Amérique du Nord
Histoire du Nouveau Monde
1782 recto du Grand sceau des États-Unis d'Amérique :
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E pluribus unum peut se traduire par « Un à partir de plusieurs »
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avant la colonisation par les Européens: detroitbering.htm
civilisations précolombiennes, mayas, aztèques, incas: mayas.htm
caraïbes et Antilles : à partir de 1492 : precolombienne.htm
Amérique du Sud après les incas : ameriquelatine.htm
Mexique et Amérique centrale après les mayas et les Aztèques: ameriquecentrale.htm
L’histoire coloniale des États-Unis débute peu après la redécouverte du nouveau monde par les Européens (Christophe Colomb en 1492). L’actuel territoire américain devient rapidement un enjeu international : les grandes puissances coloniales occidentales se lancent dans l’exploration et la conquête du Nouveau Monde.
Selon les estimations, il devait y avoir 60 millions de bisons des plaines et 168 000 bisons des forêts en Amérique avant l’arrivée des premiers colons. En 1889, il ne restait que 835 bisons américains.
amérique du sud, caraibes :colonisation des français, anglais et espagnols: precolombienne.htm
mayas, aztèques, incas, déclin et colonisation Espagnole: mayas.htm
Dès 1580, le roi d'Espagne crée la Floride occidentale (Alabama actuel) et orientale (Floride actuelle).
Années 1610 : de nombreux accrochages ont lieu entre les colons et les populations indiennes, pour des raisons diverses.
Santa Fe est également fondée par les Espagnols au début du XVIIe siècle (1610) dans l’actuel État du Nouveau-Mexique.
Le premier débarquement d'esclaves noirs s'effectuera en 1619 sur le site de Jamestown par des bateaux néerlandais.Quelques mois après la fondation de Jamestown, la compagnie de Plymouth fonde la colonie Popham sur le territoire de la ville actuelle de Phippsburg dans l'État actuel du Maine. Cependant, cette dernière disparaît un an après sa fondation, et la compagnie de Plymouth cesse ses activités en 1609. Ainsi, la zone de chevauchement est accordée à la compagnie de Londres après un remaniement de la charte royale, et le territoire est nommé « Virginie ». La région exclusivement octroyée à la défunte compagnie de Plymouth sera quant à elle connue sous le nom « Nouvelle-Angleterre » à partir de 1620. Les frontières de ces colonies sont étirées en ligne droite à l'aveuglette par la Couronne anglaise, et ce, en clamant la souveraineté britannique sur les terres inconnues et inexplorées par l'Angleterre, notamment celles de la Nouvelle-France et de la Nouvelle-Espagne.
Le Mayflower quitta Londres en juillet 1620, accompagné d'un autre navire, le Speedwell, qui rebroussa chemin suite à une avarie dans la coque. Après deux escales : à Southampton le 5 août 1620 puis à Dartmouth, le 12 août, le Mayflower quitta Plymouth le 6 septembre 1620. Il transportait 102 immigrants anglais.
Le Mayflower dans le port de Plymouth
Plus au Nord, au-delà de la concession de la compagnie anglaise, en 1620, une centaine de puritains débarquent du Mayflower et fondent Plymouth (Massachusetts). Leur mode de gestion de la colonie est discuté à bord du bateau : comme chaque famille possède une part du bateau, c'est un vote qui fonde un système à la fois démocratique, capitaliste et religieux qui fait de ces Pilgrims fathers les symboles de la future Amérique. Ces Européens furent les premiers colons à s'établir durablement en Nouvelle-Angleterre.
Les pèlerins anglais nouent des relations de voisinage distant avec les indigènes, qui leur permettent de survivre, en leur donnant et apprenant a cultiver le maïs (indian corn) et le potiron sans oublier le dindon : en 1621 est célébré le premier Thanksgiving. Les querelles religieuses en Angleterre renforcent l’arrivée de nouveaux puritains dans cette région. Mais il y a aussi de nombreux protestants allemands qui fuient la misère et les persécutions religieuses (on compte ainsi 10 000 Allemands avant l’indépendance). Les puritains de Boston et Providence se lancent dans le commerce triangulaire. Ils achètent des esclaves en Afrique et les revendent en Virginie au Maryland ou sur les marchés antillais. Au milieu du XVIIe siècle, Boston est devenue avec ses 3 000 habitants, le centre de la Nouvelle-Angleterre. Des missionnaires tentent d’évangéliser les Indiens. De nouveaux groupes de protestants arrivent en Nouvelle-Angleterre : anabaptistes et quakers qui sont persécutés au Massachusetts et qui s’établissent dans des colonies voisines.
22 mars 1622 : Le chef algonquin Opechancanough attaque les colons de Virginie, et fait 347 morts à Jamestown.
Les Hollandais établissent un comptoir commercial appelé Nouvelle-Amsterdam (1624) : il s’agit du site de New York.
En 1624, la colonie de Virginie devient colonie royale anglaise. Les Indiens sont réduits en esclavage. Les conditions de travail qui s’en suivent vont petit à petit décimer les populations indiennes. Les planteurs résoudront ce problème en important des esclaves d’Afrique Noire, plus peuplée. Le nombre de colons britanniques augmente et la prospérité se construit sur la culture du tabac et le commerce triangulaire. Une société complexe se construit, avec de riches planteurs blancs, des blancs dépourvus d’esclaves (pauvres blancs), des esclaves noirs, des noirs affranchis et des métis Indien, Blanc et Noir.
Ce qui fait vivre les premiers colons anglais, c’est le commerce triangulaire et le travail des esclaves dans les plantations du sud ; néanmoins les colonies du nord se tournent de plus en plus vers la manufacture et l’agriculture sans esclaves tandis que le sud maintien fermement l’esclavage. La société du sud est aussi fortement métissée car les blancs n’hésitaient pas avoir des maîtresses noires ou indiennes. Néanmoins elle reste fortement affectée par des idées racistes. Les esclaves sont convertis au christianisme rebaptisés obtiennent le nom de leur maîtres. Afin de déculturer les noirs, les esclaves de la même ethnie étaient séparés. Échangé en Afrique contre fusil, poudre a canon, habits, alcool.. et diminué au terme de bois d´ébène les esclaves seront déportés par des négriers britanniques mais aussi français, espagnol, danois ou hollandais.
Vers 1630, la colonisation française se met en place tout au long du fleuve Saint-Laurent.
En 1632 est fondée la colonie du Maryland. Elle accueille les catholiques persécutés en Angleterre.
en mai 1637 : les Anglais puritains de la colonie du Massachusetts attaquent le village pequot de Missituck avec des mercenaires Mochegans et Narragansetts : il y a 400 à 700 morts. L'emploi du nom Pequot devient hors-la-loi dans les colonies anglaises. Les survivants sont traqués et vendus comme esclaves.
En 1638 est fondée la colonie anglaise de Rhode Island.
1643-1645 : guerres des Pequots avec les Narrangassets et les Wampanoags.
16 avril 1644 : Opechancanough attaque de nouveau la colonie de Jamestown en Virginie et fait encore 500 tués.
1655-1664 : guerres entre les Algonquins et les colonies des Provinces-Unies (actuels Pays-Bas), New York et New Jersey.
En 1663, le Canada est baptisé « Nouvelle-France » et devient colonie du roi. Les Français sont moins nombreux que les colons anglais et contrôlent bien plus l’arrière-pays : ils s’enfoncent dans le Canada actuel par le Saint-Laurent, dans les États-Unis d’aujourd’hui par le Mississippi, à partir de son delta.
En 1664, les Anglais s’emparent de New York et de sa région, chassant les colons hollandais et suédois qui avaient tenté de s'implanter sur ces côtes.
1664 Première exécution de sorcières dans le nouveau monde. Les européens exportent cette tradition si importante pour les chrétiens. En Amérique, cette tradition culminera en 1692, par l'affaire des sorcières de Salem, qui se termine par l'exécution de 19 personnes (18 femmes, un homme), accusées d'être en liaison avec le diable.
Juin 1675 : les Wampanoags brûlent Swansea. Les Nipmucks et les Narragansets les rejoignent.
1676 : les Narangasetts sont vaincus, et leur chef Canonchet tué en avril. Cette guerre aura fait 600 morts du côté des colons anglais et 4 000 du côté des Amérindiens.
En 1682 est créée la Pennsylvanie. La colonie accueille des sectes allemandes et les baptistes irlandais et gallois. Après la guerre de Trente Ans (1618-1648) dans l’empire germanique, 125 000 luthériens allemands s’installent en Pennsylvanie. Vers 1750, la population de Philadelphie dépasse celle de Boston.
À partir de 1686, l’Angleterre change de politique coloniale et supprime les chartes octroyées au colons d’Amérique. La Nouvelle-Angleterre devient dominion de la couronne, sous le nom de Dominion de Nouvelle-Angleterre en Amérique, administrée par un gouverneur nommé et révocable par le roi. La glorieuse révolution en Angleterre provoque des soulèvements parmi les colons américains qui ne reconnaissent pas la nouvelle dynastie en Angleterre.
Les colons anglais repoussent les indiens vers l’intérieur des terres et deviennent plus nombreux qu’eux.Vers 1740 les territoires britanniques d’Amérique du Nord comptent un million d’habitants. Le premier recensement fédéral de 1790 fait état d’une population de 4 millions d’habitants. Outre l'immigration, le taux d'accroissement naturel y est particulièrement élevé. Le taux de natalité varie de 40 à 50 % (Dans l'Europe de la même époque, le taux se situait plus bas, entre 30 et 40 %).
en 1699, Biloxi (Mississippi actuel) fondée par les Français.
Les Séminoles sont des Indiens Creeks établis en Floride dans les années 1700, encouragés à s'établir comme fermiers par les Espagnols, qui espéraient arrêter la progression des Britanniques vers le Sud.
en 1701, Détroit (Michigan actuel) fondée par les Français.
en 1702, Mobile (Alabama actuel) fondée par les Français.
Par le traité d’Utrecht (1713), les Français perdent des territoires au Canada.
En 1718, Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville fonde La Nouvelle-Orléans. Les Français revendique également la vallée de l’Ohio, sur le côté occidental des colonies britanniques de l’Atlantique. La Louisiane n’a jamais été une colonie de peuplement et la mise en valeur de cet immense territoire n’a pas été suffisante. Voltaire décrivait au XVIIIe siècle l’Amérique du Nord française comme un « pays couvert de glaces huit mois de l’année, habité par des barbares, des ours et des castors ».
Les Britanniques chassent les Acadiens de la Nouvelle-Écosse en 1755 ; ils se retrouvent dispersés dans toute l’Amérique. Leurs maisons sont brûlées pour décourager tout retour. Cet épisode porte le nom de « Grand dérangement ». À la suite d’une plainte d’un avocat américain de La Fayette, la reine Élisabeth II a reconnu la responsabilité de la Grande-Bretagne dans cette déportation.
Les rivalités coloniales sont exacerbées et chaque camp utilise l’appui indien (Algonquins et Hurons par les Français ; Iroquois par les Britanniques). Les colonies britanniques pensent même à une union, une collaboration militaire entre elles pour faire face à l’hostilité française. À partir de 1756, les tensions américaines s’inscrivent dans le contexte troublé des relations européennes.
Le dernier des Mohicans de Michael Mann
Le Film "Le dernier des Mohicans" de Michael Mann se déroule à ce moment
là, il est adapté du célèbre roman de fenimore Cooper. L'histoire se
déroule en 1757 sur le territoire de ce qui sera l'Etat de New-York les
Français alliés aux Hurons se battant contre les Anglais alliés aux
Mohicans. Le héros Nathaniel élevé par les Mohicans (Hawkeye ou Oeil de
Faucon) participe au conflit en sauvant un parti britannique dont 2 jeunes
filles et après de nombreuses péripéties (ce roman d'aventures pèse 700
pages tout de même) meurt à la fin signant l'extinction de sa tribu, la
dernière phrase du roman étant : “j'ai vécu pour voir le dernier guerrier
de l'antique raçe des Mohicans“.
le dernier des Mohicans de Michael Mann
Les conflits militaires entre Français et Britanniques conduisent en 1763 à l’éviction des Français du Canada ( guerre de Sept Ans).
Le traité de Paris de 1763 met fin à la guerre de Sept Ans et réconcilie, après trois ans de négociations, la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne. Les préliminaires sont signés le 3 novembre 1762. Le traité définitif est signé le 10 février 1763. Par le traité de Paris, la France cède l’ensemble de son empire colonial américain. Voulant ménager leurs alliés indiens, les Britanniques décident de fixer la limite occidentale de leurs colonies aux Appalaches. Tous les territoires à l’ouest sont déclarés indiens.
Indien
d'amerique terroriste ou resistant?
La proclamation royale de 1763 fut délivrée le 7 octobre 1763 par le roi d'Angleterre George III à la suite de l'acquisition par la Grande-Bretagne de territoire français et après la fin de la Guerre de Sept Ans. La proclamation avait pour but d'organiser les vastes et nouvelles terres britanniques de l'Amérique du Nord, et de stabiliser les relations avec les Amérindiens en règlementant la traite des fourrures, la colonisation et l'achat des terres à la frontière occidentale. La proclamation royale de 1763 avait aussi pour but d'assimiler les « Canadiens », comme on dénommait à l'époque la population française. Son but premier était de faire du territoire de la Nouvelle-France, une vraie colonie britannique.
En difficulté économique à cause de la guerre de 7 ans, la couronne britannique va créer une quantité de taxes qui vont peu à peu faire monter la tension entre la couronne et les 13 colonnies. Tout au long des années 1760-1770, les colons américains organisèrent la résistance et la protestation à la politique britannique. Ils menèrent des actions violentes et mirent en place des réseaux de solidarité, malgré la diversité et l'étendue des colonies. Les principaux foyers d'agitation furent Boston, New York, Philadelphie et la Virginie.
Alek Wabunosa - Chippewa |
1763 : Pontiac, chef des Outaouais (tribu des Grands Lacs), prend la tête des tribus de l'Ohio et des Grands Lacs pour chasser les Britanniques. Malgré l'occupation militaire de la Nouvelle-France, Pontiac continue le combat pour protéger son territoire contre les Britanniques. La Rébellion de Pontiac va se propager chez les autres peuples amérindiens. Les guerriers de nombreuses tribus rejoignirent le soulèvement indien dont le but était de repousser les forces et les colonies britanniques hors de leur territoire Vers la fin du XVIIè siècle, les Chippewas deviennent les alliés des Français dans l’important commerce de la fourrure. Les Français leur fournissent plusieurs centaines de mousquets dont les Chippewas se servent pour chasser, mais surtout pour attaquer leurs voisins dépourvus d’armes à feu, Sioux, Fox, Kickapoos, et tenir tête aux puissants Iroquois. Ils étendent ainsi leur domaine vers le sud, les actuels états du Wisconsin et du Minnesota, tandis que d’autres s’éloignent vers le Manitoba et adopteront au siècle suivant le mode de vie nomade des Indiens des Plaines. Ils demeureront fidèles aux Français, combattant avec eux dans la guerre franco-anglaise qui devait prendre fin au traité de Paris en 1763 et poursuivront la guerre contre les Anglais aux côtés de Pontiac. Appelés "Chippewa" aux Etats-Unis et "Ojibwa" au Canada, leur véritable nom est "Anishinabe". Constituant une nation forte et nombreuse, les Chippewas sont des Algonquins qui au XVIIè siècle vivaient à l’ouest du Lac Supérieur, un pays de grands bois, de lacs et de rivières. Ils étaient à ce moment très liés aux Ottawas et aux Potawatomis, formant avec eux le Conseil des Trois Nations. Les Chippewas habitaient des villages fixes faits de wigwams coniques recouverts d’écorce et de peaux. Les hommes chassaient le cerf, le daim et l’ours, pêchaient dans les nombreux lacs et cours d’eau. Les femmes avaient de petits jardins où elles cultivaient le maïs vert, le haricot, la citrouille. L’une des plus importantes récoltes était pour les Chippewas celle du riz sauvage, le "menomin", qui n’est pas du riz mais une grande graminée ressemblant à l’avoine, poussant en abondance au bord des lacs. Les femmes et les jeunes gens recueillaient le riz dans des barques, pendant que les chasseurs traquaient le gibier d’eau. Les Chippewas étaient réputés pour la beauté et la légèreté de leurs canoës d’écorce. |
Au cours des années 1764-1774, les manifestations se succédèrent pour réclamer l'abrogation des actes. Les violences, au départ sporadiques et limitées, se multiplièrent contre les représentants de l'autorité britannique. Les émeutes urbaines s'en prenaient le plus souvent aux gouverneurs, mais aussi aux agents de douanes et des impôts, dont certains préférèrent démissionner. La foule pouvait utiliser le supplice du goudron et des plumes. En 1765 les émeutiers pendirent et brûlèrent une effigie d’Andrew Oliver, un agent du timbre de Boston. Son bureau fut incendié et sa maison pillée, tout comme celle du gouverneur Thomas Hutchinson.
Les Fils de la Liberté, une organisation secrète d'opposants américains formée en 1765, mena différentes actions allant de la rédaction de pamphlets à l'érection de poteaux de la Liberté. Le profil sociologique des Fils de la Liberté n'était pas uniforme : on trouvait aussi bien des avocats que des ouvriers. Les représentants les plus importants de ce mouvement étaient Paul Revere, Thomas Young, Joseph Warren, Patrick Henry, John Hancock, James Otis, John Adams et son cousin, Samuel Adams, qui fut le meneur de la rébellion en Nouvelle-Angleterre.
Vingt-sept délégués de neuf colonies se réunirent à New York du 7 au 25 octobre 1765 pour établir une position commune : le Stamp Act Congress adopta une Déclaration des Droits et des Griefs et envoya des lettres ainsi que des pétitions à Londres. Ces documents revendiquaient le pouvoir des assemblées coloniales en matière de taxation, mais aussi le droit des colons à être représenté au Parlement de Londres.
En 1767 sont votés les Townshend Acts qui appliquent des taxes sur les marchandises importées par les 13 colonies. Elles portent sur le thé, le verre, la peinture, le plomb et même le papier. Les Américains menacent à nouveau de boycotter les produits britanniques : le Parlement annule les taxes sauf sur le thé mais refuse toujours de reconnaître une représentation politique des Américains.
La crise entre les colonies et le Parlement se prolongea en 1767. En juin 1768, le gouverneur du Massachusetts prononça la dissolution de l'assemblée : les autres colonies affirmèrent leur solidarité avec les représentants. Le 22 septembre, une centaine de délégués du Massachusetts se rassembla en convention. Londres envoya des troupes supplémentaires pour maintenir le calme à Boston.
1768 : Traité de Fort Stanwix, premier traité concernant les transferts de territoire. Des territoires Iroquois de la vallée de l'Ohio sont donnés aux colons, contre des terres de la colonie de New York. Les Delaware, Mingos et Shawnees s'y opposent.
En mai 1769, devant la Chambre des Bourgeois de Virginie, George Washington lut la proposition de George Mason de boycotter les produits britanniques jusqu'à ce qu'à l'abrogation des Townshend Acts. Le gouverneur de Virginie interdit alors l'assemblée.
En 1769, alliés aux Sauks et aux Fox et aux Kickapoos, les chippewas détruisent en partie les Illinois vivant au sud afin de venger la mort de Pontiac assassiné par un Illinois.
Le 5 mars 1770, au cours d'une violente manifestation dans le centre de Boston, les soldats britanniques tirèrent sur la foule. Sept personnes trouvèrent la mort dans le « massacre de Boston ». Les journaux de la ville firent de l'événement le symbole de l'oppression britannique. La Grande-Bretagne abrogea les Townshend Acts en mars 1770, même si la taxe sur le thé fut maintenue.
En 1773, le Parlement passe le Tea Act ("loi sur le thé") qui exempte la Compagnie des Indes orientales de toute taxe sur thé provenant d’Inde. La compagnie de commerce britannique dispose donc d’un privilège qui semble insupportable aux colons.
16 décembre 1773 : La Boston Tea Party. Révolte politique à Boston, la capitale de la Colonie de la baie du Massachusetts, contre le Parlement britannique.
Le 16 décembre 1773, soixante Bostoniens nommés Les Fils de la liberté grimpèrent à bord des trois navires (le Dartmouth, le Eleanor et le Beaver) costumés en Amérindiens de la tribu des Mohawks, car ils suscitaient la terreur à cette époque. Silencieusement, entre 18 et 19 heures ils ouvrirent les tonneaux et jetèrent 342 caisses par dessus bord, puis ils les refermèrent pour les remettre à leur place, vide. Rien ne fut volé ou détruit intentionnellement, hormis les 45 tonnes (90 000 livres) de thé, d'une valeur de 10 000 £. Le gouvernement britannique répliqua en fermant le port de Boston. La Boston Tea Party fut l'un des évènements symboliques de la Révolution américaine et annonçant la guerre d'indépendance américaine. La Compagnie résolut ses problèmes financiers causés par le thé en vendant de l'opium produit en Inde à la Chine.
La réaction du Parlement ne se fait pas attendre : il passe les Coercive Acts (« Lois coercitives »)que les colons rebaptisent « lois intolérables » (Intolerable Acts). Le pouvoir de la législature du Massachusetts est réduit et le port de Boston est autoritairement fermé. Les lois sur le cantonnement sont élargies aux habitations privées. Les officiers britanniques sont jugés par un jury britannique et non colonial. A partir de là les colons vont commencer à résister contre la domination anglaise.
Le traité de Fort Stanwik provoque une pression supplémentaire des colons. Au printemps 1774, des Shawnees tentent de se débarrasser des colons britanniques.
22 juin 1774 L'Acte de Québec fut le second acte officiel constitutionnel du régime britannique après la Proclamation royale de 1763. Il a été promulgué par le gouvernement britannique désireux d'éviter que le mouvement d'agitation en cours dans les Treize colonies ne se répandît chez les descendants des Français de la Nouvelle-France occupée. Il augmenta énormément les frontières de la Nouvelle-France en créant la province de Québec, un vaste territoire qui longe la vallée du fleuve Saint-Laurent de Terre-Neuve aux Grands Lacs, le pourtour de ceux-ci ainsi que la vallée de l'Ohio. Il donna un large territoire aux Amérindiens afin de stopper une éventuelle rébellion de leur part. Il restaura les droits des propriétaires des seigneuries, abolit le serment du test, un serment de fidélité au roi et au chef de l'Église anglicane qui excluait les catholiques de la fonction publique, ramena l'usage du droit civil français, mais conserva le droit criminel anglais, moins sévère. L'Acte de Québec eut l'effet escompté dans la province mais accentua le mécontentement et l'indignation dans les Treize colonies et fut donc une cause indirecte de la Révolution américaine. Ils considérèrent cet acte (loi) comme une « loi intolérable ». Plus, inique était qu'on les taxait, eux aussi, sans qu'ils n'aient de représentation politique.
Ces nouvelles lois, appelées Intolerable Acts par les Américains et Coercive Acts ou Punitive Acts par les Britanniques, marquent une étape décisive dans le déclenchement de la Révolution américaine.
Le Premier Congrès continental est le nom donné à l'assemblée composée des délégués des colonies d'Amérique du Nord qui se réunit en 1774 à Philadelphie (55 représentants de 12 colonies sur 13 y siégeaient) pour discuter de leur réponse aux Coercive Acts (Actes coercitifs), acte éminemment illégal du point de vue de la métropole : il créa une assemblée politique indépendante, dont le premier but était de coordonner l’action des colonies contre la métropole, avant de se transformer en véritable instrument de gouvernement. Dès le mois de septembre 1774, les Américains utilisèrent le mot « états » pour désigner les treize colonies d'Amérique. les délégués du Congrès continental décidèrent la tenue d'un Second Congrès continental pour le 10 mai 1775
La situation des colonnies en Amérique du Nord en 1775 avant la guerre
d'indépendance.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_coloniale_des_%C3%89tats-Unis
Les théories du philosophe britannique John Locke influencèrent le plus les acteurs de la Révolution américaine : l'idée du contrat social impliquait le droit naturel du peuple de déposer ses dirigeants. En revanche, les historiens trouvèrent peu de traces de la pensée rousseauiste en Amérique. Les Pères de la Révolution américaine ont puisé dans l'analyse de la constitution britannique par Montesquieu, mais aussi dans les textes britanniques (Habeas Corpus, Déclaration des droits) pour rédiger les constitutions des États et du pays. Le républicanisme était l'un des principes idéologiques dominant dans les colonies à la veille de la Révolution. Les colons critiquaient le luxe ostentatoire de la cour et proposaient une vertu républicaine. L'idée que les hommes avaient le devoir civique de lutter pour leur pays se développa.
10 octobre 1774 : Bataille de Point Pleasant, les Britanniques battent les Shawnees. Le général Amherst donne l'ordre de distribuer des couvertures infectées de variole. Plusieurs milliers d'Amérindiens Delaware sont contaminés et répandent la petite vérole à d'autres nations indiennes. Dans ces circonstances la paix leur est imposée. Des miliciens de Virginie détruisent pendant les négociations plusieurs villages Shwanees.
Au début de l'année 1775, les Américains pillèrent les armureries et organisèrent des milices ; cependant, les forces américaines étaient très inférieures à l'armée britannique, en effectif et en qualité. Les actions violentes se multiplièrent contre les intérêts britanniques ; dans un discours prononcé à l'église St. John de Richmond en Virginie, Patrick Henry exigeait « la liberté ou la mort. »
avril 1775 Le début de la Guérilla
La première bataille opposant les soldats britanniques aux Américains fut celle de Lexington et Concord à quelques kilomètres à l’ouest de Boston (19 avril 1775) : cette première escarmouche, dont l’issue fut favorable aux insurgents grâce à l'intervention des minutemen, fit 73 morts britanniques et 49 morts américains et marqua le début de la guérilla.
Le 10 mai 1775, Prise du Fort Ticonderoga par les Américains
Le Second Congrès continental est le nom donné à l'assemblée de délégués des 13 colonies américaines qui siégea du 10 mai 1775 au 1er mars 1781. Le Congrès se réunit à Philadelphie en Pennsylvanie à la Pennsylvania State House (aujourd'hui Independence Hall) ; Benjamin Franklin et George Washington y siégeaient alors comme délégués. Le Second Congrès continental adresse un deuxième appel aux Canadiens pour qu'ils rejoignent les états américains dans leur contre l'Angleterre (le premier appel avait été adressé en 1774, sans succès).
Thomas Jefferson |
Benjamin Franklin |
Le Congrès nomma George Washington à la tête de l’Armée continentale le 15 juin suivant : le général devait organiser des troupes disparates et indisciplinées. Au début de la guerre, l'argent manquait pour payer les soldats et les cas de désertion étaient nombreux. Cependant les Américains étaient forts de leur détermination et de l'éloignement de la métropole.
Le 21 juillet 1775, le Congrès étudie une proposition de confédération élaborée par Benjamin Franklin : elle prévoit une constitution.
Le Congrès adressa un nouvel appel au Canada contre la Grande-Bretagne. Le 8 juillet, il envoya la fameuse « pétition du rameau d'olivier » au roi de Grande-Bretagne, une tentative de conciliation finalement rejetée par George III. Les Américains assiégèrent Boston (19 avril 1775 – 17 mars 1776) et perdirent la bataille de Bunker Hill le 17 juin 1775 : les Britanniques restaient maîtres de la ville mais subissaient de lourdes pertes. Ils finirent par se retirer en Nouvelle-Écosse le 17 mars 1776.
Les troupes américaines envahirent le Canada et occupèrent Montréal (13 novembre 1775) : mais face à l'hiver canadien et à la résistance de la population, les Américains se retirèrent à la fin de l'année.
