130 personnes ont été tuées et plus de 250 ont été blessées. Parmi elles, 99 se trouvent dans un état critique. Les victimes sont jeunes, il y a des français, des étrangers, de toutes confessions. Des gens qui étaient sortis pour faire la fête, sur des terrasses de café, dans une salle de concert.
Le mémorial des victimes : http://atelier.leparisien.fr/sites/longsformats/hommage/
"Le pays est dans la peine, j'ai pris un décret pour prolonger le deuil national pendant trois jours", a annoncé le président, ce matin, à l'issue d'un Conseil de Défense organisé à l'Élysée.
L'Etat islamique revendique dans un communiqué la série d'attentats : "Huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d'assaut ont visé des sites choisis soigneusement au coeur de Paris", indique le communiqué.
La riposte de l'état français est sécuritaire et liberticide.
Le premier commando ( 3 hommes) circule à bord d'une Seat noire, ils ouvrent le feu sur les clients attablés en terrasse de bars et restaurants du 10e et 11e arrondissement et tuent 39 personnes, avant que l'un d'eux ne se fasse exploser. Abdelhamid Abaaoud abattu lors d'un assaut du Raid à Saint Denis faisait probablement partie de ce commando, avec Brahim et Salah Abdeslam. Le seul connu avec certitude à l'heure actuelle est Brahim Abdeslam qui a fini par se faire exploser boulevard Voltaire par Salah qui aurait ensuite fui. Exfiltré de France par 2 complices vers la Belgique en vue d'un départ vers la Syrie. La branche européenne de Daech lui reprocherait de ne pas être allé jusqu'au bout en n'actionnant pas sa ceinture d'explosifs.
le deuxième commando (3 hommes) attaque le Bataclan: bilan 90 morts.
Le troisième commando ( 3 hommes) rate son coup au stade de France mais réussit tout de même hélas à tuer un serveur.
La fusillade qui a eu lieu rue de la Fontaine au Roi s'est déroulée directement sur la chaussée, selon plusieurs témoins interrogés par notre reporter présent sur place. "On a d'abord entendu un tir, mais on a cru qu'il s'agissait d'un pétard ou d'un feu d'artifice. Puis on a entendu une énorme rafale, et tout le monde a compris qu'il se passait quelque chose d'horrible.
A quelques centaines de mètres du Bataclan, rue de la Fontaine au roi, la terrasse d'une pizzeria, La Casa Nostra, est visée. Cinq personnes sont abattues par plusieurs rafales d'une "mitrailleuse automatique"
D'après un témoin interrogé par nos journalistes sur place, un homme en voiture a tiré trois ou quatre rafales puis il a effectué des tirs uniques pendant 1'30 à 3' en remontant la rue de Charonne. Après cette fusillade, une majeure partie de la terrasse du restaurant « La Belle Equipe » était à terre.
Témoin sur place : "j'ai entendu 3 ou 4 sessions de rafales sur le contenu d'un chargeur puis des tirs uniques"
Un jeune homme sorti de chez lui, à deux pas de la rue de Charonne, raconte : "Je sortais faire une course, tard ce vendredi soir, et là, j'ai vu l'horreur, des corps sans vie sur le bitume, et des gens qui jetaient des draps depuis leurs fenêtres pour qu'on puisse recouvrir ces corps... C'est la guerre en bas de chez moi. J'ai pu rentrer chez moi, et me suis barricadé."
18 personnes ont péri dans une scène de guerre. Un homme dit avoir entendu des tirs pendant "deux, trois minutes", "des rafales". "J'ai vu plusieurs corps à terre, ensanglantés", lâche-t-il. Selon lui, un café et un restaurant japonais ont été la cible des tirs, juste en face du foyer Palais de la femme.
Le petit Cambodge
Un témoin raconte la fusillade devant le "Petit Cambodge"
Une fusillade a eu lieu près de ce restaurant dans le 10e arrondissement vendredi soir. Julien, un témoin de la fusillade, affirme qu'il y a eu entre une vingtaine et une trentaine de coups de feu. Il estime que la fusillade a duré entre trente secondes et une minute. Bilan: au moins douze morts.Il y avait 1500 personnes présentes à l'intérieur de la salle de spectacle, où se déroulait un concert de rock, lorsque quatre terroristes y ont fait irruption, tirant sur le public puis organisant une prise d'otages durant trois heures.
