Amérique Latine

 

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avant la colonisation par les Européens: detroitbering.htm

civilisations précolombiennes, mayas, aztèques, incas: mayas.htm

caraïbes et Antilles : à partir de 1492 : precolombienne.htm

Mexique et Amérique centrale après les mayas et les Aztèques: ameriquecentrale.htm

amérique du Nord à partir de 1580 : amerique.htm

-50000 sapiens sapiens se répand en Amérique par le détroit de Béring gelé

-15000 Pénétration en Amérique

-12000 ou -10000 les hommes (origine asiatique) franchissent le détroit de Bering pour la 2° fois

-10500 colonisation de l'Amérique du Sud

-9000 néolithique Mexique Pérou

-7000 Premiers chasseurs cueilleurs dans l'aire méso américaine

-7000 à -1200 peuples sédentaires dans l'aire méso américaine

Certaines recherches tendent à démontrer que la construction de la plus ancienne cité de la civilisation Inca remonterait à plus de 10 000 ans avant J.C. Ces analyses se basent notamment sur différentes constructions qui apparaissent comme des quais et qui se trouvent à une distance du lac qui ferait remonter leur construction à 15 000 ans avant J.C., à l’époque où le lac longeait ces constructions. Cette théorie serait « confirmée » par des dessins et gravures d'animaux dont l'espèce aurait disparu à la fin du pléistocène c'est-à-dire vers 12 000 ans avant JC.

Les géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture pré-incaïque du Sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère. Les lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994.

de +500 à +1000 : La civilisation de Tiwanaku (en aymara, ou Tiahuanaco, nom de la ville moderne en espagnol), est une civilisation pré-inca qui a dominé la moitié sud des Andes centrales entre le Ve siècle et le XIe siècle. Cité du Soleil

les incas : Vers la fin du XIIIe siècle une petite tribu arrivait, avec bien des difficultés, dans le bassin de Cuzco, dans les Andes du Pérou.

Un grand nombre de tribus indiennes peuplait l'Argentine avant la conquête espagnole (Diaguitas, Pampas, Tehuelches, Tobas, Matacos, Onas…)

En 1500, Pedro Álvares Cabral découvrit les côtes brésiliennes et, revenant au Portugal, annonça avoir découvert de nouveaux territoires. Selon le traité de Tordesillas, signé en 1494, sous l'égide du pape Alexandre VI, toutes les terres nouvellement découvertes situées à plus de 370 lieues à l'ouest du Cap Vert allaient à l'Espagne, les autres étaient attribuées au Portugal. Ce qui constitue aujourd'hui la moitié du Brésil revenait ainsi au Portugal.

En 1511, les conquistadores espagnols sont à Panama. Toujours à la recherche de grandes quantités d'or, des rumeurs selon lesquelles existerait un pays aux richesses fabuleuses, troublent l'esprit des plus téméraires d'entre eux. Les indiens, excédés par la cupidité de ces hommes venus de la mer, tentent d’éloigner leurs bourreaux en leur révélant l'existence d'un " El Dorado " qui hante depuis bien longtemps les conquérants espagnols.

En 1516, l'Espagnol Díaz de Solís découvrit le Rio de La Plata. Le territoire qui correspond à l'Argentine actuelle est colonisé entre le XVIe et le XVIIe siècles par les Espagnols.

l'entreprise de colonisation du Brésil ne débuta réellement que dans les années 1530, sous le règne de Jean III.

En 1532 fut fondé par les colons le premier village au Brésil São Vicente.

Novembre 1533: La capitale Inca, Cuzco, est capturé par les espagnols. Suit une longue période de révolte indienne que la petite troupe de Pizarro mate péniblement. Mais la présence espagnole est de plus en plus irréversible. La nouvelle capitale du pays est déplacée de Cuzco à Lima, fondée sur la côte.

Almagro, marié à une indienne et frustré par l'emprise de Pizarro se révolte à son tour, entrainant une partie des indiens avec lui. Sa rébellion se termine tragiquement en 1537.

Pizarro finit assassiné par des partisans d'Almagro en 1541.

Le Brésil commença à se développer économiquement, l'exploitation de la population indienne locale n'étant plus suffisante pour la production sucrière, en 1550, les premiers esclaves furent importés d'Afrique. La traite négrière dura jusqu'au milieu du XIXe siècle : le Brésil est le pays qui a reçu le plus d'esclaves noirs, avec environ 5,5 millions d'Africains (majoritairement de l'Afrique de l'Ouest) déportés du XVIe siècle aux années 1850, soit 40 % du total. Les esclaves furent principalement importés par des trafiquants britanniques et français, notamment Bordelais et Nantais.

Durant l'été 1554, le Français Nicolas Durand de Villegagnon visita secrètement la région côtière brésilienne du Cabo Frio, où ses compatriotes se cachaient habituellement. Là, il obtint des informations de grande importance auprès des Indiens Tamoios, s'informant des habitudes des Portugais sur ce littoral et récoltant les données nécessaires à une future expédition en vue de fonder un établissement colonial. Le site choisi se situait près de deux cents kilomètres au sud : dans la baie de Guanabara, que les Portugais évitaient en raison de l'hostilité des indigènes de cette région. Le projet était de transformer cette zone en une puissante base militaire et navale, depuis laquelle la Couronne française pourrait tenter de contrôler le commerce avec les Indes occidentales. Ce fut le début de la « France antarctique », nom donné à l'éphémère colonie française, qui occupa la baie de Rio de Janeiro, de 1555 à 1567, et fut finalement éliminée par l'arrivée de renforts portugais.

En réponse aux autres tentatives françaises de conquête territoriale au Brésil, dont la France équinoxiale près de São Luís (Maranhão) entre 1612 et 1615, la Couronne portugaise décida d'intensifier la colonisation du Brésil et d'améliorer son statut.

L’Équateur fut nommé ainsi en Europe, à la suite d’une mission scientifique dirigée par Louis Godin, Charles Marie de La Condamine et Pierre Bouguer au XVIIIe siècle.

Le Libertador

Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios, plus connu sous le nom de Simón Bolívar est né le 24 juillet 1783 à Caracas au Venezuela

Selon différents points de vue critiques, la reconstruction de la vie de Bolívar entre 1804 et 1807 est difficile et les récits sur cette période semblent parsemés de mythes. On sait cependant qu'il voyage entre Paris et Rome durant cette période, qu'il retrouve son ancien maître Simón Rodríguez et qu'il entretient des échanges avec le fameux naturaliste et explorateur baron Alexander von Humboldt, le botaniste Aimé Bonpland ainsi qu'avec l'étudiant Carlos Aguirre y Montúfar, qui l'accompagne à Rome en 1805. À Paris, Bolívar assiste probablement au couronnement de Napoléon Ier, et se retrouve en contact avec la pensée des Lumières dans une atmosphère chargée de romantisme. Les idées de changements et de révolution ont notablement imprégné ses idéaux politiques, et Bolívar en vient à conclure que l'Espagne ne pourra pas s'opposer à la France de Napoléon et que son affaiblissement sera mis à profit par ses ennemis tels que l'Angleterre. Il prend conscience que tout cela mènera les colonies espagnoles d'Amérique à devoir choisir entre une domination française ou anglaise, à moins de prendre en main leur avenir indépendamment de l'Espagne. Ce raisonnement confirme Bolívar dans sa conviction que l'indépendance est l'option la plus bénéfique pour les Amériques après la destruction de la flotte espagnole par les britanniques lors de la bataille de Trafalgar en 1805 et en considérant la position très délicate de la Couronne espagnole face à Napoléon. Ces éléments le conduisent à rejeter l'idée d'un possible leadership de Napoléon dans le monde, et à prêter devant son ami et précepteur Simón Rodríguez le serment du Monte Sacro à Rome, où il aurait juré par les dieux de ses ancêtres, par ses ancêtres eux-mêmes, par son honneur et par sa patrie de mettre un terme à la domination espagnole en Amérique. De nombreux doutes entourent ce fameux serment, rédigé pour la première fois par Rodriguez, en 1850, alors que le précepteur avait quatre-vingts ans. La version "officielle", par Manuel Uribe a été, elle, publiée seulement en 1884.

Des mouvements d'opposition contre la métropole espagnole apparaissent en Argentine à l'aube du XIXe siècle après avoir repoussé, en 1806 et 1807, deux expéditions militaires anglaises, car les Argentins durent se défendre seuls contre un ennemi autrement mieux armé et bien décidé à les recoloniser.

En 1807, Napoléon envahit le Portugal et son régent Jean VI s'embarqua pour le Brésil pour s'installer à Rio.

Dès 1810 avec la révolution de Mai (25 mai 1810) les Argentins deviennent indépendants de fait.

Plusieurs années après son retour, le 19 avril 1810, la Junte militaire créée le jour même, l'envoie en mission à Londres. A partir du 2 mars 1811, un congrès élu au suffrage censitaire se réunit, celui-ci proclame le 5 juillet 1811, l'indépendance du Vénézuela (dont Simón Bolívar était l'un des plus ardents défenseurs). Et en décembre 1811, une Constitution est votée sur le modèle des États-Unis, sous une forme fédérale. Mais le général espagnol Monteverde débarque avec une poignée d'hommes à Coro, et reconquiert le pays entre mars et juin 1812.

En 1813 le gouvernement argentin brûle en place publique les instruments de torture et déclare l'abolition de l'esclavage.

dès 1813. Bolívar participe de manière décisive à l'indépendance des actuels Bolivie, Colombie, Équateur, Panamá, Pérou et Venezuela. Bolivar a participé à la création de la Grande-Colombie, dont il souhaitait qu'elle devînt une grande confédération politique et militaire regroupant l'ensemble de l'Amérique latine.

La Première République est renversée, Bolívar est forcé de fuir à Carthagène des Indes (actuelle Colombie) jusqu'en mars 1813. Durant cette période, il abandonne l'idée de fédéralisme, pour la création d'un État fort. A partir de mars 1813, il lance une campagne à travers la Nouvelle-Grenade (Colombie actuelle), passée dans l'histoire sous le nom de "Campagne Admirable",qui le fait entrer en vainqueur à Caracas (Vénézuela) le 6 août; la municipalité et la population lui décernent le titre de Libertador (Le libérateur), le 14 ocobre 1813.

Après la prise de Caracas, la Deuxième République s'installe, à partir d'août 1813 jusqu'en juillet 1814, mais la guerre contre les espagnols continue. Malgré quelques victoires (Araure, Bacachica, Carabobo, etc...), Bolívar doit céder devant les troupes royalistes (parmi lesquels les fameux llaneros) menées par José Tomas Boves, qui remporte la bataille de Puerta (juin 1814), et force ainsi les indépendantistes à évacuer Caracas. Bolívar s'enfuit en Nouvelle-Grenade, puis doit s'exiler en Jamaïque (alors sous domination anglaise) en mai 1815. Il y médite sur la situation de l'Amérique Espagnole, et rédige la "Lettre de la Jamaïque" (6 septembre 1815), où il a une vision prophétique de l'avenir des 17 républiques (projet de la Grande-Colombie).

Durant cette période, les troupes du général espagnol Morillo arrivées en 1815 en Amérique du Sud, fait respecter l'autorité de l'Espagne. Bolívar voyage en Haïti, qui vient d'obtenir son indépendance, où il demande l'aide du Président Pétion, qui lui fournit l'assistance dont il a tant besoin. Bolívar commande donc une expédition qui part d'Haïti, en mai 1816, pour tenter un débarquement au Vénézuela. Il arrive sur l'île de la Marguerite, puis passe sur le continent, mais c'est un échec, et il doit se replier sur Haïti. Le 1er janvier 1817, il débarque à nouveau avec 4300 hommes, son projet est de s'emparer de la province de la Guyane (dans l'est du Vénézuela).

L'indépendance de l'Argentine est déclarée le 9 juillet 1816 (lors du congrès constituant tenu dans la ville de San Miguel de Tucumán) , ce n'est que la conséquence juridique venant entériner ce qui est déjà une réalité. Plusieurs années de guerre contre l'Empire espagnol permettent aux Argentins de se séparer définitivement de l'emprise des Bourbons.

L'île d'Angustura (qui porte aujourd'hui le nom de Ciudad Bolívar), capitale de la province, situé sur l'embouchure de l'Orénoque, est prise en juillet 1817 par les troupes de Bolívar, qui y organise l'État. Durant la première partie de l'année 1818, il mène la Campagne du Centre contre le général Morillo. Bolívar convoque le 2ème Congrès du Vénézuela, qui se réunit à Angustura, le 15 février 1819, il y présente ses idées politiques, et ce même jour, le Congrès lui accorde les pleins pouvoirs exécutifs. En août 1819, il présente au Congrès un projet de constitution parlementaire, synthèse entre le système institutionnel anglais et celui des États-Unis.

1818 Indépendance du Chili

Bolívar décide peu après de libérer la Nouvelle-Grenade (Colombie actuelle), en passant par les Andes, à Pisba (l'un des passage les plus difficiles) en juin 1819. Après la bataille de Gameja, de Pantano de Vargas, et Boyaca (le 7 août 1819), il peut entrer dans Bogotá libéré (10 aoüt 1819). Bolívar réorganise la Nouvelle-Grenade et en confie le gouvernement au général Santander; après cela il retourne à Angustura, où le Parlement créé, par le vote de la Loi Fondamentale de la République de Colombie, un grand État rassemblant les pays actuels du Vénézuela, Colombie, Panama, et Équateur. La constitution en est votée le 17 décembre 1819, Bolívar en devient président et dictateur militaire.

Avec l'expiration de l'armistice signée en novembre 1820 avec le gouvernement libéral espagnol, la guerre reprend en avril 1821. Après la victoire décisive de Carabobo, le 24 juin 1821, Bolívar libère définitvement le Vénézuela, et entre à Carthagène, puis à Caracas (29 juin 1821).Il fut cependant impuissant à unifier les anciennes colonies espagnoles d'Amérique latine. Sa vision politique était trop en avance sur son temps, et il fut accusé de vouloir tout dominer, c'est-à-dire d'aspirer à l'empire. On tenta même plusieurs fois de l'assassiner. Pour lui rendre hommage, on donna le nom de Bolivie à un pays d'Amérique du Sud. La monnaie de la Bolivie est le Boliviano et celle du Venezuela, le Bolívar. En Colombie, La Plaza de Bolivar (Plaza Bolívar) est la place la plus connue de Bogotá, avec au centre une statue de Simón Bolívar. Il y a des place Bolivar un peu partout avec des statues


Statue de Simon Bolivar sur la place Bolivar de Caracas

La Plaza de Bolivar (Plaza Bolívar) à Bogotá

 

Lorsqu'il quitta l'Amérique, en 1821 seulement, Jean VI régent du Portugal (exilé au Brasil depuis 1807) y laissa son fils Dom Pedro y assumer la fonction de régent. Les Cortes cependant voulurent ramener le Brésil au rang de simple colonie et rappelèrent Dom Pedro au Portugal. Soutenu par la population brésilienne, celui-ci refusa de retourner en Europe, proclama l'indépendance du Brésil, et en fut déclaré empereur en 1822 sous le nom de Pierre Ier.

l'indépendance de la Bolivie est proclamée le 6 août 1825 après la victoire de Sucre à la bataille d'Ayacucho, le 9 décembre 1824 .

La constitution bolivienne est écrite par Simón Bolívar et pour lui faire honneur, le pays prend le nom de Bolivie le 11 août 1825.

Après avoir été dominé dans un premier temps par les Incas puis par les Espagnols, l’Équateur prit son indépendance le 24 mai 1822, au sein de la Grande Colombie, puis en 1830 séparément.
Les conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur débutèrent à partir des années 1830. Quatre guerres éclatérent entre ces pays entre 1858 et 1995, guerre de 1858-1860 ; guerre de 1941-1942; la guerre du Paquisha en 1981 et la guerre du Cenepa en 1995.

En 1825, le Portugal reconnut l'indépendance brésilienne.

En 1831 pourtant, Pierre Ier, très contesté, dut abdiquer. Il transmit le pouvoir à son fils Pierre II, alors âgé de cinq ans, qui ne fut déclaré majeur qu'en 1840.
Sous le règne de Pierre II, monarque bourgeois féru de sciences et grand voyageur, le Brésil connut un début de modernisation et d'industrialisation.

La constitution argentine sera proclamée en 1853, après la fin de la dictature de Juan Manuel de Rosas.

 

1889: Brésil : l'armée renversa l'empereur et la République fut proclamée.

Le pays ne devint pas une démocratie : il était dirigé par une oligarchie de riches propriétaires et d'élus locaux, les coronels, jusqu'à la Grande Dépression de 1929

La construction du Christ Rédempteur a commencé en 1926 et s'est terminée en 1931.

C' est une grande statue du Christ dominant la ville de Rio de Janeiro au Brésil, du haut du mont du Corcovado. De simple monument religieux à ses débuts, elle est devenue au fil des ans un des emblèmes reconnus internationalement de la ville, au même titre que le Pain de Sucre, la plage de Copacabana ou le carnaval de Rio. Elle fut réalisée par l'ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa, en collaboration avec l'ingénieur français Albert Caquot et le sculpteur français d’origine polonaise Paul Landowski.
Le 7 juillet 2007, ce monument a été choisi comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde par plus de 100 millions d'internautes, suite d'un vote organisé par la New Seven Wonders Foundation, liée à la New Open World Corporation, et dont les résultats ont été dévoilés à Lisbonne. L'UNESCO a rappelé dans un communiqué qu'elle n'a aucun rapport avec cet événement.

Le 4 octobre 1930, Getúlio Vargas devint président du Brésil après un coup d'État.
En 1942, suite à des attaques par des sous-marins allemands, le Brésil s'engagea dans la Seconde Guerre mondiale au côté des Alliés (cf. la Déclaration des Nations unies). Au lendemain de la guerre en 1945, Vargas dut démissionner. Le Brésil connait alors une vingtaine d'années de relative démocratie pendant sa deuxième république, et le pays ne décolle pas encore économiquement. Cependant, la nouvelle capitale du pays, Brasilia, est construite en moins de 3 ans
Perón parvint au pouvoir après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci ayant entraîné l’affaiblissement de l’Occident, l'Argentine devient, vers 1950, la neuvième puissance économique mondiale. Après la guerre, de très nombreux nazis fuirent en Argentine.
Bolivie : Le Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR, Movimiento Nacionalista Revolucionario) dirigé par Víctor Paz Estenssoro devient le plus important parti politique du pays. Malgré sa victoire aux élections de 1951, il n'accède pas au pouvoir car l'armée lui en interdit l'accès. Le MNR lance alors, en 1952, une révolution et demande de nouvelles élections ; ce qu'il obtient. Elles lui permettent d'accéder au pouvoir. Il instaure alors le suffrage universel, redistribue les terres du pays (2 août 1953), améliore l'éducation de la population rurale, et nationalise les plus grandes compagnies minières du pays.

En 1953, l'école de Chicago propose un partenariat avec le Chili. Les Chicago boys suivirent une formation en économie à l'Université pontificale catholique du Chili, organisée en partenariat avec l'université de Chicago dans le cadre de cet accord ; des professeurs de l'université enseignèrent ainsi sur place, une bibliothèque moderne fut financée sur place ainsi que des bourses pour les meilleurs étudiants. Sous la présidence du doyen de l'université de Chicago, Theodore Schultz, cet accord fut renouvelé à trois reprises et eut une influence prépondérante sur l'enseignement de l'économie au Chili.

Coups d'état en cascade

En 1955, un coup d'État chasse Peron du pouvoir
(l'armée bombardera la place de Mai, tuant de nombreux civils).

Désormais, l'Argentine entre dans une période d'instabilité à la fois économique et politique. Le puissant mouvement péroniste est décapité mais va renaître sous la forme clandestine (sabotage, grèves...). Les élites du pays, revenues au pouvoir, cherchent alors une impossible formule de démocratie sans péronisme. Les militaires organisent des élections, puis reprennent le pouvoir quelque temps après, et ce, à deux reprises.

Bolivie: Douze ans de politique agitée laisse le MNR divisé. En 1964, une junte militaire renverse le président Paz Estenssoro alors qu'il venait de commencer son troisième mandat.

À partir de 1964, le Brésil connut, comme d'autres pays d'Amérique latine, une dictature militaire de droite. La junte militaire a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en 1964, et qui s'y est parfois maintenue de manière autoritaire, voire brutale, pendant deux décennies, a forcé le pays à adopter un nouveau type d'économie.
En 1966 a lieu le coup d'État du général Ongania. Ce dernier, partisan de la manière forte, va mettre en place un régime bureaucratique et autoritaire. En réaction à la violence, les mouvements sociaux, les syndicats, les étudiants, les ouvriers vont se battre contre le régime jusqu'à prendre conscience de sa faiblesse. La situation s'aggrave jusqu'à l'année 1969. En 1969 éclate le Cordobazo (une explosion de violence spontanée durant laquelle les ouvriers et les étudiants seront les principaux protagonistes). C'est la première pueblada (il y en aura bien d'autres dans tout le pays) : la population s'attaque aux symboles du pouvoir autoritaire (police...) mais aussi à ceux des multinationales étrangères. Le lendemain, le pays est paralysé par la grève générale.

Désormais, même la classe moyenne argentine, traditionnellement anti-péroniste, s'associe au rejet du pouvoir bureaucratique et autoritaire. Les militaires se retirent alors en bonne et due forme, essayant de ne pas perdre la face. Mais il est trop tard et en 1973, la population assiste à la fin du régime militaire et à une véritable fuite des militaires qui rentrent dans leurs casernes, après 18 années d'interventions.