Le 4 juillet 1776, les représentants des colonies réunis à Philadelphie adoptèrent la déclaration d’Indépendance
ce texte, dont l'auteur principal était Thomas Jefferson, représentait l'« acte inaugural de la nation américaine. » Son préambule, inspiré par les idées les Lumières, proclamait le droit à la liberté, à la vie et au bonheur pour les colons. lire le texte de la déclaration: http://www.aidh.org/Biblio/Text_fondat/US_03.htm
Après la victoire de Long Island (août 1776), les troupes britanniques de Richard Howe occupèrent la ville de New York en septembre. Les troupes américaines, commandées par George Washington furent contraintes de reculer jusque dans le New Jersey.
Malgré les succès de Trenton (26 décembre 1776) et de Princeton (3 janvier 1777),
L'unité américaine progressa en 1777 : un drapeau fut adopté en juin. La coordination des efforts militaires contre la Grande-Bretagne et de l'approvisionnement de l'armée continentale poussa les Américains à s'unir. Les emprunts et le remboursement de la dette nécessitaient également un renforcement de la centralisation fédérale : la guerre d'indépendance entraîna l’union des anciennes colonies.
Philadelphie fut occupée par les troupes britanniques à l'automne 1777 : le Congrès dut quitter la ville, ainsi que les 2/3 de la population. Washington fut battu en Pennsylvanie (Bataille de Brandywine ; Bataille de Germantown) et passa l'hiver à Valley Forge dans des conditions catastrophiques.
Cependant, après la bataille de Saratoga dans l'État de New York, le commandant britannique John Burgoyne dut se rendre à Horatio Gates le 17 octobre 1777. Cette victoire américaine encouragea la France à entrer en guerre aux côtés des insurgents.
Le 15 novembre 1777, les Articles de la Confédération furent adoptés par le Congrès continental. Ce texte constitutionnel organisait les treize États en Confédération. Il proclamait l'existence des États-Unis d'Amérique tout en laissant leur souveraineté aux États fédérés. Il imposait une aide armée mutuelle, un congrès élu pour représenter le pays dans les relations internationales. Il jugeait les différends entre les États. Par la suite, les États-Unis se dotèrent d'une ambassade, d'un trésor public, d'une banque. Les titres de noblesse furent abolis et les premiers Départements (ministères) furent mis en place. Les Articles de la Confédération n'entrèrent en vigueur qu'après avoir été ratifiés par les États, c'est-à-dire en mars 1781.
Un traité d'alliance fut signé le 6 février 1778 à Paris entre la France et les États-Unis, grâce à l'action diplomatique de Benjamin Franklin. Les Français espéraient prendre leur revanche sur la Grande-Bretagne.
Le 18 juin 1778, les troupes britanniques évacuèrent Philadelphie pour se concentrer sur la défense de New York, menacée par une intervention maritime française. La bataille de Monmouth (New Jersey, 28 juin 1778) fut un succès américain.
1778 : premier traité des États-Unis avec une tribu indienne, la tribu des Delaware.
1779 : pendant la guerre d'indépendance le commandant de l'armée continentale George Washington ordonne que les territoires des Iroquois, alliés aux Britanniques, soient conquis et dévastés.
L'Espagne rejoignit l'alliance en mai 1779, suivie par les Provinces-Unies en 1780.
La défaite britannique de Yorktown en Virginie (octobre 1781) marqua un tournant dans la guerre. La Chambre des Communes se prononça pour l'arrêt de la guerre le 27 février 1782 et le Premier ministre britannique Lord North donna sa démission le 20 mars.
1781 Fondation de Los Angeles ( par les espagnols).
Les négociations s'engagèrent avec la Grande-Bretagne et un traité préliminaire fut conclu le 30 novembre 1782.
1782 L'aigle impérialiste devient le symbole des états-unis
Le Grand sceau des États-Unis d'Amérique (Great Seal of the United States of America) est utilisé pour prouver l'authenticité de certains documents au sein du gouvernement américain. C'est en 1782 qu'il a été utilisé publiquement pour la première fois. voir le recto et le verso
Le traité de Paris signé le 3 septembre 1783 mettait officiellement fin aux hostilités et consacrait la reconnaissance officielle des États-Unis, dont la frontière était portée au fleuve Mississippi. Le traité de Versailles régla les contentieux entre la Grande-Bretagne et les alliés européens de l'Amérique.
À la fin de la Révolution américaine, la situation des Amérindiens ne
s'est pas améliorée : de nombreux villages ont été détruits et les
récoltes ont été saccagées. Le traité de Paris ignore leur présence et
permet la colonisation américaine à l'ouest des Appalaches. La
constitution américaine les exclut de la citoyenneté. L'expansion
américaine vers l'Ouest provoque des conflits avec les Amérindiens, dont
certaines tribus se regroupent en confédérations. Comme les Noirs, les
Amérindiens ont participé à la guerre soit dans le camp britannique, soit
dans le camp des insurgents.
des détails sur les batailles de la guerre d'indépendance : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27ind%C3%A9pendance_des_%C3%89tats-Unis_d%27Am%C3%A9rique
1783 fin de la Guerre d'indépendance
On ne peut établir le nombre de victimes de la guerre d'indépendance avec certitude. Dans le contexte de la fin du XVIIIe siècle, il est cependant certain que les épidémies (variole…) firent plus de ravages que les opérations militaires elles-mêmes. L'historien John Whiteclay Chambers a donné les chiffres de 6 824 soldats américains morts et 8 445 blessés à la suite des batailles (The Oxford Companion to American Military History, Oxford University Press, 1999). La fin de la guerre eut d'autre conséquences humaines : les colons loyalistes, restés fidèles au roi de Grande-Bretagne, durent s'exiler au Canada, où la province du Nouveau-Brunswick fut fondée pour les accueillir. Enfin, sur le plan économqiue, le tout nouveau gouvernement dut faire face à l'inflation ainsi qu'au remboursement des dettes causées par la guerre.
La grande prairie américaine a sans doute constitué l’une des plus grandes immensités végétales jamais connues. Elle s’étendait sur 3,5 millions de km² soit l’équivalent de 15% du continent nord-américain. Les gigantesques hardes de bisons qui parcouraient les grandes plaines traçaient de véritables pistes en piétinant les herbes. Les pionniers américains qui se lancèrent à la conquête de l’ouest utilisèrent ces chemins balisés pour s’orienter.
1784 : Second traité de Fort Stanwix. Les Shwanees donnent toutes leurs terres à l'Est et au Sud de l'Ohio
Une monnaie fut fondée en 1785, le dollar, en remplacement des livres britanniques et des différentes unités monétaires étrangères qui circulaient alors en Amérique du Nord. L'émission de papier monnaie se poursuivit après la guerre.
Les territoires situés à l'ouest des Appalaches, attribués aux États-Unis par le traité de Paris furent l'enjeu de rivalités entre les États. En 1784, afin de mettre fin à une situation confuse et menaçante pour l'unité de la jeune nation, Thomas Jefferson proposa qu'ils soient divisés en dix districts, dont chacun deviendrait un État de l'Union dès qu'ils auraient atteint un certain poids démographique. En 1785, le Congrès mit en vente le domaine public, divisé en municipalités (townships).
La Convention d'Annapolis, réunie du 11 au 14 septembre 1786 à la demande de la Virginie, dressa un constat d'échec des Articles de la Confédération pour l'organisation des échanges commerciaux entre les États. Elle prévoyait une nouvelle assemblée pour 1787.
13 juillet 1787 L'Ordonnance du Nord-Ouest de 1787 organisa les territoires et y interdit l'esclavage. Le Congrès consacra l'égalité des enfants en matière d'héritage. : l'Ordonnance du Nord-Ouest (Northwest Ordinance) ouvre la colonisation des Territoires du Nord-Ouest, entre Appalaches, Grands Lacs, Mississippi et Tennessee. Aucun territoire ou bien indien ne leur sera retiré sans leur consentement, sauf à l'issue d'une guerre déclarée par le Congrès. Aucune guerre ne fut jamais déclarée par le Congrès aux tribus. Suite à l'ordonnance du Nord-Ouest, les colons ont commencé à avancer de plus en plus sur le territoires des tribus Shawnees, Ottawas et Miamis.
George Washington |
1787 : La constitution La Convention de Philadelphie se réunit entre mai et septembre 1787 pour rédiger la Constitution américaine. Les 55 délégués discutèrent de l'esclavage, de l'équilibre entre les pouvoirs et du poids politique des États fédérés. Le projet de constitution fut adopté le 17 septembre 1787, et signé par 39 représentants sur 55. Le texte organisait les nouvelles institutions d'un État républicain et fédéral dans lequel les pouvoirs étaient séparés et s'équilibraient (checks and balances). C'était la première fois dans l'Histoire que le fédéralisme était appliqué dans un pays aussi vaste : les États fédérés conservaient leurs pouvoirs politique, juridique, économique, social et fiscal tout en admettant la supériorité de la loi fédérale. Son originalité réside dans la combinaison de la République et de la démocratie ainsi que par un système présidentiel qui n'avait jamais été imaginé jusqu'ici. Par la formule du préambule « Nous le peuple » (We the People), la constitution entérinait également la naissance d'une nation Le premier congrès fédéral fut élu en janvier 1789 ; en avril, George Washington fut choisi à l'unanimité pour être le premier président des États-Unis qui s'installa à New York, capitale provisoire du pays, où il prêta serment sur la Bible le 30. |
Suite à l'ordonnance du Nord-Ouest, les colons ont commencé à avancer de plus en plus sur le territoires des tribus Shawnees, Ottawas et Miamis. Ces tribus se sont donc réunies pour combattre les armées fédérales. Cette guerre dura de 1790 à 1795. Ils s'y déroula plusieurs grandes batailles
L'Acte de Québec a été abrogé en grande partie en 1791, pour être remplacé par l'Acte constitutionnel. L'Acte constitutionnel de 1791 est une loi adoptée par le Parlement britannique le 10 juin 1791 qui avait pour principal objectif de satisfaire les demandes des sujets loyalistes ayant quitté les États-Unis suite à la guerre d'Indépendance américaine de 1775-1783.
Comprenant le danger que représente pour les peuples indiens l’expansionnisme des colons américains, les Chippewas soutiendront les Anglais durant la Guerre d’Indépendance, puis se joindront à la coalition réunie par Little Turtle de 1791 à 1794 et à celle de Tecumseh en 1812-1813. Comme à beaucoup de nations indiennes du Nord-Est, les jeunes Etats-Unis vont faire payer aux Chippewas leur attitude hostile. Dès 1815, ils sont contraints de céder aux colons américains la plus grande partie de leur territoire, ne conservant que des réserves dispersées.
3 novembre 1791 : à la Bataille de Fort-Wayne, les Indiens de Little Turtle surprennent et vainquent le major Arthur Saint-Clair, qui perd 610 hommes sur un total de 1 300 ; les Indiens ont 66 morts. C'est la pire défaite américaine dans les guerres indiennes.
20 août 1794 : le général Anthony Wayne bat Veste Bleue à la bataille de Fallen Timbers (qui eut lieu sur un chablis, peu après une tempête qui déracina tous ces arbres), de la vallée de l'Ohio. Suite à cette défaite, les Indiens perdirent la guerre ce qui permit aux colons de s'installer dans le nouveau territoire de la Northwest Ordinance.
1795 : avec la signature du traité de Greenville, Little Turtle et dix autres nations indiennes cèdent leurs droits sur l'Ohio et l'Indiana. Mais Tecumseh, un chef Shawnee, et son frère Tenskwatawa refusèrent de signer ce traité. Ils organisèrent alors une résistance contre l'expansion des colons vers l'Ouest.
12 décembre 1799 George Washington prend froid dans ses vêtements mouillés. Une infection bactérienne de l'épiglotte va lentement l'étouffer sous l'enflure croissante à l'intérieur de sa gorge ; il mourut deux jours plus tard en présence de sa femme, de ses médecins et de son secrétaire personnel Tobias Lear. A son décès il avait plus de 300 esclaves à son service.
Jusqu'en 1800, 98% des blancs vivent sur 7% du territoire américain, à l'est des Appalaches, sans gêner les vingt millions d'amérindiens qui vivent à l'ouest. New York compte 60 000 habitants.
1800 : il y avait environ 75 millions de bisons dans les Grandes Plaines. Ils constituaient la première ressource des Sioux, Pied-Noirs, et d'autres tribus. Pour approvisionner les ouvriers du chemin de fer et les touristes les tirant du train, les chasseurs blancs ont massacré les bisons pendant environ un siècle
Les Français partent définitivement du continent nord-américain (si l’on excepte Saint-Pierre-et-Miquelon) en 1803, lorsque Napoléon vend aux États-Unis la Louisiane, c’est-à-dire en fait un immense territoire couvrant tout le bassin du Mississippi, et non pas uniquement l’État de Louisiane actuelle. La surface des USA se trouve doublée tellement ce territoire est vaste.
1803 : l'Ohio rejoint les USA
1804 : le Congrès autorise le président à négocier avec les tribus pour échanger leurs territoires contre des réserves.
1805 : Expédition Lewis et Clark de Saint-Louis au Pacifique, souvent aidés par des tribus amérindiennes (notamment les Nez-Percés).
En 1808, la traite des esclaves est officiellement abolie sur le sol américain. La traite négrière est officiellement abandonnée en 1808. Pendant l´importation d´esclaves, les africains de même ethnie sont séparés, on leur donne des noms anglosaxon, ils sont convertis de force au protestantisme, ainsi la traite négrière est aussi un ethnocide et marque une grande partie de l´Histoire des Noirs. À partir de 1808 (abolition de la traite négrière), le nombre d’esclaves diminue et leur prix augmente sur le marché aux esclaves.
Le pays s'engage dans la conquête de l'Ouest par la colonisation, l'achat ou la guerre.
Les ressources naturelles en charbon (Pennsylvanie), en fer et en cuivre (autour du Lac Supérieur), en bois, le potentiel hydraulique, permettent également le développement industriel du Nord-Est (la Manufacturing Belt). Pittsburgh en Pennsylvanie acquiert rapidement le surnom de Ville de l'acier. Les ateliers puis les usines se développent à partir des années 1810, avec la Révolution industrielle.
10 août 1810 : Massacre des Chutes d'Ywahoo : les colons des États-Unis massacrent des femmes et des enfants Cherokees.
7 novembre 1811 : le général Harrison inflige une défaite aux Shawnees dirigés par Tenskwatawa frère de Tecumseh à la bataille de Tippecanoe, dans la vallée de la rivière Wabash (200 morts de part et d'autre), et pille la ville indienne de Prophet's town, les Indiens ayant abandonné le combat faute de munitions.
1812 : la Louisiane rejoint les USA
La seconde guerre d'indépendance
En 1812, éclate une guerre contre le Royaume-Uni qui dure jusqu'en 1815. Appelé aussi la seconde guerre d'indépendance, elle est causée par la volonté anglaise d'interdire le commerce entre les États-Unis et la France et le blocus britannique le long des côtes américaines. Madison veut faire respecter les droits de neutres. En 1814, les forces britanniques et canadiennes reçoivent l'ordre de brûler les édifices publics de Washington DC. La ville comptait alors 8 000 habitants environ. Les Britanniques souhaitaient se venger de la destruction de la capitale du Haut-Canada (aujourd'hui Toronto) par les Américains après la bataille de York (1813). La destruction de la capitale des jeunes États-Unis devait démoraliser l'ennemi. Les Américains dirigés par le général Andrew Jackson, battent un corps expéditionnaire anglais à la Nouvelle-Orléans le 8 janvier 1815.
27 mars 1814 : victoire d'Andrew Jackson à la bataille d'Horseshoe Bend (Tennessee) sur les Indiens Creek. À la suite de cette bataille, Andrew Jackson négocie neuf des onze traités qui font abandonner petit à petit leurs terres aux Cinq tribus civilisées (Cherokees, Chickasaws, Choctaws, Séminoles et Creeks), ainsi nommées car sédentaires et pratiquant l'agriculture. De 1814 à 1824, des membres de ces nations migrent volontairement. 1814-1818 : expéditions contre les Creeks et les Seminoles (Floride) |
1816 : nouvel état: Indiana
James Monroe occupe la présidence de 1816 à 1825.
1816 : Le fort Séminole d'Apalachicola est rasé par les Américains.
1817 : nouvel état : Mississippi
1818 : nouvel état : Illinois
1819 : nouvel état : Alabama
En 1819, l'Espagne cède la Floride aux États-Unis.
1820 New York compte 120 000 habitants officiellement c'est la plus grande ville des USA.
Le compromis du Missouri (1820) consacre la règle de la parité dans l'admission des nouveaux états dans l'Union : au nord du 36e parallèle, ces nouveaux états doivent interdire l'esclavage et il doit y avoir le même nombre d’États abolitionnistes qu’esclavagistes. Lorsque le Missouri esclavagiste est créé on crée un nouvel état abolitionniste au nord: le Maine (détaché du Massasuchsetts).
1821 : nouvel état : Missouri
1821 : Sequoyah crée l'alphabet Cherokee. Cet invention témoigne de l'avancement de la culture Cherokee, peuple d'agriculteurs et d'artisans, qui établit rapidement des écoles au début du XIXe siècle, ouvertes aux garçons et aux filles (chose qui choquait leurs voisins des États-unis). De plus, ils accueillaient les esclaves échappés des plantations, bien qu'ils pratiquent eux-mêmes une forme d'esclavage.
Le 24 août 1821, le traité de Córdoba permet au Mexique de proclamer l'indépendance à l'égard de l'Espagne.
En 1823, au cours de son deuxième mandat, James Monroe présente une nouvelle conception de politique internationale. Les États-Unis s'interdisent de se mêler des affaires européennes mais, en retour, demandent aux puissances européennes de s'abstenir de toute intervention dans les affaires du continent américain. De plus, ils considéreraient comme inamicale à leur égard, toute action européenne contre un gouvernement américain ayant proclamé son indépendance.
Le canal Érié (1817-1824) permet de relier l'Hudson au lac Érié, établissant une voie fluviale entre l'océan Atlantique et les Grands Lacs. Le canal fait la prospérité de New York et de Buffalo. Les Grands Lacs offrent une voie d'eau qui relie l'intérieur du continent à l'océan Atlantique par le fleuve Saint-Laurent : la ville de Détroit (Michigan) se développe rapidement.
11 mars 1824 : création du Bureau des affaires indiennes, qui succède au Comité des affaires indiennes, créé à l'indépendance. Il dépend du ministère de la guerre, et est chargé de libérer les terres indiennes pour leur exploitation par les colons.
1827 : Les Cherokees constituent un gouvernement, adoptent une constitution et se déclarent indépendants. La Cour suprême des États-Unis d'Amérique reconnaît ce gouvernement mais déclare les Cherokees sous tutelle.
1828 : Confiscation des territoires Cherokee par l'État de Géorgie (14 000 hectares) ; ces territoires sont répartis en lots de 64 hectares distribués dans une loterie ; les Indiens ne peuvent témoigner en justice contre des Américains et ne peuvent s'exprimer publiquement contre l'immigration.
1829 : John Ross, le Chef Oiseau Blanc, premier chef Cherokee élu, proteste officiellement à Washington contre ces mesures. Andrew Jackson lui répond que les Cherokees doivent émigrer à l'ouest du Mississippi.
1829 : nouvel état : Maine
1830 Développement d'immenses taudis au nord de l'hotel de ville de New York à Five Points. La corruption bat son plein, les élus piquent dans les caisses et les premiers gangs se constituent.
L'historien américain Howard Zinn rappelle que « les gouvernements américains [ont] signé plus de quatre cents traités avec les Indiens et les [ont] tous violés, sans exception ».
Cette loi représente une rupture dans l'attitude officiellement adoptée par les colons américains à l'égard des premiers occupants du sol. A l'est, les États-Unis tolèrent jusqu'en 1830 les Indiens, pour autant qu'ils adoptent un mode de vie civilisé, c'est-à-dire l'abandon du nomadisme, la pratique de l'agriculture, l'abandon de la propriété collective des terres et l'adoption de la démocratie. Ces conditions et la pression exercée autant par les colons que par les états, poussèrent des dizaines de tribus à émigrer vers l'Ouest. En 1830, les cinq tribus vivant encore à l'Est du Mississippi vivaient tous selon les principes civilisés états-uniens, et étaient désignées collectivement par le nom des Cinq tribus civilisées : Cherokee, Séminoles, Choctaw, Creek et Chickasaw. Le déplacement de ces tribus des terres qu'elles occupaient est l'un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle de 1828, qui porte Andrew Jackson au pouvoir. Il fait donc voter la loi en 1830. L'un des rares opposants fut le trappeur Davy Crockett.
L'Indian Removal Act (Acte de déplacement des Indiens) est une loi des États-Unis datant du 26 mai 1830 et proposée par Andrew Jackson, et ordonnant la déportation des Indiens d'Amérique vivant dans les territoires compris entre les treize États fondateurs et le Mississippi, vers un territoire situé au-delà de ce fleuve. Elle concernait 60 000 Indiens d'Amérique. La conquête de l'ouest est aussi rendue possible par la spoliation des terres indiennes : l'Indian Removal Act déporte les Indiens de l'Est du Mississippi à l'Ouest du Mississippi. Les massacres et les conflits entre colons et indigènes sont fréquents.
Elias Boudinot, un des dirigeants des indiens cherokee s'est opposé à cette loi sur le plan politique, en s'adressant au blancs, et a créé pour cela le journal Cherokee Phoenix, qui est sorti 260 fois, de 1828 à 1834, avec 30% de sa pagination en langue cherokee, afin de lutter contre l'assimilation culturelle de son peuple. La Cour suprême des États-Unis invalida cette loi, mais le président Jackson ne tint aucun compte de cette interdiction (Le juge Marshall a pris une décision, qu'il la fasse appliquer). Le gouvernement mena d'abord des négociations, mais seule une faible partie des peuples concernés était prête à partir à des centaines de kilomètres pour s'établir dans une réserve. C'est l'armée américaine qui finalement mena une véritable déportation des Indiens, avec rassemblements préliminaires dans des forts, concentration dans des camps vastes et convoyage. Cette déportation, particulièrement brutale, s'effectua à marches forcées. Des milliers d'Indiens sont morts tout au long du parcours, notamment dans la tribu des Indiens Cherokees, et cette piste est appelée depuis la Piste des Larmes.
La piste des larmes : déportation des indiens
La construction des premières voies ferrées stimule la demande en acier et prépare la conquête de l'Ouest. Ainsi, le chemin de fer de Baltimore et de l'Ohio sont en service dès 1830.
1830-1834 : guerres contre les Cherokees
Les idées de la révolution américaine, les soulèvements d'esclaves et la révolution haïtienne font craindre chez certains planteurs une insurrection générale de la population noire . En 1831, l'esclave Nat Turner, conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie (51 blancs sont tués en une journée). Elle est finalement écrasée et son chef est exécuté.
1832 : Le guerrier Sauk Black Hawk (Faucon Noir) tente de chasser les colons des terres de son peuple. Allié aux Fox, il quitte le territoire de l'Iowa où son peuple vivait depuis le traité de Saint Louis (1805) pour reconquérir ses terres ancestrales.
Selon le même processus que pour les Cherokees, le gouvernement fit signer à une minorité de Séminoles le traité de Payne Landing (1832), qui leur imposait de quitter leurs terres dans les trois ans.
1834: New Yok les "natives americans" fondent un parti politique.
Des grèves et des émeutes éclatent dans les villes, comme à Baltimore (Maryland) en 1835
29 décembre 1835 : au traité de New Echota : 300 à 500 des 17 000 Cherokees vivant à l'est du Mississippi (la délégation Ridge, menée par les Cherokees John Ridge et Elias Boudinot) signent pour l'ensemble de la nation un traité qui cède aux États-Unis leurs terres pour cinq millions de dollars, en violation des lois Cherokees, et sans un seul élu parmi eux. Le Congrès ratifie ce traité l'année suivante d'une voix, malgré les protestations de John Ross. Les 465 Cherokees signataires partent pour l'ouest en 1837.
Les indigènes n'ont pas le droit de témoigner en justice : ils ne peuvent se défendre contre l'accaparement des terres par les colons géorgiens. Vers 1835 se forment deux groupes au sein des Cherokees. L'un est dirigé par John Ross, le chef de la Nation cherokee, qui refuse de quitter leur terre ancestrale, la plupart des Cherokees étant d'accord avec lui.
1835-1842 : deuxième guerre Séminole
En 1835, l'armée américaine fut envoyée pour faire appliquer le traité de Payne Landing. Au plus fort de la guerre, 10 000 soldats réguliers et 30 000 miliciens affrontèrent 5 000 guerriers qui pratiquaient une guerre d'embuscades et de coups de mains, les pertes américaines se montérent à 1 500 hommes.
1835 : Le major Francis Dade allait de Fort Brooke à Fort King ; 180 Séminoles attaquèrent sa colonne et l'exterminèrent, ne laissant que trois survivants[
1836 : nouvel état : Arkansas
En 1835, les Mexicains prennent Alamo. Suite à une révolution, le Texas proclame son indépendance le 21 avril 1836, par la Bataille de San Jacinto, acquise sous la conduite de Sam Houston qui profita des troubles rencontrés par le régime militaire d'Antonio López de Santa Anna. S'engagea alors un conflit avec les États-Unis après le raid de Zachary Taylor Le Mexique sortit vaincu et dut signer le traité de Guadeloupe Hidalgo (2 février 1848) qui entérina la perte de la moitié de son territoire (notamment la Californie et le Texas).
1837 : nouvel état : Michigan
La contestation ouvrière est particulièrement intense au moment de la crise de 1837.
À Saint-Augustine, les chefs Chat Sauvage et Osceola sont capturés pendant des négociations de paix par le par le général Jessup. Osceola meurt en prison en 1838.
18 mai 1838 : l'échéance du traité de New Echota étant arrivée, le général Winfried Scott commence à faire rassembler les Cherokees dans 31 forts, avec uniquement les vêtements qu'ils portaient. Environ 3000 Cherokees font route par voie fluviale à partir de juin, et arrivent jusqu'en septembre dans le Territoire indien.
16 octobre 1838 : départ des Cherokees restant par les chemins. Ils parcourent 1 750 km, atteignent le Mississippi en novembre, mais les 5000 derniers restent bloqués sur la rive est tout l'hiver. Les premiers groupes arrivèrent en janvier à Fort Gibson.
mars 1839 : arrivée des derniers Cherokees. Environ 4 000 d'entre eux au moins, 8 000 au plus, sont morts en chemin, de froid, de faim ou d'épuisement, le long de la Piste des Larmes.
Il y a eu des exceptions à cette déportation. Environ 1 000 Cherokees se sont échappés des griffes des soldats US et ont vécu en Georgie et dans d'autres États sur des terres privées (et non des terres communautaires) sans être déportés. En Caroline du nord environ 400 Cherokees ont vécu dans les Great Smoky Mountains qui étaient possédés par un blanc William Holland Thomas (qui avait été adopté par les Cherokees dans son enfance) ; ils n'ont pas non plus été déportés. Ils sont devenus le clan oriental de la nation Cherokee. La piste des larmes est généralement considérée comme un des plus regrettables épisodes de l'histoire des États-Unis. Pour commémorer l'évènement le Congrès U.S. a désigné en 1987 le Trail Of Tears National Historic Trail. L'itinéraire est long de 3 540 km et s'étend sur 6 États.
Tuko-See-Mathla chef Séminole
Les quatre autres Nations civilisées (les Séminoles, les Creeks, les Choctaws et les Chickasaws) furent déportées de la même manière, et connurent aussi leur Piste des larmes. Ce nom viendrait des larmes de compassion versées par les Américains qui les voyaient passer devant eux. Quelques Cherokees réussirent à se cacher dans les montagnes, et des Séminoles dans les marais des Everglades.
juin 1839 : John Ridge et Elias Boudinot sont assassinés.
La colonisation vers l’ouest franchit le Missouri après 1840. C'est à ce moment que l'idée du "destin manifeste" voit le jour; les États-Unis sont destinés à s'étendre de l'Atlantique à l'océan Pacifique[
1842 : des négociations permettent une trêve, reconnaissant des territoires de chasse et de culture aux Séminoles, sans signature de traité. De nombreux Séminoles furent toutefois envoyés vers le Territoire Indien d'Oklahoma dans les années qui suivirent.
