Bradley/Chelsea Manning
Wiki-Leaks et Julian Assange
http://wikileaks.org/
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Julian Paul Assange, né le 3 juillet 1971 à Townsville en Australie, est un informaticien et cybermilitant australien. Il est le fondateur, rédacteur en chef et porte-parole de WikiLeaks. Sous le coup d’une extradition demandée par la Suède, il vit actuellement dans l’ambassade d’Équateur à Londres depuis juin 2012.
Il a publié, sur son site WikiLeaks (« leaks » signifie « fuites » en anglais), plus de 400 000 documents confidentiels relatifs aux modes opératoires de l'armée américaine en Irak. Il a également dénoncé les circuits de corruption des dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore.
Bradley Manning est né en 1987 en Oklahoma (États-Unis). Analyste militaire de l'armée américaine il a transmis à Wikileaks différents documents militaires classés secret défense. Il est détenu dans des conditions très dures , confiné 23h sur 24 avec interdiction de sortir, enchaîné, sans draps ni oreillers, et fouillé toutes les 5 minutes, contraint de dormir nu pendant plusieurs jours,
Qui est Bradley Manning ?
"il espérait que les gens changeraient pour de bon s’ils voyaient l’information"
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Bradley est un jeune homme humaniste, un idéaliste qui pensait naïvement que lorsque le monde allait découvrir la vérité, les gens allaient se mettre à parler à débattre et que les choses allaient changer. Il n'est pas le seul à croire que si les gens ne bougent pas c'est parce qu'ils ne savent pas. Son histoire nous montre qu'il a tort, les gens savent, mais ils ne bougentpas pour autant. Ni les révélations de wikileaks, ni le scandale de l'espionnage des citoyens à l'échelle mondiale révélée par Edward Snowden en 2013, rien ne semble les faire réagir, ils continuent éternellement le cirque de l'alternance par les urnes, remplaçant "blanc bonnet" par "bonnet blanc". La transcription du tribunal de tout ce que Bradley Manning a dit
à Adrian Lamo est à vous briser le coeur… |
la totalité des questions et réponses est accessible ici : http://www.legrandsoir.info/la-transcription-du-tribunal-de-tout-ce-que-bradley-manning-a-dit-a-adrian-lamo-est-a-vous-briser-le-coeur.html
l'original en anglais ici : http://motherboard.vice.com/blog/the-court-transcript-of-everything-bradley-manning-told-adrian-lamo-is-heartbreaking#ixzz2VV8Coo34
Mais j'ai sélectionné les extraits ci après
Q : Il vous a dit qu’il pensait que les informations dont il disposait
auraient un impact sur le monde entier ?
R : C’est également exact.
Q : Il a dit que les informations dévoileraient les nombres de victimes en
Irak ?
R : Oui.
Q : Il croyait que le State Department et les pays du monde industrialisé
exploitaient les autres pays ?
R : Il a fait cette représentation, oui.
Q : Et il vous a dit que les câbles détaillaient ce qui étaient en fait
des activités politiques criminelles ?
R : Sans aucun doute.
Q : Il vous a dit qu’il croyait qu’il était important que les informations
sortent au grand jour ?
R : Exact.
Q : Il pensait que si l’information sortait, elle pourrait
véritablement y changer quelque chose ?
R : Oui.
Q : Il vous a dit qu’il ne croyait plus aux histoires de gentils contre
les méchants ?
R : Oui.
Q : Il vous a dit qu’il avait toujours été le genre de personne à essayer
de creuser pour connaître la vérité ?
R : Une chose à laquelle je pouvais m’identifier, oui.
Q : Et qu’en fonction de ce qu’il avait vu, il ne pouvait pas garder
cette information pour lui ?
R : Oui.
Q : Et il vous a dit que ce qui le distinguait des autres analystes,
c’était qu’il se souciait des gens ?
R : Il a dit cela, oui.
Q : Le soldat Manning vous a dit qu’il cultivait des valeurs humanistes
?
R : Oui, il l’a fait.
Q : Il vous a dit qu’il pensait que l’apathie était bien pire que la
participation active ?
R : Oui.
Q : Il vous a dit qu’il n’avait pas tant peur de se faire attraper
et de faire face aux conséquences que de ne pas être compris
?
R : Oui.
Q : À un certain point, vous lui avez demandé quel était son objectif
final, n’est-ce pas ?
R : Oui, c’est ce que j’ai fait.
Q : Et il vous a dit, avec un peu de chance des discussions à travers
le monde, des débats et des réformes ?
R : Oui, en effet.
Q : Et il a dit qu’il voulait que les gens voient la vérité ?
R : Exact.
Q : Et il vous a également dit qu’il espérait que les gens changeraient
pour de bon s’ils voyaient l’information ?
R : Exact.
Q : Il vous a aussi dit qu’il reconnaissait qu’il était peut-être
simplement jeune, naïf et stupide ?
R : Oui.
Q : Et il vous a répondu que l’information appartenait au domaine public ?
R : Oui, c’est ce qu’il a dit.
Q : Il croyait que l’information appartenait au domaine public et devrait
contribuer au bien commun ?
R : Oui.
Chronologie des différentes révélations de Wikileaks, et des destins de Manning et Assange.
En décembre 2006, le cheikh Hassan Dahir Aweys aurait ordonné de faire assassiner des membres du gouvernement somalien par des hommes de main. Lorsque cette information fut diffusée, Wikileaks précisa que cela pouvait être une désinformation de la part des États-Unis
En août 2007, lors d'une élection en Somalie, le candidat soutenu par l’ex-président Daniel Arap Moi, donné comme favori, a finalement perdu avec une différence de 10 % à la suite d'une fuite publiée par WikiLeaks dénonçant des détournements de fonds. Cette affaire a valu à Julian Assange le prix Amnesty International (New Media) en 2009.
janvier 2008, WikiLeaks a publié des documents de la banque suisse Julius Bär, notamment les relevés bancaires d’environ 1 600 clients qui avaient un compte dans une filiale aux Îles Caïmans
Le 22 juillet 2009, peu de temps avant l'effondrement du système bancaire, WikiLeaks a dévoilé des prêts de sommes anormalement élevées et des effacements de dettes, accordés par la banque Kaupthing au profit de particuliers privilégiés. Ces derniers ont été poursuivis et la législation nationale a évolué, visant à faire de l’Islande un « refuge » pour la liberté d’expression.