En 1969, la mort du président René Barrientos Ortuño, un des membres qui forma la junte bolivienne, et qui avait été élu président en 1966, conduit à une succession de gouvernements faibles. En 1969 eut lieu néanmoins la seconde nationalisation des hydrocarbures. Alarmés par le désordre public, les militaires, le MNR et quelques autres, placent Hugo Banzer Suárez à la présidence en 1971. Il resta à la présidence appuyé sur le MNR de 1971 à 1978. Il reprivatisa les hydrocarbures.

Dans les années 1970, le gouvernement brésilien participa à l'opération Condor, vaste plan de coordination entre les dictatures militaires latino-américaines, piloté par la CIA, avec comme but de lutter dans tout le continent contre les opposants aux régimes. On compte un grand nombre de groupes révolutionnaires qui, dès 1964, ont organisé la résistance contre le pouvoir militaire. La plupart d'entre eux ont pris forme dans les milieux d'étudiants, dont le MR-8, plutôt basé à Rio de Janeiro, ou l'ALN (Action de libération nationale), basée à São Paulo.

1971 Chili ; Le laboratoire grandeur nature du néolibéralisme
À la suite de la nationalisation d'entreprises effectuées par Salvador Allende (Le 11 juillet 1971, la loi de nationalisation des mines de cuivre qui représente 80% des exportations du pays est adoptée à l'unanimité par le parlement.), les chigaco boys rédigent clandestinement un rapport de 189 pages appelant à la privatisation immédiate des entreprises publiques chiliennes et qui décrivait de façon plus générale la politique économique qu'ils conseillaient de suivre. Ce texte, dit El Ladrillo (« La brique »), est destiné à guider la politique économique d'un gouvernement alternatif, alors que légalement le mandat d'Allende doit durer jusqu'en novembre 1976. Le jour même du coup d’État renversant Allende, le texte est imprimé, et remis dès le lendemain aux dirigeants de la dictature militaire.


La Stratégie du Choc


Salvador Allende

En 1971, Salvador Allende, le candidat socialiste, remporte les élections à la présidence du Chili. Il met en place une réforme agraire et décide la nationalisation des mines de cuivre (approuvée à l'unanimité par le Congrès), puis des banques et d'entreprises diverses (sans l'appui du Congrès). Richard Nixon, horrifié, donne carte blanche au directeur de la CIA, Richard Helms, pour empêcher son entrée en fonction.

Washington décide alors d'aider les militaires à renverser Salvador Allende et mettre le général Pinochet au pouvoir. Le coup d’Etat finit par survenir le 11 septembre 73. Salvador Allende est assassiné, ou s’est suicidé, selon la CIA, et des milliers de Chiliens torturés et massacrés. Les listes des suspects ont été fournies par la CIA aux escadrons de la mort de la junte militaire. C’est l’implication de la CIA dans le coup d'Etat au Chili, et les révélations sur la complicité entre l’agence et la Maison-Blanche pendant le Watergate, qui vont pousser le Congrès, trompé et humilié par Nixon, qui a démissionné, à prendre la décision de museler la CIA. En 1976, les auditions des directeurs de la CIA devant les commissions sénatoriales Church et Pike vont bouleverser les Américains. Rien ne sera plus jamais comme avant. Le spectacle est ahurissant. Le soutien de la CIA au Général Pinochet et sa participation au renversement du régime socialiste d’Allende, mis à jour par le rapport Church, vont éclabousser le Secrétaire d’Etat Henry Kissinger.

Le coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili a été un évènement historique marquant à la fois de l'histoire du Chili et de la Guerre froide. Le 11 septembre 1973, le gouvernement du président démocratiquement élu Salvador Allende (socialiste) était renversé par un coup d'État militaire. Celui-ci fut planifié par les commandants en chef des trois armées et le chef de la police, et dirigé par le général d'armée Augusto Pinochet. Ce coup d'État eut lieu dans un contexte de crise politique, sociale et économique du Chili, avec une opposition entre le pouvoir exécutif et les pouvoirs législatif et judiciaire. Il intervenait notamment deux mois après le Tanquetazo, une première tentative de coup d'État (juin 1973). À la suite du coup d'Etat, qui coûta la vie à Salvador Allende lors du siège du palais de la Moneda, la junte militaire prononça la dissolution du Congrès national, des conseils municipaux, des syndicats et des partis politiques. La liberté de la presse fut abolie, le couvre-feu instauré. Tout ce qui était littérature de gauche fut interdit et les opposants au régime arrêtés, torturés ou exécutés.

archives de l'ina sur le coup d'état:
http://ha.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanisme/video/I04156863/chili-coup-d-etat-11-septembre-1973.fr.html
http://www.ina.fr/fictions-et-animations/fictions-historiques/video/I00005964/chili-coup-d-etat-11-septembre-1973.fr.html


Coup d'Etat au Chili - Le rôle des Etats-Unis 1/2

Coup d'Etat au Chili - Le rôle des Etats-Unis 2/2

Missing (également connu sous le titre Porté disparu), est un film américain de Costa-Gavras, sorti en 1982.
Le scénario du film s'inspire de la disparition d'un citoyen américain quelques jours après le coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili et qui montre le rôle direct et déterminant des autorités américaines dans le coup d'État. Charles et Beth vivent en parfaite harmonie avec les habitants de ce quartier populaire de Santiago du Chili. Le 11 septembre 1973 éclate le coup d'État du général Pinochet. Charles découvre la présence surprenante de conseillers américains sur le sol chilien. Depuis ce jour, nul ne l'a revu...


11 septembre 1973 au Chili

CHILI Torture et répression sous Pinochet, témoignages

Son régime est marqué par de multiples violations des droits de l'homme (plus de 3 000 morts et disparus, principalement dans les cinq premières années du régime selon le rapport Rettig, plus de 35 000 torturés, des dizaines de milliers d'arrestation de dissidents), lesquelles ont fait l'objet de deux rapports et de quatre procédures judiciaires dans les années 1990 et 2000, et occasionnent l'exil de plusieurs centaines milliers de Chiliens.

El pueblo unido jamás será vencido (« Le peuple uni ne sera jamais vaincu ») est une chanson chilienne écrite par le groupe Quilapayún et composée par le musicien Sergio Ortega. Elle a été enregistrée pour la première fois par Quilapayún en juillet 1973. Au fil du temps cette chanson est devenue un symbole d'unité et de solidarité populaire pour des citoyens opprimés de tous pays luttant pour la liberté et l'égalité, dépassant son rapport direct avec le Chili.


El Pueblo Unido Jamás Será Vencido créée en juillet 1973

Dès le 12 septembre 1973, Augusto Pinochet prend l'ascendant sur la junte et met fin aux espérances de la droite chilienne, des conservateurs et des démocrates chrétiens qui s'attendaient à récupérer le pouvoir exécutif. Au contraire, le Parlement est dissout. Le communisme est interdit, les partis politiques liés à l'Unidad popular et ceux d'extrême-gauche sont interdits, puis toute activité politique à l'intérieur du pays est suspendue. La liberté de la presse est supprimée, des livres sont interdits et brûlés. Les responsables politiques locaux et l'ensemble des maires sont destitués, et leurs remplaçants sont nommés par la junte. Des étudiants sont arbitrairement exclus des universités, des professeurs sont arrêtés, expulsés, torturés ou fusillés. Des militaires sont nommés à la tête de toutes les universités. Les syndicats libres sont réprimés.

Les Chicago Boys sont recrutés par le gouvernement formé par la junte militaire. Ils travaillèrent ainsi dès septembre 1973 pour le régime dictatorial : Sergio de Castro, le leader du groupe, devient conseiller du ministre de l’Économie le 14 septembre 1973. Cette situation leur permis de mettre en place d'importantes réformes économiques structurelles néolibérales qui allaient être poursuivies au-delà du retour à la démocratie. Ces réformes permirent ce que certains ont appelé le « miracle chilien », modèle économique imité dans toute l'Amérique latine et néanmoins contesté.
Peu avant d'être assassiné par la dictature, l'économiste et diplomate Orlando Letelier reproche aux Chicago Boys le fait que leur « projet économique doit être imposé de force. » Il ajoute que « cela s'est traduit par l'élimination de milliers de personnes, la création de camps de concentration partout au pays et l'incarcération de plus de 100 000 personnes en trois ans. [...] Au Chili, la régression pour la majorité et la "liberté économique" pour une poignée de privilégiés sont l'envers et l'endroit de la même médaille. »


un alpaga au Chili (Photographe : Alexander van Deursen - Fotolia)

Cactus, Chili (Photographe : Matt Cooper - Fotolia)

 

Des élections démocratiques sont organisées en Argentine en 1973, les militaires sont conspués, la gauche révolutionnaire voit ses organisations de masses légalisées et ses militants prisonniers sont tous libérés. L'extrême-gauche gagne des espaces de pouvoir au sein de l'État (Université...) et ses militants reprennent inmédiatement sa lutte pour la prise totale du pouvoir, même contre un gouvernement démocratique et peroniste. On croit que les militaires ne reviendront pas. Jamais alors le climat politique n'avait été aussi propice à la gauche en Argentine. Après le retour du général Peron en 1973, qui se solde par le massacre d'Ezeiza (affrontements entre la gauche et la droite péroniste), la « guerre sale » continue.

En 1974, Pinochet charge Manuel Contreras de diriger la DINA, une police politique qui recourt aux « disparitions », aux assassinats, et à la torture. La DINA, placée directement sous contrôle de Pinochet, est décrite dans les rapports internes de la CIA comme une « Gestapo moderne ». La DINA « dépend directement du général Pinochet et fait régner la terreur sur la société chilienne ».

Dans le cadre du plan Condor, créé en 1975 à l'initiative du général Rivero, officier des services secrets argentins, les opposants aux différents régimes dictatoriaux d'Amérique du Sud sont traqués et assassinés, y compris à l'étranger. Rassemblant six dictatures militaires d'Amérique du Sud (Chili, Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay), c'est une entente qui permet des traquer et d'assassiner les dissidents, hors de leur territoire national. On comptera en 1975 jusqu'à 5 assassinats par jour de militants de gauche en Argentine. Les leçons apprises lors de la bataille d'Alger sont mises en pratique par les forces armées, et celles de la guérilla de Fidel Castro et du "Che" Guevara par les extremistes de gauche.

Le général Pinochet devient à l'époque « le héros des milieux fascistes européens ». Ainsi, les néo-fascistes italiens sont employés pour des opérations dans la cadre du plan Condor. Au Chili, la Colonie Dignidad, dirigée par le nazi Paul Schäfer, sert de centre de torture pour les militaires et se voit accorder l'immunité pour toutes les exactions commises entre ses murs.

mars 1976,coup d'état et dictature en Argentine

un coup d'État dirigé par une junte de militaires (Jorge Videla, etc.) renverse la troisième femme de Péron, Isabel Martínez de Perón. (La CONADEP -Commission Nationale sur la Disparution des Personnes, établie ultérieurement sous le gouvernement démocratique de Raúl R. Alfonsín, a estimé que l'action militaire en Argentine a fait environ 9.000 victimes.

Jorge Rafael Videla dirigea l'Argentine et la guerre sale, après le coup d'État militaire du 24 mars 1976 qui destitua Isabel Perón. La junte restera en place jusqu'au 10 décembre 1983.

Les militaires argentins répriment brutalement l'opposition de gauche, lors de la prétendue « guerre sale », qui n'eut de guerre que le nom : les guérillas (l'ERP et les Montoneros) étaient déjà démantelées en mars 1976, et les militaires s'attaquèrent aux opposants civils : politiques, syndicalistes, prêtres et nonnes - Alice Domon et Léonie Duquet, Gabriel Longueville etc. - Mères de la place de mai) ainsi qu'à leurs familles, leurs enfants, leurs amis, leurs voisins, etc. Cette entreprise aujourd'hui qualifiée par la justice argentine de « génocide » (voir par exemple la condamnation, en 2008, du général Antonio Domingo Bussi), fut justifiée par la junte au nom d'un anti-communisme virulent, lié à un national-catholicisme prétendant défendre la grandeur de la « civilisation catholique occidentale » contre les « rouges » et les « juifs ». 30 000 personnes furent victimes de disparitions forcées sous la dictature, 500 centres clandestins de détention et de torture créés, tandis qu'environ 500 000 personnes furent contraintes à l'exil, qui plus est clandestin dans les premières années de la junte, qui refusait alors de délivrer des visas de sortie.

 

Dans La Stratégie du choc, Naomi Klein reproche aux Chicago Boys d'avoir participé à la dictature Pinochet, et d'avoir appliqué leur politique économique grâce à la terreur exercée par le régime. Elle cite à l'appui de sa thèse l'avis, paradoxalement, de Margaret Thatcher, qui écrivit en 1982 que « certaines des mesures prises au Chili seraient inacceptables en Grande-Bretagne, où il existe des institutions démocratiques ». Elle cite également Sergio de Castro, qui reconnaît que « l'opinion publique » leur « était très défavorable », et qu'ils ont eu besoin de Pinochet pour appliquer leur politique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chicago_Boys

1976 Chili ; Les effets du néolibéralisme
Le Chili, grâce au boom économique, connait une croissance moyenne annuelle de 7,5 % entre 1976 et 1981. Cependant, le taux de chômage atteint 20%, la balance des paiements atteint un déficit de 20 % en 1981 et les cours du cuivre chutèrent rapidement. Les banques étrangères cessèrent d’investir, tandis que le gouvernement déclara que tout cela faisait partie de la récession économique mondiale. La banque nationale et les entreprises chiliennes avaient approuvé plusieurs emprunts durant cette période, basés sur la prémisse d’un taux de change fixe d’un dollar américain pour 39 pesos chiliens. Face à la crise économique de 1982, l'État doit infléchir sa politique économique et se montrer plus dirigiste. En juin 1982, le peso est dévalué. Les taux emprunts sont alors très élevés[précision nécessaire] et de nombreuses banques et entreprises font faillite. L’inflation atteint 20 % et le PNB chute de 14,3 % en 1982. Les coupes drastiques dans les budgets sociaux et le programme de privatisations massives provoquent une hausse importante des inégalités. De nombreux employés du secteur public perdent leur emploi. Selon les données de Wayne Vroman, le chômage est à 3,3 % en 1972, 15,0 % en 1975 et suis une tendance descendante, 12,5 % en 1981 ; il grimpe à 21,6 % en 1982, année de grave crise, il est de 16,1 % l'année suivante, puis en baisse les années suivantes, et 7,8 % à la fin de la dictature en 1990. Pour Marie-Noëlle Sarget le taux de chômage, qui était de 4,8 % en 1973, passe à 17,9 % en 1978, 31 % en 1983, et 16,3 % en 1986.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chicago_Boys


Augusto Pinochet

L'ONU dénonce, en 1977, « les violations constantes et flagrantes des droits de l'homme qui ont eu lieu et continuent d'avoir lieu au Chili, y compris la pratique institutionnalisée de la torture », dénonce également « la destruction des institutions démocratiques et des garanties constitutionnelles dont jouissait auparavant le peuple chilien », et demande le rétablissement des « libertés fondamentales ». En représaille, le gouvernement militaire interdit aux émissaires de l'ONU l'entrée sur le sol chilien.


Torres del paine, Chili (Photographe : Sebastien Burel - Fotolia)

Au cœur de la dictature, c'est Jorge Rafael Videla qui remet la coupe du monde de football 1978 au capitaine de l'équipe argentine, Daniel Passarella, El Pistolero. Cette coupe du monde s'est déroulée au moment même où les tortures et assassinats s'exécutaient dans les sous-sols de l'ESMA (École supérieure de mécanique de la Marine), à proximité des stades de Buenos Aires où se jouaient les matches dans la liesse populaire.

La finale fut elle aussi controversée. Les Hollandais accusant les Argentins d'avoir sous divers prétexte (en avançant l'illégalité d'un plâtre posé sur le poignet de René van de Kerkhof) créé des incidents pour retarder le début du match. De manière à laisser l'équipe visiteuse en proie à la foule déchaînée du stade de Buenos Aires. Tant pour cette attitude que pour manifester leur opposition à la Junte militaire, les Pays-Bas refusèrent d'assister aux cérémonies d'après match. L'Argentine gagna 3-1 après prolongations avec deux buts de Mario Kempes, meilleur buteur du tournoi avec 6 réalisations. Les Pays-Bas ont ainsi perdu leur seconde finale d'affilée face au pays organisateur (Allemagne de l'Ouest en 1974). Cela reste, pour beaucoup, une injustice, tant l'équipe et la génération de Cruyff ont apporté au football moderne en termes de stratégie, de fluidité, de football total (apogée : coupe du monde 1974) et offensif, avec des joueurs tels Johan Neeskens ou Johnny Rep. À noter que la décision de Johan Cruijff de ne pas participer à la Coupe du monde de 1978 a été motivée, en partie, par le stress générée par la tentative d'enlèvement subie par sa famille en Espagne (lors de laquelle le joueur a été menacé d'une carabine), et en partie pour ne pas cautionner la dictature argentine.


Videla remet la coupe à Pasarella

1979 Né à Guayaquil, Jaime Roldós Aguilera était un réformateur, et sa politique à l'égard des compagnies pétrolières américaines lui attirèrent nombre d'ennemis en particulier en 1981, où il présenta au congrès équatorien sa nouvelle loi sur les hydrocarbures. Le projet de Aguilera pour l'équateur était de faire en sorte que les ressources de l'Equateur tirées des hydrocarbures soient utilisées pour aider le peuple. Roldós et sa femme fondèrent Partido Pueblo, Cambio y Democracia. Il fut président de l'Équateur de 1979 à 1981 pendant un bref affrontement militaire qui opposait son pays au Pérou en 1981 (la guerre du Paquisha) . Il est mort dans le crash d'un avion en 1981 près de la frontière péruvienne. Les huit autres passagers sont morts également dans le crash. John Perkins nous dit dans le film ci après qu'il a été l'assassin financier envoyé pour faire plier Aguilera, il dit qu'il a echoué et que c'est pour cela qu'Aguilera a été assassiné.


John Perkins, confessions d'un corrupteur de nations

Dans la jungle amazonienne de l'Équateur près de Loja, les habitants ont confirmé qu'ils avaient vu tomber une boule de feu du ciel, ce qui leur a permis de localiser le site du crash. L'auteur américain John Perkins affirme dans son livre Confessions of an Economic Hit Man que Roldós a été assassiné par une bombe cachée dans le magnétophone dans le but de servir les intérêts américains dans la prospection pétrolière en Équateur (Perkins affirmait auparavant que Roldós était mort dans le crash d'un hélicoptère; il a corrigé par la suite). Roldós est mort deux mois avant son homologue panaméen Omar Torrijos qui est mort dans le crash d'un avion, dans des circonstances similaires.

John Perkins : L'Équateur, a très longtemps été gouverné par des dictateurs pro-étasuniens, souvent relativement brutaux. Il a alors été décidé qu'ils auraient une véritable élection démocratique. Jaime Roldos concourue et son objectif principal, disait-il, en temps que président serait de faire en sorte que les ressources de l'Équateur soient utilisées pour aider le peuple. Et il gagna! Atterrant. Avec plus de voix que n'importe qui pour n'importe quoi en Équateur. Et il commença à appliquer ces politiques pour s'assurer que les profits du pétrole soit là pour aider le peuple. Et bien... Nous ne l'avons pas apprécié aux États-Unis. J'ai été envoyé comme l'un des assassins économique pour changer Roldos. Pour le corrompre. Pour le rapprocher... pour lui faire savoir... vous savez. "Tu peux devenir très riche, si toi et ta famille jouez selon nos règles." "Mais si vous continuez à appliquer cette politique que vous avez promis... hmm... vous allez partir!" Il ne voulait rien savoir ... Il a été assassiné... Aussitôt que l'avion s'écrasa, toute la zone a été bouclée. Les seules personnes autorisées étaient les militaires étasuniens d'une base proche et quelques militaires équatoriens. Quand une investigation fut lancée, deux des témoins clefs moururent dans un accident de voiture avant d'avoir une chance de témoigner. Un tas de choses très très étranges se sont passées autour de l'assassinat de Jaime Roldos. Je n'avais, comme la plupart des gens qui ont observé le cas, absolument aucun doute qu'il s'agissait d'un assassinat. Et, bien sûr, dans ma position d'assassin économique, je m'attendais toujours à ce que quelque chose arrive à Jaime, que ce soit un coup d'États ou un assassinat, je n'étais pas sûr, mais qu'il serait défait car il ne se laissait pas corrompre, il ne se serait jamais permis d'être corrompu de la manière que nous voulions.

Les élections de 1978, 1979 et 1980 en Bolivie sont marquées par la fraude. Durant ces trois années, plusieurs coups d'État ont lieu. En 1981, Luis García Meza est expulsé du gouvernement car il ne respecte pas les droits de l'homme, fait du trafic de drogue et gère très mal l'économie nationale. Après l'expulsion de Luis García Meza, l'agitation du pays force les militaires à prendre une décision. Ils convoquent le congrès qui avait été élu en 1980 et lui demandent de choisir un président.

Guerre des Malouines et chute de la dictature argentine

Afin de relancer sa popularité, la junte de Buenos Aires, dirigée depuis décembre 1981 par Leopoldo Galtieri, l’un des plus « durs », décide d’envahir les îles Malouines en 1982, provoquant ainsi la guerre des Malouines contre le Royaume-Uni, alors dirigé par Margaret Thatcher. En raison de son anticommunisme viscéral et de la mise en place de l’opération Charly (pendant laquelle les services argentins ont transmis à leurs homologues d’Amérique centrale les techniques de la guerre sale : escadrons de la mort, torture systématique contre la population civile afin de la démoraliser, vols de la mort, etc.), Buenos Aires semblait penser pouvoir compter, à tort, sur le soutien de Ronald Reagan, nouvellement élu.

durant la guerre des Malouines entre l'Argentine et l'Angleterre, en 1982, Pinochet prend ouvertement parti pour la Grande-Bretagne, lui apportant une aide logistique contre ses voisins immédiats.

