État n'est pas la solution à nos problèmes... L'État est le problème ». Parallèlement, 30 minutes après le début de son discours, les 52 otages du régime islamique de Téhéran, retenus en Iran depuis 444 jours et qui avaient décrédibilisé la présidence de Jimmy Carter, étaient libérés.

l'augmentation des dépenses militaires: affaire des missiles pershing, missiles Peacekeeper; guerre des étoiles, armement et entrainement des contras et des Moudjahidines, ventes d'armes aux alliés des États-Unis (Taïwan, Israël, Arabie saoudite) ou à ceux luttant contre ses ennemis (soutien à l'Irak contre l'Iran).
le financement de la croissance économique américaine par l'augmentation du déficit budgétaire (la dette)
la fin de l'inflation et le licenciement des contrôleurs aériens lorsqu'ils se mirent illégalement en grève


1981

Mise au point du microscope à effet tunnel (STM) par Gerd Bining et Heinrich Rohrer, du laboratoire IBM de Zurich, pour « voir » la forme des atomes. Cette invention vaudra à ses inventeurs le prix Nobel de physique en 1986.

 
1981

 

Le 9 octobre 1981 , la loi d'abolition de la peine de mort est promulguée.

La France est l'un des derniers pays d'Europe occidentale (avec la Suisse (Code pénal militaire), la Belgique et le Royaume-Uni qui l'aboliront totalement, respectivement en 1991, 1996 et en 1998). Les bourreaux sont mis à la retraite anticipée, et les six derniers condamnés à mort sont graciés automatiquement.


1981

Les Brigades rouges : troisième période
A partir de 1981, l'organisation va se diviser, entraînant l'apparition de plusieurs groupes revendiquant l'appellation Brigades rouges.
Malgré leur isolement sur la scène politique, les différentes BR continuent leurs campagnes d'attentats et d'assassinats. En 1981, les Brigades rouges assassinent Roberto Peci, frère de Patrizio Peci, collaboratore di giustizia (accusé passé aux aveux qui collabore avec la justice en échange d'une réduction de peine). Cette vengeance « transversale », qui rappelle les crimes de la Mafia, aura aussi des conséquences très graves pour les Brigades.

Au cours des années 1980, de nombreux membres des Brigades rouges et d'autres groupes terroristes ont pu se réfugier en France en vertu de ce qu'il est convenu d'appeler la « doctrine Mitterrand » : sous réserve de ne pas se servir de leur refuge en France comme base arrière pour des actions violentes, ils avaient la garantie de ne pas être extradés. Cette doctrine ne concernait pas néanmoins les personnes coupables de crimes de sang

http://fr.wikipedia.org/wiki/Brigades_rouges


1983

Qui le croirait ? A l’automne 1983, l’âge légal de la retraite vient de descendre à 60 ans.

Les préretraites se multiplient, façon de masquer le chômage. Et dans les enquêtes d’opinion, une majorité de Français parient encore sur un nouvel abaissement... à 55 ans ! Bref, « l’opinion reste assez indifférente » - comme s’en désespère, dans Le Figaro, le démographe de droite Alfred Sauvy. Alors, que faire pour balayer cet optimisme – et faire entrer les retraites dans l’ère libérale ? « Informer les hommes au lieu de les faire rêver, répond Le Figaro. C’est simple, c’est tout simple, mais quelle bataille ! »

 
1983

Reagan ordonne l'invasion de la petite île de Grenade

L’invasion de la Grenade connue sous le nom de code Operation Urgent Fury a consisté en l'invasion de l'île de la Grenade, un État indépendant situé dans les petites Antilles par les États-Unis et plusieurs autres nations en réponse au coup d'État ayant mené à la déposition et à l'exécution du premier ministre grenadien, Maurice Bishop. Le 25 octobre 1983, les États-Unis, la Barbade, la Jamaïque et les membres de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) envoyèrent une flotte et firent débarquer des troupes sur l'île, écrasèrent la résistance grenadienne et cubaine et renversèrent le gouvernement militaire de Hudson Austin.


1983

Le « tournant de la rigueur » : Pour la paix des classes

Un tournant qui vaut aussi dans le langage : « La lutte des classes n’est pas pour moi un objectif, jure tout à coup Mitterrand.
Je cherche à ce qu’elle cesse ! » Le voilà qui endosse l’habit du rassembleur : « Se réunissent peu à peu les conditions d’une trêve des classes, et ensuite d’une paix des classes. Et tout mon effort, à moi, comme président de la République française, sans oublier rien des différences qui existent, des privilèges et des oppositions, c’est de parvenir à réduire cet antagonisme pour réaliser l’union ou le rassemblement des Français pour le redressement national. »
Le chômage allait croître de 25 % en un an. Les premiers contrats précaires dits TUC — travaux d’utilité collective — seraient votés en décembre 1984. A Noël 1985, les Restos du cœur ouvriraient : autant d’indices, à l’évidence, que les « conditions d’une trêve des classes » étaient réunies...
A l’heure où la « guerre des classes » redoublait dans les faits, la gauche française signait la « paix » dans les mots. Tous ses « efforts » visaient non plus à « réduire cet antagonisme » pour de bon, par une quête de l’égalité, mais à l’effacer des imaginaires, à éliminer la « lutte des classes » du débat politique, à désarmer ses propres troupes, les « travailleurs » — qu’on ne qualifiera plus d’« opprimés », ni d’« aliénés ». Qu’on n’appellera même plus travailleurs, d’ailleurs.
« De 1983 à 1993 la Bourse de Paris, stimulée d’emblée par les réformes de structure impulsées par les gouvernements Mauroy puis Fabius, aura vu sa capitalisation passer de 225 à 2 700 milliards de francs pour les actions »...
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/RUFFIN/16507

 

 



1984

Le virage libéral du Parti Socialiste
Ne dîtes pas "bourrage de mou" ni "propagande", dîtes : "pédagogie"
.
Le début du néolibéralisme comme pensée unique en France
TINA (there is no alternative)

Le labour devient "new labour"(néo-libéral comme son nom l'indique), la grève des mineurs anglais est cassée par Tatcher surnomée :"dame de fer". Partout le virage néolibéral s'amorce, royaume uni, nouvelle zélande, USA et même en france.

