Arabes depuis 2011
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Le Printemps Arabe
15 Janvier 2011 :La révolution du Jasmin : Ben Ali chassé du pouvoir en Tunisie,
Janvier 2011 : Liban la coalition gouvernementale s'effondre après la démission des ministres du du Hezbollah et des ses alliés, enfonçant le pays dans la crise liée à l'enquête d'un tribunal de l'ONU sur l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri. Le 25, le Parlement, après le changement d'alliances de plusieurs partis, apporte son soutien à Najib Mikati, candidat du Hezbollah, au poste de Premier ministre. |
15 Janvier 2011 : début de la révolution au Yemen
Sarkozy et Ali Abdallah Saleh ( Yemen) |
Ali Abdallah Saleh est au pouvoir depuis 1978 donc depuis 33 ans Le mouvement de contestation part de l'université de Sana'a (la capitale). Débutée fin janvier, la contestation ne cesse de s'amplifier en prenant la forme de sit-in et de manifestations massives, la jeunesse révolutionnaire (shabab al-thawra) étant rejointe par les femmes, les chiites, les sunnites, les houthistes, les socialistes, etc. Malgré les dizaines de millions d'armes en circulation dans le pays, et la violente répression, un des mots d'ordre est sulamiya, pacifisme. Les formes d’action sont très variées : sit-in, poésie, théâtre, etc. « Irhal ! » (Dégage ! ), le slogan commun aux révolutions arabes, est adopté progressivement. Les manifestations ont lieu quotidiennement, gagnant en ampleur tout en restant pacifiques, malgré la violente répression des forces du régime. Les organisateurs sont des étudiants, des militants et des politiques de l’opposition ; peu à peu, les manifestations gagnent les provinces Le président refuse de se plier aux exigences des opposants et promet des concessions pour gagner du temps : c'est d'abord le 2 février sa non-candidature au renouvellement de son mandat présidentiel en 2013, puis une réforme de la Constitution début mars, et la promesse d'élections d'ici à un an. |
Le 3 février, des dizaines de milliers d'opposants au régime se réunissent pour un « jour de colère » dans les rues de Sanaa, réclamant toujours la démission du président Saleh, cette journée marquant le véritable départ de la révolution au Yémen.
Dans le sud, une manifestation des séparatistes du mouvement sudiste est réprimée par la police, qui tire sur les protestataires, faisant plusieurs blessés31.
Le 10 février, des milliers de militants du Mouvement du Sud défilent dans les villes de l’ancien Yémen du Sud.
11 Février : Révolution en Egypte : démission du président Hosni Moubarak.
Le 12 février, au lendemain de la victoire de la révolution égyptienne, près de 4000 manifestants se heurtent aux forces de l'ordre et à près de 10 000 partisans du président Saleh. Scandant « Après Moubarak, c'est au tour d'Ali [Abdullah Saleh] », « Dégage, Ali ! » ou « La révolution yéménite après la révolution égyptienne », ils sont rapidement réduits au silence. Une partie des pro-Saleh installe des tentes sur la place Tahrir, afin d'éviter que les protestataires ne parviennent à reprendre cette place stratégique située au cœur de Sanaa.
Le 13 février , les manifestants sont des dizaines de milliers devant l’université de Sana'a et à Taëz, où 120 arrestations ont lieu.
Le 15 février , 2000 baltaguias attaquent les 3000 étudiants qui occupaient le parvis de l’université. C’est à cette période que les manifestations commencent à s’étendre dans le reste du pays : les jours suivants, des affrontements entre manifestants et police font des morts et des blessés à Aden et à Sanaa, notamment lors des manifestations du Jour du départ à Taëz, le 18 février
Jeudi 17 février
17 février : La journée de la colère début de la révolte Libyenne
Le 20 février, le mouvement est rejoint par l'opposition parlementaire (le Forum commun) qui cesse ses négociations avec le gouvernement, et par les rebelles houthistes.
Suivant l'exemple de la place Tahrir du Caire et des manifestants de Taëz, les étudiants occupent la place de l’Université à Sanaa à partir du 21 février. Ils y rejoignent les quelques dizaines de paysans de Jahachine, qui protestent depuis dix-huit mois de manière pacifique en campant au sein de l'Université. C’est ce même jour que la contestation devient importante dans le nord du pays, dominé par les chiites, qui manifestent par dizaines de milliers à Saada. Plus tard, les Jeunes de la Révolution sont rejoints par différentes composantes de la société yéménite, comme les houthistes, et le camp compte jusqu’à un millier de tentes ; deux autres campements sont établis sur des places de Sanaa alors que celui l’Université est maintenu.
Le 25 février, les manifestations auraient réuni 180 000 personnes dans tout le pays, dont 30 000 à Sana'a, voire des centaines de milliers selon le Yemen Times, dans toutes les villes du pays : Sana'a, Taez, Ibb, Amran, Sa'dah, Aden, Dhalea, Mukalla, Lahij, Shabwah, Abyan, Dhamar, Marib, Al-Jauf et Hodeida. Les cheikhs des tribus Hashed et Bakil soutiennent le mouvement. Des députés du CPG démissionnent.
Mars 2011: début de la révolution en Syrie
Les réformes politiques annoncées par le président Bachar Al-Assad n’ont
pas pu arrêter la vague des manifestations et des contestations qui
secouent la Syrie depuis mi-mars dernier. La levée de l’Etat d’Urgence,
instaurée depuis presque un demi-siècle, ne calme pas la colère de
l’opposition déterminée à renverser le pouvoir mis en place. Après avoir
été accusé d’apporter de l’aide logistique et matérielle aux forces de Kadhafi en Lybie
et participé à la répression des civils, le pouvoir de Bachar Al-Assad se
retrouve face-à-face avec la montée du mouvement contestataire, inspirée
du printemps arabe, qui revendique soit plus de libertés et de démocratie,
soit son départ immédiat.
http://www.lematindz.net/news/4455-syrie-la-repression-continue.html
Le 8 mars, Au Yemen, 70 à 80 manifestants sont blessés, un tué, et des émeutes éclatent dans les prisons de Sanaa
Le 11 mars, la répression des manifestations continue au Yemen, et fait quatorze nouveaux blessés à Aden, dont trois par balles et onze par asphyxie. À Moukalla, quatre policiers sont tués dans une embuscade, et un enfant de douze ans dans la manifestation de la même ville. La tentative d’expulsion des occupants de la place de l’Université à Sanaa aboutit à un bilan d’un nouveau mort et de trois cent blessés. Le même jour, un autre manifestant est tué à Sanaa. La police yéménite semble utiliser des gaz innervants pouvant provoquer la mort dans certains cas par paralysie du système nerveux.
