le recul de la banquise s'est brutalement accéléré en
2007 : perte annuelle égale à 10 fois la
moyenne des 10 années précédentes
comme on peut le voir sur le graphique ci après:
extrait de http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/
).
l'Agence spatiale européenne (ESA) constate dans un communiqué du 14
septembre 2007, que la calotte glaciaire arctique n'avait jamais été
aussi mince depuis qu'elle est observée en 1978. Au cours des dix dernières années, il y a eu une
réduction de la couche de glace d'environ 100.000 km2 par an en
moyenne.
entre 2006 et 2007 une baisse d'un million de km2 a été observée.
Selon un reportage diffusé au JT de france2, cet emballement serait du à
la réflexion des rayons solaires sur la glace, moins il y a de glace,
mois les rayons solaires sont reflétés, et plus ils sont captés par
l'arctique (qui est bleue foncée et donc retient davantage la chaleur) ,
l'arctique emmagasine plus de chaleur et donc la banquise fond encore
plus vite, la machine est en train de s'emballer. On peut le constater
en regardant la différence entre les photos satellites de 2006 et 2007.
http://nsidc.org/news/press/2007_seaiceminimum/20070810_index.html
Faut-il s'inquiéter? Qu'en est-il
de la responsabilité de l'homme?
Selon Guy Blanchet et Roger Goullier, le
réchauffement climatique serait en corrélation avec une activité
solaire plus intense.Voici ce qu'ils écrivent: "Ainsi, si le réchauffement existe, il ne serait pas
exclusivement d’origine anthropique. Pendant les trois siècles
du Petit âge glaciaire, on observe une activité solaire très
faible avec un étiage à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe
siècle (le "minimum de Maunder" qui correspond en gros au règne
de Louis XIV, le "Roi-Soleil" !)"en accompagnement du
graphique ci contre
Toujours sur la même page, ils nous donnent le graphique ci
contre qui montre qu'actuellement la présence des Gaz à effet de
serre explose largement tous les maximums des 400 000 dernières
années. Ce qui parait frappant sur ce graphique, c'est une
certaine régularité des pics pendant la 3° période glaciare
c'est à dire depuis 400 000 ans (ce qui correspond au pléistocène
moyen) jusqu'au maximum actuel qui vient briser cette
régularité.
Pourtant malgré les maximum des courbes bleue (CO2: dioxide
de carbone supérieur de plus de 20% à tous les pics
précédents) et verte (CH4: méthane dont la valeur est le
double des autres pics) Guy Blanchet et Roger Goullier nous
livrent ce commentaire étonnant:"Ainsi, lors de
l’interglaciaire Eémien, vers -130 000 ans, la température de
la planète était plus chaude de 2°C à celle que nous
connaissons aujourd’hui et la concentration en CO2 et CH4
était comparable, ou un peu plus élevée pour le méthane,
aux taux actuels." Le
réchauffement climatique entre mythes et réalités (Guy
Blanchet et Roger Goullier).
Ca vaut le coup de s'interroger sur ce site...Il s'agit du site de
l'Ecole Nationale supérieure de sciences humaines, qui forme l'élite de
nos professeurs de sciences humaines (histoire géographie), les pontes
en géographie comme les pontes en climatologie d'ailleurs ne semblent
donc pas inquiets..et pourtant.
Je me dis que bien que prof de maths je ne sais peut être pas lire un
graphique. Je vais donc chercher sur wikipédia, encyclopédie libre
connue de tout internaute libre penseur qui se recpecte. Et voici ce que
j'y trouve : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9chauffement_climatique
Preuves de l'impact de
l'activité humaine sur le climat. Le réchauffement
climatique est largement attribué à un effet de serre additionnel,
dû aux rejets de gaz à effet de serre, à cause des activités
humaines. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat créé par l'ONU en 1988) a confirmé le 2
février 2007 que la probabilité que le réchauffement climatique
soit dû à l'activité humaine est supérieure à 90%.
"la concentration de dioxyde de carbone dans
l’atmosphère est actuellement bien plus élevée qu’au cours des 650
000 dernières années. Par ailleurs, elle a augmenté plus rapidement
au cours des dix dernières années qu’elle ne l’a fait depuis
l’introduction des mesures systématiques aux alentours de 1960. Il
est très probable que, dans l’ensemble, les activités humaines aient
eu un effet de réchauffement sur la planète depuis 1750."
et Pan dans les dents MM Guy Blanchet et Roger Goullier.
"Une équipe de chercheurs a récemment réussi à
mettre en évidence un lien entre l'activité humaine et
l'effondrement de plates-formes de glace dans l'Antarctique .
Les réchauffements locaux seraient dus à un changement de direction
des vents dominants, cette modification étant elle-même due à
l'augmentation de la concentration de l'air en gaz à effet de serre
et la dégradation de la couche d'ozone en Antarctique à cause des
CFC d'origine humaine. Toutefois, ces réchauffements ne s'observent
que localement. En effet, l'Antarctique connait globalement un
climat de plus en plus froid et sa couverture glacée est en
expansion."
voici ce qu'on peut y lire (juste au cas où ça
disparaisse de la toile): «C'est la première fois que l'on est en mesure de démontrer un
processus physique qui met directement en relation l'effondrement de
la plate-forme glaciaire Larsen et l'activité humaine», a expliqué
le Dr Marshall. «Le changement climatique n'exerce pas un impact
uniforme sur notre planète - il modifie les tendances climatiques
d'une façon si complexe que des techniques spécifiques de recherche
et de modélisation mathématique sont nécessaires pour en comprendre
le mécanisme. Ce que nous avons observé dans une des régions les
plus retirées de la planète est un mécanisme d'amplification
régional qui a entraîné le changement climatique spectaculaire
auquel nous assistons sur la péninsule antarctique.» Les résultats
de ces recherches sont publiés dans la revue «Journal of Climate».
- Le Monde - 14 mars 2009 -
Le plus noir des scénarios climatiques se profile
COPENHAGUE ENVOYÉE SPÉCIALE
A neuf mois de la conférence de Copenhague, où la communauté
internationale s'est fixé un ultime rendez-vous pour s'accorder sur un
plan de réduction des gaz à effet de serre responsables du réchauffement
climatique, rien ne garantit qu'un accord sera trouvé. C'est dans
l'espoir de conjurer un possible échec que près de 2 000 scientifiques,
parmi lesquels les plus éminents climatologues mondiaux, se sont réunis
du 10 au 12 mars dans la capitale danoise. "Imaginez un avion dont la
probabilité d'arriver à destination est de 10 %. Monteriez-vous à bord ?
Evidemment non..." Stefan Rahmstorf, de l'Institut de recherches de
Potsdam sur le climat, aime bien cette métaphore pour expliquer ce qui
est en train de se passer : depuis le dernier rapport du Groupe
intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), publié
en 2007, il est certain, à 90 %, que l'homme est à l'origine de la
transformation du climat qui menace les grands équilibres planétaires.
Or tout se passe comme si les gouvernements s'interrogeaient encore sur
la possibilité d'embarquer dans cet avion promis à la catastrophe. A
Copenhague, la communauté scientifique a voulu démontrer une dernière
fois, avant la fin des négociations, que le doute n'était plus permis. "Nous
avons accumulé beaucoup de données depuis le dernier rapport du GIEC,
en 2007. Nous voulons que les gouvernements décident en connaissance
de cause", a expliqué Katherine Richardson, de l'université de
Copenhague, l'une des neuf universités à l'origine de cette initiative.
Les conclusions du GIEC s'appuient sur des données datant au
mieux de 2005. Compte tenu de la lourdeur de cette organisation, qui
réunit 2 500 chercheurs de 130 pays et dont l'ensemble des publications
est soumis au consensus, le prochain rapport ne paraîtra pas avant 2014.
Or "les dernières observations confirment que le pire des
scénarios du GIEC est en train de se réaliser. Les émissions ont
continué d'augmenter fortement et le système climatique évolue d'ores
et déjà en dehors des variations naturelles à l'intérieur desquelles
nos sociétés et nos économies se sont construites", a affirmé le
comité scientifique de la conférence.
Les prévisions du GIEC anticipent une hausse des
températures comprises entre 1,1 °C et 6,4 °C à la fin du siècle par
rapport à la période préindustrielle.
Stefan Rahmstorf a présenté une étude selon laquelle le
niveau des océans pourrait augmenter dans une fourchette de 75 cm à
190 cm d'ici à 2100. Soit bien au-delà des prévisions du GIEC allant
de 18 cm à 59 cm. Celles-ci - et le GIEC avait pris soin de le
souligner - ne prenaient pas en compte l'évolution des calottes
glaciaires du Groenland et de l'Antarctique. Or leur rôle serait en
réalité majeur, au travers de la fonte des glaces mais surtout de leur
"écoulement" dans la mer. "Ce phénomène est beaucoup plus massif et
beaucoup plus rapide que nous ne le pensions", confirme Eric
Rignot, professeur à l'UC Irvine en Californie.
Lucka Kajfez Bogataj, de l'université de Ljubljana (Slovénie), a
épluché l'ensemble des études climatiques parues dernièrement. Elle
conclut sans hésiter : "L'impact du réchauffement est plus précoce et
plus rapide que prévu." Entre 1990 et 2006, le monde a connu les
treize années les plus chaudes depuis 1880, qui marque le début de
l'ère industrielle, cite-t-elle en exemple.
Spécialiste des écosystèmes, Andreas Fischlin, de l'Institut fédéral
de technologie de Zurich, va dans ce sens : "Les écosystèmes stockent
25 % des émissions mondiales de carbone. Cette capacité de stockage
devrait culminer vers 2050, avant que les écosystèmes fragilisés par
le réchauffement ne se mettent à leur tour à relâcher du CO2 dans
l'atmosphère aggravant ainsi le phénomène. Ce problème est beaucoup
plus important que nous ne le pensions il y a cinq ans." Ce que les
scientifiques ont baptisé des tipping points, soit des seuils au-delà
desquels les conséquences du réchauffement deviennent irréversibles et
incontrôlables, pourraient être plus bas. "Nous pensions que la survie
des ours polaires serait menacée à partir d'une hausse des
températures de 2,8 °C, il est probable que cela soit déjà vrai à
partir de 1,5°C", avance M. Fischlin. La richesse des hotspots
("points chauds") de la biodiversité, ces régions qui concentrent
quantité d'espèces rares ou endémiques, serait en danger à partir d'un
réchauffement de 1,6 °C. "Les nouveaux modèles dont nous disposons
nous montrent que beaucoup de seuils de rupture se trouvent dans la
bande des 2 °C à 3 °C. Et qu'il faudrait mieux garder une distance de
sécurité pour ne pas risquer de s'en approcher", poursuit le chercheur.
