Edward Snowden et le scandale PRISM
révélation de l'espionnage de millions
de citoyens à travers le monde par les américains et les britanniques
avec la complicité de google, Facebook, Skype, Microsoft, Apple,
Youtube, yahoo, paltalk ...
puis révélations sur les programmes :
Sauron, XKeyscore, GENIE, Bullrun, Optic Nerve
"Je ne peux autoriser le gouvernement des Etats-Unis à détruire la vie privée et les libertés fondamentales"
|
menu général perdu? |
Cet homme risque 10 ans de prison, c'est l'homme le plus recherché au
monde en Juin 2013
il a tout sacrifié pour révéler au monde un espionnage de grande ampleur
des citoyens
par celles que l'on continue de nommer les "grandes démocraties
occidentales"
Prism Data
centers Sauron XKeyscore
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
comment protéger ses
données personnelles :
les conseils de Snowden lui même
historiques de navigation et recherches internet,
formulaires
autre usages (mail, vidéoconférence, transfert de
fichiers etc)
Edward Joseph Snowden, né le 21 juin 1983, est un informaticien américain, ancien employé de la CIA et de la NSA.
Dans le dernier billet de son blog, qu'elle a fermé mardi matin, Lindsay Mills, la petite amie d'Edward Snowden se dit perdue
Lindsay Mills |
Au milieu de ces deux pages, une photo de l'hôtel
Mira, à Hong Kong où Snowden a été interviewé par un journaliste
du Guardian, avant de quitter l'établissement lundi sans laisser
de traces. En dessous, on voit la maison que Snowden (29 ans) et
sa compagne Lindsay Mills (28 ans) habitaient à Hawaï. Le 7
juin, après la publication des informations sur Prism dans le
Washington Post et le Guardian, elle avait écrit "Malade,
épuisée, avec tout le poids du monde sur mes épaules". |
Alors pourquoi ce jeune homme, avec une si jolie petite amie (qui en prime peut lui faire rien que pour lui des petites danses coquines !) qui habite dans une maison sur une île paradisiaque et travaille déjà pour une des plus prestigieuses compagnie américaine de défense ( 200 000 dollars par an), ce qui peut laisser augurer une brillante carrière, pourquoi diable a-t-il décidé de tout sacrifier , pourquoi a-t-il risqué de tout perdre ?
Depuis quelques semaines, il vit reclus dans une chambre
d'hôtel à Hong Kong. Il a placé des coussins contre la porte de sa
chambre, pour déjouer toute tentative d'écoute. Quand il se connecte sur
son PC, il compose son mot de passe avec une couverture sur la tête, au
cas où une caméra le filmerait du plafond. Il est totalement parano,
mais il a des raisons.
Sa brève autobiographie livrée au Guardian (lecture impérative)
est celle, désespérément ordinaire et extraordinaire, d'un jeune
Américain idéaliste, qui a eu le tort de croire aux histoires qu'on lui
racontait. Il s'engage dans l'armée pour contribuer à libérer le peuple
irakien de la dictature de Saddam Hussein. Peu à peu, il découvre les
coulisses du Renseignement américain. Ce qui fait la force de son récit,
c'est que sa naïveté, son idéalisme, y apparaissent sans fards (un point
commun avec Manning) . En poste à Genève, il
voit par exemple la CIA compromettre un banquier suisse, en l'amenant à
conduire en état d'ivresse, pour mieux le tenir ensuite, et récolter des
renseignements bancaires. Le procédé est vieux comme le Renseignement :
il s'en dit pourtant choqué. Il croit qu'Obama
va mettre fin aux sales pratiques. Mais Obama
ne fait rien. Alors, il fait le grand saut, et balance sa pleine
pelletée de documents au Washington Post. Après avoir sollicité des
fonctionnaires américains, le journal décide prudemment de n'en publier
qu'un dixième. C'est dans ces circonstances, comprend-on, que Snowden
balance les mêmes documents au Guardian, sans doute présumé plus
indépendant du gouvernement US.
Il sait les risques qu'il prend.
Il sait qu'il risque l'exil à vie à Hong Kong, dans une chambre d'hôtel
ni plus ni moins confortable qu'une chambre de l'ambassade d'Equateur
à Londres, et finalement à peine plus qu'une cellule de prison militaire
américaine. Ou bien l'extradition aux USA.
Ou bien des tentatives de récupération par le gouvernement chinois. Il
le sait, et il reste debout. Il ne cherche ni la gloire ni l'argent. Il
a fait ce qu'il pensait devoir faire, parce qu'il n'est pas vertueux
d'espionner les citoyens. Il est possible que l'on découvre demain que
cette histoire est trop belle. Il est probable que la CIA va tout faire
pour souiller cette légende toute neuve, et peut-être auront-ils des
éléments pour le faire. En attendant, devant cette histoire telle
qu'elle est racontée aujourd'hui, devant ce héros qui nous tombe dessus
au réveil, on ne peut dire qu'un mot : chapeau.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15669
"Je ne peux pas laisser
le gouvernement américain détruire notre vie privée et nos libertés
fondamentales."
Snowden dit ne "pas pouvoir vivre dans un monde où tout est
enregistré."
Ayant d'abord travaillé pour la CIA, Snowden collaborait
depuis quatre ans avec la NSA via différents fournisseurs extérieurs. Il
gagnait très bien sa vie (200 000 dollars/an).
Interrogé par le Guardian, Snowden dit de Manning qu'il "a été inspiré
par le bien public". Il ajoute qu'il n'a pas voté Obama
en 2008, mais a soutenu le républicain Ron Paul, un des pères du
mouvement Tea Party, candidat à la primaire républicaine pour l'élection
présidentielle signale le Washington Post. Ce dernier a notamment fait
campagne contre l'intrusion de l'Etat dans la vie privée, mais n'a pas
été choisi par son parti. Snowden ajoute, à propos d'Obama,
"qu'il croyait à ses promesses" alors qu'Obama
n'a fait "que poursuivre la même politique que ses prédécesseurs."
Au cours des heures d'interview avec le Guardian, il n'a affiché de
l'émotion qu'à un moment, en évoquant sa famille qui va subir les
conséquences de son action : "cela m'empêche de dormir la nuit". Après
avoir vécu avec sa famille dans le Maryland, non loin du siège de la
NSA, il s'est engagé dans l'armée en 2003, dans les Forces Spéciales,
pour combattre pour la liberté du peuple irakien. Mais il a été très
vite déçu en découvrant la vision que les soldats avaient des Arabes en
général. Ayant été blessé au cours d'un entraînement, il a finalement
été réformé. Ensuite, il a commencé à la NSA comme garde, puis ses
compétence en informatique lui ont permis de travailler à la CIA. Il
s'est retrouvé en poste à Genève, en 2007, où on le faisait passer pour
un fonctionnaire du corps diplomatique. C'est là qu'il a commencé à
perdre ses illusions. Il a quitté la CIA en 2009, et commencé à
travailler pour la NSA via des sociétés extérieures.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15668
"Je ne peux autoriser le gouvernement des Etats-Unis à détruire la vie
privée et les libertés fondamentales"
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la Chronologie
6 juin : la National Security Agency (NSA) américaine a obtenu un jugement secret obligeant l'opérateur américain Verizon à lui communiquer les relevés téléphoniques de ses millions de clients.
Verizon se voit aussi interdire toute mention de cette
surveillance.
Citée par le Washington Post, l'administration Obama
précise que le jugement ne permet pas d'écouter les conversations mais
identifie les numéros appelés aux USA
et à l'étranger, sans afficher le nom de la personne qui appelle. Un
expert indique c'est un ordre de routine qui est renouvelé tous les 90
jours depuis 2006 par la Foreign Intelligence Surveillance Court, une
cour spécialisée dans les problèmes de sécurité, dans le cadre du
Patriot Act antiterroriste.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15652
voir
analyse détaillée du programme sur clubic.com
L'American Civil Liberties Union (Aclu), une des
principales organisations de défense des libertés civiques aux Etats-Unis,
a porté plainte mardi contre le programme de surveillance mise en place
par la National Security Agency (NSA) et dont l'existence, révélée par le
Guardian et le Washington Post, suscite un vif débat. Dans sa plainte
déposée à New York, l'Aclu estime que le programme Prism viole la
constitution en s'en prenant à la liberté d'expression, garantie par le
premier amendement, et à la protection de l'intimité défendue par le
quatrième amendement. Les poursuites engagées visent notamment James
Clapper, le directeur national du renseignement (DNI), une fonction qui
coordonne les différentes agences américaines du renseignement, ainsi que
les responsables de la NSA, du département de la Défense, du département
de la Justice et du FBI. L'Aclu dénonce un programme qui, dit-elle,
"aspire les informations de chaque coup de téléphone passé depuis ou vers
les Etats-Unis".
http://soyons-serieux.fr/prism-big-brother-is-watching-you/
7 juin : la National Security Agency (NSA) et le FBI accèderaient directement aux serveurs centraux de neuf grandes sociétés américaines de l'Internet, pour surveiller conversations audio et vidéo, photographies, e-mails, documents et historiques de connexion
Grace à Prism, la National Security Agency (NSA) et
le FBI fouillent directement dans les serveurs de neuf sociétés
américaines de l'Internet, explique le quotidien. Le journal
détaille ensuite le système officiellement destiné à surveiller
des menaces venant de l'étranger. Les sociétés concernées sont
Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, AOL, Skype, YouTube, Apple, et
PalTalk (service de chat avec 150 millions d'utilisateurs dont 10
millions dans le monde). Prism, qui a débuté en 2007 par l'accès
aux serveurs de Microsoft, est approuvé par la justice américaine. Ces sociétés disent tout ignorer de ce programme, et démentent autoriser le gouvernement à l'utiliser. Elles ajoutent qu'elles ne fournissent que des données limitées uniquement sur des cas précis, après avoir été mises en demeure de le faire par la justice. Mais James R. Clapper, Director of National Intelligence (DNI), et conseiller d'Obama en matière de sécurité, a confirmé son existence en précisant : "Les informations obtenues sont parmi les sources les plus importantes obtenues sur des activités étrangères, et elles servent à protéger notre pays contre une grande variété de menaces. La divulgation illégale d'informations sur ce programme totalement légal doit être condamnée et elle met en cause la sécuité des Américains." Clapper a assuré qu'il y avait de nombreuses erreurs dans la présentation qu'en fait le Washington Post, sans toutefois préciser lesquelles. Le journal indique que Prism approvisionne le briefing quotidien remis à Obama. Il a été mentionné 1 477 fois l'an dernier dans les mémos présidentiels. Lors d'une conférence sur la cybersécurité organisée par l'agence Reuters, mi-mai, il y a deux semaines, le général Keith Alexander aussi Commandant du U.S. Cyber Command (USCYBERCOM) expliquait : "la NSA a plein d'informations sur des terroristes potentiels, et n'a pas la bande passante pour lire les 420 milliards d'e-mails générés par les Américains chaque jour - même si certains gouvernements étrangers ont essayé de le faire. Le plus ironique est que de fait, nous sommes les seuls à ne pas espionner les Américains". Ces propos prennent une résonance toute particulière maintenant que le Guardian a révélé que la NSA récupérait chaque jour les relevés téléphoniques de dizaines de millions d'Américains. http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15655 |
une parade pour les historiques de navigation et les formulaires en ligne : utiliser Ixquick au lieu de google
Ixquick Protège Votre Vie Privée! Le seul moteur de
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autorités gouvernementales, les black-hat hackers et les criminels : tous
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Les principaux moteurs de recherche ont tranquillement constitué une base
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Malheureusement, ces données peuvent facilement tomber dans de mauvaises
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Lorsque nous effectuons une recherche, nous ouvrons notre jardin secret à
notre ordinateur. Ce qu’il renferme devrait être en sécurité.
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Attention aucune sécurité n'est inviolable, le HTTPS limite grandement les risques notamment de piratage par des amateurs ou des escrocs, mais il peut tout de même être piraté par des experts comme le confirme la page wikipédia sur ce protocole : https://fr.wikipedia.org/wiki/HTTPS Attention également, si vous utilisez Ixquick, la route entre vous et le serveur hollandais qui vous fournit une IP anonyme le temps de votre session de navigateur peut être espionnée, des flux de données circulent (certes en https donc sécurisé), stationnent dans des proxi (à vérifier) et peuvent donc être interceptées et dupliquées et stockées, il faudrait garantir aux internautes une IP anonyme à la source c'est à dire au niveau de votre fournisseur d'accès ( orange, free, sfr etc) pour garantir réellement le respect de la vie privée et la protection de nos données personnelles. |
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10 juin : Edward Snowden se dévoile
C'est le visage du jour, celui de ce whistleblower
(lanceur d'alerte) qui a fait fuiter le programme Prism. Après l'avoir
rencontré pendant plusieurs jours, le Guardian a révélé, le premier,
dimanche sur son site Web, le nom de Snowden, à la demande de
l'intéressé lui-même.
Le visage de Snowden est, bien sûr, à la Une du Guardian ce lundi "Je ne
peux pas laisser le gouvernement américain détruire notre vie privée et
nos libertés fondamentales."
Il y a trois semaines, après avoir copié des documents secrets, et
demandé un congé pour maladie, Snowden a quitté son poste dans une
antenne de la NSA à Hawaï, et s'est enfui à Hong Kong, sans prévenir ses
proches, pas même sa petite amie.
Snwoden se dit conscient des risques qu'il prend, et sait que les
autorités vont enquêter sur sa famille et ses amis, et qu'on va lui
faire payer ce geste spectaculaire.
Ayant d'abord travaillé pour la CIA, Snowden collaborait depuis quatre
ans avec la NSA via différents fournisseurs extérieurs. Il gagnait très
bien sa vie (200 000 dollars/an) mais dit ne "pas pouvoir vivre dans un
monde où tout est enregistré."
Face à la réaction d'Obama
qui a justifié l'existence du programme Prism, après la publication des
documents de la NSA, la semaine dernière, Snowden dit que le président
américain "essaie de se défendre lui-même, il essaie de défendre
l'injustifiable, et il le sait". Snowden a quitté Hawaï pour Hong Kong
le 20 mai dernier. Il n'en a pas bougé depuis. Il dit avoir choisi cette
ville car elle est connue pour "sa liberté d'expression" et qu'on y
reconnaît le droit "d'être un dissident" tout en pensant que c'est l'un
des rares pays du monde qui puisse résister à une demande des USA.
Depuis son arrivée, il n'a quitté son hôtel que trois fois, et se fait
servir ses repas dans sa chambre. Il met des oreillers contre le bas de
sa porte pour éviter que l'on glisse un système d'observation. Quand il
travaille sur son ordinateur, il se couvre sa tête et l'appareil avec
une couverture, car il veut éviter qu'une caméra cachée dans la pièce
puisse voir ses mots de passe. Il sait que différents services de
renseignement et de police ont déjà visité la maison d'Hawaï qu'il
partageait avec sa petite amie. Il s'inquiète pour son avenir, sachant
que le gouvernement chinois pourrait vouloir l'interroger, et que tous
les services américains le cherchent. Il risque donc de se faire enlever
et envoyer aux USA, soit
par des agents américains, soit par des partenaires des USA.
Mais précise qu'il "n'a pas peur, parce qu'il a choisi en connaissance
de cause".
Considérant que la NSA menaçait la démocratie, il savait qu'il passerait
à un moment ou un autre à l'action, pour dénoncer cette surveillance
omniprésente. Snowden ajoute qu'il a soigneusement sélectionné les
documents qu'il a rendus publics, alors qu'il en détenait beaucoup
d'autres. Mais il voulait éviter de provoquer des dégâts, ce qui n'est
pas son but, explique-t-il, avant de conclure qu'il souhaite que son
action soit finalement positive pour les Etats-Unis.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15668
10 juin : l'Union Européenne s'inquiète. "Nous avons vu les informations de presse. Nous sommes naturellement préoccupés par les possibles conséquences pour la vie privée des citoyens européens"
La presse britannique comme celle d'autres pays
européens s'est étonnée, ce week-end, de découvrir que ses
concitoyens peuvent être espionnés par les Américains. Course de vitesse entre le Guardian et le
Washington Post pour être les premiers à révéler le scandale
Prism. C'est ce qu'indique la genèse de l'histoire qui chaque
jour devient de plus en plus précise. En effet, selon le site
d'information américain Salon, Snowden a commencé par contacter
une réalisatrice de documentaire qui lui a, ensuite, donné les
noms de deux journalistes, un du Washington Post, l'autre du
Guardian qui, depuis, rivalisent autour de la paternité de cette
révélation. |
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17 juin : Londres a
espionné ses alliés au G20 en 2009
allant jusqu'à faire installer des cybercafés piégés par les services
secrets britanniques.
Un logiciel enregistrant les mots de passe utilisés pour se connecter,
permettait de continuer à espionner les délégués même après la fin de
ces conférences au sommet.
Le Guardian révèle que les ordinateurs, et les appels
téléphoniques des officiels et des hommes politiques qui ont participé
au sommet du G20 (en 2009) à Londres ont été espionnés par les services
secrets sur ordre du gouvernement britannique. Les délégués pouvaient
aussi utiliser des cyber-cafés mis à leur disposition. Mais ceux-ci
étaient surveillés par les services secrets qui pouvaient ainsi lire
l'intégralité des e-mails reçus ou envoyés. Un logiciel enregistrant les
mots de passe utilisés pour se connecter, permettait de continuer à
espionner les délégués même après la fin de ces conférences au sommet.
Le Guardian ajoute que le cryptage des BlackBerry des délégués a été
percé pour surveiller e-mails et conversations téléphoniques. Une équipe
de 45 analystes étudiait, en direct, toutes les données obtenues, jour
et nuit, pour en extraire des éléments significatifs retransmis aussitôt
aux négociateurs et ministres britanniques participants à la conférence.
Ainsi par exemple, le Government Communications Headquarters (GCHQ)
équivalent de la NSA américaine, recevait de celles-ci des informations
sur les communications par satellite du président russe Medvedev. Les
seuls pays avec lesquels le GCHQ prend des précautions avant d'espionner
sont les USA, le Canada,
l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15714
“Tant qu’on parle de ce non-événement, le vrai scandale du programme de surveillance de la NSA, c’est-à-dire le fait qu’il permet d’espionner même les citoyens américains, passe au second plan”
17 Juin : l'extradition de Snowden serait une "trahison"
L'extradition aux Etats-Unis de Edward Snowden serait une
"trahison" de la confiance mise par l'ex-agent de la CIA dans la
démocratie à Hong Kong et une "perte de face" pour Pékin, a estimé lundi
17 juin le quotidien officiel chinois Global Times, dans ce qui
constitue la plus directe prise de position publique chinoise sur
l'affaire Prism.
"Snowden croit en la démocratie et la liberté de Hong Kong", où il se
cache, assure le journal, pour qui l'ancien agent de la CIA, qui a
révélé des programmes américains de surveillance massive de l'internet
et des communications téléphoniques, "n'a fait de mal à personne" et
s'est contenté de "donner l'alerte sur la violation des droits civiques
par le gouvernement" américain.
Pékin juge "complètement dénuées de fondement" les allégations selon
lesquelles l'ex-consultant américain pourrait avoir espionné pour la Chine. Pékin a par ailleurs
affirmé lundi que Washington se devait de se justifier après que Snowden
a révélé un vaste système d'espionnage de l'internet par les États-Unis.
Selon un sondage publié dimanche, la moitié des Hongkongais sont
hostiles à une telle extradition. Quelques centaines personnes ont
manifesté samedi contre une telle éventualité. Hong Kong, où la justice
est indépendante, bénéficie d'une certaine autonomie sous la tutelle de
la Chine et a signé de
longue date un accord d'extradition avec les États-Unis. Mais Pékin a le
droit d'opposer son véto aux décisions de son territoire. Edward
Snowden, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, est sous enquête du FBI
mais aucune demande officielle d'extradition n'a encore été annoncée.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/17/scandale-prism-pour-la-presse-chinoise-l-extradition-de-snowden-serait-une-trahison_3431051_651865.html
21 Juin : Comment Skype a aidé la NSA et
le FBI à espionner ses clients
Pour faciliter l'espionnage de la NSA, Skype a mis en place son propre
système : "Projet Chess".
Skype a mis en place un système pour faciliter l'accès
aux données de ses clients aux agences de renseignement américaines. Ce
programme, baptisé "Project Chess" [Projet échec, en anglais, NDLR] et
développé en secret, a pour but "d’explorer les questions juridiques et
techniques pour rendre facilement accessible les appels Skype" aux
agences de renseignement et aux forces de l’ordre, révèle le "New York
Times" jeudi 20 juin, citant des sources proches du projet.
le projet a débuté cinq ans plus tôt, en 2008, avant que Skype ne soit
vendu à Microsoft par eBay pour une valeur de 8,5 milliards de dollars
en octobre 2011. Selon les documents du "Guardian" sur le programme
Prism, Skype coopère avec le système de la NSA depuis février 2011.
Déjà, en juillet 2012, Skype avait été malmené par des rumeurs
d'espionnage. Quand Chaim Haas, chargé des relations avec la presse chez
Skype, est interrogé par un journaliste américain de "Slate", Ryan
Gallagher, sur les diverses rumeurs selon lesquelles l'entreprise
pourrait être l'objet d'écoutes électroniques de la part de la police,
il avait déclaré : "[Skype] coopère avec les organismes d'application de
la loi autant qu'il est juridiquement et techniquement possible".
Dans la foulée du rachat de Skype, en 2011, Microsoft a obtenu un brevet
d'"interception légal", une technologie conçue pour être utilisée avec
les services de d'appel et de messagerie, comme Skype, pour
"silencieusement copier les communications transmise par ces sessions".
"On ne sait pas si cette technologie a été intégrée à Skype", expliquait
d'ailleurs le journaliste de Slate, Ryan Gallagher.
Plus dérangeant, la structure de communication de Skype a changé et a vu
apparaître des "supernodes". Autrement dit : des serveurs qui
centralisent les informations cryptées échangées entre les utilisateurs
du service d'appel en ligne. Ce qui rend l'interception d'une conversion
via Skype beaucoup plus facile. Une modification peu appréciée par les
groupes de hackers et les militants de la protection de la vie privée
sur internet.
http://obsession.nouvelobs.com/high-tech/20130621.OBS4085/comment-skype-a-aide-la-nsa-et-le-fbi-a-espionner-ses-clients.html
selon Der Spiegel le 29 juin, plus de 80 firmes collaborent avec le programme PRISM
dates de début de coopération avec le programme PRISM
voir
analyse détaillée du programme sur clubic.com
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22 Juin : Ecoutes : le Royaume-Uni accusé
d'espionnage à grande échelle
600 millions de communications téléphoniques chaque jour,
contenu de courriels, messages Facebook, historique de l’activité en
ligne d’un internaute.
Selon le Guardian, les données obtenues incluent des
enregistrements de conversations téléphoniques, le contenu de courriels,
de messages sur Facebook, l’historique de l’activité en ligne d’un
internaute. Les documents consultés par le journal montrent qu’en 2012,
l’agence britannique avait accès à plus de 200 câbles à fibres optiques
et pouvait traiter 600 millions de communications téléphoniques chaque
jour.