1845 : nouvel état : Texas, Floride
1846 Five Points est le théatre d'affrontements entre les "natives" et les émigrants Irlandais. C'est cette période que décrit le film de Martin Scorsese "Gangs of New York". L'histoire se termine 16 ans plus tard, on y voit des reconstitutions intéressantes de la vie de ce quartier pauvre, ainsi que des scènes de débarquement de migrants irlandais.
le "boucher" (chef de gang) avec un politicien corrompu. photo du film
"Gangs of New York".
1846 : nouvel état : Iowa
Le territoire de l'Oregon est acheté au Royaume-Uni en 1846
En 1842-1846, l'ouverture de la piste de l'Oregon puis le traité avec le Royaume-Uni (Traité de l'Oregon) provoqua l'afflux massif de nouveaux colons. Ce traité règle le contentieux qui opposait les deux pays sur le tracé de la frontière des territoires du nord-ouest. La limite est fixée au 49e parallèle nord. Le territoire de l'Oregon est officiellement organisé en 1848.
New York en 1848
1848 : nouvel état : Wisconsin
L'ouverture du canal Illinois-Michigan en 1848 permit aux bateaux circulant sur les Grands Lacs de rejoindre le Mississippi en passant par Chicago : la ville connut dès lors une forte croissance démographique (entre 1840 et 1860, sa population est multipliée par 20) et économique et devint le débouché des Grandes Plaines céréalières. La voie fluviale du Mississippi voit passer des bateaux à vapeur et la ville de Saint-Louis profite de sa position de confluence. La Nouvelle-Orléans (Louisiane) tire avantage de sa situation au débouché du grande fleuve.
Californie : de l'or est trouvé près de Coloma (à Sutter's Mill), le 24 janvier 1848. L'année suivante, des milliers d'hommes, appelés les forty-niners (49ers), Américains ou étrangers, affluent en Californie. Cette fièvre de l'or retombe en 1858. L'immigration liée à la ruée vers l'or provoque la naissance de véritables villes-champignons : San Francisco passe de 1 000 habitants en 1848 à 20 000 en 1850. À côté de créations durables (Denver, Boulder), d'autres cités sont désertées une fois les filons épuisés (villes fantômes : Virginia City dans le Nevada par exemple). Les villes pionnières forment des univers masculins et souvent violents.
Rien qu'en 1848-1849, 76 tonnes d'or sont extraites en Californie. On estime cependant que seules 10 à 20 % des réserves d'or de Californie ont été exploitées. Mais cet or est enfoui profondément et son extraction serait trop onéreuse. La ruée vers l'or transforme radicalement la Californie : l'afflux de la population provoque une croissance démographique extraordinaire. Une société nouvelle voit le jour, essentiellement masculine, jeune et cosmopolite. Ce qui n'empêche pas la xénophobie et les bagarres dans les camps de mineurs.
Les colons allant chercher de l'or en Californie passent par la piste de l'Oregon, qui traverse les territoires indiens.
Des grèves et des émeutes éclatent à New York en 1849
1850 : nouvel état : Californie
seule une petite minorité de Blancs dispose d'esclaves : sur 6 millions de Blancs dans les états du Sud en 1850, 347 000 possèdent des esclaves.
1851 : Premier traité de Fort Laramie : les colons peuvent traverser les territoires indiens, moyennant un droit de passage en nature et en argent.
Le 23 juillet 1851, le "Traité de la Traverse de Sioux" (Traverse de
Sioux Treaty) fut signé entre le gouvernement des États-Unis, et les Sioux
du territoire du Minnesota et mis en application par la Commission des
Affaires indiennes. Ce traité avait pour objectif d'obtenir les riches
terres agricoles qui se trouvaient dans le Minnesota. De vastes étendues
de terres furent ainsi cédées à partir de l'Iowa jusqu'à la frontière
canadienne. Ce traité aggrava les conditions de vie des Amérindiens.
Plusieurs facteurs aboutirent à la révolte des Indiens des plaines.
Une ruée des colons blancs déferla sur ces nouveaux territoires ;
Une volonté de posséder davantage de terres par les autorités du
gouvernement fédéral ;
Une incapacité à payer les rentes promises aux Amérindiens ;
De nouvelles réductions des terres ancestrales qui aboutissent à la perte
de territoires de chasse et de pêche. Le mécontentement de l'ensemble des
tribus Sioux du Dakota aboutira à la Guerre des Indiens des plaines qui
durera une trentaine d'années.
18 août 1854 : épisode de la vache du mormon.
Une vache appartenant à un mormon, s'échappe et dévaste un camp des Sicangus (Brulé) : elle est abattue par un Sicangu. Les soldats de Fort Laramie exigent que le responsable soit livré, et devant le refus du chef Ours Conquérant, canonnent le village, avant d'être vaincus par une charge des guerriers sicangus. En représailles, en novembre, les Américains attaquent le village du chef Petit Orage, tuent ou mutilent 136 Indiens, et font 70 prisonniers. Malgré la reddition de Petit Orage, ils sont retenus deux ans.
Abraham Lincoln |
Une des origine de la guerre de Sécession est l'acte Kansas-Nebraska en 1854, la constitution américaine interdisait l’esclavage au nord du 36e parallèle. Lors de la création du Kansas, ses habitants voulaient eux-mêmes choisir par référendum si on devait pratiquer l’esclavage ou pas. Il y eut des affrontements entre esclavagistes et abolitionnistes mais de nombreux avocats dont un certain Lincoln, ancien politicien, s’interessèrent alors à cette affaire et portent plainte. Lincoln fonde plus tard le parti républicain et propose d’abolir l’esclavage. En 1855, le pays compte 25 000 kilomètres de lignes de chemin de fer. et New York compte 800 000 habitants. Des accrochages ont lieu en 1855 entre Américains et environ 200 Séminoles demeurés en Floride. 1856-1858 : troisième Guerre séminole. |
1857 : Bataille de la Platte avec les Indiens Cheyennes
1857 premières émeutes à Five Points (New York) 1857 : la stratégie impérialiste américaine toujours en vigueur aujourd'hui se met en place: annexion ou imposition de traités de libre échange aux autres pays en corrompant les décideurs et la presse et en évitant tout débat public.
1858 : nouvel état : Minnesota En 1858, le chef Séminole Jambes Arquées se rend avec ses quarante guerriers. Ruée vers l'or: Colorado : Pikes Peak, Denver en 1858, 1859 : nouvel état : Oregon |
Peta La Sha Ra - Pawnee 1858 |
La croissance démographique est un moteur de la croissance économique : la population américaine est multipliée par quatre entre le début du XIXe siècle et 1860. L'industrie américaine ne manque pas de main d'œuvre : entre 1840 et 1860, le pays attire des centaines de milliers d'immigrants.
L'Américain Samuel Morse invente un télégraphe pratique et efficace, qui permet, dans les années 1860 d'envoyer des messages de l'autre côté de l'Atlantique. Il est aussi à l'origine du code morse.
En 1860, une grève générale s'étend à toute la Nouvelle-Angleterre.
En 1860, près de 3 millions de noirs vivent dans le sud, réduits majoritairement à l'état d'esclaves. Les églises baptiste et méthodiste se détachent progressivement du contrôle des Blancs et s'organisent en communautés d'entraide. Les esclaves affranchis qui gagnent bien leur vie, essaient alors d’acheter la liberté des membres de leurs familles. Les esclaves commencent à travailler à l’âge de 12 ans, effectuant des journées de 17 à 20 heures par jour. Beaucoup meurent au bout de 5 ans, de malnutrition ou de maladie (notamment de dysenterie). Certains s’enfuient avec succès et gagnent le nord, d'autres sont mutilés quand ils sont rattrapés. Enfin certains se révoltent (Révolte de Nat Turner). Des enfants métis naissent également des unions sexuelles consenties ou non entre les maitres et les esclaves. Ces enfants métis sont parfois éduqués (un plaçage) à l'européenne et deviennent eux-mêmes, parfois, propriétaire d'esclaves à l'âge adulte. D'autres moins chanceux restent des esclaves (la récolte d’enfant).
En 1860, Jack est un garçon d'une dizaine d'années. Avec ses parents, il part à la conquête de l'Ouest, mais leur convoi est attaqué par les Indiens. Devenu orphelin, il est recueilli, éduqué et protégé par "Grand Father", le chef d'une tribu Cheyenne, qui le surnomme Little Big Man. c'est le début du film "Little Big Man" d'Arthur Penn.
Suite à des accrochages divers dans le Territoire du Nouveau-Mexique entre les Navajos et les troupes fédérales, les Navajos se rendent à Kit Carson, qui fait détruire leurs biens et les déporte jusqu'à Bosque Redondo, en Arizona. C'est la Longue marche des Navajos : 8 000 Navajos font 620 km à pied. Au bout de quatre ans de sous-nutrition, ils sont autorisés à revenir sur leurs terres.
Après un hiver rigoureux, les 6 000 Paiutes du Nevada décident d'attaquer les colons américains, jugés responsables de leur malheur pour avoir coupé trop d'arbres.
en 1861 Cochise, chef apache Chiricahua est accusé injustement par les autorités américaines de l’enlèvement d’un enfant blanc . Après lui avoir proposé l’hospitalité sous sa tente, le lieutenant Bascom tente de le prendre en otage pour obtenir la libération de l’enfant.
Si Cochise réussit à s’échapper, plusieurs membres de sa famille sont capturés. Rapidement, il fait prisonnier quatre Américains pour négocier la libération d'Apaches retenus prisonniers. Finalement soldats et Apaches exécutent leurs otages respectifs. Ulcéré par la pendaison de son frère Coyuntura et de deux de ses neveux, Cochise commence alors une guerre ouverte qui durera plus de dix ans. Il s’allie alors avec son beau-père Mangas Coloradas et devient chef d’une bande de 200 guerriers Chiricahuas et Mimbreños. Il entreprend une guerre de résistance contre les colons blancs qui envahissent son territoire. À la bataille d’Apache Pass en 1862, il subit une défaite face à l’artillerie du général James Henry Carleton. Il devient peu après le principal chef apache suite à la mort de Mangas Coloradas capturé par traîtrise, torturé et mis à mort. Il se réfugie avec ses compagnons dans les monts Dragoon et Chiricahua et ils échappent à leurs poursuivants pendant près de 10 ans, faisant régner la terreur sur tout le territoire apache.
Avril 1861 La guerre de Sécession
La guerre de Sécession s'enracine dans les différences de développement et d'économie entre le nord et le sud : le nord s'industrialise et s'urbanise, accueille les immigrants européens et impose des taxes sur les produits britanniques. Les états de sud profitent au contraire des importations britanniques de coton et du système esclavagiste. En réaction à l'élection du républicain Abraham Lincoln en 1860, la plupart des États du Sud font sécession de l'Union et forment les États Confédérés d'Amérique.Lincoln promet de les remettre dans l’union, même par la force s'il le faut. L’union a priorité sur l’esclavage.
La guerre de Sécession commença le 12 avril 1861, lorsque les confédérés bombardent et prennent le Fort Sumter en Caroline du Sud. L’armée américaine est minuscule (16 000 hommes), confinée à l’ouest dans des guerres contres les indiens. L’Union comme les confédérés sont obligés de lancer un appel aux volontaires. Les officiers de l’armée américaine se contentant juste de former et encadrer ceux-ci.
1861 : nouvel état : Kansas
L'année 1862 est marquée par les défaites de l'Union à l'est mais aussi par les succès du général Grant sur le fleuve Mississippi (reddition de la Nouvelle-Orléans).
En 1862, des batailles telles que Shiloh et Antietam causèrent des pertes comme jamais dans l'histoire militaire américaine.
1er juillet 1862 : Le Pacific Railway Act est signé par Abraham Lincoln : il autorise la construction de la première ligne de chemin de fer transcontinentale. Des chasseurs (Buffalo Bill est le plus célèbre) tuent des millions de têtes de bisons pour nourrir les ouvriers. Ensuite, les touristes tirent les bisons du train.
Célébration de la jonction du premier chemin de fer transcontinental à
Promontory Summit
1862 Le soulèvement des amérindiens se généralisa bientôt dans tout le Minnesota et le Dakota voisin. Si quelques pionniers blancs furent tués, rapidement l'armée américaine enverra d'importants renforts pour mater dans le sang cette révolte amérindienne. Le gouvernement des États-Unis ne livre pas comme promis les marchandises dues pour l'achat de terres aux Sioux Santees (ou Dakotas) et aux tribus Sioux Sisseton-Wahpeton. Éclatant pendant la guerre de Sécession, ce massacre par les Sioux bénéficie du manque de troupes adverses disponibles. Cette guerre fera plus d'un millier de morts dont plus de 800 Sioux et plus de 350 colons américains. Près de deux mille Amérindiens furent capturés. Ils ont finalement été jugés dans des procès de masse par des tribunaux militaires. 303 furent jugés coupable de crimes de guerre et condamnés à mort. Sur ces condamnés, 38 hommes furent pendus à Mankato, le lendemain de Noël, dans la plus grande exécution de masse de l'histoire des États-Unis. Abraham Lincoln commua les autres détenus en peine de prison. Environ 1 500 Sioux sont détenus à Fort Snelling jusqu’au printemps 1863; 130 meurent pendant leur détention. Les chefs Shakopee et Medecine Bottle, réfugiés au Canada sont kidnappés et pendus en 1863. Little Crow est également tué par un colon la même année.
29 janvier 1863 : Massacre de Bear River. Le colonel Connor attaque un camp de Shoshones, et tue environ 250 habitants, hommes, femmes et enfants. Les conflits avec les Shoshones durent ensuite jusqu'en 1869 et la fermeture de la piste de l'Oregon.
1863 : nouvel état : Virginie-Occidentale
1863 : draft riots (violentes émeutes ) dans les rues de New York. Les classes ouvrières sont furieuses que les riches engagent des remplaçants pour combattre à leur place lors de la guerre de cécession.
Dans l'est, le chef militaire de la Confédération, Robert E. Lee remporta une série de victoires sur les armées de l'Union mais il perdit la bataille de Gettysburg au début de juillet 1863, ce qui fut un tournant de la guerre. En juillet 1863, la victoire nordiste de Gettysburg (Pennsylvanie) porte un coup d'arrêt important à l'avancée des Sudistes. Le nombre de soldats sudistes mobilisés est tel que l’écrasante majorité des esclaves laissés sans surveillance se sont enfuis, Lincoln en profite alors pour lancer la proclamation d’Émancipation c’est-à-dire à interdire officiellement l’esclavage. La guerre devient alors une guerre contre l’esclavage. Ceci augmente le nombre de volontaires nordistes, prêt à se battre pour un bel idéal et les esclaves enfuis sont aussi engagés comme soldats.
Robert E. Lee : sudiste |
Abraham Lincoln et ses généraux pendant la guerre de sécession |
général Grant : yankee |
1864 : nouvel état : Nevada
Le 1er septembre 1864, Atlanta est prise par le général William Tecumseh Sherman.
Dès 1864, les premiers navires à vapeur transatlantiques relient l'Amérique du Nord à l'Europe de l'Ouest.
Ku Klux Klan, fondé en 1864 dans le Tennessee.
Le massacre de Sand Creek est un incident dans les guerres indiennes des États-Unis qui s'est produit le 29 novembre 1864, quand la milice de territoire du Colorado a attaqué un village de Cheyenne et de l'Arapaho campés sur les plaines orientales. Le colonel John Chivington et ses 700 cavaliers attaquèrent le camp indien qui comptait 500 personnes, guerriers mais aussi femmes, vieillards et enfants. Au terme des combats entre 150 et 184 indiens avaient été massacrés, les soldats américains eurent 15 tués et 50 blessés. La violence du massacre entraîna une remise en question de la politique américaine d'extermination des amérindiens.
Cheyennes (photo 1877) |
En novembre 1864, partant de Fort Lyon, le colonel Chivington et
800 hommes appartenant aux 1e et 3e régiments de cavalerie du
Colorado, ainsi qu'une compagnie du 1e régiment de volontaires du
Nouveau-Mexique, mènent un raid sur le campement indien.
Une source Cheyenne rapporte qu'environ 53 hommes et 110 femmes et enfants ont été tués. Bon nombre des cadavres sont mutilés, et pour la plupart ce sont des femmes, des enfants et des vieillards. Chivington et ses hommes coiffent leurs armes, leurs chapeaux et leur équipement de scalps et différents morceaux humains, y compris des organes génitaux, avant d'aller afficher publiquement ces trophées de bataille à l'Apollo Theater et au saloon de Denver. Chivington déclare que ses troupes avaient combattu dans une bataille contre des indiens hostiles et que l'action fut d'abord célébrée comme une victoire, quelques soldats arborant avec cynisme des parties de corps humain indiens comme des trophées. Cependant, le témoignage de Soule et de ses hommes oblige la tenue d'une enquête sur l'incident, qui conclut que Chivington a mal agi. Soule et les hommes qu'il commandait témoignent contre Chivington devant la cour martiale. Chivington dénonce Soule comme un menteur, et celui-ci est assassiné plus tard par un homme qui a servi sous le commandement de Chivington à Sand Creek. Certaines rumeurs de l'époque impliquent Chivington dans la réalisation de cet assassinat. Chivington est condamné pour sa participation à ce massacre, mais il a déjà quitté l'armée, et l'amnistie générale qui succède à la guerre de Sécession fait que des accusations criminelles ne peuvent être déposées contre lui. |
Toutefois, un juge de l'armée déclare publiquement que Sand Creek est « une lâche boucherie exécutée avec sang-froid, suffisamment pour couvrir ses auteurs de l'indélébile infamie, et de honte et d'indignation le visage de chaque américain. » L'indignation publique est intense face à la brutalité des massacres et la mutilation des cadavres, et aurait peut être incité le Congrès des États-Unis à rejeter l'idée d'une guerre généralisée contre les Indiens du Midwest.
La résistance des Confédérés s'effondra après la reddition du général Lee au général Grant à Appomattox le 9 avril 1865.
Cette guerre provoqua la mort de 620 000 soldats et fit un nombre indéterminé de victimes civiles. Elle est la guerre la plus meurtrière qu'aient connue les États-Unis à ce jour (plus que tous les autres conflits réunis). Elle mit fin à l'esclavage aux États-Unis, restaura l'Union et renforça le rôle du gouvernement fédéral. Les conséquences économiques, politiques et sociales de cette guerre continuent d'influer sur la pensée américaine contemporaine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Guerre_de_S%C3%A9cession
fin de la guerre de sécession
En 30 ans, les Américains réalisent leur « destinée manifeste » et prennent possession de l'immense territoire situé à l'Ouest du Mississippi au détriment des Indiens. Grâce au développement des lignes de chemin de fer, ranchers et farmers nourrissent le continent. La conquête de l'Ouest s'accompagne comme dans la première moitié du XIXe siècle de la spoliation des Indiens. Le gouvernement fédéral retire aux Indiens des terres précédemment concédées par un traité, ce qui provoque de nombreuses révoltes.
14 avril 1865 : l'assassinat de Lincoln
Abraham Lincoln rencontre souvent le général Grant, qui commande les troupes de l'Union, pour aborder les problèmes de la reconstruction des États sudistes. C’est au cours d’une sortie au théâtre Ford à Washington (la pièce s'appelait Our American cousin), qu’il est assassiné par un sympathisant sudiste. Ce dernier, John Wilkes Booth, s'introduit derrière Lincoln et lui tire une balle à bout portant derrière la tête, au niveau de la nuque. Les médecins accourent et voient tout de suite que la balle a atteint le cerveau. Ils le transportent dans une maison en face du théâtre où il passe la nuit sans reprendre connaissance. Lincoln meurt le lendemain matin, à 7 h 22.
Statue de Lincoln à Washington, dans le Lincoln Memorial.
26 juillet 1865 : À la Bataille de Platte Bridge, les Cheyennes de Dull Knife et les Sioux Oglalas de Red Cloud (Nuage Rouge), attaquent un détachement de soldats près de Platte Bridge, et les tuent presque tous.
En 1866, Gabriel Renville fut nommé chef des tribus Sisseton-Wahpeton par le "Département de la Guerre des États-Unis".Cette encadrement militaire, la répression, les combats sporadiques et la spoliation de leurs terres continuèrent. La pacification militaire aboutie en 1890 au Massacre de Wounded Knee. Ce massacre scandalise les tribus d'Indiens. De nombreuses tribus entament alors les hostilités, conduisant des raids épars, obligeant les soldats de l'Union à stationner le long de la piste de l'Oregon pour la protéger, notamment à Platte Bridge.
1866 : Les chefs Sioux Red Cloud et Tashunca-Uitco ou Crazy Horse attaque le Fort Kearny.
21 décembre 1866 : le Massacre Fetterman, ou la Battle of a Hundred Slain. Attirés dans une embuscade par une ruse des Sioux, les 81 hommes du capitaine Fetterman sont anéantis.
Red Cloud chef des Sioux Oglaglas |
Iowa, Sauk, and Fox Men 1866 |
18 avril 1867 : l'expédition Hancock, à laquelle participe Custer, veut négocier avec des Indiens Sioux et Cheyennes. Mais, approchant trop du village, il inquiète les chefs qui s'enfuient avec leurs familles. Les Indiens ayant massacré 20 civils plus au nord, Hancok fait brûler 251 des 291 tipis, avec tout ce qu'ils contenaient. La guerre recommence et de nombreuses attaques se succèdent dans les mois qui suivent.
1er et 2 août 1867 : Les attaques simultanées des Sioux et des Cheyennes sur la piste Bozeman sont repoussées avec succès par l’armée américaine.
En 1867, le congrès décide de concentrer les indiens dans deux réserves, les « collines noires » dans le Dakota et l'Oklahoma.
l'Alaska est acheté à la Russie en 1867
29 avril 1868 : Le second traité de Fort Laramie reconnaît le territoire ancestral des Sioux (entre Missouri à l'est, Platte au sud et Big Horn Mountains à l'ouest) ; des vivres et des matériels seront donnés annuellement aux Sioux ; une réserve est créée entre le Wyoming et le Dakota, à destination des Sioux. Les États-Unis renoncent à la piste Bozeman, au droit de traverser les Black Hills, et à se les approprier.
3 juillet 1868 : Révision du traité de Fort-Bridger (1863), qui garantissait une réserve de 178 688 km² aux Shoshones. Elle est réduite à 11 097 km² (16 fois moins). Ils conservent cependant le droit de chasse sur leur territoire. Les États-Unis s'engagent à construire divers bâtiments (moulin, école, église) ; l'United States Rail Road est autorisée à construire une ligne de chemin de fer sur le territoire shoshone.
27 novembre 1868 : bataille de Washita River. Suite au massacre de Sand Creek, les Cheyennes vont mener plusieurs raids contre les colons. En représailles à des raids meurtriers d'indiens Cheyennes, le lieutenant-colonel George A. Custer attaque le village de Black Kettle, tue plus de 120 guerriers, fait 53 prisonniers civils et annonce la libération de deux enfants blancs captifs et la mort d'une femme captive.
11 juillet 1869 : La Bataille de Summit Springs, qui se produit après divers accrochages, entre l'armée américaine et les Cheyennes Dog Soldiers. Le 5e de cavalerie du colonel Eugene Carr attaque le campement, et tue 25 Indiens (il n'a qu'un blessé à déplorer).
1870 : Massacre des Indiens Pied-Noirs à Marias River.
3 mars 1871 : Indian Appropriation Act : le Congrès met fin aux traités signés avec les tribus indiennes indépendantes, et ne reconnaît plus que les individus. Cependant, les 371 traités signés depuis 1776 (plus 175 entre 1607 et 1775) sont toujours reconnus. Les règlements adoptés dans les années suivantes les vident de toute substance. Le congrès renonce à la politique des traités qui de toute façon sont toujours violés. La volonté de pacification du Congrès n'empêche pas les guerres indiennes de continuer.
En 1872, conseillé par Tom Jeffords, Cochise accepte d’engager des négociations de paix avec le général Oliver Otis Howard. Les deux parties s’entendent sur l’arrêt des hostilités et la création d’une réserve à Sulphur Springs, sur le territoire Chiricahua à la condition que celui qui dirigera la réserve soit son ami, Thomas Jeffords. Cochise y vécut jusqu'à sa mort en 1874. Voici ce qu'il a écrit à Jeffords: « Ce sont toujours les faibles qui perdent. Longtemps nous avons été les plus forts. Maintenant, nous sommes les plus faibles. Nous serons battus et nous mourrons, lentement si l'on réussit à nous enfermer dans des réserves, rapidement si l'on nous anéantit au cours d'une bataille. Puis ce sera votre tour. Après en avoir fini avec nous, vous vous tournerez vers d'autres peuples. Je suis certain que vous ne cesserez jamais de vous battre contres ces peuples qui sont sur des terres lointaines, de l'autre côté des océans et qui parlent des langues incompréhensibles. Serez-vous plus forts qu'eux? Vous écraseront-ils? Peu importe. Je ne sais qu'une chose : vous vous battrez sans répit. Partout où il y a des êtres vivants, la guerre est permanente. Nous autres Indiens, nous approchons de notre fin. La vôtre viendra aussi. Un homme fort rencontre toujours un homme plus fort que lui. »
Big Mouth Hawk - Arapaho 1872 |
Eagle Man - Yanktonai Nakota 1872 |
Le fameux Buffalo Bill n’était en réalité qu’un vulgaire tueur de bisons sous contrat avec la Kansas Pacific Railway. Il tua 6 400 bisons en 18 mois lors de l’installation des premières lignes de chemin de fer. L’armée américaine éliminait systématiquement les bisons pour priver les Indiens de leur source d’alimentation. 4 millions de bisons furent tués entre 1872 et 1874.
1873 Crise économique et premier Trust
Lors de la crise économique de 1873, beaucoup de compagnies sont acculées à la faillite et sont rachetées à bas prix. Les autres préfèrent signer des accords secrets pour se partager le marché, mais ces accords ne fonctionnent vraiment qu'en période de prospérité. La période se caractèrise en outre par une tendace à la concentration des entreprises qu'il est possible d'attribuer au désir de contrôler le marché, de faire des économies d'échelle et aux capitaux des plus en plus importants que nécessitent le développement industriel. Le cas le plus connu est celui de Rockefeller qui rachète les droits de vote des actionnaires d'une quarantaine de compagnies pétrolières pour les contrôler. Ces dernières forment un trust sous sa direction. Il ferme 33 des 55 raffineries qu'il détient et, grâce aux économies d'échelle réalisées, engrange d'immenses profits.
3 juin 1873 : Les Modocs sont déportés dans la réserve Quapaw.
En 1874 et 1875, les indiens de la Red River engagent 14 batailles contre l'armée. La guerre de la rivière rouge est provoquée par plusieurs facteurs : la pression territoriale des colons, protégés par la construction de forts par l'armée, les coutumes indiennes de guérilla permanente; l'anéantissement des troupeaux de bisons par les chasseurs blancs. Elle se déroule dans le sud des Grandes plaines.