Dans la nuit du vendredi au samedi 12, la place Dairi à Sanaa est fermée par des murs de parpaing, et défendue par des milices de quartier favorables au dictateur. À Sanaa, Moukalla et Aden, les nouvelles manifestations sont durement réprimées, et les forces de police donnent l'assaut à l'université le dimanche.
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18 mars 2011 Répression au Yemen : Des snipers tirent sur la foule
Lors de la manifestation du 18 mars, des tireurs embusqués tuent 52
manifestants et en blessent plusieurs centaines, soignés à la mosquée de
l'université. Ce massacre est un tournant de la révolution, et provoque le
passage à la contestation d'éléments qui soutenaient Saleh auparavant ou
qui étaient restés neutres. C'est après cette manifestation que l'état
d'urgence est décrété, et que d'importants soutiens du régime passent à la
contestation : l'opposition parlementaire, d'importantes tribus, et des
généraux de l'armée.
Des affrontements entre loyalistes et rebelles armés ont également lieu,
et sont régulièrement réprimés dans le sang.
Après le 18 mars, des places sont occupées dans différentes villes.
L’opposition est progressivement rejointe par des personnalités
importantes, diplomates, militaires, chefs de tribus, dignitaires
religieux. En face, le président Saleh multiplie les dépenses, par exemple
pour payer des contre-manifestants (160 € la journée, soit plus que le
salaire mensuel), au point de faire baisser les réserves de devises du
Yémen de cinq milliards de dollars
19 mars 2011: Guerre en Libye
Le 20 mars 2011 , le président Ali Abdallah Saleh limoge son gouvernement et le 23 mars, il propose un référendum constitutionnel, des élections législatives et présidentielle et son départ avant la fin de 2011.
le général Ali Mohsen al-Ahmar (demi-frère du président Saleh) décide de rejoindre le mouvement de contestation le lundi 21 mars, suivi par des dizaines d’officiers de l’armée et du ministère de l’Intérieur dans tout le pays et par sa 1re division blindée, qui protège désormais les manifestants.
Les troupes de la base de Moukalla, dans l’est, le suivent en bloc, et affrontent les 21 et 24 mars la Garde républicaine du président Saleh.
Le 22 mars, les rebelles houthistes (voir guerre du Saada) reprennent le contrôle de Saada, alors qu'un cessez-le-feu avait été proclamé en 2010. Les rebelles bénéficient de la non-intervention de l'armée, commandée dans la région nord-ouest par Ali Mohsen, et qui a lui aussi rejoint la révolution.
Le vendredi 25, deux grandes manifestations ont lieu parallèlement. Les partisans du président manifestent sur la place Tahrir qu’ils occupent depuis plusieurs jours et la Sabayn, grande avenue de Sanaa, et ses opposants sur la place du Changement, sans affrontements entre les deux camps.
manifestations contre le président Ali Abdallah Saleh à Sanaa | Photo
Reuters
Le 30 mars, plusieurs milliers de personnes manifestent à Sanaa, mais c'est à Eb que les plus grosses manifestations, regroupant plusieurs dizaines de milliers de personnes, ont lieu. Plusieurs régions du pays (districts voire provinces entières) ne sont plus sous le contrôle du pouvoir fin mars, notamment le district d’Abyane où un mouvement d’Al-Qaïda aurait proclamé un émirat islamique et où des combats entre l’armée et les islamistes font un mort le 1er avril.
Les 4 et 5 avril, des milliers de manifestants affrontent la police à Taez et Sana'a. Trois sont tués, 400 sont blessés. À Aden, 15 militants sont arrêtés.
Le 6 avril, le bâtiment du gouvernorat de Taez est pris d’assaut par les manifestants.
Le 8 avril, des manifestations ont lieu dans 15 des 21 provinces, rassemblant des centaines de milliers de personnes.
La répression des manifestations continue : les 5 et 6 avril, 24 manifestants sont tués ; le 17, un millier sont intoxiqués par les gaz et une centaine blessés par balles à Sanaa ; le 19, 5 morts encore à Sanaa
Différentes tentatives de médiation ont lieu, mais toutes échouent, le président Saleh exigeant de finir son mandat et l’immunité judiciaire, deux choses refusées par les manifestants. Le premier plan international, qui prévoit un départ sous trente jours de Saleh, contre son immunité judiciaire, est accepté par le dictateur le 11 avril, mais refusé par des centaines de milliers de manifestants le lendemain.
Yémen : manifestation anti-Saleh à Sana'a - no... par
nocommenttv
Le vendredi 22 avril, ont lieu les plus importantes manifestations depuis le début du mouvement : le vendredi de la Dernière chance. Des soldats de l’armée régulière sont régulièrement tués dans divers affrontements : 13 dans la province de Lahj le 21 avril, 10 soldats de la garde républicaine le 22 dans celle de Marib.
manifestation impressionante à Sana'a avec plus d'un million de personnes : http://www.youtube.com/watch?v=5eZqvlCcNS0
22 avril : Syrie 112 morts en 2 jours
Le samedi 23, le plan 30/60, élaboré par l’Union européenne et les États-Unis et présenté par le conseil de coopération du Golfe est accepté par le Congrès général du peuple, parti au pouvoir, et par Ali Abdullah Saleh. Ce plan a suscité quelques réticences dans l’opposition parlementaire, notamment la possibilité laissée au Parlement de refuser la démission du président, l’autorité conservée par le dictateur sur le gouvernement d’union nationale, l’immunité judiciaire et le délai pour le départ du président, mais elle finit par accepter le plan. Le reste de l’opposition politique appelait à une grève générale à partir du samedi 23 avril, bien suivie sur deux jours. Les jeunes manifestants sont unanimes à rejeter, une fois de plus, cette tentative de médiation. Par ailleurs, des dizaines de policiers ayant manifesté leur soutien aux chebabs sur la base aérienne de al-Anad ont été arrêtés.