L’heure avait sonné d’une « grande révolution culturelle occidentale » propre à « faire des citoyens assistés des citoyens entreprenants ». Mais, pour les architectes d’un tel projet, un préalable s’imposait. Il fallait expliquer : « Comme ces vieilles forteresses reléguées dans un rôle secondaire par l’évolution de l’art militaire, la masse grisâtre de l’Etat français ressemble de plus en plus à un château fort inutile. La vie est ailleurs, elle sourd de la crise, par l’entreprise, par l’initiative, par la communication . » En france une émission télévisée: "vive la crise" est préparée dans ce but, elle est regardée par 20 millions de téléspectateurs: le but est de préparer les électeurs de gauche au néolibéralisme. C'est yves Montand qui s'y colle sur un scénario de Michel Albert, ancien commissaire au Plan et d'Alain Minc, directeur d’une filiale de la Compagnie de Saint-Gobain, en avaient tracé les contours .

La thèse de l'émission: "Notre problème ce sont les idéologies, la solution ne sera pas donnée par une idéologie: s'en suivent de nombreuses solutions". Certains appelleront ceci: "l'idéologie de la non idéologie"

La plupart des « solutions » préconisées dans l’émission ont été mises en oeuvre par les gouvernements qui se sont succédé depuis 1984. Les « tabous » des « avantages acquis », du profit, des salaires, de la flexibilité et des privatisations ont été brisés un à un. Pour s’en sortir « il faut penser européen », affirmaient déjà les auteurs. Ils avaient alors calqué sur l’Amérique une Europe idéale, dont la journaliste Christine Ockrent traçait l’épure à la faveur d’un reportage d’anticipation : « Première visite officielle de la nouvelle présidente de l’Europe, Margaret Thatcher, aux Etats-Unis. Reçue par le président Reagan, Mme Thatcher s’est félicitée de la bonne coopération entre les Etats-Unis d’Amérique et les Etats-Unis d’Europe. ».

en savoir plus et entendre des extraits de: "Vive la crise": émission de là-bas si j'y suis du 17 octobre 2008
Vive la crise : pédagogie de la soumission : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1524

une petite pensée pour George Orwell et le personnage principal de son roman 1984 qui officie pour le ministère de la vérité.

réélection de Reagan aux Etats-Unis, malgré l’explosion en quatre ans du déficit commercial, du déficit budgétaire et du nombre de pauvres aux Etats-Unis. C’est également l’année du reaganisme en France pourHalimi et Cusset, qui expliquent que le modèle américain, critiqué jusque-là aussi bien par les gaullistes que les communistes, va devenir le modèle à suivre absolument. Une grande partie de l’intelligentsia de l‘époque est américanophile, des magazines d’économie à l’américaine comme Challenges sont créés, mettant en avant une figure jeune et dynamique de l’entrepreneur, la Silicon Valley est encensée, et même le Wall Street Journal se réjouit en novembre 84 du virage à droite pris par la France et de l’admiration que suscite chez nous le reaganisme.
http://blogdenico.fr/la-decennie-80-le-grand-cauchemar-partie-12-sur-le-tournant-liberal/


1985

Fraction armée rouge : troisième période

janvier 1985 : fusion avec Action directe activité intense en 1985 et 1986

des attentats et des assassinats seront perpétrés jusqu'en 1993 : auto-dissolution en 1998

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fraction_arm%C3%A9e_rouge#Troisi.C3.A8me_p.C3.A9riode


 

7 mars : USA for Africa : We Are the World

chanson caritative enregistrée en 1985. Elle est écrite par Michael Jackson et Lionel Richie, et co-produite par Quincy Jones et Michael Omartian sur l'album We Are the World. Le single a pour objectif de collecter des fonds pour lutter contre la famine en Éthiopie. L'événement, historique, réunit quelques-uns des artistes les plus célèbres de l'industrie musicale américaine de l'époque.


 

mars SOS Ethiopie

Chanteurs sans frontières est une association française créée en 1985. Le groupe musical formé pour l'occasion a sorti, en mars 1985, le maxi 45 tours SOS Éthiopie. Le disque s'est vendu rapidement à plus d'un million d’exemplaires et a rapporté plus de 10 millions de francs (1,5 million d’euros) qui ont été reversés à l'association Médecins sans frontières. Le cumul des ventes du disque a dépassé, au final, les 24 millions d'exemplaires.


 

10 juillet : le Rainbow Warrior

L’affaire du Rainbow Warrior est une opération à laquelle le gouvernement et les services secrets français prennent part, en 1985, en coulant le navire de l'organisation écologiste Greenpeace Rainbow Warrior, qui faisait route vers Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français.
Le matériel est transféré d'une camionnette de location, utilisée par deux agents appelés les faux époux Turenge dans un canot pneumatique piloté par trois nageurs de combats. Le pilote sera identifié comme l'homme au bonnet rouge. Il s’agirait de Gérard Royal (frère de la socialiste Ségolène Royal). Il quittera le service avec le grade de lieutenant-colonel. À 23 h 50, le navire est coulé mais un photographe néerlandais, d'origine portugaise, Fernando Pereira, parti récupérer ses équipements photographiques après une première explosion, se trouve piégé à l'intérieur du navire et meurt lors d'une seconde explosion.
Les faux époux Turenge sont facilement arrêtés par la police néo-zélandaise d’Auckland à cause de la camionnette qu’ils ont louée pour récupérer les plongeurs chargés de placer les explosifs. Un concours de circonstances fait que, un certain nombre de cambriolages ayant précédemment eu lieu sur le port, un vigile placé là en surveillance, voyant cette camionnette attendant dans un coin discret note son numéro d’immatriculation, ce qui permet à la police de réagir rapidement. Les « faux époux Turenge », sont en fait deux agents de la DGSE, le chef de bataillon Alain Mafart et le capitaine Dominique Maire, épouse Prieur.
Les protagonistes sont définitivement identifiés comme étant les poseurs de bombe grâce à leurs empreintes digitales retrouvées sous le canot pneumatique qui avait servi à poser la bombe. À cette époque la technique pour relever des empreintes sur un objet ayant séjourné dans l'eau (comme ce fut le cas pour le dessous du canot) était très peu connue. Cependant, une équipe d'experts internationaux, qui se trouvait sur place à cette époque, mit à disposition son savoir-faire, tout nouveau, et releva les empreintes qui, quelques mois auparavant, seraient restées inexploitables.