Les Indiens des grandes plaines ont fait du bison un dieu. « Tu es venu du bison sur la Terre et maintenant tu retournes à la patrie des animaux, de tes ancêtres, des quatre esprits ; voyage en paix ! », telles étaient notamment les paroles délivrées aux mourants par les sorciers indiens. Le « seigneur des plaines » devenait vêtement ou nourriture, tipis, couvertures, gourdes ou boucliers. Le rapport était à la fois spirituel et matériel. Indiens et Bisons suivirent la même route, immigrant tous deux d’Eurasie par le détroit de Béring. Le bison franchit ce pont terrestre bien avant l’homme, soit il y a environ 15 000 à 50 000 ans. 27 juin 1874 : Bataille d'Adobe Walls, qui oppose 700 guerriers Comanches, Kiowas, Cheyennes et Arapahos commandés par Quanah Parker et Isa-Tai à des chasseurs de bison américains. Les Indiens sont repoussés avec 70 morts, contre 3 dans les rangs des chasseurs. Cette bataille entraîna une grande campagne de l'armée, commandée par William T. Sherman et Philip Sheridan, afin de s'assurer le contrôle des plaines du sud. Les Indiens pacifiques furent maintenus dans leur réserve avant le début de la campagne. Diverses colonnes encerclèrent les guerriers Indiens hostiles, et divers accrochages eurent lieu pendant l'été. La plus importante action est la prise le 26 septembre, avec deux tués parmi les Indiens, de plusieurs villages, dans le Palo Duro Canyon, par le colonel Mackenzie. Les campagnes d'hiver de l'armée américaine, renforcée par plusieurs détachements, aboutissent à la reddition des principaux chefs au printemps 1875. Leurs guerriers étaient affamés par le manque de bisons. |
1874 : Annonce par le lieutenant-colonel Custer de la découverte d'or dans les montagnes sacrées Sioux des Black Hills. La ruée vers l'or provoquée entraîne des accrochages entre Sioux, Cheyennes et armée des États-Unis.
17 juin 1876 : le général George Crook, avec 1 050 soldats et 260 éclaireurs Crows et Shoshones, est attaqué dans la vallée de la Rosebud, par environ 750 guerriers de Crazy Horse (Cheval Fou) ; les pertes sont faibles de chaque côté (10 tués et 20 blessés pour les États-Unis, 50 pour les Amérindiens), et Crook doit rebrousser chemin. Cette bataille est appelée par les Américains bataille de la Rosebud, et par les Indiens Bataille où la fille sauva son frère (une jeune Cheyenne vint au secours de son frère prit sous son cheval mort).
Crazy Horse
Malgré quelques victoires éclatantes comme celle de Little Big Horn en 1876, les Indiens ne peuvent résister. L'extermination des bisons ( commencée vers 1800 pour nourrir les ouvriers des chemins de fer ), la poussée des colons, les massacres de l'armée ont raison d'eux. Cette bataille est mise en scène dans le film "Little Big Man" d'Arthur Penn. Le film montre également l'extermination des Cheyennes et des bisons.
La bataille de Little Big Horn (ou Little Bighorn) s'est déroulée le 25 juin 1876 à proximité de la rivière Little Bighorn (affluent du Bighorn, un affluent du Yellowstone), dans le Montana. Elle oppose les 647 hommes du 7e régiment de cavalerie de l'US Army du lieutenant-colonel George A. Custer à une coalition de Cheyennes et de Sioux rassemblés sous l'influence de Sitting Bull chef de tribu et médecin des Lakotas Hunkpapas (Sioux)
Bien que la bataille soit généralement appelée Little Big Horn, la plupart des Américains ne la connaît que sous le nom de Dernière résistance de Custer (Custer's Last Stand). Jusqu'en 1991, le champ de bataille lui-même était appelé « champ de bataille de Custer ». En 2003, un monument en honneur des guerriers indiens a été inauguré par un descendant indirect de Custer (Ken Custer) et le descendant de Sitting Bull (Ernie LaPointe) et d'autres chefs de Little Big Horn.
17h30-18h20 Les Indiens, sous le commandement du chef cheyenne Lame White Man, mènent l'offensive. L'aile gauche de Custer est brisée près de Deep Ravine où elle avait établi un périmètre de défense. Débordé sur son flanc, l'aile droite s'effondre à son tour à 17h50, après plus d'une heure de combat à 1 contre 5, sur un terrain défavorable à la cavalerie démontée. Le dernier carré de cavaliers américains succombe à 18h20 après des combats acharnés (cet épisode deviendra légendaire sous le nom de "Dernière résistance de Custer", Custer's Last Stand).
Sitting Bull
Lakotas Hunkpapas (Sioux) |
Champ de bataille de Little Big Horn:
la stèle marquée de noir indique où est tombé Custer |
George Armstrong Custer
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Little Big Horn occupe une grande place dans la culture américaine. On estime qu'en moyenne, un millier de livres consacrés à l'engagement et/ou ses acteurs sortent chaque année aux Etats-Unis. Le théâtre, le cinéma et les médias papier ont contribué à la célébrité mondiale de Custer, de Sitting Bull et de « la dernière bataille ». Pour les films les plus connus, on peut citer La Charge fantastique, avec Errol Flynn, Custer, l'homme de l'Ouest, avec Robert Shaw, Fort Apache, une métaphore de Little Big Horn avec John Wayne et Henry Fonda ou encore Little Big Man avec Dustin Hoffman.
9 et 10 septembre 1876 : le général Crook, poursuivant les Indiens victorieux à la Little Big Horn, surprend le campement d'American Horse (Cheval Américain). Ses deux mille soldats brûlent le campement ; la contre-attaque des 800 guerriers Sioux Oglalas de Tashunca-Uitco (Crazy Horse) qui campaient à proximité est repoussée sans mal par le général Crook qui dispose de 2 000 cavaliers. American Horse est tué dans la bataille.
Guerrier Nez Percé |
En 1876, la bataille de Little Big Horn accroît la pression de l'armée pour que les Indiens soient confinés dans leurs réserves. Mais les Nez-Percés ne trouvant pas de terrain convenable dans la réserve en Idaho, refusent, jusqu'à l'ultimatum du général Oliver Howard, le 3 mai 1877. Les Nez-Percés restants libres se divisent en trois groupes : certains rejoignent la réserve, d'autres se dirigent vers les plaines à bisons, le dernier groupe tente de s'échapper au Canada. Les Nez-Percés sont un peuple pacifique, qui aide notamment en 1805 Lewis et Clark dans leur traversée du continent. Ils sélectionnent aussi une race de chevaux, l'Appaloosa. 17 juin 1877: Bataille de White Bird Canyon : les Nez-Percés n'ont pas de pertes, le commandant de cavalerie Perry est repoussé et laisse 34 morts sur le terrain. 22 juin 1877: le général Howard réunit 400 soldats et 100 volontaires et part à la poursuite des Nez-Percés. Il est d'abord surpris quand ils lui font face, puis est dirigé par une ruse des Nez-Percés dans une vallée en impasse. 11 juillet 1877: Victoire des Nez-Percés à la bataille de Clear Water Creek. Les 600 hommes d'Howard et son artillerie sont stoppés par 24 Nez-Percés qui ont élevés des barricades en profitant du terrain accidenté. Le camp put être levé et la tribu se diriger vers les Bitteroots Mountains. 9 août 1877: Le colonel Gibbon, prévenu par télégraphe, attend les Nez-Percés au-delà des Bitteroots Moutains. Il surprend le campement avec deux cent hommes. La bataille de Big Hole fait 87 morts chez les Nez-Percés, qui repoussent néanmoins les Tuniques Bleues. Du 20 au 25 août : Combats de Camas Meadows 22 août 1877: Entrée des nez percés dans le parc du Yellowstone 7 septembre 1877 : mort violente de Crazy Horse à Fort Robinson, alors que les Sioux Oglalas avait fait leur reddition et s'étaient rendus dans une réserve. |
American Horse (oglagla-Sioux) en 1877
30 septembre-4 octobre 1877: Bataille des mont Bear Paw ; le chef Nez Percé Looking Glass y trouve la mort, avec environ 30 autres Nez-Percés. Sur les 400 soldats américains, 23 ont trouvé la mort. Le 5 octobre : reddition de Chef Joseph, avec 87 hommes, 184 femmes et 147 enfants, à 70 km de la frontière canadienne.
Après la bataille de Little Bighorn, les tentatives de l'armée
étatsunienne de capturer les Cheyennes s'intensifièrent. Un groupe de 972
Cheyennes fut déporté dans les Territoires Indiens de l'Oklahoma en 1877.
Là-bas, Les conditions de vie étaient terribles, les Cheyennes du Nord
n'étant pas habitués au climat, et bientôt beaucoup furent atteints de
malaria.
Ruée vers l'or: Colorado : Leadville en 1877. L'exploitation de l'or du Colorado fut plus difficile que celle de Californie. Beaucoup de cités sont abandonnées et deviennent des villes-fantômes.
En 1877, un grève de cheminots paralyse le trafic depuis la côte atlantique jusqu'à l'Ouest du Mississippi. Le président Hayes envoie des troupes fédérales en Virginie occidentale pour briser la grève.
En 1878, les deux principaux chefs Cheyennes, Little Wolf et Morning Star (Dull Knife en photo ci-contre), réclamèrent la libération des Cheyennes afin qu'il puissent retourner vers le nord. La même année, un groupe d'environ 350 Cheyennes quitta les Territoires Indiens en direction du nord, mené par ces deux chefs. Les soldats de l'armée et des volontaires civils, dont on estime le nombre total à 13 000, furent rapidement à leur poursuite. La bande se sépara rapidement en deux groupes. Le groupe mené par Little Wolf retourna dans le Montana. La bande de Morning Star fut capturée et escortée à Fort Robinson, au Nebraska, où elle fut séquestrée. On leur ordonna de retourner en Oklahoma, ce qu'ils refusèrent promptement et fermement. Les conditions devinrent de plus en plus difficiles à la fin de l'année 1878, et bientôt les Cheyennes furent confinés dans leurs quartiers, sans nourriture, ni eau, ni chauffage. En janvier 1879, Morning Star et ses compagnons s'évadèrent de Fort Robinson. La plupart furent abattus en s'enfuyant du fort. On estime à 50 le nombre de rescapés, qui rejoignirent les autres Cheyennes du Nord dans le Montana. Grâce à leur détermination et à leur sacrifice, les Cheyennes du Nord ont gagné le droit de demeurer dans le nord près des Black Hills. |
1879 : Révolte des Apaches Mimbres menés par Victorio. Près de 400 colons et soldats sont tués.
ruée vers l'argent du Colorado en 1879-1893.
Le premier président américain à utiliser un sceau distinctif
pour la présidence est Rutherford B. Hayes qui autorisa sa création en
1880.
À la fin des années 1880, une quinzaine de trusts se sont constitués.
1880 : Victorio est tué au Mexique et son groupe d'Apaches décimé.
Dans les années 1880, le gouvernement américain divisa la nation des Sioux dans plusieurs petites réserves, en gardant par la même occasion pour lui-même la plus grande partie des terres du traité. Un programme systématique de "dé-tribalisation" commença. Les enfants furent envoyés dans des écoles-internats chrétiens, qui furent établis dans chaque réserve. Ils y apprirent l'histoire officielle des indiens d'Amérique, leurs pratiques religieuses furent déclarées sauvage, et l'utilisation des langages sioux fut interdite.
« L'âge du toc » est marqué par la main mise des milieux d'affaires sur la vie politique. Des municipalités à l'élection des sénateurs, ils contrôlent une classe politique vénale qui soutient sans réserve leurs intérêts. Les hommes d'affaires parviennent à faire croire aux électeurs, principalement aux classes moyennes, que leurs intérêts sont ceux de la nation entière. C'est « l'évangile de la richesse ». Les partis politiques ne permettent pas le débat d'idées. En effet, le parti républicain et le parti démocrate sont des coalitions d'intérêts parfois antagonistes et ne sont plus guère, à partir de 1876, que des machines à remporter les élections et à pourvoir les supporters en places dans l'administration selon le système des dépouilles. Ce n'est qu'en 1883, que, pour limiter les abus et les scandales liés au système des dépouilles que le président Chester Arthur fait voter la loi Pendleton. Elle fixe une liste d'emplois dont les titulaires sont désignés par une commission indépendante en fonction de leurs capacités. À la fin du siècle, la nomination d'un fonctionnaire fédéral sur deux dépend de la commission.
En 1884, par ordre de l'exécutif, une réserve destinée aux Cheyennes du Nord fut établie dans le sud-est du Montana.
Exhibitions ou l'invention du sauvage
à voir sur le site d'ARTE: émission
le dessous des cartes du 31 mars 2012
Sitting Bull tribu des Lakotas Hunkpapas (Sioux) et Buffalo Bill en 1885 |
Bakeitzogie (The Yellow Coyote) - Chiricahua Apache date probable autour de 1880 |
1886 : Geronimo, dernier chef apache des Chiricahua à résister à la déportation des siens dans une réserve se rend au général Miles.
8 février 1887 : vote du General Allotment Act ou Dawes Severalty Act par le Congrès, autorisant le président à vendre les terres indiennes à des particuliers, en petites parcelles.
la conquête de l'Ouest: un authentique Cow-Boy photographié par John C H
Grabill (1866 - 1934) en 1887
Avril 1889 : En application du General Allotment Act, le territoire des Cinq tribus civilisées, où les Indiens Cherokees, Séminoles, Creeks, Chickasaws et Choctaws avaient été déportés dans les années 1830, est ouvert aux colons.
Le 15 décembre 1890, Sitting Bull et son fils Pied de Corbeau meurent assassinés par des membres de la police indienne sous prétexte de résistance alors qu’ils venaient l’arrêter pour sa participation présumée à un mouvement de protestation. Sitting Bull fut accusé par le général Miles d'être à l'origine de la "Ghost dance" (Danse des esprits) qui depuis l'automne regroupait de plus en plus d'Indiens. Sitting Bull fut tué par "Bull Head", lui-même tué par "Catch the bear". Hormis Sitting Bull et son fils, sept partisans et cinq policiers perdirent la vie ce jour-là. Selon la légende sioux, une alouette lui avait annoncé sa mort en chantant : "Les Sioux te tueront".
Les autorités tentent de pratiquer une politique d'assimilation. Elles s'en prennent à la propriété collective traditionnelle et obligent à partir de 1887 les Indiens à recevoir une part de terres tribales, le reste revenant à l'État fédéral.
En 1890, la fin de la frontière, c'est-à-dire du front de colonisation, est proclamée. Cette nouvelle provoque un choc dans l'opinion publique américaine. La conquête de l'Ouest a eu comme conséquences l'augmentation considérable du nombre des agriculteurs, alors que leur nombre diminue ailleurs, celui de la surface cultivée, le triplement de la production agricole. Les États-Unis deviennent le premier producteur mondial de coton, de céréales et de bovins.
Certains traits propres aux États-Unis expliquent la vigueur de l'industrialisation. La rareté de main d'œuvre a comme conséquence une mécanisation et une standardisation précoce. Les innovations technologiques et l'emploi de machines outils y sont donc plus importants qu'ailleurs. Entre 1860 et 1890, le nombre de brevets déposés passe de 5 000 à 25 000. Plus vite qu'en Europe, les produits sont destinés au grand public et non à l'élite.
Entre 1860 et 1890, la production industrielle est multipliée par 11. Les États-Unis sont devenus le premier producteur mondial de charbon. L'industrialisation profite surtout au Nord-Est des États-Unis qui concentrent 75 % de la production. Le sud a développé des industries de transformation mais reste sous la dépendance économique du Nord.
À la fin de la guerre de Sécession, l'Amérique est encore largement un pays de fermiers, selon l'idéal de Thomas Jefferson. À la fin du XIXe siècle, l'agriculture n'y est plus la première activité économique. L'Amérique industrielle et urbaine triomphe. Entre 1860 et 1890, le nombre de villes dépassant les 100 000 habitants a triplé. New York compte 1,5 million d'habitants, Philadelphie un million. Les gratte-ciel, les tramways, le métro, l'éclairage urbain électrique et d'autres innovations technologiques caractérisent les grandes villes américaines. Les villes sont des lieux d'accueil pour les immigrants et les agriculteurs ruinés. Ils y trouvent travail et instruction. C'est à la ville que naît le nouveau mythe américain, celui du self-made man incarné par Andrew Carnegie. Comme dans tous les pays en voie industrialisation, la condition ouvrière est particulièrement difficile, avec des journées de travail de 12 à 14 heures, des salaires faibles, des logements indécents. Cependant, dans l'Amérique de « l'âge du toc », aucun mouvement syndical puissant ne parvient à se développer. Sans organisation efficace, délaissés par les partis politiques, les ouvriers multiplient les grèves.
« L'âge du toc » est marqué par la main mise des milieux d'affaires sur la vie politique. Des municipalités à l'élection des sénateurs, ils contrôlent une classe politique vénale qui soutient sans réserve leurs intérêts. Les hommes d'affaires parviennent à faire croire aux électeurs, principalement aux classes moyennes, que leurs intérêts sont ceux de la nation entière. C'est « l'évangile de la richesse ». Les partis politiques ne permettent pas le débat d'idées. En effet, le parti républicain et le parti démocrate sont des coalitions d'intérêts parfois antagonistes et ne sont plus guère, à partir de 1876, que des machines à remporter les élections et à pourvoir les supporters en places dans l'administration selon le système des dépouilles. La tentative pour limiter les abus n'empecha pas la collusion entre monde politique et milieu des affaires de perdurer à cause du coût grandissant des campagnes électorales
Pour remercier les associations industrielles protectionnistes qui ont aidé à l'élection de Benjamin Harrison, les Républicains votent en 1890 le tarif McKinley. Les tarifs douaniers sont tellement prohibitifs que certaines entreprises européennes choisissent de s'installer aux États-Unis. Mais ils entrainent une hausse des produits industriels.
En 1890, la loi Sherman interdit les trusts. Les capitaines d'industrie choisissent alors la holding comme forme de concentration. Rockefeller préfère développer la Standard Oil du New Jersey parmi toutes ses compagnies.
massacre de Wounded Knee
Le massacre de Wounded Knee a eu lieu aux États-Unis d'Amérique (Dakota du Sud) le 29 décembre 1890. Environ 200 amérindiens de la tribu Lakota Minneconjou des Sioux (dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués par l'armée des États-Unis. Le terme de "massacre" a été employé par le Général Nelson A. Miles dans une lettre du 13 mars 1917 au commissaire aux affaires indiennes.
en 1893 Grover Cleveland est réélu président au moment où le pays connait une crise économique sévère. Il répond aux nombreuses grèves et aux marches de chômeurs en faisant intervenir les troupes fédérales. Sa politique monétaire, fin du bi-métallisme, mécontente les États du Sud et ceux producteurs d'argent.
Les protestataires, parviennent à imposer leur candidat au parti démocrate, William J. Bryan pour les élections présidentielles de 1896. Ce candidat qui défend avec passion l'Amérique agraire chère à Jefferson et le bi-métallisme effraie les milieux industriels qui soutiennent tous le candidat républicain William McKinley. La victoire de ce dernier marque la victoire définitive du capitalisme et une domination de 16 ans pour le parti républicain.
1896 : au recensement, les Indiens ne sont plus que 250 000.
En 1897, le holding Standard Oil de Rockefeller contrôle 83,7% du raffinage du pétrole. La compagnie Carnegie fournit 25 à 30% de l'acier américain. Elle possède aussi ses mines de charbon et de fer, ses bateaux et ses trains. Le compagnie Carnegie est ainsi une remarquable exemple des mouvements de concentration horizontale et verticale du capitalisme américain.
Dans les années 1880, le gouvernement fédéral commence à développer la marine militaire, elle passe du 12e rang mondial en 1883 au 3e en 1906. Il s'assure aussi de bases à Pearl Harbour et dans les Samoa. L'acceptation facile de l'annexion de Hawaii par le Sénat en 1898 montre que les esprits sont mûrs pour l'aventure expansionniste. Désireux de détourner la colère populaire due à la crise économique, les responsables politiques entretiennent auprès de l'opinion publique une grande susceptibilité nationaliste avec l'aide de deux journaux à grand tirage, The World et The Journal. Le 15 février 1898, une explosion a lieu à bord du Maine, ancré dans le port de La Havane à Cuba, alors colonie espagnole, entraînant la mort de 266 hommes. McKinley cède à l'opinion publique et envoie un ultimatum à l'Espagne le 29 mars et part en guerre contre elle le 25 avril. La « spendide petite guerre » est une véritable promenade militaire. Cuba est occupée le 16 juillet. Entre mai et août 1898, l'amiral George Dewey fait la conquête des Philippines. En décembre 1898, les États-Unis reçoivent de l'Espagne Porto-Rico, L'île de Guam par le Traité de Paris et achètent les Philippines. Cuba devient indépendant.
le royaume de Hawaii est annexé en 1898 définissant le territoire actuel des États-Unis (50 états fédérés)
American Horse (oglagla sioux) et sa famille en 1898
1900 : 76 Millions d'américains
Entre 1860 et 1900, 14 millions d'immigrants arrivent aux États-Unis. Les Britanniques laisssent peu à peu la place aux Allemands et aux Scandinaves, puis, vers la fin du siècle, aux Italiens, aux Russes et aux ressortissants d'Europe centrale. Ils constituent une main-d'œuvre peu exigeante pour l'industrie en plein essor. La population passe de 31 millions en 1860 à 50 en 1880 et 76 en 1900. La fusion entre les divers éléments est facilitée par l'absence de traditions et l'immensité du pays.
Le mouvement progressiste apparait dans les premières années du XXe siècle. Face au triomphe de « l'Évangile de l'argent », il a comme objectif de réformer le gouvernement pour qu'il œuvre pour le bien commun et non pour les intérêts industriels dont les abus sont dénoncés. Les progressistes appartiennent à tous les groupes sociaux.
En 1901, Théodore Roosevelt, qui soutient les réformistes, devient président après l'assassinat de McKinley.
Plus jeune président des États-Unis son mandat est notamment marqué, sur le plan international, par sa médiation dans la guerre russo-japonaise, qui lui vaudra le prix Nobel de la paix et le soutien à la première conférence de La Haye en ayant recours à l'arbitrage pour résoudre un contentieux opposant les États-Unis au Mexique. Sa politique dite du Big Stick (gros bâton), puis l'affirmation du corollaire Roosevelt à la doctrine Monroe, justifie la prise de contrôle par les États-Unis du canal de Panama. En politique intérieure, son mandat est marqué par une politique volontariste de préservation des ressources naturelles et par l'adoption de deux lois importantes sur la protection des consommateurs
En politique étrangère, Théodore Roosevelt accroît l'emprise de l'influence états-unienne en prenant le contrôle des possessions espagnoles aux Caraïbes et dans l'océan Pacifique. Il soutient une rébellion au Panama pour obtenir l'indépendance de cette région appartenant à la Colombie en vue d’y construire un canal sous contrôle américain. Roosevelt, fervent défenseur de la marine, pense que le passage par l'isthme de Panama est important pour créer une marine forte et cohérente.
Le Traité Hay-Bunau-Varilla de 18 novembre 1903 conclut ainsi la vente des droits d'exploitation et de construction du canal de Panamá aux États-Unis, ainsi que de la zone autour de celui-ci.
Théodore Roosevelt formule en 1904 le corollaire à la doctrine du président Monroe selon lequel les États-Unis doivent intervenir pour défendre leurs intérêts dans l’ensemble du monde, légitimant un « pouvoir de police internationale » ainsi qu'une « intervention préventive » en cas de « méfait ou défaillance » en Amérique latine. Et ce, la même année où il affirme à Bertha von Suttner, vice-présidente du Bureau international de la paix et futur prix Nobel de la paix, que son gouvernement reconnaît son devoir de « faire rapprocher le temps où l'épée ne sera plus l'arbitre entre les nations » . Il intervient personnellement dans l’arbitrage du conflit entre la Russie et le Japon, ce qui lui vaut le prix Nobel de la paix, et dans celui entre la France et l’Allemagne sur la question marocaine.
1909 : mort de Geronimo (photo de 1887)
Au début du XXe siècle, l'idéal américain semble menacé. Le pouvoir d'achat des ouvriers tend à se dégrader. Le flot d'émigrants qui arrive chaque année aux États-Unis est accusé de créer une pression à la baisse sur les salaires. En effet, cette période marque l'apogée de l'immigration aux États-Unis. De 1902 à 1910, 9 millions de personnes débarquent aux États-Unis, dont 1,3 million pour la seule année 1907. Elles sont 4,5 millions de 1911 à 1915. Ces nouveaux venus, slaves, latins et majoritairement catholiques inquiètent le vieux fond anglo-saxon et scandinave. Ils représentent près de 40 % de la population des grandes agglomérations où ils vivent regroupés selon leurs origines. La concentration monopolistique des industries constitue une autre menace au modèle américain de réussite. En 1909, 1 % des firmes assurent 44 % de la production industrielle.
1912 : Naufrage du paquebot Titanic
En 1912, la division du camp républicain permet au démocrate Woodrow Wilson de l'emporter avec 42% des suffrages. Parmi les réformes qu'il initie, on peut citer la création de la réserve fédérale en 1913, les Federal Trade Commission Act et le Claytin Anti-Trust Act de 1914 qui permettent le renforcement des contrôles sur les monopoles et l'instauration de commissions pour enquêter sur les pratiques des entreprises faussant la libre concurrence.
En 1918, les États-Unis sortent renforcés de la première guerre mondiale. Situé dans le camp des vainqueurs, le pays n'a pas subi les destructions dramatiques d'une partie de l'Europe et les pertes humaines sont limitées. Il a même acquis une envergure militaire de premier ordre. Le commerce maritime a explosé et New York a supplanté Londres dans les affaires financières. La plupart des pays européens sont endettés : les Américains réclament le remboursement des dix milliards de dollars prêtés. Cependant le Sénat américain refuse de participer à la Société des Nations et renoue ainsi avec les velléités de l'isolationnisme.
La fin du dirigisme étatique mis en place en 1917 et la montée du syndicalisme provoquent de nombreuses grèves dans tout le pays.
En 1919, on recense 4,1 millions de grévistes qui réclament de meilleurs salaires et une réduction du temps de travail. Elles dégénèrent souvent de manière violente et des affrontements ont lieu dans plusieurs grandes villes, comme à Boston.
En 1919, la fabrication, la vente, l'importation et l'exportation d'alcool sont prohibées par un amendement à la Constitution des États-Unis afin de s'attaquer à divers problèmes sociaux et de santé
La plupart des brasseries américaines étaient dirigées par des Allemands ou descendants d'Allemands. Le mouvement prohibitionniste fut encouragé par le sentiment anti-allemand pendant la Première Guerre mondiale. L'alcool ne devait pas détourner les Américains de leur but, remporter la victoire. Le 22 décembre 1917, le 18e amendement à la Constitution fut proposé au Parlement ; il fut adopté en 1919 par 36 Etats. Il interdisait la fabrication, la vente et le transport des boissons qui contenaient plus de 0,5 p. 100 d'alcool, à l'exception des breuvages médicaux, du vin pour la messe, des boissons préparées à la maison. La consommation d'alcool n'était pas interdite. Dès la parution du Volstead Act, la forte demande des consommateurs américains ne resta pas sans réponse. L'existence d'un grand marché potentiel suscita l'intérêt au Canada voisin ainsi qu'en Europe. Le commerce d'exportation, parfaitement légal, s'organisa à partir des "têtes de pont" que furent les grandes distilleries canadiennes, les possessions britanniques des Bermudes, des Bahamas et du Belize, mais aussi Saint-Pierre et Miquelon, cet archipel étant un territoire français où convergeaient les alcools canadiens, français et britanniques, avant d'être chargés sur les « rum runners » en vue d'être introduits sur le continent voisin.
Les effets de la prohibition furent inattendus : certains bars se reconvertirent dans les sodas ou les bières sans alcool. Les populations urbaines, en particulier dans le Nord-Est du pays, résistèrent à l'interdiction de l'alcool : à New York par exemple, on comptait plusieurs dizaines de milliers de speakeasies. Les night clubs étaient les symboles des roaring twenties avec leurs fêtes et l'épanouissement du jazz. Les caves et les passages secrets souterrains comme ceux du 21 Club sur la 52e rue à New York furent aménagés. Les moonshines étaient des distilleries clandestines qui produisaient de l'alcool frelaté. En outre, on pouvait obtenir de l'alcool légalement par une ordonnance médicale (whisky médicinal).