Le 21 novembre 2009, WikiLeaks a dévoilé des fichiers contenant des courriers électroniques et des programmes provenant du Climatic Research Unit, utilisés par la suite pour accuser les climatologues concernés par les emails de manipulation et de destruction de données qui auraient pu discréditer la thèse du réchauffement climatique anthropique dans son ensemble (voir Climategate). Il avait été ensuite prouvé que la polémique avait été créée de toutes pièces, et que les chercheurs n'avaient pas cherché à exagérer l'impact humain sur l'effet de serre.(voir : le lobbying climato-sceptique démasqué)
avril 2010 : "Collateral murder" : révélation de l'assassinat de 12 civils en Irak.
En avril 2010, WikiLeaks donnait à voir une vidéo titrée Collateral Murder ; le 7 juillet, les autorités américaines désignaient Bradley Manning comme l'informateur de WikiLeaks
Spécialisé depuis trois ans dans la publication anonyme de documents confidentiels, souvent embarrassants pour le pouvoir américain, les banques ou les grandes entreprises, Wikileaks est très connu dans les pays anglo-saxons. Si l'armée avait reconnu la bavure, elle n'avait pas accepté d'en diffuser les images. C'est chose faite, grâce à Wikileaks, qui a créé un site internet dédié pour l'occasion. "WikiLeaks a obtenu cette vidéo ainsi que des documents la validant de plusieurs lanceurs d'alerte ("whistleblowers", littéralement "sonneurs de sifflets", ndlr) militaires, indique le site. Wikileaks a également publié ce rapport de la CIA proposant diverses stratégies pour convaincre les opinions publiques allemande et française du bien-fondé de la guerre en Afghanistan (http://file.wikileaks.org/file/cia-afghanistan.pdf ) En trois ans, de nombreuses fuites avaient déjà ciblé l'armée américaine, dévoilant par exemple ses règles de combat en Irak ou des instructions destinées aux gardiens de Guantanamo. Deux membres du personnel de l'agence Reuters figurent parmi les
personnes abattues par les tirs d'un hélicoptère de l'armée
américaine dans les faubourgs de Bagdad en juillet 2007. Près de trois ans après, diffusée par le site Wikileaks, une
video tournée depuis l'hélicoptère qui a tiré montre qu'il n'y a
pas eu le moindre combat. |
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la transcription en français des commentaires des soldats qu'on entend dans le film. Les types se marrent ! et ils se congratulent ! "joli tir" ..."merci" et quand on découvre 2 enfants... ce commentaire sidérant " quelle idée d'emmener des enfants au milieu d'un combat".: http://www.collateralmurder.com/file/transcript-fr.txt c'est de ce film que sont extraites les photos de l'affiche de soutien ci-contre Le Pentagone veut acheter tous les exemplaires d'un livre et les détruire pour préserver le secret sur certaines opérations spéciales en Afghanistan. Operation Dark Heart a été écrit par Anthony A. Shaffer, un ancien de la Defense Intelligence Agency qui est lieutenant colonel de réserve. Dans un premier temps, l'armée n'a rien vu de gênant dans le manuscrit, puis cet été, les divers services secrets concernés ont souligné 200 passages qui les inquiètent. Le livre étant déja imprimé, l'armée a demandé que sa diffusion soit bloquée, mais on le trouvait déja sur des librairies en ligne. |
7 juillet 2010 : les autorités américaines désignent Bradley Manning comme l'informateur de WikiLeaks
C'est le magazine Wired qui annonça le premier l'arrestation de Bradley Manning : le 6 juin un article cosigné par Kevin Poulsen racontait comment Manning aurait provoqué son arrestation par ses propres révélations qui furent ultérieurement rapportées aux autorités par son interlocuteur, Adrian Lamo6. L'article précisait que ni le Département d'État, ni le FBI ni l'Armée n'avaient encore confirmé cette arrestation. Le 7 juin, l'Armée publiait un très bref communiqué sur cette affaire. Le 8 juin, le magazine Wired rapportait que les autorités américaines s'interrogeaient sur la responsabilité de Manning dans la publication de 260 000 cables.
Le Département d'État n'avait pas alors la certitude que les dépêches aient été déjà transmises à Wikileaks (ce n'est qu'à partir du 28 novembre 2010 que Wikileaks diffusera ces dépêches). Début juin, Bradley Manning n'est pas encore officiellement accusé ; suspect, il n'est l'objet que d'une enquête.
Le 25 juillet 2010 Wikileaks rendait publics les Afghan War Diaries ;
en collaboration avec The Guardian, The New York Times et Der Spiegel,
WikiLeaks rend publics les War Logs, 91 000 documents militaires
américains secrets sur la guerre en Afghanistan. Le porte-parole du site a
affirmé que certains des documents pourraient permettre de prouver
d'éventuels crimes de guerre.
Ces documents sont présentés comme témoignant notamment du double jeu
qu'aurait joué le Pakistan, ainsi que des efforts pour dissimuler le
nombre de victimes civiles.
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
le 26 juillet 2010 la presse rapportait que Bradley Manning avait été désigné comme la source des Afghan War Diaries
21 août 2010 Julian Assange accusé de viol
il est accusé de « viol » par la justice suédoise, une seconde femme
l'accusant d'agression. Les deux accusations ayant été effectuées le même
jour. Quelques heures plus tard le Parquet lève l'avis de recherche «
estimant qu'en fait M. Assange "n'était pas suspect de viol". En revanche,
l'enquête pour agression se poursuit. » Julian Assange nie formellement
les faits.