Dans un rapport confidentiel daté du 8 avril 1986, resté secret jusqu'en juillet 2005, l'amiral Lacoste soutient que : « C'est le 19 mars 1985 que M. Patrick Careil, directeur de cabinet de M. Charles Hernu, lui a explicitement demandé de mettre en œuvre les moyens de la DGSE pour interdire au mouvement Greenpeace de réaliser ses projets d'intervention contre la campagne des essais nucléaires français à Mururoa, à l'été 1985. »
Il explique que l'action contre Greenpeace a été donnée, selon lui, avec l'accord du président François Mitterrand : « Reçu en audience par le président de la République, le 15 mai à 18 heures, j'avais mis cette question au premier point de l'ordre du jour (...). J'ai demandé au Président s'il m'autorisait à mettre en œuvre le projet de neutralisation que j'avais étudié à la demande de Charles Hernu. Il m'a donné son accord en manifestant l'importance qu'il attachait aux essais nucléaires. Je ne suis pas alors entré dans un plus grand détail du projet, l'autorisation était suffisamment explicite. »

Le pouvoir politique a abondamment menti sur cette affaire. En 1987, la France versera 8,16 millions de dollars d’indemnités à Greenpeace.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Rainbow_Warrior


1985

Reagan , les contras et l'Irangate

En 1985, Ronald Reagan décrète soudain l’« urgence nationale » en raison de la « menace nicaraguayenne » que représenteraient les sandinistes au pouvoir à Managua, pourtant élus démocratiquement en novembre 1984 et qui respectaient à la fois les libertés politiques et la liberté d’expression. « Le Nicaragua, affirme cependant M. Reagan, est à deux jours de voiture de Harlingen, Texas. Nous sommes en danger ! » Le secrétaire d’Etat George Schultz affirme devant le Congrès : « Le Nicaragua est un cancer qui s’insinue dans notre territoire, il applique les doctrines de Mein Kampf et menace de prendre le contrôle de tout l’hémisphère ... » Ces mensonges vont justifier l’aide massive à la guérilla antisandiniste, la Contra, et déboucheront sur le scandale de l’Irangate.
http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193

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1986
Les autorités argentines publient leur 7° déclaration officielle sur l'existence d'engins inconnus pilotés par une intelligence, cette 7° déclaration concerne l'apparition d'un OVNI nocturne puis la découverte d'une marque colossale sur la colline de EL Pajarillo, Córdoba, le 9 janvier.


1986

Février : dérèglementation financière

Pour Frédéric Lordon, la date de 1986 est fondamentale, car elle marque en France le début de l’ère dans laquelle nous baignons toujours, celle du capitalisme financiarisé. Dès 1984, une première loi Delors avait déréglementé le métier bancaire, ouvrant la voie notamment à l’émergence des grandes banques universelles. Deux ans plus tard, la loi Bérégovoy de 86 sur la dérèglementation financière (dérèglementation, désintermédiation, décloisonnement) achevait le travail, notamment en supprimant le monopole de la Banque de France sur la fixation des taux d’intérêt, en autorisant les banques normales à exercer les métiers de banques d’investissement, ou en supprimant l’encadrement du crédit. C’est également sous Bérégovoy qu’a été créé le second marché, permettant aux entreprises de taille moyenne d’être cotées en Bourse, et c’est Bérégovoy toujours qui a créé en février 1986 le Matif (marché à terme des instruments financiers), dédié à la spéculation financière pure sur les obligations, les bons du Trésor ou les devises.
« J’aime beaucoup rappeler cette loi de déréglementation financière dont je soutiens qu’elle est l’évènement peut-être le plus important qu’ait connu la société française dans le demi-siècle écoulé. Lorsque cette loi est votée on change de monde. Alors évidemment, à l’époque personne ne s’en est aperçu mais en fait c’était la première étape d’une transformation de première grandeur, qui allait emporter toute la société française, et aussi tout les sociétés occidentales, et qu’on a résumée sous le nom de « déréglementation financière ». Ca a entraîné la libéralisation d’une des puissances du capital qui maintenant a le pouvoir de faire valoir ses exigences sans qu’on puisse lui opposer la moindre résistance ».

http://blogdenico.fr/la-decennie-80-le-grand-cauchemar-partie-12-sur-le-tournant-liberal/


 

Mars : première cohabitation : Chirac premier ministre

les élections législatives de mars 1986 portent à l'Assemblée nationale une majorité de droite. François Mitterrand nomme Jacques Chirac (le président du RPR) Premier ministre. C'est la première fois sous la Ve République que doivent coexister un président de la République et un Premier ministre de tendances politiques divergentes.

Selon Cusset, c’est une droite nouvelle qui entre en scène, d’inspiration reaganienne et donc ultralibérale, qui fait l’éloge des privatisations, de la Bourse, de l’actionnariat populaire avec le petit porteur qui devient la nouvelle figure de la démocratie française, devant le citoyen et l’électeur. Pour Halimi, la vague de privatisations lancée dès le début du mandat de Chirac a constitué une surprise historique, car la droite rompait alors avec sa tradition colbertiste. Elle n’avait pas ou peu privatisé de 58 à 81, et beaucoup d’entreprises avaient été nationalisées par De Gaulle à la Libération. Pour Lordon, la privatisation est la forme la plus pure de l’économisme, doctrine stipulant que pas une activité ne saurait échapper au marché. C’est le refus dogmatique que l’on puisse accepter des coûts économiques pour des objectifs qui ne le sont pas : permettre un accès à des soins de qualité, créer des soupapes d’emploi sur un marché tendu, aménager le territoire de façon équilibrée, sécuriser des installations à risque, etc… Le message de la privatisation est que la logique économique doit passer avant toutes les autres logiques sociales, qui devront s’ajuster.
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1986

26 avril : La catastrophe de Tchernobyl

accident nucléaire le plus grave derrière celui de Fukushima survenu en mars 2011.