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25 avril : Syrie opérations militaires contre les manifestants à Deraa
Quinze personnes sont mortes et plus de 130 ont été blessés lors des manifestations du mercredi 27 avril au Yemen. Les forces de l’ordre ont tiré sur les dizaines de milliers de manifestants de l’avenue Sittine à Sanaa, faisant 12 morts et au moins 130 blessés. À Aden, lors d’affrontements autour de barrages routiers mis en place par les manifestants, un manifestant et deux policiers ont été tués, et trois manifestants blessés
Mai 2011: Répression en Syrie
Deux mois et demi furent suffisant pour mettre le plus jeune président du
Moyen Orient en état très critique. Suite à des appels sur Internet,
notamment sur Facebook, des milliers de syriens sont descendus dans la rue
scandant des slogans hostiles au pouvoir. De Deraa à Damas, de Homs à
Alep, les manifestants ne voient pas d’autre issue que dans la démission
des dirigeants actuels qui « ont mené le pays vers l’impasse » d’après un
militant pour les Droit de l’Homme. De leur part, les forces de sécurité
n’hésitent pas à tirer sur les manifestants. Le bilan est très lourd :
plus de 300 morts, selon le Comité Syrien de Défense des Droits de
l'Homme. Dont 100 morts uniquement le vendredi 22 avril suite à des
massives et violentes manifestations qui ont touché l’ensemble de la
Syrie, juste après la grande prière hebdomadaire.
http://www.lematindz.net/news/4455-syrie-la-repression-continue.html
Tirer pour tuer
Amnesty International a pu obtenir une vidéo qui montre la politique consistant à « tirer pour tuer » que mettent en œuvre les forces de sécurité syriennes en vue de réprimer les manifestations
2 Mai 2011: Oussama Ben Laden tué par les forces spéciales
7 mai : Syrie : le massacre continue : les snipers en action
Le 11 mai, trois manifestants yéménites ont été tués par balle à Taëz, au sud de Sanaa. À Sanaa, les soldats loyalistes ont revêtu les uniformes de la 1re DB pour piéger les manifestants : 12 sont tués, 150 blessés.
Le 12 mai, dix manifestants hostiles au président yéménite Ali Abdallah Saleh ont été tués par des tirs des forces de sécurité lors d'affrontements nocturnes à Sanaa, suivie de 9 autres manifestants en journée toujours par des partisans du président Ali Abdallah Saleh
Le 20 mai, les opposants à Saleh sont des centaines de milliers de personnes voire 1,5 millions à manifester à Sanaa, selon le journal égyptien Al-Ahram
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22 mai : Opérations militaires et guérilla au Yemen
Le 22 mai, les partisans du président Saleh assiègent pendant une dizaine d’heures l’ambassade des Émirats arabes unis, dont le personnel est évacué par hélicoptère.
Les 23 et 24 mai, Ali Saleh ordonne une attaque de cheikh Sadiq Al-Ahmad, chef de la confédération tribale des Hashed : sa villa est bombardée alors que plusieurs chefs de tribus y sont rassemblés, et plusieurs de ses hommes meurent. Dans le nord du pays, l’armée attaque des membres de la tribu Hashed. Les jours suivants, les combats se déplacent dans d’autre quartiers de la ville
Malgré cela, les manifestations continuent de rassembler massivement les Yéménites : le 24 mai, il y a 21 morts dans les manifestations à Sanaa, et le 26, il y a des centaines de milliers de manifestants. Les désertions de militaires en faveur des manifestants se multiplient.
Le 25 mai, les miliciens de cheikh Sadek prennent le contrôle de l’agence de presse Saba et la compagnie aérienne Yemenia.
Le jeudi 26 mai, les affrontements à armes de guerre entre les partisans du cheikh Sadek al-Ahmar et les troupes fidèles au dictateur Saleh connaissent une escalade, puisque l'artillerie est utilisée lorsque les celles-ci attaquent la résidence du chef tribal à Sanaa. Ces combats font environ 70 morts.
Les 29 et 30 mai, le campement de 5000 tentes établi place de la Liberté à Taëz est détruit par les forces loyalistes selon les méthodes habituelles : tireurs embusqués, baltaguias utilisant bâtons à clous, gaz lacrymogènes, artillerie anti-aérienne ; des bulldozers et des chars sont aussi utilisés, ainsi que des canons à eau chargés avec de l’essence pour incendier les tentes, prenant au piège de très nombreuses personnes. Le bilan est estimé à 250 morts et 2000 blessés. Selon des témoins, certains manifestants sont morts en respirant des gaz de guerre, et l'hôpital de campagne établi sur la place a également été bombardé.
Le mardi 31 mai, les affrontements reprennent entre les partisans du cheikh et ceux du président Saleh à Sanaa, alors que les combattants insurgés tribaux ont pris le contrôle du siège du Congrès populaire général. La répression des manifestations à Taëz dure plusieurs jours et fait plusieurs morts.
Le 1er juin, le Yémen s'enfonce un peu plus dans la guerre alors que les mouvements de contestations populaires sont éclipsés par de violents combats entre les forces du président Saleh et celles des chefs tribaux. Les hommes du cheikh Ahmar se rapprochent du siège de la présidence.
Le 2 juin, le bombardement du palais présidentiel blesse le président
Saleh, qui est obligé de quitter le Yémen pour se faire soigner en Arabie
saoudite, tandis que le pouvoir du président est disputé entre son fils
Ahmad et le vice-président Abd-Rabbo Mansour Hadi. Tous deux sont
également rejetés par les manifestants.
Selon la BBC, qui cite des «sources proches du président», Saleh aurait
reçu un éclat d’obus long de 7,6 cm sous le cœur et serait brûlé au second
degré au thorax et au visage. On se sait pas encore si il s'agit d'un
bombardement ou d'un attentat.
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13 Juin 2011: Liban : Najib Mikati forme un gouvernement après 5 mois de tractations. 19 portefeuilles vont au Hezbollah et ses alliés, dont le chrétien Michel Aoun, et le chef du mouvement Amal, Nabih Berri. Les onze autres portefeuilles reviennent à des personnalités proches du président de la République, Michel Sleimane, du Premier ministre lui-même, et du leader druze Walid Joumblatt.