Eagles of Death Metal est un groupe de garage-rock originaire de Palm Desert, dans le désert californien, qui a travaillé avec des musiciens de premier plan comme Dave Grohl, de Foo Fighters et ancien de Nirvana. Le nom du groupe, choisi ironiquement par ses membres, leur cause d'être fréquemment pris à tort pour une formation de métal rock. Le groupe est composé de deux membres principaux, Jesse Hughes, 43 ans, et Josh Homme, 42 ans. Tout le monde sur scène a pu s'échapper".
un témoin raconte au Figaro : "On a vu deux hommes rentrer au Bataclan. Ils étaient armés, habillés normalement : ils ont tiré à l'extérieur et à l'intérieur de la salle". "On a appelé les policiers à 21h47"
Un journaliste d'Europe 1 présent dans la salle de concert raconte sur le site de la radio : "Deux ou trois individus non masqués sont rentrés avec des armes automatiques de type kalachnikov et ont commencé à tirer à l'aveugle sur la foule. L'attaque a duré une dizaine, une quinzaine de minutes. Ça a été extrêmement violent et il y a eu un vent de panique, tout le monde a couru vers la scène, il y a eu des scènes de piétinement". "Les assaillants ont eu tout le temps de recharger à au moins trois reprises. Ils n'étaient pas masqués, maîtres d'eux-mêmes. Ils étaient très jeunes", raconte-t-il.
«C'était le chaos. J'étais sur la droite dans la salle du Bataclan, une chanson de Eagles of death metal était en train de se finir, quand j'entends des bruits d'explosion comme des pétards, je vois le chanteur enlever sa guitare, je me retourne, je vois un type armé d'une arme automatique qui tire en l'air. Tout le monde se couche au sol. À partir de là, c'est l'instinct qui reprend le dessus, à chaque rafale, on essaye de ramper le plus loin possible des tireurs
d'après les premiers éléments de l'enquête, l'attaque au Bataclan qui a coûté la vie à plus de 80 personnes, a été commise par des terroristes qui parlaient le français. « Les enquêteurs disposent des enregistrements des discussions qui se sont déroulées pendant l'attentat », nous a confié une source sécuritaire.
00h23 assaut du Raid au bataclan
Selon plusieurs sources sur place, les forces de l'ordre ont lancé un assaut au Bataclan, où les terroristes sont toujours retranchés. Plusieurs coups de feu et des explosions ont été entendus. 4 énormes détonations et coups de feu en série
Trois à s'être fait exploser à l'intérieur du Bataclan,
et un quatrième à avoir été tué lors de l'assaut des forces de l'ordre.
L'assaut des forces de l'ordre a été donné peu avant 0h30 et s'est achevé vers 1 heure. Les quatre assaillants sont morts, dont trois en actionnant leurs ceintures d'explosifs. Un autre terroriste s'est fait exploser non loin, sur le boulevard Voltaire.
Ismaël Omar MostefaïLe premier kamikaze avait été identifié dès samedi grâce à des traces laissées dans le carnage du Bataclan. Il s’agit d’Ismaël Omar Mostefaï, un Français de 29 ans natif de Courcouronnes (Essonne), qui vivait ces dernières années dans le quartier de la Madeleine, à Chartres (Eure-et-Loir). Il faisait l’objet d’une « fiche S » pour radicalisation en 2010, mais n’avait « jamais été impliqué » dans un dossier terroriste, ainsi que l’a précisé M. Molins. Selon les informations du Monde, il aurait séjourné en Syrie entre l’automne 2013 et le printemps 2014. A son retour à Chartres, il avait été repéré lors de surveillances d’un petit groupe de salafistes par les services de renseignement. « Quand plus de dix ans après, vous vous souvenez aussi bien du
nom d’un élève, ce n’est pas bon signe », souffle au téléphone cet
ancien membre du personnel éducatif de lycée Georges-Brassens à
Courcouronnes (Essonne). Ismaël Omar Mostefaï a fait dans ce lycée
de zone prioritaire, situé non loin de la mosquée
d’Evry-Courcouronnes, une partie de sa scolarité.« Il était en
filière professionnelle, en BEP ». |
Samy Amimour,né le 15 octobre 1987 à Paris, et originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis). Il est connu de la justice antiterroriste pour avoir été mis en examen le 19 octobre 2012 pour association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste et placé sous contrôle judiciaire par la suite. A l’automne 2013, il avait violé son contrôle judiciaire, un mandat d’arrêt international avait alors été délivré. Selon iTélé, il était conducteur de bus à la RATP. La Régie a confirmé qu'il avait quitté l'entreprise en 2012 après y avoir travaillé quinze mois. |