Les deux principales composantes du programme de surveillance du GCHQ
sont «Maîtriser l’internet» («Mastering the Internet») et «Exploitation
des télécommunications mondiales» («Global Telecoms Exploitation») et
sont, indique le Guardian, menées sans «que le public en ait eu la
moindre connaissance ou qu’il y ait eu le moindre débat».
Les services britanniques de renseignement ont un accès à des câbles à
fibres optiques leur permettant de surveiller à grande échelle les
communications mondiales, selon des documents dévoilés par Edward
Snowden au Guardian.
Selon l’ex-consultant, ce phénomène n’est «pas juste un problème
américain». «Le Royaume-Uni joue un rôle majeur», a déclaré Snowden,
cité samedi par le Guardian. «Ils sont pires que les Américains»,
ajoute-t-il même à propos du Quartier général des communications du
gouvernement (GCHQ), service britannique des écoutes.
Selon le journal britannique, le GCHQ a obtenu un accès aux câbles
transatlantiques à fibres optiques qui permettent le trafic internet et
les appels téléphoniques, par des «accords secrets» avec des entreprises
privées, et partage les données ainsi rassemblées avec l’Agence de
sécurité nationale américaine (NSA).
Les données récupérées peuvent être stockées pendant une période allant
jusqu’à 30 jours par l’agence britannique à des fins d’analyse, dans le
cadre d’une opération portant le nom de code «Tempora», qui a commencé
il y a 18 mois, rapporte le journal.
Le directeur de la commission parlementaire britannique chargée du
renseignement et de la sécurité, Malcolm Rifkind, a déclaré : «La
question cruciale n’est pas tant de savoir quelle quantité de données
(GCHQ) peut en théorie collecter mais ce à quoi il peut avoir accès,
s’il s’agit d’une intrusion dans la vie privée des citoyens».
«Si le GCHQ a intercepté un grand nombre de communications de personnes
innocentes dans le cadre d’une opération de large envergure, je vois mal
comment cela peut coller avec la procédure qui prévoit une autorisation
(gouvernementale) pour chaque interception de communication
individuelle», a déclaré le directeur de l’association Big Brother
Watch, Nick Pickes. «Cette question doit de façon urgente être abordée
au Parlement», a-t-il dit.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a
dénoncé l’inculpation d’Edward Snowden par la justice américaine.
«Aujourd’hui, le calvaire d’Edward Snowden ne fait que commencer», a
déclaré dans un discours mis en ligne par WikiLeaks le cyber-militant
australien, lui-même reclus depuis un an à l’ambassade d’Equateur
à Londres pour éviter une extradition vers les Etats-Unis.
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/22/ecoutes-les-britanniques-pires-que-les-americains-selon-snowden_912957?xtor=rss-450
Baptisé Tempora, ce projet, en place depuis un an et
demi, permettrait au Government Communications Headquarters de conserver
durant trente jours les données «puisées» dans les câbles, tels que des
emails, des messages Facebook, ou un historique des recherches d'un
internaute. Les résultats de ces écoutes seraient transmis à la sécurité
intérieure américaine, la NSA. Lors de la révélation du scandale Prism,
programme permettant aux autorités américaines d'accéder directement aux
serveurs de Google, Facebok, Twitter ou Skype pour surveiller les
échanges entre internautes, David Cameron avait assuré que le
Royaume-Uni ne s'adonnait pas à ce genre de pratiques.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/22/01003-20130622ARTFIG00255-le-lanceur-d-alerte-edward-snowden-inculpe-pour-espionnage.php
Selon le Guardian, ces données volées ne serviraient pas
seulement à traquer les terroristes mais aussi à la lutte contre le
«crime organisé» et même à veiller au «bien-être économique» de la
nation, c’est-à-dire à l’espionnage économique.
L’intitulé même de deux programmes du GCHQ dévoilés par le journal -
«maîtriser Internet» et «l’exploitation des télécommunications
mondiales» - semble bien indiquer une volonté de collecte et d’analyse
systématique des communications mondiales.
Pour plusieurs anciens de la NSA, qui dénoncent depuis des années déjà
les dérives de l’agence, ces révélations confirment leurs pires
craintes. «Ce qui est nouveau, c’est que Snowden a maintenant apporté
des documents prouvant que la NSA procède bien à cette surveillance
systématique d’Internet et des appels téléphoniques aux Etats-Unis
même», décrypte William Binney, un précédent «lanceur d’alerte» qui a
quitté la NSA en 2001, scandalisé par cet espionnage intérieur. «Il
devient maintenant de plus en plus difficile pour les autorités
américaines de nier qu’elles ont bien ces outils à leur disposition. En
mars 2011, le directeur du FBI lui-même, Robert Mueller, a déclaré avoir
accès à une large base de données du ministère de la Défense,
c’est-à-dire de la NSA, dans laquelle il peut récupérer tous les mails
d’un suspect», insiste-t-il.
Jusqu’à présent, Barack
Obama s’est pourtant enfermé dans le déni, assurant que
l’espionnage d’Internet ne vise que les citoyens «étrangers» et
«non-résidents» aux Etats-Unis. Pour William Binney, fort de ses trente
et un ans d’ancienneté à la NSA, le président américain «ment» là
ouvertement à ses concitoyens.
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/23/en-russie-les-bons-baisers-de-snowden_913187
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
comment protéger ses
données personnelles :
les conseils de Snowden lui même
historiques de navigation et recherches internet,
formulaires
autre usages (mail, vidéoconférence, transfert de
fichiers etc)
Le fait que le royaume utilise des réseaux de fibre optique pour une surveillance électronique planétaire a déjà été révélé en 2001 tout comme le programme de la NSA lorsqu'il se nommait "Echelon".
C'était déjà avant Prism un élément crucial du réseau mondial
qui permet d'espionner toutes les communications privées ou
commerciales, à l'échelle planétaire. Sous couvert de lutte contre
le terrorisme, conversations téléphoniques, fax, e-mails, sont
interceptés et analysés à des fins économiques et politiques.
C'est ce que révèle documents à l'appui, le rapport de Duncan
Campbell rédigé pour le parlement européen. par ailleurs il faut signaler que l'Allemagne
s'est faite aussi épingler en octobre 2011 pour avoir espionné
les internautes La même société filiale de Bull et qui a permis au
régime de
Kadhafi d'exercer sa répression. |
22 Juin : USA : Interception "de millions de SMS" envoyés sur les réseaux mobiles chinois. Piratage massif de l'université Tsinghua
Le Sunday Morning Post a révélé dimanche que la NSA
interceptait "des millions de SMS" envoyés sur les réseaux mobiles
chinois.
La NSA, affirme Edward Snowden, a aussi piraté en 2009 les serveurs de
Pacnet, une entreprise basée à Hong Kong et qui gère l'un des réseaux de
fibre optique les plus étendus de la région, de même que la prestigieuse
université Tsinghua à Pékin qui abrite les six principaux réseaux sur
lesquels on peut accéder aux données internet de millions de Chinois.
"La NSA fait toutes sortes de choses, comme pirater des compagnies de
téléphones portables chinoises pour voler tous vos SMS", a déclaré
Edward Snowden dans cet entretien.
Edward Snowden évoque le piratage massif de l'université Tsinghua,
établissement prestigieux qui compte parmi ses diplômés l'actuel
président chinois Xi Jinping et l'ancien président Hu Jintao. Selon lui,
le piratage de cet établissement était encore en cours en janvier
dernier.
Edward Snowden "affirme avoir des preuves de ce qu'il avance", selon le
journal qui dit avoir consulté des documents détaillant les attaques
menées sur des ordinateurs à Hong Kong et en Chine,
sur une période de quatre ans.
http://obsession.nouvelobs.com/high-tech/20130623.OBS4259/la-nsa-aurait-intercepte-des-millions-de-sms-chinois.html?xtor=RSS-12
Le South China Morning Post, qui a rencontré Snowden à
Hong Kong, annonce que le jeune Américain lui communiqué la liste des
ordinateurs ou réseaux informatiques chinois uniquement civils,
espionnés par la National Security Agency (NSA) depuis 4 ans, avec les
adresses IP des sites concernés et les dates d'intrusion. Les documents
montreraient que la NSA aurait réussi à 75% à entrer dans les cibles
visées.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15702
22 Juin : Snowden accusé d'espionnage.
Edward Snowden serait-il le nouveau Bradley
Manning ? Le consultant de 30 ans, à l'origine des fuites sur le
scandale Prism, est désormais sous le coup d'un mandat d'arrêt. Des
responsables américains sont ce samedi à Hongkong pour négocier son
extradition. La veille, la justice américaine a inculpé le jeune homme
pour espionnage, ainsi que vol et utilisation illégale de biens
gouvernementaux. Edward Snowden risque une peine de dix ans de prison.
porte de sortie possible pour Edward Snowden: l'Islande. Un homme
d'affaires islandais a déclaré à la télévision qu'une collecte de fonds
gérée par WikiLeaks a permis de financer un
billet d'avion vers ce pays connu pour sa défense d'un Internet libre.
Le trajet, qui coûterait près de 250.000 euros, se ferait dans un jet
privé loué à une compagnie chinoise. «Nous avons un avion et toute la
logistique est en place», explique un dirigeant de DataCell, entreprise
gérant la collecte de fonds. «Maintenant, nous attendons une réponse du
gouvernement» islandais. Ce dernier se montre néanmoins extrêmement
prudent, et rappelle qu'avant toute chose, Edward Snowden doit déposer
une demande d'asile en personne, sur place, ce qui laisse planer le
doute sur la viabilité de l'entreprise.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/22/01003-20130622ARTFIG00255-le-lanceur-d-alerte-edward-snowden-inculpe-pour-espionnage.php
23 Juin : Snowden en route pour Moscou
Edward Snowden a quitté Hong Kong dimanche à bord d'un
vol Aeroflot à destination de Moscou. Il a embarqué à 10h55, 4h55 heure
de Paris. Il devait atterrir à 17H15, 15h15 heure de Paris, à l'aéroport
Sheremetyevo de Moscou mais la capitale russe ne serait qu'une étape, a
précisé le SCMP, citant l'Islande ou l'Equateur
comme destination finale.
Le gouvernement hongkongais a confirmé : "Aujourd'hui, Snowden a quitté
Hong Kong volontairement pour un pays tiers de façon légale et normale",
les autorités hongkongaises n'ont "pas obtenu d'informations
pertinentes" justifiant l'arrestation du jeune Américain comme le
demandaient les Etats-Unis.
Septième personne à être poursuivie par le gouvernement de Barack Obama
pour avoir transmis des documents secrets à la presse, il risque 30 ans
de prison.
http://www.lepoint.fr/monde/snowden-en-route-pour-moscou-23-06-2013-1684979_24.php
Snowden a quitté Hong Kong après avoir été invité,
discrètement, à le faire par le gouvernement chinois, selon l'avocat
chinois (par ailleurs député) qui le conseillait lors de son séjour à
Hong Kong. Ceci alors que les USA
avaient officiellement demandé son arrestation, et ont, depuis, annulé
son passeport.
Le New York Times estime que Pékin a décidé de laisser partir Snowden de
Hong Kong pour éviter d'aggraver ses relations avec les USA
par une longue bataille juridique quant à la légalité d'une éventuelle
expulsion de l'ex-agent de la CIA, et pour ménager son opinion publique
qui considère généralement Snowden comme un héros.
les services secrets chinois se seraient débrouillés pour aspirer
l'intégralité des données contenues dans les quatre ordinateurs que
Snowden a emmené avec lui quand il a fui les USA
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15756
le 11 juillet le Guardian revient sur l'article du NY Times
qui avait affirmé que les chinois avaient récupéré les données de
l'ordinateur de Snowden.
Le Guardian souligne que le New York Times a écrit le 24 juin dernier,
sans aucune preuve ou source identifiée, que la Chine avait récupéré le
contenu des quatre ordinateurs portables de Snowden avant de le laisser
partir de Hong-Kong vers Moscou. Le New York Times évoquait simplement
"deux experts occidentaux du renseignement" qui "ont travaillé pour des
agences gouvernementales de renseignement" qui déclaraient qu'ils
"pensaient que le gouvernement chinois s'était débrouillé pour récupérer
le contenu" des ordinateurs de Snowden.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15865
Le départ d'Edward Snowden de Hong Kong est, pour la Chine et pour Hong Kong, la
réponse "la plus rapide et la meilleure possible", estime Shi Yinhong,
professeur à l'Institut des relations internationales de l'université
Renmin Daxue, à Pékin.
Mais, passé le soulagement d'éviter une crise diplomatique sur le sort
de Snowden, reste le conflit du cyber-espionnage. L'éditorial du Renmin
Ribao ne perd pas l'occasion de s'offusquer de l'attitude américaine :
"Aucun pays ne peut dire une chose et faire le contraire, crier au
voleur tout en volant la caisse, dans la plus grande hypocrisie.
L'affaire Prism montre une nouvelle fois que remédier à l'état de
désordre d'Internet, prévenir la 'course aux armements' sur le web, y
promouvoir la paix et la sécurité, tout cela correspond aux intérêts
communs de la communauté internationale." Si l'alerte a été sérieuse, la
porte reste aujourd'hui ouverte au dialogue, indique pourtant
l'éditorial. "La Chine est
victime d'attaques sur Internet, elle s'en alarme beaucoup. Elle s'y
oppose résolument et désire, dans un esprit de respect mutuel,
promouvoir le dialogue et la coopération, pour la protection en commun
de la paix et de la sécurité dans le cyberespace."
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/06/24/bonne-chance-snowden
Après de nombreuses spéculations, une source au sein de
la compagnie aérienne Aeroflot a indiqué que l'ex-agent de la CIA se
rendait à Caracas
via La Havane. "Un passager portant [le nom d'Edward Snowden] va arriver
aujourd'hui à Moscou par le vol SU213 en provenance de Hongkong, et
demain, 24 juin, il décollera par le vol SU150 pour La Havane", a
indiqué la source citée par l'agence de presse russe Itar-Tass, ajoutant
: "le même jour, il quittera La Havane pour Caracas
sur un vol local". Une source d'Aeroflot a confirmé à la radio Echo de
Moscou que le nom de Snowden était enregistré sur un vol La Havane - Caracas, numéro
V04101.
"WikiLeaks a fourni une aide pour l'asile
politique de M. Snowden dans un pays démocratique, pour ses documents de
voyage et sa sortie sécurisée de Hong Kong", indique le site fondé par
le cybermilitant Julian Assange, lui-même
réfugié à l'ambassade de l'Equateur
à Londres.
"Le gouvernement de l'Equateur
a reçu une demande d'asile de la part d'Edward Snowden", a déclaré
Ricardo Patiño, le chef de la diplomatie équatorienne sur son compte
Twitter.
Le South China Morning Post, quant à lui, avait avancé l'hypothèse de l'Equateur, comme
Julian Assange, ou l'Islande, où opèrent des organisations de
défense des droits civiques en lien avec la surveillance des données
privées par les gouvernements. La justice américaine a annoncé qu'elle
coopérerait avec les pays où Edward Snowden pourrait se rendre.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/23/edward-snowden-en-route-vers-moscou_3435039_651865.html
L’Américain Edward Snowden, l’ancien consultant de la CIA
recherché par les Etats-Unis, est «en route pour la République d’Equateur»,
a affirmé dimanche dans un communiqué WikiLeaks, le site fondé par
Julian Assange. «Il est en route pour la République d’Equateur
par un chemin sûr afin d’obtenir l’asile, et il est escorté par des
diplomates et des conseillers juridiques de WikiLeaks», a déclaré
l’organisation. M. Snowden a demandé à WikiLeaks «d’utiliser son
expertise et son expérience juridique pour assurer sa sécurité», précise
le communiqué.
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/22/snowden-accuse-les-etats-unis-de-pirater-les-sms-chinois_913012
M. Snowden a notamment évoqué la possibilité de demander
l'asile en Islande, où opèrent des organisations de défense des droits
civiques en lien avec la surveillance des données privées par les
gouvernements. Il pourrait également chercher à chercher la protection
de l'Equateur
comme l'a fait avant lui le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange,
réfugié le 19 juin 2012 à l'ambassade d'Equateur
à Londres.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20130622.AFP7228/snowden-accuse-les-etats-unis-de-pirater-les-sms-chinois.html
«Nous nous attendons à ce que (les Russes) étudient
toutes les options à leur disposition pour expulser M. Snowden vers les
Etats-Unis», a insisté Jay Carney, le porte-parole de Barack Obama.
Le sénateur américain Charles Schumer, interrogé par CNN, avait un peu
plus tôt estimé que le président russe avait vraisemblablement donné son
aval au transit de Snowden par la Russie,
ce qui aura de «graves conséquences» sur les relations bilatérales.
«Poutine a toujours l'air pressé de mettre des bâtons dans les roues des
États-Unis - que ce soit sur la Syrie, l'Iran et maintenant bien sûr
avec Snowden», a-t-il jugé. La Russie
«est en train de se transformer en havre virtuel, intellectuel et
physique pour tous ceux qui ont maille à partir avec l'Occident»,
confirme l'analyste russe Dimitri Trenine.
Etonnante phrase dans cet article du Figaro qui s'approprie le discours
des USA : "Mais derrière
les tribulations de Snowden - une partie d'échecs géopolitique
planétaire s'est engagée en coulisses entre l'Amérique et une
«internationale» de régimes autoritaires avides d'incarner le camp de
l'opposition à Washington."
http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/24/01003-20130624ARTFIG00285-derriere-snowden-une-partie-geopolitique-anti-americaine.php
Chine, Russie,
Cuba, Vénézuela, Equateur, sont les
pays concernés que le Figaro taxe de "régimes autoritaires", or La Chine
n'a pas voulu garder Snowden, la Russie
non plus, l'Islande a déjà refusé, à ce moment là le dernier véritable
candidat est l'Equateur,
dans les jours qui vont suivre il va falloir tenter de montrer que
l'équateur est une dictature
Le ministre équatorien des Affaires étrangères a défendu
le lanceur d'alerte. «L'homme qui tente de faire la lumière et la
transparence sur des faits qui affectent tout le monde se voit poursuivi
par ceux qui devraient donner des explications aux gouvernements et aux
citoyens», a déclaré Ricardo Patino.
la Russie a fait savoir
qu'elle étudiait la demande d'extradition présentée par les États-Unis.
Laissant entendre que cette demande pourrait être rejetée, une autre
source a indiqué que Snowden ne pouvait pas être interpellé et extradé
«dans la mesure où il n'a pas franchi la frontière russe», faisant
apparemment allusion à la présence du jeune Américain dans la zone de
transit de l'aéroport Moscou-Cheremetievo.
Jugeant «profondément troublant» que les demandes d'extradition aient
été ignorées, le secrétaire d'État américain John Kerry a menacé lundi
la Chine et la Russie
de conséquences sur leurs relations. Il a affirmé qu'il serait «très
décevant» d'apprendre qu'il ait été «délibérément autorisé à embarquer à
bord d'un avion», ajoutant qu'«il y aurait de ce fait et sans aucun
doute un effet et un impact sur les relations ainsi que des
conséquences», sans plus de précisions.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/24/01003-20130624ARTFIG00341-snowden-attend-une-reponse-de-l-equateur.php
Le demande d'asile politique : selon lui Snowden risque la perpétuité ou la mort
La lettre d'Edward Snowden demandant officiellement asile à l'Equateur a été publiée par la presse locale
"Moi, Edward Snowden, citoyen des Etats-Unis
d'Amérique, je vous écris pour solliciter l'asile à la république
de l'Equateur, face au risque de persécution de la part du gouvernement
des Etats-Unis et de ses agents en relation avec ma décision de rendre
publiques de graves violations de la part du gouvernement des Etats-Unis
d'Amérique de leur Constitution – concrètement du quatrième et du
cinquième amendement – ainsi que de plusieurs traités des Nations unies
souscrits par mon pays. (...) Certaines figures importantes du Congrès
des Etats-Unis
d'Amérique ainsi que des médias m'ont accusé de trahison et ont lancé un
appel public pour que je sois emprisonné ou exécuté pour avoir
communiqué ces informations au public. Certaines des charges présentées
contre moi par le ministère de la Justice des Etats-Unis sont classées
dans la loi d'espionnage de 1917 qui comprend la condamnation à
perpétuité. (...) Mon cas est très semblable à celui du soldat américain
Bradley Manning. (...) Je crois qu'il est
improbable que je reçoive un traitement humain avant le procès et je
cours en plus le risque d'une condamnation à perpétuité ou la mort."
24 juin : Snowden n'est pas monté la veille dans l'avion pour Caracas Via la Havane : il est en transit à Moscou
Si elle cherche à compter ses amis et obligés, elle
risque d'être déçue... Après avoir été éconduite par Hongkong, qui a
refusé d'arrêter Edward Snowden, la Maison Blanche a demandé dimanche
soir à la Russie de
l'expulser vers les Etats-Unis. Dans un communiqué la porte-parole du
Conseil de sécurité nationale Caitlin Hayden a mis en avant "l'intense
coopération" qui a prévalu avec Moscou, notamment après l'attentat de
Boston.
"Etant donné que nous avons dans le passé travaillé avec la Russie
sur des questions de maintien de l'ordre, y compris la restitution de
nombreux criminels de haut niveau à la Russie
à la demande du gouvernement russe, nous attendons que le gouvernement
russe examine toutes les solutions possibles pour expulser Mr. Snowden
vers les Etats-Unis afin
qu'il réponde devant la justice des crimes dont il est accusé", a-t-elle
déclaré.
Dimanche soir, la présidence a haussé le ton, et repris l'argument qui a
été développé toute la journée (notamment par les républicains) : en
choisissant des régimes qui répriment la liberté de la presse, Snowden
décrédibilise ses revendications libertaires.
Un haut responsable de l'administration Obama,
sous couvert d'anonymat, a déclaré : "L'affirmation de Snowden qu'il
n'agit que pour soutenir la transparence, la liberté de la presse et la
protection des droits individuels et de la démocratie, est démentie par
les protecteurs qu'il a potentiellement choisis : la Russie,
la Chine, Cuba, Vénézuela,
l'Equateur... Son
refus de critiquer ces régimes suggère que sa véritable motivation a été
tout du long de faire du tort à la sécurité nationale des Etats-Unis,
non pas de faire progresser la liberté de l'Internet et la liberté de
parole."
http://clesnes.blog.lemonde.fr/2013/06/24/la-maison-blanche-demande-a-moscou-dexpulser-snowden/
Voilà donc la contre attaque américaine : eux qui espionnent
les citoyens du monde entier, eux qui s'apprêtent à condamner longuement Manning pour avoir servi de source à la presse,
eux qui guettent Assange qui a trouvé l'alise politique en Equateur
au nom de la liberté d'expression et de la liberté de la presse, eux qui
maintenant poursuivent Snowden, ils se permettent de critiquer la liberté
d'expression au Vénézuela
et en équateur. C'est vraiment voir la paille dans l'oeil du voisin sans
voir la poutre dans le sien.