Sir Nicholas Stern, auteur du célèbre rapport sur "l'économie du
changement climatique", a indiqué que "le coût de l'inaction sera
supérieur à ce qu'il avait présenté en 2006". Présent à
Copenhague, le président du GIEC, Rajendra Pachauri, n'est pas sorti de
son devoir de réserve mais, à neuf mois de l'échéance, il a jugé "utile
que cette conférence rappelle aux politiques qu'il existe une crise plus
grave que la crise économique". James Hansen, le célèbre climatologue de
la NASA qui fut l'un des premiers à alerter en 1988 sur les dangers du
réchauffement, a été plus direct : "Il faut que l'opinion soit sûre
d'une chose. Les scientifiques sont clairs. Il n'existe pas de grosses
incertitudes sur le film qui est devant nous. Et les politiques ne
peuvent pas s'abriter derrière de prétendues inconnues pour ne pas
agir." En clair, les scientifiques ont fait leur travail. Aux
politiques maintenant de faire le leur. Laurence Caramel
Le quotidien britannique The Times reconnaît avoir accusé à tort,
le 31 janvier 2010, les scientifiques du Groupe intergouvernemental
d’experts sur l’évolution du climat de l'ONU (GIEC - appelé en anglais
Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC -) de prétendre "sans
preuves" que 40% de la forêt tropicale amazonienne était sensible au
changement de climat.
"Le groupe d'experts sur le climat de l'ONU déshonoré par une fausse
déclaration sur la forêt tropicale" titrait l'article du Times, souvent
repris par les sites opposés au changement de climat comme Climate
Change Fraud. Le Times expliquait longuement que le GIEC s'appuyait
uniquement sur un rapport de Greenpeace écrit par Andrew Rowell, un
"journaliste indépendant" et par Peter Moore, un membre du World Wilde
Fund (WWF), bref deux personnes peu crédibles, en raison de leur
engagement militant. [hohohohahaha, c'est certains les militants sont
moins crédibles que EXXON ou TOTAL].
le Sunday Times, (édition dominicale du Times), a fait, tardivement
machine arrière, sous le titre "The Sunday Times and the IPCC:
Correction" "En fait, la prise de position du GIEC est confirmée par des
travaux d'autres scientifiques. (...) Elle est basée sur le travail du
respecté Amazon Environmental Research Institute (IPAM) qui étudie
l'impact du changement de climat. Nous comprenons et acceptons de
reconnaître que Mr Rowell est un journaliste expérimenté et que le Dr
Moore est un expert de la gestion de la forêt, et nous excusons d'avoir
suggéré le contraire" http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=8391
Le Times du 19 juillet 2010 dévoile qu'Exxon a continué à financer
des organisations climato-sceptiques. Or, dès 2007, le leader des
compagnies pétrolières avait déclaré qu'il stoppait ce lobbying, dont on
retrouve les premières traces en 1989 et qui a pris des proportions non
négligeables : en 2006, The Independant avait estimé que le groupe avait
dépensé plus de 19 millions de dollars. Il n'est pas facile de casser
une tradition. http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=8719 Question : combien Allègre
est-il payé et par qui est-il payé pour débiter ses conneries?
l'affaire dite du "Climategate" qui, à quelques jours de l'ouverture du
sommet de Copenhague, oppose les deux tribus des "climato-sceptiques" et
des "réchauffistes". Des hackers ont pénétré sur les serveurs de
l'université britannique de East Anglia, en pointe dans la collecte de
données climatiques. Et ils ont publié 1073 mails échangés entre
scientifiques. Les scientifiques du GIEC sont accusés d'avoir truqué les
résultats pour démontrer un réchauffement qui ne serait que le fruit de
leurs fantasmes!
faisons le point sur ce qui est discuté et ce qui reste admis puisque
on commence à lire tout et n'importe quoi notamment que les Gaz à effet
de serre ne provoquent pas de réchauffement:
1) le CO2 est un gaz à effet de serre:
tout le monde est d'accord
2) les gaz à effet de serre entrainent un
réchauffement: "la prédiction de base du réchauffement
est fondée sur des principes de physique vraiment fondamentaux ayant
trait à l’absorption des infrarouges par les gaz à effet de serre, à la
théorie radiative du corps noir, et à la thermodynamique de l’atmosphère
saturée. Chacun de ces éléments a été vérifié avec une très bonne
précision par des expériences de laboratoire et des observations de
terrain." celui qui dit ça semble être une source sure: on parle de GES
anthropiques pour les gaz à effet de serre liés à l'activité humaine.
3) les hommes causent l'augmentation de la
concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère:
ça aussi il semble que tout le monde soit d'accord.
4) une hausse des températures de 2° aurait
des conséquences désatreuses: ce n'est pas sérieusement
remis en cause, ce qui est remis en cause c'est le risque effectif de
voir cette hausse se réaliser.
5) les Gaz a effet de serre sont la cause
principale du réchauffement: de ce que j'ai compris c'est
là que se situe la première polémique.
Les sceptiques sont très nombreux à l'étranger, où ils ont d'ailleurs
un écho beaucoup plus important. En France, le seul sceptique
"médiatiquement identifié" a longtemps été Claude Allègre. Aujourd'hui,
un chercheur Vincent Courtillot, en s'appuyant sur des données
d'observations, remet en doute les thèses du GIEC. Dans un article
intitulé "Are there connections between the Earth’s magnetic field and
climate?" publié récemment dans le journal Earth and Planetary Science
Letters, Courtillot et ses co-auteurs tentent de jeter le doute sur la
responsabilité principale du CO2 dans le changement climatique récent
(et probablement futur); avançant au contraire que les fluctuations du
champ magnétique terrestre (en partie dues à la variabilité solaire)
jouent un rôle important et négligé.
certains disent que l'activité solaire prend une part plus importante
et ici [www.realclimate.org]
on explique qu'ils ont tort), d'autres expliquent comme courtillot que
les fluctuations du champ magnétique terrestre (en partie dues à la
variabilité solaire) ont une inffluence plus importante que les Gaz a
effet de serre c'est encore ici qu'on explique qu'ils ont tort: les
thèses de Courtillot arrivent à rassembler pas mal de monde et pourtant
voici ce qu'on peut lire aussi :Comme la plupart des travaux du genre,
celui-ci est construit sur un vide intellectuel –comme si tout ce que
nous savions déjà en physique du climat devait être mis au rebut pour
une idée nouvelle (et en fait pas si nouvelle). Mais les problèmes ne
s’arrêtent pas là. Avec l’aide d’un Commentaire publié par Bard et
Delaygue, nous exposerons un ensemble d’erreurs suspectes et
d’omissions qui remplissent le papier de Courtillot. Je-m’en-foutisme
et ignorance, est l’interprétation de loin la plus charitable que l’on
puisse apporter à cet ensemble. http://www.realclimate.org/index.php/archives/2007/12/les-chevaliers-de-l%E2%80%99ordre-de-la-terre-plate-part-ii-courtillots-geomagnetic-excursion/
6) le fait que le réchauffement s'accélère
au 20° siècle sans précédent historique: c'est la
deuxième polémique, car la courbe en crosse de mann aurait pu être
truquée, c'est ce qui agite le monde scientifique outre atlantique et
jette la suspiscion sur le GIEC. En clair le réchauffement lié aux Gaz à
effets de serre anthropiques pourrait être compensé par d'autres
phénomènes dans ce cas on ne risquerait pas à cause de l'activité
humaine de dépasser les 2° de réchauffement qui menaceraient la vie sur
la planète.
C'est un peu compliqué à expliquer en quelques mots. C'est lié à la
fameuse courbe en crosse de Hockey de Michaël Mann, celle qui montrait
un réchauffement sans précédent au cours du XXème siècle, après 2000 ans
de température quasiment sans évolution. Ceete courbe, en tête du
rapport du GIEC de 2001 a été popularisée par le film d'Al Gore.
problème avancé par les détracteurs du GIEC: elle occultait
complètement deux périodes historiques, l'optimum médiéval autour de
l'an mille et le Petit Âge Glaciaire, vers 1400-1800. D'après les
données historiques (notamment compilées par Le Roy Ladurie dans son
histoire du climat), le monde a connu une période assez chaude autour de
l'an mille, sans doute aussi chaude, voire plus chaude que l'actuelle)
suivie d'une période très froide.
courbe en forme de Crosse de Hockey (Hockey stick) de Mann de 2001
la zone grisée représente l'incertitude des valeurs.
nouvelle courbe en forme de Crosse de Hockey (Hockey stick) de Mann
octobre 2008
Cette courbe en crosse de Hockey qui éliminait ces deux périodes a
causé l'interrogation de beaucoup de chercheurs, a entraîné beaucoup de
polémiques, et finalement, deux statisticiens canadiens, Ross McKirick
et Steve McIntyre ont démontré que les données sélectionnées par Mann
pour établir sa courbe avait justement été sélectionnées dans ce but, en
éliminant les données qui n'étaient pas conformes au but recherché, et
que de plus, le traitement apporté aux données permettait d'accentuer le
côté "augmentation importante" au XXème siècle.