Un des plus gros mensonges d'état en France, tout un symbole: on nous a expliqué à l'époque que le nuage radioactif s'était arrêté à nos frontières, alors que dans d'autres pays européens on prend des mesures d'urgence.






1986

Eté 1986 : privatisations

En France, le gouvernement fixe tout un cadre législatif aux privatisations au travers des lois du 2 juillet et du 6 août 1986. Le dispositif prévoit la procédure, le champ des privatisations (65 groupes publics) et leur délai. La réalisation du programme s’accomplit jusqu’au krach boursier d’octobre 1987. Les transferts réalisés portent sur 7 banques (Suez, Paribas, Sogenal, banquedu BTP, BIMP, Crédit commercial de France et Société générale), 3 sociétés industrielles (Saint-Gobain, Compagnie générale d’électricité et Matra) et 2 entreprises du secteur de la communication (Havas et TF1).

Jusqu’en 1986. Jacques Chirac, alors Premier Ministre, se prend pour Ronald Reagan et privatise treize compagnies d’assurances.


1986

Manifestations étudiantes et lycéennes en France contre le projet Devaquet.
Le mouvement commence le 25 novembre , Le gouvernement et son premier ministre Jacques Chirac répondent par une forte répression policière.

Une montée massive est organisée pour le 4 décembre à Paris, lycéens et étudiants convergent, louant des cars, montant sans payer dans les trains. Bilan plusieurs dizaines de blessés de part et d'autre, dont deux manifestant grièvement atteint, l'un d'eux perd un oeil, l'autre une main.

Le 6 décembre, aux alentours de minuit, dans le quartier Latin, Des voltigeurs remarquent Malik Oussekine et se lancent à sa poursuite. Malik Oussekine court, il croise Paul Bayzelon,celui ci déclare: « Je rentrais chez moi ; au moment de refermer la porte après avoir composé le code, je vois le visage affolé d’un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte. Deux policiers s’engouffrent dans le hall, ils se sont précipités sur le type réfugié au fond et l’ont frappé avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos. ». Peu après, le Samu arrive sur place, apporte les premiers soins à Malik Oussekine et le transporte à l’hôpital Cochin, où il décède.
Le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua et son secrétaire d'État, Robert Pandraud ne condamnent pas cette bavure policière. Alain Devaquet démissionne suite à cette bavure, et Jacques Chirac retire le projet.

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1986
début de la construction de la station internationale MIR assemblée directement en orbite

1986
Dans un livre visionnaire, intitulé « Les moteurs de la création », Eric Drexler théorise la notion d’assembleur, un système, contrôlé par logiciel, censé permettre de combiner à volonté les atomes entre eux. Il fonde le Foresight Institute à Palo Alto.

1987

21 février 1987 arrestation d'Action directe

les principaux membres d'Action directe, Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, et Georges Cipriani sont arrêtés par le RAID dans une ferme au gué Girault, lieu-dit de la commune de Vitry-aux-Loges, dans le Loiret.
Ils ont été jugés et condamnés par une formation spéciale de la cour d'assises de Paris sous les chefs d'inculpation d'assassinat de Georges Besse, de celui du général René Audran, de tentatives d’assassinat sur le contrôleur général des armées Henri Blandin et du vice-président du Conseil national du patronat français (CNPF) Guy Brana, et les attentats contre les locaux d’Interpol et ceux de l’Union de l’Europe occidentale.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Action_directe#Seconde_p.C3.A9riode_:_reprise_de_l.27action_violente_et_arrestations

La justice française s'est acharnée sur eux jusqu'au bout faisant appel de toutes les décisions de semi liberté, de remises de peine ou de liberté conditionnelle.
Nathalie Ménigon est hémiplégique libérée le 17 juillet 2008,
Joëlle Aubron libérée en juin 2004 , 1 an et demi avant d'être emportée par un cancer
Georges Cipriani en liberté conditionnelle le 3 mai 2011
Jean-Marc Rouillan a obtenu un régime de semi-liberté à partir du 17 décembre 2007. Cette semi-liberté a été révoquée en octobre 2008 suite à des propos tenus lors d'une interview donnée au magazine L'Express. Il obtient à nouveau en une mise en semi-liberté effective le 19 mai 2011

http://fr.wikipedia.org/wiki/Action_directe#Les_ann.C3.A9es_d.27incarc.C3.A9ration_et_le_processus_de_lib.C3.A9ration










1987

krach boursier d’octobre 1987.
Le débat sur la place de la finance dans l'économie ressort à chaque crise financière. En France, le débat agite ainsi le monde intellectuel, après la première vague de libéralisation des marchés. Le Monde Affaires du 28 février 1987 titre ainsi, L'industrie malade de la finance. L'idée sera repris dans les polémiques qui concernent le krach boursier d'octobre 1987. Parmi ses critiques figurent l'économiste libéral Bertrand Jacquillat et le banquier Gérard Worms.