Le Vénézuela est
l'objet d'attaques injustifiées depuis des années par les USA,
l'Europe (gouvernements et médias) comme on pourra le constater ici
ou là ou encore là
et là aussi.
L'Equateur jusqu'ici
épargné va commencer à être la cible de nos gouvernements et de nos
médias, c'est ce que préfigurait l'article du Figaro la veille et qu'on
retrouve donc clairement ce 24 juin 2013 dans la stratégie de
communication de crise des USA
autour du scandale PRISM.
L'Equateur par élimination.
A ce point rendu : toutes les portes sont quasiment fermées pour Snowden : pratiquement tous les pays du monde l'extraderont vers les USA dès qu'il y posera le pied: la Chine et la Russie ne veulent pas de lui. L'islande semble également avoir refusé il ne lui reste que Cuba, Vénézuela, l'Equateur il n'a aucun autre choix possible. En réalité s'il se fait prendre il risque clairement la mort.
Ce petit pays d'Amérique centrale est devenu un refuge
privilégié pour les pourfendeurs des secrets de l'administration
américaine. Au regard du traité d'extradition en vigueur entre les Etats-Unis
d'Amérique et la République
d'Equateur, les personnes poursuivies pour un crime de "nature
politique" peuvent éviter l'extradition.
Le président équatorien Rafael
Correa a annoncé sur son compte Twitter qu'il analyserait "avec
beaucoup de responsabilité le dossier Snowden", assurant à l'Equateur
et au monde entier, qu'il "prendrait la décision qu'il pense être la
plus appropriée en toute souveraineté".
"Il y va de la liberté d'expression et de la sécurité des citoyens dans
le monde", a estimé Ricardo Patino, le chef de la diplomatie
équatorienne. "Il y va aussi de la confidentialité des communications",
a-t-il ajouté. Interrogé sur le risque qu'une décision favorable porte
atteinte aux relations de Quito avec Washington, il a répondu : "Nous
agissons toujours sur des principes, pas pour nos intérêts propres. Il y
a des gouvernements qui agissent plus pour leurs intérêts propres. Pas
nous. Nous faisons attention aux droits de l'homme."
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/24/l-equateur-un-refuge-pour-les-pourfendeurs-de-l-administration-americaine_3435371_651865.html
«Snowden a procédé par élimination», résume Jean-Jacques
Kourliandsky, spécialiste de l’Amérique
latine et de l'Espagne à l’Institut de relations internationales
et stratégiques (Iris). «Il a d'abord choisi les grandes puissances
concurrentes des Etats-Unis,
la Chine et la Russie.
Voyant leurs portes se refermer, il s'est tourné vers l'Equateur, pour
lequel il y avait le précédent Julian Assange.
Lui-même, lorsqu'il était acculé à Londres, s'était tourné dans
l'urgence vers l'ambassade qui risquait le moins de le remettre aux
Etats-Unis. Il est d'autant moins étonnant que Snowden ait fait ce même
choix que WikiLeaks lui offre son
assistance.»
L'Equateur avait offert résidence à Julien Assange dès 2010, se
déclarant «très préoccupé» par les informations de WikiLeaks.
Assange, toujours à l’ambassade d’Equateur à Londres, a conseillé à son
camarade Snowden «d’aller en Amérique
latine, (qui) a montré au cours des dix dernières années son
soutien aux droits de l’homme». Le fondateur de WikiLeaks met en avant
«la longue tradition d’asile» de la région.
Quito, pourtant, figure en 119e position sur 179 au classement de
Reporters sans frontières. L’année dernière, un journaliste du titre
d’opposition El Universo, Emilio Palacio, condamné à trois ans de prison
pour avoir ouvertement critiqué le président socialiste Rafael
Correa, s'est trouvé obligé de demander l’asile... aux Etats-Unis.
Et, il y a quelques jours, le pays a adopté une loi qui réduit la part
des fréquences radios et télévisées attribuées aux médias privés.
C’est peut-être précisément pour redorer son image à peu de frais que Correa pourrait
jouer les sauveurs. Du même coup, il se poserait en pourfendeur de
l’impéralisme américain, flambeau tenu jusqu’à sa mort par le
Vénézuelien Hugo
Chávez, dont Correa était l’allié. Les deux pays sont membres de
l'Alliance bolivarienne
pour les Amériques.
«On voit mal comment Correa pourrait refuser d'accorder l'asile à
Snowden, poursuit Jean-Jacques Kourliandsky. Ce serait contraire à ses
principes, c'est-à-dire la défense des droits universels face aux
grandes puissances. Correa est difficile à cataloguer. C'est un homme de
gauche, mais aussi un nationaliste, issu d'un courant
catholique-progressiste. Il est dans l'affirmation de sa souveraineté.
Son moteur, c'est : "On est un petit pays, on a subi la colonisation, on
refuse de se laisser marcher sur les pieds." Dès qu'il le peut, l’Equateur
s’affirme et dit non. Aux Etats-Unis, mais aussi au Brésil ou à la Chine.»
L'un de ses faits d'armes à l'égard des Etats-Unis
est d'avoir mis fin en 2009 à l’accord leur permettant de disposer d’une
base militaire en Equateur
dans le cadre de la lutte antidrogue. Lorsque les Américains ont tenté
d’obtenir la prolongation de la base, Correa
leur a rétorqué que c'était d'accord à condition qu'ils autorisent
l’Equateur à ouvrir une base militaire en Floride.
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/25/snowden-assange-mais-pourquoi-choisissent-ils-l-equateur_913626
Après le Figaro qui parlait de "régime autoritaire"et libération qui reproche les atteintes à la liberté de la presse en Equateur, c'est au tour du "Monde", dans ce même article, d'attaquer L'Equateur :
Le petit pays de 15 millions d'habitants est pourtant
loin d'être un havre pour les défenseurs de la liberté d'expression, à
en juger par les câbles diplomatiques américains révélés justement par WikiLeaks. Le Guardian note que plusieurs
télégrammes relatent des atteintes régulières contre la liberté de la
presse et décrivent un système judiciaire corrompu. La publication de
ces documents avait d'ailleurs provoqué un tollé en Equateur,
aboutissant au remplacement de l'ambassadrice américaine en poste à
Quito.
Invité du talk-show du cofondateur de WikiLeaks
sur Russia Today, le 21 mai 2012, le président équatorien, Rafael
Correa, s'était d'ailleurs longuement expliqué des mesures prises
à l'encontre des chaînes de télévision du pays — trois des principales
chaînes ont été fermées sur sa décision. Il avait estimé être victime
d'une cabale des banques, propriétaires de la majorité des médias.
Dirigeant charismatique et populaire, cet économiste de 49 ans, qui a
impulsé un virage socialiste depuis son arrivée au pouvoir en 2007,
cristallise une forte opposition au sein d'une partie de la population.
Son style intransigeant lui a toutefois permis d'obtenir une longévité
record à la tête du pays. Le président équatorien a ainsi survécu à une
grave crise politique fin 2010. M. Correa
avait été brièvement pris en otage durant une rébellion d'une partie de
la police, avant d'être libéré par l'armée. Les mutins avaient également
occupé le Parlement et bloqué les routes d'accès à la capitale. Le
18 février, il a été triomphalement réélu pour un dernier mandat de
quatre ans.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/24/l-equateur-un-refuge-pour-les-pourfendeurs-de-l-administration-americaine_3435371_651865.html
(ça ressemble à l'habituelle critique anti Chavez- voir ici ou là ou encore là et là aussi.), comme on le verra plus tard c'est une référence aux évènements du 30 septembre 2010. C'est devenu une habitude dans la presse de nos pays, dites le vous bien le 30 septembre 2010 il y a eu des manifestations en Equateur. Et il y a eu 2 morts parmi les manifestants, euh, je veux dire parmi la police..euh en fait c'est pareil parce que c'était la Police qui manifestait. Bon en fait c'était une tentative de coup d'état contre Correa figurez-vous tentative de coup d'état avortée parce que spontanément le peuple est descendu dans les rues pour réclamer son retour. Le journaliste regretterait presque que Correa ait été "triomphalement réélu". Ca fait furiseusement penser à Chavez , qui lui aussi a subi un coup d'état fomenté par les USA et les oligarques dépossédés par les nationalisations qu'il avait décidées, coup détat lui aussi avorté parce que le peuple a massivement manifesté et rétabli le président, lequel a lui assui été triomphalement réélu a plusieurs reprises. Et oui c'est ça maintenant une dictature pour nos médias, c'est un endroit où le peuple empêche des coups d'état en soutenant massivement et spontanément le dicatateur, lequel est démocratiquement élu et réélu lors d'élections régulières avec des scores entre 60 et 70% des voix...bon en même temps ceux qui disent ça sont ceux qui espionnent les citoyens du monde entier (les Américains, les anglais, les allemands et les Français) à un point tel que la STASI, le KGB et la GESTAPO en aurait rêvé !
Avant la chutte du mur les transfuges des dictatures
staliniennes de l'est venaient trouver l'asile politique dans les
démocraties.
en 2013 les transfuges des démocraties viennent chercher l'asile politique
dans les dictatures, c'est la thèse défendue par le Figaro et le Monde
mais pas seulement ! Rappelez vous le haut responsable de l'administration
Obama disait la veille :
"L'affirmation de Snowden qu'il n'agit que pour soutenir la transparence,
la liberté de la presse et la protection des droits individuels et de la
démocratie, est démentie par les protecteurs qu'il a potentiellement
choisis : la Russie, la Chine,
Cuba, Vénézuela, l'Equateur..."
25 Juin : Snowden toujours en transit à Moscou : La Russie ne veut pas de lui
Washington a ouvertement soupçonné Moscou d'aider le
«traître» dans sa fuite, réclamant instamment son extradition. En visite
en Inde, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a même brandi,
lundi, la menace de «conséquences» sur les relations bilatérales, déjà
fort malmenées par le dossier syrien, l'adoption de la liste Magnitski
par les États-Unis et l'interdiction faite aux Américains d'adopter des
enfants russes. «Au cours des deux dernières années, nous avons
transféré en Russie sept
prisonniers qu'ils réclamaient, donc je pense que la réciprocité et
l'exécution de la loi sont assez importantes», a martelé John Kerry.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/25/01003-20130625ARTFIG00417-l-affaire-snowden-envenime-les-relations-entre-moscou-et-washington.php
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi
qu’Edward Snowden, l’ex-consultant de la NSA recherché par les Etats-Unis,
se trouvait toujours en zone de transit à l’aéroport de Moscou, mais a
assuré que la Russie n’y
était pour rien et rejeté les accusations de Washington. Le chef de
l’Etat russe a ainsi levé le mystère autour du jeune Américain qui
restait invisible depuis dimanche, jour où, selon la presse, il avait
quitté Hong Kong pour Moscou. «M. Snowden est effectivement arrivé à
Moscou», a déclaré M. Poutine au cours d’une conférence de presse à
Turku en Finlande, ajoutant aussitôt que cette venue était pour les
Russes «totalement inattendue». «Il est arrivé en tant que passager en
transit et en tant que tel, il n’a pas besoin de visa ni d’autres
documents», a-t-il poursuivi. «Il ne traverse pas la frontière, c’est
pourquoi il n’a pas besoin de visa», a-t-il renchéri.
Le président russe a par ailleurs rejeté vigoureusement les accusations
de Washington à l’encontre de Moscou. Le secrétaire d’Etat John Kerry
avait jugé lundi «très décevant» et «profondément troublant» le fait que
Snowden a pu voyager sans être inquiété entre Hong Kong et Moscou.
Washington avait aussi exhorté la Russie
à «étudier toutes les options à sa disposition pour (l')expulser vers
les Etats-Unis». «Toutes
les accusations à l’encontre de la Russie
sont du délire et des sornettes», a lancé M. Poutine. Il a insisté sur
le fait que la Russie
n’avait pas avec les Etats-Unis
d’accord d’extradition. «Nous ne pouvons remettre certains citoyens
qu’aux nations avec lesquelles nous avons des accords internationaux sur
la remise de criminels. Nous n’avons pas de tel accord avec les
Etats-Unis», a-t-il souligné. Il a toutefois estimé que la Russie
avait tout intérêt à ce que M. Snowden quitte Moscou.
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/25/snowden-chez-un-sous-traitant-de-la-nasa-pour-recueillir-des-preuves_913488
Les Etats-Unis ont par ailleurs pris contact avec l’Equateur
au sujet de la demande d’asile déposée par Ewdard Snowden, a annoncé
mardi le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño. «
Le département d’Etat des Etats-Unis
a envoyé un message au gouvernement d’Equateur,
à notre ministère des Affaires étrangères à Quito, à propos de M.
Snowden », a indiqué M. Patiño, dans une déclaration retransmise par la
télévision équatorienne depuis le Vietnam, où il est en tournée. « Comme
il s’agit pour l’instant d’un message verbal, j’ai demandé qu’ils nous
l’envoient par écrit, afin de pouvoir en tenir compte, au cours de
l’examen de la demande d’asile de M. Snowden », a ajouté le chef de la
diplomatie équatorienne.
Ce contact, pris par les Etats-Unis
avec l’Equateur a
été confirmée par une source diplomatique américaine, consultée par
l’AFP à Quito. « Je peux confirmer que nous communiquons avec le
gouvernement équatorien, mais je ne peux rien dire sur le contenu de ces
discussions, qui sont diplomatiques », a indiqué cette source.
Les Etats-Unis avaient
averti lundi que la décision de Pékin de le laisser quitter Hong Kong
aurait « des conséquences sur les relations sino-américaines ». « Les
Américains n'ont aucune raison de mettre en question la manière dont le
gouvernement de Hong Kong gère ses affaires conformément à la loi »,
s'est indignée mardi Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des
Affaires étrangères. « Les critiques des Etats-Unis
envers notre gouvernement sont sans fondement. La Chine
ne peut absolument pas tolérer cela », a-t-elle poursuivi. Le Quotidien
du peuple écrit de son côté que « d'une certaine façon, les Etats-Unis
sont passés du rang de 'modèle des droits de l'homme' à celui d''espion
de la vie privée', de 'manipulateur' du pouvoir centralisé sur le réseau
international internet et d''envahisseur' fou des réseaux de pays tiers
». « Le monde se souviendra d'Edward Snowden, dont l'audace a fait
tomber le masque moralisateur de Washington », ajoute le journal dans
son édition de mardi.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202851892120-prism-la-cavale-de-snowden-vire-a-la-crise-diplomatique-579269.php
Pour El Comercio, "le cas Snowden va aviver la tension
entre les Etats-Unis et
l'Equateur". Une
tension des relations bilatérales qui "augmente depuis le mois de mai",
souligne le journal de Quito. Notamment du fait des critiques
américaines contre la liberté de la presse en Equateur. "Au point,
souligne El Comercio, que la diplomatie équatorienne a publié la semaine
dernière un communiqué affirmant que les dernières critiques du
département d'Etat américain [sur la question] constituaient une
intervention dans des affaires intérieures." Le président Rafael
Correa a en effet engagé, depuis son accession au pouvoir, un
véritable bras de fer avec la presse privée dont le dernier épisode est
la nouvelle loi sur les médias approuvée le 24 juin, en plein scandale
Snowden, et très largement critiquée par les grands groupes de presse de
la région.[ un peu comme quand
les oligarques du pétrole critiquent la nationalisation de leur
compagnie? un peu comme quand Chavez
enlève la fréquence à une chaine privée pour la confier à une chaine
publique?]
Selon El Telégrafo, le ministre des Affaires étrangères Ricardo Patiño,
qui n'a pas hésité à défendre Edward Snowden, a aussi souligné que les
Etats-Unis avaient refusé plusieurs fois l'extradition de citoyens
équatoriens et notamment de deux banquiers réfugiés à Miami.
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/06/25/moi-edward-snowden-je-vous-ecris
"Ma grande peur concernant la conséquence de ces révélations pour l’Amérique, c’est que rien ne changera. Les gens ne voudront pas prendre les risques indispensables pour se battre pour changer les choses.. " Edward Snowden
En France depuis le 10 juin 2013,
aucune des organisations qui, avant ou depuis le meurtre de Clément
Méric, clament l’urgence de la « lutte antifasciste », n’a pris la
défense de Snowden. Aucune manifestation de soutien, aucun communiqué,
aucun appel contre la surveillance totale, y compris celle de la DGSE
française (services secrets extérieurs), comparée par un ex-agent à une
« pêche au chalut ». À ce jour, le seul appel pour l’asile politique de
Snowden en France émane de Marine Le Pen.
Edward Snowden : « Ma grande peur concernant la conséquence de ces
révélations pour l’Amérique, c’est que rien ne changera. Les gens ne
voudront pas prendre les risques indispensables pour se battre pour
changer les choses... Et dans les mois à venir, les années à venir, cela
ne va faire qu’empirer. La NSA dira que... à cause de la crise, des
dangers auxquels nous devons faire face dans le monde, d’une nouvelle
menace imprévisible elle a besoin de plus de pouvoirs, et à ce moment-là
personne ne pourra rien faire pour s’y opposer. Et ce sera une tyrannie
clé-en-main. »
Entiers et naïfs, nous pensons que le secret est de tout dire. Et donc,
quel que soit le mépris dans lequel les tiennent les beaux esprits, nous
ne pouvons qu’approuver et soutenir ceux qui par leurs actes individuels
livrent au public les preuves de sa servitude et tentent d’éveiller sa
conscience. On verra ce que le public et ceux qui parlent en son nom
font de ces révélations. Si peu d’illusions qu’on se fasse sur une
société qui a accepté avec enthousiasme depuis des années une telle
déchéance, il est sûr qu’on n’a aucune issue à attendre d’un «
encadrement législatif » de type CNIL mondialisée, pas plus que d’une
surenchère technologique pour crypter ses communications électroniques
et fabriquer soi-même ses logiciels « libres », ni d’une énième bouillie
citoyenniste pour assurer la veille de notre désastre.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article23321
On peut toutefois
changer certaines choses sans forcément faire la révolution ! Chacun à
son propre niveau peut repousser Big Brother.
Le maillon le plus faible de la sécurité informatique "restera
toujours l'interface chaise/clavier".
par exemple on a cité plus haut une solution pour limiter les risques au niveau de la navigation internet, utiliser Ixquick.
utiliser également le blocage de javascript dans votre navigateur : le couple firefox, et noscript est relativement efficace
pour l'échange de fichiers privés personnels (textes et courriers intimes ou profondément personnels, photos et vidéos personnelles de vacances ou de famille): privilégier l'échange de la main à la main par clé USB puisque via mail, réseaux sociaux, MMS, google documents, dropbox, ou même par FTP ils peuvent être interceptés, et bientôt il le seront systématiquement si ce n'est pas déjà le cas.
un designer nommé Peng Zhong propose sur un site internet une série d’outils qui devraient aider les internautes soucieux de protéger leur vie privée à ne pas être espionné par les autorités américaines. Ces outils ne peuvent pas avoir été développés par les 9 firmes qui collaborent avec la NSA. Selon Peng Zhong, si l’on veut échapper totalement à PRISM, il faut tout changer dans sa façon d’utiliser internet. Il faut uniquement travailler avec des outils open-source. Et il en propose : Debian ou GNU ( ce sont des distributions Linux) pour le système d’exploitation de son ordinateur ; Tor comme navigateur internet, DuckDuckGo comme moteur de recherche, Bitmessage pour les e-mails, Bitcoin pour les transferts d’argent, SparkleShare pour le stockage par cloud, GNU Social pour les réseaux sociaux,… Il est évident que mettre en place tous ces outils alternatifs demande beaucoup d’énergie et de volonté et que ce n’est pas à la portée du premier internaute venu.
éliminer tout "autofichage" : notamment via les réseaux sociaux comme Facebook : utiliser un pseudo, n'indiquez pas votre age et votre localisation géographique, ne publiez pas de photo de vous, ne dites pas où vous partez en vacances, ni la couleur de votre string préféré. Engager une véritable réflexion de fond personnelle sur la notion de vie privée qui aille plus loin que "je m'en fous je n'ai rien à cacher" ou "bha de toutes façons on est surveillés c'est comme ça on y peut rien", qu'est ce que chacun décide de rendre public ou de laisser dans sa sphère privée, ce choix est-il un choix sacré qui doit demeurer personnel?
pour les emails, les SMS et les conversations téléphoniques sur fixe, sur mobile, sur logiciels de vidéoconférence ( skype, pal talk etc), sur téléphone IP : évitez les conversations trop personnelles, réservez cela aux conversations de vive voix. Limitez votre usage du mobile, par exemple à un usage professionnel, partez en vacances et en week end sans lui, car il permet de vous géolocaliser, de vous tracer, et même de vous écouter. Militez pour que l'utilisation des logiciels de cryptage à double clé soit autorisée pour le grand public afin de redonner aux email leur caractère privé et confidentiel. En attendant, utilisez des adresses mail anonymes sur un serveur libre, puisque les messageries les plus utilisées au monde comme hotmail (Microsoft) ou gmail (Google) ou yahoo et ceux qu'il a absorbé comme voilà, appartiennent aux géants du net qui collaborent avec le programme prism. Par exemple, moi même, j'utilise le serveur de mail : Mailoo
Limiter chacun à son échelle la saisie et les fluxs de données : Pratiquement tout le monde aujourd'hui (notamment dans la fonction publique : école, social, pole emploi, police, justice, insertion, médical etc) alimente via son métier des bases de données sur les citoyens contenant des données personnelles, ils peuvent lutter contre ce fichage généralisé ou au moins privilégier le travail en local et en monoposte, que ce soit le travail de saisie de données ou celui de la consultation des données et limiter la saisie à ce qui est obligatoire pour être certain de ne pas perdre son emploi en cas de refus ( et plus si âme résistante). Bannir le recueil de données optionnelles et superflues même si les recueillir semble apporter un plus du point de vue pratique. Les citoyens de leur côté doivent faire appliquer la loi : droit d'accès et de rectification des données, être informé sur le droit de refus, utiliser ce droit de refus lorsqu'il existe, transparence et sécurisation des données (stockage et flux)
Ne pas multiplier les enregistrements sur des portails internet pour des services souvent sans réel intérêt et en échange d'informations recueillies sur vous via des formulaires, si vous le faites ne remplissez que les champs obligatoires généralement marqués d'une étoile, vous vous appelez Toto Dupont et vous habitez Rue Jean Baptiste Poquelin à Paris et votre téléphone est le 0000000000.
N'oubliez pas que le problème n'est pas que les états s'espionnent entre eux ou qu'un puissance étrangère nous espionne, ça a toujours existé et ça existera toujours. Le problème c'est quand un état espionne ses propres citoyens à ce titre il faut lutter contre les fichiers administratifs et leur interconnexion car c'est l'autre vecteur de la cybersurveillance généralisée. La biométrie, les caméras de vidéosurveillance et le traçage électronique sont tout aussi liberticides, inefficaces et coûteux. Renseignez vous aussi sur la surveillance électronique généralisée dans le monde matériel, résistez à la tentation d'espionner votre propre enfant avec un tracker GPS. Réflechissez bien avant de donner votre ADN ou vos paramètres biométriques ( par exemple pour un passeport) car c'est un acte irréversible, vos données biologiques vous appartiennent on ne doit pas pouvoir vous obliger à les donner contre votre gré.