Phil jones a démissioné de ses fonctions le temps qu'une enquete
scientifique soit conduite pour déterminer si les données qui font
polémique ont fait l'objet d'une correction scientifiquement acceptable
ou si elles ont purement et simplement été falsifiées.
une thèse pourrait expliquer que le réchauffement attendu ne soit pas
mesuré l'effet Iris: que chacun se fasse une idée:
dans les Geophysical Research Letters (édition du 9 août 07) "Les cirrus
présents en altitude au dessus de la planète disparaissent (où
s'écartent), au dessus des zones de la planète dont la température à
augmenté, permettant ainsi à la chaleur accumulée sur la Terre de
s'évacuer vers l'espace. C'est donc une rétroaction manifestement
négative et non positive ! Cela produit un refroidissement et non un
réchauffement.. Cette étude menée par Roy Spencer et des chercheurs de
l'Université de l'Alabama-Hunstville; a été effectuée avec l'aide de
trois satellites de la NASA et de la NOOA, convenablement équipés pour
effectuer toutes les mesures pertinentes de l'atmosphère et des nuages.
Le résultat est très significatif. Voici ce qu'en dit Roy Spencer, le
responsable de l'équipe : "Pour donner une idée de la très grande
efficacité de ce mécanisme de refroidissement dû à la disparition des
cirrus, (je dirai que) cela réduirait de 75% les estimations d'élévation
de température des modèles climatiques en vigueur"...
31 mars 2010
"410 chercheurs ont demandé hier à Valérie
Pécresse de désavouer l’ancien ministre climatosceptique en
réaffirmant «sa confiance» vis-à-vis de leurs travaux." . Le mythe
médiatique d’une opposition entre quelques climatologues trop
investis dans le Giec (Groupe intergouvernemental sur l’évolution
du climat) - Jean Jouzel ou Hervé Le Treut - et Claude
Allègre s’écroule devant la marée des signataires." estime
Libération avant de rappeler que, de l'autre côté de la Manche,
l'enquête des parlementaires britanniques a estimé "que les
chercheurs du Centre de recherche sur le climat de l’Université
d’East Anglia (CRU) dirigé par Phil Jones avaient agi conformément
aux pratiques habituelles et qu’ils n’avaient pas cherché à
tromper."
"Le climatoscepticisme est tendance. En quatre mois, les bouffeurs
de «réchauffistes» sont passés de l’obscurité à la lumière. Ils
garnissent de leurs pamphlets les rayons «essais» des librairies.
Ils s’immiscent sur les ondes, à la télé, dans les journaux. (...)
"
On l'entend éluder les questions précises de Valérie Masson-Delmotte.
On l'entend insulter les climatologues en traitant de "nulles" les
équipes qui établissent les courbes de températures mondiales moyennes.
On l'entend réciter la litanie des endroits où il a fait froid au mois
de janvier 2010, en prétendant qu'il n'est pas possible de faire une
telle moyenne... ce qui ne l'empêche pas de l'utiliser p 48 de son
livre. Voir ici des infos sur la climato du début de l'année 2010. On
peut vérifier qu'il a toujours un problème avec les calculs élémentaires
: pour lui 3 mm par an de plus pour le niveau marin, c'est "20 cm par
siècle". Il prétend savoir mieux que "la quasi totalité des gens", les
climatologues, ce qu'est le climat. Mais, d'un autre côté, comme il
prétend que 2 scientifiques, dont lui, ont eu raison contre tous les
autres sur la tectoniques des plaques, cela doit être aussi vrai... http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/03/all%C3%A8gre-versus-masson-delmotte.html
Raymond Pierrehumbert, professeur de géosciences à l’université de
Chicago, a corrigé sur le site real climate le bestseller de Claude
Allègre, Ma vérité sur la planète (2007, 90 000 exemplaires vendus) dans
un article cruellement moqueur : "Les chevaliers de la terre plate".
Quand un scientifique actif aussi distingué qu’Allègre
ou Courtillot s’exprime, sa parole capte notre attention, quelle que
soit sa pertinence. Ce serait néanmoins une erreur d’accepter les
affirmations de tels phares uniquement à cause de leur renommée; on doit
contrôler les arguments sur leurs mérites. Allègre
ne publie pas ses idées sur le climat dans la littérature scientifique,
de sorte que nous devons nous contenter de ses écrits de vulgarisation
et déclarations publiques afin d’avoir un aperçu de ces arguments. Un
trésor de ces allègreries (allègritudes ?, allègrations ?) est
facilement accessible dans un petit ouvrage humblement intitulé Ma
vérité sur la planète (Plon/Fayard, Paris, 2007). Beaucoup de choses
que l’on y trouve ne sont que rabâchage d’arguments standard de
sceptiques, arguments complétement discrédités auxquels il n’apporte
rien de neuf. Par exemple : il répète à plusieurs endroits
l’erreur classique de confondre le caractère imprévisible de la
météorologie avec la détermination de la réponse du climat au forçage
radiatif : « J’ai peine à croire qu’on puisse prédire avec précision le
temps qu’il fera dans un siècle alors qu’on ne peut pas prévoir celui
qu’il fera dans une semaine » (p.89). Il répète également le
raisonnement faux que les relations de phase entre CO2 et température
mesurés dans les carottes de glace de l’Antarctique prouvent que c’est
la température qui est responsable des variations de CO2 plutôt que
l’inverse – un raisonnement éculé et largement discrédité (lire
ici un résumé des contre-arguments en anglais). Il y a peu de
choses à ajouter sur ces arguments, sauf que la capacité d’Allègre
à les répéter indique soit une remaquable crédulité, soit un
inquiétant manque d’intégrité scientifique. Ailleurs, pourtant, Allègre
excelle dans l’art de servir des balivernes comme arguments
scientifiques. sur le lien suivant on peut lire 9 exemples. http://www.realclimate.org/index.php/archives/2007/11/les-chevaliers-de-lordre-de-la-terre-plate-part-i-allgre-and-courtillot/langswitch_lang/fr/
The Independent lundi 1er
février 2010: "Les emails sur le climat ont été piratés par des
espions"
Sir David King, l'ancien conseiller scientifique de Tony Blair quand
il était Premier ministre, estime que la publication des emails piratés
du Climategate britannique est une opération montée par (ou en
collaboration avec) un service secret d'une puissance étrangère, signale
The Independent. "Les emails sur le climat ont été piratés par des espions" Sir King
estime que c'est une équipe de professionnels qui a piraté le serveur
de l'université d'East Anglia abritant des milliers d'emails échangés
depuis 13 ans entre scientifiques travaillant sur le réchauffement
climatique. Des pros mandatés par un gouvernement étranger ou par
des lobbyistes américains opposés à l'idée d'un changement climatique
créé par l'homme. "La fuite des emails était destinée à déstabiliser
la conférence de Copenhague" titre la double page. Au centre une
photo de Rajendra Pachauri patron du Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU. L'article
explique que c'est un homme ambitieux et très contesté qui figure au
conseil d'administration d'une vingtaine d'organismes (banques,
universités, groupes de réflexion) et vit dans un quartier pour
milliardaires à New Delhi. http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2739
Le Climategate était un leurre.
Après six mois d'enquête, une commission d'enquête, composée
d'experts indépendants, vient de blanchir les scientifiques
britanniques accusés à tort d'avoir falsifié des données scientifiques
pour exagérer l'ampleur du réchauffement climatique. La commission
d'enquête indépendante, diligentée par l'Université et dirigée par Sir
Muir Russell, a rendu son rapport mercredi 7 juillet. Ces experts sont
formels comme l'indique Le Monde : l'enquête "exonère largement de
toute fraude les scientifiques au centre de l'affaire, en particulier
le climatologue Phil Jones, directeur du CRU. "Leur rigueur et leur
honnêteté de scientifiques ne sont pas en doute", écrivent les auteurs
du rapport, qui ajoutent n'avoir trouvé dans le contenu de la
correspondance volée, rien qui "puisse saper les conclusions du Giec".
Le rapport réfute une à une toutes les accusations des
climatosceptiques
"Ce rapport est donc le quatrième à blanchir les chercheurs du CRU de
l'université de West Anglia. Une enquête parlementaire et deux autres,
commandées par l'UEA et l'université de Pennsylvanie (Etats-Unis)
avaient abouti aux mêmes conclusions. Le "Climategate" apparaît donc
comme un scandale monté artificiellement pour discréditer les tenants
du réchauffement climatique. Cette manipulation a partiellement
réussi, puisque ce faux Climategate a contribué à l'échec du sommet de
Copenhague en discréditant une partie de la communauté scientifique."
extraits de : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3170
(lien payant) http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/07/07/climategate-une-enquete-independante-blanchit-les-chercheurs-du-cru_1384806_3244.html
Les climatosceptiques soupçonnaient les chercheurs d'East Anglia de
trafiquer les chiffres pour faire croire à un hypothétique réchauffement
climatique. Accusation balayée : « Sur les allégations contre l'attitude
des scientifiques du CRU, nous sommes arrivés à la conclusion que leur
rigueur et leur honnêteté ne peuvent être mis en cause. »
Les climatosceptiques se plaignaient de ne pas avoir accès aux données.
La réponse de la commission d'enquête est sans ambiguïté : « L'argument
selon lequel le CRU aurait quelque chose à cacher ne tient pas. Toute
recherche indépendante a la possibilité de télécharger les données et de
rédiger ses propres conclusions sans avoir recours aux informations du
CRU. »
Le rapport rejette l'idée selon laquelle les chercheurs du CRU auraient
abusé de leur situation pour empêcher la publication d'articles signés
par des climatosceptiques. Les enquêteurs n'ont trouvé « ni subversion
du processus (scientifique) de révision par des collègues, ni tentative
d'influencer la politique éditoriale des revues scientifiques ». http://www.rue89.com/blog-londres/2010/07/08/comment-le-faux-scandale-du-climategate-sest-degonfle-157963
c'était inattendu après tant d'agitation et de mobilisation. Mais, la
Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique qui s'est
tenue à Copenhague du 7 au 18 décembre 2009 reste un échec quasi
complet.
le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a lancé un ultime
appel au bon sens, estimant que « le moment est maintenant à nouveau
celui du bon sens, du compromis et du courage. Le courage politique, la
sagesse politique et le leadership politique doivent prévaloir.(...) Ce
sera l'héritage de tous les temps. Ce sera l'héritage. Scellons l'accord
aujourd'hui pour le bien commun ». Cet appel n'a pas eu beaucoup de
poids face aux intérêts des grandes puissances, y compris émergentes.