une nouvelle cure de néolibéralisme conforme aux souhaits de l'Europe

C’est qu’en cette décennie 80, la Finance triomphe. Il faut que les retraites passent également sous sa coupe. Edouard Balladur, alors ministre de l’Economie et des Privatisations, s’y emploie, en 1987, avec son Plan Epargne Retraite : « un instrument de préparation individuelle à la retraite », largement « défiscalisé ». De quoi, précisait son ministère, « orienter l’épargne vers des produits permettant d’accroître le développement du marché financier » (Le Figaro, 5 octobre 1987). Qui y gagne à ce jeu-là ? « On ne s’en rend pas vraiment compte aujourd’hui mais le plan épargne retraite sera une manne fantastique pour la Bourse » , note l’hebdomadaire Investir, ravi : « le PER apporterait donc entre 20 et 50 milliards d’argent frais. » Et il suffit de regarder les publicités, placardées dans les dossiers « Spécial retraite » : « Banque Hervet. Age d’or : + 55 % en 4 ans », « Cardif dynamise votre retraite », « Groupe MAAF. Donnez de l’intérêt à votre avenir » (Le Figaro, 5 octobre 1988). Un nouveau marché s’ouvre, offert aux banquiers et aux assureurs…

Dérèglementation des marchés financiers puis vague de privatisation, ce cocktail toxique va exploser dès octobre 1987, suite au Krach boursier intervenu à Wall Street et qui impacte aussi Paris. Lordon rappelle que la vague de privatisations avait propulsé des milliers de petits épargnants, à qui on avait promis l’eldorado, sur des marchés dont la plus grande propriété est l’extraordinaire instabilité. Sur ce, la Bourse de Paris perd 20% en une seule journée, et la pédagogie du réel qui va être administrée à ces petits épargnants va être cuisante. On va renouer à compter de 1987 avec ce genre de crises financières historiques que l’on n’avait plus connues depuis 1929. Il y en aura effectivement beaucoup d’autres ensuite, dont 2001 et 2007 pour les plus récentes, en vertu selon Lordon de la logique assez simple selon laquelle les mêmes causes entrainent les mêmes effets…
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1988 : Mitterrand réélu

Pour Cusset, 88 est une période de grand désarroi idéologique, et la figure protectrice voire familiale de Mitterrand avait un effet rassurant pour beaucoup. Cela dit, les déçus de la gauche étaient déjà nombreux, car le pkermitterrand-dieu_remier septennat s’est traduit par une grande casse sociale, et notamment une explosion du chômage. Pour Halimi, une réaction défensive s’est formée en 88 autour de Mitterrand, après deux ans d’une droite ultralibérale et ultrasécuritaire avec Pasqua, qui rêvait de mener en France les mêmes politiques que Thatcher et Reagan. Beaucoup de gens ont compris que Mitterrand n’est plus le président de gauche qu’ils espéraient en 1981, mais pensent que ce sera de toute façon moins pire qu’avec la droite, voire le FN. C’est le début du vote utile, du choix par défaut, qui va marquer les scrutins suivants jusqu’au Tout sauf Sarkozy de 2012.
A partir de 88, le gouvernement va donc pratiquer une politique traditionnelle, orthodoxe, ne remettant pas en question les privatisations et la plupart des réformes menées par la droite en deux ans. Peu de mesures sociales seront votées, en dehors de la création du RMI financée par le rétablissement d’un impôt sur les grandes fortunes supprimé par la droite. La recréation de l’ISF apparaît comme une reconquête magnifique de la gauche, qui prend aux riches pour redistribuer aux pauvres avec le RMI. Mais pour Lordon, même avec peu de recul, on pouvait déjà voir que l’on entrait là dans le registre de l’alibi de la politique fiscale, qui redistribue des masses de volume très maigres et permet de faire passer en contrebande toute une série de choses qui au final, sur l’ensemble de la décennie, pèseront singulièrement plus, comme la désindexation des salaires et de l’inflation en 83, le grand marché européen de 86 ou la déréglementation qui a fait exploser les revenus financiers (voir la courbe ci-après d’évolution de la répartition de la valeur ajoutée entre salaires et profits).

Dans le registre de l’alibi, dès 88, il ne reste à la gauche que la redistribution fiscale de 3ème ordre et les réformes sociétales. En 97, il ne restera que le deuxième instrument, puisque le PS reviendra au pouvoir armé de dispositions orthodoxes selon lesquelles augmenter les impôts nuit gravement à la croissance.
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1988
Jusqu’en 1988, la direction générale des télécommunications gérait les télécommunications en France au sein du ministère des Postes et Télécommunications : c’était donc une administration. Elle devient alors France Télécom.


1988

le 23 février Saddam Hussein fait gazer les Kurdes dans l'indifférence des grandes puissances mondiales


1988

Avril 1988 , La grotte d'Ouvéa

22 avril : Île d'Ouvéa, Nouvelle-Calédonie. Des indépendantistes kanaks ataquent la gendarmerie, cela tourne mal et 4 gendarmes sont tués. Le commando enlève alors 30 gendarmes et les retient en otages dans une grotte de l'île.
Les médias de l'époque relayant les propos du premier ministre Jacques Chirac annoncent pourtant que les trois gendarmes ont été « massacrés à l'arme blanche », ce qui est contesté par les autopsies et les témoignages des autres gendarmes.

"Tangopi raconte le début: la prise d’otage à Fayaoué, qui a mal tourné, le 22 avril. "On voulait juste occuper pacifiquement la gendarmerie. On voulait protester contre la loi Pons, qui ne reconnait plus le Kanak chez lui, qui abolit la coutume". Mais un gendarme a tiré, alors, les Kanaks indépendantistes ont riposté. Le drame. Quatre gendarmes sont tués, les autres emmenés en otage. Pendant quelques jours, 40 kanaks ravisseurs marchent dans forêt, avec les gendarmes otages, en quête d’un lieu où se cacher. Ils viendront ici, dans cette grotte où ils se terrent pendant plusieurs jours. Tangopi se rappelle leur angoisse, à ce moment-là, et les propos de leur chef, Alphonse Dianou: "Si on meurt ici, qui va raconter notre histoire ?" Pendant ce temps-là, l’armée les cherchait sur toute l’ile. Par tous les moyens. Tangopi me raconte les "tortures", dans sa tribu pour faire parler les proches des preneurs d’otage. "Des jeunes en parlent encore, ils ont vu ça quand ils étaient enfants, ils sont marqués à vie"."Interview de Tangopi par Laure Daussy en 2008 : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4486

300 militaires sont envoyés depuis la France pour rétablir l'ordre.
La grotte est finalement repérée le 27 avril, après des interrogatoires musclés sur les habitants de Gossanah. Selon des témoins des enfants sont enchaînés à des poteaux et maltraités par les militaires devant leurs parents.
Selon Legorjus, « Alphonse Dianou voulait sortir vivant de cette affaire, avec ses camarades. J'expliquai à Bernard Pons que l'idée d'une reddition était possible. Après le second tour de la présidentielle », mais l’échéance du deuxième tour des présidentielles, précipite les événements et l’assaut est décidé du fait, selon le Général Vidal et Bernard Pons, de l'impossibilité de négocier et de l'hostilité de certains des preneurs d'otages.