Pour le reste, faites comme les peuples qui vivaient dans des régimes totalitaires, ne parlez que de la pluie et du beau temps.
Jean-Marc Dinant, expert en informatique et protection de la
vie privée, et Damien Bancal, journaliste français spécialisé en
délinquance informatique publient une liste de conseils qui rejoignent
certains des conseils que je viens de donner :
Jean-Marc Dinant voit dans les internautes des gens qui "croient au
père Noël et à une main invisible qui les protège." Interrogé sur le
"droit à l’oubli" en cours de négociation par la Commission européenne,
Damien Bancal défend l'idée que ce droit est impossible sur la toile.
"Je vois mal comment interdire un site basé en Russie ou en Chine et y
effacer des données nous appartenant!".
Damien Bancal propose 5 points pour se protéger: ne pas diffuser "tout
et n'importe quoi" sur sa vie. Contrôler ses dires. Chiffrer ses
informations. Ne pas hésiter à ouvrir un compte mail – sans diffuser son
nom officiel- pour chaque forum, réseau social et boutique en ligne.
"Certes, cela est contraignant, mais mieux vaut perdre 5 minutes à se
protéger que de passer des semaines à tenter d'effacer ses données. "
Pour se protéger, de nombreux internautes évoquent leurs solutions de
prédilection: Tor pour surfer masqué, créer un réseau VPN, des comptes
"bidon". Ou encore d’utiliser les outils wireshark.org ou la commande
netstat dans Windows pour observer son trafic réseau.
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_proteger-nos-donnees-privees-sur-internet-un-reve-eveille?id=8026452
The United Stasi of America
Il n'y a jamais eu, à mes yeux, dans l'histoire
américaine, de fuite plus importante que la divulgation par Edward
Snowden des programmes secrets de l'Agence de sécurité nationale
américaine (NSA). L'alerte qu'il a lancée permet de prendre la mesure
d'un pan entier de ce qui se ramène à un "coup d'Etat de l'exécutif"
contre la Constitution américaine.
ce qui n'est pas légitime, c'est d'utiliser un système axé sur le secret
pour dissimuler des programmes qui, de façon flagrante, sont
anticonstitutionnels par leur ampleur et par les potentialités d'abus
qu'ils recèlent. Ni le président ni le Congrès ne pourraient à eux seuls
tirer un trait sur le quatrième amendement, portant sur le droit des
citoyens d'être garantis dans leurs personne, domicile, papiers et
effets, contre les perquisitions et saisies non motivées. C'est pourquoi
ce qu'Edward Snowden a révélé jusqu'ici était tenu au secret, dissimulé
au peuple américain.
En 1975, le sénateur Frank Church parla de l'Agence de sécurité
américaine en ces termes : "Je sais qu'il y a là tout ce qu'il faut pour
faire de l'Amérique une tyrannie accomplie, et nous devons veiller à ce
que cette agence et toutes les agences qui disposent de cette
technologie opèrent dans le cadre de la loi, et sous une supervision
appropriée, de sorte que nous ne sombrions jamais dans ces ténèbres. Ce
sont des ténèbres d'où l'on ne revient pas."
La perspective funeste qu'il discernait était que la force de frappe
grandissante des renseignements américains – qui est aujourd'hui
incomparablement plus puissante que tout ce qui existait à leur époque
prénumérique – "puisse à tout moment être retournée contre le peuple
américain, et qu'aucun Américain ne sache plus ce qu'est la vie privée".
Cela est désormais arrivé. C'est ce qu'Edward Snowden a démontré,
documents officiels secrets à l'appui. La NSA, la police fédérale
(FBI) et l'Agence centrale de renseignement (CIA) disposent, avec la
nouvelle technologie digitale, de pouvoirs de surveillance sur nos
propres citoyens dont la Stasi (la police secrète de la disparue
République démocratique allemande) n'aurait guère pu rêver. Edward
Snowden révèle que ladite communauté du renseignement est devenue the
United Stasi of America.
Nous nous retrouvons donc plongés dans les ténèbres que craignait tant
le sénateur Church. Il nous faut désormais nous demander si ce dernier
eut raison ou tort de dire qu'il s'agit de ténèbres d'où l'on ne revient
pas, et si cela signifie qu'une démocratie effective deviendra
impossible.
Edward Snowden a agi comme il l'a fait, parce qu'il a reconnu les
programmes de surveillance de la NSA pour ce qu'ils sont : une activité
dangereuse et anticonstitutionnelle. Cette invasion massive de la sphère
privée des Américains et des citoyens étrangers ne contribue en rien à
notre sécurité. Elle met en danger les libertés mêmes que nous tentons
de protéger.
Daniel Ellsberg Il est à l'origine de la fuite, en 1971, des Pentagon
Papers, qui révélèrent la duplicité des autorités américaines lors de la guerre du Vietnam.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/25/aux-etats-unis-une-cybersurveillance-digne-d-un-etat-policier_3436008_3232.html
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
comment protéger ses
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les conseils de Snowden lui même
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fichiers etc)
25 Juin : Les Allemands sont scandalisés.
Le Washington Post estimait avant le voyage
présidentiel (d'Obama en
Allemagne) que «les Allemands sont tellement choqués de l’espionnage
américain qu’Angela Merkel en évoquera directement le sujet avec Barack
Obama». Un représentant officiel allemand pour la protection des
données recommande aux utilisateurs internet d’éviter les entreprises
américaines comme Facebook et Google, car selon lui, toutes les données
de leurs réseaux ont des chances d’être récupérées par les services de
renseignement américains. Un parlementaire allemand a déclaré que les
révélations sur l’étendue de la surveillance que pratique la NSA lui
rappellent la Stasi, l’ancienne police secrète d’Allemagne de l’est.
http://www.slate.fr/story/74209/nsa-ou-stasi
comme on peut le constater c'est du pur foutage de gueule, en effet comme on l'a vu plus haut, l'Allemagne espionne aussi les internautes, aussi leur réaction officielle est plutôt risible comme d'ailleurs celle de l'Union Européenne. Comprenons les bien, ce qui les scandalise, ce n'est pas l'espionnage des citoyens par leurs propres services, ce n'est donc pas le principe en lui-même, c'est uniquement le fait que les citoyens soient espionnés par une puissance étrangère qui semble être dénoncé. Puisque le journaliste et les Allemands évoquent à juste titre la STASI, la position en somme c'est , "que la STASI espionne les Allemands de l'est n'était pas un problème, mais si la STASI espionnait le bloc de l'Ouest alors ce serait un scandale". Singulière inversion puisque espionner les puissances étrangères et éventuellement leurs citoyens , cela s'est toujours fait, ce qui est critiquable est bel et bien le fait qu'un pays espionne ses propres citoyens.
En tout cas, pour ceux d’entre nous qui ont assisté en
direct à l’effondrement de la Stasi, il est évident que les capacités
technologiques de l’organisation n’ont jamais vraiment réussi à égaler
ses vastes ambitions. La Stasi a été une pionnière pour l’encre
invisible et a même trouvé des manières créatives d’utiliser des
isotopes radioactifs pour garder la trace de suspects, mais son
équipement informatique était terriblement encombrant et dépassé: ce à
quoi on peut s’attendre d’une agence qui a dû subir les contraintes de
l’économie du bloc soviétique. La plupart des fichiers étaient
enregistrés sur bande magnétique. La Vie des autres, le film remarquable
qui décrit la transformation éthique d’un espion de la Stasi, donne une
bonne idée des méthodes intensives qu’utilisaient les informateurs de
l’agence. Des techniciens devaient placer des mouchards à la main lors
d’opérations sous couverture méticuleusement planifiées. Les lignes sur
écoute étaient contrôlées individuellement par des agents. Dans la rue,
les cibles étaient suivies de près par des équipes entières
d’observateurs.
De nos jours, la NSA évolue dans un monde radicalement différent. Dans
notre univers numérique, les fouineurs n’ont besoin que d’un accès à des
routeurs, satellites, et équipements de commutation: c’est suffisant
pour accéder à toutes les informations dignes d’être connues. Il existe
encore des secrets qui sont bien gardés dans l’esprit des gens, bien
sûr, mais même ceux-là semblent être de plus en plus devinés, et dans
certains cas entièrement reconstruits, en passant au crible les
empreintes numériques que nous laissons derrière nous. L’année dernière,
dans un rapport remarquable, James Bamford, un reporter, nous a donné
une idée de l’échelle de la collection de données de la NSA, en
examinant les quelques 300.000 m² de l’entrepôt à informations que
l’agence était en train de construire dans le désert de l’Utah.
C’est un tout autre type de monstre que celui que représentait la police
secrète de la RDA, qui était un modèle de surveillance à l’ancienne.
Malgré toutes ses ressources, la Stasi dépendait grandement de ses
agents humains et de technologies à l’échelle humaine. De nos jours,
comme le remarque Bamford, la communauté des services de renseignements
américains pense en yottabits (10 puissance 24 bits) de données. (Un
yottabit, ajoute Bamford, est un «septillion de bits: une unité si
grande que personne n’a encore trouvé de terme pour la magnitude
suivante.»)
Dans notre monde numérique, ceux qui souhaitent nous surveiller n’ont
même plus besoin d’espions pour faire le travail. Nous sommes nos
propres espions. Dans notre vie de tous les jours, nous générons
d’énormes quantités de données qui n’attendent qu’une chose: être triées
et analysées. Comme l’a clairement montré le scandale téléphonique de la
NSA, ceux qui cherchent à nous surveiller n’ont même plus besoin
d’écouter nos conversations: les métadonnées de ces conversations
suffisent. (Si vous voulez comprendre pourquoi les métadonnées sont si
importantes, jetez un œil à l’article de Josh Keating à propos de
l’article qui a prédit le scandale de la NSA.)
http://www.slate.fr/story/74209/nsa-ou-stasi
Joli succès pour Angela Merkel sur Internet. A propos de la
protection de la vie privée, lors d'une conférence de presse avec
Barack Obama, elle a déclaré "Das Internet ist für uns alle
Neuland" soit "Internet est pour nous tous un terrain vierge" ou
'L'Internet est un territoire nouveau pour nous tous". “Tant qu’on parle de ce non-événement, le vrai scandale du programme de surveillance de la NSA, c’est-à-dire le fait qu’il permet d’espionner même les citoyens américains, passe au second plan” |
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
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27 juin : Snowden semble s’installer pour longtemps à l’aéroport de Moscou
L’ex-consultant de la NSA Edward Snowden semble devoir
s’installer pour plus longtemps que prévu à l’aéroport de Moscou où il
est confiné depuis quatre jours tandis que l’Equateur
a annoncé que l’examen de sa demande d’asile pourrait prendre du temps.
«Snowden laisse partir un nouveau vol pour Cuba»,
a annoncé jeudi la télévision publique russe.
Le séjour dans la zone de transit de cet aéroport est limité en théorie
à 24 heures, mais une loi russe permet d’octroyer un visa de transit de
dix jours, renouvelable, à une personne n’étant pas en mesure de quitter
la Russie en raison de
«circonstances exceptionnelles», notamment une annulation de passeport,
comme dans le cas de M. Snowden, écrit jeudi le quotidien russe
Védomosti, en citant des avocats.
Ainsi, «Edward Snowden peut rester à Cheremetievo autant que nécessaire,
jusqu’à ce qu’on trouve pour lui un pays où il sera en sécurité»,
souligne le journal. «Mais peu de pays dans le monde n’auront pas peur
d’une confrontation avec les Etats-Unis»
qui réclament l’arrestation et l’extradition de M. Snowden et «la
recherche (d’un pays où il sera en sécurité) peut prendre beaucoup de
temps», ajoute-t-il.
Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a
notamment indiqué mercredi que l’examen de cette demande pourrait
prendre un jour ou des mois.
«Livrer Snowden aux Etats-Unis,
c’est admettre sa faiblesse», a déclaré à l’AFP l’analyste Alexeï
Malachenko du centre Carnegie de Moscou. «Nous avons des problèmes réels
dans nos relations avec les Etats-Unis,
et cette affaire Snowden ne va que faire monter la tension, alors que
personne n’en a besoin. Mais je ne pense pas qu’il puisse être expulsé»,
a indiqué l’analyste. «Les autorités russes vont recourir maintenant à
toutes sortes de subterfuges pour régler ce problème et à la fin, il
s’avérera que Snowden n’est jamais venu en Russie
ou qu’il s’est perdu», a-t-il estimé.
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/26/l-equateur-nie-avoir-fourni-a-snowden-un-document-pour-voyager_914006
29 juin : nouvelle révélation : la NSA a implanté du matériel d'écoute dans les bureaux de l'Union européenne
Le magazine allemand Der Spiegel cite dans un article
publié samedi un document classé secret de la National Security Agency
(NSA) daté de septembre 2010, que l'informaticien Edward Snowden a
emporté dans sa fuite après avoir dévoilé l'existence de Prism et que
les journalistes du Spiegel ont pu lire en partie.
Selon ce document, la NSA a implanté du matériel d'écoute dans les
bureaux de l'Union européenne (UE) à Washington
et aux Nations unies et était en mesure non seulement d'écouter les
conversations téléphoniques, mais aussi d'accéder aux documents et aux
courriels des diplomates européens, qualifiés de "cible" dans le
document.
D'après le Spiegel, l'agence de renseignement américaine surveillait
aussi les systèmes de communication de l'immeuble Justus Lipsius, qui
héberge le Conseil européen à Bruxelles et où les gouvernements de l'UE disposent de bureaux à partir desquels ils
peuvent passer des appels sécurisés.
Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a
estimé que "Si ces informations sont bel et bien authentiques, c'est
écoeurant".
http://www.zonebourse.com/actualite-bourse/NSA-Vive-reaction-de-Martin-Schulz-aux-informations-du-Spiegel--17057895/
Outre cette surveillance des diplomates européens, le
Spiegel révèle l'importance des écoutes dont font l'objet plusieurs
pays. Seuls l'Australie, le Canada, la Grande-Bretagne et la
Nouvelle-Zélande sont considérés comme des pays très proches et non
comme des pays-cibles.
En revanche, 30 pays, considérés comme des "partenaires de troisième
classe" seulement, n'échappent pas à la surveillance de la NSA. Celle-ci
n'aurait pas accès au contenu des communications mais saurait qui est en
contact avec qui. C'est notamment le cas en Allemagne. Selon le Spiegel,
qui reproduit un graphique partiel des communications écoutées, "chaque
mois les services secrets américains espionnent les données d'un
demi-milliard de communications en provenance d'Allemagne". Même les
communications du gouvernement allemand seraient concernées.
Concernant la France, le graphique publié par le Spiegel ne concerne que
les communications téléphoniques, pas Internet. Du 10 décembre 2012 au 8
janvier, quelques millions de communications semblent avoir été
analysées chaque jour. Pour pouvoir tisser ce réseau mondial de
surveillance des communications, les services secrets américains
travailleraient avec plus de 80 grandes firmes mondiales, affirme le
Spiegel.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/30/la-nsa-espionnait-aussi-l-union-europeenne_3439160_651865.html
“Tant qu’on parle de ce non-événement, le vrai scandale du programme de surveillance de la NSA, c’est-à-dire le fait qu’il permet d’espionner même les citoyens américains, passe au second plan”
comment protéger ses
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29 juin : Le président équatorien, Rafael Correa, a annoncé s'être entretenu avec le vice-président américain Joe Biden et en profite pour critiquer certains journaux
le président équatorien a affirmé qu'Edward Snowden a
révélé le plus grand cas d'espionnage "dans l'histoire de l'humanité",
déplorant que la polémique soit centrée sur la demande d'asile présentée
par ce dernier à Quito. "Ce qui est réellement grave, c'est ce qu'a
dénoncé Snowden: le plus grand cas d'espionnage massif dans l'histoire
de l'humanité, à l'intérieur et à l'extérieur des Etats-Unis",
a lancé M. Correa.
M. Correa a
également dénoncé l'"arme létale" que constitue selon lui le "pouvoir
médiatique corrompu", s'indignant que pour certains journaux le scandale
révélé par M. Snowden ne constitue qu'un "petit détail". Pour ces
médias, a-t-il raillé, "le problème est d'arrêter Snowden et de mettre
en pièces médiatiquement le président, le gouvernement ou le pays qui
ose dire qu'il entend instruire une demande d'asile s'il la reçoit".
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/29/affaire-snowden-correa-s-est-entretenu-avec-biden_3439122_3222.html
30 juin : Espionnage : les Etats-Unis
visaient l'Allemagne, la France, l'Italie et la Grèce
“Tant qu’on parle de ce non-événement, le vrai scandale du programme
de surveillance de la NSA, c’est-à-dire le fait qu’il permet
d’espionner même les citoyens américains, passe au second plan”
L'un des documents de la NSA révèle que les activités
d'espionnage électronique de l'agence prenaient pour cibles les
ambassades à Washington et les représentations de ces pays à l'ONU, a
rapporté dimanche le quotidien britannique The Guardian sur son site
Internet. Des tentatives d'écoute ont visé les ambassades de France,
d'Italie et de Grèce à Washington. Le Japon,
le Mexique, la Corée
du Sud, l'Inde et la Turquie
ont également été cités parmi les cibles d'opérations de surveillance
électronique.
Opérations «Blackfoot» et «Wabash» contre la France
Selon les documents consultés par le Guardian, l'opération ayant pris
pour cible l'UE aurait eu pour objectif d'en savoir plus sur les
dissensions entre les pays membres. L'opération de surveillance de la
représentation française à l'ONU a été baptisée «Blackfoot» et celle
visant l'ambassade de France à Washington «Wabash». L'ambassade d'Italie
à Washington a été visée par une opération dont le nom de code était
«Bruneau». L'Union européenne, la France et
l'Allemagne ont exigé dimanche des explications sur ces allégations
d'espionnage à l'encontre de l'UE.
http://www.leparisien.fr/international/espionnage-les-etats-unis-visaient-la-france-l-italie-et-la-grece-30-06-2013-2941437.php
Dans les documents confidentiels révélés par Snowden, les
Européens sont explicitement désignés comme des «cibles à attaquer». Sur
les 38 cibles dont font état les documents, l’Allemagne serait «le pays
européen le plus surveillé» par la NSA, avec 500 millions de connexions
téléphoniques et Internet enregistrées chaque mois. Le magazine explique
qu’une journée «normale» d’espionnage concerne environ 15 millions
d’appels téléphoniques recensés en Allemagne, contre environ deux
millions quotidiennement en France. L’Allemagne, comme la France,
seraient, toutjours selon les documents, considérées par la NSA comme
moins fiables que le Canada, la Grande-Bretagne, l’Australie et la
Nouvelle-Zélande.
L’ambassade d’Italie à Washington a été visée par une opération dont les
noms de code étaient «Bruneau» et «Hemlock». L’opération de surveillance
de la représentation grecque à l’ONU était baptisée «Powell» et celle
visant l’ambassade «Klondyke».
http://www.liberation.fr/monde/2013/07/01/tolle-en-europe-apres-les-nouvelles-revelations-de-snowden_915017
dans la foulée, Mélenchon demande à
l'Europe d'accorder l'asile à Snowden ( mieux vaut tard
que jamais )
L'Europe doit accorder l'asile politique à l'informaticien
américain Edward Snowden, à l'origine de fuites selon lesquelles les Etats-Unis espionneraient
l'Union européenne, a déclaré dimanche le
dirigeant du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon. "Qu'on accueille pour
l'asile politique M. Snowden, parce que cet homme est un bienfaiteur.
C'est grâce à lui que nous savons que nous avons été espionnés", a-t-il
dit à BFM-TV. "Ce n'est pas normal qu'on continue à laisser cet homme
errer sur la planète alors qu'il est un défenseur de la liberté."
Jean-Luc Mélenchon s'est dit "choqué mais pas surpris" par une
"outrecuidance" américaine à "couper le souffle" : "Ce sont des gens qui
ont des prisons secrètes, qui enlèvent des gens un petit peu partout
dans le monde. Ils se croient tout permis." Il juge la situation qui en
résulte "incroyable". Les Américains "espionnent les institutions
européennes, donc ils connaissent le texte du mandat de la négociation
que l'Europe a commencé avec les Etats-Unis",
a-t-il dit. "Donc la première chose que je demande c'est qu'on arrête
immédiatement la négociation avec les Nord-Américains jusqu'à ce que
cette affaire soit clarifiée." Donner l'asile politique à Edward Snowden
serait une façon pour l'Europe de montrer sa volonté de "tenir tête" à
Washington, a ajouté le dirigeant du Parti de gauche.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/reuters-00532288-france-melenchon-demande-a-l-europe-d-accorder-l-asile-a-snowden-580999.php
A ce jour, Ni François Hollande, qui a jugé plus utile de commenter publiquement les résultats de l'élection partielle du Lot-et-Garonne plutôt que l'affaire Snowden, ni aucun dirigeant de l'UMP n'ont émis la moindre déclaration pour se déclarer scandalisé des révélations d'Edward Snowden et pour demander des explications publiques de la part des autorités américaines comme des entreprises d'Internet concernées. Et encore moins pour lui accorder l'asile politique
“Tant qu’on parle de ce non-événement, le vrai scandale du programme de surveillance de la NSA, c’est-à-dire le fait qu’il permet d’espionner même les citoyens américains, passe au second plan”
01 juillet : EELV demande à la France d'accorder l'asile à Snowden
Europe Ecologie-Les Verts a demandé lundi 1er juillet à
François Hollande d'accorder l'asile politique à Edward Snowden, le
consultant informatique à l'origine des révélations sur le programme
américain de cybersurveillance Prism. "La France doit accorder sans
délai l'asile politique au lanceur d'alerte et défenseur de la liberté
Edward Snowden, qui a dévoilé un système de surveillance généralisé des
données personnelles de l'ensemble de la planète par les Etats-Unis",
écrit EELV dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi.
Le parti écologiste, qui participe au gouvernement, estime que cet asile
politique "permettrait de rappeler que la France entend protéger tous
les lanceurs d'alerte quelle que soit leur nationalité, dès lors qu'ils
constituent une sauvegarde indispensable de la démocratie".
Cette décision, ajoute EELV, aurait en outre pour effet de "rappeler
qu'au moment où l'UE s'apprête à négocier un
accord transatlantique avec les USA,
la France refuse clairement le diktat américain sur la protection des
données et les violations".
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/01/eelv-demande-a-la-france-d-accorder-l-asile-a-snowden_3439255_651865.html
côté Modem et dirigeants du PS, des réactions outragées mais pas d'appel pour accorder l'asile politique à Snowden.