Si l'Europe avait affichée les objectifs les plus ambitieux, les deux
premiers pollueurs de la planète, les États-Unis
et la Chine ont déçu en restant sur des positions qui défendent un
système de société à court terme et irresponsable. Pour Nnimmo Bassey,
président des Amis de la Terre international : "Copenhague est un échec
misérable. La justice climatique a été oubliée et la déclaration finale
condamne des millions de personnes, parmi les plus pauvres, à la faim,
la souffrance et la mort avec l'accélération des changements
climatiques. Nous sommes écœurés par le refus des pays riches à assumer
leurs responsabilités, notamment les États-Unis
qui sont les plus grands pollueurs historiques. Ils sacrifient des
nations entières pour perpétuer leur gabegie. Pour M. Obama, c'est le
sommet de la honte ». http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2220_Copenhague_climat_echec.php
Le président Hugo
Chavez à Copenhague : "Si le climat était une banque, vous
l’auriez déjà sauvé!"
Les pays industrialisés ne veulent pas d’un accord contraignant en
matière de réduction d’émission des gaz à effet de serre (GES) - dont le
niveau reste un sujet de débat important entre les différents acteurs -
qui ne s’imposerait pas aux pays du Sud. Ces derniers refusent un tel
diktat et demandent le respect du Protocole de Kyoto comme unique cadre
juridique international valable, ainsi que des engagements
contraignants, en premier lieu pour les pays riches.
c’est de l’un des pays du Sud qu’est venu l’évènement politique.
S’appuyant sur la Déclaration spéciale des chefs d’Etat et de
gouvernement de l’Alliance
bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) sur le
changement climatique, adoptée le 14 décembre à La
Havane lors de son VIIIème Sommet ( traduction ci-jointe), le
président vénézuélien, Hugo
Chavez , a fustigé, dans un discours qui a été le plus applaudi
depuis l’ouverture du Sommet, le capitalisme qui dévaste la planète.
Après avoir rappelé que « les 500 millions de personnes les plus
riches, qui représentent 7 % de la population mondiale, sont
responsables de 50 % des émissions mondiales, alors que les 50 % des
plus pauvres ne sont responsables que de 7 % des émissions », il a
affirmé que « le modèle destructeur du capitalisme, c’est
l’éradication de la vie ».
Après avoir expulsé des négociations les ONG qui contestaient le fiasco
en gestation, après avoir concocté des textes dans des salles obscures
au mépris des règles multilatérales minimales, ils s’en prennent
désormais à l’ONU, où il est vrai, la Bolivie, les pays de l’ALBA,
Tuvalu, et tant d’autres peuvent s’exprimer en principe à égalité avec
des pays dont la superpuissance s’avère dérisoire face aux enjeux. Pourtant
le texte final a été concocté, en dehors de toute procédure onusienne,
par le MEF (Major Economies Forum), équivalent du G20. Un texte
qui ne mentionne pas d’objectif de réduction des émissions à court,
moyen et long terme, un texte dont le principal motif est de refuser
tout traité international contraignant pour les pays riches. Un texte
qui met à nu la logique des intérêts privés. http://www.france.attac.org/spip.php?article10608
Le Monde du 18 novembre 2009 nous apprend que, selon le rapport 2009
du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), « le poids de la
natalité menacera le climat ». on voit bien l’utilisation qui peut être
faite de cette propagande à trois semaines de l’ouverture de la
conférence de l’ONU sur le climat à Copenhague. Effacer l’écrasante
responsabilité des pays riches en matière de réchauffement climatique et
la reporter sur la démographie des pays pauvres.
Oubliée la longueur du cycle du carbone (plus d’un siècle) : le
réchauffement qui commence maintenant est dû aux gaz à effet de serre
émis il y a au moins cent ans. Oubliée la leçon de l’histoire : la
fécondité et, ensuite, la natalité diminuent par suite du développement
économique et de l’éducation, et non pas avant. Ahurissante la
déclaration donneuse de leçon : « des modes viables de consommation et
de production ne peuvent être atteints et maintenus que si la population
mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable ». Comme si le
réchauffement climatique n’était pas dû aux modes de production et de
consommation prédateurs et gaspilleurs du monde capitaliste aujourd’hui
gavé de tout et, de surcroît, extrêmement inégalitaire. http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2009/11/18/le-climat-menace-la-natalite-et-non-pas-linverse/#more-33
Elle est vivante, elle est notre maison
27 février 2012 : Le lobbying
climato-sceptique démasqué
Depuis le 14 février, circulent sur la toile des documents internes au
Heartland Institute. Ils décrivent les méthodes de lobbying employées
par cet organisme américain influent, très en pointe sur la défense des
positions climato-sceptiques. Un article du Monde détaille ce que
certains appellent déjà le "Heartlandgate".
Il est celui par lequel le scandale est arrivé. L'hydrologue Peter
Gleick, un scientifique reconnu, a affirmé sur son blog hébergé par le
Huffington Post être à l'origine de la fuite de documents internes du
Heartland Institute, fer de lance du combat climato-sceptique américain.
"Début 2012, j'ai reçu par mail un document anonyme qui décrivait ce qui
semblait être les détails de la stratégie du programme du Heartland
Institute", écrit-il le 20 février.Il précise ne pas connaître la source
qui lui a envoyé les documents, qu'il a à son tour fait circuler, en les
remettant à différents journalistes et experts.
Mais Gleick n'a pas seulement fait circuler ces documents à ses
contacts. "Dans ce qui s'apparent à une grave faute vis-à-vis de mon
éthique et de mon jugement professionnels, j'ai sollicité et obtenu du
Heartland Institute, sous l'identité de quelqu'un d'autre, des documents
supplémentaires", confesse-t-il, en expliquant qu'il souhaitait
confirmer les informations qu'il avait reçues. Par sincérité ou voulant
anticiper une polémique sur une méthode rarement employée par les
chercheurs, il présente également ses "excuses personnelles" à tous ceux
qui auraient pu être "affectés" par sa démarche.
Ces révélations portent un coup à la crédibilité de l'un des
principaux organes d'information et de communication des
climato-sceptiques. Les documents désignent par exemple comme une
"action prioritaire" la nécessité de convaincre les enseignants et les
élèves américains que le changement climatique est "incertain". Ils
montrent aussi le souci pour le Heartland Institute de favoriser sur
internet des "groupes capables de mobiliser rapidement des réponses
face à des découvertes scientifiques, des articles de presse ou des
billets de blog défavorables" à la cause climato-sceptique. On apprend
notamment que Anthony Watts, figure du net américain mettant en doute
le réchauffement climatique, a reçu 90000 dollars pour l'année 2012.
Toujours selon les informations de Peter Gleick, les rapports du
Non-Intergouvernmental Panel on Climate Change (NIPCC), un groupe de
chercheurs chargé de critiquer les thèses dites "réchauffistes", ont
coûté plus d'un million et demi de dollars à l'Institut, dont un
demi-million environ versé pour ses auteurs.
Ces révélations sur le Heartland Institute rappellent, en miroir, le
Climategate. En décembre 2009, quelques jours avant le
sommet de Copenhague, avait été mis en ligne le contenu de plus de
mille e-mails échangés entre chercheurs sur le climat, pour dénoncer une
prétendue manipulation des données mesurant le réchauffement climatique.
"Ironiquement, le Heartland Institute – qui proteste aujourd'hui avec
virulence contre la publication des documents qui lui ont été dérobés –,
avait été l'une des principales caisses de résonance, en novembre 2009,
de l'affaire", rappelle Le Monde. Il avait été ensuite prouvé que la
polémique avait été créée de toutes pièces, et que les chercheurs
n'avaient pas cherché à exagérer l'impact humain sur l'effet de serre.
25 juillet 2012 : Spectaculaire
fonte des glaces au Groenland
Pour la première fois en trente ans d'observation, la Nasa a annoncé
mardi la fonte - en juillet - d'environ 97 % de la surface gelée du
Groeland. Ce dégel sans précédent alarme les glaciologues quant à ses
conséquences.
“C’est tellement extraordinaire que je me suis d’abord dit qu’il devait
s’agir d’une erreur”, explique Son Nghiem, le scientifique qui, le
premier, a observé cette gigantesque fonte des glaces. L’agence
américaine a mobilisé plusieurs universitaires américains et a effectué
deux autres relevés par satellite avant de conclure officiellement à la
disparition presque complète, pendant quelques jours, de la surface
gelée du Groenland. “Attention, il ne s’agit pas de la fonte de toute la
calotte glacière du Groenland, qui fait à certains endroits deux à trois
kilomètres de profondeur, mais uniquement de la couche de surface”,
précise à FRANCE 24 Alain Mazaud, physicien au Laboratoire des sciences
du climat et l'environnement (LSCE). Le phénomène reste cependant unique
par rapport aux observations jusqu’alors effectuées. “En général chaque
été, environ 50 % de la surface gelée fond, soit deux fois moins que
cette année”, souligne la Nasa.
Selon le chercheur, le réchauffement climatique n’est pas forcément à
l’origine de cette fonte exceptionnelle. Pour le savoir, “il faudra
maintenant attendre de voir si une telle fonte se reproduit les
prochaines années”, précise Alain Mazaud. Pour l’heure, “il peut
simplement s’agir d’une rare conjonction de conditions climatiques et
météorologiques”. Ou alors d’un événement périodique : “Un phénomène
similaire semble se produire environ tous les 150 ans”, note Lora
Koenig, climatologue à la Nasa, qui rappelle qu’une telle fonte s’est
déjà produite en 1889. http://www.france24.com/fr/20120725-calotte-glaciaire-groeland-a-fondu-mois-juillet-environnement-planete-climat-glaciologue
19 novembre 2012 : Les 4°C qui
changeraient la face du monde
C’est un rapport qui ressemble au scénario d’un film catastrophe. Il
s’agit pourtant d’une très sérieuse étude menée pour le compte de la
Banque mondiale par le Potsdam Institute for Climate Impact Research
(l’institut allemand de Potsdam pour la recherche sur l’impact du
climat). Intitulé “Turn down the heat” (“baissez la température), ce
document, publiée dimanche 18 novembre, envisage les conséquences d’une
augmentation de 4°C de la température mondiale d’ici 2060. “C’est un
scénario du pire”, reconnaît Jim Yong Kim, président de la Banque
mondiale, en préambule du rapport. Mais il espère que le descriptif des
catastrophes qui s’abattraient alors sur la Terre entraînera “un choc
qui mène les gouvernements à prendre des mesures pour éviter [ce
scénario, ndlr]”.