Le 5 mai 1988 le gouvernement Chirac, à la demande de Bernard Pons et avec l'assentiment de François Mitterrand, déclenche l'opération « Victor » à 6h15.

75 hommes participent à l'assaut, les preneurs d'otages défendent l'accès de la grotte avec une mitrailleuse AA-52, des fusils et des FA-MAS pris lors de l'attaque de la gendarmerie. Dix-neuf des preneurs d'otages et deux militaires sont tués lors de l'assaut.

"Lors du premier assaut de l’armée pour libérer les otages, un des ravisseurs, Wanceslas Lavelloi, lui-même ancien militaire de l’armée française, rompu au maniement des armes, défend vaillamant la grotte, au point de mettre en difficulté les militaires français, se souvient avec fierté Tangopi. De son côté, Tangopi part chercher les otages au fond de la grotte: son objectif est de les utiliser comme boucliers humains. Mais il se retrouve face à des otages armés. Les forces françaises leur avaient fait passer des armes. "J’avais un Famas dans les mains, si j’avais voulu les tuer, j’aurais pu", assure Tangopi. Il m’assure aussi que les otages étaient bien traités, pendant les 10 jours de captivité: "on leur servait à manger et le thé en premier"."
Le deuxième assaut est encore plus meurtrier. Un militaire utilise un lance-flamme, les arbres en portent encore la trace. Les Kanaks se rendent, sortent un par un, main sur la tête, de la grotte. Ils sont menottés, ils doivent s'allonger par terre. "Toi qui joue au Rambo", lance un militaire à Lavelloi, se souvient Tangopi… "Viens par là". Ils l’emmènent derrière un rocher, et Tangopi entend un coup de feu. "Ils l’ont tué d’une balle dans la tête", raconte-t-il. Le substitut du procureur intervient: "ca suffit, ils ont assez de morts".
Interview de Tangopi par Laure Daussy en 2008 : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4486

Des membres du FLNKS et d'autres indépendantistes accusent donc les forces de l'ordre d'avoir « laissé mourir volontairement » ou « exécuté sommairement » certains preneurs d’otages après l’assaut.

Parmi les cas suspects,
celui de Wenceslas Lavelloi, surnommé « Rambo », retrouvé mort d’une balle dans la tête et dont plusieurs témoignages confirment qu’il était encore vivant après la fin de l’assaut ;
le cas d’Alphonse Dianou, chef du commando, blessé d’une balle au genou, laissé plusieurs heures sans soins et qui devait finalement décéder ;
le cas de Patrick Amossa Waina, un « porteur de thé » de 18 ans qui ne faisait pas partie des preneurs d’otages, retrouvé mort d'une balle dans la tête alors qu'il était vivant à la fin de l’assaut ;
de Martin Haiwe qui tentait de s’enfuir avant l’attaque
et de Samuel Wamo.

Le légiste ayant pratiqué les autopsies constatera également un nombre anormalement élevé de victimes tuées d’une balle dans la tête : 12 sur 19 ont en plus de multiples blessures reçu une balle dans la tête.
En 2008, Michel Rocard, qui a été le premier ministre succédant à Jaques Chirac après les élections de 1988 déclare: « À la fin de l’épisode de la grotte d’Ouvéa, il y a eu des blessés kanaks et deux de ces blessés ont été achevés à coups de bottes par des militaires français, dont un officier. […] Il fallait prévoir que cela finisse par se savoir et il fallait donc prévoir que cela aussi soit garanti par l’amnistie ».
Michel Rocard est nommé Premier ministre et constitue une mission du dialogue chargée de renouer la discussion entre loyalistes et indépendantistes. Cette mission conduira aux accords de Matignon (26 juin 1988) et à une amnistie générale pour les preneurs d’otages et les militaires impliqués dans les morts suspectes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Prise_d%27otages_d%27Ouv%C3%A9a

Jean-Marie Tjibaou , leader indépendantiste charismatique des kanak, a signé les accords de Matignon-Oudinot. Mais les militants indépendantistes les plus virulents considèrent cet accord comme une trahison... Jean-Marie Tjibaou et son bras droit Yeiwéné Yeiwéné sont assassinés à Ouvea le 5 mai 1989 ( Le jour du premier anniversaire du massacre de la grotte d'Ouvéa) par un Kanak qui leur reproche d'avoir choisi la voie de la négociation.