Cette concomitance ( l'accusation intervient quelques mois après les
publications de wikileaks) ne semble pas fortuite à certains
commentateurs. « Cette affaire ressemble fort à un coup tordu des
services, à l'ancienne », affirme, par exemple, Le Canard enchaîné.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Assange#Accusations_de_viol_en_Su.C3.A8de_en_2010
Le 23 octobre 2010, Wikileaks livre le véritable bilan caché de la guerre en Irak : tortures et 110 000 morts en 4 ans.
après avoir donné une avant première aux journaux Le Monde, The Guardian,
The New York Times et Der Spiegel, aux télévisions Al Jazeera, SVT,
Channel 4 et aux sites Bureau of Investigative Journalism, Iraq Body Count
et OWNI, WikiLeaks a mis en ligne 391 832 documents secrets sur la guerre
en Irak, portant sur une période du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2009,
et révélant, notamment, que la guerre avait fait environ 110 000 morts
pour cette période, dont 66 000 civils, et indiquant que les troupes
américaines auraient livré plusieurs milliers d'Irakiens à des centres de
détention pratiquant la torture
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
Le 28 novembre 2010, le Cablegate
WikiLeaks commence la révélation de télégrammes de la diplomatie
américaine. Par cette opération baptisée « Cablegate » par les médias
anglo-saxons, plus de 250 000 documents sont révélés. Leur publication est
relayée par cinq grands journaux partenaires du site, dont Le Monde. Selon
le New York Times, ces notes « offrent un panorama inédit des négociations
d'arrière-salle telles que les pratiquent les ambassades à travers le
monde »
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
Suite aux accidents nucléaires de Fukushima, dus au séisme de la côte
Pacifique du To-hoku en 2011 au Japon, un câblogramme diplomatique
américain, auquel le quotidien britannique The Daily Telegraph a eu accès,
révèle qu’un expert de l’Agence internationale de l'énergie atomique
(AIEA) s’était inquiété de ce que les réacteurs japonais n’étaient conçus
que pour résister à des séismes d’une magnitude de degré 7. Selon ce même
document, le responsable de l’AIEA avait indiqué lors d’une réunion du «
Groupe sur la sûreté et la sécurité nucléaires » du G8 à Tokyo en 2008,
que les critères de sécurité du Japon étaient obsolètes86,87. Un autre
câble de 2006 indique que le gouvernement japonais s’est opposé à l’ordre
d’un tribunal de fermer une centrale dans l’ouest en raison de doutes sur
sa résistance à un séisme. L’Agence de sécurité nucléaire et industrielle
du Japon avait estimé que le réacteur était « sûr » et que « toutes les
analyses sur sa sécurité avaient été effectuées de façon appropriée »
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
Novembre 2010 : révélations concernant l’Iran, Israël et le monde arabo-musulman.
Le moment tant redouté par les ambassades du monde entier, et en premier lieu par le Secrétariat d’Etat américain, est arrivé. Le site WikiLeaks, spécialisé dans le renseignement et dont l’objectif est la diffusion de documents ultra-secrets, vient de mettre en ligne des câbles diplomatiques qui révèlent les dessous de la diplomatie américaine et internationale. Voilà ce qu’il faut retenir des révélations concernant l’Iran, Israël et le monde arabo-musulman.
- Le roi Abdallah d’Arabie Saoudite a exhorté à plusieurs reprises les
États-Unis d’attaquer l’Iran pour détruire son programme nucléaire. Les
câbles diplomatiques décrivent également la grande agitation des autres
pays du Golfe incitant eux aussi l’administration américaine à agir contre
Téhéran.
- Le roi d’Arabie saoudite a été enregistré comme ayant « plusieurs fois
exhorté les Etats-Unis d’attaquer l’Iran pour mettre un terme à son
programme d’armes nucléaires », a déclaré un câble. « Il a demandé [aux
Américains] de couper la tête du serpent ».
- Les câbles mettent également en évidence l’inquiétude d’Israël et sa
non-volonté de faire cavalier seul contre l’Iran. Israël a tenté à maintes
reprises d’influencer la politique américaine. Le ministre de la Défense,
Ehud Barak a estimé en Juin 2009 qu’il y avait une fenêtre de tir « de 6
et 18 mois à partir de maintenant, avant que l’Iran n’obtienne des armes
nucléaires ». Barak a ajouté qu’ensuite « toute solution militaire
provoquerait des dommages collatéraux inacceptables ».
- Les représentants de la Jordanie et de Bahreïn ont appelé ouvertement à
l’arrêt d’urgence du programme nucléaire iranien : « Il doit être arrêté
par tous les moyens, y compris militaires ».
- Les dirigeants d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de l’Égypte
ont évoqué l’Iran comme le « mal », une « menace existentielle » et un
pouvoir qui « va nous conduire à la guerre ».
- Robert Gates, secrétaire à la défense des États-Unis, a averti en
février que si les efforts diplomatiques échouaient, « nous risquons une
prolifération nucléaire au Moyen-Orient, une guerre motivée par une frappe
israélienne, ou les deux ».
- Le Major général Amos Yadlin, chef du renseignement militaire israélien
(futur chef du Mossad ?), a averti l’an dernier : « Israël n’est pas en
position de sous-estimer l’Iran et d’être surpris comme les Etats-Unis
pour le 11 Septembre 2001 ».
- Lors d’une réunion avec le ministre des Affaires étrangères italien plus
tôt cette année, Robert Gates a dit « Le temps est compté. Si l’Iran a la
bombe, dans 5 ans tout le Moyen-Orient l’a ». Le roi Abdallah a averti les
Américains que si l’Iran développait des armes nucléaires tout le monde
dans la région ferait la même chose, y compris l’Arabie saoudite.
- Lors d’une conversation avec un diplomate américain, le roi Hamad bin
Isa al-Khalifa de Bahreïn « a fait valoir qu’il mettra ses forces à
disposition pour prendre des mesures et mettre fin à leur programme
nucléaire, par tous les moyens nécessaires. Ce programme doit être arrêté.
Le danger est immense. »
- Lors de ses entretiens avec les responsables américains, le prince
héritier d’Abou Dhabi, Cheikh Mohammad bin Zayed, a privilégié l’action
contre l’Iran, et le plus rapidement possible. « Je crois que ce gars-là
(Ahmadinejad) va nous conduire à la guerre … C’est une question de temps.