À l’heure actuelle, les États cherchent à empêcher une augmentation de
la température de 2°C par rapport à l’ère pré-industriel. Mais cette
ambition semble déconnectée de la réalité souligne le rapport, pour qui
une hausse de 3,5°C semble plus probable d’ici à la fin du siècle. “Mais
si rien n’est fait très vite, 4°C de plus est une hypothèse
envisageable”, prévient Jim Yong Kim. Une hypothèse qui, d’après les
conclusions des auteurs, changerait à jamais la face du globe. Ils
soulignent que dans le sens inverse, la dernière ère glaciaire était
intervnue après une baisse de 4°C. Il n’y a “aucune certitude” que
la planète puisse s’adapter à une telle hausse des températures,
peut-on lire dans cette étude. La montée des températures serait également une aubaine pour
certaines maladies tropicales comme la dengue ou la malaria. Les
insectes qui la véhiculent trouveraient un climat globalement plus
propice un peu partout dans le monde. La multiplication des inondations
serait probablement la conséquence la plus visible de ce réchauffement
climatique. Plusieurs villes côtières, notamment au Venezuela, en Inde
ou encore au Mozambique, pourraient alors ne pas résister à un tel
déchaînement des éléments de la nature.
“L'intensification prévue des événements climatiques extrêmes pourrait
inverser les efforts pour réduire la pauvreté, particulièrement dans les
pays en développement”, souligne aussi le rapport, faisant des
populations les plus pauvres les premières victimes dans ce scénario
catastrophe. Les sécheresses à répétition frapperaient l’Afrique
sub-saharienne, entraînant un sursaut de la mortalité infantile dans
cette région. Le monde serait encore “plus inégalitaire” qu’aujourd’hui,
conclut le rapport. http://www.france24.com/fr/20121119-rapport-banque-mondiale-rechauffement-climatique-turn-off-heat-temperature-catastrophe
22 aout 2013 : L'avenir sera caniculaire
Quasiment inconnues voilà 50 ans, les canicules extrêmes vont se
généraliser et pourraient s'abattre sur 85 % de la planète à la fin du
siècle.
Aujourd'hui, 5 % des terres émergées subissent des coups de chaud
estivaux dépassant de loin les moyennes habituelles. Nous en avons eu
des exemples récents en Europe (2003), en Grèce (2007), en Australie
(2009), en Russie et au Texas (2010), et aux États-Unis (2012). Dans
seulement sept ans, c'est-à-dire en 2020, les régions concernées
doubleront. Et, en 2040, 20 % de la Terre cuira régulièrement. C'est
énorme et il n'y a aucun moyen d'y échapper, car la forte teneur
atmosphérique en gaz à effet de serre nous y condamne aussi certain que
la récession nous condamne au chômage...
Mais les scientifiques prévoient pire encore pour la fin du siècle si
l'homme ne fait rien pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre,
ce qui semble le plus probable : c'est alors 85 % de la planète qui
serait systématiquement soumise à des canicules estivales de grande
ampleur. "Nous entrerions alors dans un nouveau régime climatique",
avertit Dim Coumou l'un des signataires de l'étude. Et de rappeler qu'à
chaque modification climatique, les conséquences ont été phénoménales
pour les espèces vivantes et l'homme. Les auteurs du rapport promettent
encore des pertes de récolte, des incendies de forêt et des vagues de
morts dues à la chaleur dans les villes bondées.
Cette étude n'est pas la première du genre, elles sont nombreuses à
prévoir l'augmentation des canicules. Il y a de moins en moins de
scientifiques climato-sceptiques pour les contester. Depuis longtemps,
Claude Allègre ne s'exprime plus sur le sujet. Et si un tiers des
Français doutent encore du réchauffement ou de l'implication humaine
dans celui-ci, ils se recrutent surtout chez les non-diplômés et les
plus de 70 ans (Baromètre d'opinion sur l'énergie et le climat en 2013) http://www.lepoint.fr/science/l-avenir-sera-caniculaire-22-08-2013-1716232_25.php
octobre 2013 : 5° rapport du GIEC
: confirmation de l'origine anthropique du réchauffement climatique
Les experts du climat aggravent leur diagnostic. Au terme d'une
négociation-marathon qui s'est achevée à Stockholm (Suède), vendredi 27
septembre au petit matin, le Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC) a adopté le premier volet de son cinquième
rapport. Sur plusieurs points cette édition apparaît bien plus alarmante
que la précédente, publiée en 2007.
Les experts du climat estiment désormais "extrêmement probable" –
c'est-à-dire, dans le jargon du GIEC, avec une probabilité supérieure à
95 % – que l'élévation de la température terrestre relevée depuis le
milieu du XXe siècle est bel et bien le fait de l'accumulation des gaz
à effet de serre d'origine humaine. Cette probabilité était
évaluée à 90 % dans le précédent rapport, rendu en 2007. Le
réchauffement moyen depuis 1880 est désormais de 0,85 °C et les trois
dernières décennies sont "probablement" les plus chaudes depuis au moins
mille quatre cents ans. En fonction des scénarios de développement (du plus sobre au plus
émetteur), les modèles climatiques prévoient une élévation de
température comprise entre 0,3 °C et 4,8 °C pour la période 2081-2100,
par rapport à la période 1986-2005. Seul le scénario le plus sobre – et
aussi le plus improbable – a une probabilité supérieure à 50 % d'éviter
de dépasser le seuil de 2 °C au dessus des températures
pré-industrielles. Seule note d'espoir : les experts ont légèrement
élargi la fourchette donnant l'élévation de température en cas de
doublement du CO2 : de 2 °C à 4,5 °C en 2007, ils sont passés à 1,5 °C à
4,5 °C. Neiges et glaces de toutes sortes se rétractent rapidement. La
banquise arctique estivale a perdu, en surface, entre 9,4 % et 13,6 %
depuis 1979. Les experts n'excluent pas qu'elle ait totalement disparu
au milieu du siècle, dans le cas du scénario le plus noir. Les glaciers
de montagne ont perdu en moyenne environ 275 milliards de tonnes (Gt) de
glaces par an entre 1993 et 2009. Relevée au mois de juin, la couverture
neigeuse de l'hémisphère nord a perdu en moyenne 11,7 % par décennie
entre 1967 et 2012. Les experts estiment "très probable" que la calotte
de glace du Groenland ait perdu en moyenne 34 Gt par an entre 1992 et
2001. Ce taux est depuis passé à 215 Gt de perte par an entre 1993 et
2009. L'Antarctique est soumis à une accélération comparable. La perte
de glace des deux inlandsis contribue fortement à faire monter les
océans.
En 2007, le précédent rapport prévoyait une élévation moyenne du niveau
de la mer comprise entre 18 cm et 59 cm d'ici à la fin du siècle. Cette
estimation avait été critiquée dès sa publication : elle ne tenait pas
compte des pertes de glace du Groenland et de l'Antarctique. En
intégrant ces deux contributeurs importants, les simulations donnent des
chiffres plus conséquents : en fonction des émissions à venir, la mer
pourrait être plus haute 26 cm à 82 cm dans la période 2081-2100
qu'entre 1986-2005. Mais dans le scénario le plus noir, les experts
donnent comme fourchette haute le chiffre de 98 cm d'élévation moyenne.
Les experts estiment "très probable" que l'influence humaine a contribué
aux changements de fréquence et d'intensité des températures extrême
notés depuis le milieu du XXe siècle. "Les vagues de chaleur vont
très probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps,
a déclaré le climatologue Thomas Stocker (université de Berne),
co-président du groupe de travail du GIEC. Avec le réchauffement,
nous nous attendons à voir les régions humides recevoir plus de pluies
et les régions les plus sèches à en recevoir moins." http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2013/09/27/rechauffement-climatique-les-experts-du-giec-aggravent-leur-diagnostic_3485857_3244.html
Par prudence, le GIEC aurait sous-estimé les effets
du réchauffement Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du
climat (GIEC) est-il "catastrophiste" ? Cherche-t-il à sensibiliser les
opinions quitte à exagérer la menace du réchauffement ? Pour le savoir,
une équipe d'historiens des sciences, de sociologues et de climatologues
ont passé en revue les quatre premiers rapports de l'organisme
intergouvernemental et les ont confrontés à l'évolution de la science
ou, simplement, aux variations climatiques effectivement mesurées plus
tard. Leurs résultats, publiés récemment dans la revue Global
Environmental Change, battent en brèche les reproches d'exagération
souvent formulés à l'encontre du groupe d'experts. Au contraire, ce
dernier a systématiquement "sous-estimé" les effets du réchauffement,
explique l'historienne des sciences Naomi Oreskes (Harvard University),
co-auteur de ces travaux.
Les premières prévisions du GIEC anticipaient ainsi, à moyen terme, une
augmentation moyenne du niveau des mers d'environ 2 mm par an. Cette
élévation se fait aujourd'hui au rythme d'environ 3,2 mm par an, "plus
de 50 % au-dessus des prévisions du GIEC", notent les auteurs. De même,
le quatrième rapport, rendu en 2007, avait présenté des estimations
d'élévation du niveau marin à l'horizon 2100 qui ont dû être revues à la
hausse dans le cinquième et dernier rapport. Une part de la communauté
scientifique les juge encore trop faibles.