Comme Gilles Perrault l’a écrit dans sa préface au rapport de la Ligue des Droits de l'Homme, « une gestion intelligente de cette affreuse péripétie [aurait] permis de rétablir l’ordre et de récupérer les otages sans coup férir. Au lieu de quoi une poignée d’hommes politiques et de militaires choisirent de faire d’Ouvéa une Algérie de jadis en réduction. […] Une élection présidentielle était en cours et les victimes d’Ouvéa, gendarmes et ravisseurs mêlés, furent réduits au rôle d’agents électoraux involontaires. »
Alphonse Dianou est laissé quatre heures sans soins avec une balle dans le genou, la perfusion arrachée par un militaire. Après son transfert, il meurt. Les résultats de l’autopsie sont formels : le chef indépendantiste a été passé à tabac.
Pour Michel Tubiana, avocat du FLNKS, la responsabilité des assaillants ne fait aucun doute : « Il y a eu des exécution sommaires. Par qui ? Des militaires ? Des gendarmes ? Je ne sais pas… »
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2834

Plus de vingt ans après les faits, Legorjus parle pour la première fois des exécutions sommaires après l'assaut et montre qu'une sortie pacifique aurait pu éviter un bain de sang. Un récit choc où la valeur du sacrifice prend tout son sens quand la politique démissionne.
http://livre.fnac.com/a3788782/Philippe-Legorjus-Ouvea-la-Republique-et-la-morale

Philippe Legorjus, ancien commandant du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), a déclaré aux Nouvelles Calédoniennes (édition du 4 juin) que des indépendantistes kanaks avaient bien été exécutés en 1988, lors de l'assaut de la grotte de Gossanah, sur l’île d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie. "Je n'ai pas assisté aux exécutions mais j'ai vu des choses. Par exemple la manière dont Alphonse Dianou a été traité après l’assaut. Il est mort d'un manque de soins" a déclaré l'ancien gendarme, lui-même otage quelques heures des indépendantistes avant d’ajouter "pour les autres, les debriefing ont bien montré qu'il y avait eu exécution. Effectivement".
http://www.globalmagazine.info/article/116/77/Executions-sommaires

Dans un livre paru en novembre 2011 "Ouvea, la république et la morale" , Legorjus reconnait pour la première fois ces exécutions. Jusque-là, seuls des témoignages de Kanaks en attestaient.
Il confirme au total quatre morts "suspectes". Celle d'Alphonse Dianou.
Legorjus révèle aussi l'exécution du Kanak Wenceslas Lavelloi. "Dix minutes après la fin de l'assaut contre la grotte, alors que les armes se sont tues, des hommes du 11 e choc sont venus le chercher parmi les prisonniers, sans doute pour venger leurs camarades, et devant un témoin direct qui me l'a rapporté, il a été conduit à l'écart dans la forêt", peut-on lire dans le livre. Le preneur d'otages est aussi un ancien sous-officier de l'armée française, rompu au maniement des armes. C'est lui qui a tué, selon Legorjus, les deux militaires au cours de l'assaut. D'où cette volonté de vengeance de la part de leurs camarades.
Autres exécutions révélées, celle de deux jeunes "porteurs de thé", Waina Amossa,19 ans, et un autre, dont il ne donne pas le nom. Legorjus explique à @si que ce sont les gendarmes eux-mêmes, auteurs des exécutions, qui lui ont avoué, "pour soulager leur conscience", après quelques semaines pour l'un, plusieurs années plus tard pour l'autre. Il s'agissait de gendarmes d'une branche du GIGN, l'EPIGN.
Legorjus, "parle de refus d'une issue pacifique". "En quelque sorte, ils (les politiques, ndlr) ont appliqué la peine de mort, sans regarder si on pouvait faire autrement".
Benoit Tangopi, aujourd'hui sorte de "gardien" de la grotte d'Ouvea : "Nous avions dit que nous allions libérer les otages après le 8 mai 1988, deuxième tour des élections présidentielles, et Legorjus le savait, de même l’Elysée et Matignon, puisque Legorjus était leur intermédiaire.(...)"
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=445

 


1988
15 Novembre Proclamation d'un "Etat indépendant en Palestine" par l'OLP.
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1988
OVNI: mission STS-48 de la navette Discovery

1989

Répression sanglante au Tibet

Alors que Hu Jintao était le responsable politique au Tibet, une manifestation de Tibétains finit dans un bain de sang, au moins 400 personnes furent tuées.
Selon Amnesty International, depuis 1987, plus de 214 tentatives de manifestations pour l'indépendance ont été réprimées par la Chine et les manifestants arrêtés expédiés dans des camps de travail. Tous ont été condamnés à des peines allant de 3 à 20 ans de prison.



Découverte des « fullerènes » (minuscules molécules de carbone pur composés de 60 atomes) par Richard Smalley, Robert Curl et Harold Kroto

1989
Le 4 mai 1989, des étudiants chinois se rassemblent à Pékin, sur la place Tien An Men (ou Tienanmen). En ce haut lieu du pouvoir et de la vie politique, face à la Cité interdite, d'autres étudiants avaient déjà manifesté 70 ans plus tôt et donné naissance au Mouvement du 4-Mai, fer de lance de la démocratisation de la Chine.
nuit du 3 au 4 juin 1989 Massacre de la place Tien An Men
Li Peng instaure la loi martiale et l'armée nettoie brutalement la place Tien An Men, faisant au moins 1000 morts et des dizaines de milliers de blessés.
 
1989

L'Île aux fleurs

(Ilha das Flores) est un court métrage documentaire brésilien réalisé par Jorge Furtado en 1989. Douze minutes ; c'est le temps durant lequel nous suivons le parcours d'une tomate, depuis sa production dans la plantation de M. Suzuki, jusqu'à son point d'arrivée, décharge publique de l'île aux Fleurs.


Ile aux fleurs par painteau


1989

Rocard ouvre une brèche dans la sécu
une nouvelle cure de néolibéralisme conforme aux souhaits de l'Europe

en 1989, avec la loi Evin, Michel Rocard officialise l’entrée des assureurs privés dans la complémentaire maladie. Mutuelles et syndicats protestent.
En vain : les premières brèches dans la sécu sont ouvertes.
L'argument avancé est toujours le même : le trou de la sécu analysé sous l'angle seul des dépenses en oubliant que la sécu est privée de bon nombre de ses recettes; Les politiques de rigueur et de défiscalisation ont causé ce trou, plus de chomage donc moins de cotisation salariale, baisse des salaires donc baisse des cotisations, exonérations de charges patronales, et même des détournements de recettes.
De plus la loi de 1973 oblige l'état à emprunter aux banques privées à des taux élevés quand il pouvait auparavant emprunter à 0% à la banque de France.