Foued Mohamed-Aggad |
Son aîné, Karim, 25 ans, lui aussi
happé par le jihad, est actuellement incarcéré à Fresnes
(Val-de-Marne). Parti en Syrie en décembre 2013 avec Foued et
huit autres amis d’enfance originaires de Strasbourg — s’enquérait,
depuis son retour et son interpellation, de son petit frère resté
là-bas dans les rangs de l’Etat islamique. Aux questions insistantes
de Karim, sa mère répondait : « Foued ne me raconte
rien. » Une fois, avait-il confié à sa mère, il avait
« séjourné chez un Syrien dans une grande maison avec
piscine ». « Il ne me dit pas ce qu’il fait de ses
journées », répétait inlassablement cette mère de quatre
enfants, divorcée depuis 2007 du père de ses deux garçons. En mai
pourtant, Fatima avait précisé à Karim que Foued se connectait avec
elle « tous les jours, dès son réveil ». Mère, fils et
soeurs espéraient le retour de Foued en France, alors que ce dernier
avait pourtant exprimé sa volonté de mourir en « kamikaze en
Irak »… C’est au réveil, et « par les médias », que Saïd Mohamed-Aggad a appris hier matin que son fils cadet, Foued, était le troisième terroriste du Bataclan. Au fil des derniers mois, ce père de famille s’était résolu à l’inéluctable. « Nous nous étions parlé sur Skype pendant l’été, se remémore Saïd. Mais conserver des liens n’était plus possible. Ils lui avaient lavé le cerveau. En face de moi, j’avais l’impression d’avoir une autre personne que mon fils. Ça ne servait plus à rien. » Sur sa vie au sein de Daech, Foued était peu disert. « Il me disait juste que tout allait bien et n’arrêtait pas de parler de jihad. » Alors, Saïd Mohamed-Aggad s’attendait à apprendre un jour la tragique nouvelle. « Depuis 2013, ça ne cessait de me tourmenter. Je craignais qu’il ne meure sous un bombardement, ou à la guerre. » « C’était un enfant calme, qui a grandi et fait toute sa scolarité en France, soupire Saïd. Il s’était mis à faire la prière, mais c’est tout. On a rien vu venir avant son départ en Syrie, lorsqu’ils nous ont fait croire, lui et son frère, qu’ils partaient pour des vacances. » « Ton fils est mort en
martyr avec ses frères le 13 novembre. » Par ces mots
glaçants, envoyés le 28 novembre par SMS quelque part en
Syrie, Fatima, 48 ans, la mère de Foued Mohamed-Aggad, a
appris la mort de son fils cadet de 23 ans. Il est le
troisième et dernier terroriste identifié du Bataclan, après Samy
Amimour, 28 ans, et Ismaël Omar Mostefaï, 29 ans. |
Match amical de football entre la France et l'Allemagne.
21h17 : La déflagration du premier attentat suicide retentit dans l’enceinte. Patrice Evra, alors ballon entre les pieds, réagit du visage avant de lever le bras gauche en signe d’incompréhension. Dans les tribunes, le public se demande d’où vient le bruit assourdissant.
21h19 : Une deuxième déflagration venue du deuxième attentat suicide se fait entendre mais personne ne prend réellement conscience de l’ampleur de la situation.
21h30 : Le président François Hollande a été exfiltré du stade par ses services de sécurité.
21h45 : La première période s’achève sur le score de 1 à 0 en faveur des Bleus dans une belle ambiance. Comme souvent, les réseaux téléphoniques sont saturés au Stade de France et le public n’a pas pris connaissance de la gravité de la situation.
22h00 : La deuxième période du match reprend. Le stade est survolé par les hélicoptères et les sirènes de police et des ambulances raisonnent au loin, couverts par le public qui assiste à une très bonne prestation de l’équipe de France. En fin de match, une Marseillaise retentit et le public déclenche même une Ola.
22h45 : Le match se termine sur une victoire des Bleus (2-0). Le speaker du stade a pris la parole pour expliquer que l'évacuation ne pourrait se faire que par trois portes (nord, sud, ouest), "en raison d'incidents aux abords du stade". Minimisant leur ampleur toujours, sans doute, pour éviter tout mouvement de panique.