La présidente du Front national, Marine Le Pen,
a réitéré sur LCI son appel à accorder l'asile politique à Edward
Snowden. "Il a informé le monde entier des agissements des Etats-Unis
et il est poursuivi pour cela", a fait valoir la dirigeante d'extrême
droite. "Si on n'accorde pas l'asile politique à M. Snowden, à qui
exactement est-ce qu'on va l'accorder ?".
Le secrétaire national du Parti socialiste chargé de l'international,
Jean-Christophe Cambadelis, a estimé sur Radio Classique que c'était un
"gros coup de canif" dans les relations entre l'Europe et les Etats-Unis.
"J'attends de l'Union européenne qu'elle riposte avec la vigueur
nécessaire", a renchéri sur France Info le premier secrétaire du PS,
Harlem Désir, qui juge, comme Jean-Christophe Cambadelis, l'attitude
américaine "incompréhensible".
Au centre, le président du MoDem, François Bayrou, a estimé sur France
Inter que l'espionnage dénoncé par Edward Snowden était "purement et
simplement inacceptable".
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00532432-france-cascade-d-appels-a-accorder-l-asile-a-snowden-581325.php
Hollande :
«Nous ne pouvons accepter» «Nous ne pouvons pas accepter ce type de
comportement entre partenaires et alliés», a également averti le
président en marge d'une visite à Lorient, jugeant que «les éléments
sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions des
explications». Sans évoquer directement la négociation sur la création
d'une zone de libre-échange transatlantique, le président François
Hollande a déclaré qu'«on ne peut avoir de négociations ou de
transactions» avec les Etats-Unis
«qu'une fois obtenues (les) garanties» sur une cessation de l'espionnage
de l'Union européenne et de la France.
Barosso et Barnier montent au front
Le président de la Commission européenne, José
Manuel Barroso, a demandé un contrôle de la sécurité des bâtiments la
Commission à Bruxelles, après les allégations sur l'espionnage des
institutions de l'UE par les Américains, a annoncé lundi sa
porte-parole. Bruxelles a averti même de possibles conséquences sur la
négociation d'une zone de libre-échange ...
http://www.boursorama.com/actualites/affaire-snowden-hollande-exige-que-l-espionnage-us-cesse-immediatement-4010853cdbd95c705edb181bb4d985cd
01 juillet : Snowden a demandé l'asile politique à 21 pays
Toujours bloqué en Russie.
Au point qu'il a demandé à Moscou l'asile politique, ainsi que l'ont
confirmé à l'AFP et au New York Times des sources au sein des services
consulaires russes. «Hier (dimanche) à 22h30, la citoyenne britannique
Sarah Harrison s’est présentée au service consulaire à l’aéroport de
Cheremetievo et a transmis une demande d’asile politique de Snowden» en
Russie, a déclaré à l’AFP un
responsable consulaire à l’aéroport de Cheremetievo, Kim Chevtchenko.
Sarah Harrisson (photo Reuters), proche de Julian
Assange, très active dans Wikileaks, a
accompagné Edward Snowden depuis Hongkong. Julian
Assange a fait savoir dès le début de l'affaire que WikiLeaks
soutenait Edward Snowden et lui offrait son assistance légale et
logistique.
La Russie ne «livre jamais
personne, et n’a pas l’intention de le faire», a mis au clair Poutine
lors d'une conférence de presse. Mais Edward Snowden ne pourra rester en
Russie qu'à la condition qu'il «cesse ses activités visant à faire du
tort à nos partenaires américains, peu importe que cela puisse paraître
étrange venant de ma part».
http://www.liberation.fr/monde/2013/07/01/tolle-en-europe-apres-les-nouvelles-revelations-de-snowden_915017
Le site de WikiLeaks a ajouté
que Snowden avait déposé des requêtes similaires dans 21 pays, parmi
lesquels l'Islande, l'Equateur, Cuba, le Venezuela, le Brésil, l'Inde,
la Chine, l'Allemagne ou encore la France.
The requests were made to a number of countries including the Republic
of Austria, the Plurinational State of Bolivia, the Federative Republic
of Brazil, the People’s Republic of China, the Republic of Cuba, the
Republic of Finland, the French Republic, the Federal Republic of
Germany, the Republic of India, the Italian Republic, the Republic of
Ireland, the Kingdom of the Netherlands, the Republic of Nicaragua, the
Kingdom of Norway, the Republic of Poland, the Russian Federation, the
Kingdom of Spain, the Swiss Confederation and the Bolivarian Republic of
Venezuela. The requests join or update others previously made including
to the Republic of Ecuador and the Republic of Iceland.
http://wikileaks.org/Edward-Snowden-submits-asylum.html
2 juillet : Snowden renonce à demander l'asile en Russie
L’ex-consultant américain Edward Snowden, réfugié dans un
aéroport de Moscou et recherché par Washington pour espionnage, a
renoncé à demander l’asile politique en Russie,
a indiqué mardi le porte-parole du Kremlin à des journalistes. «En
apprenant hier la position de Poutine sur les conditions nécessaires
pour rester en Russie, il a
renoncé à sa demande», a déclaré Dmitri Peskov.
Dmitri Peskov a par ailleurs déclaré que l’ex-informaticien ne pouvait
être remis aux Etats-Unis
où la peine de mort est en vigueur. «Aucun pays ne peut livrer Snowden à
un autre pays comme les Etats-Unis
où est appliquée la peine de mort», a-t-il dit.
Interrogé sur la demande d’asile politique que Snowden a adressée à une
vingtaine de pays dont la France selon le site WikiLeaks,
Hollande a affirmé que Paris n’avait «pas encore reçu de demande
particulière venant de M. Snowden. (...) Je sais simplement par voie de
presse qu’il a adressé à 25 pays une telle demande mais rien en ce
moment officiellement du côté de M. Snowden pour la France», a-t-il
encore souligné, enchaînant : «donc je n’ai pas ici à faire ici plus de
commentaires».
http://www.liberation.fr/monde/2013/07/02/snowden-a-demande-l-asile-dans-21-pays_915218
Réponse négative également de la Pologne. Sur Twitter, le
ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, a indiqué
ce matin que la demande d'Edward Snowden ne respectait pas "les
conditions formelles d'une demande d'asile." Et que même si "elle les
respectait, je ne lui donnerai pas de recommandation positive."
Réponse négative également de l'Inde.
"Nous avons attentivement examiné la demande. Après examen, nous avons
conclu qu'il n'y a aucune raison d'accéder à la demande", a déclaré un
porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Syed
Akbaruddin.
http://www.franceinfo.fr/monde/edward-snowden-demande-l-asile-a-21-pays-dont-la-france-1049829-2013-07-02
L'ex-ministre UMP Eric Woerth,
interrogé mardi sur l'asile politique que certains partis veulent pour
Edward Snowden, a estimé que ce n'était "pas à la France de s'occuper"
de cet informaticien, auteur de révélations sur un espionnage américain
qu'il juge par ailleurs "inadmissible". La France s'honorerait-elle en
accueillant ce "lanceur d'alerte" dont le passeport a été annulé, a
demandé France Inter au député-maire de Chantilly. "Non, je n'ai pas le
sentiment qu'elle s'honorerait, je ne vois pas en quoi ce serait un
honneur", a-t-il répondu. "Je ne sais pas pourquoi il a fait ça, je ne
sais pas si c'est bien ou pas", a ajouté M. Woerth.
"J'ai le sentiment que ce n'est pas à la France de s'en occuper".
http://www.lepoint.fr/politique/pour-woerth-la-france-n-a-pas-a-s-occuper-de-snowden-02-07-2013-1688040_20.php
2 juillet : Espionnage entre états, selon les anglo-saxons, La France serait mal placée pour donner des leçons.
François Hollande a-t-il parlé trop vite ? Depuis que le
président français s’est insurgé, lundi 1er juilllet, contre les écoutes
de la NSA dans le cadre du programme Prism et a demandé aux États-Unis
que cela “cesse immédiatement”, une partie du monde anglo-saxon a avalé sa
tasse de thé de travers. Pour eux, c’est un peu l’histoire de l’hôpital
qui se moque de la charité.
“La France ferait bien de se rappeler sa propre histoire avant de se
plaindre”, souligne dans le quotidien britannique Daily Telegrah, Sashank
Joshi, chercheur en relations internationales au Royal United Services
Institute, un “think tank” britannique spécialisé dans les questions de
défense. Dans la même veine, le très influent magazine américain Foreign
Policy qualifie, sur son site, François Hollande “d’hypocrite”.
Si la Chine arrive en tête des
cyber-espions d’après un rapport de février 2013 des services secrets
américains, l’Hexagone partagerait la deuxième place avec la Russie
et Israël. La sortie du président
français serait donc “plutôt hilarante lorsqu’on connaît la propension et
la tradition de la France à voler les secrets technologiques américains”,
d’après Foreign Policy.
Des anecdotes aussi rocambolesques que la mise sur écoute de sièges dans
des vols Air France sur lesquels étaient assis des responsables américains
avaient déjà été rapportées, dans les années 1990, par la presse
américaine. “La France est le pays le plus prédateur [en matière
d’espionnage industriel] depuis l’effondrement
de l’Union soviétique”, avait même clamé en 1992, Stansfield Turner,
le directeur de la CIA à l’époque.
Les États-Unis ne sont, en
outre, pas les seuls à se plaindre des espions hexagonaux. Dans un câble
diplomatique américain de 2009, révélé par WikiLeaks, un patron allemand
qualifiait ainsi la France “d’empire du mal qui vole nos technologies”.
Pour ce PDG, non-identifié dans ce document américain confidentiel,
l’espionnage tricolore fait davantage de mal à l’économie allemande que
celui de la Chine ou de la Russie.
Mais pour certains, ce feu nourri contre l’espionnage français relève de
l’intox médiatique et politique. “Toutes les affirmations et anecdotes
rapportées dans les médias anglo-saxons ne sont que des pièces du puzzle
qui ne veulent pas dire grand chose dans un secteur - l’espionnage - où il
est difficile voire impossible de connaître les vrais ordres de grandeur”,
affirme Éric Denécé, directeur au Centre de recherche français sur le
renseignement, contacté par FRANCE 24.
http://www.france24.com/fr/20130702-nsa-prism-france-espion-hollande-ecoute-diplomatie-ue-etats-unis-polemique-snowden-crise-internet
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
3 juillet : Crise diplomatique entre l'Europe et l'Amérique latine
L'avion transportant Evo
Morales a été bloqué plus de 15 heures en Autriche après la
fermeture des espaces aériens de la France, du Portugal, de l'Italie, puis
de l'Espagne.
Selon la Bolivie,
les pays européens incriminés ont cru qu'Edward Snowden se trouvait à bord
de l'avion.
La France refuse d'expliquer pourquoi elle a interdit durant plusieurs
heures le survol du pays.
La Bolivie
et les pays d'Amérique latine
sont furieux et déposent plainte à l'ONU. Des manifestants boliviens en
colère s'attaquent à l'ambassade de France à La Paz.
L'ambassadeur de la Bolivie
aux Nations unies a fait savoir sa colère. «La fouille de l'avion
présidentiel est une agression et une violation des lois internationales,
a-t-il affirmé. Nous n'avons aucun doute que les ordres sont venus des Etats-Unis.» Le pays va
dénoncer l'incident auprès de l'ONU et de la Commission des droits de
l'homme des Nations unies.
Les alliés de la Bolivie,
eux, sont furieux. «C'est une agression grossière, brutale, impropre et
non civilisée» , a clamé le ministre vénézuélien des Affaires étrangères,
qui dénonce «un attentat contre la vie du président Morales».
L'Equateur a déploré
«une terrible offense» au président bolivien. «Il n'est pas possible
qu'ils aient osé refuser à un président sud-américain le passage par leur
espace aérien parce qu'ils suspectaient que M.Snowden puisse se trouver
dans l'avion du président Morales»,
a-t-il ajouté, soulignant la «paranoïa» de certains pays suite aux
révélations de l'ancien consultant des services secrets américains. Le
président Rafael Correa
a demandé une réunion d'urgence des dirigeants des pays d'Amérique
latine. L'Argentine
ou encore le Chili ont également exprimé leur mécontentement et leur
solidarité avec leur homologue bolivien, de mêmes que deux organisations
régionales, l'Alba et
l'Unasur.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/07/03/01003-20130703ARTFIG00376-l-affaire-snowden-provoque-un-imbriglio-diplomatique-avec-la-bolivie.php
Durant son séjour forcé en Autriche, M.
Morales a affirmé que l'Espagne avait posé comme condition au survol
de son territoire une inspection de l'appareil. L'ambassadeur d'Espagne en
Autriche voulait être invité à prendre "un petit café" avec lui dans
l'avion présidentiel, a-t-il raconté, une proposition qu'il a refusée :
"Je ne suis pas un délinquant", a déclaré M. Morales. "Nous avons tous
notre orgueil, notre dignité, et personne ne peut imposer ce genre de
contrôle à un président."
Le ministère de l'intérieur autrichien a dit avoir contrôlé les passeports
des occupants de l'avion, mais ne pas l'avoir fouillé, car il n'y avait
"aucune raison légale" pour cela. Un arrangement a cependant été trouvé
avec M. Morales,
selon le ministère des affaires étrangères autrichien : il aurait accepté
que des policiers montent à bord une fois que ses occupants l'avaient
quitté. Les policiers n'ont trouvé aucune trace d'Edward Snowden.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/07/03/une-rumeur-sur-snowden-provoque-une-crise-diplomatique-entre-paris-et-la-paz_3440849_3222.html
4 juillet : Révélations du Journal "Le Monde" La France espionne aussi les citoyens français.
Une diversion qui arrange les états
L’affaire des écoutes américaines des délégations diplomatiques
européennes serait en fait presque une aubaine pour les États-Unis.
“Barack Obama et John Kerry
ont raison de dire qu’il y a rien de neuf dans ces pseudo-révélations,
tout le monde sait depuis 40 ans que les États-Unis
espionnent l’Europe”, rappelle Éric Denécé. Un “scandale” d’autant plus
bienvenu pour les États-Unis,
d’après lui, que “l’opinion américaine ne va globalement pas tenir rigueur
à l’administration américaine d’espionner d’autres pays”.
Car cette histoire de petites écoutes entre amis offre,
au final, une diversion par rapport au cœur des révélations de
l’ex-consultant de la CIA en fuite Edward Snowden.
“Tant qu’on parle de ce non-événement, le vrai scandale du programme de
surveillance de la NSA, c’est-à-dire le fait qu’il permet d’espionner même
les citoyens américains, passe au second plan”, souligne Éric Denécé.
Après le Patriot Act en 2001, l'ouverture et le maintien par Barack
Obama de la prison de Guantanamo,
l'affaire Prism conforte, d’après cet expert, le virage d’une “puissance
hégémonique qui dominée par l’obsession sécuritaire a mis en place un
système qui se rapproche de plus en plus d’un État policier”.
http://www.france24.com/fr/20130702-nsa-prism-france-espion-hollande-ecoute-diplomatie-ue-etats-unis-polemique-snowden-crise-internet
La France dispose, comme les Etats-Unis
avec le système Prism, d'un dispositif d'espionnage à grande échelle
des télécommunications.
Le Monde est en mesure de révéler que la Direction générale de la sécurité
extérieure (DGSE, les services spéciaux) collecte systématiquement les
signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en
France, tout comme les flux entre les Français et l'étranger : la totalité
de nos communications sont espionnées. Les politiques le savent, mais le
secret est la règle : ce Big Brother français est clandestin. Il échappe à
tout contrôle.
Ce que cherchent les services de renseignement, ce sont les "métadonnées"
: non pas le contenu des messages, mais leur contenant. Le but est de
savoir qui parle à qui pour reconstituer les liens entre les cibles,
identifier des "cellules". La DGSE collecte ainsi les relevés
téléphoniques de millions d'abonnés, les mails, les SMS, les fax... Et
toute l'activité Internet, qui passe par Google, Facebook, Microsoft,
Apple, Yahoo... Le dispositif est précieux pour lutter contre le
terrorisme [ c'est l'argument classique on l'a déjà dit ici et ailleurs
qui justifie toutes les lois liberticides
depuis 1986 ]. Mais il permet d'espionner n'importe qui, n'importe
quand.
La DGSE collecte ainsi des milliards de milliards de
données, compressées et stockées, à Paris, sur trois niveaux, boulevard
Mortier, dans les sous-sols du siège de la DGSE. Le service de
renseignement dispose d'un supercalculateur capable de gérer des dizaines
de millions de gigaoctets.
Les autres services de renseignement français ont accès en toute
discrétion à cette gigantesque base de données, sobrement baptisée
"infrastructure de mutualisation". Certaines informations peuvent même
être utilisées par la police judiciaire sous couvert de "renseignements
anonymes". Le dispositif est pourtant parfaitement illégal – "a-légal",
corrige l'un des patrons d'une des agences de renseignement. "Le régime
juridique des interceptions de sécurité interdit la mise en œuvre par les
services de renseignement d'une procédure telle que Prism", assure la
Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/04/revelations-sur-le-big-brother-francais_3441973_3224.html
Matignon dément : http://www.lefigaro.fr/hightech/2013/07/05/01007-20130705ARTFIG00730-matignon-dement-l-espionnage-massif-des-francais.php
Les forces de l’ordre ont aussi des "oreilles" :
les 63,8 millions de mobiles français. Dans les enquêtes
judiciaires, une fois obtenue la commission rogatoire, les policiers n’ont
plus qu’un code à entrer sur leur table d’écoute pour espionner les
conversations du suspect. Les citoyens "irréprochables" ne sont pas à
l’abri, eux, d’une surveillance dite "administrative". Ils se retrouvent
alors dans la ligne de mire de la Direction centrale du Renseignement
intérieur (DCRI), née de la fusion des RG et de la DST.
Un épiphénomène ? Pas vraiment. En 2010, le gendarme des écoutes, la
Commission nationale de Contrôle des Interceptions de Sécurité (CNCIS) a
validé près de 6 000 "interceptions de sécurité" (mises sous
surveillance à la demande du gouvernement de lignes mobiles, filaires ou
internet) : 18% de plus que l’année précédente ! Sans compter les
interceptions non validées par la CNCIS, comme on l’a vu dans l’affaire
des fadettes des journalistes du "Monde".
La surveillance étatique plus forte que jamais : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20111017.OBS2654/tous-fiches-tous-surveilles-le-nouveau-big-brother.html
c'est donc sans surprise que la France refuse le droit d'asile à Snowden
Les pays de l'Union Européenne et la France en tête, qui se
vante pourtant d'être le chantre de la liberté tout autant que la patrie
des droits de l'homme - refusent d'accorder l'asile à Snowden. Et
l'Amérique, qu'on présente encore comme "la plus grande démocratie du
monde" foule aux pieds la vie privée de tous les citoyens du monde y
compris les américains eux-même. Eux qui ont à leur tête un prix nobel de
la paix : "on n'a toujours pas compris, d'ailleurs, comment le
président d'un pays qui pratique encore très largement cet abject
assassinat public qu'est la peine de mort, outre que d'être le
commandant en chef de l'armée la plus belliqueuse du monde, a pu être le
lauréat d'une récompense aussi prestigieuse que le prix Nobel de la
paix. A croire que cette vénérable institution voulait se discréditer
définitivement là ! "
http://www.marianne.net/L-affaire-Snowden-ou-la-honte-de-l-Europe_a230230.html
"La France a reçu, comme beaucoup d'autres pays, par
l'intermédiaire de son ambassade à Moscou, une demande d'asile de M.
Edward Snowden. Compte tenu des éléments d'analyse juridique et de la
situation de l'intéressé, il n'y sera pas donné suite", indique dans un
communiqué laconique le ministère.
http://lci.tf1.fr/monde/europe/la-france-rejette-la-demande-d-asile-d-edward-snowden-8097852.html
Le fugitif américain a fait au début de la semaine des
demandes d’asile à 21 pays, mais la France et l’Italie ont fait savoir
jeudi qu’ elles ne l’accueilleraient pas , emboîtant ainsi le pas à
l’Allemagne, au Brésil, à la Norvège, l’Inde, la Pologne, l’Islande,
l’Autriche, la Finlande, aux Pays-Bas et à l’Espagne.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202879578119-le-venezuela-et-le-nicaragua-prets-a-accueillir-snowden-583435.php
5 juillet : Snowden a fait 6 nouvelles demandes d'asile... mais ne révèlera pas auprès de qui
Quels sont les pays concernés? Le site fondé par Julian
Assange n'en dévoilera pas les noms "pour le moment en raison d'une
tentative d'ingérence de la part des Etats-Unis".
La France et la Bolivie
ont notamment frôlé l'incident diplomatique cette semaine, après que
l'avion du président bolivien Evo
Morales eut dû dévier de sa route. Paris lui avait en effet interdit
de survoler son espace aérien, des rumeurs indiquant qu'Edward Snowden se
trouvait à bord de l'appareil. Une situation dont Paris s'est excusé.
Après un arrêt en Autriche et aux Canaries, Evo
Morales a pu rejoindre la Bolivie.
Et c'est vers les Etats-Unis qu'il a tourné son courroux. Jeudi, il a
ainsi envisagé "la fermeture, si nécessaire" de l'ambassade des Etats-Unis
à La Paz après avoir dénoncé la pression exercée selon lui par Washington
sur quatre pays européens qui avaient interdit temporairement le survol de
leur territoire à son avion soupçonné de transporter l'ancien consultant
américain Edward Snowden.
http://lci.tf1.fr/monde/amerique/snowden-a-fait-6-nouvelles-demandes-d-asile-mais-ne-revelera-pas-8103594.html
6 juillet : Le Venezuela la Bolivie et le Nicaragua accordent l'asile politique à Snowden.
Nicolas Maduro, le président du Venezuela, a annoncé
vendredi au cours d’une célébration de l’indépendance du Venezuela qu’il
accordait « l’asile humanitaire au jeune Snowden pour le protéger de la
persécution de l’empire le plus puissant du monde [les Etats-Unis, NDLR],
qui s’est déchaînée sur lui ».
« Nous, nous sommes ouverts et respectueux du droit d’asile et il est
clair que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec
grand plaisir et lui donnerons l’asile ici au Nicaragua
», a déclaré pour sa part Daniel Ortega, le président du Nicaragua, qui a
confirmé avoir reçu une demande d’Edward Snowden à l’ambassade du Nicaragua
à Moscou.
Jeudi, le chef de l’Etat bolivien a accusé Washington d’avoir fait
pression sur la France, l’Espagne, le Portugal et l’Italie pour qu’ils
interdisent ce survol, et menacé de fermer l’ambassade des Etats-Unis à La
Paz. La Bolivie,
soutenue par certains des ses alliés traditionnels (Equateur, Surinam,
Argentine, Uruguay et Venezuela), a par ailleurs exigé des excuses
publiques et des explications. Dans une déclaration commune, ces pays
membres de l’Union des nations sud-américaines (Unasur, qui regroupe 12
pays) ont notamment relevé que « l’offense » subie par Morales
en Europe n’était pas seulement un affront personnel mais constituait une
agression pour toute l’Amérique
Latine. Moscou a aussi condamné jeudi l’attitude de la France, de
l’Espagne et du Portugal, jugeant qu’elle ne pouvait « guère être
considérée comme un acte amical à l’égard de la Bolivie,
ainsi que de la Russie ».