Personnellement, je ne peux pas prendre le risque avec un gars comme
Ahmadinejad. Il est jeune et agressif. » - Dans un autre échange, un haut
responsable saoudien a averti que les Etats du Golfe peuvent développer
des armes nucléaires pour contrer les Ayatollahs.
- « Si les Iraniens continuent à protéger et à durcir leurs sites
nucléaires, il sera plus difficile de les cibler et de les détruire »
rapportait l’ambassade des Etats-Unis à Tel-Aviv en novembre 2009 (propos
de diplomates israéliens).
- Il y a des opinions divergentes au sein d’Israël. Mais l’ambassade des
États-Unis a rapporté que « Les FDI [Forces de défense israéliennes], nous
semblent plus que jamais se tourner vers une attaque militaire. Il se
pourrait que pour eux, cela soit le seul moyen de retarder les plans de
l’Iran ».
- Les câbles exposent également les remarques franches, voir même
grossières, sur les dirigeants iraniens, leur fiabilité et leurs tactiques
lors des réunions internationales. Le Roi Abdullah a dit un autre
diplomate américain : « L’essentiel à savoir, c’est que vous ne pouvez pas
avoir confiance ». Moubarak a indiqué à un membre du Congrès des
États-Unis : « L’Iran aime remuer la merde ». « Ils nous mentent et disent
que nous mentons » a déclaré le Premier ministre du Qatar, Hamad bin
Jassim Jaber al-Thani.
http://jssnews.com/2010/11/29/wikileaks-les-dernieres-revelations-sur-iran-israel-larabie-saoudite-etc/
30 novembre 2010 : un mandat d'arrêt international de la part de la Suède relayé par Interpol contre Julian Assange.
Le 18 novembre 2010, le parquet suédois a de nouveau lancé un mandat
d'arrêt contre Julian Assange, afin de l'interroger sur les accusations de
viol et d'agression sexuelle dont il fait l'objet.
Interviewé sur CNN, il récuse la pertinence de la procédure pénale à son
encontre, déclarant comme infondées les accusations portées contre lui,
puis d’ajouter : « On ne peut pas mettre sur le même plan l'énormité des
informations que je révèle, concernant la mort de 109 000 civils en Irak,
avec les accusations triviales portées contre moi ».
Depuis le 30 novembre 2010, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt
international de la part de la Suède relayé par Interpol pour cette
affaire à propos de laquelle Assange compte saisir la Cour suprême
suédoise.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Assange#Accusations_de_viol_en_Su.C3.A8de_en_2010
Mardi 7 décembre 2010, alors qu'il se rendait à une convocation, Assange est arrêté par la police britannique,
qui décida de son éventuelle extradition vers la Suède. Il reconnaît
avoir eu une relation sexuelle, consentante, avec la jeune femme qui a
porté plainte. Cette dernière ne nie pas que la relation était
initialement consentie, mais affirme qu'Assange l'a contrainte à avoir
cette relation sans préservatif. De nombreux sites de presse rapportent
que selon son avocat, Assange ne serait pas poursuivi pour un délit de «
viol », mais pour un délit de « sexe par surprise » acte condamnable en
droit suédois. Une semaine après son arrestation, Julian Assange bénéficie
d'une décision de remise en liberté surveillée sous réserve du paiement
d'une caution. Un comité de soutien, qui réunit des personnalités comme
Michael Moore, Ken Loach, Jemima Khan ou Bianca Jagger, se mobilise pour
réunir la caution requise et obtenir la libération effective de Julian
Assange.
Le jeudi 16 décembre 2010, après le versement d'une caution de 282 000 €
exigée pour sa libération conditionnelle, Julian Assange est libéré mais
doit porter un bracelet électronique.
Finalement, Julian Assange fit appel devant la Cour Suprême du Royaume-Uni
récemment créée, laquelle rejeta en mai 2012, sa demande de ne pas être
extradé vers la Suède reconnaissant que le mandat d'arrêt européen lancé
contre Assange est valide.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Assange#Accusations_de_viol_en_Su.C3.A8de_en_2010
14 janvier 2011 : L'organisation de Julian Assange a
fait un don de 15.000 dollars
pour contribuer aux frais de justice de Bradley Manning
"Ce don de WikiLeaks est essentiel pour nous assurer que Bradley ait un
procès équitable et ouvert", déclare Mike Gogulski, fondateur du comité de
soutien.
Cette contribution effectuée lundi porte à 100.000 dollars le montant des
dons destinés à assurer la défense de Bradley Manning. Au moins 115.000
dollars sont nécessaires pour lui assurer une "défense solide". Le comité
de soutien "salue" donc le don de l'organisation de Julian Assange, qui a
dû faire face au "refus honteux de Visa, Mastercard et Paypal d'effectuer
des virements en sa faveur à la demande du gouvernement américain". Ces
sociétés avaient annoncé en décembre suspendre les transferts de fonds
vers WikiLeaks.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20110114.OBS6219/un-don-de-wikileaks-pour-aider-la-defense-de-bradley-manning.html
17 janvier 2011 : informations sur 2000 comptes en banques domiciliés dans des paradis fiscaux
Rudolf Elmer, un ancien banquier suisse qui a été pendant huit ans le
responsable de la banque helvétique Julius Bär aux Îles Caïmans, l'un des
paradis fiscaux des Caraïbes, a livré à WikiLeaks, le 17 janvier 2011 des
informations sur deux mille comptes en banques domiciliés dans des paradis
fiscaux et appartenant à des riches personnalités, des entreprises et des
personnages politiques84,85. Cette révélation fait suite à une précédente
affaire concernant la même banque en janvier 2008
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
8 mars 2011 : Bradley Manning, "l'homme oublié de l'affaire WikiLeaks"
Le soldat Bradley Manning "a été obligé de remettre ses vêtements aux
gardes" de la prison de Quantico où il est enfermé depuis juillet 2010.
"Mercredi, il est alors resté nu dans sa cellule froide, jusqu'au matin
suivant. Il a alors subi l'humiliation de rester debout pendant l'appel."