Ils sont trois à s'être fait exploser aux alentours du Stade de France. Ils comptaient entrer mais les contrôles les en ont empêché, c'est pourquoi ils ont déclenché leurs ceintures à l'extérieur faisant une victime, un jeune serveur.
D'après le Wall Street Journal, qui a recueilli le témoignage d'un
stadier présent le soir du match amical France-Allemagne,
l'un des terroristes était muni d'un billet valable pour assister à la
rencontre. Un quart d'heure après le début du match, il s'est présenté à
la porte D, à l'est du stade. C'est lors de la fouille au pied des
tribunes qu'un agent de sécurité a découvert que l'homme portait une veste
explosive. Le kamikaze se serait alors fait exploser en échappant aux
services de sécurité.
Cette version des faits est contredite ce matin par L'Equipe. Selon le
quotidien sportif, deux terroristes planifiaient de perpétrer leur
attentat-suicide dans les tribunes du stade... mais ne disposaient pas de
billet. Les deux criminels se seraient présentés au stade à 21h05, l'un
devant l'accès est, l'autre devant l'accès nord. A cette heure-là, le
match a débuté et la plupart des autres entrées sont fermées «afin de
rendre le stade hermétique», précise L'Equipe.
Refoulés «poliment mais fermement à deux reprises» par les agents de
sécurité, les deux kamikazes se sont alors fait sauter à quelques minutes
d'intervalle. Le premier devant la porte D et la brasserie «Events» à
l'est du stade. Le deuxième aux abords de la porte H et du fast-food
«Quick» au nord-est de l'enceinte (L'Equipe elle , parle de la porte
J, contiguë à la porte H).
Quelques minutes plus tard, à 21h53, un troisième attentat-suicide se
produira un peu plus loin du Stade de France rue de la Cokerie, près du
Mc'Donalds. Si la première explosion a causé la mort d'un passant, les
deux autres n'ont pas fait d'autres victimes que les kamikazes eux-mêmes.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-a-paris-les-kamikazes-ont-ete-refoules-du-stade-de-france-15-11-2015-5278685.php
Le directeur de mission d'une agence d'hôtesses pour le stade de France est l'un des rescapés de l'attaque. "J'étais en face du terroriste qui s'est fait exploser et le serveur qui venait de me donner le sandwich a été soufflé par l'explosion. Son corps gisait au sol devant la porte d'entrée, la police nous a interdit de sortir. J'ai dû attendre la police judiciaire pour témoigner."Une cellule psychologique a été mise en place pour les hôtesses en mission hier soir au stade de France.
Un passeport syrien et un passeport Egyptien auraient été retrouvés par
les enquêteurs. Ce passeport syrien est au nom de Ahmad Al Mohammad, né le
10 septembre 1990 à Idlib (Syrie). Son authenticité reste à vérifier,
indique le parquet, mais il existe une concordance entre les empreintes
papillaires du kamikaze et celles relevées lors d’un contrôle en Grèce en
octobre 2015.
Selon les autorités grecques, Ahmad al Mohammad avait été enregistré sur
l'île de Leros, en face des côtes turques, le 3 octobre dernier. Il a
quitté la Grèce à une date inconnue et a été repéré pour la dernière fois
en Croatie quelques jours plus tard. Il a été le premier mort
des attentats du 13 novembre en se faisant exploser à la porte D du stade
de France.
Comme Ahmad al-Mohammad, le deuxième homme du commando à l'identité non révélée aurait emprunté la route des migrants par la Grèce. C'est ce que laisse supposer l'analyse de ses empreintes digitales, qui correspondent à celles relevées lors d'un contrôle, le 3 octobre 2015. Lors du même contrôle qu'al-Mohammad. Il s'est fait exploser à la porte H du Stade de France, rue Rimet, à 21h30 le vendredi 13 novembre.
Bilal Hadfi, âgé de 20 ans avait combattu en Syrie avec l’Etat
islamique (EI), selon une source européenne de renseignement
citée par The Washington Post. Chevelure brune, traits
juvéniles, ce Français résidant en Belgique, qui a participé aux attentats
les plus sanglants que la France ait connus, publie des photos d’une
étonnante banalité: soirées shit-Playstation en jogging Adidas, cocktail
en maillot au bord de la piscine, doigts d’honneur en pagaille, avec «le
petit frère» habillé aux couleurs du Real Madrid, photos avec la bande en
bas des tours...