Paris avait exprimé ses « regrets » mercredi, affirmant ne pas savoir au
moment des faits que le président bolivien était à bord de l’avion.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202879578119-le-venezuela-et-le-nicaragua-prets-a-accueillir-snowden-583435.php
Snowden : la Bolivie, le Nicaragua et le Venezuela lui accordent l'asile
7 juillet : SAURON : le programme de surveillance satellitaire de la NSA
Snowden a révélé un autre système de surveillance insidieux
qui vise les citoyens vendredi après-midi, dans une conversation avec des
reporters d’Internet Chronicle.
SAURON, ou le Semi-Autonomous Ultra-high-Resolution Orbital Network
(réseau orbital semi-autonome à haute résolution, ndt), est composé de
centaines de caméras en orbite basse qui peuvent distinguer des objets
aussi petits qu’un centimètre en taille. Il y a tellement de satellites
dans ce réseau qu’ils sont capables de contrôler toute la surface habitée
de la planète sans interruption. Selon les diapos que Snowden a partagées,
prises de la présentation de SAURON par la NSA, chaque satellite-espion
est relié à une banque de données qui peut enregistrer les images
capturées indéfiniment.
L'oeil de Sauron Voit Frodon dès que celui-ci enfile l'anneau
SAURON est également une référence à un personnage
maléfique de la trilogie de J.R.R. Tolkien "Le Seigneur des Anneaux", un
démiurge du mal et de la discorde qui apparaît dans le monde comme un oeil
unique, perpétuellement en recherche. Snowden, qui avait l’air d’un homme
qui n’a pas dormi depuis des semaines, a parlé avec des reporters
d’Internet Chronicle dans un couloir de transit de l’aéroport moscovite
Sheremetyevo. Presque en chuchotant, Snowden a dit, "C’est choquant que le
gouvernement US s’approprie un symbolisme si maléfique pour un soi-disant
système de sécurité comme celui-ci. Il y a peu de doutes que ce programme
– je n’en prononcerai pas le nom ici – ne se préoccupe pas de la sécurité
des citoyens, mais plutôt, qu’il s’agisse d’une tentative éhontée de prise
de pouvoir pour l’intérêt du pouvoir."
http://globalepresse.com/2013/07/07/snowden-revele-le-programme-de-surveillance-satellitaire-de-la-nsa-sauron/
Le seigneur des anneaux : la défaite de Sauron
10 juillet : Signez l'appel en faveur d'Edward Snowden
"Le Nouvel Observateur" et Reporters sans frontières
appellent les Etats européens à défendre l'informaticien qui a révélé le
dispositif américain de surveillance mondiale.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130709.OBS8703/signez-l-appel-en-faveur-d-edward-snowden.html
11 juillet : une plainte en France vise les sociétés américaines impliquées dans le programme Prism
La Fédération internationale des Ligues des droits de
l'homme a déposé plainte jeudi matin au tribunal de grande instance de
Paris, dans l'affaire d'espionnage en communications électroniques appelée
Prism et réalisées par les agences de sécurité américaines. Car si la
plainte est déposée contre X, ce sont bien la NSA et le FBI qui sont en
réalité visés.
La plainte que Le Figaro a consultée concerne cinq chefs d'infraction:
accès et maintien frauduleux dans tout ou partie d'un système de
traitement automatisé de données (article 323-1 du code pénal), la
collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal
ou illicite (article 226-18 du code pénal), l'atteinte volontaire à
l'intimité de la vie privée d'autrui (article 226-1 du code pénal),
l'utilisation et la conservation d'enregistrements et de documents obtenus
par le moyen d'une atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui
(article 226-2 du code pénal) ainsi que l'atteinte au secret des
correspondances électroniques.
Pour Me Emmanuel Daoud, l'un des avocats de la Fédération internationale
de la Ligue des droits de l'homme, cette plainte a pour objectif de
déterminer le rôles qu'ont pu jouer des entreprises comme Microsoft,
Yahoo, Google, Paltak, Facebook, Youtube, Skype, AOL et Apple, dans cette
affaire.
Les USA ont mis en place un système d'interception des données privées qui
concerne tout autant les citoyens américains que les associations et
individus étrangers. L'essence même de ce système est, notamment au
travers de mots clés, d'appréhender non seulement l'origine d'un message
privé mais aussi son destinataire ainsi que son contenu, quel que soit le
moyen technique utilisé pour la transmission de ce message.»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/07/11/01016-20130711ARTFIG00287-espionnage-americain-une-plainte-en-france-vise-des-societes-americaines.php
11 juillet : La FIDH et la LDH portent plainte dans l'affaire Snowden
Après la réaction plus que mesurée de l'exécutif français à
la suite des révélations d'Edward Snowden sur le système d'espionnage
mondial mis en place par l'agence américaine de sécurité (NSA), la
Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des
droits de l'homme (LDH) ont conjointement déposé une plainte contre X,
jeudi 11 juillet, auprès du procureur de la République de Paris. Celle-ci
pointe plusieurs infractions: l'accès frauduleux dans un système de
traitement automatisé de données, la collecte illicite de données
personnelles, l'atteinte à la vie privée, ou encore l'atteinte au secret
des correspondances électroniques. Un large éventail à la mesure des faits
dénoncés par l'ancien technicien de la NSA, relayés par le Guardian, le
Washington Post puis le Spiegel.
Pour Patrick Baudouin, avocat et président d'honneur de la FIDH, "ces
accusations, d'une gravité exceptionnelle, n'ont pas suscité de réactions
à la hauteur. Depuis le Patriot Act, en 2001, il y a eu des dérives
constantes au nom de la lutte contre le terrorisme. On s'est affranchi de
tous les garde-fous que comportent les démocraties quand il s'agit
d'investiguer sur les citoyens tout en instrumentalisant les peurs à des
fins démagogiques. L'utilisation des drones, en dehors de toute légalité
internationale (...), repose sur le même principe." Michel Tubiana,
l'avocat historique de la LDH, ne dit pas autre chose. "On ne peut pas
impunément, de manière impériale, projeter sa législation hors de ses
frontières sans avoir de comptes à rendre."
De quoi inquiéter Barack Obama ? "Il faut être réaliste et modérément
optimiste, répond Me Baudouin. On ne sous-estime pas la difficulté que
l'on pourrait rencontrer avec les services de sécurité américains même
s'il y a des moyens de correspondance judiciaire avec les Etats-Unis, qui
restent un Etat de droit. Par ailleurs, les sociétés privées qui se sont
prêtées au jeu, dont certaines ont des filiales en Europe, pourraient
donner des réponses sur le fond, les moyens qu'elles mettent en œuvre
aujourd'hui pour protéger la vie privée des citoyens français, et en
creux, leur responsabilité dans cette affaire."
Pour l'instant, cette initiative de la FIDH et de la LDH paraît bien
isolée. Seule l'association "Europe versus Facebook", composée notamment
d'étudiants autrichiens, a annoncé avoir déposé une série de plaintes
contre les filiales européennes de Facebook, Apple, Microsoft, Skype et
Yahoo! pour leur collaboration présumée avec la NSA dans le cadre du
programme Prism. Après les révélations du Monde
sur un Big Brother français, une plainte contre les pratiques de la
DGSE, hors de tout cadre légal, est à l'étude chez les organisations de
défense des droits de l'homme.
"La France est un nain politique qui n'a pas les moyens
de ses indignations"
Du côté des responsables politiques, la chancelière allemande s'est pour
la première fois exprimée sur Prism dans un entretien publié jeudi par
l'hebdomadaire Die Zeit. Si elle y défend la protection des données
personnelles, elle assure que "le travail des services de renseignements
dans une société démocratique a toujours été indispensable pour la
sécurité des citoyens et le restera à l'avenir". Une position centriste à
l'image de celle de la France qui, tout en condamnant les pratiques des
services de renseignement américains, a rejeté la demande d'asile d'Edward
Snowden, refusant par ailleurs que l'avion présidentiel bolivien supposé
le transporter survole son espace aérien. "La France est un nain politique
qui n'a pas les moyens de ses indignations", déplore ainsi Me Emmanuel
Daoud, avocat de la FIDH et dont le cabinet jouxte l'ambassade américaine.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/07/11/la-fidh-et-la-ldh-portent-plainte-dans-l-affaire-snowden_3445855_651865.html
1 aout : XKeyscore, le logiciel secret qui surveille le monde
Les révélations d'Edward Snowden continuent. Le «Guardian» a dévoilé la technique des services de renseignements américains faisaient concrètement pour espionner les internautes du monde entier. Grâce à des documents confidentiels transmis par l'ancien analyste de la NSA, le journal britannique dresse le tableau du logiciel secret XKeyscore, qui permet de suivre «à peu près tout ce qu'un utilisateur lambda» fait sur le réseau. |
Au programme : surveillance en temps réel des
courriers, des recherches ou des réseaux sociaux. Bref, tout ce que
vous pouvez faire sur la Toile... Le programme repose sur
l'utilisation de quelque 500 serveurs disséminés dans le monde, y
compris en Russie, en Chine ou au Venezuela et couvre 150 sites. Sur son site, le quotidien reproduit une série de pages apparemment issues d'une séance de formation destinée à des agents du renseignement américain et qui détaille le fonctionnement du programme. En clair, il fonctionne comme un «Google» bis. En tapant dans sa base de données, l'analyste de la NSA peut retrouver l'historique de navigation d'un internaute, ses sites visités, ses recherches, ses mails, ses destinateurs. Selon «le Monde», un outil appelé «DNI Presenter» permet également de lire les conversations privées sur Facebook par un utilisateur. Il suffit... de connaître son nom ! |
Contrairement aux autres systèmes de surveillance dont
l'existence a déjà été révélée, XKeyscore offre la possibilité de
travailler sans connaître un identifiant «fort» d'une cible, son adresse
mail par exemple. Il permet ainsi de remonter jusqu'à une personne à
partir d'une simple recherche effectuée sur internet.
Allez voir toutes les captures d'écran publiées sur le site du Parisien
http://www.leparisien.fr/international/espionnage-xkeyscore-le-logiciel-qui-surveille-le-monde-01-08-2013-3023427.php
10 aout : deux boîtes de messagerie cryptées mettent la clé sous la porte et l'Allemagne décide de protéger la vie privée de ses citoyens.
Les deux sites - Lavabit et Silent Circle - permettaient à
leurs usagers de communiquer de façon anonyme et protégée. Edward Snowden,
l’informaticien américain qui a révélé l’affaire « Prism », aurait
notamment l'habitude d'utiliser ces services. Il serait passé par l'une de
ces plateformes pour communiquer avec des journalistes lorsqu'il était
bloqué à l'aéroport de Moscou. Aujourd’hui, les propriétaires de ces sites
ont décidé de mettre la clé sous la porte. Leurs explications sont assez
évasives. « J’ai été contraint de prendre une décision difficile : devenir
complice de crimes contre le peuple américain ou abandonner près de dix
ans de dur labeur », a déclaré Ladar Levison, propriétaire du site
Lavabit, qui revendique 350 000 utilisateurs. Il regrette aussi de ne pas
pouvoir en dire plus, faute d'autorisations légales.
Cela laisse donc supposer que les responsables de ces plateformes ont subi
des pressions de la part des autorités américaines. Même si Jon Callas, le
dirigeant de Silent Circle, assure n’avoir reçu « aucune assignation ni
mandat de la part du gouvernement ». « Mieux vaut prévenir que guérir »,
expliquent les responsables de Silent Circle. Pour eux, ce n'était plus
qu'une question d'heures, avant qu'un gouvernement ne les force à
communiquer leurs données. L'affaire Snowden a laissé des traces, et les
inquiétudes grandissent à travers le monde.
Dans certains pays, où la prise de conscience a débouché sur un débat
politique important, concernant la protection de la vie privée, les
acteurs du secteur ont d'ores et déjà compris l'intérêt qu'ils pourraient
tirer de ce dossier. « Email made in Germany », la nouvelle alliance
conclue entre les trois plus gros fournisseurs de messagerie électronique
en Allemagne, veut répondre aux craintes des usagers. Après les
accusations d’espionnage contre les services de renseignement américains,
plus de la moitié d’entre eux affirment ne plus avoir confiance dans la
protection des données sur Internet.
Deutsche Telekom, GMX et Web.de, qui regroupe à eux trois les deux tiers
des comptes privés utilisés en Allemagne, vont à partir de maintenant
sécuriser le trafic de courriels entre eux en cryptant les données
automatiquement. Une mesure qui vaut non seulement pour leurs contenus
mais aussi pour l’identité de l’expéditeur et du destinataire. Cette
alliance est ouverte à d’autres partenaires à condition que leurs serveurs
se trouvent sur le sol allemand et soient soumis au droit du pays. En
clair, cette initiative - pas totalement désintéressée - constitue une
attaque commerciale comme les fournisseurs américains Google et Yahoo!
afin de séduire leurs clients inquiets quant à la protection de leurs
données. Le ministre allemand de l’Intérieur, tout comme l’Office fédéral
de la sécurité informatique, ont salué l’initiative des trois fournisseurs
de messagerie électronique.
http://www.rfi.fr/ameriques/
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
19 aout : Affaire Prism : les CNIL européennes saisissent la Commission européenne
Le G29, groupe des instances européennes chargées de
l'informatique et des libertés, a décidé de saisir par courrier la
vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Redding, pour évaluer
les conséquences du programme de cybersurveillance américain Prism sur la
protection des données des citoyens européens. L'annonce en a été faite
alors même qu'a été mis en place un groupe de travail Etats-Unis–Union
européenne sur l'accès par les services de renseignement américains aux
données des citoyens européens. Dans un communiqué, le G29 estime qu'il
lui appartient d'évaluer "de manière indépendante" les violations
potentielles au droit européen.
Dans le détail, les commissions de l'informatique et des libertés
européennes souhaitent ainsi "apprécier dans quelle mesure les
législations américaines sont ou non en accord avec le droit international
et européen", et ce en analysant la nature des informations collectées,
les conditions d'accès des autorités américaines à ces informations, le
type de contrôle exercé aux Etats-Unis, et les voies de recours des
citoyens européens. Le G29 veut également répertorier et analyser les
systèmes de surveillance européens comparables à Prism. "Il importe en
effet de s'assurer que les Etats européens sont respectueux du droit
fondamental à la vie privée", écrit-il dans son communiqué. Un groupe de
travail a déjà été mis en place sur la question ; il devrait rendre ses
premières conclusions en septembre.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/08/19/affaire-prism-les-cnil-europeennes-saisissent-la-commission_3463424_651865.html
20 aout : Le rédacteur en chef du quotidien britannique révèle que le gouvernement l'a obligé à détruire des disques durs. Le compagnon du journaliste Glenn Greenwald porte plainte pour avoir été retenu neuf heures à l'aéroport.
L’affaire des pressions opérées par Londres pour récupérer
les documents d'Edward Snowden n'en finit pas d'enfler. Tout commence
dimanche soir quand on apprend que le compagnon du journaliste Glenn
Greenwald, qui a sorti l’affaire Snowden dans les pages du Guardian, a été
retenu neuf heures durant à l’aéroport d’Heathrow, dimanche (lire son
récit sur le site du Guardian). La police britannique s’est justifiée en
invoquant «l’article 7 de la loi antiterroriste 2000».
Depuis, c’est un concert de protestations outre-Manche, où l'on
s'interroge sur la liberté de la presse et les limites de la législation
antiterroriste. Le Guardian se dit «consterné», The Independent est
«scandalisé», et même le Times, plutôt proche du pouvoir, réclame à la
police de «clarifier l’utilisation» de cette loi sur le terrorisme dans ce
cas précis. Le Financial Time parle de «harcèlement» et le Daily Mirror
d'«atteinte à la liberté». «Qui a autorisé cette détention et était-ce à
la demande des Etats-Unis ? Le Parlement devrait aussi s’interroger sur le
fait de savoir s’il y a eu abus d’autorité», demande l’organisation Human
Rights Watch, tandis que Reporters sans frontières dénonce «l’acharnement
coupable du gouvernement britannique contre le travail des journalistes du
Guardian».
Ce matin, le Guardian a riposté en révélant dans ses pages comment la
rédaction a dû détruire, sous la pression de Londres, les documents
confidentiels de l'affaire Snowden. Le rédacteur en chef du journal, Alan
Rusbridger (photo AFP), raconte qu'il y a un mois, au beau milieu des
révélations du scandale des écoutes de la NSA, il a été contacté «par un
très haut responsable du gouvernement affirmant qu’il représentait
l’opinion du Premier ministre». Il a eu ensuite deux rencontres avec ce
responsable qui «lui a demandé le retour ou la destruction de tout le
matériel sur lequel nous étions en train de travailler». Alan Rusbridger
rapporte que le gouvernement a menacé d’entamer une procédure judiciaire
pour tenter de récupérer les documents secrets, si le journal ne les
détruisait pas lui-même. «Et alors s’est produit l’un des moments les plus
bizarres dans la longue histoire du Guardian. Deux experts en sécurité de
la GCHQ [l’homologue britannique de la NSA, ndlr] ont surveillé la
destruction des disques durs dans les sous-sols du Guardian pour être bien
sûrs qu’il n’y restait plus rien qui puisse constituer un quelconque
intérêt à être passé à des agents chinois». Plusieurs copies de ces
documents sont en lieu sûr à l'étranger, a précisé Alan Rusbridger. Au
début du mois, le Guardianavait révélé, sur la base justement de documents
fournis par Snowden, que la NSA avait payé la GCHQ ces trois dernières
années pour avoir accès à certaines de ses informations. Ce qui laisse
penser que les Etats-Unis sont en position de demander des contreparties à
l'agence britannique.
http://www.liberation.fr/monde/2013/08/20/londres-force-le-guardian-a-detruire-les-documents-snowden_925752?google_editors_picks=true
23 aout : la NSA a violé la loi : le mea culpa de La Maison Blanche
La Maison Blanche vient de faire son mea culpa : oui, les
citoyens américains ont bien été espionnés ; oui, la NSA, l'agence de
renseignement américaine, a violé la loi. Selon le Wall Street Journal
d'hier, les "grandes oreilles " avaient les moyens de surveiller 75 % du
trafic internet. De 2008 à 2011, 56.000 mails interceptés. Vous avez dit
"inquiétant" ?
Les reponsables de la NSA arguent d'un "problème technologique" et d'un
outil trop puissant qui ne permettait pas de faire un tri dans le matériel
écouté. Ledit problème aurait été corrigé en 2011. Il y a encore deux
semaines, le président des Etats-Unis en niait pourtant l'existence. Quant
à Edward Snowden, le lanceur d'alerte, il reste poursuivi par la justice
américaine.
http://www.francetvinfo.fr/monde/espionnage-d-internet/video-nsa-le-mea-culpa_395488.html
Auparavant, le Washington Post, s'appuyant sur une analyse
d'un audit interne, rapportait que la NSA avait commis des "milliers"
d'infractions aux lois sur le respect de la vie privée depuis qu'elle a
été dotée de nouveaux pouvoirs en 2008.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/08/21/la-nsa-est-en-mesure-de-surveiller-75-du-trafic-internet-aux-etats-unis_3464078_651865.html
27 aout : Pressions de Cameron sur le Guardian : quatre journaux scandinaves interpellent Cameron
Après l'arrestation,
pendant quelques heures, du compagnon d'un journaliste d'investigation et
les révélations du rédacteur en chef, sur les pressions
du gouvernement britannique sur son quotidien, quatre journaux
scandinaves ont publié une lettre ouverte à David Cameron. Ils demandent
au Premier ministre britannique de respecter la liberté de la presse et de
laisser les journalistes faire leur travail.
En s'adressant ainsi à Cameron, les journaux scandinaves souhaitent
replacer la liberté de la presse au coeur du débat public. "La liberté de
la presse est cruciale, même lorsque les informations révélées par la
presse sont gênantes pour les gouvernements ou les services de
renseignement. Nous avons été surpris par les pressions subies par nos
confrères du Guardian et profondément préoccupés que votre pays, ardent
défenseur de la démocratie, se serve de la législation anti-terroriste
pour menacer à la fois le journal et les individus qui en dépendent." Le
même jour, AftenPosten, le journal norvégien, n'a pas hésité à en remettre
une couche dans son éditorial, en exhortant le Premier ministre
britannique à prendre ses responsabilités."Monsieur le Premier ministre,
vous avez toutes les possibilités pour arrêter cette croisade dangereuse
contre la libre expression. Nous, les médias nordiques, qui avons si
souvent trouvé de l’inspiration et du soutien au Royaume-Uni dans notre
travail, sommes très inquiets. Montrez-nous que l’action contre The
Guardian n’était qu’un faux pas momentané". Pour le moment, ces missives
sont restées sans réponse.
http://www.arretsurimages.net/breves/2013-08-27/Guardian-Snowden-quatre-journaux-scandinaves-interpellent-Cameron-id15971
31 aout : Programme "GENIE" : Les États-Unis ont mené 231 cyberattaques en 2011
En 2011, les États-Unis auraient mené 231 cyberattaques
contre des pays et des cibles installées à l'étranger. C'est ce qu'affirme
le Washington Post, s'appuyant sur des documents fournis par l'ancien
analyste Edward Snowden. Les cibles sont variées et les attaques ont
notamment visé la Chine, l'Iran, la Russie ou la Corée du Nord. "Près des
trois quarts de ces attaques visaient des cibles de la plus haute
importance ou des activités comme la prolifération nucléaire", explique le
Washington Post. En 2010, le virus Stuxnet avait perturbé le programme
nucléaire iranien. Téhéran avait attribué cette attaque aux États-Unis et
à Israël.
Outre ces attaques, les spécialistes "s'introduisent dans des réseaux
étrangers pour les mettre sous un contrôle américain discret", poursuit le
quotidien, évoquant un projet baptisé GENIE et dont le budget s'élève à
652 millions de dollars. Des logiciels malveillants ont ainsi été placés
"chaque année dans des dizaines de milliers de machines". Selon les
documents consultés par le journal, "d'ici la fin de l'année, GENIE
devrait contrôler au moins 85.000 logiciels implantés dans des machines
choisies stratégiquement tout autour du monde".