La production d'alcool étant tombée dans des mains criminelles ou étant assurée par des fabricants clandestins échappant à tout contrôle, la qualité du produit final variait grandement. Ainsi, de nombreux cas de buveurs souffrant de cécité ou subissant des lésions cérébrales graves furent répertoriés après l'ingestion d'un « bathtub gin » concocté à partir d'alcool industriel et autres poisons chimiques. Un incident resté dans les mémoires est lié au brevet médical (patent medicine) du gingembre de Jamaïque (Jamaica ginger), plus connu par ses consommateurs sous le nom de « Jake ». Il possédait un très fort degré d'alcool et permettaient à ceux qui consommaient ce médicament de contourner l'interdiction de l'alcool. Le Département du Trésor américain exigea des modifications dans la formule de ce dernier pour le rendre imbuvable. Certains revendeurs de Jake, peu scrupuleux, altéraient leur produit avec un plastifiant industriel pour tenter de contourner les tests gouvernementaux. En conséquence, des dizaines de milliers de victimes ont souffert de paralysie des mains et pieds, très souvent de manière permanente. La distillation amateur de liqueur n'était pas sans danger pour le producteur lui-même, le matériel de distillation trop primitif explosant parfois, provoquant incendies et ravages.
La première école de Chicago remonte à la période 1920-1945. C'est un groupe informel d'économistes libéraux. Ils sont généralement associés à la théorie néoclassique des prix, au libre marché libertarien et au monétarisme.
L'année 1920 est marquée par de nombreux attentats anarchistes : les responsables politiques sont touchés, comme le maire de Seattle, chez lequel une bombe explose. Les bureaux de la banque Morgan sont soufflés par un attentat qui fait 38 morts et 200 blessés. Les autorités prennent des mesures de répression contre les anarchistes mais aussi les communistes et les socialistes américains. Certains sont emprisonnés, d'autres contraints de s'exiler. L'opinion publique amalgame les étrangers et « les Rouges ». C'est dans ce climat de tension que sont exécutés les anarchistes d'origine italienne Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti en 1927.
Le 5 mai 1920, Sacco et Vanzetti sont arrêtés ; ils sont soupçonnés d'avoir commis deux braquages (le 24 décembre 1919 à Bridgewater et le 15 avril 1920 à South Braintree où deux convoyeurs sont tués).
1922 : Création de
l'URSS lenine se consacre à la construction du socialisme au
sein de l'URSS après l'échec de l'internationale communiste. Il est
atteint d'hémiplégie cette année là.
Le 16 août 1920, Vanzetti seul est condamné pour le premier braquage à 15 ans de prison. Le second procès qui se clôt le 14 juillet 1921 les condamne tous les deux à la peine capitale pour les crimes de South Braintree, dans la banlieue de Boston, malgré le manque de preuves formelles. Des comités de défense se mettent en place dans le monde entier pour sensibiliser l'opinion sur cette injustice : le dictateur italien Benito Mussolini prend même leur défense. Comme Sacco en 1923, Vanzetti est placé début 1925 en hôpital psychiatrique. Le 12 mai 1926, leur condamnation à mort est confirmée. Le 26 mai, un bandit dénommé Madeiros, cependant déjà condamné à mort dans une autre affaire, avoue de sa prison être l'auteur du braquage de South Braintree, mais le juge Thayer, qui n'aimait ni les Italiens, ni les anarchistes, refuse de rouvrir le dossier. Malgré une mobilisation internationale intense et le report à plusieurs reprises de l'exécution, Nicola Sacco, Bartolomeo Vanzetti et Celestino Madeiros sont exécutés par chaise électrique dans la nuit du 22 au 23 août 1927, suscitant une immense réprobation.
Sacco et Vanzetti
1924 : la citoyenneté est accordée aux Indiens d'Amérique du Nord.
Vanzetti, condamné avec Sacco à l’électrocution, répond le 9 avril 1927 au juge Thayer : « Si cette chose n’était pas arrivée, j’aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J’aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté. Ceci est notre carrière et notre triomphe. Jamais, dans toute notre vie, nous n’aurions pu espérer faire pour la tolérance, pour la justice, pour la compréhension mutuelle des hommes, ce que nous faisons aujourd’hui par hasard. Nos paroles, nos vies, nos souffrances ne sont rien. Mais qu’on nous prenne nos vies, vies d’un bon cordonnier et d’un pauvre vendeur de poissons, c’est cela qui est tout ! Ce dernier moment est le nôtre. Cette agonie est notre triomphe. »
Les premières grandes compagnies aériennes américaines se développent : (TWA, American Airlines, United Airlines). Charles Lindbergh est le premier pilote à traverser l'océan Atlantique au cours d'un vol en solitaire et sans escale, reliant New York à Paris les 20 et 21 mai 1927, en 33h 30mn, à bord de son avion, le Spirit of Saint Louis. La modernité et la confiance en l'avenir sont incarnées par la tendance Art déco dans les gratte-ciel de New York : (Chrysler Building, Empire State Building et Rockefeller Center.
Le mémorial national du Mont Rushmore |
le Crack de 1929 et la grande dépression
1929, après près d'une décennie de croissance économique, plus de la moitié des foyers américains vivent près de ou sous le seuil de subsistance : ils sont trop pauvres pour prendre part au grand boom de la consommation des années 20, pour acheter voitures, maisons et autres biens que l'économie industrialisée produisait, trop pauvres même pour se payer nourriture et logement minimums. Tant que les entreprises étendent leur arsenal de production (usines, entrepôts, équipement lourd et autres investissements), l'économie est florissante. À la fin des années 20, cependant, les investissements ont créé plus d'espaces de production que nécessaire, et les usines produisent plus que les consommateurs ne peuvent acheter. La surproduction est manifeste.
Le faible niveau d'information économique fiable nous suggère que la construction et le logement stagnent à partir de 1926, rejoignant le déclin de l'agriculture, de la mine, et du pétrole. Dans toutes ces industries, la surproduction tire les prix et les profits vers le bas. Les salaires ne montent pas assez vite pour permettre aux consommateurs d'acheter tous les nouveaux logements et produits domestiques disponibles. Le commerce extérieur est restreint par un protectionnisme grandissant dans le monde industrialisé. Le crack boursier retire toute la confiance restant aux consommateurs, et plus important, aux institutions financières. Celles-ci sont extrêmement réticentes à investir. Aussi, l'économie sombre dans une dépression très grave, connue par les Américains comme la « Grande Dépression ».
Elle est marquée par des niveaux extrêmes de chômage (24 % en 1932, 13 millions de personnes en sous-emploi), des investissements négligeables, et des prix et salaires en chute libre. Les premières manifestations ont lieu (New York, mars 1930) et l'influence communiste grandit parmi les victimes de la crise. Les Hoovervilles sont les camps abritant les plus démunis. En juin 1932, 20 000 Anciens Combattants marchent sur la capitale fédérale pour réclamer leurs pensions de guerre. En réponse à la dépression, le Congrès et l'Administration Hoover déclenchent une politique douanière plutôt isolationniste et par décrets tente de maintenir les prix pour les fermiers, et de lancer un programme de grands travaux publics, pensant que le gouvernement fédéral se devait de maintenir le niveau de l'emploi. Ces efforts sont sans précédents, mais la Dépression en a raison : les indices des prix, profits, production, et chômage empirent.
La prohibition fournit une opportunité alléchante pour le crime organisé de mettre sur pied des filières d'importations, des fabriques ou encore un réseau de distribution illégal de boissons alcoolisées aux États-Unis, notamment au travers des speakeasies. À Chicago, les Genna, famille d'origine sicilienne et Al Capone furent à la tête de ces trafics d'alcool, renforçant grandement son empire criminel grâce aux profits des ventes illégales d'alcool. Eliot Ness s'opposera à Capone, dans un combat devenu légendaire. Il ne réussira cependant pas à faire tomber le criminel pour des méfaits graves (vente d'alcool ou meurtre), mais devra recourir à l'invocation des « privilèges indissociables au droit de la personne » pour faire tomber Al Capone sous le coup d'une loi fédérale, contournant les juridictions législatives (les juges corrompus protégeant Capone au niveau local). Celui-ci se verra imposer la peine maximale (10 ans) pour fraude fiscale. Au total, les lois de Prohibition furent peu appliquées. Il y eut plusieurs arrestations, mais peu de condamnations. Plusieurs facteurs expliquent cette inefficacité : d'abord les policiers et les juges étaient corrompus. Ensuite, l'Etat fédéral manquait de moyens pour appliquer la prohibition : les frontières des Etats-Unis sont en effet immenses.
Al Capone |
Eliot Ness |
Avec des millions de sans-emploi, l'agitation politique et le mécontentement ont beaucoup augmenté dans les classes travailleuses. Le gouvernement des États-Unis y répond sans sympathie de façon répressive, ce qui aurait bien pu déclencher un soulèvement socialiste, mais le président Franklin D. Roosevelt, élu en 1932, introduit plusieurs mesures pour venir en aide aux pauvres et aux sans-emploi. Il habille habilement ces mesures, en refusant de les qualifier de socialistes, refusant même d'admettre qu'elles pourraient l'être. Il contribue également à la future stabilité de l'économie en instituant de nouvelles réglementations pour les affaires, et notamment la banque. Dans les vingt dernières années, les historiens ont diminué la qualification de « révolutionnaire » des mesures de l'Administration Roosevelt, y voyant plutôt une suite logique de l'Administration Hoover.
Le point le plus noir de la Grande Dépression est atteint en 1933, mais l'économie montre encore très peu d'améliorations vers la fin de la décennie, et demeure médiocre jusqu'à son remodelage en profondeur avec l'entrée dans la Seconde Guerre mondiale.
La Prohibition prend fin en 1933 par une autre modification de la Constitution ; elle est généralement considérée comme un échec : la consommation d'alcool ne baissa pas de façon importante, alors que le crime organisé en a été renforcé.
Dans les années trente, la région des grandes plaines aux États-Unis fut touchée par le Dust Bowl : pendant la grande dépression, une partie du Middle West, cœur agricole des États-Unis, fut ravagée par la sécheresse et par de terribles tempêtes de poussière qui pouvaient durer plusieurs jours. Ces tempêtes détruisirent toutes les récoltes, dépouillèrent les champs de leur terre, la remplaçant par de la poussière, ensevelirent habitations et matériel agricole et jetèrent des milliers de fermiers sur les routes, en direction de l'ouest. On pense qu'environ 3 millions de personnes ont ainsi migré, notamment vers la Californie. Les fermiers les plus touchés étaient originaires de l'Oklahoma (environ 15 % de la population de l'état) et de l'Arkansas. Ils prirent respectivement les noms de Okies et de Arkies. John Steinbeck, dans son roman Les Raisins de la colère, décrit de façon poignante cette période de l'histoire américaine.
Confronté à la Grande Dépression, Roosevelt mit en œuvre le New Deal, un programme de relance de l’économie et de lutte contre le chômage. Il réforma le système bancaire américain, et fonda la Sécurité sociale. Il créa de nombreuses agences gouvernementales telles que la Works Progress Administration, la National Recovery Administration ou l’Agricultural Adjustment Administration. Il réussit à élaborer un nouveau mode de présidence, plus interventionniste et plus actif grâce à son équipe de conseillers, appelée Brain Trust. Roosevelt décide de suspendre la convertibilité du dollar en or pour le dévaluer La politique de Roosevelt était directement inspirée des théories
de l'économiste anglais Keynes, pour qui l'État avait un rôle
régulateur à jouer en cas de défaillance des lois du marché. Une
politique de dépenses publiques (distribution sociale, grands
travaux) compensant le manque d'investissement du secteur privé et
la baisse des pouvoirs d'achat devait permettre un retour de la
consommation et de l'emploi. C'est cette orientation qui fut
également adoptée en Allemagne et en France. Intéressons nous un instant à ceci : crise de 1929, grande dépression , et on créé la sécurité sociale, on régule la finance mais aussi on dévalue la monnaie pour annuler la dette, et l'état devient interventioniste. Cela résulte d'un choix politique possible uniquement si l'on a la souveraineté monétaire, celle que la France a perdu en 1973, puis que toute l'europe a perdu en 1999. |
Roosevelt fut l’un des principaux acteurs de la Seconde Guerre mondiale et rompit avec l’isolationnisme traditionnel de son pays. Dès avant l’entrée en guerre des États-Unis, il lança le programme Lend-Lease afin de fournir les pays alliés en matériel de guerre.
le 7 décembre 1941 l'aviation japonaise attaque Pearl Harbor.
polémique au sujet de Pearl Harbor : :http://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_sur_Pearl_Harbor#Roosevelt_savait-il_.3F
Après l’attaque de Pearl Harbor, il assuma pleinement ses fonctions de commandant en chef de l’armée américaine et prépara largement la victoire des Alliés. Il tint un rôle de premier plan dans la transformation du monde au sortir du conflit, et inspira notamment la fondation de l'ONU.
Le 7 décembre 1941, le Japon attaque par surprise les Etats-Unis. Ses avions détruisent une grande partie de la flotte américaine ancrée à Pearl Harbor. Les services secrets américains ont été incapables de prévoir ce désastre. Pire, le FBI n'a pas pris au sérieux les avertissements d’un agent double soviétique leur annonçant l'opération. Peu de temps après son entrée à la Maison-Blanche, le Président Harry Truman tire les leçons de l'attaque japonaise contre Pearl Harbor et décide de créer la CIA en 1947. C'est un camouflet pour le FBI et son puissant directeur, J. Edgar Hoover, qui se voient interdire toute autorité en matière de renseignements stratégiques. Langley, Virginie, à une vingtaine de kilomètres de Washington. C'est ici que se trouve le quartier général de la CIA. Chargée du contre-espionnage extérieur il lui est interdit d'opérer sur le territoire des Etats-Unis, qui reste le domaine réservé du FBI. Truman avait placé la CIA sous l'autorité directe du Président des Etats-Unis, mais l'agence allait très vite lui échapper et devenir le seul service chargé de mener des activités spéciales clandestines et des « opérations subversives à l'étranger ». Les statuts de la CIA, à sa création, étaient pourtant clairs : Juste recueillir, trier, coordonner, évaluer des informations. Intervenir là où la diplomatie s'avère insuffisante et l'action militaire contre-indiquée.
Lors de son discours devant le congrès le 1er mars 1945, Roosevelt apparut amaigri et vieilli ; il partit pour Warm Springs le 30 mars pour prendre du repos avant la conférence des Nations Unies. Le 12 avril 1945, il s'écroula se plaignant d'un terrible mal de tête alors qu'Elizabeth Shoumatoff était en train de peindre son portrait. Il mourut à 15h35 à l'âge de 63 ans d'une hémorragie cérébrale.
En 1945, les États-Unis font figure de vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale aux côtés des autres Alliés. La puissance américaine sort renforcée du conflit planétaire. Les soldats américains bénéficient d'une image positive en Europe de l’Ouest.
L'après-guerre est marquée par la dégradation des relations avec l'URSS. Avec la disparition de l'ennemi commun (l'Axe), la Grande Alliance se disloque. Roosevelt puis Truman ordonnent la démobilisation générale : les troupes américaines passent de 11 à 1,5 millions d’hommes ; le retour des soldats est facilité par l'application du GI Bill of Rights (juin 1944) qui permet à des centaines de milliers de jeunes militaires d'intégrer l'université et d'acquérir un logement grâce à des taux préférentiels et des emprunts garantis.
Pourtant les États-Unis tirent les leçons de l'après Première Guerre mondiale et décident de rompre avec l'isolationnisme : c'est à San Francisco qu'est signée la Charte des Nations unies, acte fondateur de l'ONU. L'expansionnisme soviétique et les débuts de la guerre froide les entraînent à se poser comme les leaders du monde libre (doctrine Truman en 1947).
Dès le XIXe siècle, Alexis de Tocqueville prédit que les États-Unis et la Russie impériale ont tous deux vocation à devenir un empire à l’échelle mondiale et qu’ils s’opposeront pour la domination globale dès qu’ils entreront en contact. Il écrit que « chacun d'entre eux [États-Unis et Russie] semble être appelé par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains les destinées de la moitié du monde ». La « destinée manifeste » des États-Unis d’un côté, la volonté d’expansion de la Russie de l’autre, entraîne la rivalité des deux principaux États impérialistes. Les deux systèmes socioéconomiques sont différents, voire opposés sur plusieurs points.
De plus en plus inquiet des violations répétées par les russes de la charte de l'Atlantique et de la Déclaration sur l'Europe libérée de Yalta, Churchill s’alarme dans un télégramme du 12 mai 1945 à Truman des risques de voir les forces soviétiques s’avancer jusqu’aux rives de l’Atlantique et utilise déjà l’expression « Rideau de fer », qui deviendra célèbre. En mars 1946, dans un discours retentissant, il dénonce ouvertement cette mainmise soviétique sur l’Europe centrale et orientale. « De Stettin dans la Baltique à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est tombé sur le continent.
Dès la fin de la guerre, l’Office of Strategic Services (OSS), embryon de la Central Intelligence Agency (CIA), confie à l’ex-major-général de la Wehrmacht Reinhard Gehlen, chef de l’Abwehr pour le front est (Abteilung Fremde Heere Ost), le soin de créer un service de renseignements couvrant l’ensemble des territoires naguère occupés par l’Allemagne. Pour justifier son budget – qui est en partie utilisé pour exfiltrer, en collaboration avec l’ODESSA, d’anciens collaborateurs ou des criminels de guerre nazis –, ce réseau d’espionnage nouvellement créé, précurseur du Bundesnachrichtendienst (BND) et baptisé Gehlen Org par la Défense américaine, transmet parfois des informations entièrement fabriquées et de plus en plus inquiétantes sur la puissance de l’Armée soviétique et sur la stratégie expansionniste de l’URSS. Dès 1947, les États-Unis en font un élément de leur propagande, alors qu’en réalité l’Union soviétique n’a pas encore commencé à se remettre du conflit mondial.
Il faut noter que les soviétiques n'imposent pas leur domination par les armes, ils mettent en place des régimes qui roulent pour eux. Un peu comme les USA en amérique latine et les européens en Afrique. Les dictatures vont fleurir pendant toute la guerre froide.
La formation des blocs s’explique en partie par l’arme nucléaire que les États-Unis possèdent, mais pas l’URSS (qui l’aura bientôt cependant : la bombe A RDS-1 explosant en 1949). Chaque État se range donc sous la protection de l’une ou l’autre des superpuissances : c’est le « parapluie nucléaire ». Le ralliement des États se fait par une série de pactes : c’est la « pactomanie », expliquant la rapide mise en place des blocs durant la Guerre froide. Un bloc se définit donc comme un ensemble de pays sous le parapluie nucléaire d’une superpuissance. Très vite, le monde se divise en deux blocs.
le 12 mars 1947, un an après le discours de Fulton, le président Harry Truman annonce sa politique de containment (endiguement) du communisme, aussi appelée la doctrine Truman, qui considère l’opposition ouest/est comme un conflit entre deux systèmes antinomiques : « démocratie » contre « totalitarisme ». La doctrine Truman prévoit d'assister tout pays qui pour conserver son indépendance combat l'expansionnisme soviétique. L'application de cette doctrine amènera les États-Unis à intervenir loin de leur territoire et en faveur de régimes dictatoriaux.
la vision du plan Marshal peut varier selon les points de vue: ainsi sur
Wikipédia on peut lire ceci: "Le plan Marshall (après son élaboration,
il fut officiellement appelé « Programme de rétablissement européen »,
en anglais European Recovery Program : ERP) fut un plan américain
pour aider la reconstruction de l'Europe après la Deuxième Guerre
mondiale." sur une page assez fournie on peut tout de même trouver
cette petite phrase perdue dans un paragraphe sur la réaction soviétique
: "L'insistance des États-Unis concernant la libéralisation
économique des pays bénéficiant du plan a certainement joué un rôle
aussi"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Marshall
La présentation de cette page de wikipédia semble donc très orientée, très partisane. Le plan Marshal est clairement un plan dont l'objectif est d'assurer l'expansion du modèle libéral, et de favoriser l'implantation des produits américains en Europe en échange d'une aide économique à la reconstruction. En particulier les produits hollywoodiens qui sont censés promouvoir "l'american way of life" en Europe. L'occasion de rappeler la signification symbolique de l'aigle. Le Plan Marshal est un plan impérialiste, l'aigle est la clé de compréhension de toute la stratégie de l'Amérique depuis 1782
ainsi un autre site le présente comme ceci: "A partir de 1947, le
plan Marshall est une arme économique utilisée par les Américains
pour combattre le communisme. Il correspond au côté économique de la
doctrine Truman le Containment (endiguement). L'idée est que la misère
fait le lit du communisme, le plan Marshall permet donc à la fois de
combattre le communisme et de convertir l'économie de guerre
américaine en économie de paix. nécessaires. Par le plan Marshall
les Américains entendent rallier l'Europe. L'aide financière
est assorti de conditions d'achat de produits américains. "
http://cartoflash.free.fr/motcle/pages/PlanMarshall.htm
la réponse soviétique à la doctrine Truman et au plan Marshal : Kominform et COMECON
Aux États-Unis, à partir de 1947 les artistes suspectés de sympathies communistes sont placés sur la « liste noire », et empêchés de travailler. Les « Dix d'Hollywood », refusant de répondre aux questions en invoquant le premier amendement, sont emprisonnés. La Commission d’enquête de la Chambre des représentants sur les activités antiaméricaines (House Un-American Activities Committee ou HUAC) enquête sur la propagande communiste et fait boycotter 300 artistes par les studios. Des artistes comme Bertolt Brecht, Charlie Chaplin, Jules Dassin et Orson Welles doivent quitter les États-Unis.
1948 : le droit de vote est accordé aux Amérindiens par les États d'Arizona et du Nouveau-Mexique.
1948-1949: la guerre de corée
les États-Unis et leurs alliés créent un important réseau d’alliances défensives : l’Organisation des États américains (1948), le traité de Bruxelles (1948), le Pacte atlantique (1949) doté en 1950 d’une structure militaire, l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) (avec mise en place des cellules paramilitaires clandestines du stay-behind, Gladio), l’ANZUS (1951), l’Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (OTASE) (1954) et le pacte de Bagdad (1955). Les pays signataires s’engagent à s’aider mutuellement en cas d’agression.
Entre 1950 et 1954, le sénateur républicain du Wisconsin, Joseph
McCarthy, mène une véritable chasse aux « Rouges ». Il fait mettre en
accusation pêle-mêle tous ceux qu’il soupçonne d’être des membres du Parti
communiste, des « compagnons de route » ou de simples sympathisants : des
fonctionnaires, des artistes, des intellectuels, des savants et des hommes
politiques.
voir la liste noire: http://fr.wikipedia.org/wiki/Maccarthisme#Les_artistes_mis_sur_liste_noire
Ethel et Julius Rosenberg, un couple de juifs communistes américains, sont arrêtés, condamnés à mort et exécutés pour espionnage au profit des Soviétiques. Cette affaire suscite une vive émotion en Europe, et tout particulièrement en France, où l’on dénonce le climat d’hystérie collective qui a entouré le procès. Cependant, il est établi aujourd’hui, selon différentes archives et témoignages, que les Rosenberg, en particulier l’époux, sont bien des espions qui ont transféré aux Soviétiques des documents relatifs au radar et à des armements. Ce sont les seuls espions exécutés, suite à une procédure judiciaire, durant la Guerre froide, aux États-Unis.
Pendant ce temps dans le camp d'en face c'est la période des grandes purges.
les soviétiques ripostent à la stratégie américaine (progressivement de 1947 à 1955)
1953 : début du processus de termination, visant à la suppression des réserves indiennes.
En 1953, l'école de Chicago propose un partenariat avec le Chili.
en 1953 opération Ajax: les états unis participent à un coup d'état en Iran et soutiendront le Chah pendant 25 ans. Le 20 aout 2013, des documents récemment déclassifiés confirment le rôle des Américains dans le putsch contre le Premier ministre Mohamed Mossadegh. «Le coup d’Etat militaire qui a renversé Mossadegh et son cabinet de Front national a été mené sous la direction de la CIA dans un acte de politique étrangère», est-il écrit dans ces documents. Les Etats-Unis avaient en effet décidé d’appuyer le Royaume-Uni, placé dans une situation délicate après la nationalisation en 1951 de l’Anglo-Iranian Oil Company, l’ancêtre de BP, par Mohamed Mossadegh. Washington craignait à l’époque que les Soviétiques n’envahissent l’Iran, dans un contexte de guerre froide. «Non seulement le pétrole iranien aurait alors été irrémédiablement perdu pour l’Ouest, mais la chaîne de défense autour de l’Union soviétique, une composante de la politique étrangère américaine, aurait été rompue», justifient les auteurs des rapports. Le complot, reposant sur des collaborateurs locaux, consistait notamment à affaiblir le Premier ministre par une campagne de propagande, à forcer le chah à coopérer, à soudoyer les membres du Parlement iranien et à organiser des manifestations, rapporte le magazine américain Foreign Policy. Après le coup d’Etat, le chah Mohammad Reza Pahlavi fut mis sur le trône et demeura un proche allié de Washington jusqu’à son renversement lors de la révolution islamique de 1979.http://www.liberation.fr/planete/2013/08/20/la-cia-reconnait-avoir-orchestre-le-coup-d-etat-iranien-de-1953_925833 En 1954, les États-Unis participent au coup d’État au Guatemala qui remplace un gouvernement démocratiquement élu par une dictature (Opération PBSUCCESS). Lors de la Guerre froide, beaucoup de dictatures d’Amérique latine et d’Europe soutiennent les politiques américaines, qui sont vues comme un rempart face à la montée du communisme. |
"In God we trust" est devenu la devise officielle des USA depuis 1956. Plusieurs traductions possibles : "En Dieu nous croyons", "En Dieu nous faisons confiance", "En Dieu nous plaçons notre confiance", "Nous avons foi en Dieu"... L'Ambassade américaine à Paris, prudente, ne propose pas de traduction
on voit sur le billet de 1 dollar le recto et le verso du grand Grand sceau des États-Unis d'Amérique
ainsi que la devise: "In God we trust"
1956 : le droit de vote est accordé aux Amérindiens par l'État de l'Utah.
Quelle est la plus belle commémoration que l'on peut faire aux indiens
américains ? Interviewé par Bernard RAPP, Claude LEVI STRAUSS explique que
les indiens possèdent sur leur milieu naturel un savoir que nous sommes
très loin d'avoir utilisé. Un des plus gransds réservoirs qui subsiste des
espèces végétales et animales et leur richesse du point de vue de la
chimie et de la pharmacopée, ce sont les territoires encore vierges de
l'Amérique mais aussi les peuples qui y subistent. Ces peuples ont de
grandes connaissances. Les indiens sont par ailleurs de grands
classificateurs. Il raconte une anecdote sur une exposition visitée par
des indiens Haidas.
http://www.ina.fr/media/entretiens/video/I06298102/l-apport-des-indiens-aux-autres-civilisations-selon-claude-levi-strauss.fr.html
la coexistence pacifique (1956).
Durant cette période, il y a un dialogue plus ouvert entre les dirigeants
des deux blocs. Khrouchtchev rencontre Eisenhower en 1956 au Royaume-Uni,
en 1959 aux États-Unis, en 1960 en France et Kennedy en 1961 à Vienne. En
effet, le jeune démocrate John F. Kennedy a gagné les élections de 1960.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coexistence_pacifique
En janvier 1959, les guérilleros de Fidel Castro avaient renversé le dictateur Fulgencio Batista, soutenu par les États-Unis et arrivé au pouvoir après 2 coups d'état. Le nouveau régime de Cuba prit une série de mesures qui lui valurent l’hostilité croissante de Washington. Après la réduction des achats de sucre cubain par les États-Unis ; en juin et juillet, confiscation des entreprises nord-américaines, qui contrôlaient, outre la totalité des raffineries de pétrole, 40 % de l’industrie sucrière, 80 % du tabac et 90 % des mines. C'est le point de départ de la crise des missiles cubains |
1960 John F. Kennedy a gagné les élections il est lenouveau président des Etats Unis
Années 1960 : stérilisation en masse des femmes amérindiennes (environ 40%).