Affaiblie par sa cuisante défaite face au Royaume-Uni lors de la guerre des Malouines, la junte argentine cède la place en 1983 à un gouvernement civil démocratiquement élu avec pour président le radical Raúl Alfonsín.

Raul Alfonsin (1983-1989) fut le symbole même du retour à la démocratie en République argentine. Dans les premiers jours de son mandat, en 1983, il abroge l’amnistie déclarée avant que les forces armées ne perdent le pouvoir et demande de poursuivre neuf dirigeants de la junte militaire. Il nomme en même temps une commission nationale sur la disparition des personnes et en choisit les membres : dix citoyens de premier plan, connus pour leur rôle dans la défense des droits de l’Homme. Aux yeux du monde éclate la cruauté des crimes de la junte militaire argentine : quelque 10 000 personnes torturées puis exécutées clandestinement.

La décennie Menem est marquée par une libéralisation de l'économie, menant à la modernisation de la plus grande partie du pays, à l'enrichissement d'une part importante de la population, mais aussi à l'apparition de groupes contestataires, les piqueteros, qui deviendront célèbres après la crise économique. Le FMI aida beaucoup l'Argentine à se développer durant cette période. La consommation a augmenté considérablement, et les Argentins ont alors pu accéder aux mêmes biens matériels que les Européens ; l'Internet, la téléphonie mobile, l'électro-ménager moderne, etc. Cependant, ce libéralisme ne profita pas à toute la population. Les laissés-pour-compte du miracle économique représentaient une part non négligeable dans l'Argentine des années 1990 : 18 % de chômeurs en 1996.

Videla est jugé avec d'autres membres de la junte, ainsi que d'ex-guérilleros, lors du Procès de la Junte de 1985, et condamné à la perpétuité. Entre autres affaires, on le juge coupable d'homicides dans le massacre de Margarita Belén. Amnistié en 1989 par le président Carlos Menem, cette grâce fut annulée en 2007 par un tribunal, sentence confirmée en appel en juin 2009 (la Cour suprême a requis une peine de prison à perpétuité).
Videla doit ainsi être jugé, en 2010, dans quatre procès différents: celui de l'Opération Condor (tribunal fédéral n°1), le procès TOF6 qui concerne le vol systématique des bébés des détenues-« disparues », qui étaient délivrés à des familles de militaires et de policiers, le procès Kamenetzky à Santiago del Estero, et enfin le procès à Córdoba, où il est accusé avec le général Luciano Benjamín Menéndez, les « groupes de travail » du Destacamento de Inteligencia 141 et du Département d'Information (D2, police politique) de la police provinciale, de la torture et du meurtre de 32 prisonniers politiques à la prison de Córdoba et au centre clandestin de détention du Service de renseignement de la police.
Bénéficiant d'une assignation à résidence de 1998 à 2008, celle-ci fut annulée par le juge fédéral Norberto Oyarbide, chargé de l'enquête sur l'Opération Condor, qui l'a fait transférer à la prison de Campo de Mayo en octobre 2008. Par ailleurs, à la suite de l'identification, par l'Équipe argentine d'anthropologie judiciaire (EAAF), de la dépouille de l'argentin-allemand Rolf Nasim Stawowiok, un jeune militant de 20 ans de la Jeunesse péroniste qui fut enlevé le 21 février 1978 puis enterré anonymement, un magistrat allemand de Nuremberg a ouvert une enquête contre l'ex-dictateur

 

En 1985, Tancredo Neves fut élu à la présidence du Brésil, mais décéda avant son entrée en fonction. C'est alors le vice-président José Sarney qui devint président. La démocratie s'installa dans un contexte économique et financier difficile.

 

En 1985, la guérilla colombienne suspend la lutte armée et négocie sa participation à la scène politique. Ainsi naît la U.P (l’Union Patriotique) qui remporte un grand succès électoral. Xavier Giraldo et Ivan Cepeda Castro raconte comment 3 000 des élus et des membres de la U.P furent assassinés par les paramilitaires. Un crime d’Etat que les "terroristes" d’aujourd’hui n’ont pas oublié...http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1322
  Le 14 décembre 1989, les électeurs chiliens élisent un nouveau président de la République et un Parlement composé de 120 députés et de 83 sénateurs. Le démocrate-chrétien Patricio Aylwin, candidat de la Concertation pour la démocratie, est élu dès le premier tour avec 57 % des voix. Au Parlement, la coalition démocratique l'emporte également (36 % pour la démocratie-chrétienne et le centre-gauche, 24 % pour la gauche), et la démocratie-chrétienne devient la première formation politique du pays. Patrico Aylwin entre en fonction le 11 mars 1990, au cours d'une cérémonie de passation de pouvoirs avec le général Pinochet au parlement réuni à Valparaiso. Les députés de la Concertation des partis pour la démocratie portent des photos de « disparus » de la dictature. Lorsque Pinochet sort de la salle, il est suivi par des parlementaires socialistes qui, photos de disparus à la main, lui crient : « Assassin ! Assassin! ».
En 1990, En équateur, les indigènes manifestèrent pacifiquement pour la reconnaissance de leurs droits, bloquant le pays en s’asseyant par terre. Le président Borja dut accorder à la confédération des Shuars la propriété de 11 000 km² de territoire en Amazonie, même si au même moment des escarmouches étaient lancées contre les chefs indiens.

février 1992 un premier coup d'état contre Perez échoue au Vénézuela : http://www.ina.fr/playlist/politique/venezuela.294811.CAB92007070.non.fr.html#containerVideo

27 novembre 1992 Chavez mène un deuxième coup d'état contre Perez, il échoue: http://www.ina.fr/playlist/politique/venezuela.294811.CAB92068167.non.fr.html#containerVideo

la guerre du Cenepa (entre Pérou et Equateur) en 1995.

1998 Bolivie Morales siège au parlement sous les présidences de l'ex-dictateur Hugo Banzer et de Jorge Quiroga, alors que la campagne d'éradication de la coca s'intensifie avec le Plan Dignidad, lancé en 1998, qui affecte particulièrement le Chapare. Le député Morales dénonce une « militarisation » du conflit, et affirme en retour le droit des paysans à résister militairement aux troupes boliviennes qui tireraient sur les manifestants.

Le 16 octobre 1998, alors qu'il est à Londres pour des examens médicaux, le général Pinochet est placé en état d'arrestation puis assigné en résidence surveillée, suite à un mandat d'arrêt international émis par le juge espagnol Baltasar Garzón. En Espagne, deux procédures sont en cours : le juge Manuel García Castellón enquête sur l'assassinat ou la disparition de ressortissants espagnols au Chili entre septembre 1973 et décembre 1983, tandis que Baltasar Garzón enquête sur « l'opération Condor ». Les deux juges accusent l'ancien dictateur de « génocide, de tortures, de terrorisme international et d'enlèvements »

1998 : Brésil : crise économique .

La fragile croissance économique ne s'est pas faite sans douleur. Les disparités économiques sont fortes et constituent un important enjeu politique. Le Fonds monétaire international décide alors d'accorder un prêt de 41,5 milliards de dollars américains en novembre 1998, car le Brésil a adopté les réformes imposées (privatisation) et a réduit ses dépenses budgétaires, notamment dans l'éducation.

Le Carnaval de Rio

Le carnaval est la fête nationale la plus populaire au Brésil, et à Rio de Janeiro en particulier. Il a lieu tous les ans entre l'Épiphanie et le Carême, durant les 4 jours qui précèdent le mercredi des Cendres. Il s'agit de l'événement touristique le plus important de la municipalité de Rio, étant devenu un vrai synonyme de la célébration du Carnaval dans le pays et même au monde.
L'origine du carnaval brésilien est européenne, à travers l'entrudo (du latin introitus, qui signifie entrée) qui marquait l'entrée dans le Carême. L'entrudo consiste à jeter de l'eau sur une autre personne, pratique remplacée aujourd'hui par les lancers de confettis.

A Rio, le carnaval débute dans les rues de la ville avec les bals pré-carnavalesques, les défilés des batucadas et des blocos. Il s'agit de groupes de percussionnistes qui défilent, accompagnés de personnes déguisées. Généralement, un bloco est organisé par les habitants d'un quartier et défile dans les rues de ce quartier. Ces défilés commencent bien avant le carnaval, les premiers se tenant plus de 3 semaines avant le début officiel des festivités.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carnaval_de_Rio


http://www.carnaval-de-rio.fr/

En 1998, Hugo Chavez se fait élire président du Vénézuela

Chavez (MVR) est élu dès le premier tour avec 57 % des voix

http://www.ina.fr/politique/elections/video/CAB98049120/portrait-d-hugo-chavez.fr.html

En 1999, la nouvelle Constitution d'Hugo Chávez renomma la république du Venezuela en République bolivarienne du Venezuela.

Hugo Chávez reprend les idées du "Libertador" et il prône le néo-bolivarisme. Même si Chávez a également été influencé par les écrits de l'historien marxiste Federico Brito Figueroa, on peut retrouver les principaux traits du courant initial dans la politique de Chavez : une volonté d'indépendance plus grande vis-à-vis des puissances dominantes (des États-Unis en l'occurrence), mais aussi, comme Bolivar, des tentatives d'unification ou de rapprochement des ex-colonies lorsqu'il tente d'organiser les principales organisations régionales sud américaines. C'est sa volonté d'apparaître comme le rassembleur des peuples dominés d'Amérique Latine qui le rapproche d'un "nouveau Bolivar". Mais cette "appropriation" comme seul défenseur des idées de Simon Bolivar, est l'objet de contestations en Amérique Latine.

Selon Hugo Chavez, la révolution bolivarienne est un mouvement de masse pour mettre en place une démocratie populaire, une indépendance économique du Venezuela, une distribution équitable des revenus et en finir avec la corruption du pays.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’amérique du sud, Caracas peut être intimidant à première vue. De l’aéroport au centre-ville, on ne voit qu’une marée de bidonvilles entourant une autoroute à moitié défoncée. Il y aurait eu officiellement 130 homicides pour 100 000 habitants en 2008. Mais selon CNN, les chiffres seraient manipulés à la baisse par le gouvernement Chavez et il y aurait eu en fait 510 assassinats en 2008. Si c’est la cas, alors Caracas serait au top de ce classement. Selon le magazine américain foreign Police, cette ville de 4 millions d’habitants est à la fois gangrénée par les nombreux gangs, le trafic de drogue et la pauvreté croissante. Depuis que Chavez a pris le contrôle du pays en 1998, le taux d’assassinat a bondi de 65% à Caracas. Les policiers sont corrompus, le gouvernement ne fait aucun contrôle sur les armes à feux ni sur les milices qui viennent gonfler le taux de criminalité. A l’image de Caracas, le Venezuela est en train de remplacer la Colombie comme pays de la criminalité en Amérique du Sud.


Caracas : capitale du Vénézuela

Caracas

Le Vénézuela est Réputé pour la beauté de ses paysages et sa biodiversité naturelle jugez plutôt d'après quelques photos de ce site :
http://www.tripadvisor.fr/LocationPhotos-g294324-Venezuela.html

Un pays aussi grand, à la nature si sauvage, ne peut qu’abriter un nombre impressionnant d’espèces animales. Plus de 1300 espèces d’oiseaux ont ainsi été répertoriées. Les reptiles ne sont pas à la traîne, avec plusieurs dizaines d’exemplaires. Les singes, les tortues, les gros mammifères et les carnivores, les poissons, les milliers d’insectes, les batraciens aux couleurs les plus vives, et mêm le dauphin d'eau douce (tonina) que vous êtes pratiquement certain de voir sur tous les fleuves du Venezuela. http://www.levenezuela.com/faune/faune.htm


Lagune de Canima

Les chuttes de Canaima

La Savane

Merida

Maracaibo

Archipel Los Roques

Ile Margarita

un petit anaconda

La Jungle

en 2000, à la suite de la dollarisation de l’économie, la population de l'Equateur manifesta, bientôt suivie par l’armée, au point de renverser le président Jamil Mahuad.

Le gouvernement Bolivien change sa politique et souhaite privatiser plusieurs entreprises. Alors que, à Cochabamba, l'entreprise de distribution des eaux est privatisée, entre janvier et avril 2000, une série de protestations sont organisées contre le gouvernement. Celui-ci décrète alors la loi martiale, arrête les leaders de ces protestations et interdit à toutes les stations de radio d'émettre. Les troubles civils et la pression du peuple ne cessent que le 10 avril lorsque le gouvernement fait marche arrière sur sa décision de privatisation.

Le 23 mai 2000, la cour d'appel de Santiago lève pour la première fois l' immunité parlementaire de sénateur à vie du Général Pinochet. Le 1er décembre 2000, le juge Juan Guzman l'inculpe pour la mort de 75 opposants, tués en 1973 par une unité militaire surnommée « la Caravane de la mort » mais dès le 11 décembre, la procédure est suspendue par la cour d'appel de Santiago pour des motifs médicaux. En janvier 2001, les médecins estiment que Pinochet souffre d'une forme de « démence légère ». Le 8 mars, la cour d'appel confirme l'inculpation comme simple « complice » de la Caravane de la mort et non comme instigateur.

Crise économique argentine de 2001

En 2001, la dette extérieure de l’Argentine se monte à 132 milliards de dollars. Après le refus par le FMI d’un prêt de 1, 264 milliard, l’économie s’effondre : des centaines d’entreprises font faillite et des milliers de salariés manifestent leur colère. Le taux de chômage dépasse les 20% et la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les propriétaires désertent et abandonnent leurs entreprises en dépôt de bilan. Ainsi, les patrons de l’usine de vêtements Brukman. Mais, ses ouvrières prennent alors possession de l’usine. Dans maints endroits, les travailleurs récupèrent ainsi leur outil de travail sur le mode de l’autogestion, non comme le résultat d’un projet politique pensé mais comme une réponse à une situation d’urgence. Une autre manière de gérer l’entreprise se met en place pour défendre le droit au travail, pour sauvegarder l’outil et redémarrer l’activité.
Les entreprises récupérées – elles sont 200 aujourd’hui et emploient environ 10 000 salariés surtout dans la région de Buenos Aires – doivent leur survie et leur développement au soutien de pans importants de la population et de mouvements sociaux : syndicalistes, professeurs, étudiants, militants associatifs, artistes et chômeurs. Le cas le plus connu est celui de l’usine de carrelages ZANON. Après l’abandon par le patron en 2002, 260 des 331 salariés licenciés décident l’occupation du lieu. Malgré sept tentatives d’expulsion, l’usine est remise en marche et fonctionne sur la codécision. L’entreprise devient une propriété sociale où chaque salarié détient une part du capital. L’organisation est horizontale et non pyramidale. Dans les assemblées, chaque travailleur dispose d’une voix. Les salaires sont identiques pour tous les salariés.
Les entreprises récupérées tiennent bon : c’est ce que révèle la troisième enquête du programme « Faculté Ouverte » de la Faculté de Philosophie et de Lettres de Buenos Aires, malgré de nouveaux défis comme celui de l’intégration de nouveaux travailleurs ou l’absence de cadre légal approprié dans un système capitaliste. Si la situation est toujours difficile, les entreprises récupérées, au bout de dix ans, font partie du paysage économique et social de l’Argentine.

http://www.mille-et-une-vagues.org/ocr/spip.php?article682

aggravation drastique de la crise en décembre 2001, provoquant un véritable chaos social, et des émeutes des classes sociales les plus appauvries par la crise. La répression cause 31 morts, le ministre des Finances est relevé de ses fonctions, mais cela ne suffit pas et le président signifie sa démission en s'enfuyant du palais du Gouvernement en hélicoptère.


Le 20 décembre 2001, Fernando de la Rua fuit en hélicoptère.

Dix ans après la descente aux enfers qui a frappé leur pays, les Argentins gardent une image en tête : celle de leur président, Fernando De la Rua, fuyant en hélicoptère, le 20 décembre 2001, sous la pression de la rue. L’Etat est en faillite. A la récession et au chômage hérités des années 90 sont venus s’ajouter un déficit public astronomique et un PIB peu enviable. Les plans de rigueur du FMI, le Fonds monétaire international, sont devenus inutiles. La situation est intenable. Ultime décision de De la Rua et de son ministre de l’économie, Domingo Cavallo, l’artisan de la politique néolibérale des années 90 justement et du plan de convertibilité entre le peso et le dollar, devenu une monnaie parallèle : le plafonnement des retraits bancaires puis la confiscation des dépôts - 70 000 millions de dollars bloqués dans les coffres.
Actifs, retraités, jeunes et moins jeunes manifestent avec cette injonction aux politiques : « Que se vayan todos », « qu’ils partent tous ». Les banques sont prises d’assaut, en vain, les commerces pillés. L’état de siège est décrété. A Buenos Aires, la police réprime. Bilan : une trentaine de morts et des milliers de blessés.

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/argentine-crise-decembre-2011/p-19404-Il-y-a-10-ans-l-Argentine-faisait-faillite.htm

En dix jours, quatre présidents se succèdent (Camaño, Rodriguez Saa, Puerta, Duhalde), le gouvernement argentin se déclare en état de cessation de paiement, abroge la loi consacrant l'intangibilité des dépôts bancaires (ce qui provoque l’évaporation des dépôts des classes moyennes qui en avaient mais ne les avaient pas transférés) et, donc, par un approfondissement de la crise économique.

Cinq présidents se succèdent en dix jours. Eduardo Duhalde, nommé par les deux Chambres, reste aux commandes jusqu’en mai 2003. L’Argentine, qui a déclaré le défaut de paiement, détache le peso du dollar et négocie avec ses créanciers privés. Enfin, le pays décide de rembourser en une seule fois ce qu’il doit au FMI. Aujourd’hui, à première vue, les indicateurs économiques incitent à l’optimisme. Le pays affiche une belle croissance, 9% en 2011, engrange des revenus importants de l’exportation de ses matières premières agricoles et les Argentins consomment. Mais le spectre de l’inflation est toujours là (10% environ d’après les chiffres officiels, le double au moins selon des organismes indépendants), sans oublier la crise qui frappe l’Europe et les Etats-Unis. Si les Argentins regardent avec soulagement le chemin parcouru, bon nombre d’entre eux restent méfiants.
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/argentine-crise-decembre-2011/p-19404-Il-y-a-10-ans-l-Argentine-faisait-faillite.htm

Les médias ont montré un pays caractérisé par les pillages de magasins et les concerts de casseroles des classes moyennes. Mais ces représentations sont simplistes et plus que subjectives. Les émeutes et les mobilisations ne sont pas nées à la fin de l'année 2001. Dès 1989, une vague de saccages de magasins a eu lieu, conséquence de l'hyperinflation. En décembre 1993, le pays a connu des révoltes, notamment à Santiago del Estero. En 1996, les premiers piqueteros établissaient des barrages à Cutral-Co, dans la province de Neuquen. Mais les médias n'avaient laissé que très peu de visibilité à ces mouvements.

Le 6 janvier 2002, le nouveau gouvernement argentin procède à un gel total des avoirs bancaires, appelé Corralón, et une dévaluation officielle du peso de 28 % par rapport au dollar. Eduardo Duhalde demeure président de l'Argentine entre janvier 2002 et mai 2003 où il met fin à la parité entre le peso argentin et le dollar américain et met en place un plan économique productiviste. Il appelle à des élections présidentielles anticipées en avril 2003 où il soutient le candidat péroniste de centre gauche Néstor Kirchner. Ce dernier est élu par défaut suite au retrait de Carlos Menem au second tour.

La politique mise en place durant ces années sombres fut celle de la relance et du plein emploi afin de créer de la croissance, au lieu d’établir une rigueur monétaire, le gouvernement argentin a préféré prendre contre toutes attentes des décisions contraires au FMI qui leur demandait de la rigueur afin de bénéficier des aides internationales. Cette décision de ne pas suivre les directives du FMI aura valu à l’Argentine d’être exclue des prêts internationaux malgré qu’ils aient en août 2012 réussi à rembourser jusqu’au dernier centime la dette colossale de 75 milliards de dollars qu’ils avaient engendrée, représentant 92% de leur PIB en 2001. Aujourd’hui la dette de l’Argentine ne représente plus que 8,4% de leur PIB en faisant l’un des Etats les moins endetté de la planète, les pensions ont été relevée afin de consolider la croissance malgré une inflation qui se fait de plus en plus ressentir.
http://www.jouerenbourse.net/sortie-de-crise-des-alternatives-existent/

sortie de crise en 2005

Gonzalo Sánchez de Lozada remporte les élections boliviennes de 2002 face à Evo Morales, leader du parti socialiste (MAS pour Movimiento al Socialismo). Les élections ne se déroulent pas sans problèmes. En effet, plusieurs jours avant les élections, l'ambassadeur des États-Unis, Manuel Rocha, menace les Boliviens en proclamant que s'ils votent pour Evo Morales les différentes aides provenant des États-Unis seraient supprimées et que ceux-ci fermeraient leurs marchés. Malgré les menaces, Evo Morales a reçu 21% des voix, ce qui le place très près de Sánchez de Lozada.