Les États-Unis ont plusieurs fois appelé au cours des derniers mois la
Chine à cesser ses activités de piratage informatique, mais "les services
de renseignement américains utilisent de manière routinière dans le monde
entier des logiciels malveillants bâtis par le gouvernement qui diffèrent
assez peu dans leur fonctionnement des 'menaces perfectionnées
persistantes' que les responsables américains attribuent à la Chine",
pointe le Post La principale différence, expliquent des responsables, "est
que la Chine vole des secrets industriels américains pour un gain
financier", poursuit le quotidien américain.
http://www.franceinfo.fr/monde/les-etats-unis-ont-mene-231-cyberattaques-en-2011-1125845-2013-08-31
5 septembre :
Programme "Bullrun" : comment la NSA déjoue le chiffrement des
communications.
la NSA ne collecte pas les seules métadonnées (informations
secondaires des communications, comme le nom du destinataire d'un
courriel ou l'heure d'envoi), mais bien le contenu des communications
Des articles publiés jeudi 5 septembre par le Guardian
britannique, le New York Times américain et le site d'information sans but
lucratif Propublica révèlent que la NSA et son alliée britannique, le GHCQ
(Government Communications Headquarters), ont développé toutes sortes de
méthodes pour contourner ou déjouer les méthodes de chiffrement censées
protéger la confidentialité des données circulant sur Internet. Des
techniques qui "compromettent largement les garanties avancées par les
entreprises d'Internet sur la protection des informations de leurs
utilisateurs", qu'il s'agisse de transactions bancaires, de communications
personnelles ou d'informations médicales, écrit le Guardian.
Les documents d'Edward Snowden révèlent que la NSA a mis en place depuis
une dizaine d'années un programme baptisé "Bullrun", consacré à la lutte
contre les techniques de chiffrement des communications, largement
généralisées depuis 2010, qu'elle considère comme le plus grand obstacle à
son "accès sans restriction au cyberespace". En témoigne la prière de ne
pas publier ces informations adressée par le renseignement américain aux
trois organes de presse, au risque que des "cibles étrangères" ne migrent
vers de nouvelles formes de chiffrement qui seraient plus difficiles à
contourner.
Le programme Bullrun aurait conduit en 2010 à une percée technologique
exceptionnelle, qui aurait permis à la NSA de rendre "exploitables" de
"vastes quantités" de données interceptées grâce à des écoutes de câbles
Internet, ce que leurs propriétaires ont toujours démenti. Le GCHQ, avec
un programme parallèle baptisé "Edgehill", aurait ainsi pu déchiffrer le
trafic des "quatre grands" d'Internet : Hotmail, Google, Yahoo! et
Facebook.
Des documents mentionnent également l'accès prochain, dès 2013, aux
données d'un "opérateur majeur de télécommunications", ainsi que d'un
"service de communications de pair à pair de premier plan", qui pourrait
être Skype.
Selon le Guardian, l'agence américaine consacre 250 millions de dollars
(190 millions d'euros) par an à travailler avec les entreprises
technologiques pour "influencer secrètement" la conception de leurs
produits. L'objectif : insérer dans les systèmes de chiffrement des
vulnérabilités, ou "back doors", que la NSA pourra ensuite exploiter pour
espionner les données. L'agence influerait également sur la définition des
standards mondiaux de chiffrement pour les détourner à son avantage, et
utiliserait à l'occasion la "force brute" pour casser le chiffrement avec
des superordinateurs, capables de tester toutes les clés de déchiffrage
possibles grâce à des capacités de calcul gigantesques.
Si la cryptographie constitue "la base de la confiance en ligne", et de la
structure même d'Internet, comme l'explique au Guardian Bruce Schneier, un
spécialiste du domaine, la NSA considère les techniques de déchiffrement
comme vitales pour mener à bien ses missions d'antiterrorisme et de
renseignement extérieur. Des technologies réputées fiables, comme le HTTPS
ou le SSL, qui protègent notamment les transactions en ligne, auraient
ainsi cédé à l'effort américano-britannique. Mais comme le rappelait
Edward Snowden en juin, certains systèmes de chiffrement plus solides
résistent encore.
Avec ces révélations, il n'est donc plus question pour le complexe de
renseignement américano-britannique de collecter les seules métadonnées
(informations secondaires des communications, comme le nom du destinataire
d'un courriel ou l'heure d'envoi), mais bien le contenu des
communications, qu'on croyait jusqu'alors protégé par les systèmes de
chiffrement.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/09/05/cybersurveillance-la-nsa-a-contourne-les-garde-fous-qui-protegent-les-donnees_3472159_651865.html
La collaboration avec la Grande-Bretagne est indispensable
car ce pays occupe une place centrale dans le réseau de câbles sous-marins
qui transporte 99 % du trafic intercontinental. Selon le quotidien Le
Monde, 49 des 265 câbles sous-marins qui sillonnent le monde passent par
son territoire. L'accès direct à ces câbles est indispensable pour
espionner les communications intercontinentales. Ce travail de décryptage
de la NSA et de la GCHQ risque de briser la confiance des utilisateurs qui
est la base de l'industrie de l'Internet, selon Bruce Schneier,
spécialiste du cryptage au Harvard Berkman Center for Internet and
Society, cité par The Guardian. Les services de renseignements ont demandé
au Guardian, au New York Times et au site ProPublica ne pas diffuser ces
informations, arguant que leur divulgation précipitera la recherche de
nouvelles formes de cryptages qui seront plus difficiles à percer. Les
trois médias ont décidé de passer outre, après avoir éliminé les éléments
les plus sensibles des documents.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/06/01003-20130906ARTFIG00320-la-nsa-decode-les-echanges-cryptes-sur-internet.php
6 spetembre : la fiabilité du cryptage des communications ébranlée
Le cryptage des données informatiques, auquel se fient des
millions d'entreprises et d'internautes, ressort ébranlé par les nouvelles
révélations d'Edward Snowden selon lesquelles la NSA américaine peut
décoder l'essentiel des systèmes, jugent des experts français.
Jeudi, plusieurs médias ont relayé des documents fournis par Snowden qui
indiquent que la NSA finance à hauteur de 190 millions d'euros par un an
un programme qui lui permet de "casser" les codes de nombreux systèmes de
chiffrement, grâce à ses ordinateurs super puissants mais également grâce
à la "coopération" avec des entreprises "américaines et étrangères".
Certains de ces groupes de sécurité informatique et fournisseurs de
services internet - dont le nom n'est pas révélé - "disent avoir été
forcés par le gouvernement (américain) à donner leurs clés de lecture, ou
à lui fournir un point d'entrée" pour accéder à leurs logiciels de
cryptage. "Ces accusations sont très crédibles, des preuves existaient
depuis la fin des années 1990, mais ces révélations montrent l'ampleur de
ce programme et surtout une systématisation sans aucune mesure", résume à
l'AFP Gérôme Billois, administrateur du Clusif, l'association française de
référence en termes de cybersécurité.
Le chiffrement des données est souvent l'argument central de sécurité
avancé par les fournisseurs de solutions de sécurité informatique pour
s'attirer la confiance des entreprises et des particuliers. Les
révélations d'Edward Snowden "ébranlent sérieusement la confiance dans les
acteurs qui vendent des solutions de chiffrement" mais elles génèrent
aussi "la prise de conscience que tout n'est pas fiable dans le
chiffrement", estime M. Billois.
Les logiciels open-source sont une autre source potentiellement fiable car
"leur manière de fonctionner est visible par tous, alors que les solutions
propriétaires vendues par des grands acteurs comme Microsoft ou Cisco
gardent leur secret de fabrique", selon Gérôme Billois. Mais un système de
chiffrement - même "de confiance" - est-il absolument indéchiffrable?
"Oui, même Edward Snowden dit qu'il y a encore des systèmes qui restent
fiables, et il les utilise d'ailleurs pour communiquer", souligne M.
Billois. Pour la très haute sécurité cependant, comme la protection du
secret de la défense nationale, "les seules solutions agréées sont celles
qui sont conçues et évaluées par l'Etat lui-même: elles sont produites
sous forme d'équipements et non de logiciels, afin de prévenir toute
manipulation clandestine. Car rien ne sert d?avoir le meilleur système de
chiffrement du monde si l'attaquant récupère les secrets sur l'ordinateur
avant qu'ils soient chiffrés", résume Yves Le Floch.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-high-tech/les-etats-unis-peuvent-decrypter-les-communications-internet-codees-05-09-2013-3110705.php
10 septembre 2013 : NSA : pression d'une université US sur un chercheur spécialiste en cryptologie.
Matthew Green, spécialiste en cryptologie, chercheur à la
Johns Hopkins University (JHU, 7 000 étudiants plus un centre de
recherche) de Baltimore, travaille sur les différentes méthodes de
cryptographie permettant de protéger la vie privée d'un internaute. Il a
écrit un long billet sur son blog, le 5 septembre, lorsque, ce jour là, le
New York Times a publié des documents détaillant le budget (250 millions
de dollars par an) et le travail de la NSA pour contourner, par tous les
moyens, la majorité des systèmes de cryptage utilisés par les internautes
et les grands du Net.
Demander à un professeur de retirer un billet de blog critique envers la
NSA ? C'est ce que vient de faire une université américaine sous contrat
avec la National Security Agency. Officiellement, l'université considère
qu'il incluait des liens vers des informations confidentielles disponibles
sur Internet, et critique la présence du logo de la NSA dans le billet. Le
professeur le signale sur Twitter, l'université fait marche arrière.
http://www.arretsurimages.net/breves/2013-09-10/NSA-pression-d-une-universite-US-sur-un-chercheur-id16019
19 septembre 2013 : a-t-on demandé à Linus Torvalds d'ajouter une backdoor à Linux ?
Linux : système d'exploitation en licence libre réputé comme étant le système le plus sur au monde en matière de sécurité des données personnelles de protection anti virus, de protection contre le piratage.
Backdoor : porte dérobée c'est à dire un moyen d'accéder au système à l'insu de son propriétaire, un moyen de pirater son ordi et ses données.
Linus Torvalds, le créateur du système d'exploitation Linux,
participait hier à la Nouvelle-Orléans à la conférence Linuxcon. Parmi les
nombreuses questions qui lui ont été posées, révélations NSA-Snowden
obligent, on lui a demandé s'il a déjà été approché par une agence du
gouvernement américain pour ajouter une "porte dérobée", ou backdoor, à
Linux. Torvalds a répondu "non"... en faisant "oui" de la tête, ce qui a
déclenché les rires de l'assistance. Puis il a redit non, cette fois sans
mouvement contraire.
http://www.zdnet.fr/actualites/espionnage-a-t-on-demande-a-linus-torvalds-d-ajouter-une-backdoor-a-linux-39794153.htm
chacun interprètera ceci comme il l'entend, simple boutade de Torvalds ou nous a-t-il signifié que non seulement il a cédé aux demandes de la NSA mais qu'en plus la NSA l'a menacé au cas où il parlerait ou lui a intimé l'ordre de garder le secret ce qui est trop difficile pour lui. On peut comprendre que ce soit difficile pour l'inventeur du système d'exploitation le plus sécurisé au monde entièrement libre et gratuit d'admettre qu'il a transformé son invention en passoire transparente pour les agents de la NSA. Ce serait comme si le banquier de la banque la plus sécurisée au monde était contraint de donner les clefs du coffre fort...
Nils Torvalds affirme à propos du double langage de Linus qu'en répondant
ainsi (verbalement "non"), "il était en quelque sorte libre juridiquement.
Il avait donné la réponse correcte, mais tout le monde a compris que la
NSA l'a approché" ["When my oldest son [Linus Torvalds] was asked the
same question: 'Has he been approached by the NSA about backdoors?' he
said 'No', but at the same time he nodded. Then he was sort of in the
legal free. He had given the right answer, [but] everybody understood
that the NSA had approached him"]. Christian Engström ajoute que
Linus Torvalds (devenu citoyen américain il y a trois ans) a sans doute
répondu à la NSA qu'il ne pourrait pas insérer de portes dérobées même
s'il le voulait, du fait que le code source de Linux est ouvert, et que
tous les changements sont vérifiés par de nombreuses personnes
indépendantes.
http://www.zdnet.fr/blogs/l-esprit-libre/selon-le-pere-de-linus-torvalds-la-nsa-a-bien-demande-un-acces-derobe-dans-linux-39795598.htm
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
9 décembre 2013 : Loi de programmation
militaire : bientôt une "dictature numérique" ?
Ancien président du Conseil national du numérique, nommé "Digital
champion" par Fleur Pellerin (en fait, représentant de la France auprès de
la Commission européenne sur les questions numériques), Gilles Babinet
dénonce, une semaine après le vote de la loi de programmation militaire,
l'article 13 du texte qui encadre la surveillance des données. "Cette
loi, c’est le plus grand coup porté au fonctionnement de la démocratie
depuis les lois d’exception pendant la guerre d’Algérie, a déclaré
Babinet aux Echos. Il n’y a plus de pouvoir du juge. (...) Je n’ai pas
de problème à ce que l’on aille fouiller dans la vie des gangsters.
Encore faut-il savoir qui est celui qui désigne le gangster, et il faut
que cela soit un juge. En aucun cas, il ne faut donner un blanc seing
aux militaires et à d’autres pour écouter tout et tout le monde en temps
réel. Nous sommes à deux doigts de la dictature numérique".
Les protestations de Babinet, une semaine après le vote, rejoignent
celles des grandes sociétés du web (Facebook, Dailymotion) regroupées au
sein de l'@sic. Des protestations légitimes ? En réalité, dans les
grandes lignes, la LPM ne fait que légaliser des pratiques déjà en cours.
Seule principale nouveauté : les services de renseignement pourront
demander des données de géolocalisation en temps réel alors qu'auparavant,
ces données n'étaient transmises qu'a posteriori.
http://www.arretsurimages.net/breves/2013-12-09/Loi-de-programmation-militaire-bientot-une-dictature-numerique-Les-Echos-id16541
10 décembre 2013 : La NSA surveille des jeux video via la XBox
Des agents de la NSA et du GCHQ surveillent plusieurs jeux
en ligne et le réseau Xbox Live de Microsoft pour repérer d'éventuelles
communications suspectes dans des jeux comme World of Warcraft révèle le
New York Times en s'appuyant sur des documents fournis par le lanceur
d'alerte Edward Snowden.
Selon des documents transmis par l'ex-agent de la CIA, Edward Snowden,
actuellement en fuite à Moscou, la National Security Agency - NSA -
américaine et son équivalent britannique le GCHQ, collectent des données,
et ont infiltré des agents dans le réseau de jeux en ligne, accessible sur
abonnement, aux utilisateurs de la console Xbox de Microsoft reliée à
Internet. Le service de jeu en ligne Xbox Live a 48 millions
d'utilisateurs dûment enregistrés et identifiés qui payent 5 euros par
mois. Ils peuvent communiquer entre eux, pendant les parties, via un
casque-micro branché sur la Xbox et vendu en supplément.
Outre la collecte de données, des agents se donc inscrits à des jeux en
ligne comme World of Warcraft ou l'univers virtuel Second Life. Dans ce
dernier cas, l'un des responsables de Second Life, Cory Ondrejka, ancien
officier de marine qui avait travaillé à la NSA, est même venu, en mai
2007, au quartier général présenter les possibilités de surveillance que
cet univers offrait. Le New York Times précise que Ondrejka travaille
maintenant chez... Facebook.
Les opérations de surveillance et de collecte de données auraient commencé
en 2008, et se sont généralisées en 2009. En trois jours, en 2009, le GCHQ
avait aspiré plus de 176 000 lignes de données issues des zones de chat et
de messagerie instantanée de Second Life. La surveillance via des jeux
vidéo n'est pas une nouveauté, ajoute le New York Times, qui évoque un
contrat du Pentagone pour faire fabriquer des jeux à télécharger sur son
mobile qui pouvait ensuite suivre l'activité de son utilisateur.
http://www.arretsurimages.net/breves/2013-12-10/La-NSA-surveille-des-jeux-video-via-la-XBox-New-York-Times-id16550
Facebook s'intéresse à ce que vous choisissez de ne pas
mettre en ligne explique en détail "Auto-Censure sur Facebook" une étude
(PDF), très sérieuse signée de Sauvik Das (étudiant en doctorat à
l'université Carnegie Mellon) et Adam Kramer (ancien de Carnegie Mellon,
docteur en psychologie sociale, acutuellement Data Scientist chez Facebook
où il travaille depuis juillet 2010sur "emotion expression,
psycholinguistics and statistical methods").
le réseau social envoie à votre navigateur Internet (Safari, Firefox,
Internet Explorer) un code qui analyse automatiquement ce que vous tapez
dans une fenêtre de texte, et envoie des métadonnées à Facebook.
Goldbeck a demandé à Facebook si la collecte de ce type de renseignement
était comprise dans les conditions d'utilisations en matière de vie privée
que l'internaute accepte quand il rejoint Facebook. Le réseau social
estime que oui.
l'étude indique que Facebook n'envoie qu'une information permettant de
savoir si oui ou non vous avez auto-censuré un message, mais pas le texte
de la partie non-publiée de ce message. Elle ajoute que c'est
techniquement possible de lire ce que vous avez supprimé avant d'envoyer
le message final sur Facebook, même si ce réseau social assure ne pas le
faire. Goldbeck compare cette analyse avec l'une de celles que la NSA
(National Security Administration dénoncée par l'ex-agent de la CIA,
Edward Snowden) pratique. Bien que cela paraisse identique, Facebook et la
NSA étudient des métadonnées. Par contre, la NSA ne surveille que ce que
vous avez publié, alors que Facebook, analyse des éléments que vous choisi
intentionnellement de ne pas partager, de ne pas publier. Et ceci sans en
informer explicitement l'utilisateur qui ne peut, absolument pas le
deviner même s'il lit en détail et comprend les conditions d'utilisation.
Dans cet entretien, Edward Snowden se dit satisfait d'avoir réussi à informer le public sur l'étendue massive de la surveillance d'internet et des communications téléphoniques par le gouvernement américain. « Pour moi, en terme de satisfaction personnelle, la mission est déjà accomplie ", a-t-il déclaré. « J'ai déjà gagné », a-t-il assuré. « A partir du moment où les journalistes ont pu travailler, tout ce que j'avais essayé de faire a été justifié », a-t-il déclaré au Post. « Car, souvenez-vous, je n'ai pas voulu changer la société. J'ai voulu donner à la société les moyens de décider par elle-même ".
Le jeune homme de 30 ans, poursuivi pour espionnage et vol de documents gouvernementaux, a affirmé ne pas avoir été déloyal. « Je n'essaie pas de descendre la NSA, je travaille à améliorer la NSA ", a-t-il dit. « Je travaille toujours pour la NSA, en ce moment même. Mais ce sont les seuls à ne pas le comprendre ». Snowden, qui travaille depuis novembre pour le site VKontakte, réseau social décrit comme le « Facebook russe ", aurait dérobé environ 1,7 million de documents.
A propos de l'interview, Barton Gellman a pour sa part confié qu'Edward Snowden était « détendu et animé au cours de deux jours de conversation quasiment ininterrompue, si ce n'est par des repas de hamburgers, de pâtes, de crème glacée et de pâtisserie russe ».
Ce qui est sûr, c'est que les révélations d'Edward Snowden, ont conduit les Etats-Unis à revoir leur politique sécuritaire. Le président Obama doit prononcer un discours sur le sujet en janvier. L'hôte de la Maison Blanche a récemment qualifié de « nécessaire et important » un débat surle rôle de la NSA, dont il envisage de modifier les vastes capacités d'espionnage qui ont soulevé de vives critiques sur les atteintes à la vie privée. Un panel de juristes et de spécialistes du renseignement constitué par la Maison Blanche a d'ailleurs recommandé de réduire les pouvoirs de l'agence et proposé des changements sur 46 points, estimant qu'elle était allée trop loin dans sa surveillance du terrorisme. Un juge fédéral a même estimé que les écoutes de routine des téléphones des citoyens américains par la NSA était probablement inconstitutionnelle.
http://www.lesechos.fr/24/12/2013/lesechos.fr/0203208266611_edward-snowden-sort-de-son-silence.htm
2 Janvier 2014 : Les équipementiers réseau auraient été infiltrés par la NSA
Le site Der Spiegel indique que de nombreux équipementiers
tels que Dell, Juniper, Cisco ou même encore Huawei auraient été infiltrés
par des agents de la NSA. Leur mission aurait alors été d'insérer des
backdoors au sein d'équipements réseau des constructeurs.
Un programme interne à la NSA baptisé ANT serait parvenu à infiltrer de
nombreux équipements et organisations spécialisés dans les réseaux de
télécommunication. Celle-ci aurait ainsi réussi pas moins de 258
infiltrations de cibles dans 89 pays au cours de 279 opérations
différentes.
Selon le quotidien allemand Der Spiegel, des hackers de la NSA ont été en
mesure de passer outre les mesures de sécurité contenues dans les pare-feu
d'équipementiers réseau tel que Juniper, Cisco, Huawei ou bien encore de
certains constructeurs comme Dell. Ces spécialistes auraient ensuite été
en mesure d'insérer des portes dérobées (backdoors) dans des routeurs, de
smartphones de marque Apple, Blackberry et Samsung notamment.
Le rapport listant une partie des cibles de la NSA ne dit cependant pas si
l'organisme américain est bel et bien l'instigateur du ver Stuxnet. Il
précise toutefois que l'un des objectifs de l'autorité est d'être en
mesure de hacker les « serveurs, les stations de travail, les pare-feu,
les routeurs, les systèmes SCADA... »
http://pro.clubic.com/it-business/actualite-610102-equipementiers-reseau-auraient-infiltres-nsa.html
27 Janvier 2014 : Angry Birds possible mouchard de la NSA
D'après le New York Times, la NSA collecte des données
d'utilisateurs via les applis pour smartphone.
L'INFO. Après les données téléphoniques, les SMS ou les jeux en ligne, les
applis. D'après le New York Times de lundi, la NSA, l'agence américaine de
renseignement chargée des interceptions de communications, tout comme son
homologue britannique du GCHQ collectent quantité des données sur les
utilisateurs d'applications sur smartphone, que ce soit Facebook ou Google
Maps.
Des données sur les utilisateurs. Une nouvelle fois, ces révélations,
comme les précédentes, sont issues de documents fournis par l'ancien
consultant Edward Snowden. Selon le quotidien américain, dès que quelqu'un
utilise une application sur son smartphone, ce programme fait apparaître
quantité de données sur la localisation de l'utilisateur ou encore la
liste de ses contacts. Des données que la NSA et le GCHQ britannique
récupèrent dans le cadre de leurs vastes programmes de collecte.
Angry Bird, ce mouchard.Le quotidien britannique The Guardian cite
notamment le cas de l'appli Angry Birds, véritable carton des jeux sur
smartphone, qui pourrait être utilisé par ces services pour récupérer des
données. Interrogé par le quotidien, l'éditeur du jeu, Rovio, dit n'avoir
eu aucune connaissance d'un tel système de surveillance. Via d'autres
applications, comme Facebook ou Twitter, les services pourraient en outre
récupérer des données précises sur la vie d'un individu : son origine, sa
localisation, son âge, son statut marital, son orientation sexuelle ou
même encore son niveau d'études.
http://www.europe1.fr/International/Angry-Birds-possible-mouchard-de-la-NSA-1783815/
Dans l'un des scénarios décrit par ces documents, le fait
qu'un utilisateur mette en ligne une photo de profil depuis son téléphone
portable suffit à l'agence à récupérer une grande quantité de données sur
cet utilisateur (géolocalisation, adresse électronique, contacts...). L'un
de ces documents, datant de 2008, explique que le système « fait qu'en
pratique, toute personne utilisant Google Maps sur un smartphone travaille
pour un système du GCHQ ». Les documents listent plusieurs applications,
principalement sous Android, le système d'exploitation de Google, mais
évoquent également l'utilisation des mêmes technologies pour les
applications sur iPhone.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/01/27/des-applications-mobiles-utilisees-par-la-nsa-et-son-homologue-britannique_4355371_651865.html
28 février 2014 : OPTIC NERVE : des millions d’images collectées grâce aux webcams d’utilisateurs Yahoo
Entre 2008 et 2012, l’agence de surveillance des
télécommunications britannique a eu recours à un outil d’espionnage nommé
Optic Nerve grâce auquel elle a pu récupérer des millions d’images
capturées via les webcams d’utilisateurs participant à des chats sur
Yahoo!