Me David Cooms, son avocat, fait ce récit sur son blog, dans trois notes
successives. Ce traitement aurait été infligé trois nuits de suite au
moins à son client, placé à l'isolement. Jusqu'alors, le prisonnier âgé de
23 ans dormait vêtu d'un boxer seulement. Une mesure de protection contre
toute tentative de blessure ou de suicide .
Manning a qualifié ces précédentes restrictions d'"absurdes" et affirmé
que, s'il voulait se blesser avec un vêtement, il pourrait toujours le
faire "avec l'élastique de ses sous-vêtements ou même ses tongs". Sans
consulter les experts en psychiatrie, les responsables de la prison de
Quantico ont alors décidé de durcir le règlement à son égard, raconte le
Washington Post. Non pas dans un but "punitif", mais afin de préserver son
intégrité physique.
L'avocat de Manning rétorque que ce nouveau traitement est "dégradant,
inexcusable et sans justification" dans la mesure où son client "fait déjà
l'objet d'une surveillance constante, directe ou par vidéo." Et, alors
qu'un rapporteur spécial de l'ONU sur la torture a formellement interpellé
le Département d'Etat, selon le Washington Post, le représentant démocrate
Dennis Kucinich signe une tribune sur le Huffington Post et s'interroge:
"Est-ce Quantico ou Abu Ghraib?", cette prison irakienne où des détenus
avaient été humiliés par des soldats américains. Le scandale avait éclaté
en 2004.
Mi-janvier, Amnesty International a écrit une lettre ouverte à Robert
Gates, secrétaire d'Etat à la Défense, pour attirer son attention sur ces
conditions de détention, et son "confinement 23 heures par jour dans sa
cellule sans explication". A la même période, David House, le seul
visiteur régulier de Bradley Manning en dehors de son avocat, affirme
aussi qu'on lui a refusé le droit de le voir.
David House perçoit dans ce traitement, et son récent durcissement, une
stratégie bien précise, de la part des autorités américaines... "Le
gouvernement américain essaie de le faire craquer en le maintenant à
l'isolement en le brisant sur le plan émotionel. Ils essaient de l'amener
à faire des aveux ou de faux aveux pour pouvoir le relier à Julian
Assange", le fondateur de WikiLeaks.
Le fondateur du site WikiLeaks, dont Manning est une source présumée, lui
a apporté son soutien. "Le fait qu'il soit depuis 10 mois à l'isolement en
prison est un traitement abusif. (...) Que les accusations soient avérées
ou non, il est le prisonnier politique américain le plus important. (...)
Si les allégations sont vraies c'est un héros sans pareil", a-t-il
commenté à la télévision britannique ITV News.
Bradley Manning risque la prison à vie, après que le Pentagone a ajouté 22
nouveaux chefs d'inculpations aux 12 qui pesaient déjà contre lui. Il est
notamment accusé de "collusion avec l'ennemi", un crime passible de la
peine capitale en cour martiale, mais les procureurs militaires ont déjà
prévenu qu'ils ne la demanderaient pas. En attendant de connaître son
sort, il devra peut-être dormir nu pendant d'autres nuits, à Quantico. Le
Guardian estime que "ce serait une ironie cruelle si l'homme qui a mis en
lumière des actes honteux devait souffrir parce que son cas n'attire pas
lui-même assez d'attention".
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/bradley-manning-l-homme-oublie-de-l-affaire-wikileaks_970066.html
24 mars 2011 : Amnesty International appelle une nouvelle fois à réviser les conditions très dures de la détention de Manning
Dans des lettres adressées au président Barack Obama et au secrétaire à
la Défense Robert Gates, Amnesty International a demandé que des mesures
soient prises afin de veiller à ce que Bradley Manning ne soit plus
maintenu à l'isolement 23 heures sur 24 ni soumis à d’autres restrictions
déraisonnables.
Amnesty International a déjà fait part de ses préoccupations quant aux
conditions de détention de Bradley Manning dans un courrier adressé au
secrétaire à la Défense Robert Gates le 19 janvier. Sa lettre est restée
sans réponse et les conditions de détention du soldat n’ont pas changé.
Depuis le mois de juillet 2010, il est confiné 23 heures sur 24 dans une
petite cellule, sans effets personnels et avec un accès limité à la
lecture et à l’écriture. Toutes les visites, y compris celles de sa
famille et de son avocat, se déroulent dans un lieu ne permettant aucun
contact. Selon les informations dont dispose Amnesty International, durant
ces visites, il porte des chaînes aux poignets et aux chevilles.
Bradley Manning fait toujours l'objet de mesures relatives au Programme de
prévention du suicide, ce qui signifie qu’il n’est pas autorisé à avoir de
draps ni d’oreiller séparé et qu’il est contrôlé par les gardiens toutes
les cinq minutes pendant la journée. En outre, il n’est pas autorisé non
plus à faire de l’exercice dans sa cellule et ne bénéficie que rarement de
la possibilité de faire de l’exercice en plein air, ce qui va à l’encontre
des règles des Nations unies pour le traitement des détenus.
Dans le courant du mois de mars, Bradley Manning a été contraint de
retirer tous ses vêtements et de dormir nu pendant plusieurs jours
consécutifs. Ce traitement lui a été imposé peu après qu’il ait fait une
remarque à l’un des gardiens, lorsqu’il a appris que les mesures relatives
au Programme de prévention du suicide seraient maintenues à son égard (il
avait fait remarquer que, s’il voulait se suicider, il pouvait se servir
de la ceinture élastique de son slip). Il a expliqué qu’il devait se
présenter nu devant la porte de sa cellule, dans le froid, chaque matin,
avant que ses vêtements ne lui soient rendus.