3 Juillet 2011: « Dégage ! » À grands cris, la rue
syrienne résiste
Repression : 1300 civils tués depuis le début de la révolte
La rue syrienne continue de braver la violence du régime : vendredi 1er
juillet, ils étaient un demi-million à réclamer le départ du président
Bachar Al Assad, accroché depuis près de quatre mois à son pouvoir
vacillant. Damas, Homs, Hama, Idleb… De nombreuses villes du pays ont vu
déferler des milliers de manifestants lors de « la plus grande
manifestation anti-régime » depuis le début de la contestation le 15 mars,
selon les organisations des droits de l’homme syriennes. Si la ténacité
des Syriens se confirme, la surdité du régime aussi. L’armée a intensifié
dimanche 3 juillet sa répression dans le nord-ouest du pays, procédant à
de nouvelles arrestations et déployant des troupes dans le centre de la
ville de Hama, un des noyaux de la contestation, a indiqué un militant.
Le bilan de la répression est chiffré à ce jour à 1300 civils tués
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Manifestations-records-en-Syrie-Bachar-Al-Assad-repond-par-le-sang-_EP_-2011-07-03-685203
Dans cette vidéo postée sur youtube on peut assiter à la répression
pendant plus de 7 minutes avec des images insoutenables, notamment un
enfant abattu d'une balle en pleine tête et des gros plans sur le résultat
de ce tir, ou un manifestant avec la machoire arrachée par une balle,
vraiment horrible : http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=K1xB878A4Q8
Ce genre de film épouvantable fourmille sur le net avec des cervelles
répandues sur la chaussée, disposer de telles images est une première
historique rendue possible par Internet et les téléphones portables. Nous
mesurons ainsi l'horreur que représente un tir de sniper en pleine tête.
Le 16 août, le président Saleh annonce son retour d'Arabie, mais demeure finalement sur place, déléguant ses pouvoirs à son vice-président
23 aout 2011: Les rebelles pénètrent dans le bunker de Khadafi Chute du dictateur Libyen
30 aout : Les Snipers syriens tuent toujours des manifestants
8 septembre : Syrie : Exécutions de déserteurs par les forces de sécurité
12 septembre 2011: 2600 personnes tuées en Syrie, selon l'Onu
Les Nations unies ont annoncé ce nouveau bilan lundi, alors qu'une
conseillère du président syrien Bachar al-Asad faisait état de 1400 morts,
"700 dans les rangs de l'armée et de la police et 700 chez les rebelles".
"En ce qui concerne la Syrie , selon des sources fiables sur le terrain,
le nombre de tués depuis le début des violences à la mi-mars a maintenant
atteint au moins 2.600 morts", a déclaré le Haut commissaire des Nations
unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay. Elle a fait cette annonce à
l'ouverture de la 18e session du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu.
Ce nouveau bilan s'appuie notamment sur le travail d'une mission d'experts
mandatée par le Haut commissariat qui a dressé un inventaire d'atrocités
commises par les forces de sécurité syriennes Les experts n'ont pas pu
entrer en Syrie mais ont recueilli les témoignages de Syriens réfugiés
dans les pays voisins.
Les forces syriennes ont intensifié dimanche la répression, en effectuant
de nouvelles arrestations dans plusieurs villes du pays. La semaine
dernière a été une des plus meurtrières depuis le début du soulèvement
populaire, selon les témoignages recueillis par Reuters.
Cette semaine, au moins 113 civils, dont cinq membres d'une même famille à
Homs, ont été tués dans des opérations de l'armée et des fusillades, selon
l'organisation syrienne des droits de l'homme, Saouasiah.
Ghiyat Matar, 26 ans, avait joué un rôle important dans l'organisation de
manifestations contre le régime. Il avait disparu le 6 septembre avec un
de ses amis, Yahya Charbaji. Il est mort en détention des tortures qu'il a
subies, selon Human Rights Watch. Son corps a été remis à sa famille
samedi, couvert d'ecchymoses et de blessures, selon des proches et des
militants cités par l'organisation de défense des droits de l'homme.
Dimanche, un jeune de 17 ans est mort des suites de ses blessures subies
la veilles quand les forces de sécurité ont tiré sur la foule lors des
funérailles de Ghiyat Matar, rapporte l'Observatoire syrien des droits de
l'Homme (OSDH).
http://info.france2.fr/revolutions-arabes/2600-personnes-tuees-en-syrie-selon-l-onu-70364195.html
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12 septembre 2011: Téhéran critique la répression exercée par le régime de Damas
Le régime de Téhéran est-il en train d'assurer ses arrières? Alors que la
révolte contre Bachar el-Assad refuse de s'essouffler, la République
islamique d'Iran prend de plus en plus ostensiblement ses distances avec
son allié de Damas. Vendredi dernier, Mahmoud Ahmadinejad est même allé
jusqu'à condamner les méthodes musclées des forces de sécurité syriennes,
en soulignant, dans une interview accordée à la radio télévision
portugaise (RTP), que la répression militaire «n'est jamais la bonne
solution». Inédit de la part du président iranien, dont on connaît les
atomes crochus avec son homologue syrien.
Au cours de l'entretien, Ahmadinejad a également réitéré son appel, lancé
il y a près de deux semaines, au «dialogue» entre le pouvoir syrien et les
contestataires, tout en précisant: «Les gouvernements doivent respecter et
reconnaître les droits de leur nation à la liberté et à la justice.» Sur
le site Internet de la présidence iranienne, Téhéran se dit, aussi, prêt
à accueillir une réunion des pays islamiques qui pourraient aider la Syrie
à résoudre ses «problèmes».
Connus pour leur alliance stratégique au sein de «l'axe de la résistance»
( qui inclut également le Hezbollah libanais) contre l'Amérique et Israël,
Téhéran et Damas ont toujours entretenu de bonnes relations diplomatiques
depuis l'instauration de la République islamique d'Iran en 1979. Ces
dernières années, les échanges commerciaux se sont renforcés entre les
deux pays. Sans oublier un accord de coopération militaire signé en 2006.
Ainsi, c'est sans surprise que Téhéran se range aussitôt du côté de Bachar
el-Assad quand la rue syrienne se réveille, à la mi-mars 2011. De la
télévision d'État iranienne à l'hémicycle du Parlement, les déclarations
fusent alors sur «le complot étranger» à l'origine des troubles en Syrie.
Durant les semaines qui suivent, la République islamique est même
soupçonnée de soutenir la répression - le pouvoir iranien étant lui-même
parvenu à mâter dans le sang les manifestations post-électorales de l'été
2009.