1960
|
En 1960, en pleine guerre froide, la
Central Intelligence Agency (CIA) diffusa auprès de quelques
journalistes des « documents confidentiels » démontrant que les
Soviétiques étaient en passe de remporter la course aux armements.
Immédiatement, les grands médias commencèrent à faire pression sur
les candidats à la présidence et à réclamer à cor et à cri une
substantielle augmentation des crédits de la défense. Harcelé, John
F. Kennedy promit de consacrer des milliards de dollars à la relance
du programme de construction de missiles balistiques de croisière
(the missile gap). Ce que souhaitaient non seulement la CIA, mais
tout le complexe militaro-industriel. Une fois élu et le
programme voté, Kennedy devait découvrir que la supériorité
militaire des Etats-Unis sur l’Union soviétique était écrasante. http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193 |
En juin 1961, Kennedy et Khrouchtchev se rencontrent à Vienne. Khrouchtchev annonce qu'il va signer un traité de paix avec la RDA, ce qui priverait les États-Unis de leur accès à Berlin-Ouest. Kennedy juge la situation inacceptable et la conférence ne mène à rien. Khrouchtchev envoie son armée devant Berlin-Ouest. Kennedy riposte en étalant les chars américains devant les forces soviétiques et en augmentant le budget militaire américain. Khrouchtchev recule son armée sous la pression.
13 août 1961, la construction du mur de Berlin
En rentrant dans un café de Greenwich village, le « Wha» le 7 décembre 1962, pour chanter «Blowin’ in the wind», Bob Dylan va mettre le feu aux poudres et déclencher le mouvement de la chanson protestataire américaine, le « protest song ». La «chanson» n’est pas dénonciatrice, mais allusive, construite sur des questions. Elle est tout de suite un triomphe, elle sera reprise par les 250 000 manifestants de la Marche sur Washington de Martin Luther King. La musique devient le porte-parole de ces jeunes dans le conflit qui les oppose à la génération de leurs parents. Dylan devient malgré lui le héros, le héraut, le modèle à suivre pour toute une génération de chanteurs contestataires, Joan Baez, Phil Ochs, les Beatles, Hendrix, Janis Joplin, Jefferson Airplane, Neil Young, MC5, les Doors… alors que lui-même trouve quelque peu ridicule d'adresser des messages soi-disant subversifs à un public totalement acquis à sa cause.
Bob Dylan Blowin in the wind |
c'est aussi le début du mouvement hippie aux USA |
22 novembre 1963 l'assassinat de Kennedy
Le dénouement de la crise
des missiles cubains fut un succès politique pour les États-Unis,
quoiqu’ils doivent tolérer un pays communiste à l’intérieur de leur «
périmètre de défense ». D’autre part, cette « diplomatie au bord du
gouffre » avait effrayé « jusqu’aux plus hauts décideurs, au point de les
rappeler à un comportement rationnel. » L’installation d’un téléphone
rouge, ligne directe entre Moscou et Washington, et l’ouverture de
négociations sur la limitation des armements concrétisèrent ce retour à la
rationalité. En août 1963, ils signent le traité de Moscou, qui interdit
les essais nucléaires atmosphériques et sous-marins. Kennedy, devenu
encore plus populaire, change la politique de son pays vers un plan un peu
plus pacifique.
Mais il n'a pas le temps de mettre en place toutes ses idées : le 22
novembre 1963, en voyage à Dallas, Texas, Kennedy parade dans les rues de
la ville en limousine décapotable. Lors du défilé, il est assassiné en
pleine gloire par un tireur d'élite embusqué, et ce devant les yeux
horrifiés de la foule.
le président américain est assassiné dans sa voiture officielle à
Dallas, au Texas, un État conservateur qu'il tente de reconquérir en vue
des prochaines élections. Frappé en pleine gloire, son décès traumatise
une nation. Deux enquêtes officielles sont menées, la commission Warren,
en 1964, puis celle de Stokes, en 1979, qui toutes deux tiennent pour
valable la culpabilité de Lee Harvey Oswald dans le meurtre : il aurait
tiré trois fois sur le président avec une carabine. Près de 400 000
livres ont été écrits et des dizaines de pistes ont été avancées sur
l'attentat, certaines faisant état de complots contre le président
Kennedy. Qui croire ?
http://www.lepoint.fr/monde/meurtre-de-kennedy-ce-que-l-on-sait-vraiment-21-11-2013-1759386_24.php
Le successeur de Kennedy, Lyndon Johnson, s'engage à poursuivre la détente.
La Guerre du Vietnam
1964 Johnson va engager son pays dans la guerre du Viêt Nam.
Le nouveau président américain Lyndon Johnson, annulait le retrait des troupes et augmentait le contingent et demande l'aide de plusieurs de ses alliés. Cette implication grandissante était motivée par la peur des menaces de l’élargissement du communisme. Le 30 janvier 1964, nouveau coup d'État au sud. Minh restait le chef officiel mais le pouvoir réel passait aux mains du général Nguyên Khanh. Durant le reste de l'année 1964, cinq autres coups d'État, ou tentatives, se déroulaient au sud, et sept gouvernements s'y succédaient. En mai, débutaient des raids américains sur le Laos pour tenter de couper la piste Hô-Chi-Minh.
Les incidents du golfe du Tonkin sont survenus les 2 et 4 août 1964. Des torpilleurs nord-vietnamiens et deux destroyers américains, le USS Maddox (DD-731) et le USS C. Turner Joy, ont échangé des tirs de canons. Cet affrontement a mené à la guerre du Viêt Nam. L'existence de l'affrontement du 4 août a longtemps été controversée. Des éléments ultérieurs, dont un rapport rendu public en 2005 par la National Security Agency, indiquent qu'il n'y a pas eu d'attaque nord-vietnamienne le 4 août.
1964
|
En 1964, deux destroyers déclarent
avoir été attaqués dans le golfe du Tonkin par des torpilles
nord-vietnamiennes. Aussitôt, la télévision, la presse en font une
affaire nationale. Crient à l’humiliation. Réclament des
représailles. Le président Lyndon B. Johnson prend prétexte de ces
attaques pour lancer des bombardements de représailles contre le
Nord-Vietnam. Il réclame du Congrès une résolution qui va lui
permettre, dans les faits, d’engager l’armée américaine. La guerre
du Vietnam commençait ainsi, qui ne devait s’achever -
par une défaite - qu’en 1975. On apprendra plus tard, de la bouche
même des équipages des deux destroyers, que l’attaque dans le golfe
du Tonkin était une pure invention. http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193 |
Suite aux incidents du golfe du Tonkin les 2 et 3 août, le Congrès des États-Unis approuvait la résolution du golfe de Tonkin le 7 août 1964, qui offrait au président Lyndon Johnson, la possibilité de « prendre toutes mesures nécessaires pour faire échec au communisme ».
À l’Ouest, De Gaulle prend ses distances avec les États-Unis et l’OTAN, en se retirant du commandement intégré de l'Alliance atlantique en 1966. La France continue néanmoins à être membre de l'OTAN mais le siège de l'organisation quitte le pays.
Le 21 octobre 1967, le Comité de Mobilisation national pour Finir la Guerre au Viêt-Nam organisa un grand rassemblement sur Washington D.C. : des milliers de manifestants se réunissent devant le Pentagone pour protester contre la guerre du Viêt Nam. La marche a débuté à l'ouest du Potomac, le parc près du Mémorial de Lincoln, pour se diriger vers le Pentagone où le rassemblement se tint sur le parking. Les militants adoptèrent une attitude de résistance non-violente. Environ 100 000 personnes étaient présentes à la première marche et près de 35 000 à la seconde; 800 personnes ont été arrêtées pour « résistance passive ». Les affrontements avec les forces de l'ordre font une centaine de blessés. La nuit tombe, Marc Riboud couvre l’événement. Sa dernière photo sera la bonne. Dans son viseur se profile le symbole de la jeunesse américaine : une fleur contre les baïonnettes. Le même jour Bernie Boston prend une photo qu'il nommera "flower power".
MarcRiboud 1967 |
Flower power par Bernie Boston 1967 |
En janvier 1968, par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), issu d’un projet conjoint américano-soviétique présenté à la Commission du désarmement à Genève, ils s’engagent, ensemble avec le Royaume-Uni, à ne transférer ni armes ni technologie nucléaires aux États non dotés d’armes nucléaires (ENDAN). suivront d'autre plans de désarmement en 1972 (SALT) et 1979 (SALT II)
Les mobiles de ce rapprochement sont multiples. Il y a d’abord à l’évidence la volonté de se dégager d’une course aux armements de plus en plus coûteuse, et absurde en raison de la « capacité de surextermination » (overkill) des arsenaux nucléaires ; par ailleurs, l’URSS est contestée par la République populaire de Chine, la rupture sino-soviétique permettant, dans le cadre d’une diplomatie désormais triangulaire, un rapprochement sino-américain ; en même temps, en raison d’une économie qui stagne, l’URSS a besoin d’une aide extérieure que les États-Unis lient à des accords politiques (le linkage de Henry Kissinger) ; et enfin, les États-Unis, de leur côté, sont engagés dans la guerre du Viêt Nam qui absorbe une part excessive du budget américain : d’où le désir des deux « adversaires-partenaires » (Raymond Aron) d’aboutir à une gestion raisonnable de la Guerre froide.
Le 4 juin 1968, Assassinat de Robert F. Kennedy
adversaire résolu de la discrimination raciale et grand favori des élections primaires en vue de l'investiture démocrate, est mortellement blessé par un jeune immigré jordanien, Sirhan Bishara Sirhan. Arrêté, interrogé, celui-ci se mure dans le silence. Pour le FBI, il fait figure de coupable idéal. Trente ans plus tard, la thèse d'un complot, ou tout au moins d'une manipulation, s'impose comme la plus plausible. En effet, Sirhan faisait face à Robert Kennedy au moment du meurtre, or la balle mortelle aurait été tirée de bas en haut.
Confronté à une intense agitation intérieure (Convention nationale démocratique de 1968, mouvement hippie, etc.), Nixon énonce la doctrine Nixon en 1968, qui décide une réduction de l'engagement militaire direct du Pentagone dans le monde, celui-ci optant de plus en plus pour un interventionnisme discret, via les forces spéciales, et des « guerres proxy » (par intermédiaire). Dans le même temps, la Realpolitik de Kissinger admet l'existence de l'URSS et le dialogue nécessaire, en même temps de l'usage de la carotte et du bâton.
En janvier 1969, Richard Nixon devient le 37e président des États-Unis.
La guerre fait rage au Vietnam avec les opérations dirigées par le général Westmoreland, dites Search Out and Destroy («recherche et destruction»). Les moyens mis en œuvre sont considérables, notamment une panoplie d'armes nouvelles aussi meurtrières que sophistiquées, armes électroniques ou chimiques, comme l'«agent Orange», un gaz qui détruit la végétation et produit des effets à long terme sur les organismes humains. Les effectifs américains atteindront 536’000 hommes en 1968. Des programmes contre-révolutionnaires tendant à «gagner les esprits et les cœurs» complètent cet arsenal, mais le ravage guerrier suscite la haine et provoque une ruée de réfugiés vers les villes, où la surpopulation aggrave la misère et la dégradation morale. En mars 1969, le récit du massacre de centaines de vietnamiens dans le village de My Lai par le New York Times suscite une grande colère. L’opposition à la guerre s’organise aux Etats-Unis (campus) et ailleurs : le 20 novembre 1969, une manifestation rassemble 250 000 Américains à Washington. |
Le Festival de Woodstock (Woodstock
Music and Art Fair, ou Woodstock)
Organisé pour se dérouler du 15 au 17 août 1969 et accueillir 50 000
spectateurs, il en accueillit finalement plus de 450 000, et se poursuivit
un jour de plus, soit jusqu'au 18 août 1969 au matin.
« Trois jours de paix et de musique. Des centaines d'hectares à parcourir.
Promène-toi pendant trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge.
Fais voler un cerf-volant. Fais-toi bronzer. Cuisine toi-même tes repas et
respire de l'air pur ».
C'est un des plus grands moments de l'histoire de la musique populaire,
classé par le magazine Rolling Stone parmi les « 50 moments qui ont changé
l'histoire du Rock and Roll ».
Des morceaux joués à Woodstock deviendront légendaires, comme le Star
Spangled Banner revisité par Jimi Hendrix dans un solo de guitare où il
imite des bombardements de B-52 pendant la guerre du Vietnam,
le Soul Sacrifice de Santana avec un solo épique de batterie, le Fish
Cheer/I-Feel-Like-I'm-Fixing-To-Die-Rag de Country Joe McDonald avec la
phrase légendaire : « Give me a F! Give me a U! Give me a C! Give me a K!
», I'm Going Home de Ten Years After, où le guitariste Alvin Lee essaie de
trouver un titre de guitariste le plus rapide, le With a Little Help from
My Friends des Beatles repris par Joe Cocker, l'interprétation de Tommy
par les Who et le Freedom chanté par Richie Havens.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Festival_de_Woodstock
Santana |
|
Joe Cocker |
Jimi Hendrix |
4 Mai 1970 Massacre
de Kent
Le célèbre chanteur canadien Neil Young, quant à lui, revient dans son
titre « Ohio » sur le massacre de 4 étudiants tués par la garde nationale,
le 4 mai 1970, sur le campus de l’université de Kent (Ohio), alors qu’ils
manifestaient contre l’envoi de soldats dans le sud-est asiatique. Allison
Crauze, Jeffrey Miller, Sandra Scheuer et William Schroeder furent abattus
ce jour là.
un étudiant abattu à Kent |
Neil Young interprète "Ohio" |
1970 L'école de Chicago et les Chicago Boys
(3)
la troisième vague de l'école de Chicago, à partir des années 70 renforce
la présence du monétarisme de Milton Friedman. Les chicago Boys Chiliens
travaillerent alors pour la dictature militaire chilienne dirigée par le
général Augusto Pinochet, et joueront un rôle majeur dans ce qui est
parfois appelé le « miracle chilien », formule de Milton Friedman. à la
même période (1970-1972) Milton Friedman est le président de la société
du Mont Pélerin.
Le monétarisme est un terme apparu à la fin des années 1960 pour qualifier
un courant de pensée économique pour lequel l'action de l'État en matière
monétaire est inutile voire nuisible. Le chef de file de ce courant,
Milton Friedman, a cherché à réhabiliter la théorie quantitative de la
monnaie
Milton Friedman initia une pensée économique d'inspiration libérale dont
les prescriptions s'opposent de front à celle du keynésianisme. En réponse
à la fonction de consommation keynésienne, il développa la théorie du
revenu permanent. Avec cette théorie et l'introduction du taux de chômage
naturel, Friedman remet en cause le bien fondé des politiques de relance
qui, pour lui, ne peuvent que provoquer de l'inflation contre laquelle il
faut lutter. À cette fin, il proposa l'instauration d'un taux constant de
croissance de la masse monétaire. Ses idées se diffusèrent progressivement
et devinrent populaires parmi les milieux politiques dans les années 1980,
influençant profondément les mouvements conservateurs et libertariens
américains. Ses idées économiques sur le monétarisme, la fiscalité, les
privatisations et la dérèglementation ont inspiré les politiques
économiques de nombreux gouvernements à travers le monde, notamment ceux
de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne,
d’Augusto Pinochet au Chili, ou de Brian Mulroney au Canada.
En 1971, la publication des Pentagon Papers choque les Américains, qui découvrent les opérations secrètes de la CIA. Le « Credibility gap » (manque de crédibilité), bien réel celui-là, vient remplacer le « Missile gap » et le « Bomber gap » fortement exagérés par les forces armées américaines.
En 1971, Salvador Allende, le candidat socialiste, remporte les élections à la présidence du Chili. Il met en place une réforme agraire et décide des nationalisations. Richard Nixon, horrifié, donne carte blanche au directeur de la CIA, Richard Helms, pour empêcher son entrée en fonction. Washington décide alors d'aider les militaires à renverser Salvador Allende et mettre le général Pinochet au pouvoir. Le coup d’Etat finit par survenir le 11 septembre 73. Salvador Allende est assassiné, ou s’est suicidé, selon la CIA, et des milliers de Chiliens torturés et massacrés. |
8 juin 1972 Phan Thi. Kim Phúc court nue et grièvement btulée dans la rue après que son village fut bombardé au Napalm par les GI's. Le reporter Nick Ut prend une photo qui fera le tour du monde Il rapporte en particulier ses premières paroles « Je veux de l'eau. J'ai trop chaud, trop chaud !". Elle fera le tour du monde, deviendra un emblème, « provoque(ra) une profonde prise de conscience de l'opinion américaine » et Nick Ut obtiendra pour cette image le prix Pulitzer en 1973. Voir l'analyse de cette photo ici (il faut être abonné au site) : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1745
Nick Ut prix pullitzer 1973 |
1972 - 1974 : Affaire du Watergate.
L’Opération Chaos, qui débute sous Johnson et ira en s’amplifiant sous son successeur, Richard Nixon, vise les « gauchistes », les « subversifs », tous accusés d’être manipulés par des puissances étrangères. Plus de dix mille américains, professeurs, étudiants, journalistes, hommes politiques, sont espionnés, surveillés, mis sur écoutes, par la CIA depuis des années. Des unités spéciales de renseignement effectuent des cambriolages, des perquisitions, ouvrent le courrier de citoyens dont le seul crime consiste à être en désaccord avec la politique de leur gouvernement, notamment au Vietnam. Le 17 juin 1972, en pleine campagne présidentielle, cinq hommes sont appréhendés alors qu’ils s’introduisent dans l’immeuble du Watergate. Déguisés en plombiers, ces anciens agents de la CIA ont été chargés par Richard Nixon d’inspecter les locaux du parti démocrate. Nixon, qui entame sa campagne pour sa réélection, est persuadé d’avoir étouffé le scandale du Watergate. Tous les sondages le donnent gagnant avec une confortable avance. Mais pris à la gorge par deux journalistes du Washington Post, Nixon demande à Richard Helms, directeur de la CIA, de faire pression sur le FBI pour qu'il abandonne l'enquête. Et de le couvrir en disant que les dossiers ont été saisis à la demande de la CIA, ce que Helms refuse.
1973 : Le Mouvement des Indiens d'Amérique occupe Wounded Knee, où des Sioux ont été massacrés en 1890. L'armée et le FBI les assiègent pendant 73 jours, faisant plusieurs morts. Pendant les mois qui suivent, la répression du FBI et des groupes para-militaires fait 65 morts.
Achevées en 1973, les deux tours jumelles du World Trade Center, hautes de quelque 400 mètres ont éclipsé l'Empire State et sont devenues un nouveau symbole de la ville. La construction de cet ensemble a coûté 700 millions de dollars ! Près de 50 000 personnes y travaillaient chaque jour.Devenu un haut lieu touristique, il attirait chaque mois 200 000 visiteurs. Les tours jumelles du World Trade Center, hautes de 400 mètres, pour 110 étages, étaient les points culminants de la ville. Leur poids énorme n'était pas supporté par une structure d'acier, mais par un immense grillage métallique. En outre, l'essentiel de la charge de l'édifice avait été transféré dans les murs extérieurs des tours, ce qui avait permis de dégager des vastes espaces intérieurs.
En 1975, les accords d’Helsinki sont signés par 33 États européens, URSS comprise dans la somme, le Canada et les États-Unis. Les accords doivent permettre la coopération entre les États, la libre circulation des personnes et le respect des droits de l’homme.
30 avril 1975: fin de la Guerre
du Viet Nam.
La facture à payer pour les Etats-Unis est très lourde. Ils sont affaiblis
et humiliés. Les séquelles matérielles et surtout psychologiques sont
profondes. Il s’agit d’une terrible défaite, pour un pays qui n’en a
jamais vraiment connu. Un petit pays du tiers monde a défait et ridiculisé
la première puissance mondiale. Enfin le monde entier est alors fortement
antiaméricain et ce pays doute de ses valeurs.
Trente ans après, « les conséquences de la guerre chimique menée par les Etats-Unis au Vietnam sont toujours et partout visibles ». On voit encore dans les rues des villes ainsi que dans les campagnes des gens mutilés - sans jambes, sans bras, aveugles, des corps tordus. Ces problèmes sont en grande partie liés aux défoliants utilisés dans les opérations militaires souvent qualifiées de « plus grande guerre écologique de l’histoire de l’humanité ». Depuis 1980, Philip Jones Griffiths s'est rendu plus d'une vingtaine de fois au Vietnam pour photographier les victimes de l'Agent Orange.
Philip Jones Griffiths : les effets de l'agent orange |
C’est l’implication de la CIA dans le coup d'Etat au Chili, et les révélations sur la complicité entre l’agence et la Maison-Blanche pendant le Watergate, qui vont pousser le Congrès, trompé et humilié par Nixon, qui a démissionné, à prendre la décision de museler la CIA. En 1976, les auditions des directeurs de la CIA devant les commissions sénatoriales Church et Pike vont bouleverser les Américains. Rien ne sera plus jamais comme avant. Le spectacle est ahurissant. Le soutien de la CIA au Général Pinochet et sa participation au renversement du régime socialiste d’Allende, mis à jour par le rapport Church, vont éclabousser le Secrétaire d’Etat Henry Kissinger.
Jimmy Carter accède au pouvoir en 1977 avec la ferme intention d’effacer les années noires de la CIA, et d’en finir avec les opérations clandestines et les coups bas. Carter nomme à la tête de l’agence l’Amiral Stansfield Turner. Ils ont fait leurs études ensemble à l’Académie Militaire de la Marine. Turner est détesté à l'intérieur de la CIA. Il a, un an plus tôt, témoigné au Congrès contre les abus de l’agence dans les années soixante. C’est en Iran que Carter va essuyer son premier échec, le plus cinglant. À la mi-août 1978, la CIA avait donné au Président Carter des informations totalement erronées sur l'Iran, affirmant que ce pays n'était pas dans une situation révolutionnaire, ni même pré-révolutionnaire. L'Ayatollah Homeini, exilé en France, à Neauphles le Château, préparait depuis des mois la révolution islamique, et annonçait son intention de renverser le régime féodal du Shah d’Iran, installé au pouvoir par la CIA vingt-cinq ans plus tôt. C’est Richard Helms, l’ancien directeur de la CIA, qui est ambassadeur des Etats-Unis à Téhéran. Depuis sa participation en 1953 au coup d’Etat qui avait renversé Mossadegh, il était devenu un intime du Shah, dont il avait formé et encadré la police secrète. En 1979 l’Ayatollah Khomeïni est de retour en Iran. Le Shah, lâché par les Etats-Unis, exilé, meurt d’un cancer un an plus tard. |
1979 Accident nucléaire près de
Harrisburg, Pennsylvanie aux États-Unis. le réacteur n°2 (appelé TMI-2) a
en partie fondu.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Three_Mile_Island
1979 Les états unis font assassiner le président de l'Equateur Les marchés financiers sont devenus depuis les années 1980 le
principal circuit de financement de l'économie, en complément des
banques. Ce mouvement a commencé aux États-Unis, où le recours aux
marchés a toujours été plus répandu qu'en Europe. 1981 : canal de panama assassinat de Omar Torrijos |
1980 l’historien américain Howard Zinn publie la monumentale "Histoire populaire des Etats-Unis" vendu à deux millions d’exemplaires. Par conviction antifasciste, ce fils d’immigrés juifs avait rejoint l’armée de l’air américaine en 1943 pendant la deuxième guerre mondiale. Devenu pilote de B-17, il avait participé au second bombardement de Royan, en avril 1945. Dans une autobiographie publiée en 1994, sous le titre « You Can’t Be Neutral on a Moving Train« , il raconte qu’au départ de cette mission de bombardement contre une poche de troupes allemandes, à partir de l’Angleterre, il leur avait été dit qu’ils allaient lâcher un nouveau type de bombes à « essence gélifiée », en réalité du napalm, utilisé pour la première fois en Europe. Plusieurs centaines de civils français avaient été tués, en même temps que des soldats allemands. |
|
Plus de vingt ans plus tard, devenu
professeur d’histoire à la Boston University, Howard Zinn avait
retrouvé la Charente-Maritime en 1966, pour rechercher des documents
et réaliser des interviews. Dans deux livres, il avait ensuite
décrit la façon dont ce bombardement avait été décidé, -trois
semaines avant la fin de la guerre en Europe-, par des officiers
supérieurs, plus motivés, selon lui, par le désir de faire avancer
leur carrière que par de véritables impératifs militaires légitimes.
Dans une interview à BigThink.com, en 2008, Howard Zinn, grande
figure du progressisme américain, opposant passionné et articulé de
la guerre au Vietnam,
en Irak et en Afghanistan, affirmait:
« si je voulais qu’on se souvienne de moi pour quelque chose, ce
serait pour avoir introduit une façon différente de penser sur le
monde, la guerre, les droits de l’homme et l’égalité. Et inciter
plus de gens à réaliser qu’en dernière analyse, le pouvoir détenu
par ceux qui ont l’argent et les armes leur appartient et qu’ils
peuvent l’utiliser. Et à certains moments de l’histoire, ils l’ont
utilisé… Je veux qu’on se souvienne de moi comme quelqu’un qui a
donné aux gens un sentiment d’espoir et de pouvoir qu’ils n’avaient
pas avant ». http://francois-d-alancon.blogs.la-croix.com/lhistorien-americain-howard-zinn-et-le-bombardement-de-royan/2010/01/31/ | |
Ce livre dépeint les luttes qui opposèrent les Indiens d'Amérique
aux Européens, l'expansion des États-Unis, les révoltes des
esclaves contre le système qui les oppressait, les oppositions
entre syndicalistes -ou simples travailleurs- et capitalistes, les
combats des femmes contre le patriarcat, le mouvement mené par les
Noirs contre le racisme et pour les droits civiques, et d'autres
parties de l'Histoire américaine qui n'apparaissent pas
traditionnellement dans les livres. |
Le néolibéralisme reaganien
Ronald Wilson Reagan, né le 6 février 1911 et mort le 5 juin 2004, est le
quarantième président des États-Unis d'Amérique. Il fut élu pour deux
mandats de 1981 à 1989.
Ronald Reagan inaugure sa présidence le 20 janvier 1981 par un discours
d'investiture dans lequel il résume sa doctrine politique en déclarant que
« l'État n'est pas la solution à nos problèmes... L'État est le problème
». Parallèlement, 30 minutes après le début de son discours, les 52 otages
du régime islamique de Téhéran,
retenus en Iran depuis 444 jours et qui avaient décrédibilisé la
présidence de Jimmy Carter, étaient libérés.
Le terme de Reaganomics, mot-valise de « Reagan » et « economics » se réfère aux politiques en matière d'économie du président américain Ronald Reagan. Ses quatre piliers furent de réduire la croissance des dépenses du gouvernement, de réduire les impôts sur le revenu du travail et du capital, de réduire la régulation, et de contrôler l'argent utilisé pour réduire l'inflation. Ces politiques démarquèrent Reagan de ses prédécesseurs. Certaines reaganomics ont été inspirées par Milton Friedman (école de Chicago), qui rejoint le comité économique de l'Administration Reagan après avoir participé à la campagne électorale.