2002 coup d'état contre Chavez : The Revolution will not be televised

Février 2002 Chavez prend la compagnie pétrolière en main.

les mois précédant le coup d'état, la création de la seule chaine de télé nationale : Canal 8
déclarations anti chavez de Colin Powell , attaques virulentes de l'opposition
à la télé "insanité mentale" de Chavez...
Appel des médias privés contre Chavez, déclarations de la CIA. Menaces télévisées de l'armée, l'opposition accuse Chavez d'être à la solde de Fidel Castro,
manifestation de l'opposition le 11 avril. et Manifestations de soutien. Des snipers tirent sur la foule, manipulation des images par les télés privées, appel au putch sur la télévision privée. rumeurs de blocage de la chaine nationale Canal 8.

Le signal de Canal 8 est coupé, seules les télé privées peuvent diffuser. Miraflores est encerclée par les chars, 22h les militaires entrent dans le palais, 3H00 Chavez accepte de sortir pour éviter un bain de sang, déclaration de Pedro Carmona, les putchistes remercient RCTV et Venevision, globovision et les autres chaines privées, serment du nouveau président, dissolution de l'assemblée nationale
Le nouveau président se dit "mandaté par le peuple, ce qui vaut mieux qu'un référendum", premiers soulèvements spontanés, répression à balles réelles, la maison blanche reprend l'interprétation des télé privées pour la journée du 11 avril (partie 3), censure, arrestation des ministres de Chavez. Par les télés étrangères, le peuple apprend que Chavez n'a pas démissionné et qu'il est prisonnier. Soulèvement spontané. 13 avril, tout le monde descend dans la rue et marche sur Miraflores. La garde présidentielle reprend le palais, Carmona et les généraux s'enfuient en vidant les coffres.
Retour du gouvernement chavez à Miraflorès. Il est signifié aux putchistes qu'ils ont droit à un avocat. Les télés privées refusent d'annoncer que le gouvernement de Chavez est de retour. Canal 8 est libéré. CNN montre Carmona disant que tout est sous controle que "la situation qui règne dans le pays est tout à fait normale". Le haut commandement militaire doit céder, négociations avec le gouvernement Chavez. 20H00 Canal 8 peut émettre. Le vice président prete serment pour assurer l'interim, il ordonne de retrouver et de ramener Chavez. Le retour de Chavez.
Discours de Chavez "à tous ceux qui me sont opposés: continuez, bien sur j'aimerais vous faire changer d'avis.."


POURQUOI LA CONCESSION DE RCTV N’EST PAS RENOUVELÉE
http://www.legrandsoir.info/RCTV-au-Parlement-europeen-la-droite-et-Reporters-Sans.html

Chavez pourrait déraper dans sa vengeance contre les médias privés:
http://desourcesure.com/guerreterrorisme/2009/07/hugo_chavez_sempresse_de_censu.php

Venezuela 2002 John Perkins : C'est intéressant pour moi à quel point ce système a continué presque de la même manière pendant des années et des années, hormis que les assassins économiques soient devenus de plus en plus au point. Puis, nous avons fait face à, très récemment, ce qui c'est passé au Venezuela. En 1998, Hugo Chavez se fait élire président, succédant à une longue lignée de présidents qui ont été très corrompus et qui ont littéralement détruit l'économie du pays. Et Chavez fut élu au milieu de ça. Chavez se dressa fasse aux États-Unis et il le fit principalement en demandant que le pétrole vénézuélien soit utilisé pour aider le peuple vénézuélien. Eh bien... nous n'aimions pas ça aux États-Unis. Alors, en 2002, un coup d'État fut arrangé. Il n'y a pas de doute pour moi, ni pour la plupart des gens, que la CIA était derrière ce coup.

La manière dont ce coup a été fomenté était très caractéristique de ce que Kermit Roosevelt a fait en Iran. De payer des gens pour sortir dans la rue, pour troubler, pour protester, pour dire que Chavez était très impopulaire. Vous savez, si vous faites appel à quelques milliers de personne pour faire ça, la télévision peut donner l'impression qu'il s'agit de tout le pays et les choses commencent à bourgeonner. Excepté que, dans le cas de Chavez, il a été assez intelligent et le peuple était si fortement pour lui, qu'ils l'ont surmonté. Ce qui fut un moment phénoménal dans l'histoire de l'Amérique latine.


John Perkins, confessions d'un corrupteur de nations

Le 27 octobre 2002, l'ancien syndicaliste Luiz Inácio Lula da Silva remporta l'élection présidentielle au Brésil.

Élu en 2002 sur un programme de réduction des inégalités sociales, le président Lula a lancé le 30 janvier 2003 le programme « Faim zéro » afin d'éliminer la faim au Brésil. Dans ce programme s'inscrit la bolsa família, qui lie le versement d'une somme d'argent aux familles pauvres à la scolarisation de leurs enfants. Ce programme est entré progressivement en vigueur et touche en 2006 près de 30 % de la population. Il aurait contribué de manière significative à une baisse récente de la pauvreté au Brésil d'après un rapport de la Banque mondiale.

Une favela désigne actuellement les bidonvilles brésiliens (quartiers pauvres). Il s'agit de quartiers situés sur des terrains occupés illégalement, le plus souvent insalubres (marécages, pentes raides des collines), et dont les habitations sont construites avec des matériaux de récupération. Les plus connues et les plus étendues se trouvent dans la ville de Rio de Janeiro, qui en compte près de 968 (2008)1 et rassemble le tiers de la population urbaine.
Il est cependant important de rappeler qu'une majorité de cariocas habitant dans les favelas sont des gens "ordinaires" qui n'ont aucune connivence avec les mafias. Beaucoup d'entre eux ont un travail, comme femme de ménage, chauffeur de bus, de taxi, chauffeur pour les transports touristiques... et même des policiers, donc il ne faut pas oublier que ce sont des personnes pauvres, et non pas uniquement des mafieux, dont les chefs dirigeants habitent pour leur part dans l'« asphalte »... Il est important aussi de rappeler qu'il est déconseillé de se promener dans ces quartiers sans être bien accompagné.

Bolivie Quatre ans de récession économique, une mauvaise situation fiscale et des tensions ethniques de longue date font que en 2003, un soulèvement de la police et des travailleurs a presque renversé le gouvernement du président Gonzalo Sánchez de Lozada. Trente personnes sont mortes durant la révolution. Le gouvernement reste au pouvoir mais a perdu sa popularité.

Bolivie : Les conflits sociaux s'exacerbent en 2003 concernant un projet d'exportation du gaz naturel (la Bolivie détenant les deuxièmes plus grandes réserves de gaz d'Amérique après le Venezuela) sans industrialisation préalable vers le Chili et, in fine, la Californie. La « guerre du gaz », dans laquelle Morales ainsi que Quispe sont particulièrement actifs, se solde par plus de 80 morts en octobre 2003, le président « Goni » ayant ordonné à l'armée de tirer par hélicoptères sur El Alto, la banlieue de La Paz. Les conséquences politiques de ce massacre l'obligent cependant à démissionner. Face à la pression, le président Gonzalo Sánchez de Lozada démissionne et laisse sa place à son vice-président : Carlos Mesa Gisbert qui devient alors président le 17 octobre 2003.

Néstor Kirchner : Comment l'Argentine se relève

Néstor Kirchner exerce la fonction de président de la République argentine de 2003 à 2007. Il renégocie la dette du pays en 2005 (en fait, il refuse le remboursement de trois quarts des 100 milliards de dollars de dette extérieure). Il gèle les tarifs énergétiques et du transport, et taxe très fortement les importations. En clair la recette argentine pour répondre à la crise : dévaluation, défaut partiel sur la dette et protectionnisme. Il relance l'activité économique en créant des industries, les argentins se remettent à consommer des produits fabriqués dans des usines argentines. Comme on peut le voir à 11 minutes dans la vidéo ci après.

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SALUT LES TERRIENS du 05/11/11 - Partie 2

Le 26 août 2004, la Cour suprême du Chili décide de nouveau de lever l'immunité parlementaire du général Pinochet dans le cadre de l'enquête sur l'opération Condor. Ce plan concerté des dictatures sud-américaines avait été organisé en vue d'éliminer, entre 1974 et 1980, les opposants politiques aux régimes militaires en place au Chili, en Argentine, en Bolivie, au Brésil, au Paraguay et en Uruguay. À cette occasion, la partie civile demande le rejet de l'argument de « démence » en déposant un rapport de trois psychiatres concluant à de bonnes conditions mentales après avoir décortiqué une interview accordée en novembre 2003 par l'ancien général à une télévision de Miami. En juin 2005, le général Pinochet est relaxé par la Cour d'appel de Santiago dans le cadre de la procédure judiciaire sur l'opération Condor. Les recours déposés par les familles de victimes sont jugés « irrecevables ». Cette relaxe est confirmée définitivement le 15 septembre 2005 par la Cour suprême.

Dans une autre affaire, le 14 septembre 2005, la Cour suprême chilienne, par dix voix contre six, lève l'immunité du général Pinochet dans le cadre de l'enquête sur l'opération Colombo, pour laquelle il aurait couvert l'exécution de 119 membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), dont les cadavres avaient été retrouvés en Argentine et au Brésil en 1975. Les examens médicaux pratiqués conclurent que son état de santé physique et mental lui permettait d'affronter un procès. C'est aussi le cas pour un dossier de fraude fiscale concernant l'existence de comptes bancaires secrets de Pinochet et de sa famille aux États-Unis et dans les Caraïbes, pour un montant de 27 millions de dollars. 90 % de ces fonds auraient été acquis entre 1990 et 1998, quand le général Pinochet était chef des armées et proviendraient essentiellement de trafic d'armes. Le 15 juillet 2004, le Washington Post révèle que la Banque Riggs aurait aidé le vieux général à cacher également plusieurs millions de dollars pendant sa détention en Grande-Bretagne en 1998-1999. Sur ces comptes, le couple Pinochet et l'un de ses fils sont accusés d'avoir accumulé frauduleusement plus de 27 millions de dollars. Le général Pinochet devrait alors au fisc 16,5 millions de dollars. L'immunité du sénateur à vie est alors également levée par la Cour d'appel de Santiago et confirmée par la Cour suprême, le 19 octobre 2005. Lui, son épouse et l'un de ses fils, Marco-Antonio, sont alors inculpés pour « fraude fiscale et détournements de fonds ou complicité de fraude fiscale et de détournements de fonds » par le juge Carlos Cerda qui ordonne son arrestation et son assignation à résidence.

La guerre du gaz I http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1704 et La guerre du gaz II: http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1707

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En juin 2005, de nombreuses manifestations dans tout le pays poussent le président Carlos Mesa à démissionner. Celui-ci n'arrive plus à gérer la situation. Les manifestants réclament notamment la nationalisation des entreprises d'hydrocarbures et refusent les tentations séparatistes des provinces particulièrement riches en hydrocarbures de Santa Cruz et de Tarija. Durant ces manifestations, les routes ont été bloquées dans tout le pays. En raison de ces nombreux blocages de routes, la nourriture à La Paz s'est faite rare et les prix ont augmenté. Carlos Mesa présente alors à nouveau sa démission qui, cette fois, sera acceptée. Le 9 juin au soir, le congrès place Eduardo Rodríguez à la tête du pays en tant que président par intérim ; il succède ainsi à Carlos Mesa Gisbert qui a présidé la Bolivie durant 20 mois.

2005 L'Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - Traité de commerce des Peuples (ALBA - TCP)
(« Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América - Tratado de Comercio de los Pueblos » en espagnol) est une organisation politique, sociale et économique pour promouvoir la coopération dans ces domaines entre les pays de l'Amérique latine et des Caraïbes. D'abord évoquée par Hugo Chávez, président du Venezuela, lors d'un sommet, en décembre 2001, des chefs d'État de la Communauté des Caraïbes, l'ALBA a été officiellement lancée en avril 2005, par la signature d'un « traité commercial des peuples » entre Cuba et le Venezuela. La Bolivie, le Nicaragua, la Dominique et le Honduras se sont depuis associés à l'initiative, qui visait d'abord à promouvoir une alternative à la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) promue par Washington. Saint Vincent et les Grenadines en est devenu membre le 17 avril 2009. Enfin, en juin 2009, le nombre de membres passe à neuf, suite à l'adhésion d'Antigua-et-Barbuda et de l'Équateur. Depuis janvier 2010, le Honduras ne fait plus partie de l'ALBA après que le congrès en a réclamé sa sortie. (rappelons le coup d'état contre Manuel Zelaya en juin 2009)

Sur le plan économique, l'ALBA vise à favoriser la logique coopérative, plutôt que la création d'une zone de libre-échange avec les États-Unis qui passe par un abaissement des droits de douanes, voire leur suppression. Elle s'oppose ainsi directement au « consensus de Washington » qui prônait dans les années 1990 la déréglementation et la mise en place de mesures néolibérales. Plutôt que d'ordonner des privatisations, l'ALBA favorise au contraire le secteur public . Le Venezuela peut compter sur ses ressources pétrolières pour convaincre certains États de la région, énergétiquement dépendants. L'ALBA ambitionne par exemple de créer une compagnie pétrolière commune, Petrosur, une équivalente à l'échelle de l'Amérique latine de Petrocaribe, qui regroupe des États membres du CARICOM. Outre Petrosur, TeleSUR, une télévision commune conçue comme sorte d'Al Jazeera pour l'Amérique latine, a été lancée en 2005, afin de concurrencer les chaînes CNN et ABC. Le capital de TeleSUR est réparti entre le Venezuela, l'Argentine, Cuba et l'Uruguay (dans l'ordre d'importance). Des transferts de technologie sont aussi mis en œuvre .

La coopération pourrait s'étendre à d'autres domaines :
en matière de santé : Cuba a déjà passé des accords de coopération avec le Venezuela : ce dernier livre du pétrole à un tarif préférentiel en échange de l'envoi de médecins par Cuba .
à terme, la défense des États pourrait également faire l'objet de coopération renforcée.

le site web de l'ALBA: http://www.alternativabolivariana.org/

la révolution Bolivarienne au Vénézuela:
http://www.radio-rouge.org/Data/Septembre2007/venezuela_bolivariana.mp4

 


Bruxelles-Caracas(chavez)_ 1/4

Bruxelles-Caracas(chavez)_ 2/4

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Entre 2002 et 2006, 20 000 personnes ont été tuées en Colombie : 70% d’entre elles par les paramilitaires et le reste par la guerilla des FARC. Le conflit armé a également provoqué le déplacement d’environ 3,5 millions de personnes, qui ont rejoint les bidonvilles de la capitale. Petite histoire des FARC (les Forces armées Révolutionnaires de Colombie), cette guérilla marxiste qui, depuis 40 ans, exige des réformes économiques et sociales... Rencontre avec Juanita, une jeune femme qui a quitté son village à l’age de treize ans, poussée par la misère, pour aller rejoindre la guérilla. Juanita a passé onze ans dans la jungle, où elle a rencontré Ingrid Bétancourt, dont elle fût la cuisinière... http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1312
dans la région du Putumayo en Colombie, à la frontière de l’Equateur. Dans cette région se concentrent toutes les plaies : plantation de coca, pétrole, agro-carburants, la présence des FARC, des militaires et des paras... Tout cela formant un cocktail explosif...http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1315

 

janvier 2006 Juan Evo Morales Ayma devient président de Bolivie

Morales est un leader syndical et homme politique de Bolivie, leader du Mouvement vers le socialisme (MAS). Entré en fonction le 22 janvier 2006, il est considéré comme étant le premier président bolivien d'origine amérindienne, la plupart de ses prédécesseurs ayant été soit Blanc, soit métis.

Il nomme son gouvernement le 23 janvier, composé de seize ministres, issus du MAS et des mouvements indigènes, paysans et syndicaux. Pour la première fois, une femme, Alicia Munoz Ale, obtient le ministère de l'Intérieur. Lors du discours effectué à l'occasion, Morales réaffirme sa volonté de « changer le modèle néolibéral » et de combattre la corruption, exigeant des membres de son gouvernement un « niveau zéro de corruption et de bureaucratie »

Bolivie : Une révolution en dents de scie : http://www.la-bas.org/mot.php3?id_mot=212

Ses premières annonces concernent :
* la production de coca : il a affirmé sa volonté de lutter contre le trafic de drogue et que l'une des lignes de son futur gouvernement sera : « zéro cocaïne, zéro trafic de drogue ». Mais il a précisé : « il ne peut y avoir, sous prétexte de lutte contre la drogue, zéro coca ou zéro cocaleros (le nom des cultivateurs de coca), il faut changer ces politiques ». Et désire dans cette optique voir dépénalisée au niveau international la culture de la coca. La mastication de la feuille de coca est une tradition millénaire en Bolivie, et l'effet, bien que procurant une stimulation, n'a que fort peu à voir avec celui de la cocaïne.
* la présence militaire étrangère : concernant les États-Unis, il estime que sous couvert de lutte contre la culture de la coca, les États-Unis installent des bases militaires. Il estime qu'actuellement : « dans le cadre de politiques de lutte contre le trafic de drogue, les forces armées et la police sont subordonnées à des forces étrangères armées et en uniforme ». S'y opposant, il a ajouté : « nous mènerons la lutte contre le trafic de drogue, mais sans aucune intervention policière ni militaire d'un pays étranger ».
* la gestion des ressources naturelles : il ne compte pas chasser les multinationales du pétrole de son pays, mais nationaliser les entreprises exploitant les ressources naturelles, notamment l'industrie gazière et éventuellement pétrolière. En mai 2006, cette « nationalisation » passe surtout par une renégociation des contrats avec les multinationales.

Une Assemblée constituante est élue en 2006 afin de réformer les lois fondamentales du pays. Au final, son gouvernement a mis l'accent sur l'alphabétisation, la pauvreté (augmentation du salaire minimum de 13%, distribution de bons scolaires aux foyers pauvres, loi de redistribution des terres) et la mortalité infantile, se souciant ainsi des classes misérables, en majorité indigènes, et largement délaissées auparavant.

Le 1er mai 2006, Evo Morales a annoncé par décret la nationalisation des hydrocarbures et la renégociation de tous les contrats des entreprises étrangères dans un délai de 180 jours.

L'objectif est que 82% des revenus des hydrocarbures soient réservés à l'État. La compagnie nationale Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos (YPFB) devient ainsi la seule instance autorisée à commercialiser les hydrocarbures . A son retour de la visite d'un gisement d'hydrocarbures dans le sud du pays, il a également annoncé de futures nationalisations d'autres ressources naturelles : « Nous avons commencé à nationaliser les hydrocarbures, demain ce seront les mines, les forêts et toutes les ressources naturelles ». La principale ressource du pays reste le gaz naturel, la Bolivie étant la deuxième réserve du continent sud américain après le Venezuela. La Bolivie compte également plus que doubler le prix du gaz, le passant de 2,20 dollars le million de British thermal unit (BTU) début mai 2006 à 5 dollars, ce qui devrait ainsi remplir les caisses de l'État. Cette initiative affecte au premier chef la société brésilienne Petrobras et a encore fait monter d'un cran la tension avec le gouvernement du Brésil.

Bolivie: La mise en place d'un système de gestion public de l'eau dans la capitale La Paz et sa banlieue El Alto figuraient ainsi parmi les propositions défendues par Morales lors de la campagne présidentielle. Un Ministère de l'eau est institué en janvier 2006.

Brésil l'ancien syndicaliste Luiz Inácio Lula da Silva est réélu le 28 octobre 2006.

Il est le premier président du Brésil issu du Parti des travailleurs. Le pays sort du marasme économique, accède au statut de puissant pays émergent, grâce au développement accordé à la classe moyenne qui soutient massivement les réformes démocratiques du président, et la création d'un grand marché intérieur qui attire les capitaux étrangers et les industries d'exportation suite au retour de la confiance des banques et la stabilisation de la monnaie du pays. En réussissant en septembre 2010 la plus grande augmentation de capital de l'histoire, le géant pétrolier Petrobras devient le symbole de cette forte croissance.

Au début des années 2000, le Brésil était classé parmi les 10 pays les plus dangereux au monde. Les guides touristiques abondent de recommandations inquiétantes relatives à la sécurité. En 2000, São Paulo comptait plus de 50 homicides pour 100 000 habitants. En 2007, le taux d'homicides était de 13, et même 10,48 (2010) si l'on considère l'État dans son ensemble et non plus la ville. Pour l'ensemble du pays, il devrait s’approcher de 15 alors qu'il était de 23,3 en 2000. À titre de comparaison, le taux d'homicides en France, deuxième pays le plus sûr après le Japon, est de 1 et il est de 7 pour les États-Unis ; à l'inverse, il dépasse les 100 au Salvador et atteint les 60 en Colombie.
L'amélioration de la situation du Brésil est indéniable et elle est même spectaculaire à São Paulo, où le nombre d'homicides a baissé de 79 % en 7 ans. La violence est très localisée, en fonction des régions, des villes et surtout des quartiers. Ainsi, la capitale fédérale la plus touchée est Brasília avec un taux d'homicides qui selon les sources, atteint 50 à 90 ! De même, à Rio de Janeiro, la diminution de la violence a été beaucoup plus lente et la ville affiche encore en 2006, un taux d'homicides de 40 (4 768 assassinats en 2010, soit 29,6 sur 100 000 habitants).
la violence telle qu'elle existe au Brésil est différente de ce que l'on peut connaître en France. Il n'y a pas de brutalité gratuite au Brésil, pas de violence verbale, peu d'abus sexuels, pas de voyous qui cherchent la bagarre. L'objet de l'agression est toujours le vol, pour l'argent. La victime, si elle coopère immédiatement, sans chercher à négocier n'a généralement rien à craindre pour son intégrité physique. Le risque réside surtout dans le fait que les bandits n'hésitent pas à tuer dès qu'ils sentent la moindre résistance là où en France, ils se contenteraient de blesser ou de fuir.
Néanmoins, Vasco Furtado, chercheur de l'université de Fortaleza, souligne l'inexactitude de ces données: « La police monopolise les informations concernant les délits, et on sait bien que 50 % des crimes ne font jamais l'objet d'une plainte ».
En 2011, on observerait une diminution de la criminalité dans son ensemble, mais une augmentation notable des agressions pour vol. Ainsi, dans l'État de Rio, celles-ci auraient été multipliées par 4 entre 1999 et 2010 (78 546 contre 29 666).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Br%C3%A9sil#Criminalit.C3.A9


Chili: Le 26 octobre 2006, la justice chilienne ouvre une enquête sur l'existence présumée de neuf tonnes de lingots d'or
au nom d'Augusto Pinochet dans le coffre d'une filiale de la banque britannique HSBC à Hong Kong.