Puis, fin août, Téhéran change soudainement de ton, en affichant
publiquement une certaine rupture avec les méthodes de répression
syriennes (qui ont fait, à ce jour, plus de 2000 victimes, dont 17 hier
dans une vaste offensive à Hama). C'est le chef de la diplomatie, Ali
Akbar Salehi, qui en prend l'initiative en appelant ouvertement Bachar
el-Assad à «écouter certaines demandes légitimes» de son peuple. Que
s'est-il passé? Certains observateurs voient une corrélation entre ces
déclarations et la visite impromptue à Téhéran, quelques jours plus tôt,
de l'émir du Qatar, Cheikh Hamad al-Thani - une visite pour inciter les
Iraniens à s'écarter de Damas, tout les rassurant sur la forme d'un
éventuel futur gouvernement syrien. D'après l'analyste iranien Mashallah
Shamsolvaezin, les autorités de Téhéran auraient également commencé à
prendre contact avec au moins une des composantes de l'opposition syrienne
- les Frères musulmans. «Par crainte de se retrouver isolé en cas
d'éventuel changement de régime à Damas, Téhéran est en train de jouer la
carte du pragmatisme», précise un autre observateur iranien.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/12/01003-20110912ARTFIG00697-teheran-durcit-le-ton-avec-damas.php
4 jours sanglants au Yemen : 100 morts et 1000 blessés
Le 18 septembre, 26 révolutionnaires sont tués et 550 sont blessés dans
des manifestations contre le président Saleh à Sanaa.
Le 19, 2ème jour consécutif, 32 morts à Sanaa et à Taiz et 300 blessés.
Le 20, 3ème jour de violences, 26 morts à Sanaa et 200 blessés.
Le 21, 16 morts et des dizaines de blessés dans la poursuite des combats
de rue malgré le cessez-le-feu. Le bilan est alors de + de 100 morts et +
de 1050 blessés en 4 jours
Fin septembre 2011, après 3 mois de convalescence, le président Saleh
revient finalement dans son pays, provoquant un regain de tension avec de
violents combats causant des dizaines de morts.
Le 27 septembre, le ministre de la défense yéménite échappe à un
attentat-suicide à la voiture piégée contre son convoi à Aden, dans le sud
du pays, et le lendemain au nord de Sanaa, un chasseur est abattu lors de
raid de l'aviation loyaliste contre des tribus opposées au président
Saleh.
27 septembre 2011 : des désertions et des actes de
guérilla : L'armée syrienne entre dans Al-Rastan
Les forces syriennes, appuyées par des chars et des hélicoptères, ont
pénétré aux premières heures, mardi 27 septembre, dans la ville
d'Al-Rastan à la suite de combats contre des déserteurs, lors d'une vaste
opération destinée à mettre fin aux manifestations dans le centre du pays,
ont rapporté des habitants. Des dizaines de chars et de véhicules blindés
sont entrés dans cette ville de 40 000 habitants. Auparavant, l'armée
avait assiégé quarante-huit heures durant la ville, tirant à la
mitrailleuse à partir de blindés ou d'hélicoptères d'attaque. Des
déserteurs de l'armée ont pris fait et cause pour les manifestants à
Al-Rastan, ville située entre Homs et Hamah, sur la grand-route menant
vers le nord et la Turquie. Un nombre croissant de déserteurs s'organisent
à Homs et dans les environs, menant des attaques de type guérilla contre
des positions fidèles au régime.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont déjà imposé des sanctions au
régime du président Bachar el-Assad en raison de la répression sanglante
des manifestations, qui a fait plus de deux mille sept cents morts. Ils
font pression sur le Conseil de sécurité pour adopter des sanctions à son
tour mais la Russie et la Chine, deux membres permanents, s'y opposent.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/09/27/l-armee-syrienne-penetre-dans-la-ville-de-rastan_1578126_3218.html
30 septembre 2011 : Syrie : Homs : tirs continus de l'armée sur les manifestants
Des militaires exercent des violences sur un vieil homme
6 octobre 2011: 2900 morts depuis le début de l'insurrection et création du CNS
La répression du mouvement de contestation du régime du président Bachar
al-Assad a fait, selon l'ONU, plus de 2.900 morts depuis le 15 mars en
Syrie, où douze personnes ont encore été tuées jeudi dans des heurts entre
soldats et déserteurs.
"Selon la liste détaillée des noms des personnes dont nous disposons, le
nombre total de personnes tuées depuis le début des manifestations en
Syrie dépasse les 2.900", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Haut
commissariat, Rupert Colville.
Les militants pro-démocratie restent déterminés à obtenir la chute du
régime du président Assad: ils ont appelé sur Facebook à manifester de
nouveau vendredi sous le slogan "le Conseil national syrien (CNS) est
notre représentant, à moi et à toi et celui de tous les Syriens". Le CNS,
l'instance représentante de l'opposition, doit d'ailleurs se réunir samedi
au Caire, notamment pour se doter d'une direction, a indiqué jeudi à l'AFP
Burhan Ghalioun, figure historique de l'opposition et responsable
provisoire du CNS. "La nomination officielle du responsable du CNS ne va
pas tarder", a-t-il précisé. Né fin août à Istanbul, le CNS réunit la
majorité des courants politiques opposés au régime de Bachar al-Assad,
notamment les Comités locaux de coordination, les libéraux, la confrérie
des Frères musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des
partis kurdes et assyriens. "Nous appelons toutes les forces de la
Révolution à s'unir autour du slogan de la chute du régime pour établir un
régime démocratique civil", a dit cet opposant historique, détenu pendant
plus de 20 ans dans les geôles syriennes.
Selon des analystes, le pouvoir syrien a confié un rôle de premier plan à
ses milices civiles, les chabbiha, pour mater l'insurrection. Après
l'échec mercredi, en raison du veto russo-chinois, du projet de résolution
condamnant Damas, l'Union européenne prévoit de nouvelles sanctions contre
une banque commerciale syrienne pour la fin de la semaine prochaine.
http://www.liberation.fr/depeches/01012364162-syrie-plus-de-2-900-personnes-tuees-depuis-le-debut-de-la-repression-selon-l-onu
Syrie, dans l'enfer de la répression
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
13 octobre 2011: début de guerre civile dans le Nord ouest de la Syrie
L'armée syrienne a mené une incursion dans une ville du nord-ouest du
pays, jeudi 13 octobre. Cette ville, Banache, est secouée depuis la
matinée par des bombardements et des affrontements, selon l'Observatoire
syrien des droits de l'homme (OSDH).