La Stratégie du Choc
il se définissait comme ceci: anticommuniste, pour les réductions
d'impôts ; pour un État minimal, sauf en matière de défense ; pour une
déréglementation en matière de droit des sociétés ; soutenant les intérêts
des entreprises de toutes tailles ; soutenant certaines libertés
individuelles ; partisan d'une répression sévère de la délinquance.
ses mandats ont été marqués par
l'augmentation des dépenses militaires: affaire des missiles pershing,
missiles Peacekeeper; guerre des étoiles, armement et entrainement des
contras et des Moudjahidines, ventes d'armes aux alliés des États-Unis
(Taïwan, Israël, Arabie
saoudite) ou à ceux luttant contre ses ennemis (soutien
à l'Irak contre l'Iran).
le financement de la croissance économique américaine par l'augmentation
du déficit budgétaire (la dette)
la fin de l'inflation et le licenciement des contrôleurs aériens
lorsqu'ils se mirent illégalement en grève
En 1983, Reagan ordonna l'invasion de la petite île de Grenade qui venait de subir un coup d'État communiste. L’invasion de la Grenade connue sous le nom de code Operation Urgent Fury a consisté en l'invasion de l'île de la Grenade, un État indépendant situé dans les petites Antilles par les États-Unis et plusieurs autres nations en réponse au coup d'État ayant mené à la déposition et à l'exécution du premier ministre grenadien, Maurice Bishop. Le 25 octobre 1983, les États-Unis, la Barbade, la Jamaïque et les membres de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) envoyèrent une flotte et firent débarquer des troupes sur l'île, écrasèrent la résistance grenadienne et cubaine et renversèrent le gouvernement militaire de Hudson Austin. |
Contras et deuxième "Irangate"
1985
|
En 1985, Ronald Reagan décrète
soudain l’« urgence nationale » en raison de la « menace
nicaraguayenne » que représenteraient les sandinistes au pouvoir à
Managua, pourtant élus démocratiquement en novembre 1984 et qui
respectaient à la fois les libertés politiques et la liberté
d’expression. « Le Nicaragua, affirme cependant M. Reagan, est à
deux jours de voiture de Harlingen, Texas. Nous sommes en danger ! »
Le secrétaire d’Etat George Schultz affirme devant le Congrès : « Le
Nicaragua est un cancer qui s’insinue dans notre territoire, il
applique les doctrines de Mein Kampf et menace de prendre le
contrôle de tout l’hémisphère ... » Ces mensonges vont justifier l’aide massive à la guérilla
antisandiniste, la Contra, et déboucheront sur le scandale de
l’Irangate. http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193 |
1990 : Crise d'Oka, au Québec : l'armée canadienne intervient pour expulser les Mohawks qui occupent un cimetière ancestral, qui doit être démoli pour la construction d'un golf. Les Mohawks dont la signification est « mangeur d'homme » dans la langue de leurs ennemis héréditaires algonquins, mais dont le vrai nom est « Kanienkehaka » signifiant « peuple du silex », sont appelés Agniers en français et Maquas aux Nouveaux-Pays-Bas, sont une des six grandes Nations iroquoises. Le nom iroquois est un mot Algonquin qui signifie « serpent venimeux », les six nations qui d’est en ouest sont les Tuscaroras, Sénécas, Oneidas, Onondagas, Cayugas et Mohawks préfèrent s’appeler « Haudenausee » qui signifie « Peuple de la maison longue ». Estimant que leurs ancêtres ont été jadis spoliés par les colons qui se sont appropriés de vastes « seigneuries » pour les revendre ensuite aux Blancs, des autochtones repartent en guerre pour faire valoir leur droits territoriaux. Les Mohawks, armés de kalachnikov ont occupé le cimetière d'Oka, village proche de Montréal. Le conflit a éclaté au printemps 1990 quand la municipalité a voulu agrandir un terrain de golf en rasant un bosquet de pins voisin. Or, celui-ci aurait abrité un ancien cimetière agnier. Devant le refus des Indiens d'évacuer le terrain, les autorités donnèrent l'assaut au cours duquel un policier fut tué. Une grande partie de la communauté amérindienne a apporté son soutien aux « warriors » (guerriers) d'Oka. À la fin d'août, à la demande du Premier ministre du Québec, l'armée fédérale intervenait.
1990 L'opération Bouclier du désert déclenchée le 6 août pour protéger l'Arabie saoudite d'une éventuelle attaque irakienne Le 6 septembre , prés de 100 000 militaires de la coalition sont installés dans les États de la péninsule arabique. Le 8 novembre, ce sont 140 000 militaires, des centaines d'avions militaires de tout types et des dizaines de navires de guerre qui sont sur zone.
1990 le 11 septembre: Gorges W Bush utilise l'expression "nouvel ordre mondial" à 2 reprises lors de son discours au congrès. http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/irak/posusa01
1991
|
On ne s’étendra pas sur les
mensonges de la guerre du Golfe en 1991, largement analysés et
demeurés dans les mémoires comme des paradigmes du bourrage de crâne
moderne. Des informations constamment répétées - comme « L’Irak,
quatrième armée du monde », « le pillage des couveuses de la
maternité de Koweït », « la ligne défensive inexpugnable », « les
frappes chirurgicales », « l’efficacité des Patriot », etc. - se
révélèrent totalement fausses. http://www.monde-diplomatique.fr/2003/07/RAMONET/10193 |
1991 : 16 janvier- fin février opération tempête du désert: une coalition de 34 États, soutenue par l'Organisation des Nations unies envahit l'Iraq et libère le Koweit. Environ 400 000 militaires des forces armées des États-Unis, 100 000 de l'armée saoudienne, 28000 de l'armée britannique, 21000 Syrien, 19000 de l'armée Égyptienne, 18000 de l'armée française et des forces de dizaines d'autres nations étaient sur place. La Tempête du désert verra à partir du 24 février , quatre jours d'une offensive terrestre balayant l'armée irakienne. bilan: 100 000 morts iraquiens selon la Coalition, 20 000 morts et 60 000 blessés selon l'Iraq, entre 3 000 et 5 000 morts et entre 8 000 et 15 000 blessés selon plusieurs experts. 175 000 prisonniers de guerre annoncés à la fin du conflit, chiffre réévalué à 86 000 dont 2 500 blessés. 139 avions (plus 114 réfugiés en Iran), 8 hélicoptères, 74 bateaux, 2 089 chars, 856 véhicules de transport, 2 140 pièces d'artillerie. les pertes alliées au combat comprenaient 240 morts et 776 blessés, qu'il convient d'additionner avec les 138 soldats tués et 2 978 blessés hors combat, dans divers accidents, depuis l'opération "bouclier du désert" ; 41 militaires alliés étaient par ailleurs prisonniers des Irakiens. |
6 mars 1991: lors d'un discours prononcé au Congrès américain, le président George H.W. Bush utilise l'expression : "nouvel ordre mondial"
le bilan de 20 ans de politique libérale sur le budget des familles
(nom de naissance : William Jefferson Blythe III), communément appelé Bill Clinton, né le 19 août 1946, est le quarante-deuxième président des États-Unis d'Amérique. Il a été élu pour deux mandats de 1993 à 2001.
Symbole des Nouveaux démocrates, ouvert à la déréglementation dans les secteurs de l'agriculture et des télécommunications, son mandat est marqué par la plus longue période d'expansion économique en temps de paix de l'histoire moderne américaine, par la ratification de l'ALENA (Accord de libre échange nord-américain)[2], par l'intervention de l'armée américaine en Haïti, par les accords d'Oslo, par l'intervention des troupes de l'OTAN dans la guerre du Kosovo, par le premier attentat contre le World Trade Center à New York (1993) et par les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Il est aussi marqué par un certain nombre d'affaires comme le Scandale Whitewater et celui de l'affaire Lewinsky, qui lui vaut d'être l'objet devant le Congrès d'une procédure d'impeachment qui n'aboutit pas.
La face cachée des banques à l'origine de la crise de 2008 l'administration Clinton : http://www.speculand.com/La-face-cachee-des-banques
1999 "The Big One" sort sur les écrans. Film documentaire montrant la fuite en avant du capitalisme sauvage aux USA dans les années 90-99. Les entreprises n'ont jamais été aussi riches et les travailleurs aussi pauvres. Le dégraissage et la délocalisation se sont imposés. On réduit la masse salariale en virant 1/3 des salariés et on fait faire aux 2/3 qui restent le boulot des autres en réduisant leur salaire. Ce système commence à rassembler de vives forces d'opposition citoyennes se fédérant mondialement par internet et génère les émeutes de Seattle lors de la conférence mondiale de L'OMC.
1999 Les brevets sur le vivant et les OGM apparaissent. La société MONSANTO (chimiste fabriquant des bombes au napalm de la guerre du Vietnam et des principaux pesticides et défoliants vendus aux agriculteurs du monde entier depuis les débuts de la mécanisation de l'agriculture et interdits depuis, Vendeur de millions de tonnes de roundup) triomphe dans les biotechnologies et invente TERMINATOR, le gêne qui rend les graines stériles, prétextant de vouloir juguler l'hybridation des cultures non OGM elle souhaite en fait obliger les agriculteurs du monde entier à racheter de nouvelle semences Monsanto chaque année. L'opposition mondiale des agriculteurs ( indiens colombiens, et paysans d'Inde, et les français derrière le symbolique José Bové, et les autres) a fait reculer Monsanto: Terminator ne sera pas commercialisé.
1999 Le sommet de L'OMC à Seattle est le thétre de
nombreuses émeutes et manifestations orchestrées
par des réseaux de résistance communiquant par le net. le 30
novembre 1999 à Seattle, lors des actions de résistance au congrès de
l’OMC, que des Black Blocs se sont particulièrement illustrés, et ont
largement attiré l’attention des médias comme d’une partie des
manifestant-e-s. Un Black Bloc, c’est un ensemble d’individus ou de
groupes affinitaires, qui se regroupent de manière spontanée ou organisée
à un moment donné, à l’occasion de manifestations ou actions politiques.
Ce n’est ni une organisation ni un réseau centralisé d’une quelconque
manière. On ne peut donc pas vraiment parler "du" Black Bloc, mais "d’un"
Black Bloc parmi d’autres, la composition de ces groupes changeant et
fluctuant au gré de leurs apparitions.
http://www.dailymotion.com/tag/manifestation/video/x3jpo9_g8-a-seatlle-en-1999_events
2001 : Le 11 septembre,
4 avions de lignes intérieures américaines sont détournés par des terroristes islamistes. 2 d'entre eux percutent les tours du World trade center, qui s'écroulent peu après faisant environ 6000 victimes. 1 avion percute le pentagone et 1 s'écrase aux environs de Pittsburgh. Le monde entier est sous le choc.
d'autres mensonges d'état avérés comme les fameuses armes de destruction massive Irakiennes ou les liens présumés entre sadam hussein et Al Kaida.: Selon Mme Jane Harman, représentante démocrate de Californie, nous serions en présence de « la plus grande manœuvre d’intoxication de tous les temps». Dans un entretien au magazine Vanity Fair, publié le 30 mai, M. Wolfowitz a reconnu le mensonge d’Etat. Il a avoué que la décision de mettre en avant la menace des ADM pour justifier une guerre préventive contre l’Irak avait été adoptée « pour des raisons bureaucratiques ». « Nous nous sommes entendus sur un point, a-t-il précisé, les armes de destruction massive, parce que c’était le seul argument sur lequel tout le monde pouvait tomber d’accord»
Octobre 2001 La seconde guerre d'Afghanistan La seconde guerre d'Afghanistan de l'histoire contemporaine oppose d'abord, en octobre et novembre 2001, les États-Unis, avec la contribution militaire de l'Alliance du Nord et d'autres nations occidentales (Royaume-Uni, France, Canada…), au régime Taliban en Afghanistan. Des frégates et des sous-marins de l’US Navy et de la Royal Navy lancent une quarantaine de missiles de croisière Tomahawk sur Kandahar, Kaboul et Jalalabad. Pendant 12 jours, 25 avions de combat et 15 bombardiers B-1B, B-2 et B-52 pilonnent Kaboul (notamment la centrale électrique et les bâtiments officiels), l’aéroport et le centre militaire de Kandahar, Jalalabad ainsi que les camps d’entraînement d’Oussama Ben Laden. |
Dès le début de la guerre contre l’Afghanistan, en coordination avec le gouvernement britannique, des centres d’information sur la coalition furent donc créés à Islamabad, Londres et Washington. Authentiques officines de propagande, elles ont été imaginées par Karen Hugues, conseillère médias de M. Bush, et surtout par Alistair Campbell, le très puissant gourou de M. Blair pour tout ce qui concerne l’image politique. Un porte-parole de la Maison Blanche expliquait ainsi leur fonction : « Les chaînes en continu diffusent des informations 24 heures sur 24 ; eh bien, ces centres leur fourniront des informations 24 heures par jour, tous les jours ... »
Laser Tactique à Haute Energie (THEL), Système de Défense Actif (ADS)
utilisant des micro-ondes à haute puissance, ces armes sont déployées et
testées par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan
http://www.dailymotion.com/video/x3vpbn_laser-tactique-a-haute-energie-thel_politics
http://www.dailymotion.com/video/x3vpb5_laser-tactique-a-haute-energie-thel_politics
"L'Alliance atlantique a reconnu la mort de plusieurs civils dans la province de Kandahar. Différents bilans font état de soixante à quatre-vingts victimes. Tandis que plusieurs sources locales faisaient état de la mort d'une soixantaine de civils, en majorité des femmes et des enfants, dans un raid aérien de l'OTAN dans le sud de l'Afghanistan, mardi 24 octobre, l'Alliance atlantique a confirmé seulement douze décès de civils, vendredi matin. "Nous pouvons confirmer la mort de douze personnes et nous travaillons avec le ministère afghan de la défense aux enquêtes en cours", a affirmé un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN, le capitaine André Salloum." archives du journal le monde
2003
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5 février . Colin Powell secrétaire
d'état américain en pleine réunion du conseil de sécurité de l'ONU
exhibe une petite fiole blanche censée contenir de l'anthrax
fabriqué en Irak ! ça se passe à 1min 43 secondes ici : http://www.ina.fr/politique/politique-internationale/video/2205136001007/discours-de-colin-powell-devant-l-onu.fr.html " Mes collègues, chacune des déclarations que je fais aujourd’hui s’appuie sur des sources, des sources solides. Ce ne sont pas des assertions ", affirme Colin Powell dans l’introduction de son rapport-réquisitoire présenté devant le Conseil de sécurité de l’ONU le 5 février 2003. Le film des preuves irréfutables va se dérouler sur les écrans inaugurant le plus grand show mondial de la superpuissance de l’intox. Car évidemment tout était bidon ! pour ceux qui ont des doutes une recherche google avec [colin powell anthrax mensonge] fournira des dizaines de sources pour confirmer. dès le 6 février 2003 Chirac lui même se démarque et toute l'union européenne condamne la France. |
15 février 2003 : Au moins 10 millions de personnes défilent dans plus de 600 villes du monde contre la guerre d'Irak.
20 mars 2003 : débuts des bombardements
aériens des États-Unis et du Royaume-Uni sur l'Irak. Invasion et
occupation de l'Irak par une coalition : États-Unis, Royaume-Uni,
Australie et Pologne. au prétexte de la présence d'armes de destruction massives qui n'ont jamais été trouvées.(L'irak et l'Afghanistan sont les 2 plus grosses réserves de pétrole au monde).en mars 49 pays font partie de cette coalition. |
John
Perkins, confessions d'un corrupteur de nations
9 avril 2003 mise en scène du déboulonnage de la statue de Saddam
Hussein par l’organe britanno-états-unien de guerre psychologique
http://www.dailymotion.com/video/x3hlmx_manipulation-sur-la-chute-de-la-sta_events
28 avril 2004 : Abu Ghraib La presse révèle la pratique de tortures et d'humiliations dans les prisons irakiennes du fait de soldats américains. Publication de photos de la prison d'Abu Ghraib qui font scandale. Guantanamo : 5
experts de l'ONU dénoncent la torture et demandent la fermeture du
centre de détention: |
29 août 2005 : L'ouragan Katrina fait plusieurs centaines de victimes en Louisiane. C'est le choc pour les USA qui se croyaient à l'abri. Habituellement on ne voit de si importants dégats que dans des pays en voie de développement.
Orwell se retournerait dans sa tombe: la Médiacratie :
1° partie: http://video.google.fr/videoplay?docid=1866367183853579397
2° partie: http://video.google.fr/videoplay?docid=-9192160411651279381
3° partie: http://video.google.fr/videoplay?docid=1582052751814162208
le temps des corporations autrement dit les sociétés avec
actionnaires:
1° partie: http://video.google.fr/videoplay?docid=-1228437881529561667
2° partie: http://video.google.fr/videoplay?docid=-7310636953754188862
Le monde selon Monsanto où comment générer des milliards de profit compense largement les procès perdus: comment Monsanto a empoisonné une ville entière etc etc.
En 2007, le département de la défense a reçu 161,8 milliards de dollars pour la soi-disant guerre contre le terrorisme. Selon le centre national de contre-terrorisme, en 2004, environ 2000 personnes ont été tuées dans le monde en raison de prétendus actes terroristes. Sur ce nombre, 70 étaient américains. En utilisant ce nombre comme moyenne générale, ce qui est extrêmement généreux, il est intéressant de remarquer que deux fois ce nombre de personnes meurent d'allergie aux arachides chaque année... En comparaison, la cause principale de mort en Amérique est une maladie coronarienne, tuant environ 450 000 personnes chaque année. Et en 2007, l'allocation du gouvernement pour le fond de recherche sur ce problème était d'environ trois milliards de dollars. Ce qui signifie que le gouvernement étasunien, en 2007, a dépensé 54 fois plus d'argent pour prévenir le terrorisme, qu'il n'a dépensé pour prévenir la maladie qui tue 6600 fois plus de gens annuellement qui le terrorisme.
Mars 2008 : crise des "subprimes"
15 septembre 2008 la finance mondiale a vécu un «lundi noir». début de la crise financière
Après l'angleterre, ce sont donc les USA qui commencent à nationaliser leurs banques.
Les Sept jours qui ébranlèrent la finance par Jacques Sapir directeur d’études à l’EHESS et directeur du CEMI-EHESS.: http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2008/09/22/816-sept-jours-qui-ebranlerent-la-finance
plan Paulson de relance de la finance
La crise poursuit et les états unis parlent d'un deuxième plan type paulson mais cette fois de 1000 milliards de dollars...Mais que dire de tous ses milliards sortis par tous les gouvernements de la planète et les institutions financières (FMI, banque modiale, BCE. Que représentent-ils alors que 20 milliards de dollars suffiraient à sauver le monde de la famine.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
évalue à 11 400 milliards de dollars les sommes mobilisées au
niveau mondial par ce sauvetage. Soit 1 676 dollars par être humain...
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/02/LORDON/18789
"La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne,
celle des riches, qui mène cette guerre et nous sommes en train de la
remporter." C’est Buffett qui a formulé ce jugement. Surnommé «
l'oracle d'Omaha », l'homme d'affaires Warren Buffett, habitué du trio de
tête des hommes les plus riches du monde depuis plusieurs années, accède
pour la première fois à la place d'honneur en mars 2008, avec une fortune
évaluée à 62 milliards de dollars, selon le classement annuel du magazine
Forbes. Warren Buffett est donc en février 2008 l'homme le plus riche du
monde.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1519
4 Octobre: la dette publique américaine, qui était évaluée à 9.646 milliards de dollars au 31 août, représente d'ores et déjà 67,4% du PIB américain. Et l’agence souligne que, suite au Plan Paulson, cette dette va dépasser très largement la barre des 10.000 milliards en 2009, donc qu'elle "dépassera les 70% du PIB, pour la première fois depuis les années 50". Selon les analyses d’une autre agence, Daily FX, citées par l’agence France Presse, la dette publique américaine va même bondir "à 11.315 milliards de dollars", ce qui correspondra à rien moins que 80% du PIB américain. L’agence de notation Fitch précise également que "le déficit budgétaire gouvernemental (fédéral, régional et local) atteindra 10% du PIB en 2009". les Etats-Unis ne s’astreignent nullement à respecter les fameux critères de Maastricht que l'on impose à la France et aux autres pays membres de la zone euro.
4 Novembre 2008: L'Amérique élit le premier président noir de son
histoire:Barak Obama
Barak Obama (le démocrate) distance largement Mac Cain. On ne sait pas forcément qui est le républicain et qui est le démocrate. Ce qui compte c'est qu'Obama est noir. Le canard enchainé titre: "L'amérique n'a plus peur du noir". Obama reste un américain, il est pour la peine de mort, pour le port d'armes. Son adversaire criait à l'envi qu'il était un dangereux socialo-communiste. Ce à quoi Obama répondit en France avec humour: "vous en avez vous en France des socialistes, c'est grave comme maladie?"
novembre 2008 Un site transforme les internautes en miliciens
bénévoles:
Après avoir construit un mur et développé des milices de volontaires,
les Etats-Unis ont mis au point un nouvel outil pour lutter contre
l'immigration clandestine et les trafics en provenance du Mexique. Son nom
: le Texas Virtual Border Watch Program, pour "programme texan de
surveillance virtuelle de la frontière". Les Observateurs de France 24 en
parlaient dès le 25 novembre. Pour développer ce programme, la TBSC
("Texas Border Sheriff's Coalition"), qui regroupe la vingtaine de shérifs
des comtés texans frontaliers du Mexique, a fait appel à l'entreprise
BlueServo. Celle-ci a mis au point une plate-forme retransmettant en temps
direct toutes les images prises depuis des caméras de surveillance postées
le long de la frontière. Le gouverneur du Texas, Rick Perry, a versé deux
millions de dollars à la TBSC pour financer le dispositif.
Pour l'heure, BlueServo et la TBSC n'ont pas fourni d'informations chiffrées concernant leur volume de visites ou le nombre d'alertes envoyées par les utilisateurs. Mais une version test du programme, mise en ligne en novembre 2006, en donne un premier aperçu : en quatre semaines, 220 000 utilisateurs ont testé le système, et ont signalé 2780 "activités suspectes".
ensavoir plus sur les milices: http://www.marianne2.fr/Minutemen,-ces-milices-americaines-contre-l-immigration-mexicaine_a89314.html
décembre 2008 : En Italie, en France, en Grèce et même aux USA la colère gronde: qui sème la misère récolte la colère: chronologie détaillée de la révolte
2009 : la crise économique: récession généralisée
4 février 2010 : la crise monétaire
avril 2010 : Wikileaks révèle l'assassinat de 12 civils en Irak. Spécialisé depuis trois ans dans la publication anonyme de documents confidentiels, souvent embarrassants pour le pouvoir américain, les banques ou les grandes entreprises, Wikileaks est très connu dans les pays anglo-saxons. Si l'armée avait reconnu la bavure, elle n'avait pas accepté d'en diffuser les images. C'est chose faite, grâce à Wikileaks, qui a créé un site internet dédié pour l'occasion. "WikiLeaks a obtenu cette vidéo ainsi que des documents la validant de plusieurs lanceurs d'alerte ("whistleblowers", littéralement "sonneurs de sifflets", ndlr) militaires, indique le site. Wikileaks a également publié ce rapport de la CIA proposant diverses stratégies pour convaincre les opinions publiques allemande et française du bien-fondé de la guerre en Afghanistan (http://file.wikileaks.org/file/cia-afghanistan.pdf ) En trois ans, de nombreuses fuites avaient déjà ciblé l'armée américaine, dévoilant par exemple ses règles de combat en Irak ou des instructions destinées aux gardiens de Guantanamo. l'hébergeur de wikileaks Julian Assange et le lanceur d'alerte Bradley Manning payent très cher leur acte civique d'information. tous les détails sur ces 2 personnages et sur wikileaks sur cette page qui leur est spécialement dédiée |
Deux membres du personnel de l'agence Reuters figurent parmi les
personnes abattues par les tirs d'un hélicoptère de l'armée
américaine dans les faubourgs de Bagdad en juillet 2007. Le New
York Times expliquait le 13 juillet 2007 que l'armée US confirmait
que les deux journalistes de Reuters (Namir Noor-Eldeen, 22 ans et
Saeed Chmagh, 40 ans, le chauffeur) avaient été tués lors de
combats avec des insurgés. Près de trois ans après, diffusée par
le site Wikileaks, une video tournée depuis l'hélicoptère qui a
tiré montre qu'il n'y a pas eu le moindre combat. On peut voir la
scène ici autant le dire il s'agit tout simplement de l'assassinat
filmé d'une douzaine de personnes. L'hélicoptère tire non
seulement sur des civils dont les employés de Reuters, mais aussi
sur un véhicule qui vient chercher les blessés pour les emmener à
l'hôpital: http://www.collateralmurder.com/en/index.html Le Pentagone veut acheter tous les exemplaires d'un livre et les détruire pour préserver le secret sur certaines opérations spéciales en Afghanistan. Operation Dark Heart a été écrit par Anthony A. Shaffer, un ancien de la Defense Intelligence Agency qui est lieutenant colonel de réserve. Dans un premier temps, l'armée n'a rien vu de gênant dans le manuscrit, puis cet été, les divers services secrets concernés ont souligné 200 passages qui les inquiètent. Le livre étant déja imprimé, l'armée a demandé que sa diffusion soit bloquée, mais on le trouvait déja sur des librairies en ligne |
Le 23 octobre 2010, Wikileaks livre le véritable bilan caché de la guerre en Irak : tortures et 110 000 morts en 4 ans.
après avoir donné une avant première aux journaux Le Monde, The Guardian, The New York Times et Der Spiegel, aux télévisions Al Jazeera, SVT, Channel 4 et aux sites Bureau of Investigative Journalism, Iraq Body Count et OWNI, WikiLeaks a mis en ligne 391 832 documents secrets sur la guerre en Irak, portant sur une période du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2009, et révélant, notamment, que la guerre avait fait environ 110 000 morts pour cette période, dont 66 000 civils, et indiquant que les troupes américaines auraient livré plusieurs milliers d'Irakiens à des centres de détention pratiquant la torture.
Le 28 novembre 2010, le Cablegate
WikiLeaks commence la révélation de télégrammes de la diplomatie
américaine. Par cette opération baptisée « Cablegate » par les médias
anglo-saxons, plus de 250 000 documents sont révélés. Leur publication est
relayée par cinq grands journaux partenaires du site, dont Le Monde. Selon
le New York Times, ces notes « offrent un panorama inédit des négociations
d'arrière-salle telles que les pratiquent les ambassades à travers le
monde »
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
Suite aux accidents nucléaires de Fukushima, dus au séisme de la côte
Pacifique du To-hoku en 2011 au Japon, un câblogramme diplomatique
américain, auquel le quotidien britannique The Daily Telegraph a eu accès,
révèle qu’un expert de l’Agence internationale de l'énergie atomique
(AIEA) s’était inquiété de ce que les réacteurs japonais n’étaient conçus
que pour résister à des séismes d’une magnitude de degré 7. Selon ce même
document, le responsable de l’AIEA avait indiqué lors d’une réunion du «
Groupe sur la sûreté et la sécurité nucléaires » du G8 à Tokyo en 2008,
que les critères de sécurité du Japon étaient obsolètes86,87. Un autre
câble de 2006 indique que le gouvernement japonais s’est opposé à l’ordre
d’un tribunal de fermer une centrale dans l’ouest en raison de doutes sur
sa résistance à un séisme. L’Agence de sécurité nucléaire et industrielle
du Japon avait estimé que le réacteur était « sûr » et que « toutes les
analyses sur sa sécurité avaient été effectuées de façon appropriée »
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
Le 25 juillet 2010 Wikileaks rendait publics les Afghan War Diaries ;
en collaboration avec The Guardian, The New York Times et Der Spiegel,
WikiLeaks rend publics les War Logs, 91 000 documents militaires
américains secrets sur la guerre en Afghanistan. Le porte-parole du site a
affirmé que certains des documents pourraient permettre de prouver
d'éventuels crimes de guerre.
Ces documents sont présentés comme témoignant notamment du double jeu
qu'aurait joué le Pakistan, ainsi que des efforts pour dissimuler le
nombre de victimes civiles.
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
2 Mai 2011: Oussama Ben Laden tué par les forces spéciales
le leader du mouvement terroriste Al-Qaïda a été tué au Pakistan lors d'une opération des forces spéciales américaines. L'annonce en a été faite tard dans la soirée de dimanche par le président des Etats-Unis. "Justice a été rendue", a dit Barack Obama.
Ben laden tué par un commando américain par euronews-fr
Selon le président américain, Ben Laden a été tué dans la
nuit de dimanche à lundi, à Abbottabad, une ville située au nord
d'Islamabad. Cinq autres personnes, dont un des fils de Ben Laden et une
de ses épouses, ont également été tués.