« Bradley Manning est actuellement le seul prisonnier détenu sur la base
des marines à Quantico qui ait été soumis à un isolement carcéral maximum
et aux mesures de prévention du suicide pendant huit mois, a indiqué Susan
Lee. « Nos préoccupations quant à son traitement sont d’autant plus vives
que les psychiatres militaires ont recommandé à plusieurs reprises que
Bradley Manning soit retiré de la catégorie des détenus " à risque
suicidaire " ».
http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/fresh-call-end-harsh-detention-wikileaks-soldier-2011-03-24
Le 25 avril 2011, révélations sur Guantanamo
WikiLeaks publie les dossiers détaillés de 779 détenus du camp de
Guantánamo. Ils contiennent de nombreux détails inédits, révélant entre
autres le contenu d'interrogatoires, des photos, des rapports médicaux et
des mémos. Selon les informations publiées, plus de 150 innocents
d'origine afghane et pakistanaise ont été détenus des années sans être
accusés. Le public y apprend également l'âge du plus jeune détenu, 14 ans,
et celui du plus âgé, 89 ans.
http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#Affaires_m.C3.A9diatis.C3.A9es
19 juin 2012 : Julian Assange demande l'asile politique à l'ambassade d'Équateur à Londres
L'appel devant la Cour Suprême du Royaume-Uni récemment créée ayant été
rejeté en mai 2012, Julian Assange entre dans l'ambassade d'Équateur à
Londres le 19 juin 2012 pour y déposer une demande d'asile politique. Le
ministre équatorien des affaires étrangères, Ricardo Patiño, confirma la
demande et déclara que son gouvernement était en train de l'analyser. Il
dit aussi aux médias locaux que Julian Assange restait pour le moment à
l'intérieur de l'ambassade de Londres.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Assange#Demande_d.27asile_politique_.C3.A0_l.27.C3.89quateur_en_2012
Le 5 juillet 2012 WikiLeaks reprend la diffusion d'informations sensibles concernant la Syrie (« Syria Files »).
Le 16 août 2012, le ministre des Relations extérieures du pays, M. Ricardo Patiño, annonça que l'Équateur accordait l'asile politique à Julian Assange malgré des pressions insistantes du Royaume-Uni
S'exprimant au balcon de l'ambassade équatorienne à Londres le 19 août
2012, Julien Assange déclara « WikiLeaks est sous le coup de menaces, tout
comme la liberté d'expression et la santé de l'ensemble de nos sociétés.
Les États-Unis doivent renoncer à la chasse aux sorcières lancée contre
WikiLeaks ». Le ministère des affaires étrangères britannique fit savoir
qu'il allait faire arrêter M. Assange en vue de son extradition dès qu'il
poserai le pied dehors. L'ambassade équatorienne occupe seulement une
partie de son immeuble, les escaliers, les ascenseurs et la porte d'entrée
n'en font pas partie. Scotland Yard affirme dépenser 65 000 € par jour
pour surveiller le pâté de maisons à l'aide de deux camionnettes et 50
hommes, dont plusieurs à l'intérieur du bâtiment.
Le 24 août 2012, alors qu'il se trouvait dans l'ambassade d'Équateur à
Londres, il accepta l'invitation du Parti de Gauche et de Jean-Luc
Mélenchon qui décida de lui offrir la tribune en direct via Skype en
meeting de clôture du Remue-Méninges du Parti de Gauche sans que les
chaînes de télévision chargées de retransmettre le meeting en direct (LCI
notamment) eussent été averties. Une interprète assurait la liaison.
Julian Assange profita de cette occasion pour décrire sa situation et
expliquer les enjeux à venir quant aux négociations diplomatiques, se fit
le porte-parole des médias « libres et indépendants » et en profita pour
remercier publiquement les gouvernements d'Amérique latine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Assange#Demande_d.27asile_politique_.C3.A0_l.27.C3.89quateur_en_2012
le 24 octobre 2012 : diffusion d'informations sensibles concernant les politiques de détention des États-Unis (« Detainee Policies »)
Le 8 avril 2013, Wikileaks annonce la publication des « Kissinger Cables »
soit un ensemble de 1,3 millions de câbles diplomatiques, 320 000 documents classés secret défense et 205 901 documents (correspondances, notes, etc.) liés à Henry Kissinger
3 juin 2013 : début du procès Manning : Jugez les Etats-Unis, pas le héros Bradley Manning !
Le jeune soldat comparaît depuis le 3 juin pour avoir livré à WikiLeaks
des informations diplomatiques et militaires. Accusé entre autres d’“aide
à l’ennemi”, il risque vingt ans de prison. The Independent voit en lui un
héros.
La puissance américaine a déclenché des guerres iniques et illégales, aux
conséquences catastrophiques sur le plan humain. Elle a contribué à
renverser des gouvernements démocratiquement élus. Elle arme et soutient
certaines des dictatures les plus impitoyables de la planète ; et elle est
connue pour appuyer des mouvements terroristes. Même ses fervents
partisans reconnaissent que l’élite de la politique étrangère américaine a
un passé pour le moins discutable.
Aujourd’hui, un héros américain se trouve sur le banc des accusés, maudit
pour avoir jeté un rayon de lumière pourtant bien faible sur les pans les
plus sombres des activités de cette élite. Il y a plus de trois ans,
Bradley Manning – âgé aujourd’hui de tout juste 25 ans – a rendu publics
250 000 câbles diplomatiques et un demi-million de rapports militaires
américains. Jamais, tout au long de leur histoire, les Etats-Unis n’ont
subi une fuite de documents confidentiels d’une telle ampleur.
Son châtiment a déjà été sévère. D’après Juan Méndez, le rapporteur
spécial des Nations unies sur la torture, il a été soumis à un traitement
cruel, inhumain et dégradant. Pendant des mois, il a été tenu au secret.
Dévêtu, privé d’intimité, il a été contraint de dormir sans obscurité. Le
procès de Manning devant un tribunal militaire vient donc de commencer. Il
risque vingt ans de prison.
Manning est jugé en partie dans le cadre de la loi sur l’espionnage, un
texte qui remonte à la Première Guerre mondiale. Il est sous le coup de 22
chefs d’inculpation : il a plaidé coupable pour dix d’entre eux, y compris
celui de communication délibérée d’informations à une personne non
autorisée. Mais le plus inquiétant est celui d’»aide à l’ennemi” –
autrement dit, il est accusé d’avoir intentionnellement aidé Al-Qaida.