Sa radicalisation a été fulgurante. Fan de rap, il cesse d'écouter de la
musique, raconte son professeur qui témoigne de son changement après les
attentats de Charlie Hebdo. Celui qui posait alors en maillot de bain tout
sourire devant une piscine commence à tenir des propos extrémistes, juge
que les femmes doivent porter le voile pour ne pas être violées...
"J'avais l'impression qu'il allait exploser d'un jour à l'autre" confiera
sa mère, désespérée, dans une interview au journal belge La Libre
après le départ de son fils en Syrie. Un aveu prémonitoire. Le jeune homme
s'est fait exploser vendredi soir aux abords du Stade de France.
Vers 4h00, 110 policiers d'élite lancent l'assaut contre un appartement dans le centre cette ville populaire de Saint-Denis, au nord de Paris. Le raid est spectaculaire et très violent. Plus de 5000 balles sont tirées par la police, le quartier est bouclé, un hélicoptère survole la zone, tandis que les habitants se terrent chez eux. L'immeuble s'écroule en partie, la situation est confuse, il y a trois morts, huit arrestations, indique dans la soirée le procureur de Paris, François Molins, qui mène l'enquête. L'opération de police dure environ 7 heures et se termine en fin de matinée.
À 4 h 16, l'assaut est déclenché lorsque les policiers tentent de faire sauter la porte. Mais le blindage de celle-ci résiste. L'effet de surprise n'est plus dans le camp de la police. Embusqués, les terroristes commencent à faire parler leurs kalachnikovs, ouvrant un feu nourri sur les colonnes des policiers qui ont lancé des grenades assourdissantes pour «sidérer» leurs adversaires. «Pendant des dizaines de minutes, des centaines de coups de feu ont été tirés coup par coup et en rafales sur les fonctionnaires. Bien que protégés par leurs porte-boucliers, cinq d'entre eux ont été blessés par des balles, des éclats ou des ricochets, à la main, au bras, dans les jambes ou encore dans le bas du dos…».
Passé 7 heures, l'un des snipers avise dans sa lunette un des forcenés qui tire en rafales. Il le neutralise, sans savoir si cet assaillant est mort ou non. À ses côtés, la femme kamikaze tire aussi sans discontinuer. «Elle s'est fait sauter toute seule dans l'appartement, en espérant que la force de l'explosion nous touche, explique le patron du Raid. Le souffle de la déflagration fait voler les vitres en éclats et tomber un des murs porteurs. Un bout de colonne vertébrale passe par la fenêtre avant de chuter sur une de nos voitures.» Une vingtaine de grenades assourdissantes sont à nouveau lancées pour maintenir la pression sur les irréductibles.
Selon le procureur de la République François Molins, les terroristes étaient programmés dans une logique jusqu'au-boutiste. Tout laisse à penser que le commando neutralisé à Saint-Denis pouvait passer à l'acte» pour un nouvel attentat, a ajouté le haut magistrat.