Celui-ci a été enseveli en mer, annoncent lundi les chaînes de télévision
CNN et MSNBC. Le lieu et les circonstances de cet ensevelissement
n'étaient pas précisés dans l'immédiat. "Nous nous assurons que son corps
est traité en accord avec la pratique et la tradition musulmanes. C'est
quelque chose que nous prenons très au sérieux", avait auparavant affirmé
un haut responsable à Washington lors d'une conférence téléphonique.
Avant même l'annonce, la nouvelle avait été confirmée par un haut
responsable américain sous le couvert de l'anonymat, et s'était répandue
comme une traînée de poudre dans le pays. Très vite, des centaines, puis
des milliers de personnes se sont rassemblées devant la Maison Blanche, et
à Ground Zero à New York, dans une ambiance de fête.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/05/02/oussama-ben-laden-est-mort-au-pakistan_1515449_3222.html
Mai 2012 : Durant le sommet de l'OTAN à Chicago, les vétérans des guerres d'Irak et d'Afghanistan ont protesté contre ces guerres et leurs raisons.
Le plus spectaculaire a surement été le fait de rendre leurs médailles en les jetant sur les délégués du sommet de l'OTAN.
7 février 2013 : Drones tueurs : le New York Times brise l'embargo
A la demande de la CIA, le New York Times, le Washington Post et d'autres médias ont accepté dans un premier temps de ne pas publier des informations concernant l'existence et la localisation d'une base secrète de drones utilisés pour tuer des islamistes. Mais le New York Times vient de briser l'embargo, en soulignant le rôle, dans ces éliminations, de John O. Brennan, nouveau patron de la CIA choisi par Obama, après avoir été un homme clé de la politique de torture et de détentions illégales pratiquée sous Bush.
Dans un article publié à la Une sur deux colonnes, le New
York Times évoque les effets collatéraux d'un raid de drone utilisé pour
tuer des responsables d'un mouvement terroriste islamiste au Yemen en août
dernier et révèle l'emplacement d'une base américaine secrète de drones
située en Arabie Saoudite.
L'article évoque la mort de Salem Ahmed bin Ali Jaber (40 ans), un imam
qui a dénoncé Al-Qaïda lors d'un prêche en août dernier dans une mosquée à
l'est du Yémen. Deux jours après, trois responsables d'Al-Qaïda sont venus
le rencontrer un soir. Jaber a accepté de les voir en compagnie de son
cousin, policier, venu le protéger. Les cinq hommes assis sous des
palmiers ont été carbonisés par une volée de roquettes tirées par un drone
depuis une base secrète américaine située en Arabie Saoudite.
Le New York Times ajoute que, depuis son bureau de la Maison Blanche,
Brennan est le principal coordinateur de la "Kill List" et qu'il conseille
Obama sur les raids qu'il doit approuver. Le journal précise que la
campagne d'éliminations ciblées est critiquée par certains militaires
(comme un ex-chef détat major) et responsables du renseignement de haut
rang (comme un ancien patron de la CIA). Ils estiment que les campagnes de
drones au Pakistan et au Yemen visent maintenant des militants de base qui
ne représentent pas une menace directe pour les USA. Et que les morts de
civils peuvent susciter des vocations de militants au lieu de diminuer
leur nombre.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15113
15 avril 2013 : attentats de Boston
Les attentats du marathon de Boston sont une attaque terroriste survenue le lundi 15 avril 2013 à Boston, dans le Massachusetts, aux États-Unis lors de la 117e édition du marathon de la ville, durant laquelle deux bombes ont explosé. Les bombes ont été placées près de la ligne d'arrivée sur Boylston Street et ont détonné à 13 secondes d'intervalle tuant trois personnes et en blessant 183 autres.
Oui, il y a comme un malaise autour des suites de l’enquête
des attentats de Boston qui ont fait 3 morts et 260 blessés, il y a deux
mois. Question : pourquoi le FBI a-t-il abattu Ibragim Todashev, un jeune
tchétchène qui connaissait l’aîné des deux frères Tsarnaev, au cours d’un
interrogatoire en Floride la semaine dernière ? D'après le "Washington
Post", le jeune homme n’était pas armé. Le FBI a refusé de le confirmer,
mais il n’a cessé de varier dans ses explications sur ce qui s’est passé
ce jour là dans l’appartement du jeune homme.
Celui-ci les aurait d’abord menacé avec une arme, ont-ils dit. Mais deux
d’entre eux, ensuite, ont ajouté que ce qui s’est passé n’était pas très
clair. Il a été question d’une table que le suspect, de plus en plus
agité, aurait lancée, "s’emparant d’un objet tranchant" après avoir envoyé
un texto à l’un des agents pour le distraire, lui disant de "faire
attention"… Pas très clair en effet. Khusen Taramov, un ami proche,
ex-colocataire d’Ibragim, a confié que celui-ci possédait effectivement
une épée décorative cassée, accrochée au mur, "pas plus tranchante qu’un
bout de bois". Malaise.
"Je pensais que les histoires comme celles-là n'existaient que dans les
films", a déclaré Abdul-Baki Todashev, le père du jeune homme lors d’une
conférence de presse à Moscou, où il habite. "Ils tirent sur quelqu'un et
ils lui tirent ensuite dans la tête pour être sûrs. Ce ne sont pas des
agents du FBI, ce sont des bandits". Il a montré aux journalistes 16
photos d’un corps dans une morgue, criblé de balles. "Mon fils", a-t-il
dit, "portait les traces de 6 blessures par balle, dont une à l’arrière de
la tête. On l’a tué pour l’empêcher de parler". Les photos auraient été
prises à la morgue d’Orlando, par Khusen Taramov, à qui les enquêteurs
avaient demandé de s’éloigner durant cet interrogatoire qui aurait duré
neuf heures.
Ce n’était pas la première fois que les enquêteurs interrogeaient
Todashev, au sujet d’un triple meurtre survenu en 2011, jamais élucidé,
dans lequel il a reconnu être impliqué, mouillant aussi Tamerlan Tsarnaev
dans l'affaire : 3 dealers avaient été retrouvé égorgés dans un
appartement proche de Boston, le corps recouverts de marijuana. L’un était
un proche de Tamerlan. Ibragim Todashev était en train de rédiger une
confession, quand la situation aurait dérapé. Rien n’indique que Todashev
ait le moindre lien avec les attentats de Boston. "Il nous faut maintenant
des réponses claires sur cette mort", écrit le "Washington Post" vendredi
matin.
Bien sûr, la machine complotiste s’est immédiatement mise à fonctionner à
plein volume. Beaucoup ont rappelé que le FBI avait aussi commencé par
dire que Dzhokhar Tsarnaev était armé lors de son arrestation, et qu’il y
avait eu des échanges de coups, une fusillade même, avant de reconnaître
qu’il n’était pas armé. D’autres évoquent aussi la mort de deux agents du
FBI qui avaient participé à la traque, tombés la semaine dernière d’un
hélicoptère dans des circonstances peu claires.
http://tempsreel.nouvelobs.com/attentat-marathon-boston/20130531.OBS1516/attentat-de-boston-malaise-autour-de-l-enquete.html
Le seul suspect encore vivant du double
attentat à la bombe perpétré au marathon de Boston
a affirmé à ses parents, lors d'une conversation téléphonique, que son
frère et lui étaient innocents
Dzhokhar Tsarnaev, 19 ans, a téléphoné à sa mère la semaine
dernière. Il s'agissait de leur première conversation depuis l'arrestation
du jeune homme, a déclaré la mère, Zubeidat Tsarnaeva, à l'Associated
Press. Dzhokhar a dit à sa mère qu'il se portait mieux et qu'il avait un
très bon médecin, mais qu'il peinait à comprendre ce qui lui est arrivé,
a-t-elle dit.
Le frère aîné, Tamerlan Tsarnaev, 26 ans, a été tué dans un échange de
tirs avec la police, tandis que son jeune frère Dzhokhar est détenu dans
un hôpital pénitentiaire après avoir été grièvement blessé dans un
affrontement avec les forces de l'ordre. «J'ai senti qu'il était en train
de devenir fou à cause de l'injustice qui nous est arrivée, parce qu'ils
ont tué Tamerlan qui était innocent», a déclaré la mère, maintenant les
allégations de la famille Tsarnaev, qui affirme que leurs fils n'ont rien
à se reprocher. Les parents Tsarnaev ont reçu l'Associated Press dans leur
nouvel appartement de Makhachkala, capitale du Daguestan, une province
rebelle de Russie. L'appartement ne contenait pas de meubles à part un
téléviseur, quelques tapis et des tapisseries disposées au sol.
http://www.lapresse.ca/international/dossiers/attentat-de-boston/201305/30/01-4656147-attentat-de-boston-dzhokhar-tsarnaev-clame-son-innocence.php
Une chambre fédérale de mise en accusation
aux États-Unis a déposé jeudi 30 accusations contre Dzhokhar Tsarnaev,
qui est soupçonné d'avoir perpétré les attentats à la bombe du
marathon de Boston avec son frère.
Tsarnaev, âgé de 19 ans, est notamment accusé d'avoir utilisé une arme de
destruction massive et d'avoir attaqué à la bombe un endroit public dans
l'intention de causer la mort. Les accusations déposées concernent aussi
la mort d'un policier de l'université MIT, Sean Collier, et l'assaut armé
contre un automobiliste pendant la fuite des deux frères, qui avait mené à
la mort de l'aîné, Tamerlan, tué lors de la fusillade avec la police le 19
avril.
Trois personnes ont été tuées et plus de 260 autres blessées par deux
explosions près de la ligne d'arrivée du marathon, à Boston, le 15 avril.
Dzhokar Tsarnaev avait été capturé quatre jours plus tard alors qu'il se
terrait dans le bateau d'un résidant du secteur de Watertown. Selon le
document de la cour, l'homme aurait vandalisé l'embarcation, gribouillant
des messages comme : «Le gouvernement américain tue nos civils innocents»,
«Je ne peux supporter de voir autant de mal en toute impunité», et «Nous,
les musulmans, ne faisons qu'un et si vous faites du mal à l'un d'entre
nous, vous faites du mal à nous tous».
Internet aurait joué un rôle de premier plan dans la radicalisation de
l'accusé et de son frère. Dzokhar Tsarnaev aurait téléchargé une version
anglaise d'un magazine publié par Al-Qaïda, Inspire, dans lequel on
indique comment fabriquer des bombes avec des cocottes-minute. Il aurait
également téléchargé de la littérature islamiste et radicale, notamment un
pamphlet dont la préface a été rédigée par Anwar al-Awlaki, un Américain
fidèle à al-Qaïda et tué par un drone en 2011.
http://www.lapresse.ca/international/dossiers/attentat-de-boston/201306/27/01-4665553-30-chefs-daccusation-contre-dzokhar-tsarnaev.php
23 Mai 2013 : Obama annonce un changement radical dans la lutte anti-terroriste
Les drones, Guantanamo, l'autorisation d'employer la force, la détention préventive... Quatre mois après le début de son deuxième mandat, Barack Obama a annoncé un réaménagement radical de toute l'architecture de la lutte anti-terrroriste mise en place depuis les attentats de 2001 aux Etats-Unis. Dans un discours à la National Defense University de Washington, le président américain a donné suite à sa promesse pré-électorale de revisiter les abus dénoncés par les organisations de défense des droits de l'homme. Il l'a dit solennellement : les Etats-Unis ne peuvent pas être "sur un pied de guerre perpétuel". Les mesures exceptionnelles ne peuvent plus être indéfiniment maintenues : "L'effort anti-terroriste doit continuer. Mais cette guerre doit finir."
Les conditions de lancement de drones sont délimitées. Toute
action létale – hors Afghanistan – est soumise à des critères stricts :
- une menace continue et imminente sur les Etats-Unis
- une "quasi-certitude" qu'il n'y aura pas de victimes civiles
("near-certainty")
Le président se déclare ouvert à une forme de supervision.
Que ce soit une cour spéciale, comme le tribunal FISA sur les écoutes
électroniques. Ou une institution indépendante. Il souhaite en discuter
avec le Congrès. Qui est mis au courant de chaque frappe, a insisté le
président. - "Le Congrès est briefé sur chaque frappe, a-t-il répété.
Incluant celle où Anouar Al-Aulaki a été ciblé."
Barack Obama prend acte que la menace a changé. Le monde occidental fait
face à des actions de type "Boston ou Benghazi, plutôt que les attentats
du 11-Septembre", dit un de ses aides. Il récuse la notion de GWOT, le
sigle à l'honneur à l'époque de George Bush (Global war on terror). Il
veut une définition plus étroite. Les Etats-Unis ne sont pas en guerre
contre le terrorisme mais contre un réseau limité d'individus.
Il demande au Congrès de revoir le texte qui est à l'origine de toutes les
opérations antiterroristes depuis 12 ans : l'autorisation d'utiliser la
force militaire (AUMF). Ce texte, adopté trois jours après les attentats
du 11 septembre 2001, est des plus vagues. Il donne au président le
pouvoir d'attaquer "des nations, organisations ou personnes dont il a
déterminé qu'elles ont planifié, autorisé, commis ou aidé les attaques
terroristes du 11 septembre 2001 ou qui ont abrité de telles organisations
ou personnes, afin de prévenir tout acte futur de terrorisme international
contre les Etats-Unis par ces nations, organisations ou personnes".
Guantanamo. Barack Obama semble plus déterminé que jamais à
fermer la prison qu'il estime coûteuse et désastreuse pour l'image des
Etats-Unis dans le monde. Il reste 166 détenus à Guantanamo, dont 86 sont
jugés "libérables". - "Le présupposé de l'existence de Gitmo – que les
détenus ne pourraient pas contester leur détention en justice – a été
déclaré inconstitutionnel il y a cinq ans."
M. Obama a demandé au Pentagone de trouver un endroit sur le sol américain
où organiser les commissions militaires, les tribunaux spéciaux mis en
place pour juger les suspects de terrorisme. Il va aussi désigner un
responsable au département d'Etat et un autre au ministère de la défense
pour travailler au transfèrement des détenus. Lui qui avait légitimé la
détention préventive, dans son discours aux Archives nationales le 21 mai
2009, pour les détenus qu'il est impossible de poursuivre, estime
maintenant que l'infraction au droit est trop coûteuse.
- "Imaginez dans dix ans, dans vingt ans, si les Etats-Unis sont encore en
train de détenir des gens qui n'ont été poursuivis pour aucun crime sur un
endroit qui ne fait pas partie de notre pays."
- "Regardez la situation actuelle. Nous nourrissons de force ces détenus
qui font la grève de la faim. Est-ce que c'est ce que nous sommes ? Est-ce
que c'est cela que nos Fondateurs avaient prévu. Est-ce l'Amérique que
nous voulons laisser à nos enfants ?"
Reste à voir l'application de ces principes. Comme on l'a vu, il y a loin de la parole aux actes, fût-elle celle du président. Il y a encore quelques jours, le Pentagone soumettait un budget prévoyant des crédits supplémentaires pour les bâtiments des commissions militaires à Guantanamo...
3 Juin 2013 : ouverture du procès Manning responsable
des fuites qui ont alimenté Wikileaks
Jugez les Etats-Unis, pas Bradley Manning
!
"il espérait que les gens changeraient pour de bon
s’ils voyaient l’information"
Le jeune soldat comparaît pour avoir livré à WikiLeaks des
informations diplomatiques et militaires. Accusé entre autres d’“aide à
l’ennemi”, il risque vingt ans de prison. The Independent voit en lui un
héros. (il n'y a pas que lui).
Manning est jugé en partie dans le cadre de la loi sur l’espionnage, un
texte qui remonte à la Première Guerre mondiale. Il est sous le coup de 22
chefs d’inculpation : il a plaidé coupable pour dix d’entre eux, y compris
celui de communication délibérée d’informations à une personne non
autorisée. Mais le plus inquiétant est celui d’»aide à l’ennemi” –
autrement dit, il est accusé d’avoir intentionnellement aidé Al-Qaida.
La vérité, c’est que Manning a rendu un grand service tant au peuple
américain qu’au monde entier.
6 juin 2013 : le Scandale prism et le sacrifice héroique d'Edward Snowden
Pourquoi ce jeune homme, avec une si jolie petite amie (qui
en prime peut lui faire rien que pour lui des petites danses coquines !)
qui habite dans une maison sur une île paradisiaque et travaille déjà pour
une des plus prestigieuses compagnie américaine de défense ( 200 000
dollars par an), ce qui peut laisser augurer une brillante carrière,
pourquoi diable a-t-il décidé de tout sacrifier , pourquoi a-t-il risqué
de tout perdre ?
"Je ne peux pas laisser le gouvernement américain détruire notre vie
privée et nos libertés fondamentales."
Snowden dit ne "pas pouvoir vivre dans un monde où tout est enregistré."
Snowden révèle l'espionnage de millions de
citoyens à travers le monde par les américains et les britanniques
avec la complicité de google, Facebook, Skype, Microsoft, Apple...
communications téléphoniques, SMS, contenu de courriels, messages
Facebook, historique de l’activité en ligne d’un internaute tout y passe !
"Je ne peux autoriser le gouvernement des Etats-Unis à détruire la vie
privée et les libertés fondamentales"
Il avait promis de prendre l'initiative : Barack Obama a ouvert la voie
jeudi 20 novembre à un une régularisation provisoire à quelque cinq
millions de clandestins, sur un total de 11 millions vivant aux Etats-Unis
sous la menace d'une expulsion.
"Une amnistie de masse serait injuste. Des expulsions de masse seraient à
la fois impossibles et contraires à notre caractère", explique le
président américain lors d'une brève allocution solennelle depuis la
Maison Blanche, promettant un système "plus juste et plus équitable".
Sur le papier, la suspension des déportations, pour 5 millions d’immigrés
établis depuis longtemps aux Etats-Unis ou ayant des familles qui le sont,
n’est pas une amnistie. Mais Ramos a raison de souligner que "même si
c’est une mesure temporaire, les Républicains auront le plus grand mal à
la rejeter sans passer pour des anti-immigrés ou des anti-latinos".
En 1986, les Républicains avaient à peine bronché lorsque Reagan avait
empêché la dispersion des familles immigrées, autorisant ceux qui étaient
entrés illégalement dans le pays avant 1982 à y rester. Trois millions de
personnes furent régularisées. Avant cela, Roosevelt avait autorisé les
travailleurs mexicains temporaires à rester aux Etats-Unis pendant la
guerre, un arrangement prolongé par les successeurs de Roosevelt jusque
dans les années 60. L’amnistie, dans ce pays qui s’est construit par
l’immigration, n’a rien d’exceptionnel.
Près de six Américains sur 10 soutiennent l’idée d’un chemin vers la
citoyenneté pour les sans-papiers, et 74% déclarent leur soutien quand on
leur détaille la loi votée l’an dernier par le Sénat (mais non par la
Chambre des Représentants), qui ouvrait une voie possible vers la
régularisation pour plus de 11 millions de sans-papiers. Obama hier, a
fait écho à cette ambivalence : ses mesures ne sont "pas de l’amnistie"
mais "nous sommes une nation d’immigrants".Sera-t-il entendu par les
électeurs blancs, qui constituent 75% de l’électorat ? C’est une vraie
interrogation.
Les entreprises, pour leur part, ont tendance à soutenir les
régularisations ponctuelles, et celles du hi-tech réclament à cor et à
cris un contingent plus large d’immigrés qualifiés. Ces derniers jours,
quand la droite de la droite a suggéré de provoquer une crise majeure en
empêchant le gouvernement de fonctionner (le fameux "shutdown"), la
Chambre de Commerce et American for Prosperity, très proche des frères
Koch, ont exprimé haut et fort leur désaccord.
De violentes échauffourées ont éclaté lundi soir dans les rues de la petite ville américaine de Ferguson (Missouri) et la police a été victime de nombreux tirs, après la décision d'un grand jury populaire de ne pas poursuivre un policier blanc qui a tué cet été un jeune Noir sans arme. «Pas de justice, pas de paix», ont scandé les manifestants dans cette banlieue de St Louis, déjà le théâtre de graves émeutes raciales en août après la mort de Michael Brown, 18 ans, abattu en plein jour de six balles par un policier. De nombreux bâtiments ont été incendiés dans la nuit de lundi à mardi. Au moins 29 manifestants ont été interpellés, selon la police. Retour sur cette nuit d'émeutes.
Après trois mois de délibérations, le procureur du comté de St Louis a annoncé que le policier Darren Wilson ne serait pas inculpé dans la mort de Michael Brown, le jury ayant considéré qu'il avait agi en état de légitime défense après une «altercation». «Il n'y a pas de doute que l'agent Wilson a causé la mort» de Michael Brown, a déclaré à la presse le procureur Robert McCulloch, parlant de «décès tragique». Mais les douze jurés, neuf Blancs et trois Noirs, qui ont mené une instruction «complète et approfondie», «ont déterminé qu'il n'y a pas de raison suffisante pour intenter des poursuites contre l'officier Wilson».
La police a dû faire face à une explosion de
violence dès l'annonce du verdict. Les policiers ont essuyé de nombreux
tirs, ont été bombardés de pierres et autres objets, et à 2 h 30 mardi (9
h 30 en France), douze immeubles étaient en flammes, a annoncé le chef de
la police du comté de Saint Louis, Jon Belmar, lors d'une conférence de
presse. Selon son propre décompte, 150 coups de feu avaient été tirés.
Les policiers, qui avaient reçu des renforts de la Garde nationale et du
FBI, ont riposté à coups de gaz lacrymogènes, matraques, et grenades
aveuglantes pendant que dans certaines rues se déroulaient de véritables
batailles rangées au coeur de cette banlieue de Saint-Louis, sillonnée par
des véhicules blindés. Vingt-neuf manifestants ont par ailleurs été
arrêtés, a-t-il ajouté, mais aucun mort n'a été signalé dans les
violences.
Vingt points qui ressemblent à vingt actes d'accusation :
1- Les méthodes d'interrogatoire renforcées n'ont pas été efficaces pour obtenir des renseignements ou la coopération des détenus.
2- Les arguments utilisés par la CIA pour justifier le recours à ces méthodes d'interrogatoire ont reposé sur des déclarations fausses concernant leur efficacité.
3- Les interrogatoires des détenus ont été brutaux et pires que la présentation qui en a été faite aux responsables politiques.
4- Les conditions de détention des détenus ont été plus sévères que ce que la CIA en a dit aux responsables politiques.
5- La CIA a fourni de manière répétée des informations inexactes au ministère de la justice, empêchant une évaluation juridique correcte du programme d'interrogatoires renforcés.
6- La CIA a agi de manière répétée pour contrarier ou empêcher une supervision de son programme par le Congrès.
7- La CIA a empêché la supervision de son programme par la Maison Blanche.
8- Le programme de la CIA a compliqué et parfois même contrarié les missions de sécurité nationale d'autres agences de l'exécutif (dont le FBI).
9- La CIA a empêché la supervision de son programme par le bureau de l'inspecteur général.
10- La CIA a organisé des « fuites » à la presse d'informations classifiées, en particulier d'informations erronées à propos de l'efficacité de ce programme d'interrogatoires renforcés.
11- La CIA n'était pas prête à remplir cette mission de détention et d'interrogatoires plus de six mois après en avoir reçu le pouvoir.
12- La CIA a géré son programme de manière insatisfaisante (nomination de responsables sans expérience ou accusés de violences dans des missions précédentes).
13- La CIA a externalisé à deux psychologues extérieurs à l'agence la conception de son programme, comme elle a externalisé massivement des opérations qui lui étaient rattachées.
14- La CIA a eu recours à des techniques d'interrogatoire qui n'avaient pas été approuvées par le ministère de la justice ni par la direction de l'agence.
15- La CIA n'a pas tenu à jour le compte des détenus interrogés, a retenu des personnes qui légalement ne pouvaient l'être, et présenté une comptabilité des interrogatoires erronée.
16- La CIA s'est montrée incapable de faire une évaluation correcte de l'efficacité de son programme.
17- La CIA a rarement sanctionné les personnes responsables de comportements inappropriés, de violations sérieuses de ses propres politiques.
18- La CIA a minoré ou ignoré les critiques internes soulevées par son programme.
19- La CIA a été contrainte de mettre un terme à son programme en 2006 à la suite de « fuites » non autorisées dans la presse, d'une coopération réduite des pays tiers et de préoccupations d'ordre légales.
20- Ce programme d'interrogatoires renforcés a abîmé l'image des Etats-Unis et s'est traduit par un coût élevé (300 millions de dollars en dehors des frais de personnels), mais aussi par une dégradation des relations avec d'autres pays.
Se présentant comme un adversaire de l'establishment et du politiquement
correct, il se distingue également par un ton très polémique et par un
discours populiste, réactionnaire, nationaliste, isolationniste,
protectionniste et climato-sceptique, ainsi que par des propositions
radicales visant à réduire l'immigration et de nombreuses contre-vérités.
Sa victoire à l'élection présidentielle de novembre 2016 face à la
candidate démocrate Hillary Clinton déjoue la plupart des pronostics. À sa
prise de fonction, il est le président américain le plus âgé (70 ans) et
le plus riche jamais élu. Il est également le premier candidat qui accède
à la présidence sans jamais avoir exercé de fonction politique ou
militaire. Dès son installation au pouvoir, il signe une série de décrets
présidentiels qui provoquent de fortes polémiques aussi bien au niveau
national qu'international.
À l'approche de l'élection présidentielle de 2016, le magazine The
Economist, analysant la carrière d'homme d'affaires de Donald Trump,
juge que ses résultats ont été globalement médiocres par rapport au reste
du secteur immobilier et du marché boursier new-yorkais. Le magazine
rappelle que les informations sur l'empire financier de Trump sont
lacunaires, du fait de son style de management à la fois opaque et très
personnel, et met en doute les capacités de l'homme d'affaires à gérer une
organisation plus importante que son groupe. The Washington Post qualifie la
carrière de Trump de mélange de rodomontades, d'échecs et de véritables
succès, et conclut que son « génie »
a consisté en premier lieu à créer une mythologie autour de sa personne et
de son nom
Dès le début de sa campagne, il revendique un discours
« politiquement incorrect », notamment sur l'immigration. Il
soulève une polémique en accusant les immigrés mexicains d'être des « criminels » et des « violeurs »
que le gouvernement mexicain enverrait « activement »
aux États-Unis, provoque un autre tollé en préconisant « l'arrêt
total et complet de l'entrée des musulmans aux États-Unis »
et se voit globalement reprocher des déclarations jugées sexistes, ou
racistes. La campagne de Trump attire rapidement l'attention des médias
internationaux, du fait du caractère atypique du candidat comme de ses
déclarations fracassantes : il écrit ainsi sur Twitter que le réchauffement
climatique est une invention des Chinois pour miner la compétitivité
de l'économie américaine, suggère que la journaliste Megyn Kelly s'est
montrée agressive avec lui parce qu'elle avait ses règles, ou moque
publiquement le handicap d'un autre journaliste dont les questions lui
avaient déplu.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Donald_Trump
when you are a star you can grab women “by the pussy" ( quand tu es une
star tu peux attraper les femmes par la chatte)
http://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-elections/donald-trump-sexist-quotes-comments-tweets-grab-them-by-the-pussy-when-star-you-can-do-anything-a7353006.html
1782 Verso du Grand sceau des États-Unis d'Amérique voir le recto
"annuit coeptis": cela veut littéralement dire quelqu'un ou quelque chose
« approuve les choses qui ont été commencées »
"Novus Ordo Seclorum" se traduit littéralement comme "le nouvel ordre pour
les siècles".
avant la colonisation par les Européens: detroitbering.htm
civilisations précolombiennes, mayas, aztèques, incas: mayas.htm
caraïbes et Antilles : à partir de 1492 : precolombienne.htm
Amérique du Sud après les incas : ameriquelatine.htm
Mexique et Amérique centrale après les mayas et les Aztèques: ameriquecentrale.htm
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