Sur d'autres sujets comme le lien entre des événements météorologiques
extrêmes et le réchauffement ou le stockage de chaleur dans l'océan, la
même "prudence" du GIEC est observée. Ce "conservatisme scientifique" ne
se manifeste pas seulement dans les prévisions des effets du
réchauffement. Il se retrouve également dans la manière dont les experts
du climat anticipent le rythme à venir des émissions humaines de gaz à
effet de serre. En 1999, le GIEC avait ainsi élaboré différents
scénarios de développement économique – des plus sobres aux plus
émetteurs. En définitive, c'est le pire de tous ces scénarios qui s'est
réalisé dans la décennie qui a suivi. Les experts n'étaient pas parvenus
à imaginer pire situation que la réalité. http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2013/09/28/par-prudence-les-experts-du-giec-auraient-sous-estime-les-effets-du-rechauffement_3486406_3244.html
Le réchauffement et la petite Fiona Bien sûr, ils en ont parlé. On ne peut pas dire que le
système ait passé sous silence, la semaine dernière, le dernier rapport
du GIEC, confirmant notamment que l'activité humaine était bel et bien à
la base de la moitié au moins du réchauffement planétaire. Le Monde,
notamment (récemment soupçonné de restreindre sa couverture de
l'écologie après le
départ de Hervé Kempf) a amplement couvert l'événement, insistant
par exemple sur les réactions (ou l'absence de réactions) en Chine et au
Brésil, et révélant que les précédents rapports du GIEC avaient plutôt
minimisé qu'amplifié la menace de réchauffement.
Des articles, des reportages, des compte-rendus, mais avez-vous senti le
débat électriser le système tout entier, comme d'autres sujets ?
Avez-vous vu les directs haletants des envoyés spéciaux attendant
d'heure en heure la publication du rapport ? Avez-vous vu d'insolents
reporters poursuivre les dirigeants politiques dans les couloirs pour
leur extorquer une réaction ? Avez-vous entendu les auditeurs
interpeller les ministres aux radios du matin, comme sur les Roms, le
travail du dimanche, ou la qualité des garderies du mercredi ?
Pour ne pas parler de la petite Fiona. En voilà, un sujet qui a
électrisé le système, et qui a maintenu au poste les envoyés spéciaux de
BFM, en dehors des heures ouvrables. Mais la faute à qui ? A BFM, ou au
public de BFM ? Comme le rappelle opportunément le blog Crêpe Georgette,
si vous avez été submergés d'infos et d'images sur la monstrueuse maman
de la petite Fiona, si les envoyés spéciaux ont tenu avec les gendarmes
la pelle qui cherchait le corps, c'est parce que vous regardez, parce
que vous cliquez. Regardez-moi dans les yeux : si je n'avais pas, avec
fourberie, titré cette chronique sur la petite Fiona, l'auriez-vous
ouverte ?
Soyons justes : vous pouvez aussi cliquer sur le réchauffement, si on
sait vous en parler gentiment. Il est probable que cet article du matin
sur le koala, par exemple, menacé d'extinction, fera davantage de clics
que les austères résumés du rapport. C'est si mignon, un koala !
Peut-être, en nombre de clics, égalera-t-il cette anecdote
bouleversante, du météorologue qui a fondu en larmes à la lecture du
rapport, et juré de ne plus jamais prendre l'avion. On peut parier en
tout cas qu'il fera davantage de clics que la nouvelle de la nouvelle
fuite radioactive à Fukushima. Sauf si, d'une manière ou d'une autre,
elle menaçait les koalas. http://www.arretsurimages.net/breves/2013-10-03/Le-rechauffement-et-la-petite-Fiona-id16161
Le financement des climatosceptiques
"M. Brulle citant un rapport de l'Académie des sciences
américaine, « une action organisée et délibérée pour induire le
débat public en erreur et distordre la représentation que se fait
l'opinion du changement climatique ». Les organisations listées par
le chercheur intervenant sur d'autres sujets, il est impossible de
préciser les sommes allouées stricto sensu à la réfutation du
réchauffement.
Robert Brulle a d'abord identifié quatre-vingt-onze organisations qui
portent dans les médias ou sur le Net un discours climatosceptique ou
systématiquement opposé à toute action politique pour contrer le
réchauffement. L'essentiel du bataillon est formé de syndicats
professionnels et de laboratoires d'idées conservateurs ou libertariens
inconnus en France – Cato Institute, Competitive Enterprise Institute,
Heartland Institute… –, mais souvent considérés par les médias
américains comme des sources légitimes sur une variété de sujets. Ces
think tanks agissent par le biais de consultants ou « chercheurs
associés » qui s'expriment dans les médias, rédigent des ouvrages grand
public, publient sur Internet des billets, des rapports, etc.
Les trois quarts environ des sommes perçues par la galaxie
climatosceptique américaine sont désormais intraçables. Mais parmi
les financeurs, le chercheur a trouvé "notamment les fondations de grandes
familles ayant fait fortune dans l'industrie minière, dans la banque ou
encore le pétrole".« De 2003 à 2007, les Fondations Koch ou la
Fondation ExxonMobil étaient lourdement impliquées dans le financement
des organisations du contre-mouvement sur le changement climatique,
écrit M. Brulle. Mais depuis 2008, elles ne font plus de
contributions publiques. »
21 Août 2014 : Changement
climatique: le tableau apocalyptique des météorologues
Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours
plus extrêmes, vagues géantes dans les océans: les spécialistes mondiaux
du climat ont brossé un tableau apocalyptique de la météo des prochaines
décennies lors d'un congrès international qui s'est conclu, jeudi, à
Montréal.
A l'initiative de l'Organisation météorologique mondiale, agence des
Nations unies, un millier de scientifiques ont débattu autour du thème,
"la météo, quel avenir?" à l'occasion de cette première conférence
mondiale sur la météorologie.
"Les nuages vont se former plus facilement, plus rapidement et les pluies
vont être plus fortes", engendrant notamment davantage d'inondations
soudaines, note Simon Wang, de l'Université Utah State.
D'une manière générale, relève ce chercheur américain, la hausse des
températures va avoir "un effet d'amplification sur le climat tel qu'on le
connaît actuellement".
Les épisodes de grand froid, tel le vortex polaire qui s'est abattu cet
hiver sur une grande partie de l'Amérique du nord, seront plus marqués,
plus extrêmes, tout comme les vagues de chaleur et les périodes de
sécheresse, ajoute-t-il.
"Les compagnies de transport maritime rencontrent toujours plus de vagues
énormes", dont certaines font 40 mètres de hauteur alors qu'auparavant 20
mètres était exceptionnel, dit Simon Wang, de l'Université Utah State.
"Ce n'est que le début du changement climatique, car les océans auront
beaucoup plus d'impacts en libérant davantage de chaleur et davantage de
vapeur", avertit-il. D'autant que l'épaisse calotte glaciaire du
Groenland a commencé à fondre et pourrait à terme, "pas avant le siècle
prochain", engendrer une hausse de six mètres du niveau des océans,
rappelle Eric Brun, chercheur chez Météo-France et auteur d'une récente
étude sur le sujet.
Face à tant de bouleversements, Jennifer Vanos, biométéorologue à
l'Université Texas Tech, estime qu'il y a urgence à modifier l'urbanisme
des villes et les modes de vie en fonction de cette nouvelle réalité, afin
de tenter de protéger les populations.
http://www.bfmtv.com/planete/changement-climatique-les-meteorologues-se-preparent-au-pire-829421.html
3 septembre 2014 : La fonte des
calottes polaires s’accélère
Six fois le lac Léman, le plus grand lac naturel d'Europe
occidentale : c'est l'équivalent du volume des glaces que perdent, chaque
année, l'Antarctique de l'Ouest et le Groenland, en conséquence du
changement climatique en cours. Dans une étude publiée fin août par la
revue The Cryosphere, des chercheurs allemands estiment qu'en
moyenne, entre janvier 2011 et janvier 2014, les deux grandes calottes
polaires se sont délestées annuellement de quelque 500 milliards de tonnes
(Gt) – soit autant de glace déversée dans l'océan. Toujours plus rapide,
la réduction des deux grands inlandsis est désormais un facteur majeur
dans l'élévation du niveau des mers, au côté de la fonte des glaciers
d'altitude et de la dilatation des océans (plus ils se réchauffent, plus
leur volume augmente).
Les auteurs, conduits par le glaciologue Veit Helm (Alfred Wegener
Institute), estiment que, sur ces 500 Gt de glace perdue, environ 375 Gt
sont attribuables au Groenland et 125 Gt à l'Antarctique ; leurs résultats
confirment des ordres de grandeur connus, mais frappent par l'ampleur de
l'accélération observée. La perte de masse de l'Antarctique de l'Ouest a
ainsi triplé par rapport à la moyenne relevée au cours de la période
2003-2009, et a doublé pour le Groenland.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/09/03/la-fonte-des-calottes-polaires-s-accelere_4480944_3244.html
9 septembre 2014 : Concentration
record des gaz à effet de serre en 2013
Les gaz à effet de serre ont atteint un niveau de concentration record
en 2013, a annoncé mardi 9 septembre à Genève
l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'Organisation
des nations unies. Qui plus est, le taux d'accroissement du dioxyde de
carbone (CO2) atmosphérique entre 2012 et 2013
représente la plus forte augmentation annuelle depuis 1984, année des
premières mesures fiables.
En 2013, la concentration de CO2 dans l'atmosphère représentait
142 % de ce qu'elle était à l'époque préindustrielle (1750), et celle
du méthane et du protoxyde d'azote respectivement, 253 % et
121 %.
L'océan absorbe aujourd'hui environ le quart des émissions totales de CO2,
mais cela est lourd de conséquences, selon les experts : « Le
rythme actuel d'acidification des océans semble en effet sans précédent
depuis au moins 300 millions d'années. » http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/09/09/concentration-record-des-gaz-a-effet-de-serre-en-2013_4484171_3244.html
29 novembre 2015 : Bravant l'interdiction de manifester, des milliers
de personnes place de république et Boulevard Voltaire pour faire
pression sur la COP21
Sur le trottoir le long du boulevard Voltaire, les militants se tenaient
par les mains entre Oberkampf et Nation, certains sautant et criant « Plus
chaud que le climat ».
Nombre d'entre avaient apporté des pancartes sur lesquelles on pouvait
lire « Ils ne sont grands que si nous sommes à
genoux ».
Ou encore « Ils exploitent, ils polluent, ils profitent!
l'urgence est sociale et climatique ».« Il
faut mettre une pression publique sur les dirigeants.
"Un contre-pouvoir citoyen"
Pour Léo, étudiant en philosophie à Nanterre, 21 ans, « cette
chaîne humaine, c'est un contre-pouvoir citoyen à la conférence
officielle qui sera contre-productive car elle est faite avec des
industriels dont les intérêts sont contraires à l'écologie ».