La même source a rapporté que cinq civils avaient été tués pendant ces
violences, des affrontements auraient eu lieu avec des hommes armés qui
seraient des dissidents. L'OSDH fait ainsi état de la "destruction
partielle de maisons et de blessés", alors que "des bombardements à la
mitrailleuse lourde et des explosions résonnaient dans plusieurs endroits
de la ville et des ambulances sillonnaient les rues". Les combats et les
bombardements se poursuivaient à la mi-journée.
L'OSDH a également rapporté "un assaut de l'armée sur le village de Taoum,
à l'est de Banache". Tout comme à Haara, où l'organisation a recensé six
morts, et à Binich, dans le nord du pays, où les forces gouvernementales
ont, toujours selon l'OSDH, tué cinq personnes.
A Rastane, dans le centre du pays, les forces armées ont affirmé avoir
repris le contrôle de la ville, jeudi, après des jours d'affrontements
entre soldats et déserteurs, que les autorités ont qualifiés de "bandes
armées qui terrorisent la population". Selon l'OSDH, "des dizaine de
civils ont été tués puis enterrés dasn les jardins des maisons."
Dans le reste du pays, l'armée et les forces de sécurité ont mené une
incursion dans un quartier de Homs, avec des tirs nourris, ont rapporté
les comités locaux de coordination, qui encadrent la contestation sur le
terrain. Dans la province de Deraa, de violents affrontements entre des
soldats et des hommes armés, "vraisemblablement des déserteurs", ont fait
neuf morts — un officier et huit soldats —, a rapporté l'OSDH citant un
militant sur place. Dans ces deux localités, des civils auraient été
arrêtés selon ces mêmes sources.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/10/13/syrie-incursion-et-affrontements-dans-le-nord-ouest_1587285_3218.html
Ils sont un peu plus nombreux, chaque jour, à refuser de tirer sur des
civils et à rejoindre l'Armée syrienne libre. Mais sans arme ni vague de
défections massive, cette organisation est loin de faire le poids face aux
forces du régime.
http://www.france24.com/fr/20111013-syrie-assad-repression-armee-syrienne-libre-deserteurs-manifestants-pacifiques
14 octobre 2011: Guerilla Urbaine en Syrie
De nouvelles manifestations dédiées aux déserteurs de l'armée ont lieu en
Syrie au moment où le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme
évoque le spectre d'une « guerre civile totale ». Sur leur page Facebook,
les opposants au régime du président Bachar Al-Assad appellent leurs
concitoyens à manifester en l'honneur des « hommes libres de l'armée ».
Ces manifestations surviennent au lendemain de bombardements et
d'affrontements qui ont fait 36 morts, dont 25 militaires, «
vraisemblablement des déserteurs » selon l'Observatoire syrien des droits
de l'homme (OSDH).
La répression en Syrie depuis le début de la contestation, le 15 mars
dernier, a fait plus de 3000 morts, dont au moins 187 enfants, a annoncé
le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
La haute-commissaire Navy Pillay déplore aussi des milliers d'arrestations
et de nombreux cas de disparition et de torture. Elle souligne que les
proches de manifestants et d'opposants en exil ont « été la cible de
harcèlement, d'intimidation, de menaces et de coups ». Selon son
porte-parole, Rupert Colville, les sanctions prises par la communauté
internationale ont été jusqu'ici sans effet sur le régime du président
Bachar Al-Assad. Il estime que des mesures d'urgence s'imposent pour
protéger la population alors que plane le spectre de la guerre civile.
« Il appartient à tous les membres de la communauté internationale de
prendre de concert des mesures avant que la poursuite de l'impitoyable
répression et de l'effusion de sang ne plonge le pays dans une guerre
civile totale », a déclaré de son côté la haute-commissaire Navy Pillay.
Mme Pillay accuse la Syrie de n'avoir jamais hésité depuis le début de la
contestation à recourir à la « force excessive pour écraser les
protestations pacifiques ». Elle dénonce à cet effet l'utilisation par le
régime de tireurs embusqués, les tirs à balles réelles et les
bombardements de quartiers résidentiels, devenus « la routine dans de
nombreuses villes syriennes ».
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/10/14/002-syrie-bilanonu-droitsdelhomme.shtml
Plus de 10 000 membres et 18 bataillons C’est dans une vidéo postée sur
You Tube, le 29 juillet, que sept soldats en uniforme ont annoncé la
formation de l’Armée syrienne libre. Elle revendique aujourd’hui plus de
10 000 membres organisés en 18 bataillons. Parmi les plus importants,
celui de Khaled Bin Walid à Homs, la brigade Qaashoush à Hama, la brigade
Al-Harmoush à Idleb, tous trois en Syrie… Pour le régime, ces "soldats
libres" sont en réalité des "traîtres" et des "terroristes" appartenant à
des "groupes armés".
À la tête de l’Armée libre, le colonel Riad al-Assad, l’un des plus hauts
gradés à avoir fait défection. À 50 ans, dont 31 années passées au sein de
l’armée de l’air, il est lui aussi réfugié en Turquie. "Nous avons déserté
car l’armée, dont la mission est de protéger le peuple, s’est mise à le
tuer, explique-t-il à France24.com par mail. Notre mission est aujourd’hui
de protéger la population et d’amener à la chute du régime. Nous
n’agissons que de manière défensive, mais le régime essaie de nous pousser
à l’attaquer…" Il confirme aussi rejeter les appels à armer les Syriens,
une solution "trop risquée" dit-il.
Outre la protection des manifestants, l’Armée libre rapporte sur Internet
certains faits d’armes. "En réponse à des actes criminels commis par des
gangs de Bachar al-Assad dans la région d’Idleb, le bataillon du martyr
d’Hamza al-Khatib a pris pour cible trois voitures des forces de sécurité
et des shabihas et tué 10 personnes", écrit-elle par exemple le 10 octobre
sur Facebook. "Notre méthode est celle de la guérilla urbaine,
c’est-à-dire que nous fonctionnons par petits groupes, à l’intérieur des
villes", précise Riad al-Assad.
Au cours des derniers mois, les informations faisant état d’affrontements
entre armée régulière et déserteurs se sont multipliées. Selon des
militants de l’opposition, c’est par exemple en raison des défections que
le régime a attaqué et assiégé pendant plusieurs jours la ville de Rastan,
fin septembre-début octobre. "Plus de 250 soldats ayant fait défection ont
défendu la ville et ont réussi -dans un premier temps- à éloigner la
brutale attaque du régime, racontent les militants des Comités locaux de
coordination. De nombreux soldats et officiers ont été tués après avoir
refusé de tirer sur la population ou essayé de déserter.