La vérité, c’est que Manning a rendu un grand service tant au peuple
américain qu’au monde entier. La politique étrangère des Etats-Unis dépend
du maintien du secret non seulement par peur des ennemis de l’Amérique,
mais aussi parce que la réalité aurait souvent de quoi horrifier les
Américains.
http://www.courrierinternational.com/article/2013/06/07/jugez-les-etats-unis-pas-bradley-manning
L’armée américaine, peu friande de publicité, a d’emblée refusé la
diffusion des retranscriptions du procès Manning, qui se tient devant une
cour martiale du Maryland. Après avoir protesté contre ce qui réprésente
une entrave à la liberté d’information, l’association Freedom of the Press
a décidé de prendre les choses en main et d’engager à plein temps un
sténographe pour retranscrire et diffuser l’intégralité des débats. La
fondation, créée en 2012 et dirigée notamment par Daniel Ellsberg, autre
lanceur d’alerte célèbre (diffuseur des Pentagon Papers en 1971), a pour
cela besoin de fonds et a décidé de s’inspirer de l’engouement actuel pour
le crowdfunding (financement participatif) en faisant appel aux
internautes.
En quelques jours, le premier objectif de 70 000 $ est quasiment atteint
et le sténographe a pu commencer son travail dans la salle réservée aux
médias. Les premières transcriptions du procès Manning, des journées de
lundi 3 et mardi 4 juin, sont ainsi déjà disponibles en ligne.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15643
19 juin 2013 : L'Equateur renouvelle sa promesse de protéger Julian Assange dans son ambassade de Londres
Le fondateur de WikiLeaks souffle une bougie ce mercredi à Londres. C’est
en effet le 19 juin 2012 que Julian Assange s’est réfugié dans l’ambassade
équatorienne en Angleterre.
Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a rendu
visite à Julian Assange dimanche 16 juin à Londres. Le fondateur de
WikiLeaks a assuré qu’il ne sortirait pas des locaux de l’ambassade tant
qu’il n’aura pas reçu de Londres l’assurance formelle qu’il ne serait pas
arrêté et déporté aux Etats-Unis où il risquerait un procès d’exception et
une peine sévère.
« Le gouvernement équatorien considère que les raisons pour accorder
l’asile à Julian Assange n’ont pas changé, a déclaré Ricardo Patiño. Je
ratifie pleinement que le gouvernement équatorien continuera de maintenir
Julian Assange sous la protection de l’asile que nous lui avons accordé.
Nous lui avons offert la protection de sa vie, de son intégrité
personnelle et surtout de sa liberté d’expression ». Pour l’heure, ni
Quito ni Londres ne paraissent prêts à céder. Les deux gouvernements ont
accepté lundi de créer une commission qui doit explorer de possibles
solutions. En attendant, Julian Assange devra se contenter du petit studio
qui a été aménagé pour lui à l’ambassade.
http://www.rfi.fr/ameriques/20130619-equateur-promesse-proteger-julian-assange-ambassade-londres
23 Juin 2013 : WikiLeaks a fourni une aide pour l'asile politique de M. Snowden dans un pays démocratique
Après de nombreuses spéculations, une source au sein de la compagnie
aérienne Aeroflot a indiqué que l'ex-agent de
la CIA qui a dévoilé au monde l'espionnage à échelle mondiale des
citoyens par les USA et le Royaume Uni, se rendait à Caracas via La
Havane. "Un passager portant [le nom d'Edward
Snowden] va arriver aujourd'hui à Moscou par le vol SU213 en
provenance de Hongkong, et demain, 24 juin, il décollera par le vol SU150
pour La Havane", a indiqué la source citée par l'agence de presse russe
Itar-Tass, ajoutant : "le même jour, il quittera La Havane pour Caracas
sur un vol local". Une source d'Aeroflot a confirmé à la radio Echo de
Moscou que le nom de Snowden était enregistré sur un vol La Havane -
Caracas, numéro V04101.
"WikiLeaks a fourni une aide pour l'asile politique de M. Snowden
dans un pays démocratique, pour ses documents de voyage et sa sortie
sécurisée de Hong Kong", indique le site fondé par le cybermilitant Julian
Assange, lui-même réfugié à l'ambassade de l'Equateur à Londres.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/23/edward-snowden-en-route-vers-moscou_3435039_651865.html
13 aout 2013 : Bradley Manning comme Prix Nobel de la Paix ?
C’est le souhait de plusieurs militants des Droits de l’Homme. Ils
estiment que le jeune soldat américain mérite cette récompense pour avoir
permis la diffusion de nombreuses vérités. Manning a été reconnu coupable
par une cour martiale pour avoir violé à cinq reprises la loi sur
l’espionnage lorsqu’il a transmis des documents confidentiels à WikiLeaks.
“Il y a un lien tellement étroit entre les droits de l’homme, la
démocratie et la paix. Et – comme dit le proverbe – les gens veulent la
paix si profondément que les gouvernements doivent s’incliner et leur
donner”, estime ce militant pacifiste.
Une pétition géante a été remis hier à l’Institut Nobel d’Oslo avec plus
de 103 000 signataires. Le choix de Manning soulignerait l’importance des
lanceurs d’alerte pour la paix et la démocratie.
http://fr.euronews.com/2013/08/13/bradley-manning-comme-prix-nobel-de-la-paix/
21 aout 2013 : Bradley Manning condamné à trente-cinq ans de détention
Le procureur militaire Joe Morrow a demandé à la juge Denise Lind
«d'envoyer un message à tous les soldats qui envisageraient de voler des
informations classifiées», en envoyant le jeune Américain pendant six
décennies derrière les barreaux et en lui infligeant une peine de 100.000
dollars d'amende. «Nous devons nous assurer que nous ne verrons plus
jamais un tel cirque», a souligné le procureur, convaincu que la
«trahison» du soldat, un "initié déterminé à exploiter les failles d'un
système imparfait", avait durablement endommagé les relations
diplomatiques des Etats-Unis.