Les dépôts d'or auraient été effectués entre juillet et novembre 1980. La banque HSBC indique cependant qu'elle n'est pas en possession de ces lingots, d'une valeur estimée supérieure à 100 millions de dollars. Le 30 octobre 2006, le général Pinochet est inculpé pour les crimes commis à partir de 1973 dans le centre de détention et de torture de la villa Grimaldi, et placé en détention provisoire avec assignation à résidence à Santiago. Le 27 novembre, pour la cinquième et dernière fois en cinq ans, il est assigné à résidence. Il mourra le 11 décembre d'un infarctus sans avoir été jugé.

Le 26 novembre 2006, Rafael Correa remporte l'élection présidentielle Equatorienne et est investi officiellement dans cette fonction le 15 janvier 2007.

Conformément à sa promesse électorale, Correa annonce lors de son investiture la tenue d'un référendum le 18 mars 2007 dans le but d'autoriser la création d'une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. L'objectif de cette nouvelle constitution serait de limiter le rôle des partis politiques.

Correa a par ailleurs annoncé sa volonté de renégocier la dette équatorienne qui s'élève à 10 milliards d'euros, de renégocier les contrats de la sociéte énergétique PetroEcuador avec les partenaires étrangers. Correa a par ailleurs annoncé la diminution par deux de son salaire ainsi que la diminution des salaires des hauts fonctionnaires équatoriens.

À son investiture, en 2007, il hérite d’un budget grevé à 38% par les remboursements de dette, une somme démesurée pour ce chrétien de gauche, dans un pays où plus de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté. «Nous verrons si nous paierons ou pas ces obligations, prévient-il. Il nous faut des fonds pour l’éducation et la santé.»

Bolivie : En janvier 2007, l'entreprise publique sociale d'eau et d'assainissement (Epsas) se substitue à la compagnie Aguas de Illimani, une filiale du groupe Suez dont le contrat de concession est rompu, moyennant une compensation financière.

Cristina Fernández de Kirchner :
relance de l'économie nationale, nationalisations, sécurité sociale, retraites etc

 

Argentine : Cristina Fernández de Kirchner, élue au premier tour le 28 octobre 2007 succède à son mari Nestor Kirchner le 10 décembre 2007. Son gouvernement a mis en place un programme de grands travaux (21 000 millions de dollars) destinés à relancer l'économie, ainsi qu'un programme de prêts à faibles intérêts pour soutenir la consommation. Celui-ci est appuyé par les principaux syndicats du pays (notamment la CGT et la CTA), les organisations patronales industrielles comme l'Union industrielle argentine (UNI) et les coopératives rurales (CONINAGRO), mais critiqué par les organisations patronales rurales comme la Société rurale argentine (SRA) et la Fédération agraire argentine (FAA). Le FMI a quant à lui refusé d'inclure l'Argentine dans son plan anti-crise, en alléguant ses « antécédents négatifs » (la crise de 2001-2002, pourtant largement provoquée par les décisions du FMI lui-même)

Le Congrès a approuvé le 3 septembre 2008 le plan de recapitalisation et de nationalisation des compagnies aériennes Aerolíneas Argentinas (exproprié suite à une décision judiciaire argentine à la firme espagnole Marsans et Austral Líneas Aéreas (loi n°26 412), privatisées sous la présidence de Carlos Menem. Enfin, la firme d'aviation militaire (FMA), également privatisée sous Menem et devenue filiale de Lockheed Martin, fut nationalisée en mai 2009 avec un large appui de la Chambre des députés (152 voix pour, une contre, 21 abstentions). Lockheed devrait être indemnisé à hauteur de 27 millions de dollars.

Kirchner annonça en 2008 un plan de nationalisation des fonds de pension privés, qui détenaient entre 24 et 28 milliards de dollars , afin de mettre les retraites à l'abri des remous des marchés financiers globaux. Ces fonds de pension, gérés par l'Administrateur du Fonds de pension (AFP), avaient été créés en 1993 par le gouvernement Menem. Le monde diplomatique présente l'opération comme le rétablissement d'un système de retraites par répartition.

En matière de droit du travail, le gouvernement a aussi conclu de nombreuses conventions collectives (plus que les années précédentes), concernant les salaires mais améliorant aussi les conditions de travail.

Enfin, Kirchner a continué le Plan Patria Grande mis en place en 2006 par son prédécesseur, qui vise la régularisation des sans-papiers provenant du « Mercosur amplifié » : plus de 144 000 sans-papiers (majoritairement du Paraguay - plus d'un tiers -, de la Bolivie - environ un quart- et du Pérou, mais aussi plus de 4 000 Américains) ont ainsi été régularisés, faisant un total de plus de 700 000 régularisations depuis 2006 .

Le gouvernement pénalise le travail au noir en condamnant les patrons, mais s'évertue à faciliter la situation des employés sans-papiers

Par ailleurs, la présidente Kirchner met en place en octobre 2009 l'Allocation universelle pour enfant, un système d'allocations familiales destinées aux familles de chômeurs ou travaillant au noir et ne recevant aucune autre aide. D'un montant de 180 pesos, augmenté en octobre 2010 à 220 pesos, ces allocations sont versées à environ 3,6 millions d'enfants. De façon générale, la politique sociale de Kirchner a permis de faire baisser le taux de pauvreté de 26 à 22% en 2010, sortant ainsi de la misère entre 1,4 et 1,8 million de personnes

Le 10 septembre 2008, le président bolivien expulse l'ambassadeur des États-Unis Philip Goldberg (qui avait précédemment travaillé en ex-Yougoslavie) qu'il accuse d'alimenter le séparatisme en Bolivie. Le 1er novembre de la même année, il rompt sa collaboration avec la Drug Enforcement Administration l'accusant « d'espionnage politique et de financer des groupes criminels pour qu'ils commettent des attentats contre les autorités, voire contre le président lui-même ». Le département d'État américain a de son côté déclaré que ces accusations étaient « fausses et absurdes ».

Le 15 avril 2008, le Brésil entre dans une nouvelle ère de son histoire économique avec l'annonce de la découverte d'immenses gisements pétroliers dans le Bassin de Santos. Ceux-ci seraient de l'ordre de 33 milliards de barils.

 

Equateur : Nouvelle constitution audit sur la dette et défaut de paiement

Le 25 juin 2008, une nouvelle Constitution est approuvée par l’Assemblée nationale constituante par 94 voix sur 130. Cette nouvelle Constitution, qui représente le projet principal du début de mandat du président Correa, est d’après lui le moyen d’enterrer le « modèle néo-libéral » appliqué par ses prédécesseurs. Elle renforce les pouvoirs présidentiels en particulier en ce qui concerne les matières économiques et monétaires et lui permet de promulguer des décrets-lois d’urgence et de dissoudre le parlement suivant certaines modalités, au cas ou celui-ci « empêche l’exécution du plan national de développement ». La nouvelle Loi fondamentale octroie à l’exécutif représenté par l’État un plus grand contrôle des secteurs stratégiques tels que les secteurs énergétiques, les mines, les télécommunications et l’eau. Parmi les innovations, le texte autorise la réélection du président pour un second mandat consécutif et renforce la reconnaissance des peuples indigènes par l’accession au statut de langues officielles des langues kichwa et shuar

Le 28 septembre, la Constitution est approuvée par les citoyens équatoriens, par voie référendaire. Le pays s'est déclaré en défaut de paiement sur sa dette extérieure en décembre 2008. Le président Correa a fait réaliser un audit sur la dette et a décidé que seulement 20% du PIB serait consacré au remboursement de la dette, le reste devant avant tout être réservé au peuple équatorien.

Economiste formé aux États-Unis, Correa doute depuis longtemps de la validité des emprunts qui pèsent sur le pays. Une commission d’audit, composée d’économistes équatoriens et étrangers, confirme ses soupçons fin 2008 : la dette extérieure commerciale - engagée avec des institutions privées - est majoritairement «illégale et illégitime». Les lois locales auraient été contournées avec l’aide de fonctionnaires ou d’élus pour imposer des contrats léonins. Des titres de dette dépréciés ont été substitués par de nouveaux bons d’une valeur supérieure, des intérêts ont été payés sur les intérêts, des emprunts sur le point d’être prescrits ont été reconduits sans nécessité… Correa suspend les remboursements, laisse les titres s’effondrer, puis les rachète à 35% de leur valeur. L’opération permet de se débarrasser de près d’un tiers de la dette extérieure publique. L’Equateur devient un temps un paria des agences de notation mais il réussit à financer ses ambitieux travaux d’infrastructure grâce à d’autres Etats - la Chine notamment.
http://www.liberation.fr/monde/01012356475-rafael-correa-met-la-dette-equatorienne-au-carre

Une partie de ce prosessus est expliquée dans le film Debtocracy


Debtocracy - La gouvernance par la dette VOSTFR partie 1

Debtocracy - La gouvernance par la dette VOSTFR partie 2

Le 16 avril 2009, lors d'une opération antiterroriste, la police bolivienne a abattu trois présumés mercenaires étrangers à l'hôtel Las Americas de Santa Cruz, dont le Boliviano-Hongrois Eduardo Rózsa-Flores, qui avait rejoint la Guarde nationale croate et était ensuite devenu commandant des forces spéciales croates lors de la guerre en ex-Yougoslavie. Deux autres mercenaires ont été arrêtés lors de cette opération, et sont accusés d'avoir fomenté un complot en vue d'assassiner Morales, le vice-président Álvaro García Linera et d'autres responsables boliviens. Lors d'un entretien à la télévision hongroise, enregistré en octobre 2008 et diffusé après l'échec de l'opération, le chef présumé de la bande Eduardo Rózsa-Flores affirmait qu'il avait été recruté par un Crucénien afin de préparer la défense civile de Santa Cruz en vue de défendre celle-ci contre d'éventuelles violences indigènes et d'obtenir son autonomie.

A peine débarqués à Santa Cruz, le taxi nous promet pour bientôt un attentat contre le président Evo Moralès. A l’hôtel Las Americas, ambiance sépulcrale, nous sommes les seuls clients. Nous apprenons que quelques jours plus tôt, au troisième étage, trois mercenaires ont été abattus par les forces spéciales, deux autres ont été arrêtés.
Le commando préparait-il un attentat ? http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1696

Elu en décembre 2005, Evo Moralès se bat sur deux fronts. Contre les politiques néolibérales qui ont conduit le pays au désastre, mais aussi contre la vieille ségrégation envers les "indigènes", majoritaires en Bolivie. A Santa Cruz, les oligarques résistent, menacent de faire sécession, et mènent une guerre civile rampante http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1697

Septembre 2009 : attaques contre Chavez au sujet de RCTV


Chavez censure-t-il les médias ? Sous-titré fr

Bogotá et Washington prétendent que les sept bases militaires mises à la disposition des Etats-Unis sur le territoire colombien, en vertu de l’accord signé le 30 octobre 2009, ont pour objet de renforcer la lutte contre le narcotrafic. De nombreux pays latino-américains — à commencer par le Brésil et, surtout, le Venezuela — estiment pour leur part qu’il s’agit d’un prétexte destiné à cacher les véritables intentions du Pentagone dans la région.

Avant même l’annonce officielle de l’accord, le président vénézuélien Hugo Chávez avertissait, le 10 août 2009, lors du sommet de l’Union des nations sud-américaines (Unasur), à Quito : "Des vents de guerre commencent à souffler en Amérique du Sud." Beaucoup attribuèrent ses propos à un délire paranoïaque – une excentricité de plus ! Pourtant, ses homologues Evo Morales (Bolivie), Rafael Correa (Equateur), Luiz Inácio Lula da Silva (Brésil), Tabaré Vázquez (Uruguay) et Cristina Fernández de Kirchner (Argentine) exprimèrent eux aussi leur inquiétude. A leurs voix s’ajoutera celle de l’ex-président colombien Ernesto Samper : "Nous allons prêter le pays pour qu’il devienne un porte-avions afin de mener des opérations de surveillance électronique de toute la région sud-américaine. (…) C’est comme prêter un balcon à une personne qui ne vit pas dans l’immeuble pour qu’elle y installe des réflecteurs et des caméras vidéo en direction des voisins." Tendance lourde de l’époque post-guerre froide, les Etats-Unis sont passés d’une stratégie de containment ( "endiguement") du rival soviétique à la recherche de l’omniprésence géostratégique planétaire. Les nouvelles technologies militaires n’exigent plus des bases gigantesques, mais un dense réseau de points d’appui prépositionnés permettant de projeter des forces de déploiement rapide en cas de besoin.

C’est bien sûr des nations dans le collimateur de Washington, comme la Bolivie, l’Equateur et la République bolivarienne du Venezuela, que proviennent les réactions les plus vives. La tradition américaine d’utiliser des pays tiers pour espionner, déstabiliser ou lancer des attaques militaires contre des gouvernements "dérangeants" y est connue. En 1954, l’opération destinée à renverser le président du Guatemala Jacobo Arbenz fut lancée à partir de bases (clandestines, celles-là) installées au Nicaragua et au Honduras. Même cas de figure lors de la tentative d’invasion de Cuba, dans la baie des Cochons, organisée en avril 1961 depuis le Guatemala et le Nicaragua. Le Honduras fut également une plaque tournante de la stratégie de Washington dans la guerre imposée au Nicaragua sandiniste, dans les années 1980, avec comme principal point d’appui la base américaine de Palmerola.

http://www.monde-diplomatique.fr/2010/02/LEMOINE/18799

Le 6 décembre 2009, Evo Morales est réélu président de Bolivie, en obtenant plus de 63% des voix, contre 27% à son principal adversaire, l'ultra-conservateur Manfred Reyes. Peu de temps après, Manfred Reyes, mis en examen, s'enfuit pour les Etats-Unis, tandis que l'ex-gouverneur de La Paz, José Luis Paredes, s'exile en Argentine pour des raisons similaires; Branko Marinkovic, ancien président du Comité Pro Santa Cruz qui avait aussi mené la fronde contre Morales, serait aussi en fuite (il est soupçonné d'être lié au complot du boliviano-croate Rozsa Flores, démantelé en avril 2009, et qui aurait visé à assassiner Morales). Avec la majorité absolue du MAS au Congrès et plusieurs personnalités de droite enfuies sous divers prétextes, la droite est pratiquement inexistante au niveau national, n'étant plus présente qu'au niveau régional.

du 7 au 18 décembre 2009 : Sommet de Copenhague avec un discours remarqué d'Hugo Chavez

décembre 2009 L'Amérique Latine à la reconquête d'elle-même :

Chavez au Venezuela (1999), Lula au Brésil (2002), Evo Morales en Bolivie (2005), Michelle Bachelet au Chili (2006), Rafael Correa en Équateur (2007) : après cinq siècles de pillage de ses ressources naturelles, jalonnés de dictatures et de répressions brutales, l'Amérique latine se trouve à un moment décisif de son histoire avec l'arrivée au pouvoir dune série de présidents progressistes. Tous élus démocratiquement, ils ne sont pas, pour la plupart, issus des institutions politiques traditionnelles, mais sont apparus sur le devant de la scène après des dizaines d'années de luttes populaires et syndicales pour l'émancipation. Leur programme : résorber la misère engendrée par les inégalités et tenter de construire une alternative à la tyrannie du « dieu-marché ». En retrouvant une stabilité politique et sociale, l'Amérique latine va-t-elle enfin réussir à parler dune seule voix ? Le réalisateur Gonzalo Arijon brosse une fresque à la fois lyrique et politique à l'échelle du sous-continent, guidé par les réflexions d'Eduardo Galeano, auteur du livre Les veines ouvertes de l'Amérique latine. http://www.youtube.com/watch?v=gFY0LLyRnqk

Colombie : Pourquoi les journalistes occidentaux, qui ont largement traité la mort du dissident cubain Orlando Zapata Tamaya le 23 février 2010, sont-ils restés muets devant une macabre découverte en Colombie : une fosse commune qui regrouperait 2 000 corps ? En décembre 2009, à l’occasion de la visite d’une délégation de syndicalistes et d’eurodéputés britanniques alertés par les habitants, ce qui est sans doute la plus grande fosse commune de l’histoire contemporaine de l’Amérique latine a été découverte à La Macarena (Meta), à deux cents kilomètres de Bogotá.

Juriste et secrétaire du Comité permanent pour la défense des droits de l’homme en Colombie, M. Jairo Ramírez, qui accompagnait la délégation britannique, a déclaré : « Ce que nous avons vu est effrayant (…) Une quantité infinie de corps et, à la surface, des centaines de planches de bois de couleur blanche portant l’inscription « non identifié » et des dates allant de 2005 à aujourd’hui . » D’après les témoignages recueillis, entre mille cinq cents et deux mille personnes assassinées – paysans, syndicalistes, leaders communautaires, etc. – pourraient avoir été jetés-là par les paramilitaires et les forces d’élite de l’armée (Fuerza de Tarea Omega) déployées dans la région. http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-02-26-Cuba-Colombie

la Macarena, située à 200 km de Bogota, est une des zones historiquement contrôlées par les Farc, cible depuis 2005 de lourdes attaques de l'armée colombienne, appuyée par les Etats-Unis. Les milices paramilitaires d'extrême droite sont aussi largement implantées dans cette zone. Or, le parquet colombien a dévoilé pour la première fois le 17 février des chiffres officiels sur la violence de ces milices : "plus de 30 000 assassinats, 2 500 disparus en moins de vingt ans", comme le signale la Croix. Ces chiffres correspondent aux crimes avoués par les paramilitaires dans le cadre d'une loi leur garantissant une peine de prison de huit ans maximum, en échange d'aveux complets. "On découvre en Colombie une fosse commune de 2000 cadavres. Les corps non identifiés ont été enterrés par l'armée à partir de 2005". Le texte ne prend pas de gants non plus : "Depuis 2005, l'Armée, dont les forces d'élites sont déployées dans les environs, a déposé des centaines de cadavres dans le cimetière local, avec l'ordre de les enterrer sans nom. Il s'agit du plus grand cas d'enfouissement de victimes dans un conflit qu'il nous soit donné de connaître sur le continent. Il faudrait remonter jusqu'à l'holocauste nazi ou à la barbarie de Pol Pot au Cambodge pour trouver quelque chose de cette dimension." L'article cite comme source le juriste Jairo Ramirez, secrétaire du Comité permanent pour la défense des droits de l'homme en Colombie, qui a accompagné une délégation de parlementaires britanniques sur les lieux "lorsqu'on commençait à découvrir l’importance de la fosse". Et ce sont ses mots qui sont cités sur le blog du Monde diplomatique : "Une quantité infinie de corps et, à la surface, des centaines de planches de bois de couleur blanche portant l’inscription «non identifié» et des dates allant de 2005 à aujourd’hui." Ramirez précise que selon l'armée, les corps non identifiés sont ceux de combattants des Farc tués lors de combats, mais que "les gens de la région nous parlent d'une multitude de leaders de mouvements sociaux, de paysans et de défenseurs des communautés locales qui ont disparu sans laisser de trace".http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2804

Avec les membres de l’unité de défense des droits de l’homme de la Fiscalia qui enquêtent sur les disparus du conflit. Combien sont-ils ? 10 000, 20 000, peut être 30 000 tombes et fosses clandestines dissimulées dans la jungle. Personne ne le sait vraiment...http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1320 la suite: http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1321

Argentine : reprise en main de la banque centrale

Début janvier 2010, Cristina Fernández de Kirchner signe le décret n°4-2010 avec les ministres de la Justice et de la Défense, Julio Alak et Nilda Garré qui déclassifie l'ensemble des archives de la dictature militaire (1976-1983) (à l'exception de ceux concernant la guerre des Malouines et tout conflit interétatique), permettant leur utilisation par les magistrats; le décret pourrait couvrir des violations des droits de l'homme commises par la suite, et, peut-être, avant. Son vice-président, Julio Cobos, déclare sa candidature à l'élection présidentielle de 2010, se posant (à l'instar de Duhalde) comme rival et adversaire de Kirchner, tandis que celle-ci destitua le 7 janvier 2010 le président de la Banque centrale argentine, Martín Redrado, de ses fonctions, suite à un conflit concernant l'usage de fonds pour rembourser la dette publique. Un nouveau décret DNU n°298/10 fut promulgué le 1er mars 2010, permettant l'usage des fonds de la Banque centrale pour le remboursement de la dette, mais cette fois-ci limitée aux créditeurs privés

Janvier 2010 : nouvelle offensive de la presse internationale contre Chavez accusé de censurer les médias.

Hugo Chavez, au cours d'une allocution du 26 Janvier 2010, demande au gouvernement de Sarkozy de ne pas s'immiscer dans les affaires internes du Venezuela. Cette déclaration fait suite aux "préoccupations" manifestées par le ministère des affaires étrangères français concernant la suspension (et non supression définitive) de la chaine RCTV consécutive à un non respect de la loi par cette chaîne.