Pour que la "chasse aux déserteurs" ne se retourne pas contre la
population, les soldats faisant défection affirment se cacher à
l’extérieur des villes. "Quand ils désertent, les soldats doivent aussitôt
rejoindre le bataillon le plus proche", explique Riad al-Assad. "Les
soldats désertent souvent par petits groupes, ajoute Rami Jarah, un
opposant réfugié depuis peu au Caire. Ils doivent être préparés et avoir
un plan pour cacher leur famille, sinon c’est du suicide."
Dans une interview à l’agence Reuters le 7 octobre, le colonel Al-Assad
affirme que seule la force pourrait permettre de renverser Bachar
al-Assad. "Sans guerre, il ne tombera pas", déclare-t-il. Mais seule,
l’Armée syrienne libre est loin de pouvoir atteindre cet objectif.
Composée dans son immense majorité de militaires peu gradés, elle ne
dispose que de peu d’armes - celles que les soldats avaient sur eux en
désertant, pour l’essentiel. Jusqu’à présent, aucune vague de défections
massive n’a été constatée. Pour les experts, même si le nombre de
désertions augmente, celles-ci n’ont pour l’instant aucun impact sur les
capacités de l’armée syrienne, forte de quelque 200 000 hommes. "L’Armée
syrienne libre n’a fait jusqu’à présent que quelques dizaines de
victimes", reconnaît Riad Al-Assad, qui appelle à la mise en place d’une
zone d’exclusion aérienne et d’une zone-tampon près de la frontière
turque.
http://www.france24.com/fr/20111013-syrie-assad-repression-armee-syrienne-libre-deserteurs-manifestants-pacifiques
15 octobre YEMEN : 22 morts
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17 octobre YEMEN
19 octobre : énorme manifestation de soutien au régime de Bachar Al-Assad à Alep
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
20 octobre 2011 : Les jours de Bashar sont-ils comptés ?
Encore sous le choc des images -- inimaginables il y a
quelques mois -- de Kadhafi sanguinolent, les internautes se déchaînent
tout particulièrement contre les présidents syrien et yéménite, Bachar
al-Assad et Ali Abdallah Saleh, toujours au pouvoir après des mois de
révoltes réprimées dans le sang. "Ben
Ali s'est enfui, Moubarak
est en procès, Kadhafi
a été tué. Plus le tyran résiste, plus son châtiment est horrible",
relève l'un d'entre eux. "Il semble que Bachar sera crucifié au centre de
Damas".
En Syrie, des militants ont salué vendredi la "grande victoire" de la
révolution libyenne. "Il n'y a pas de marche arrière face à la volonté de
liberté", ont écrit les Comités locaux de coordination (LCC), qui
chapeautent la contestation sur le terrain. Et les militants syriens ont
consacré leurs désormais traditionnelles manifestations anti-Assad du
vendredi à un hommage au peuple libyen. "Ton tour est venu Docteur
(Assad)", ont écrit les contestataires. A Sanaa, des dizaines de milliers
de Yéménites ont manifesté vendredi en demandant au président Saleh de
tirer les leçons de la mort de Kadhafi. "Toute dictature a une fin", "Ali
ton tour est arrivé, avec celui de Bachar", ont scandé les manifestants.
Les analystes estiment eux aussi que la fin de Kadhafi va donner un élan
aux révoltes, en particulier en Syrie. "Le message est que la répression
du peuple avec une main de fer ne mène à rien", estime Hilal Kashan,
professeur de sciences politiques à l'Université américaine de Beyrouth.
Mais pour lui, les dictateurs "sont déconnectés de la réalité. Ils pensent
qu'ils sont différents et qu'ils vont survivre. Ils avaient dit: ceci
n'est pas l'Egypte, ceci n'est pas la Tunisie. Mais en fin de compte, ils
sont tous les mêmes".
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/21/1198304-pour-qui-sonne-le-glas-apres-kadhafi-s-interroge-le-monde-arabe.html
Les services de sécurité de Damas ne se
bornent plus à terroriser les manifestants de l'intérieur,
ils s'en prennent aussi aux contestataires de la diaspora syrienne à
Paris, Washington, Genève...
"Vous voyez ce gros type qui vient de s'asseoir dans le coin... il me suit
partout." Dans ce café du quartier Latin, Amar, un homme d'affaires syrien
qui participe activement aux manifestations organisées à Paris pour
soutenir l'opposition qui s'est soulevée dans son pays, a baissé la voix :
"Ca me rappelle mon père qui chuchotait toujours lorsqu'il évoquait le
président Hafez al-Assad et sa famille, même lorsque l'on vivait en
Allemagne." Et c'est vrai que l'homme qui vient de commander ne passe pas
inaperçu. D'ailleurs "ces espions-là" ne sont jamais très difficiles à
reconnaître. Dans toutes les dictatures du monde arabe, ils ont, sans que
l'on sache très bien pourquoi, la même allure : ils sont grassouillets
avec une barbe de trois jours et portent des lunettes noires, une montre
dorée, un blouson en cuir même par 30 °C... Ce sont les moukhabarat, les
membres des services de renseignement qui épient les faits et gestes des
citoyens des régimes despotiques.
Le 26 août dernier, sur la place du Châtelet à Paris, comme tous les
week-ends, quelques dizaines de Syriens se rassemblent autour de la
fontaine pour dénoncer la répression qui ensanglante leur pays. Mais les
membres des services secrets les épient à pied ou en voiture, depuis
l'assistance avec leurs téléphones portables, puis fondent sur les
manifestants. Georgette Alam, une restauratrice qui a été giflée, et
d'autres manifestants tabassés au cours du rassemblement, vont porter
plainte au commissariat du 2e arrondissement. A leur sortie, rue La
Fayette, alors que leurs agresseurs ont été relaxés, une voiture pile à
leur hauteur. Quatre hommes en descendent, armés de battes de base-ball.
Mohamed Taha, l'un des coordinateurs des manifestations de l'opposition
syrienne, se retrouve immobilisé au sol, pendant qu'un homme cogne sa tête
contre le trottoir. Un autre essaie de l'écraser avec sa voiture. Jamais
ces exilés n'auraient imaginé qu'il y avait des milices de civils armés
pro-Assad à Paris. Depuis, ils vivent dans la peur.