Saint-Denis : le patron du Raid raconte l'assaut heure par heureSelon les services de renseignements, le
Belge Abdelhamid Abaaoud, tué lors du raid des forces de l'ordre,
aurait été derrière plusieurs attentats ou tentatives d'attentats en
Belgique et en France. Celui qui s'affichait dans les images de
propagande sous le nom guerrier d'«Abou Omar al-Baljiki» serait venu
en personne s'installer aux portes même de la capitale pour
superviser. Abdelhamid Abaaoud est déjà considéré en Belgique comme
le cerveau présumé des attaques déjouées en janvier dans la ville
belge de Verviers. Le 15 janvier, un réseau terroriste dont il
semblait être le financier a été démantelé dans le petite ville
belge. Le groupe, dont deux membres présumés sont morts dans
l'assaut donné par la police, projetait des attaques contre des
policiers et dans des commissariats. Selon une source du Figaro,
Abdelamid Abaaoud est très probablement le superviseur de deux
autres projets d'attentats avortés: celui du Thalys préparé par le Marocain Ayoub El
Khazzani le 21 août dernier, et celui de l'église de Villejuif, fromenté par Sid
Amed Ghlam. Il a manipulé l'une des trois kalachnikov retrouvées dans la voiture des tueurs des terrasses. Cet élément, des traces lui appartenant retrouvées sur l'arme, renforce l'hypothèse de sa participation directe à ces attaques. Le jihadiste Abdelhamid Abaaoud a été filmé au soir des attentats par une caméra de vidéosurveillance à Montreuil, à proximité de l'endroit où a été retrouvée la Seat du commando des terrasses de bars et restaurants parisiens indiquait vendredi une source proche de l'enquête. Des caméras de vidéo surveillance de la RATP l'ont filmé à 22 h 14 à la station Croix-de-Chavaux, sur la ligne 9, à Montreuil le soir même des attentats. C'est à quelque 500 mètres de cette station de métro qu'a été retrouvée une Seat noire, la voiture utilisée par les terroristes pour mitrailler les terrasses. Cela laisse penser que le jihadiste belge aurait pu être présent à bord du véhicule pendant la tuerie et qu'une fois la voiture garée, il a repris le métro. http://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-abaaoud-a-manipule-une-kalachnikov-du-commando-des-terrasses-21-11-2015-5299405.php |
Hasna Aït Boulahcen aurait adoré faire
la « une » de Closer, « voir sa photo au milieu des stars et des
VIP ». C’est une de ses
copines qui le dit, une fille de Clichy-sous-Bois
(Seine-Saint-Denis) comme elle, qui n’arrive pas à décoller
du site Internet people depuis deux jours. Le nom d’Hasna s’affiche
en énorme, titre après
titre : « Elle voulait se marier
avec un Afghan », « Elle applaudissait devant la télé le 11-Septembre », « Une
petite fofolle à la joie de vivre ». Pendant quelques heures, Hasna Aït Boulahcen, 26 ans, a été baptisée « la première femme kamikaze à se faire exploser en Europe », jusqu’à ce qu’il soit formellement établi vendredi 20 novembre qu’elle ne portait aucune ceinture d’explosif pendant l’assaut à Saint-Denis, mercredi 18 novembre. D’après nos informations, c’est en effet un corps « intact » qui a été amené aux médecins légistes. C’est Hasna qui a fini par conduire malgré elle les enquêteurs jusqu’à Abdelhamid Abaaoud, le planificateur présumé des tueries à Paris. Les deux vies d’Hasna, vodka et niqab, se rejoignent sur son portable : des écoutes dans le cadre d’un trafic de stupéfiant avaient déjà été mises en place par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, d’autres viennent d’être rajoutées par la sécurité intérieure à cause de sa parenté avec Abaaoud. Tous deux sont cousins, par leurs mères. Abaaoud a 28 ans, deux ans de plus à peine qu’Hasna. Au sein de l’Etat islamique, il doit notamment ses galons à son talent de recruteur en Europe. D’après nos informations, à la suite des tueries, Abaaoud erre dans les rues sans point de chute. Il a besoin de costumes de rechange, deux au moins. Il appelle à l’aide sa cousine avant de se réfugier mardi 17 novembre, vers 21 h 30, à Saint-Denis. Ils sont localisés. http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/21/hasna-ait-boulahcen-entre-vodka-et-niqab_4814800_4809495.html |
Pendant trois mois, pour les motifs les plus divers et sans contrôle préalable de la justice, soixante-six millions de personnes pourront :
Le vague des motifs qui pourront être invoqués, qui dépassent de beaucoup la prévention et la répression d’actes de terrorisme, permet à tout gouvernement de s’en prendre au mouvement social dans son ensemble.
http://www.ldh-france.org/on-lutter-contre-terrorisme-porter-atteinte-libertes/
Recenser les articles de presse qui parlent de possibles abus / dérapages
liés à l'état d'urgence. Il sera utile notamment lorsqu'on aura à
traiter la modification constitutionnelle annoncée par le gouvernement
pour une extension / pérennisation de l'état d'urgence.
https://wiki.laquadrature.net/%C3%89tat_urgence/Recensement
Ne nous y trompons pas : ni la guerre, ni l'État policier instauré par la loi sur l'état d'urgence ne sauraient nous protéger d'une telle folie meurtrière. L'échec patent des « guerres contre le terrorisme » et des multiples lois sécuritaires adoptées depuis quinze ans devrait pourtant nous servir de leçons. En s'interdisant de réfléchir sereinement à l'ensemble des causes de ces crimes atroces, de comprendre comment combiner l'action pour la sécurité dans le respects des droits fondamentaux et la consolidation de notre tissu social, nous sommes certains de sacrifier à la fois notre liberté et notre sécurité.