Mai 2010 : y a t'il des prisonniers politiques au Vénézuela ? :

La semaine dernière [NDLR : début avril], Amnesty International a lancé un appel urgent, prétendant que cinq personnes étaient soumises à une forte persécution politique. Amnesty International omet de préciser qui sont véritablement les personnes en cause et ce dont elles sont accusées.
http://www.michelcollon.info/index.php?view=article&catid=6&id=2756&option=com_content&Itemid=11

26 septembre 2010: Législatives au Venezuela, une défaite à l’envers

Le 26 septembre 2010, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) – créé à l’initiative du président Hugo Chávez – remportait une élection législative avec 60% des sièges à l’Assemblée nationale. Dans les jours qui suivirent, le Financial Times (Londres), le Wall Street Journal (New York), El País (Madrid) et bien d’autres estimèrent, en chœur, que M. Chávez venait d’essuyer… un « revers », cependant que le think tank libertarien américain Cato Institute se félicitait d’une « grande défaite » pour le « régime » vénézuélien.
En 2002, un coup d’Etat renverse M. Chávez , pourtant élu démocratiquement. L’ordre constitutionnel est rompu, l’Assemblée nationale dissoute, le patron des patrons, M. Pedro Carmona, prend la tête du pays. L’Institut international républicain (IRI) – une organisation liée au Parti républicain – en déduit que « les Vénézuéliens se sont mobilisés pour défendre la démocratie ».
Ramené au pouvoir par la population et les forces armées demeurées loyales, au bout de 48 heures, le même président se plie, deux ans plus tard, à une procédure de référendum révocatoire. Il l’emporte avec près de 59,10 % des voix. L’éditorialiste du Point Jean-François Revel conclut que M. Chávez est un « dictateur » qui a « étranglé la démocratie » (17 mars 2005).
Depuis son arrivée au pouvoir, en 1999, le président vénézuélien a remporté treize des quatorze scrutins qui se sont déroulés dans le pays. Conséquence ? The Economist s’inquiète de la possibilité d’une « dérive de plus en plus rapide vers la dictature ».
Voici pour le monde à l’envers. Rien n’interdit, toutefois, de lire les choses autrement. Le 26 septembre 2010, les Vénézuéliens étaient appelés à renouveler l’Assemblée nationale, unique chambre du pouvoir législatif vénézuélien . Le PSUV obtient 98 sièges sur un total de 165, contre 65 pour la très hétéroclite Coordination de l’union démocratique (MUD) , qui rassemble l’opposition, et deux pour le parti Patrie pour tous (PPT), indépendant. Si l’on exclut le vote de 2005 (auquel l’opposition, qui cherchait à le délégitimer, avait choisi de ne pas participer), c’est la première fois, dans l’histoire du Venezuela, qu’un seul parti s’octroie une part aussi importante des sièges à l’Assemblée. On a connu « revers » plus cinglant.
Les résultats de l’administration Chávez sont difficilement égalables – malgré les maintes tentatives d’obstruction de ceux qui promettent aujourd’hui de… faire mieux que lui. Depuis son arrivée au pouvoir, la pauvreté a été réduite de moitié, les dépenses sociales réelles per capita ont plus que triplé, et des millions de personnes disposent désormais d’une couverture médicale. La Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) estime que les inégalités ont baissé de façon beaucoup plus rapide que dans le reste de la région, de sorte que le Venezuela fait aujourd’hui figure de pays le plus égalitaire d’Amérique latine.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-10-01-Legislatives-au-Venezuela-une

2010 : Brésil : Petrobras a annoncé une prochaine émission d'actions d'environ 50 milliards de dollars, en échange de droits pétroliers sur ce qui serait la plus grosse réserve pétrolière identifiée dans les Amériques depuis les années 1980.
30 septembre 2010 : Equateur tentative de coup d'état contre Correa

Les informations sont issues de la télévision publique ECTV, de la chaine d'information internationale Telesur et de twitter (#policiaec #30S) A l'origine, le vote avant hier d'une nouvelle loi des services publics, contenant notamment une modification des soldes et primes de la Police. Une manifestation de la police s'organise dans tout le pays. A Quito, l'atmosphère se tend rapidement. Le président Rafael Correa se rend sur les lieux, il est agressé par les policiers et reçoit des tirs de lacrymogènes et des jets de pierre.

Il s'adresse en terme durs à la foule manifestant se refusant à tout retour sur la réforme. Il est ensuite évacué d'urgence à l'hôpital militaire pour être hospitalisé. Mais la police prend le contrôle de cet hôpital et le président ne peut sortir du bâtiment. Parallèlement, les forces de police prennent le contrôle de l'aéroport de Quito. L'Etat d'urgence est déclaré, seule la télévision publique est autorisée à émettre. Une manifestation de soutien au président s'organise et rapidement plusieurs milliers de personnes affluent devant le palais présidentiel. Une partie d'entre eux se dirige vers l'hôpital pour tenter de libérer le président. Des affrontements éclatent, début de plusieurs heures très violentes. Les lacrymogènes pleuvent, premier blessés. L'armée se range immédiatement du côté du président, tout comme l'assemblée nationale, et les troubles s'arrêtent dans les autres villes. Mais la confusion règle à Quito. En ce qui concerne les médias, seule la télévision publique peut diffuser; mais un groupe d'opposants à Correa prend d'assaut le siège de la télévision demandant un espace de parole "face à la propagande du gouvernement". Une équipe de police a parallèlement investit les installations des antennes de TV pour couper le signal. La transmission est au bout de quelques minutes interrompue et redirigée vers une autre chaine, privée, qui soutien le gouvernement (Gama TV) vers 19h heure locale.

Selon les partisans de Correa, l'un des leader du groupe qui a envahit la télévision publique n'est autre que l'ex avocat de Gutierrez, signe de la pâte de l'ex président (putschiste) équatorien, figure de l'opposition à Correa. Les réactions ne sont font pas attendre au niveau international, l'information est diffusée très rapidement et le président Correa rçoit le soutien unanime des Etats de l'OEA, une réunion de l'UNASUR est convoquée, la France, l'Espagne ainsi que les Etats Unis dénoncent les troubles et réclament le "retour à l'ordre constitutionnel".

A noter les agences de presse internationale parlent de l'Etat d'urgence mais pas de tentative de coup d''Etat. Les Etats Unis apportent un "soutien total" Les affrontements se poursuivent la nuit tombée, alors que la police n'a plus de bombes lacrymogènes, elle utilise des pierres pour empêcher aux soutiens du gouvernement de libérer leur président, toujours prisonnier dans l'hôpital. Finalement, c'est l'armée qui va intervenir violemment et en nombre et va faire sortir le président blessé, sous la mitraille de la police. Le président regagne le palais, et dénonce une tentative de coup d'Etat, qui serait orchestrée par l'ancien président (néolibéral) Gutierrez, opposant notoire, depuis le Brésil où celui-ci se trouve.
http://www.caracoltv.com/noticias/mundo/articulo-192151-rafael-correa-dice-no-cedera-a-presiones-de-policias-y-los-reta-a-asesinarlo

Selon la journaliste Eva Golinger, le coup aurait été préparé par avance, via une infiltration américaine au sein de la police equatorienne, dans une nouvelle entreprise de destabilisation de l'ALBA. Il n'est pas anodin de noter que ce coup d'Etat avorté intervient seulement 5 jours après la nouvelle victoire des forces de soutien à Chavez au venezuela, lors des élections législatives (58% de l'assemblée pour le PSUV, 40% pour l'opposition).

Ce matin, Correa a déclaré qu'il ne modifierait en rien le texte de loi. On dénombre deux morts, deux policiers, tués lors des affrontements de la nuit. Le chef de la police équatorienne a présenté sa démission La situation reste toujours tendue mais l'ordre constitutionnel a été rétabli et la tentative de coup d'Etat a échoué.

Dilma Rousseff, première femme présidente du Brésil, élue le 31 octobre 2010,

a succédé le 1er janvier 2011 à Luiz Inácio Lula da Silva. Elle est également membre du Parti des travailleurs. Il s'agit de l'ancienne chef de cabinet du président Lula, auquel elle a succédé.

Cristina Fernández de Kirchner est réélue, pour quatre ans, le 23 octobre 2011, dès le premier tour de la présidentielle argentine, avec 53,96 % des voix. Elle entame son second mandat le 10 décembre suivant.
L’Argentine s’est frayée un chemin dans la récession mondiale débutée en 2008, et affiche une croissance crâne, snobant les piètres performances de l’Europe et des États-Unis. Cette année, le taux de chômage argentin est descendu à 7,3 %, du jamais vu depuis 20 ans. Le PIB du pays a cru de 9,2 % en 2010, selon les chiffres publiés par l’agence Bloomberg en septembre.

Janvier 2012 : L’AFP en flagrant délit de manipulation sur Chavez et Ahmadinejad

une simple vanne de Chavez et L'AFP, dont les reportages sont repris par les médias de masse procède à une manipulation grossière lors de la rencontre entre Chavez et Ahmadinejad, en les faisant passer pour des "va-t'en-guerre".
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/l-afp-en-flagrant-delit-de-33296

Lundi dernier, le président vénézuelien Hugo Chavez recevait son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad. Relayée par une vidéo de l'AFP, une phrase étrange avait trouvé sa place dans le discours du président vénézuélien. Il déclarait qu'il allait "attaquer Washington". Déclaration de guerre ? Rodomontade ? Replacée dans son contexte, l'intervention s'avère être une plaisanterie.
Sa déclaration complète est totalement différente : "Les porte-paroles de l'impérialisme disent [...] qu'Ahmadinejad est à Caracas, car en ce moment même, à 2h30 de l'après-midi, nous allons, Ahmadinejad et moi, pratiquement depuis les sous-sols du palais présidentiel, ajuster notre tir en direction de Washington, et que vont sortir de là de grands canons et des missiles car nous allons attaquer Washington. C'est pratiquement ce qu'ils disent. Ou que la colline où sont les journalistes, là, va s'ouvrir, et qu'une grande bombe atomique va sortir." Cette caricature du discours occidental sur l'Iran et le Venezuela s'est donc transformée en quasi-déclaration de guerre dans le reportage de l'AFP.
L'AFP a finalement modifié le titre de la vidéo et ajouté un bandeau précisant "Chavez ironise en disant qu'il va attaquer les USA". Face à la polémique qui enflait sur Facebook, l'agence a publié une réponse sur le réseau social.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12871

19 juin 2012 : Julian Assange demande l'asile politique à l'ambassade d'Équateur à Londres

L'appel devant la Cour Suprême du Royaume-Uni récemment créée ayant été rejeté en mai 2012, Julian Assange entre dans l'ambassade d'Équateur à Londres le 19 juin 2012 pour y déposer une demande d'asile politique. Le ministre équatorien des affaires étrangères, Ricardo Patiño, confirma la demande et déclara que son gouvernement était en train de l'analyser. Il dit aussi aux médias locaux que Julian Assange restait pour le moment à l'intérieur de l'ambassade de Londres.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Assange#Demande_d.27asile_politique_.C3.A0_l.27.C3.89quateur_en_2012

24 juin 2012 : Destitution du Président de Paraguay :
Dans ce petit pays pauvre et enclavé d’Amérique latine, où 80% des terres arables sont détenues par 2% de grands propriétaires,
les députés goûtaient fort peu le positionnement présidentiel auprès des plus déshérités.

Le président de gauche a été évincé sur fond d’hostilité des grands propriétaires terriens. Moins de deux heures pour destituer le président. C’est le temps record qu’il a fallu aux parlementaires du Paraguay pour licencier vendredi soir Fernando Lugo, élu à la magistrature suprême en 2008, et à qui il restait une grosse année au pouvoir. L’ancien évêque, premier président de gauche après soixante-deux ans de dictature d’Alfredo Stroessner (1954-1989) et de mainmise des conservateurs du Parti colorado, était accusé d’avoir «mal rempli ses fonctions». Il lui était notamment reproché la mauvaise gestion d’une occupation de terres agricoles dans le nord-est du pays qui s’est terminée, le 15 juin, par des affrontements sanglants entre paysans et forces de l’ordre. Onze sans-terre et six policiers ont été tués.
Tout en contestant hier le bien-fondé de son éviction, qu’il qualifie de «destitution de la démocratie», Lugo a déclaré l’accepter «au nom de la paix et de la non-violence». Dans la foulée de cette révocation éclair, le vice-président, Federico Franco, a prêté serment pour succéder à Lugo.
La destitution de Lugo a provoqué un tollé dans un continent latino-américain majoritairement ancré à gauche. Ses plus fidèles alliés, comme l’Argentine, Cuba ou le Venezuela, crient au «coup d’Etat parlementaire», tandis que les plus modérés, comme le Chili, le Mexique ou la Colombie, regrettent que Lugo n’ait pas disposé d’un délai suffisant pour préparer sa défense. Seule satisfaction pour Federico Franco : les grands propriétaires terriens du Paraguay l’ont assuré de leur soutien.
http://www.liberation.fr/monde/2012/06/24/paraguay-le-parlement-a-eu-raison-de-lugo_828811

la procédure expéditive utilisée pour renverser le président paraguayen fait inévitablement penser à un coup d'État qui aurait pris les apparences de la légalité. Les motivations exprimées dans l'acte de destitution évoquent un président qui aurait «mal rempli ses fonctions». Il est accusé d'avoir agi d'une manière «impropre, négligente et irresponsable, provoquant le chaos et l'instabilité politique dans toute la république». Ces accusations font suite à un massacre perpétré vendredi 15 juin à Curuguati. Des paysans sans terre occupaient une propriété. Lors de son élection, Fernando Lugo avait promis une réforme agraire dans un pays où 90% des terres cultivables appartiennent à 2% de la population. Mais cette promesse n'a jamais pu être tenue, provoquant la mobilisation des paysans. Il y a une semaine donc l'occupation a tourné au drame quand des affrontements ont éclaté avec la police, tuant onze paysans et quatre policiers.
L'ex-évêque de 61 ans a fait une brève déclaration après sa destitution disant se soumettre «à la décision du Congrès… Ce n'est pas Fernando Lugo qui a reçu un coup… C'est l'histoire paraguayenne, sa démocratie, qui ont été profondément blessées». Fernando Lugo avait été élu en 2008 mettant fin à 62 ans de pouvoir du parti de droite Colorado.
http://www.lefigaro.fr/international/2012/06/23/01003-20120623ARTFIG00296-le-president-paraguayen-a-ete-destitue-en-quelques-heures.php

5 juillet 2012 : Les ex-chefs de la junte argentine condamnés à de lourdes peines de prison

La justice argentine a condamné jeudi à de lourdes peines de prison d’anciens responsables de la dictature (1976-1983), dont les deux anciens dictateurs Jorge Videla et Reynaldo Bignone, coupables d’avoir mis en place «un plan systématique» de vols de bébés d’opposants. Le tribunal a décidé de «condamner l’ex-général Jorge Videla (86 ans) à 50 ans de réclusion (...) et l’ex-général Reynaldo Bignone (84 ans) à 15 ans», a lu la présidente du tribunal, Maria Roqueta, devant une salle comble.
Au total, huit anciens responsables militaires étaient jugés depuis février 2011 pour leur participation à ce que la justice a qualifié de «plan systématique» de vols et d’appropriation par des proches du régime de 35 enfants d’opposants nés en détention. Ont également été condamnés Jorge «Tigre» Acosta (30 ans de prison), Antonio Vañek (40 ans), Juan Azic (14 ans), Jorge Magnacco, un ancien médecin militaire (10 ans), et Santiago Riveros (20 ans). En revanche, l’ancien responsable de la Marine Rubén Franco a été acquitté.
Le verdict a été accueilli avec des cris de joie, des chants et des larmes sur le parvis du tribunal où des centaines de personnes ont suivi sur un écran géant la lecture de la décision, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Au pouvoir de 1976 à 1981, Jorge Videla purge déjà deux peines de prison à perpétuité pour crime contre l’humanité. Reynaldo Bignone (1982-1983) purge également deux peines (perpétuité et 25 ans de prison), pour violation des droits de l’homme. «Toutes celles qui ont accouché, que je respecte en tant que mères, étaient des militantes actives de la machinerie du terrorisme. Elles ont utilisé leurs enfants comme boucliers humains», avait affirmé Jorge Videla la semaine dernière à l’audience. Le plus souvent, le bébé né en détention était remis à un militaire ou à un proche d’un militaire, tandis que sa mère était peu de temps après jetée à la mer, nue et vivante, d’un avion militaire en plein vol.
Quelque 30 000 opposants ont été tués ou portés disparus sous le régime militaire argentin, selon les organisations de défense de droits de l’homme.
http://www.liberation.fr/monde/2012/07/06/les-ex-chefs-de-la-junte-argentine-condamnes-a-de-lourdes-peines-de-prison_831535

5 mars 2013 : Décès d'Hugo Chavez


Avant de s'éteindre hie, Hugo Chávez avait lutté longuement contre le cancer.
Ici en 2011 après un premier traitement, il saluait la foule à Caracas. (photo archives EPA)

Avec Hugo Chavez, disparait une incarnation sans équivalent de la prise en otage de l'information
par l'idéologie, dans le système médiatique (notamment français).

Un enjeu acharné, sans merci, entre "pro" et "anti", comme s'il ne pouvait pas exister, sur la "révolution bolivarienne", d'approche contradictoire des faits. Sur tous les aspects de la situation vénézuelienne, on se battit pied à pied, des années durant, entre médias dominants, Le Monde en tête, et médias alternatifs (acrimed et Le Monde diplo menant la résistance). Sur le respect de la démocratie, du pluralisme médiatique, sur les incessantes escarmouches entre le pouvoir et les médias privés au Vénézuela, ce n'étaient, ici, qu'arguments et contre-arguments, comme s'il était impossible à quiconque de délivrer une information fiable sur la complexité des rapports de force locaux.
Il est peu probable que la mort de Chavez désarme les combattants. Sur la situation économique dans laquelle le commandante laisse son pays, il faut lire par exemple le tableau apocalyptique, brossé par Les Echos, de la situation "désastreuse" de cette économie, ruinée par les "effets pervers" de la rente pétrolière Effets pervers ? "Hugo Chavez, écrit Yves Bourdillon, disposait ainsi d'une cassette personnelle dotée de dizaines de milliards de dollars pour arroser dans la plus grande opacité ses obligés, qu'il s'agisse de groupes sociaux à l'intérieur du pays ou d'appuis à sa « révolution bolivarienne » sur le continent sud-américain". Quelle horreur, que cette manne déversée par l'Etat sur ses "obligés", à savoir les pauvres. Mais le meilleur de Bourdillon est dans ses concessions: "Il faut toutefois reconnaître que le régime Chavez n'a jamais basculé dans la dictature absolue ; les partis d'opposition fonctionnent presque librement et les cas documentés d'arrestations arbitraires ou de tortures d'opposants sont quasi inexistants. Le régime a aussi organisé nombre d'élections dont les dernières n'étaient, apparemment, pas caractérisées par des fraudes massives". Savourons ce "toutefois", ce "presque", ce "quasi", ce délicieux "apparemment".
Autre enjeu d'empoignade, l'insécurité et la criminalité au Venezuela. Dès les petites heures du mercredi, Le Monde a dégainé un article de son spécialiste de l'Amérique latine, Paulo A. Paranagua, rappelant que le pays est "le deuxième plus meurtrier au monde". La faute à Chavez ? Ce n'est pas dit, mais c'est sous-entendu, si fort que tout le monde l'entend. Un coupe-gorge, le Vénézuela ? Incontestable: même Maurice Lemoine, du Monde diplo, le reconnaissait lui-même en 2010. Mais le régime chaviste en est-il responsable ? Les choses sont plus compliquées, et le long papier de Lemoine remonte aux racines de la violence vénézuelienne, sur fond de boom pétrolier...au début du XXe siècle. Pour autant, Chavez n'y est-il vraiment pour rien ? Pas tout à fait. "Le gouvernement bolivarien ne serait-il pas tombé dans l'analyse réductionniste qui attribue la violence à la seule misère ?" interroge Lemoine, qui répond dans une savoureuse litote: "on peut le supposer". Bref, reconnaissons-le: au prix d'un surf acrobatique, et d'un patient slalom entre les suppositions, les concessions, et les adverbes restrictifs, il est possible de s'informer sur le Vénézuela. De quoi se plaint-on ?
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15252

"Après avoir empoché pendant dix ans des revenus pétroliers sans précédent, d'un montant de 1 000 milliards de dollars, le Venezuela tombe en morceaux. Les routes sont crevassées, les ponts s'effondrent et les raffineries explosent. Le réseau électrique, asthmatique, enchaîne les coupures de courant. Les hôpitaux publics sont rongés par l'humidité et dans les prisons d'une saleté répugnante la barbarie règne". "Il n'en reste pas moins que Chávez (...) a dépensé sans compter pour financer des établissements de santé, des programmes d'alphabétisation et d'aide sociale".
Comme le remarque le quotidien argentin de gauche Pagina 12 signalé et traduit par Courrier International, Chavez souvent critiqué a aussi montré les contradictions des démocraties occidentales. "Que vont-ils faire, maintenant que leur plus grand adversaire a passé l'arme à gauche ? L'Occident a perdu un paladin inimitable, un ennemi sans égal qui, au cours des années passées à la tête du Venezuela, a mis à nu toutes les hypocrisies qui permettent aux démocraties occidentales d'asseoir leur légitimité. Diabolisé par la presse, ridiculisé jusqu'à tourner en ridicule ceux qui se moquaient de lui, Hugo Chávez était le miroir inversé à partir duquel les âmes bien pensantes des pays occidentaux construisaient leur propre image de démocrates honnêtes. Le président vénézuélien, décédé le 5 mars 2013, était le scélérat de l'histoire car il avait offert l'asile au leader de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, peu avant sa mort".