1989

Décembre : Le faux charnier de Timisoara

En décembre 1989, à la veille du réveillon de Noël, alors qu’en Roumanie tombait la dictature de Nicolae Ceausescu, les téléspectateurs occidentaux découvraient avec horreur les images d’un charnier où, affirmaient les envoyés spéciaux, gisaient des corps affreusement torturés. On parlait alors de quatre mille morts pour la seule ville de Timisoara. L’émotion soulevée était immense ; les éditoriaux solennels et les appels à l’action se multipliaient. En fin de compte, il s’avéra que les cadavres exhibés devant les caméras avaient été déterrés dans le cimetière des pauvres. Partisans de Ceausescu compris, la « révolution roumaine » avait fait quelque sept cents morts – moins de cent à Timisoara. Le bilan de l’attaque américaine au Panamá, qui s’était déroulée au même moment dans l’indifférence générale, s’élevait à près de deux mille morts…
De la condamnation légitime d’une dictature, pourquoi le discours médiatique a-t-il basculé dans ce délire où le dictateur roumain devenait un « vampire », et les hommes de la Securitate, des ombres maléfiques et toutes-puissantes ? Deux mois plus tard, dans un article intitulé « Télévision nécrophile » (Le Monde diplomatique, mars 1990), Ignacio Ramonet analysait les raisons finalement très logiques qui expliquaient cet emballement irrationnel. L’affaire de Timisoara devait jeter le discrédit sur des médias qui, jusqu’alors, bénéficiaient de la confiance de leur public. Le soupçon qu’elle fit naître fut confirmé, un an plus tard, par les débordements similaires qu’occasionna la guerre du Golfe.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-12-21-Timisoara


1990

aout La guerre du Golfe

2 aout Invasion du Koweït par l'Iraq. Les grandes puissances ne sont pas indifférentes.

L'opération Bouclier du désert déclenchée le 6 août


 

10 octobre : Les couveuses du Koweït

L'affaire des couveuses au Koweït désigne le scandale du faux témoignage fait le 10 octobre 1990, lors de l'invasion du Koweït par les forces armées irakiennes de Saddam Hussein, qui alléguait d'atrocités commises contre des nouveau-nés koweïtiens. Le témoignage s'avèrera être mensonger et avoir servi à favoriser l'entrée en guerre des occidentaux. Une jeune femme koweïtienne témoigne, les larmes au yeux, devant une commission du Congrès des États-Unis. L'événement est retransmis rapidement par les télévisions du monde entier :
« Monsieur le président, messieurs les membres de ce comité, je m'appelle Nayirah et je reviens du Koweït. Ma mère et moi étions au Koweït le 2 août pour passer de paisibles vacances. Ma sœur aînée avait accouché le 29 juillet et nous voulions passer quelque temps au Koweït auprès d'elle. […] Pendant que j'étais là, j'ai vu les soldats irakiens entrer dans l'hôpital avec leurs armes. Ils ont tiré sur les bébés des couveuses, ils ont pris les couveuses et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid. J'étais horrifiée. Je ne pouvais rien faire et je pensais à mon neveu qui était né prématuré et aurait pu mourir ce jour-là lui aussi. […] Les Irakiens ont tout détruit au Koweït. Ils ont vidé les supermarchés de nourriture, les pharmacies de médicaments, les usines de matériel médical, ils ont cambriolé les maisons et torturé des voisins et des amis. J'ai vu un de mes amis après qu'il a été torturé par les Irakiens. Il a 22 ans mais on aurait dit un vieillard. Les Irakiens lui avaient plongé la tête dans un bassin, jusqu'à ce qu'il soit presque noyé. Ils lui ont arraché les ongles. Ils lui ont fait subir des chocs électriques sur les parties sensibles de son corps. Il a beaucoup de chance d'avoir survécu. »
Ce témoignage a beaucoup ému l'opinion publique internationale et à contribué à ce qu'elle soutiennent l'action des puissances occidentales contre les armées de Saddam Hussein lors de la première guerre du Golfe. En fait, ce témoignage était entièrement faux. La jeune fille était la fille de l'ambassadeur du Koweït à Washington. L'association Citizens for a Free Kuwait, organisée par le gouvernement du Koweït exilé avait commandé cette campagne à la compagnie de relations publiques Hill & Knowlton (pour la somme de 10 millions de dollars).

 
1990

le 11 septembre: Gorges W Bush utilise l'expression "nouvel ordre mondial"
à 2 reprises lors de son discours au congrès. http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/posusa01

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1990
9 novembre 1989 Chute du mur de Berlin Unification de l'Allemagne  

:La guerre froide s'achève réellement.

Pour satisfaire aux critères de Maastricht  les états européens réduisent les dépenses publiques et donc gèlent l'emploi public. L'économie ultra libérale s'impose sur le continent européen que ce soit avec des gouvernements conservateurs ou qui se disent socialistes. Flexibilité du travail, baisse des salaires, chômage, déremboursements, menaces sur la retraite par répartition, attaques contre les fonctionnaires, peu à peu la notion de réduction des dépenses publiques devient une obsession à en oublier que c'est la loi de 1973 qui est responsable des déficits publics.
Les conséquences sur la qualité du service public et l'état des finances publiques 10 ans plus tard sont désastreuses mais la bourse se porte à merveille.
20 ans plus tard c'est encore pire après la crise des subprimes, la crise de l'euro , puis la crise des dettes publiques

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1990
Le protocole HTTP:  le World Wide Web devient accessible aux non informaticiens

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1990
OVNIS: la vague Belge: la police, l'armée , la gendarmerie, les services secrets et les ufologues travaillent ensemble sans rien se cacher, c'est une première historique, les autorités jouent la transparence.

1990 Un chercheur d’IBM Donald Eigler parvient, à l’aide d’un STM, à déplacer un à un, comme des cubes de Lego, 35 atomes de xénon et à dessiner les initiales d’IBM en utilisant la pointe ultrafine du microscope à la façon d’une pince.
 
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