Ceci va plus loin puisqu’on passe de la notion « d’activité » dans la loi de 1955 à celle de « comportement », bien plus floue. Ceci signifie donc que toute une gamme de personnes peuvent être assignées à résidence, pourquoi pas des opposants à la COP 21, en passant par les récents squatteurs du quartier des Moulins à Lille, qui ont connu une descente du RAID mardi 17 novembre au matin afin d’évacuer le squat !« Le régime des assignations à résidence est modernisé et élargi à toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre public. »
C’est officiel : la France envisage de déroger aux Droits de l’homme, dans le cadre de l’état d’urgence décidé après les attentats. Le gouvernement a lui-même envoyé un courrier au Conseil de l’Europe pour l’en informer. "Les autorités françaises ont informé le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe d’un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence […], mesures qui sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme", peut-on lire sur le site du Conseil. Une procédure nécessaire pour se prémunir d’un éventuel procès auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH).
L’article 15, où la possibilité d’une dérogation. La Convention européenne des Droits de l’Homme, dont le Conseil de l’Europe est le garant, oblige ses signataires à respecter une liste de droits fondamentaux : droit à la vie, interdiction de la torture, interdiction de l'esclavage et du travail forcé, droit à la liberté et à la sûreté, droit à un procès équitable, pas de peine sans loi, droit au respect de la vie privée et familiale, liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d'expression, liberté de réunion et d'association, droit au mariage, droit à un recours effectif ou encore interdiction de discrimination.
De quelles mesures parle-t-on ? L’état d’urgence, récemment élargi et prolongé pour trois mois, donne en effet le droit aux autorités françaises d’enfreindre certaines libertés. Premièrement, le ministère de l’Intérieur a désormais la possibilité d’ordonner des perquisitions, de jour comme de nuit, sans passer par une autorité judiciaire. Durant ces perquisitions, les policiers peuvent notamment fouiller et copier toutes les données informatiques qu’ils souhaitent. Ce qui, en temps normal, est jugé contraire au droit à la vie privée. Autre mesure concernée : l’élargissement des assignations à résidence à n’importe quelle personne pour laquelle il y a "des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public". En temps normal, une telle mesure pourrait être jugée arbitraire est contraire à la liberté de circulation.
http://www.europe1.fr/societe/cest-officiel-la-france-envisage-denfreindre-les-droits-de-lhomme-2626649
Au-delà de ces interdictions, ce sont des militants zadistes et écologistes qui font l’objet de perquisitions. Ainsi, comme nous l’évoquions hier, le site Bastamag a raconté la perquisition d’un couple de maraîchers bio en raison de leurs activités militantes. En 2012, ils avaient bloqué le péage autoroutier de Mussidan pour protester contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Des perquisitions ont également eu lieu à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) nous apprend ce matin L’observatoire de l’état d’urgence du Monde.
Davantage encore : six personnes à Rennes ont été assignés à résidence ainsi qu’un membre de l’équipe juridique de la Coalition 21, structure qui regroupe près de 130 organisations – associations, ONG et syndicats – entendant peser sur l’accord de la Conférence pour le climat. L’homme en question, Joël Domenjoud, s’est vu assigné à résidence "au motif qu’il ferait partie de l’ultra-gauche parisienne qui veut remettre en cause la tenue de la COP" assure le site de la Ligue des droits de l’Homme qui s’offusque de cette décision et en demande la levée immédiate. Parmi les assignations que L’Observatoire du Monde a pu consulter, ces dernières "ont une durée limitée - jusqu’au 12 décembre, le lendemain de la fin de la conférence sur le climat - et visent clairement les éventuels mouvements revendicatifs qui pourraient entourer l’événement".
http://www.arretsurimages.net/breves/2015-11-27/Etat-d-urgence-COP21-les-milieux-alternatifs-vises-id19487Recenser les articles de presse qui parlent de possibles abus /
dérapages liés à l'état d'urgence. Il sera utile notamment
lorsqu'on aura à traiter la modification constitutionnelle annoncée par
le gouvernement pour une extension / pérennisation de l'état d'urgence.
https://wiki.laquadrature.net/%C3%89tat_urgence/Recensement
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