De plus, ajoute Pagina 12, Chavez était critiqué pour ses relations avec le président iranien alors que les démocraties, elles, laissent leurs compagnies pétrolières commercer avec l'Iran. "Et pourtant, ceux qui avaient passé des décennies à négocier des accords pétroliers avec le colonel haut en couleurs étaient aussi ceux qui critiquaient Chávez. Même chose avec l'Iran : à chaque fois que le dirigeant vénézuélien recevait le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, les colonnes de la presse occidentale et les chroniqueurs télé s'en prenaient violemment à Chávez. Pendant ce temps, les compagnies pétrolières des pays de ces journalistes étaient installées à l'étranger pour exploiter les puits pétroliers iraniens. Deux poids, deux mesures. Les condamnations étaient à sens unique".
Le journal conservateur espagnol ABC qui a souvent écrit sur Chavez de son vivant estime que des raisons politiques ont poussé le président vénézuélien à se faire soigner à Cuba, au lieu de le faire en Russie, où ses chances de survie auraient été meilleures."Le grand ego d'Hugo Chávez a sans doute été son principal ennemi dans sa lutte contre le cancer. Alors qu'il aurait pu être traité convenablement quand sa maladie a été détectée, début 2011, il a préféré donner l'image de quelqu'un qui avait plein pouvoir sur sa révolution", avance ABC. "Pendant plusieurs mois, le président avait eu dans son agenda la possibilité d'un voyage à Moscou (...) Au dernier moment, il a refusé. Il a toujours préféré des solutions partielles à Cuba, en raison de sa proximité géographique, qui permettait des absences plus courtes de Caracas, et dans l'espoir que le régime cubain ne laisserait filtrer aucune information" croit enfin savoir ABC.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15261

Au delà des critiques ou des louanges, la spectaculaire ferveur populaire confère à Chavez une légitimité médiatique qui s'impose à la presse internationale. Elle lui consacre ses Unes pour la deuxième journée consécutive. Chavez est-il devenu une sorte de people, un phénomène, un mythe ? Une toute rouge pour Diario de Noticias (Portugal). Haut de la photo de Une découpée pour former le mot "Marée rouge" pour Pagina 12 (Argentine)
Dépliées, la Une et la dernière page de 2001 (Venezuela) forment un poster montrant la foule entourant le cercueil
"Une mer de tristesse" "Hugo Chavez, un leader unique et irremplacable" (Venezuela)
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15258

"La proportion de miséreux est passée de 20,3 % de la population en 1998 à 7 % en 2011".

Etonnant article du Monde qui dresse une partie du bilan de Chavez. Bilan qu'on pourrait trouver positif jugez plutot, pourtant le titre est plutôt négatif : Hugo Chavez et la "politisation de la misère".
présenté comme étant "un des premiers à avoir compris et profité de l'explosion des périphéries urbaines du sous-continent."
Comprenez bien, Chavez est méchant il n'a jamais voulu aider les pauvres il a juste profité de la misère, il l'a exploitée à son profit pour assouvir sa soif de pouvoir. Bon c'est vrai j'ai mauvais esprit le jorunaliste ne fait que citer Alberto Barrera Tyszka, biographe non officiel de l'ancien président.

Sa force est d'avoir très tôt prêté l'oreille au bruit sourd des quartiers délaissés, ces majorités silencieuses issues des barrios champignonnant autour et dans les zones grises des métropoles, et qui ne se sentaient pas représentés par les partis politiques traditionnels. Tribun habile, très vite adulé par les plus démunis et haï par les possédants, le Comandante a su trouver les mots et les gestes pour donner à cette périphérie une expression propre, "canalisant le discrédit des élus et des institutions dans un mouvement de redistribution immédiate des richesses", souligne l'ancien ministre brésilien et diplomate Rubens Ricupero.
il a mis en place un maillage social étroit, avec une multitude de nouvelles structures qui ont remplacé les services déficients ou inexistant, publics ou privés.
Avec plus de vingt "missions bolivariennes" créées depuis 2003, Hugo Chavez a su utiliser la manne pétrolière comme instrument politique et d'inclusion sociale. Durant ses treize années à la tête du pouvoir, la compagnie publique pétrolière PDVSA a versé 123,7 milliards de dollars aux programmes sociaux. Pour la seule année 2011, ils ont reçu 39,6 milliards de dollars, soit davantage encore que le programme phare brésilien Bolsa Familia (Bourse familiale) – le Brésil compte près de six fois plus d'habitants.
Ce transfert gigantesque de ressources a provoqué un impact négatif sur l'entreprise. De 3,2 millions de barils produits en 2005, PDVSA est tombé à 2,7 millions en 2011. Mais dans un même temps, il fut décisif dans la lutte contre la pauvreté. La proportion de miséreux est passée de 20,3 % de la population en 1998 à 7 % en 2011.
La refondation telle que l'avait formulé Hugo Chavez visait la réinvention d'une démocratie nouvelle, la participation directe et le recours fréquent au référendum populaire, dans "un système de gouvernement", écrit la Constitution de 1999, "où les citoyens sont des sujets actifs et des protagonistes de leur propre destin". Avec, en contrepartie, la possibilité de se représenter plusieurs fois de suite.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/03/10/hugo-chavez-et-la-politisation-de-la-misere_1845826_3222.html

fallait pas terminer sur une note positive donc voilà la conclusion de l'article : "C'est un peu tout cela que pleuraient ces centaines de milliers d'anonymes descendus pour la plupart des périphéries pour venir voir sa dépouille une dernière fois. L'enivrement prépare des lendemains tristes."

Le récit D'Hervé Kempf : "c’est cela que les médias de l’oligarchie reprochaient à Chavez : il était libre. "

Permettez-moi de vous raconter comment j’ai croisé alors Hugo Chavez – il s’agit en fait des notes que j’avais prises alors, pour le récit de la conférence. Ainsi donc, le 16 décembre 2009… me voici à côté de la salle plénière, qui normalement interdite d’accès aux journalistes. Soudain, des gardes de l’ONU courent derrière nous, rentrent tout agités dans la grande salle. On se faufile à leur suite. Deux manifestants ont réussi à parvenir à la tribune et à crier des slogans. Ils sont emmenés par les gardes de l’ONU, et ils continuent à crier sous les applaudissements des délégués. Je file vers eux avec mon magnéto, voir ce qui se passe, quand je suis interpellé : "Eh Hervé !". C’est Maximilien, un conseiller de Chavez. "Reste, il va parler dans un moment". Maximilien propose d’aller saluer le président.
El presidente a, sur sa table, un exemplaire de Como los ricos destruyen el planeta. Maximilien me présente (tout ça, alors qu’un autre président est en train de parler à la tribune), "c’est l’auteur. - Ah, très bien". Chavez me serre la main, il serre ferme. "Et comment ça se prononce, votre nom, Kempé ? Et le prénom, Arve ?" Je lui dis. On retourne à notre place, ça va bientôt être son tour.
Ca y est. Il monte à la tribune, ses documents dans la main. Vingt minutes de festival. Tiens, Alain Juppé arrive, va s’assoir. Chavez : "A bas la dictature impériale... il n’y a pas de démocratie... Deux jeunes sont montés à la tribune, je salue tous ceux qui sont dehors [les manifestants], ce sont des jeunes, ils sont préoccupés de l’avenir... Un fantôme rôde parmi nous, dans les couloirs, dans cette salle, personne n’ose le nommer, c’est le capitalisme !... Les manifestants ont deux slogans que je reprends mon compte : ’Changer le système, pas le climat’, et ’Si le climat était une banque, on l’aurait déjà sauvé". Applaudissements, comme souvent ensuite, et comme quand les deux jeunes criaient, tout à l’heure. La majorité des délégués viennent de pays du sud, et ils se défoulent.
Et puis Chavez dit : « Je recommande le livre de Hervé Kempf, vous pouvez l’avoir en espagnol et en français, en anglais probablement, Como los ricos destruyen el planeta, Hervé – Kempf,- il insiste bien sur les mots, c’est pour cela qu’il voulait vérifier la bonne prononciation, il y a un instant - Como los ricos destruyen el planeta. Le Christ a dit : il est plus facile à un chameau de passer dans le trou d’une aiguille qu’à un riche de rentrer au paradis. Les riches détruisent la planète. Peut-être pensent-ils qu’il y en aura une autre quand ils auront détruit celle-ci, mais je ne peux en voir aucune dans la galaxie pour l’instant. Ignacio Ramonet m’a donné ce livre, il est quelque part dans la salle. Je le regardais, et à la fin de l’introduction, il y a une phrase très importante : Kempf dit ceci : ‘Nous ne pourrons pas réduire la consommation matérielle si nous ne veillons pas à ce que les tout puissants descendent de plusieurs échelons, et si nous ne luttons pas contre les inégalités. … Moins consommer, mieux partager.’ Je crois que c’est un excellent conseil que nous donne cet écrivain français, Hervé Kempf. Ceci dit, Monsieur le président, le changement climatique… »
Ouah ! C’est fort, ça ! Le discours se poursuit, je continue à prendre des notes. "... 7 % de la population font 50 % des émissions mondiales, 50 % de la population font 7 % des émissions... le changement climatique n’est pas le seul problème dont souffre l’humanité..." Il cite Leonardo Boff, un théologien de la libération, Simon Bolivar, rappelle qu’en 1999, le Venezuela a connu "la tragédie la plus grave de notre histoire", évoque "le socialisme, autre fantôme qui hante nos salles. Voilà la voie à suivre pour sauver la planète", lève "le drapeau du Christ, de Mahomet, de la paix, de l’amour", cite Fidel Castro, Rosa Luxemburg, et conclut sur le Christ : "Bienheureux les pauvres". Applaudissements. Une foule se rassemble autour de Chavez, revenu s’assoir. C’est une star, pas de doute.
Le lendemain, conférence de presse de l’ALBA (alliance bolivarienne pour les peuples d’Amérique) : Chavez, Morales, le vice-président cubain, une ministre équatorienne. Morales : "Le capitalisme fait de la Terre-mère une marchandise". Le Cubain : "L’Alliance bolivarienne n’est pas seulement pour les peuples d’Amérique, mais pour les peuples du monde". L’Equatorienne : "On ne peut accepter que les pays en première classe décident pour les autres".
... je m’imprègne de la situation, observe Chavez à un mètre de moi à peine, entend une question de Goodman : « Aux Etats-Unis, on dit que vous êtes un dictateur ». Il sourit en coin, et plutôt que de s’indigner, il renvoie la balle en parlant de « l’Empire » et de sa guerre en Afghanistan.

D’une part, Chavez était évidemment quelqu’un d’imparfait, il n’a pas réussi à débarrasser son pays de la corruption, sa politique à l’égard des médias semble très discutable, il aurait pu se passer de certains amis dans sa lutte d’indépendance face aux Etats-Unis, son bilan écologique est fort ambigu, et il risquait de devenir « presidente » à vie, ce qui est clairement trop long… Ceci dit, le Venezuela était avant lui une oligarchie où une classe dirigeante, valet des Etats-Unis, maintenait dans la pauvreté le peuple d’un pays doté d’une énorme richesse pétrolière : Chavez a conquis l’indépendance par rapport au puissant voisin du nord, mené une réelle politique de redistribution de la richesse collective, encouragé l’éducation et le système de santé, fortement réduit l’inégalité dans son pays. Il a, de surcroît, ce qui n’est pas rien, rendu à son peuple sa dignité et sa fierté. Ce bilan est largement positif.
D’autre part, la haine des grands medias occidentaux à l’égard de Chavez m’a toujours stupéfié. Son motif est simple : ils avaient peur de l’alternative au capitalisme qu’il tentait d’incarner avec d’autres, peur qu’il puisse servir d’exemple et de modèle. Chavez n’était certes pas un saint, mais ce n’était pas un démon. Il a toujours été régulièrement élu, et les prisons de Caracas ne comptaient pas de prisonniers politiques. Et surtout, j’ai toujours été frappé de la différence de traitement des médias envers le Venezuela et d’autres pays d’Amérique centrale : a-t-on prêté la même attention au Guatemala, au Honduras, au Salvador, théâtres de violentes et barbares répressions, et dont les régimes politiques sont loin d’être des parangons de vertu démocratique. Mais ils sont dans la main des Etats-Unis, et c’est cela que les médias de l’oligarchie reprochaient à Chavez : il était libre.
http://www.reporterre.net/spip.php?article3944

18 juin 2013 : BRESIL. Scènes de chaos à Rio de Janeiro

Rio de Janeiro, correspondant. Il aura suffi d'une augmentation de 20 centimes pour faire voler en éclat l'image d'un Brésil conquérant, sûr de lui et promis à un avenir économique et social harmonieux. Lorsque les autorités de Sao Paulo ont décidé, le 2 juin, de faire passer le billet de bus de 3 à 3,20 réals (1,12 euro), elles étaient loin d'imaginer l'onde de choc qui allait suivre. La fronde sociale s'est répandue en l'espace de quelques jours dans tout le pays.

L’étincelle est venue le 13 juin, avec la répression des premiers rassemblements de masse. Bilan : 55 blessés.

Manifestations fortement réprimées : Depuis plus d'une semaine des manifestations contre la hausse du prix des transports sont sévèrement réprimées dans plusieurs grandes villes brésiliennes. La presse dénonce la violence excessive de la police.
Les journalistes qui couvraient l'évènement ont été souvent pris pour cibles par les policiers, comme en témoigne cette photo montrant un policier gazant à bout portant un caméraman. Sept journalistes ont d'ailleurs été blessés le 13 juin selon la Folha.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15718

Le mouvement semble à présent débordé par sa nouvelle dimension en grande partie attisée par l'indignation suscitée par les violences policières de la semaine dernière.
Jets de cocktails molotov, policier roué de coups, voiture incendiée : le centre de Rio a été le théâtre de scènes de guérilla urbaine en marge de manifestations nationales. Des blindés de la police ont quadrillé le centre de Rio, roulant sur des barricades en flammes.

Des dizaines de milliers de Brésiliens ont manifesté lundi 17 juin dans tout le Brésil, notamment à Rio de Janeiro où de violents affrontements ont éclaté dans la soirée entre un groupe de manifestants et la police. Jets de cocktails molotov ou de noix de coco contre les policiers ripostant par des tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, policier roué de coups au sol, voiture retournée et incendiée, magasins pillés : le centre de Rio a été le théâtre de scènes de guérilla urbaine, selon des journalistes et photographes de l'AFP.
Quelque 100.000 manifestants selon les derniers chiffres de la police, jeunes pour la plupart, ont d'abord défilé pacifiquement pour protester contre la hausse des tarifs des transports publics et les dépenses somptuaires engagées pour l'organisation du Mondial-2014 de football. La manifestation a dégénéré à la nuit tombée. Un groupe de quelques dizaines de manifestants violents a pris d'assaut le parlement de l'Etat de Rio, tandis que le gros de la manifestation restait pacifiquement massé devant le Théâtre municipal. Cinq policiers ont été blessés selon un communiqué. Les policiers ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Ils ont aussi effectué quelques tirs de sommation en l'air à balles réelles.
Finalement, des policiers anti-émeutes ont dispersé dans la nuit les manifestants violents qui faisaient le siège du gouvernement de l'Etat de Rio : des hommes du bataillon de choc de la police militaire, arrivés sur place à bord de véhicules blindés, ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre ce groupe de manifestants et procédé à plusieurs arrestations. Des blindés de la police quadrillaient le centre de Rio, roulant sur des barricades en flammes, à la recherche de derniers groupes de manifestants.
Un petit groupe de manifestants violents prenait d'assaut depuis des heures le siège du gouvernement de l'Etat de Rio à l'intérieur duquel était retranchés des dizaines de policiers, dont certains blessés lors de précédents affrontements : "100 policiers du bataillon de choc ont été envoyés à l'Assemblée législatives pour renforcer la sécurité et en retirer les policiers blessés" a déclaré à l'AFP un porte-parole du département de presse de la Sécurité de Rio. "Des 77 PM retranchés dans le bâtiment, 20 ont été blessés" par les manifestants, précise cette même source.
Un petit groupe de manifestants violents prenait d'assaut depuis des heures le siège du gouvernement de l'Etat de Rio à l'intérieur duquel était retranchés des dizaines de policiers, dont certains blessés lors de précédents affrontements : "100 policiers du bataillon de choc ont été envoyés à l'Assemblée législatives pour renforcer la sécurité et en retirer les policiers blessés" a déclaré à l'AFP un porte-parole du département de presse de la Sécurité de Rio. "Des 77 PM retranchés dans le bâtiment, 20 ont été blessés" par les manifestants, précise cette même source.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130618.OBS3670/bresil-scenes-de-chaos-a-rio-de-janeiro.html


Rio de Janeiro : une marée humaine marche vers le centre ville le 20 juin. Photo nouvel obs

A Sao Paulo, la capitale économique du pays, plus de 60.000 manifestants selon l'institut Data Folha ont défilé sans incident. Dans la soirée, l'immense avenue Paulista du centre de cette mégapole de 20 millions d'habitants était noire de monde et la circulation bloquée dans les deux sens. En fin de soirée, la police a tout de même dû disperser des manifestants qui tentaient de pénétrer à l'intérieur du gouvernement de l'Etat de Sao Paulo. La semaine dernière, les forces anti-émeute avaient durement réprimé une manifestation similaire dans la ville, faisant des dizaines de blessés. A Brasilia, des milliers de manifestants protestaient encore lundi soir dans le quartier des ministères. Quelque 200 d'entre eux ont réussi à grimper sur le toit du parlement où ils ont entonné l'hymne brésilien avant d'en redescendre spontanément. La plupart restaient massés aux portes du Parlement et sur les rampes du bâtiment futuriste dessiné par l'architecte Oscar Niemeyer.
Les manifestations sociales de lundi sont les plus importantes depuis celles dirigées en 1992 contre la corruption du gouvernement de l'ex-président Fernando Collor de Melo, qui avait démissionné durant son procès politique devant le sénat. Le gouvernement a d'abord été pris de court par l'éclosion soudaine de ce mouvement apolitique la semaine dernière, après l'annonce de l'augmentation des tarifs des transports publics.
Il semble à présent débordé par sa nouvelle dimension en grande partie attisée par l'indignation suscitée par les violences policières de la semaine dernière. "Je suis venu parce que je veux que le Brésil se réveille. Ce n'est pas seulement contre la hausse des transports, mais pour l'éducation et la santé", a expliqué dans l'après-midi à l'AFP Diyo Coelho, 20 ans, qui défilait avec un groupe d'amis à Sao Paulo, une fleur blanche à la main.
"Viens, viens, viens dans la rue, viens !", scandaient à Rio les manifestants en milieu d'après-midi, tandis que du haut des tours de bureaux du centre-ville, des employés jetaient une pluie de morceaux de papier blanc en geste de soutien. "Je suis ici pour montrer que le Brésil n'est pas seulement le pays du football et de la fête. Ici, nous avons d'autres préoccupations, comme le manque d'investissements dans des choses réellement importantes comme la santé et l'éducation", a déclaré à l'AFP Daiana Venancio, 24 ans, diplômée en droit. Cette fronde se développe alors que le Brésil, après des années de vigoureux développement économique et social, traverse une passe délicate marquée par une croissance en berne et une poussée de l'inflation (6,5% annuels, 13% pour le seul prix des denrées alimentaires). La popularité du gouvernement a chuté de 8 points en juin, pour la première fois depuis l'élection à la présidence en 2011 de Dilma Rousseff, qui reste largement favorite pour le scrutin de fin 2014.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130618.OBS3670/bresil-scenes-de-chaos-a-rio-de-janeiro.html

19 juin 2013 : L'Equateur renouvelle sa promesse de protéger Julian Assange dans son ambassade de Londres

Le fondateur de WikiLeaks souffle une bougie ce mercredi à Londres. C’est en effet le 19 juin 2012 que Julian Assange s’est réfugié dans l’ambassade équatorienne en Angleterre.
Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a rendu visite à Julian Assange dimanche 16 juin à Londres. Le fondateur de WikiLeaks a assuré qu’il ne sortirait pas des locaux de l’ambassade tant qu’il n’aura pas reçu de Londres l’assurance formelle qu’il ne serait pas arrêté et déporté aux Etats-Unis où il risquerait un procès d’exception et une peine sévère.
« Le gouvernement équatorien considère que les raisons pour accorder l’asile à Julian Assange n’ont pas changé, a déclaré Ricardo Patiño. Je ratifie pleinement que le gouvernement équatorien continuera de maintenir Julian Assange sous la protection de l’asile que nous lui avons accordé. Nous lui avons offert la protection de sa vie, de son intégrité personnelle et surtout de sa liberté d’expression ». Pour l’heure, ni Quito ni Londres ne paraissent prêts à céder. Les deux gouvernements ont accepté lundi de créer une commission qui doit explorer de possibles solutions. En attendant, Julian Assange devra se contenter du petit studio qui a été aménagé pour lui à l’ambassade.
http://www.rfi.fr/ameriques/20130619-equateur-promesse-proteger-julian-assange-ambassade-londres

20 juin : BRESIL. Une police si brutale :
3 ministères saccagés, les manifestants dénoncent la partialité des médias