La Coalition climat 21, regroupant 130 organisations, avait dû renoncer
à marcher dans les rues de Paris à la suite de l'interdiction de
manifester imposée dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats du 13 novembre.
A la place, à l'initiative d'Attac et d'Alternatiba, elle a appelé à
former cette chaîne humaine à la veille de l'ouverture officielle de la
conférence de l'ONU sur le climat.
Une chaîne humaine
de près d'un kilomètre à Marseille
Plusieurs centaines de manifestants ont formé dimanche une chaîne humaine
à Marseille, à la veille de l'ouverture de la COP21. Les manifestants sont
partis de l'hôtel de ville de la cité phocéenne vers 13 heures pour
rejoindre le palais Longchamp, en haut de la Canebière, formant une chaîne
humaine de près d'un kilomètre.
Des centaines de manifestants à Toulouse
Plusieurs centaines de manifestants ont bravé dimanche l'état
d'urgence pour manifester dans le centre de Toulouse pour la lutte
contre le réchauffement climatique. Encadré par de muliples forces de
l'ordre casqués et protégés de boucliers et d'un hélicoptère tournoyant
au-dessus d'eux, les marcheurs ont pu faire quelques centaines de mètres
dans le vieux centre de la ville rose. Parmi eux, le candidat
gauche-EELV Gerard Onesta.
À Lyon, des manifestants forment une chaîne
humaine
Plusieurs centaines de personnes, 770 selon les organisateurs et 600
selon la police, ont formé une chaîne humaine à Lyon pour dénoncer
«l'état d'urgence climatique» à la veille de l'ouverture de la COP21.
Des dizaines de manifestations organisées à
travers le monde
En Corée du Sud, un millier de manifestants ont bravé la pluie dimanche
dans les rues de Séoul.
En Australie, 45.000
personnes ont défilé à Sydney, 5000 autres à Adélaïde tandis qu'un millier
de manifestants ont bravé la pluie dans les rues de Séoul et qu'un
rassemblement s'est tenu à Delhi.
Londres, Rio de Janeiro, New York ou Mexico devaient reprendre dans la
journée le flambeau de cette mobilisation mondiale.
29 novembre 2015 : Des heurts ont éclaté en début d'après-midi aux
abords de la place de la République, où s'étaient rassemblés des
militants écologistes à la veille de l'ouverture de la COP21, et les
forces de l'ordre.
Jets de projectiles contre gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestants
illégalement regroupés sur la place de la République ce dimanche, à
l'appel de groupuscules se disant "Anticop21", ont fait face aux
forces de l'ordre en début d'après-midi, donnant lieu à un face-à-face
musclé.
Une partie d'entre eux, le visage masqué par un foulard ou une
capuche, se sont engouffrés sur l'avenue de la République, clamant
"Etat d'urgence, Etat policier. On nous enlèvera pas le droit de
manifester". Certains ont alors jeté des chaussures ou encore des
bouteilles sur les CRS.
D'autres, selon le récit de l'AFP, ont jeté une barrière sur les
policiers qui ont riposté d'abord à coups de gaz lacrymogène puis ont
chargé les manifestants qui ont ensuite reflué vers la place de la
République qu'une organisation écologiste, Avaaz, avait
recouverte de centaines de paires de chaussures dans la
matinée, afin de contourner l'interdiction de la grande marche
pour le climat, annulée dans le cadre de l'état d'urgence.
A la mi-journée, une chaîne humaine, regroupant, selon les sources,
entre 4 500 et 10.000 personnes, avait eu lieu dans le calme entre la
place de la République et l'est parisien.
La situation restait tendue place de la
République en fin d'après-midi. D'après plusieurs journalistes sur
place, un dernier groupe de manifestants était encerclé par les CRS.
Ambiance interpellation dans le dernier carré encerclé par la police à
République où 300 personnes sont concentrées. Ils sont embarqués un à un
dans un bus police.
Le préfet de police de Paris Michel Cadot vient d'annoncer qu'une
cinquantaine de personnes avaient été arrêtées à 16h15 après les heurts
place de la République entre manifestants et forces de l'ordre.
Le préfet a indiqué qu'il n'y avait pas lieu de dramatiser ces heurts,
qu'il n'y a eu aucun blessé et que les forces de l'ordre étaient en
cours de reprendre le contrôle des lieux. http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/11/29/01008-20151129LIVWWW00030-COP21-climat-paris.php
21 juin 2016 :La pollution de l’air
est responsable de 9 % de la mortalité en France
La pollution de l’air est responsable de 48 000 morts chaque
année en France. Une nouvelle « évaluation
quantitative d’impact sanitaire », publiée mardi 21 juin
par Santé publique France (agence issue de la fusion, le 3 mai, de
l’Institut de veille sanitaire avec d’autres organismes), rappelle que la
pollution atmosphérique constitue un problème de santé publique majeur. C’est la troisième cause de mortalité en
France, derrière le tabac
(78 000 décès) et l’alcool
(49 000 décès).
A l’origine de 9 % des morts annuelles en France, les particules
fines d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres – les PM2,5, qui
pénètrent profondément dans le système respiratoire et provoquent de
nombreuses pathologies –
entraînent une perte d’espérance de vie à 30 ans pouvant dépasser
deux ans dans les villes les plus
polluées. Globalement, plus de 47 millions de personnes en France
sont soumises à une concentration moyenne annuelle de PM2,5 dépassant la
valeur guide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit
10 µg/m3. Si cette valeur était respectée partout en
France, 17 700 morts pourraient être
évitées chaque année, souligne l’étude, qui s’est intéressée aux
bénéfices attendus d’une amélioration de la qualité de l’air selon
plusieurs scénarios. Cela correspondrait à une baisse de la mortalité en
France de l’ordre de 4 %. « Si, dans toutes les communes,
était respectée ne serait-ce que la valeur proposée par le Grenelle de
l’environnement (15 µg/m3
de PM2,5), ce sont tout de même plus de 3 000 décès qui
pourraient être évités chaque année », relève Mathilde
Pascal, épidémiologiste de la direction santé environnement. http://www.lemonde.fr/pollution/article/2016/06/21/la-pollution-de-l-air-est-responsable-de-9-de-la-mortalite-en-france_4954518_1652666.html
3 aout 2016 :Montée des eaux, sécheresse, fonte des
glaciers. 2015 est la pire année de l'époque moderne.
2015, l’année de tous les records. Recul des glaces,
sécheresse, inondations… le portrait de la Terre,
dressé par 450 scientifiques du monde entier dans un
rapport annuel sur l’état du climat (« State of the Climate »)
sorti mardi 2 août 2016, est sinistre.
Les concentrations de trois des principaux gaz à effet de serre (dioxyde
de carbone (CO2), méthane et protoxyde d’azote) ont « atteint de
nouveaux sommets en 2015», indique le rapport, qui s’appuie sur des
dizaines de milliers de relevés tirés de nombreuses bases de données
indépendantes. À Hawaï, sur le volcan de Mauna Loa, la
concentration de dioxyde de carbone a enregistré en moyenne annuelle «
la plus forte augmentation depuis le début des relevés il y a 58 ans ».
Sur l’ensemble de la planète, le CO2 a frôlé la limite symbolique de 400
parties par million (ppm) en 2015, atteignant 399,4 parties par million
(ppm), soit une hausse de 2,2 ppm par rapport à 2014. Et « 2016 va
facilement surpasser cette marque », anticipe Jessica Blunden, de la
NOAA. Le niveau des eaux a atteint son plus haut point, avec quelque 70
millimètres de plus que la moyenne enregistrée en 1993. Il monte
graduellement autour de la Terre, avec une poussée d’environ 3,3
millimètres par an, selon le rapport, mais la hausse est plus rapide en
certains points du Pacifique et de l’océan Indien. Et cela risque
d’accélérer dans les prochaines décennies, à mesure que les glaciers et
les calottes glaciaires fondront, menaçant la vie de millions
d’habitants sur les côtes.
L’année 2015 a aussi été marquée par une saison des pluies plus
abondante que la moyenne qui a provoqué de graves inondations. Des
sécheresses sévères ont également frappé, affectant des superficies
presque deux fois plus importantes en 2015 que l’année précédente (14%,
contre 8% en 2014). Zone particulièrement sensible au changement
climatique, l’Arctique a continué de se réchauffer. http://www.normandie-actu.fr/climat-montee-des-eaux-secheresse-fonte-des-glaciers-2015-la-pire-annee-records_222840/
9 août 2021 : 6ème rapport du GIEC ( premier volet )
La première partie du sixième rapport d'évaluation
du GIEC , à savoir la contribution du groupe de travail 1 dédié aux
bases physiques du climat a été approuvé vendredi
après une session d’approbation des différents membres du 26 juillet au
6 août et a été rendue publique le
Les collaborateurs scientifiques du groupe d'étude y exposent de
nouveau les conséquences du réchauffement déjà en cours, et
particulièrement la menace de dépassement au-delà de 1,5 °C de réchauffement par
rapport aux niveaux pré-industriels. Des vagues de chaleur répétées, une
extinction de nombreuses espèces, voire la déstabilisation des calottes
polaires entraînant une montée des océans y sont présentées sur le long
terme.
28 février 2022 : 6ème rapport du GIEC ( deuxième volet ) : « Impacts,
adaptation et vulnérabilité ».
La deuxième partie du rapport du GIEC, dédiée aux impacts du changement
climatique sur les sociétés et la biodiversité, a été diffusée le
4 avril 2022: 6ème rapport du GIEC ( troisième volet )
la troisièmepartie du rapport du GIEC, consacrée aux solutions
envisageables pour diminuer l'impact sur le climat, le
Les répartitions des émissions de GES continuent de varier de manière
inégale, à la fois géographiquement et socialement. Les 10 % de ménages
ayant les émissions par habitant les plus élevées contribuent par
exemple à 34-45% des émissions globales de gaz à effet de serre des
ménages.
Les coûts de production d’électricité à base d’énergies renouvelables
sont en baisse constante depuis 2010. Porteuses d’espoir, il est
néanmoins important de garder en tête que la production d’électricité
renouvelable est encore très faible au niveau mondial.