«Le gouvernement veut qu'il pourrisse en prison», a fustigé de son côté
son avocat David Coombs, remarquant que l'accusation «ne s'intéressait
qu'à la punition» et non à la réinsertion d'un accusé «jeune, humaniste,
très intelligent, naïf certainement, mais bien intentionné». «A ce
moment-là, il croyait vraiment et sincèrement que ces informations
feraient la différence, et il ne pensait pas qu'elles nuiraient aux
Etats-Unis», a plaidé l'avocat civil. «Il pensait profondément que cela
pourrait mettre un terme aux guerres en Irak et en Afghanistan. Aussi
naïve que puisse être sa position, elle était sincère». Considérant sa
«jeunesse», sa «santé émotionnelle» et «la pureté de ses intentions»,
l'avocat a demandé à la juge Lind de punir son client, certes, mais d'une
peine qui lui donne la «possibilité de vivre (...) peut-être de trouver
l'amour, de se marier, d'avoir des enfants et de regarder ses enfants
grandir». «A travers son plaider coupable et son comportement, il s'avère
un excellent candidat à la réinsertion» dans une «société qui a tout
intérêt à le rétablir dans ses droits», a-t-il encore plaidé, en montrant
des images de Manning, enfant blondinet sur une balançoire ou caressant un
chiot, qui a toujours vu «les portes se fermer devant lui».
http://www.leparisien.fr/wikileaks-tempete-sur-la-diplomatie-americaine/wikileaks-60-ans-au-minimum-requis-contre-le-soldat-manning-19-08-2013-3064923.php
Reconnu coupable d'espionnage pour avoir transmis à WikiLeaks plus de
sept cent mille documents confidentiels de l'armée américaine, le soldat
de deuxième classe Bradley Manning a été condamné à trente-cinq ans de
prison, mercredi 21 août. Il avait été reconnu coupable de la plupart des
chefs d'inculpation qui pesaient sur lui, mais blanchi du plus grave en
juillet, l'accusation de "collusion avec l'ennemi".
A la sortie du tribunal, des soutiens de Bradley Manning ont accueilli la
nouvelle aux cris de "nous continuerons le combat" et "tu es notre héros".
Son avocat, David Coombs, a annoncé dans la soirée qu'il allait déposer un
recours en grâce auprès du président Obama, estimant qu'il était "temps de
mettre fin aux souffrances de Brad", et s'insurge que le soldat ait reçu
une peine plus longue que des "agresseurs d'enfants".
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/08/21/bradley-manning-condamne-a-35-ans-de-detention_3464430_651865.html
Ayant déjà effectué près de trois ans de détention, Manning pourra faire
une demande de libération conditionnelle au tiers de sa peine, dans 9 ans.
Dans un communiqué, Julian Assange, le fondateur du site Wikileaks a
paradoxalement salué "une victoire tactique significative" car l'ancien
analyste du renseignement en Irak encourait une peine bien plus importante
: à l'audience, l'avocat du gouvernement avait réclamé une peine de
soixante ans de prison minimum. Pour autant, "il faut garder en mémoire
que le procès de M. Manning et sa condamnation sont un affront aux
concepts de base de la justice occidentale. Ce soldat a subi une
incarcération "jugée 'cruelle, inhumaine et dégradante' par le rapporteur
spécial de l'ONU sur la torture, Juan Mendez", souligne Assange.
A l'issue du verdict, l'avocat du soldat, David Coombs, a fait savoir
qu'il allait déposer un recours en grâce auprès de Barack Obama. De son
côté, Amnesty International a demandé à Obama de "commuer la peine de
Bradley Manning et d'enquêter sur les abus qu'il a révélés".
La presse américaine reste, quant à elle, partagée, comme l'a relevé
Lexpress.fr. Le New York Times, qui avait eu un accès privilégié à ses
câbles diplomatiques, souligne que c'est la condamnation "la plus lourde
dans une affaire de fuites de documents" et juge cette sentence
"excessive". Car si cette condamnation est censée décourager d'autres
lanceurs d'alertes, c'est peine perdue estime le NY Times : "Les fuites
sont inévitables quand 92 millions de documents sont classés chaque année
et quatre millions d'Américains ont accès à ces documents". L'hebdomadaire
de gauche The Nation va plus loin : Manning serait un "bouc émissaire
national" en passant pour le "responsable des échecs militaires et
humanitaires de la précédente décennie".
http://www.arretsurimages.net/breves/2013-08-22/Wikileaks-Manning-condamne-a-35-ans-de-prison-id15967
Ce sera l'un des derniers grands actes politique de
Barack Obama. Le président sortant a décidé mardi 17 janvier d'écourter
la peine de Chelsea Manning pour qu'elle sorte de prison en mai
prochain. La lanceuse d'alerte avait livré en 2010 à Wikileaks des
centaines de milliers de documents sur les activités de l'armée
américaine en Irak et avait été condamnée en 2013 à 35 ans de prison
pour espionnage.
C'est une victoire pour les lanceurs d'alerte aux États-Unis.
Chelsea Manning, la lanceuse d'alerte qui avait fait fuiter en 2010 des
centaines de milliers de documents sur les activités de l'armée américaine
en Irak à Wikileaks, a vu sa peine réduite par Barack Obama, mardi 17
janvier. Elle sortira donc en mai prochain, au lieu de purger la totalité
des 35 années auxquelles , alors de sexe masculin, elle avait été
condamnée en 2013 sous le nom de Bradley Manning pour espionnage, et est
incarcérée dans une prison militaire masculine. En isolement, elle a par
ailleurs commis deux tentatives de suicide, liées notamment à son
changement de genre et à des conditions d'emprisonnement difficiles.
Sans surprise, la nouvelle a été saluée par Edward Snowden, mais aussi
Glenn Greenwald, à l'origine des révélations de Snowden, et fondateur du
site The intercept. Les deux hommes se sont réjouis sur Twitter,
Greenwald s'exclamant que la nouvelle était "extraordinaire", et
Snowden déclarant : "Je peux dire de bon cœur et très
sérieusement : Merci Obama".
http://www.arretsurimages.net/breves/2017-01-18/Grace-partielle-de-Manning-Fox-News-critique-l-hypocrisie-d-Obama-id20399
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