Sur les images, l’homme semble à peine capable de respirer. Agrippés à lui, plusieurs policiers le plaquent violemment au sol. Sur la gauche, on devine un vélo, lui aussi jeté par terre. "Ce cycliste ne manifestait même pas !", commente Giuliana Vallone, journaliste photographe, dans le même documentaire sur les violences policières, réalisé par le quotidien brésilien "Folha" de São Paulo, et disponible sur Youtube. La jeune journaliste, comme une quinzaine de ses confrères, a elle-même été victime de la brutalité de la police. Dans le film, qui passe en boucle des images de violences commises par les forces de l’ordre, on la découvre, assisse sur son lit d’hôpital, le teint pâle, l’œil violacé, déchiré par un tir de balle en caoutchouc.
Depuis le début des manifestations, la brutalité policière apparaît comme l’un des principaux motifs d’indignation des Brésiliens descendant dans la rue. L’étincelle est venue le 13 juin, avec la répression des premiers rassemblements de masse. Bilan : 55 blessés. Grenades lacrymogènes (parfois en direction de bus scolaires), tirs de balles en caoutchouc au niveau de la tête, matraque, gaz aspergé directement dans les yeux... Toute la panoplie de la contre-insurrection est utilisée par la police. Mercredi encore, deux manifestants ont été blessés lors de graves échauffourées en marge du match entre le Brésil et le Mexique à Fortaleza (Nord-Est du pays) dans le cadre de la Coupe des Confédérations. Une répression qui rappelle de mauvais souvenirs à certains. "La dictature est 'terminée', mais on dirait que la police n’est pas au courant !", commente une femme sur Twitter.
Durant la dictature militaire au Brésil (1964-1985), la police se montrait particulièrement brutale dans la répression des manifestations, et disposait de pouvoirs étendus. "C’est vrai que la police n’a pas beaucoup plus de tact aujourd'hui, même si le commandement a changé", souligne Stéphane Monclaire, maître de conférences à Paris 1 et spécialiste du Brésil.
Toutefois, à l’heure des réseaux sociaux, la brutalité de la police ne passe plus inaperçue. Le reportage de la Folha de São Paulo sous-entend que certains policiers pourraient avoir tenté de dissimuler leurs insignes par peur d’être reconnus sur Internet. "Ces connards sont en train de nous filmer !", s’exclame même l’un des agents en direction de l’un de ses collègues, visiblement gêné par la présence des caméras de télévision.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130620.OBS4015/bresil-une-police-a-la-main-tres-lourde.html

De la contestation initiale portant sur la hausse du prix des transports, on est passé à une contestation beaucoup plus large, qui remet en cause les choix économiques du gouvernement brésilien, et notamment les 15 milliards d'investissements décidés pour l'organisation de la prochaine Coupe du Monde de Foot en juin 2014. Ainsi, 1,4 millions de personnes sont descendues dans la rue dans tout le pays.
Certaines manifestations ont dégénéré en violents affrontements avec la police, comme à Brasilia où trois ministères, dont le ministère des Affaires étrangères, ont vu leur facade plus ou moins saccagées. En plus des bâtiments gouvernementaux, des manifestants s'en sont pris à certains médias comme la chaîne Globo (l'une des plus grands réseaux de TV du monde) dont ils conspuent les journalistes à qui ils reprochent de dénigrer leur mouvement en ne montrant que les violences et pas les grandes manifestations pacifiques. Une camionnette d'une autre chaîne a été incendiée.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15748

23 Juin 2013 : WikiLeaks a fourni une aide pour l'asile politique de M. Snowden dans un pays démocratique

Après de nombreuses spéculations, une source au sein de la compagnie aérienne Aeroflot a indiqué que l'ex-agent de la CIA qui a dévoilé au monde l'espionnage à échelle mondiale des citoyens par les USA et le Royaume Uni, se rendait à Caracas via La Havane. "Un passager portant [le nom d'Edward Snowden] va arriver aujourd'hui à Moscou par le vol SU213 en provenance de Hongkong, et demain, 24 juin, il décollera par le vol SU150 pour La Havane", a indiqué la source citée par l'agence de presse russe Itar-Tass, ajoutant : "le même jour, il quittera La Havane pour Caracas sur un vol local". Une source d'Aeroflot a confirmé à la radio Echo de Moscou que le nom de Snowden était enregistré sur un vol La Havane - Caracas, numéro V04101.
"WikiLeaks a fourni une aide pour l'asile politique de M. Snowden dans un pays démocratique, pour ses documents de voyage et sa sortie sécurisée de Hong Kong", indique le site fondé par le cybermilitant Julian Assange, lui-même réfugié à l'ambassade de l'Equateur à Londres.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/23/edward-snowden-en-route-vers-moscou_3435039_651865.html

23 juin 2013 : Malgré la main tendue de Dilma Rousseff, les Brésiliens continuent de protester

Des dizaines de milliers de Brésiliens ont de nouveau manifesté samedi 22 juin dans plus de 100 villes du pays, malgré la main tendue par la présidente Dilma Rousseff qui a promis la veille de s'atteler à l'amélioration des services publics, en particulier des transports.
Quelque 75% des Brésiliens soutiennent le mouvement historique de protestations, selon le premier sondage, publié samedi par la revue Epoca, sur la crise qui secoue le géant d'Amérique latine depuis bientôt deux semaines. Le prix et la piètre qualité des transports en commun arrivent en tête des motifs de mécontentement (77%), devant la classe politique (47%) et la corruption (33%).
Les promesses de la présidente de gauche ont été accueillies avec scepticisme sur les réseaux sociaux, par les jeunes généralement issus de la classe moyenne qui animent ce mouvement très hostile aux institutions.
A Belo Horizonte (sud-est), la troisième ville du pays, 70 000 personnes ont manifesté en marge du match Japon-Mexique (1-2) de la Coupe des Confédérations. La police a tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui voulaient forcer le périmètre de sécurité autour du stade et ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre. Quinze personnes ont été blessées, dont quatre policiers, et deux manifestants tombés d'un viaduc qui sont dans un état grave, selon la police.
"Nous sommes contre le Mondial parce qu'il masque les problèmes du pays", a déclaré Leonardo de Melo, un musicien de 23 ans lors de cette manifestation. Plus tard il y a eu des pillages de boutiques et d'un concessionnaire automobile dans le quartier de Pampulha et un véhicule a été incendié près de l'aéroport. La police a annoncé l'arrestation de 22 personnes pour vandalisme.
Au stade de Salvador de Bahia (nord-est), des dizaines de supporteurs disséminés dans les tribunes ont brandi à bout de bras avant les hymnes du match Brésil-Italie (4-2) des pancartes où l'on pouvait lire : "Descendons dans la rue pour changer le Brésil", ou encore : "Ce n'est pas contre la sélection, c'est contre la corruption".
Enfin dans le quartier ultra-chic de Leblon à Rio, une quarantaine de manifestants ont protesté pacifiquement devant le domicile du gouverneur Sergio Cabral. Certains y ont planté des tentes dans l'intentions d'y camper, imitant les "Indignés" espagnols.
Les manifestants sont souvent très critiques envers les sommes colossales dépensées pour l'organisation de la Coupe Fifa des Confédérations - qui se dispute jusqu'au 30 juin - et du Mondial en 2014. Mais le coeur des Brésiliens balance, entre ces critiques et leur amour viscéral pour le football. Ils approuvent à 67% l'organisation du Mondial au Brésil, que la "Seleçao" a remporté cinq fois dans son histoire, alors que 29% sont contre.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/23/malgre-la-main-tendue-de-dilma-rousseff-les-bresiliens-continuent-de-protester_3435021_3222.html

La corruption
D'après une enquête réalisée par le magazine économique Exame, en août 2011, la corruption détournerait des coffres publics au moins 51 milliards de reais par an. Une estimation basse qui correspond, selon la Fédération des industries de Sao Paulo (Fiesp), à une perte d'au moins 1,4 % du PIB chaque année, l'hypothèse haute tablant sur une perte de 2,3 % du PIB. Si cette somme était appliquée à un programme d'habitation pour des familles aux faibles revenus comme "Minha Casa, Minha Vida" ("ma maison, ma vie"), lancé par le Parti des travailleurs (PT, gauche au pouvoir), elle permettrait d'en faire bénéficier immédiatement 918 000 familles. Ce programme d'accession à la propriété est prévu pour 2 millions de familles.
Autre grief, les retards dans les travaux et les réalisations qu'engendrent les effets de la corruption. "Ils créent des difficultés qui entravent l'avancement des projets, imposant des coûts supplémentaires, et des frais supplémentaires pour éliminer les obstacles qu'ils ont eux-mêmes engendrés", explique José Ricardo Roriz Coelho, directeur du département de la compétitivité à la Fiesp.
A cela s'ajoutent les affaires récurrentes de corruption d'acteurs politiques. Un mal chronique qui remonte aux sources même de la fondation de cette république fédérative marquée par les potentats locaux et la période du "coronelisme" (1889-1930), pendant laquelle le pouvoir local était confié à des propriétaires fidèles au gouvernement brésilien, les coroneis.
Selon Transparência Brasil, le Congrès de Brasilia est celui qui coûte le plus à la population, comparé aux parlements de 10 autres pays (Allemagne, Argentine, Canada, Chili, Espagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Mexique et Portugal). D'après leurs calculs, le Congrès consommerait 11 545 réals par minute (chiffres de 2007). Le pays se trouve à la 69e place sur la liste des 178 pays classés par l'organisation non gouvernementale. Soit derrière la Namibie ou le Rwanda.
L'Éducation
C'est le point noir, peut-être le plus gros grief fait par les protestataires. Autant les universités publiques sont d'un niveau d'excellence et au même rang que les meilleures institutions mondiales, autant le primaire et encore plus le secondaire sont dans un état déplorable. Ironie du système : il faut passer par des lycées privés pour entrer dans les facultés publiques.
En 2000, 97 % des enfants et adolescents de 7 à 16 ans bénéficiaient de l'accès universel à l'enseignement primaire, avec une diminution du taux d'analphabétisme de 20,1 % à 11,8 %. La situation s'est certes améliorée par rapport aux décennies précédentes, mais reste nettement insuffisante, selon tous les spécialistes.
L'absence ou le manque chronique de professeurs est aussi un mal récurrent. Leur formation est de mauvaise qualité. Eux-mêmes sont extrêmement mal payés. Les salaires variant d'un Etat à l'autre, les revenus d'un enseignant débutant varient autour de 300 à 400 euros par mois, pour une moyenne de seize heures par semaine.
Au niveau de l'Etat de Rio, ils étaient 8,3 millions de lycéens à entrer en classe de seconde en 2009. Ils n'étaient plus que 1,7 million en terminale en 2011. Le taux d'échec scolaire sur le plan national s'élève à plus de 50 %. Des efforts ont été fait par la présidente Dilma comme l'école obligatoire à 4 ans (applicable en 2016) ou encore la mise en place de quotas (raciaux et sociaux) dans les universités publiques afin d'ouvrir l'enseignement supérieur aux populations les plus défavorisées. Mais là encore cela prend du temps. "Le pays est train de payer cinquante ans d'absence de politique publique", affirmait de façon prémonitoire au Monde Wilson Risolia Rodrigues quelques mois avant le déclenchement du mouvement de protestation.
La santé
Le système de santé reflète les inégalités du pays, où les gens assez riches reçoivent des soins d'une qualité égale voire supérieure à ceux prodigués en Europe, alors que la grande majorité de la population n'a accès qu'au système public de santé de moindre qualité, même s'il s'est amélioré cette dernière décennie.
Les prestations payantes d'opérateurs privés se sont développées en réponse aux lacunes du secteur public, et constituent une alternative pour désormais plus de 48 millions de Brésiliens (plus de 30 % de la population). Le sud-est du Brésil (zone la plus riche) est la région qui concentre le plus d'affiliés à des plans de santé privés avec 36 millions d'assurés, soit 67 % du nombre total d'assurés.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/23/corruption-education-et-sante-les-trois-points-de-la-discorde-bresilienne_3435132_3222.html


3 juillet : Crise diplomatique entre l'Europe et l'Amérique latine

L'avion transportant Evo Morales a été bloqué plus de 15 heures en Autriche après la fermeture des espaces aériens de la France, du Portugal, de l'Italie, puis de l'Espagne.
Selon la Bolivie, les pays européens incriminés ont cru qu'Edward Snowden se trouvait à bord de l'avion.
La France refuse d'expliquer pourquoi elle a interdit durant plusieurs heures le survol du pays.

La Bolivie et les pays d'Amérique latine sont furieux et déposent plainte à l'ONU. Des manifestants boliviens en colère s'attaquent à l'ambassade de France à La Paz.
L'ambassadeur de la Bolivie aux Nations unies a fait savoir sa colère. «La fouille de l'avion présidentiel est une agression et une violation des lois internationales, a-t-il affirmé. Nous n'avons aucun doute que les ordres sont venus des Etats-Unis.» Le pays va dénoncer l'incident auprès de l'ONU et de la Commission des droits de l'homme des Nations unies.
Les alliés de la Bolivie, eux, sont furieux. «C'est une agression grossière, brutale, impropre et non civilisée» , a clamé le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, qui dénonce «un attentat contre la vie du président Morales». L'Equateur a déploré «une terrible offense» au président bolivien. «Il n'est pas possible qu'ils aient osé refuser à un président sud-américain le passage par leur espace aérien parce qu'ils suspectaient que M.Snowden puisse se trouver dans l'avion du président Morales», a-t-il ajouté, soulignant la «paranoïa» de certains pays suite aux révélations de l'ancien consultant des services secrets américains. Le président Rafael Correa a demandé une réunion d'urgence des dirigeants des pays d'Amérique latine. L'Argentine ou encore le Chili ont également exprimé leur mécontentement et leur solidarité avec leur homologue bolivien, de mêmes que deux organisations régionales, l'Alba et l'Unasur.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/03/01003-20130703ARTFIG00376-l-affaire-snowden-provoque-un-imbriglio-diplomatique-avec-la-bolivie.php

Durant son séjour forcé en Autriche, M. Morales a affirmé que l'Espagne avait posé comme condition au survol de son territoire une inspection de l'appareil. L'ambassadeur d'Espagne en Autriche voulait être invité à prendre "un petit café" avec lui dans l'avion présidentiel, a-t-il raconté, une proposition qu'il a refusée : "Je ne suis pas un délinquant", a déclaré M. Morales. "Nous avons tous notre orgueil, notre dignité, et personne ne peut imposer ce genre de contrôle à un président."
Le ministère de l'intérieur autrichien a dit avoir contrôlé les passeports des occupants de l'avion, mais ne pas l'avoir fouillé, car il n'y avait "aucune raison légale" pour cela. Un arrangement a cependant été trouvé avec M. Morales, selon le ministère des affaires étrangères autrichien : il aurait accepté que des policiers montent à bord une fois que ses occupants l'avaient quitté. Les policiers n'ont trouvé aucune trace d'Edward Snowden.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/07/03/une-rumeur-sur-snowden-provoque-une-crise-diplomatique-entre-paris-et-la-paz_3440849_3222.html

6 juillet 2013: Le Venezuela et le Nicaragua prêts à accueillir Snowden

Nicolas Maduro, le président du Venezuela, a annoncé vendredi au cours d’une célébration de l’indépendance du Venezuela qu’il accordait « l’asile humanitaire au jeune Snowden pour le protéger de la persécution de l’empire le plus puissant du monde [les Etats-Unis, NDLR], qui s’est déchaînée sur lui ».
« Nous, nous sommes ouverts et respectueux du droit d’asile et il est clair que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec grand plaisir et lui donnerons l’asile ici au Nicaragua », a déclaré pour sa part Daniel Ortega, le président du Nicaragua, qui a confirmé avoir reçu une demande d’Edward Snowden à l’ambassade du Nicaragua à Moscou.
Jeudi, le chef de l’Etat bolivien a accusé Washington d’avoir fait pression sur la France, l’Espagne, le Portugal et l’Italie pour qu’ils interdisent ce survol, et menacé de fermer l’ambassade des Etats-Unis à La Paz. La Bolivie, soutenue par certains des ses alliés traditionnels (Equateur, Surinam, Argentine, Uruguay et Venezuela), a par ailleurs exigé des excuses publiques et des explications. Dans une déclaration commune, ces pays membres de l’Union des nations sud-américaines (Unasur, qui regroupe 12 pays) ont notamment relevé que « l’offense » subie par Morales en Europe n’était pas seulement un affront personnel mais constituait une agression pour toute l’Amérique Latine. Moscou a aussi condamné jeudi l’attitude de la France, de l’Espagne et du Portugal, jugeant qu’elle ne pouvait « guère être considérée comme un acte amical à l’égard de la Bolivie, ainsi que de la Russie ». Paris avait exprimé ses « regrets » mercredi, affirmant ne pas savoir au moment des faits que le président bolivien était à bord de l’avion.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202879578119-le-venezuela-et-le-nicaragua-prets-a-accueillir-snowden-583435.php

Novembre 2014 : Quand Correa vient en France, personne n'en parle sauf Le Figaro  



2018 : Bolsonaro au Brésil

Souvent qualifié de nationaliste, populiste ou fasciste, Jair Bolsonaro est généralement classé à l’extrême droite de l’échiquier politique.

Pour l'Express c'est « l'extrême droite au pouvoir ». « Dans sa ligne de mire, pêle-mêle : les Noirs, les femmes, les membres de la communauté LGBT, mais aussi les militants de gauche, les Indiens, les membres du mouvement paysan des sans-terre (MST) et d'ONG, les défenseurs de l'environnement et les journalistes ».

Selon Maud Chirio, maître de conférences à université Paris-Est-Marne-la-Vallée, son slogan, « Le Brésil au-dessus de tout, Dieu au-dessus de tous », est « une référence assumée au Deutschland über alles (Allemagne au-dessus de tout), l'hymne nazi ».

En France, l'historienne Armelle Enders indique : « Bolsonaro est d’ailleurs le candidat de la bourgeoisie brésilienne – de la haute à la petite – et du patronat, même s’il a considérablement élargi son électorat à d’autres strates de la société. […] Le discours de Bolsonaro, faiblement articulé, se réduit à un ultranationalisme chimiquement pur, totalitaire et vengeur. ».

Mettant l’accent sur l’importance de la sécurité publique, il se montre avant son élection partisan de la majorité pénale à 16 ans, du port d'armes, de la peine de mort et de l'utilisation de la torture contre les trafiquants de drogue. En 2008, pour réduire la criminalité et la pauvreté, il se prononce pour un contrôle des naissances au moyen de la stérilisation forcée des individus pauvres n’ayant pas reçu d'éducation et des criminels.

Le 21 octobre 2018, il déclare que s'il est élu président, il lancera une purge « comme jamais le Brésil n'en a connu ». Il dit que les dirigeants du Parti des travailleurs « devront tous pourrir en prison », et déclare, à propos des mouvements de gauche : « Ils vont devoir se soumettre à la loi comme tout le monde. Ou ils s'en vont, ou ils vont en prison. »

En septembre 2019, il fait l'éloge de la dictature d'Augusto Pinochet.

Ses propos sexistes, homophobes et racistes, ainsi que sa nostalgie pour la dictature militaire de 1964-1985, lui valent d'être classé à l'extrême droite de l'échiquier politique brésilien. Commencé par des décisions controversées au sujet du climat et de la réforme des universités, son mandat est marqué par la pandémie de Covid-19, durant laquelle il prend des décisions douteuses et tient des propos jugés complotistes.  Faisant notamment campagne contre l’insécurité et la corruption, il bénéficie du ressentiment de la population vis-à-vis de la classe politique traditionnelle.
Selon l'universitaire Raphaël Gutmann, « ses différents soutiens révèlent un programme « libéral-conservateur » hybride, composé de capitalisme, de nationalisme, d’autoritarisme et de fondamentalisme religieux »
Le spécialiste de l’Amérique du Sud Christophe Ventura souligne que « Le rejet très fort de la politique en général par la population crée une sorte de trumpisme brésilien. Jair Bolsonaro capte ces ressentiments et se transforme en candidat anti-système, ce qu'il n'est pourtant pas du tout ».
Nicolas Lebourg estime que si ce rapprochement peut être pertinent en ce que Jair Bolsonaro se montre « transgressif, sexiste, ordurier et fier de l’être », il est plus pertinent de le rapprocher des extrêmes droites européennes compte tenu de l'influence qu'elles ont eue sur l'extrême droite brésilienne ; il met également en avant son appartenance à la « nouvelle droite » brésilienne qui « a aussi une dynamique liée à ses fondamentaux locaux : autoritarisme, catholicisme ou anticommunisme obsessionnel ».

Son investiture à la présidence de la République fédérative du Brésil se déroule le 1er janvier 2019. Il constitue le lendemain un gouvernement resserré, composé de vingt hommes et deux femmes, et comprenant des militaires, des nostalgiques de la dictature, des évangéliques et climatosceptiques.

Le 26 mars 2019, il demande au ministre de la Défense d'organiser les commémorations du putsch du 31 mars 1964, qu'il ne considère pas comme un coup d'État militaire.

D'après Le Monde, le gouvernement de Jair Bolsonaro veut « éliminer tout supposé endoctrinement gauchiste des élèves dans les salles de classe ». Il souhaite également s’attaquer aux filières de philosophie, sciences sociales, et littérature, et implanter davantage d’écoles civiques-militaires.

Proche de l'industrie agroalimentaire, le gouvernement permet à celle-ci d'accaparer davantage de terres, au détriment des communautés indigènes et de la protection de l'environnement. Les conflits concernant la possession des terres se multiplient (135 personnes tuées en 2019, soit une hausse de 141 % des assassinats en rapport avec ces conflits par rapport à 2016) et la déforestation augmente de 85 % en 2019 par rapport à l'année précédente.


 

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menu général perdu?

avant la colonisation par les Européens: detroitbering.htm

civilisations précolombiennes, mayas, aztèques, incas: mayas.htm

caraïbes et Antilles : à partir de 1492 : precolombienne.htm

Mexique et Amérique centrale après les mayas et les Aztèques: ameriquecentrale.htm

amérique du Nord à partir de 1580 : amerique.htm

 

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