Les documents distillés par Edward Snowden ont une fois de plus produit
des révélations fracassantes sur les méthodes d’espionnage employées par
l’agence de surveillance des télécommunications britannique (GCHQ), avec
l’aide de la NSA. Le quotidien The Guardian a eu accès à des preuves selon
lesquelles le GCHQ a utilisé un programme nommé Optic Nerve (Nerf optique)
pour récolter des millions d’images d’utilisateurs qui se connectaient
avec leur webcam à des salons de discussion de Yahoo! Cet espionnage s’est
appliqué de façon massive et systématique, ciblant des internautes qui
n’étaient suspectés d’aucune activité illégale.
1.8 million d'internautes espionnés Optic Nerve a fonctionné entre 2008 et
2012, collectant une image toutes les 5 minutes sur la durée d’une
conversation vidéo. Les documents consultés par le Guardian révèlent
notamment que pendant 6 mois en 2008, ce sont 1,8 million de personnes
possédant un compte Yahoo! qui ont été espionnées. Le GCHQ a même utilisé
ces sources pour tester des technologies de reconnaissance faciale. On
apprend également qu’une proportion « substantielle » des images
collectées concernait « des communications explicitement sexuelles ».
Interrogé par le Guardian, Yahoo! a assuré qu’il n’avait pas eu
connaissance d’un tel programme qu’il estime être « un niveau inédit
d'atteinte à la vie privée de [ses] utilisateurs»
http://www.zdnet.fr/actualites/espionnage-des-millions-d-images-collectees-grace-aux-webcams-d-utilisateurs-yahoo-39798166.htm
Baptisé Optic Nerve (nerf optique), l’opération a fonctionné
entre 2008 et 2012 dans le but d’utiliser des outils de reconnaissance
faciale pour suivre l'activité en ligne de personnes faisant l'objet
d'enquêtes, tirées parmi la masse des informations collectées qui ne se
limitaient pas qu’aux seuls suspects. Toutes les cinq minutes environ, des
images auraient été enregistrées. Les images ainsi piratées sont toujours
conservées dans les archives du GCHQ, qui a agi sur ce dossier avec l'aide
des services secrets américains, la NSA.
Pour vous donner une idée du nombre de personnes espionnées, le quotidien
révèle qu’en seulement six mois en 2008, plus d’1,8 million d’utilisateurs
de comptes Yahoo! ont été ainsi espionnés. Ce qui laisse penser qu'au
total, plusieurs millions d'entre eux sont concernés.
Lors de cette collecte massive, le GCHQ a semble-t-il réalisé que les
échanges par webcams sont parfois très intimes. « Malheureusement
[...] il apparaît qu'un nombre surprenant de personnes utilisent les
conversations par webcam pour montrer des parties intimes de leur corps
à quelqu'un d'autre », signale un des documents cités. Entre 3 et 11
% des images captées sont assimilées à de la pornographie.
https://www.developpez.com/actu/68157/Le-GCHQ-a-collecte-des-millions-d-images-via-les-webcams-d-utilisateurs-Yahoo-pendant-des-annees-lors-de-l-operation-Optic-Nerve/
19 mars 2014 : MYSTIC : La NSA capable de mettre sur écoute un pays entier
La NSA peut enregistrer tous les appels téléphoniques passés
dans un pays, c’est ce que révèle le Washington Post dans son édition du
18 mars. Le quotidien américain s’appuie sur des documents d’Edward
Snowden, l’ancien consultant de la NSA réfugié en Russie. En 2009,
l’agence américaine de renseignement a lancé un système de surveillance,
baptisé MYSTIC, capable d’enregistrer et de conserver toutes les
conversations téléphoniques passées dans un pays.
Ce programme, devenu opérationnel en 2011, a permis à la NSA de mettre sur
écoute un pays entier. A la demande des autorités américaines, le
quotidien a décidé de taire les détails qui permettraient d’identifier le
pays en question. MYSTIC, avec son système de récupération des données
RETRO, permet d’enregistrer toutes les conversations téléphoniques passées
dans le pays visé, c’est-à-dire des milliards d’entretiens qui peuvent
être conservés pendant trente jours, précise le journal.
http://fr.euronews.com/2014/03/19/la-nsa-capable-de-mettre-sur-ecoute-un-pays-entier/
«Big Brother is watching you», répète souvent George Orwell
dans 1984. Dans la réalité, la NSA préfère écouter: selon les dernières
révélations d'un document fourni par Edward Snowden au Washington Post,
l'agence américaine a mis en place un système capable d'enregistrer 100%
des conversations téléphoniques passées depuis un pays. Selon le
quotidien, le programme Mystic a été déployé dans au moins une nation
étrangère dont le nom est gardé secret à la demande des autorités US.
L'agence pourrait l'avoir étendu, ou s'apprêterait à la faire, à six
autres pays.
http://www.20minutes.fr/high-tech/1327058-la-nsa-enregistre-100-des-conversations-telephoniques-d-un-pays-etranger-non-identifie
20 mars 2014 : comment Orange et les services secrets coopèrent : Un Prism à la Française.
Selon un document interne des services secrets techniques britanniques (GCHQ), l'équivalent de l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, la DGSE entretient une coopération étroite avec « un opérateur de télécommunication français ». L'ancienneté de leurs liens, la description des savoir-faire spécifiques de l'entreprise ainsi que l'enquête du Monde permettent de conclure qu'il s'agit bien de France Télécom-Orange. Selon le GCHQ, la DGSE et l'opérateur historique français travaillent ensemble pour améliorer les capacités nationales d'interception sur les réseaux de communication et collaborent pour casser les cryptages de données qui circulent dans les réseaux. France Télécom est un acteur important du système de surveillance en France.
Cette note, extraite des archives de la NSA par son ex-consultant Edward Snowden, assure que la relation entre la DGSE et l'opérateur français constitue un atout majeur par rapport à ses homologues occidentaux. L'une des forces de la DGSE résiderait dans le fait qu'elle ne se contente pas des autorisations accordées par le législateur pour accéder aux données des clients de France Télécom-Orange. Elle dispose surtout, à l'insu de tout contrôle, d'un accès libre et total à ses réseaux et aux flux de données qui y transitent.
Cette collecte libre de tout contrôle, par le biais de l'opérateur français, portant sur des données massives, concerne aussi bien des Français que des étrangers. Elle est utilisée par la DGSE, qui la met à la disposition de l'ensemble des agences de renseignement françaises au titre de la mutualisation du renseignement technique et de sa base de données. Ces données sont également partagées avec des alliés étrangers comme le GCHQ. Enfin, l'opérateur français développe, en partenariat avec la DGSE, des recherches en cryptologie.
« Le rapport entre France Télécom et la DGSE n'est pas de
même nature que celui révélé dans le programme Prism de la NSA, qui a des
liens contractuels avec les géants d'Internet, explique un ancien chef de
service de renseignement français. En France, c'est consubstantiel. » Il
n'existe pas de formalisation de cette coopération entre la DGSE et France
Télécom-Orange. Elle est portée par des personnes habilitées
secret-défense, au sein de l'entreprise, et pérennisée, depuis au moins
trente ans, par des ingénieurs, qui font la navette entre les deux
institutions.
« Le transit massif des données est stocké pour un usage interne et non
officiel, détaille un cadre attaché à la direction des réseaux. Mais le
point névralgique, c'est l'accès au fournisseur d'accès, comme ça, vous
croisez la circulation de la donnée et l'identité de ceux qui l'échangent.
C'est pour cette raison que la DGSE est en contact avec l'ensemble des
opérateurs français. » La DGSE s'appuie aussi sur la direction
internationale de l'opérateur, qui gère les filiales de téléphonie mobile
à l'étranger. Orange joue dans certains cas un rôle stratégique. Il a
ainsi accompagné les opérations militaires françaises au Mali et en
Centrafrique. Enfin, la direction sécurité, chasse gardée des anciens de
la direction technique de la DGSE, est le principal interlocuteur des
services secrets. Elle veille, avec Orange Business Services, sur les
questions de protection de données et de déchiffrement.
http://www.lemonde.fr/international/article/2014/03/20/dgse-orange-des-liaisons-incestueuses_4386264_3210.html
Orange a reconnu mardi un nouveau vol de données
personnelles chez 1,3 million de clients, trois mois après une intrusion
qui avait touché près de 800.000 d'entre eux. «Un nombre limité de données
personnelles concernant des clients et des prospects» ont été copiées lors
d'une intrusion détectée le 18 avril : noms, prénoms, et quand elles
étaient renseignées l'adresse mail, les numéros de téléphone mobile et
fixe, l'opérateur mobile et internet et la date de naissance, a annoncé le
groupe dans un message affiché lundi sur son site internet.
Un porte-parole a précisé mardi que l'attaque avait touché 1,3 million de
personnes, après avoir initialement évoqué «plusieurs dizaines de
milliers» de personnes. «Les données ainsi récupérées pourraient être
utilisées pour contacter les personnes concernées par courrier
électronique, par SMS ou par téléphone, notamment à des fins de phishing»
(harponnage), prévient Orange.
Le «phishing» est une technique de piratage qui vise à recueillir des
informations confidentielles (codes d'accès ou mots de passe) via l'envoi
d'e-mails censés provenir des banques ou opérateurs. Les victimes trompées
par la qualité supposée de l'expéditeur fournissent elles-mêmes leurs
propres données personnelles.
En novembre dernier, lors d'un «show» de présentation des innovations de
l'opérateur, son PDG, Stéphane Richard, avait tenté de rassurer ses
clients en signant solennellement une charte s'engageant à protéger leurs
données personnelles.
http://www.leparisien.fr/economie/nouveau-vol-de-donnees-chez-orange-1-3-million-de-personnes-touchees-06-05-2014-3820473.php
Techcrunch souligne avec ironie que “les internautes qui suivaient l’interview en direct sur Google Hangouts ou YouTube pouvaient voir un logo Google au-dessus du visage de Snowden en même temps qu’il prononçait ces mots”. Dernier conseil de Snowden : “N’envoyez pas de SMS non cryptés. Utilisez les services comme RedPhone et Silent Circle [des applications de cryptage pour smartphone].”
“Certains disent qu’ils n’ont ‘rien à cacher’, mais dire cela, c’est inverser les responsabilités”, a expliqué Edward Snowden. “Dire : ‘Je n’ai rien à cacher’, cela revient à dire : ‘Je me fiche de ce droit’. C’est dire : ‘Je ne dispose tellement pas de ce droit que j’en suis arrivé au point où je dois m’en justifier’. Alors que normalement, c’est le gouvernement qui doit se justifier de ne pas respecter vos droits”, a-t-il développé, pour appuyer son appel à une réforme de la politique américaine en matière de respect de la vie privée.
http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/13/edward-snowden-laissez-tomber-dropbox-facebook-et-googlePourquoi protéger ses données personnelles ?
« Ce que je peux dire, c'est que dans beaucoup de pays occidentaux, la situation a empiré. Mais on voit aussi qu'il y a des critiques. Dans la décennie à venir, il va y avoir des critiques contre ce système. (...) A partir du moment où ces programmes de surveillance ont commencé à fonctionner, on a été écartés du fonctionnement même de notre démocratie. (...) Je ne voulais pas changer le monde, ni la politique de mon gouvernement, mais seulement qu'on soit dans une démocratie représentative. (…) [Mais] rien ne change en un mois, ni même en un an. »
« Je n'ai pas accès à des informations secrètes. J'ai tout détruit, à part ce que j'ai donné aux journalistes. C'est maintenant le rôle de la presse. Mais la surveillance de masse a lieu dans tous les pays qui ont les moyens d'avoir des agences de renseignement. Il y a eu des rapports qui ont montré qu'Orange fournissait des informations à la DGSE. (...) Est-ce que c'est juste ? Est-ce que c'est moral de violer les droits de la population ? On n'a pas répondu à cette question sérieuse en France. »Sur la France, "je n'ai plus accès aux documents. Mais je peux vous dire que la surveillance de masse est pratiquée dans tous les pays...
Invité virtuellement dans l’émission NOVA Next de la chaine PBS, il
a répondu à plusieurs questions portant sur la politique actuelle des
États-Unis en matière d’armement numérique. Il s’agit d’un thème plusieurs
fois abordé, et arrivant toujours à la même conclusion : le travail
des agences de renseignement sape la sécurité des réseaux et d’Internet.
Il explique ainsi : « Nous créons une classe de
chercheurs en sécurité Internet qui trouvent des vulnérabilités, mais
qui, au lieu de les révéler aux constructeurs concernés pour qu’elles
soient réparées, nous mettant ainsi plus en sécurité, les vendent à des
agences secrètes. Ils les vendent sur le marché noir à des groupes
criminels afin qu’ils puissent les utiliser contre des cibles. Ce qui
nous laisse beaucoup moins en sécurité, pas simplement à un niveau
individuel, mais aux niveaux social et économique. Et au-delà de ça,
cela crée un nouveau marché noir pour les armes informatiques, en gros
des armes numériques ».
L’exploitation des failles de sécurité par la NSA et d’autres agences
américaine, ou même dans le monde, n’est pas une nouveauté en soi. Mais
Snowden répète inlassablement les conséquences engendrées par ces
méthodes, en enrichissant ses démonstrations de nouveaux exemples, comme
ici avec le marché noir. Il estime en effet qu’une trop grande proportion
du public ne comprend pas encore les implications réelles de ces
informations, et à quel point cette politique pourrait se retourner contre
les États-Unis.
Snowden ajoute que la situation n’est pas récente, mais qu'elle prend
désormais de l’ampleur : « Il est important de
souligner que nous avons réellement initié cette tendance de bien des
manières lorsque nous avons lancé la campagne Stuxnet contre le
programme nucléaire iranien. Il a en fait provoqué une réponse, une
action de représailles de la part de l’Iran, quand ils se sont rendu
compte qu’ils s’étaient fait prendre sans préparation. Ils étaient loin
derrière la courbe technologique, comparés aux États-Unis ou d’autres
pays ».
Snowden estime que les États-Unis ayant investi bien plus de moyens dans
l’attaque que dans la défense, ils sont vulnérables à des offensives, et
ce d’autant mieux que les failles exploitables n’ont pas été corrigées. Il
tempère en indiquant que « personne ne va presser un bouton sur
son clavier pour abattre le gouvernement », mais qu’il ne faut
pas oublier que les menaces des autres pays sont réelles et qu’il faudrait
donc s’y préparer. Il faut donc opérer un changement radical de priorité :
« s’occuper de nos informations avant celles des autres ».
Snowden rappelle en outre que des idées ont déjà été données, notamment
par les groupes d’évaluation indépendants de la Maison Blanche, mais que
le gouvernement n’en a suivi que très peu. Il était ainsi suggéré que
le renseignement n’utilise plus les failles de type 0-day (déjà exploitées
quand l’entreprise associée la découvre dans son produit), pour des
raisons justement proches de celles données par Snowden. En d’autres
termes, les mesures à prendre existent et sont prêtes, mais elles ne sont
pas adoptées.
Il faut préciser cependant qu’un tel virage, même s’il répondait à une
réelle volonté du gouvernement américain, ne pourrait pas se faire
rapidement. Toute la stratégie antiterroriste de l’Oncle Sam est basée sur
une surveillance très intrusive, et il est probable que les responsables
du renseignement justifieront encore longtemps de l’utilité d’une telle
machinerie, comme ils l’ont déjà fait devant le Sénat ces deux dernières
années.
https://www.nextinpact.com/news/91676-snowden-marche-noir-armes-informatiques-a-cause-etats-unis.htm
Lors de sessions secrètes annuelles (nom de code « Jamboree »,
allusion à un rassemblement de scouts), des experts en provenance de la
CIA et d’autres agences de renseignements se partageaient les informations
pour exploiter les failles de sécurité et s’infiltrer dans les appareils
électroniques d’Apple et le système d’exploitation de Microsoft Windows
(notamment comment passer outre BitLocker, une fonction de Windows 7 qui
permet de protéger les documents et mots de passe en chiffrant
l’intégralité du lecteur sur lequel résident Windows et vos données).
Ils ont notamment mis au point une version modifiée du logiciel de
programmation d’Apple (Xcode) mis à disposition à des centaines de
milliers de développeurs pour concevoir leurs apps destinées à être
diffuser sur l’App Store. Pratique pour installer en douceur des
backdoors.
Reste à savoir comment les développeurs étaient amenés à exploiter cette
version Xcode plutôt que celle fournie par Apple.
Selon Silicon.fr, d’autres révélations surgissent dans les informations
révélées : l’intégration d’un « keylogger » (fonction
d’enregistrement des touches) dans une mise à jour d’OS X pour les Mac ou
des projets visant à craquer les Group ID (GID) d’Apple, une des deux clés
de chiffrement pour iPad et iPhone.
Dans quelle mesure les agences de renseignements américaines sont
parvenues à leur dessein dans la surveillance électronique (de masse) ?
Les révélations d’Edward Snowden permettent progressivement de retracer
les méthodes employées de cyber-espionnage qui ciblent toutes les firmes
du secteur IT, y compris celles qui cultivent un certain goût du secret
comme Apple.
http://www.itespresso.fr/iphone-plus-de-secrets-cia-90778.html?PageSpeed=noscript
Début juillet, le ministre de la Justice américain, Eric Holder, avait
fait savoir que négocier était envisageable pour résoudre l'affaire
Snowden. «Je pense qu'il pourrait y avoir la base d'un accord qui pourrait
au final arranger tout le monde, avait-il expliqué. Je pense que cette
possibilité existe.» À l'époque, des proches du ministre estimaient qu'en
plaidant coupable, il pourrait purger une peine de prison de trois à cinq
ans. Il devrait aussi coopérer pleinement avec le gouvernement américain.
Seulement, Snowden indique n'avoir eu aucune réponse formelle pour le
moment. Les autorités américaines «ont simplement dit qu'elles ne me
tortureraient pas, ce qui est déjà un bon début, je pense. Mais nous
n'avons rien eu de plus concret que cela.» Lui et ses avocats attendent
toujours que les officiels américains «rappellent». L'ancien employé de la
NSA, qui a profité de l'interview pour révéler l'existence d'un programme
secret britannique - baptisé «Les Schtroumpfs» - permettant de prendre le
contrôle d'un téléphone portable à distance, a confié avoir la conscience
tranquille. «J'ai payé le prix [de mes révélations] mais je n'ai pas de
problème avec la décision que j'ai prise. Si je meurs demain, je me
sentirai heureux de ce que j'ai accompli.»
http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/06/01003-20151006ARTFIG00153-edward-snowden-est-pret-a-aller-en-prison-pour-rentrer-aux-etats-unis.php
Au moins une personne assignée à résidence l'aurait été, abusivement, sur la base de recherches effectuées sur Google. L'assignation a été levée trois semaines plus tard à la demande de son avocat. « C’est une quasi-certitude », nous confie l’avocat marseillais Me Laurent Bartolomei. Pour décider d’assigner à résidence l’un de ses clients au motif de l’état d’urgence, les services du ministère de l’Intérieur auraient exploité son historique de recherches Google obtenu dans des conditions mystérieuses. Une pratique d’autant plus gênante que les services de renseignement n’ont pas cherché à comprendre le contexte des requêtes suspectes qu’il avait saisies. C’est en effet un article paru dans Le Monde le 11 décembre dernier qui a soulevé notre curiosité. Le journal y rapportait que le gouvernement avait accepté de lever le 8 décembre dernier une assignation à résidence prononcée « par méprise » le 15 novembre à l’encontre de « Nacer », un habitant des Bouches-du-Rhône qui n’a jamais eu le moindre lien avec un mouvement djihadiste ou même d’islam radical.
« Mon client est tombé de très haut en découvrant que non seulement il faisait probablement l’objet d’une surveillance de sa ligne internet, mais qu’en plus ils avaient très certainement la liste de ses recherches Google effectuées des mois auparavant », nous raconte Me Laurent Bartolomei. « S’agissant d’un arrêté du ministère qu’il a lui-même annulé suite à ma demande gracieuse, nous n’avons eu aucune explication. Mais les termes employés dans l’arrêté sont quasiment mot pour mot ceux de la recherche de mon client. Il n’y a quasiment aucun doute sur le fait que c’est bien de cette recherche dont ils parlent ».
Google utilisant un chiffrement HTTPS depuis 2012, il est improbable que les services de renseignement français aient archivé l’ensemble des requêtes de tous les internautes français, pour y retrouver celles effectuées en janvier 2015 par l’assigné à résidence. Par ailleurs la recherche ayant été effectuée plusieurs mois avant le signalement aux services de renseignement, il est aussi peu probable que l’information ait été obtenue en direct par une mise sur écoute de sa connexion. La seule possibilité est donc que Google ait lui-même fourni l’historique des recherches aux services français, lorsqu’ils ont demandé des informations sur Nacer. Selon le dernier rapport de transparence de Google, la firme de Mountain View a répondu à environ 1 227 demandes d’informations des autorités françaises concernant des utilisateurs au dernier semestre 2014 (les informations sur le premier semestre 2015 ne sont pas encore connues), dont une part inconnue de demandes administratives formulées sans contrôle d’un juge. Néanmoins l’historique des requêtes sur les moteurs de recherche ne fait pas partie des informations et documents pouvant faire l’objet d’un « accès administratif » prévu par le code de la sécurité intérieure. En principe, seul un juge peut ordonner leur communication.
L'exécutif européen s'est engagé mercredi dans un communiqué à "travailler rapidement" pour inclure les recommandations du G29 dans sa "décision finale en juin" sur l'accord, pas encore en vigueur. Il s'agit de remplacer le "Safe Harbor", un cadre qui avait été invalidé en octobre dernier par la justice européenne, plongeant dans l'insécurité juridique les milliers d'entreprises transférant les données personnelles de leurs clients en Europe pour les traiter sur le sol américain.
L'accord UE-Etats-Unis "a autant de trous qu'un fromage suisse", a déploré de son côté le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), appelant la Commission à respecter les mises en garde du G29.
Pourquoi protéger ses données personnelles ?
comment protéger ses
données personnelles :
les conseils de Snowden lui même
historiques de navigation et recherches internet,
formulaires
autre usages (mail, vidéoconférence, transfert de
fichiers etc)
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