Si l’on veut espérer respecter les objectifs de l’Accord de Paris, il
faut agir avant 2030. Tant pour les scénarios qui limitent le
réchauffement à +1,5°C ou +2°C, il sera très difficile de les respecter
au cours du 21ème siècle si nous ne nous engageons pas sur une réelle
trajectoire d’atténuation avant 2030. Le GIEC insiste sur la nécessité,
et ce dès maintenant, de fermer de manière prématurée une partie des
infrastructures de charbon, gaz et pétrole. Les estimations montrent en
effet que si nous les exploitons toutes jusqu’à leur fin de vie, nous
dépasserons sans nul doute le seuil de 1,5°C.
Les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de près de
50% d’ici 2030 et de 80% d’ici 2040 par rapport à 2019 pour limiter la
hausse des températures à 1,5°C, et l’ensemble des gaz à effet de serre
sont à prendre en compte. Changer nos habitudes et adopter un mode de
vie plus sobre nous permettrait de réduire nos émissions de 40% à 70%
d’ici 2050. Ce levier est essentiel et demande des engagements sociétaux
et politiques.
L’innovation technologique au service de la réduction des émissions
(électrification des véhicules, énergies renouvelables, matériaux de
construction bas-carbone etc.) est un levier à ne pas négliger dans la
transition énergétique. Cependant, elle ne constitue pas une réponse
complète et durable.
2022 : Que faire ?
Agir principalement sur les secteurs qui émettent le plus de GES et
plus seulement sur des solutions individuelles et citoyennes parce que
les individus ne représentent pas du tout le plus gros pourcentag
d'émissions, ce sont les activités économiques : graphiques réalisés
d'après les données de l'INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2015759#tableau-figure1
Agir plus vite : parce que même si ça a baissé, ça ne baisse pas assez
vite ( cf 6ème rapport du GIEC), à noter que 2020 est plus bas que le
reste à cause du confinement COVID.
Cesser de s'abriter derrière l'excuse que de gros pollueurs ( USA et
Chine) ne font rien
Cesser les discours polititiques pervers visant à faire croire qu'on
agit alors qu'on ne s'attaque pas au plus gros émetteur, c'est à dire
l'activité économique et la finance : mettre en place une union
nationale sacrée sur tous les sujets en rapport avec le dérèglement
climatique plutôt que de dézinguer les adversaires politiques sur ce
sujet. Les gars, dézinguez vous sur le reste, y a suffisamment à faire !
Transport et industrie et bâtiment : relocaliser, consommer local,
utiliser le chemin de fer et le transport fluvial, rénovation des
passoires thermiques, financer la recherche publique pour de nouveaux
types de moteurs de voitures.
énergie : transition énergétique et énergies renouvelables ( oublier
les critères d'ordre esthétique ou de dépréciation de biens immobiliers
souvent évoqués contre les parcs éoliens o les fermes de panneaux
solaires), financer de la recherche publique dans ces domaines
arrêter de tout renvoyer sur des solutions individuelles qui bien
qu'elles soient utiles ne sont que très marginales sur le pourcentage
total d'émission de GES : faire du vélo, covoiturer, économiser l'eau
quand on se douche ou quand on se lave les dents etc etc
Mais à l'heure où la France fait face à une sécheresse historique, cette augmentation du nombre
de piscines privées interroge. Ainsi, pour Arnaud Gauthier,
enseignant-chercheur dans le domaine de l'eau à l'Université de Lille,
"construire des piscines relève du non-sens", assène-t-il auprès de
l'AFP.
En 2020, chaque Français a consommé 148 litres d'eau potable par jour en
moyenne (54 m3/an), selon l'observatoire national des services de l'eau
et d'assainissement (Sispea). Avec d'importantes disparités
géographiques : 232 litres dans les Alpes-Maritimes, contre 116,6 dans
le Nord. "Le climat, l'impact potentiel des piscines", l'expliquent en
partie, selon Sispea.
"Les piscines privées ne représentent que 0,12% de la consommation annuelle totale d'eau en France",
réplique Joëlle Pulinx-Challett. "L'utilisation en eau d'une piscine
représente en moyenne 15m3 par an, soit autant que pour produire 1kg de
viande de boeuf", se défend la déléguée générale de la FPP ( fédération
des professionels de la piscine qui représente tous les pros de la
filière piscines en France) , qui ajoute : "En 25 ans, elle a même été
réduite de 45%." ( je laisse le soin à chacun de juger de l'impartialité
de cette dame) https://www.lexpress.fr/actualite/societe/cinq-chiffres-sur-le-grand-boom-des-piscines-privees-en-france_2178958.html
En cet été 2022 on nous amuse un peu avec cette histoire de jets
privés:
D'abord livrons nous à un petit calcul sur les chiffres 2018 :
Le transport aérien représente quant à lui : 4% de 31% soit : 1%
des émissions totales de GES ( croisement des chiffres INSEE et des chiffres du ministère du dévelopement durable )
Il resterait encore à savoir quelle par des émissions totales du
transport aérien représentent les jets privés : je n'ai pas trouvé les
chiffres mais forcément on tombera en dessous des 1% , ce qui signifie
qu'il y a bien plus urgent à faire que de s'attaquer aux jets privés ou
aux piscines (par exemple à l'empreinte carbone de la finance? L’argent est le premier poste d’émissions de CO2
des Français)
Toutefois il n'en demeure pas moins que le jet privé est un moyen de
transport éminemment polluant ( en moyenne 36 fois plus qu'un avion de
ligne, et 3452 fois plus que le TGV) et les multinationales ne manquent
pas de communiquer pour nous enfumer
Ils financent des sites de greenwashing comme par exemple celui-ci qui
critique la méthodologie des évaluations d'émissions de GES et
d'empreintes carbone : https://green-finance.fr/qui-sommes-nous/
Ils sont toujours là : avec leur argumentation évolutive. D'abord il
avaient nié l'existence même d'un dérèglement climatique ( voir sur le
début de la page entre 2007 et 2009 ou Allègre
ou le climategate) .
Qu'à cela ne tienne, le discours évolue encore, les projections du GIEC
seraient alarmistes, hors avant même la sortie du 6ème rapport on a vu
les catastrophes naturelles se multiplier, les sècheresses, les
canicules, les incendies les innondations et des "années les plus
chaudes depuis qu'on observe les températures" se succéder. Qu'à cela ne
tienne ils ont encore ajusté leur discours, maintenant ils nous disent
qu'ils sont contre "l'écologie punitive" ( il faut avouer que le slogan
est bien trouvé ) et que l'innovation technologique va nous sauver.
Manque de bol dans le troisième volet du 6ème rapport du GIEC on peut
lire "L’innovation technologique au service de la réduction des
émissions (électrification des véhicules, énergies renouvelables,
matériaux de construction bas-carbone etc.) est un levier à ne pas
négliger dans la transition énergétique. Cependant, elle ne constitue
pas une réponse complète et durable.".
Alors suspense insoutenable : Que vont-ils encore trouver ? Après
autant de mensonges ( pour les pessimistes) ou d'incompétence ( pour
les optimistes) comment peuvent-ils encore trouver des citoyens pour
les croire ? Plein en vérité puisqu'il suffit d'écouter les politiques
qui font le plus de suffrages et de suivre leur trajectoire ils sont
systématiquement du côté des climatosceptiques même s'ils arrivent
toujours à faire oublier leurs déclérations passées. La vérité c'est
qu'ils roulent pour ceux qui profitent du système ( les financeurs
du lobby climato sceptique et leurs actionnaires ainsi que les
supers riches qui continuent à utiliser leurs yachts de luxe et leur
jet privé )
En réalité, les rapports du GIEC sont plus que raisonnables : en effet
"Le risque d'extinction de l’humanité a été "dangereusement
sous-exploré". C’est l’alarmante conclusion d’une étude réalisée par
des climatologues et publiée dans les Proceedings of the National
Academy of Sciences (PNAS) le 1er août 2022. L’équipe d’experts
dirigée par l'Université de Cambridge (Angleterre) soutient que le
monde doit commencer à se préparer à ce qu’ils appellent la "fin du
jeu climatique", un scénario où le réchauffement climatique serait à
l'origine d’une catastrophe apocalyptique. S’ils indiquent toutefois
que les probabilités restent faibles, être "aveugle aux pires
scénarios est une gestion des risques au mieux naïve, au pire
mortellement insensée", écrivent-ils."
Leur hypothèse suppose seulement uen hausse de +3°C au lieu de 1.5°C ou
2°C comme dans les rapports du GIEC. "La différence a l'air anodine
mais elle ne l'est pas. Dans ce type de scénario, ont-ils calculé à
l'aide de modèles climatiques, environ 2 milliards de personnes vivant
dans les régions les plus densément peuplées et les plus politiquement
fragiles du monde subiraient des températures moyennes annuelles de 29
°C d'ici 2070. Environ 30 millions de personnes habitant dans le
Sahara et sur la côte du Golfe seraient par exemple concernées."Ces
températures et leurs conséquences sociales et politiques
[affecteraient] directement deux puissances nucléaires et sept
laboratoires de confinement maximum abritant les agents pathogènes les
plus dangereux. Il existe un sérieux potentiel d'effets d'entraînement
désastreux", déclare dans un communiqué le co-auteur Chi Xu de
l'Université de Nanjing.
Finalement, les scientifiques indiquent que ce ne sont pas seulement
les températures élevées qui constituent un problème, mais les effets
combinés et d'entraînement de ce qu’ils surnomment les "quatre
cavaliers" de la "fin du jeu climatique"?: la famine et la
malnutrition, les conditions météorologiques extrêmes, la guerre et
les maladies. Des risques difficiles à analyser et associés à la
fragilité sociétale, étudiés séparément mais peu conjointement,
estiment-ils. Selon les experts, il serait vital de se concentrer
davantage sur l'"effet domino", c’est-à-dire les points de bascule où
l'augmentation de la chaleur déclenche un autre événement naturel qui
fait d’autant plus monter les températures. Par exemple, les émissions
de méthane provenant de la fonte du pergélisol ou encore les forêts
qui deviennent émettrices de carbone au lieu de l'absorber."