A Stockholm, après avoir manifesté sa solidarité avec les opposants
syriens, Iman al-Haghdadi a reçu ce message glissé sous sa porte : "Reste
tranquille ou nous nous en prendrons à toi et à ta famille." Peu de temps
après, le frère d'Iman est arrêté en Syrie : on lui casse les deux mains
et on l'oblige à signer un document dans lequel il promet que sa famille
va répudier sa soeur.
Dans presque tous les cas, les familles des militants à l'étranger restées
en Syrie sont harcelées. En juillet dernier, Malek Jandali, un pianiste
qui vit à Atlanta, a participé à une manifestation devant la
Maison-Blanche au cours de laquelle il a chanté une chanson dont les
paroles, "Oh mon pays, quand te verrai-je libre ?", ont agacé les
autorités syriennes. Quatre jours plus tard, à Homs, en Syrie, ses parents
ont été attaqués et sa mère, une femme de 66 ans, malade et alitée, passée
à tabac...
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111020.OBS2926/zoom-sur-dix-mois-de-revoltes-arabes-la-syrie.html
21 octobre résolution de l'ONU contre Saleh : 861 morts et 25.000 blessés
Le Conseil de sécurité de l'Onu a accentué la pression sur
le président yéménite Ali Abdallah Saleh en adoptant à l'unanimité
vendredi 21 octobre une résolution lui demandant de quitter le pouvoir et
de mettre fin à la répression des manifestations.
Les quinze pays membres du Conseil de sécurité "condamnent sévèrement les
violations continuelles des droits de l'homme par les autorités yéménites,
telles que l'usage excessif de la force contre des manifestants
pacifiques", souligne la résolution. Le Conseil de sécurité ne s'était
jusqu'ici entendu que sur deux déclarations, qui ont moins de poids
diplomatique qu'une résolution.
Dans sa résolution, le Conseil "demande que toutes les parties rejettent
immédiatement l'usage de la violence" et "exprime son profond regret à
propos de la mort de centaines de personnes, essentiellement des civils, y
compris des femmes et des enfants". Le texte, présenté par la France,
l'Allemagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, "exhorte tous les
groupes de l'opposition à s'engager à jouer un rôle constructif" en vue
d'une solution politique basée sur l'initiative du Conseil de coopération
du Golfe.
Mais l'initiative onusienne n'a pas totalement convaincu la prix Nobel de
la paix yéménite Tawakkol Karman, figure emblématique du soulèvement
populaire, qui se trouvait à l'extérieur du Conseil de sécurité au moment
du vote. Celle-ci a critiqué le Conseil pour ne pas s'être opposé à la
proposition du CCG d'assurer l'immunité au président Saleh s'il signait
l'accord. "Ils doivent discuter du fait d'évincer Saleh et de la façon
dont il pourrait être remis à la Cour pénale internationale (CPI) en tant
que criminel de guerre", a estimé Tawakkol Karman. Elle a appelé à une
plus grande pression internationale sur le président Saleh, estimant que
la résolution était un bon début mais qu'elle aurait pu être plus dure.
"Ce n'est pas suffisant", a-t-elle ajouté.
L'organisation des droits de l'homme Human Rights Watch a abondé dans son
sens. "Le Conseil de sécurité aurait dû prendre ses distances plus
clairement à l'égard de l'accord d'immunité du CCG", a souligné le
représentant de HRW pour l'ONU Philippe Bolopion. Malgré des mois de
protestation et de pressions internationales et régionales, le président
Saleh, au pouvoir depuis 33 ans et accusé de corruption et de népotisme,
refuse pour le moment de quitter le pouvoir. La répression des
manifestations débutées en janvier a fait au moins 861 morts et 25.000
blessés.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111022.OBS3037/yemen-le-conseil-de-securite-de-l-onu-somme-saleh-de-partir.html
Le Yémen est en proie à de nouveaux affrontements entre les
forces du président Saleh et ses opposants, ce samedi 22 octobre 2011. Ces
affrontements interviennent quelques heures après la résolution votée par
l'ONU, demandant au chef de l’Etat de quitter le pouvoir, et de mettre fin
à l’escalade de la violence.
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20111022-yemen-opposants-president-saleh-dubitatifs-apres-le-vote-resolution-onu
Selon le correspondant de l'AFP et des témoins, des
explosions étaient entendues dans différents quartiers de la ville alors
que des colonnes de fumée s'élevaient des quartiers où les troupes
toujours fidèles au président contesté et ses opposants se sont face. Dans
le quartier d'Al-Hassaba (nord), où les affrontements mettent aux prises
les forces de M. Saleh et les combattants du puissant chef tribal Sadek
Al-Ahmar rallié à la contestation, les ambulances, sirènes hurlantes, se
succédaient pour évacuer des blessés, selon le correspondant de l'AFP.
http://www.tdg.ch/depeches/monde/yemen-violents-affrontements-forces-pro-anti-saleh-sanaa
RYAD - L'héritier du trône saoudien, Sultan ben Abdel
Aziz, est décédé samedi 22 octobre à plus de 80 ans alors que le roi
Abdallah, 87 ans, est hospitalisé en Arabie saoudite, sur fond de
tourmente dans le monde arabe. De toute évidence, c'est le ministre de l'Intérieur, le prince Nayef, qui devrait devenir prince héritier, après sa nomination en mars 2009 par le roi au poste de deuxième vice-Premier ministre. Depuis la mort, en 1953, du fondateur du royaume, le roi Abdel Aziz, cinq de ses fils se sont succédé à la tête de cette puissance pétrolière. http://www.20minutes.fr/monde/810600-arabie-prince-heritier-decede-pleine-tourmente-regionale |
22 octobre Syrie "Khadafi n'est plus là, ton tour arrive Bachar!" 30 morts
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
Octobre 2011 : Un rapport de l'ONU dénonce des centaines d'exécutions secrètes en Iran et les anciens leaders de l'opposition sont toujours en prison |
Depuis le début de l'année, au moins 146 exécutions secrètes
auraient été commises en Iran, selon le rapporteur, qui cite des
témoignages et des organisations de défense des droits de l'homme. Au
moins 83 personnes, dont trois prisonniers politiques, ont été
officiellement exécutées pour le seul mois de janvier 2011. Le
document, qui sera présenté mercredi à l'Assemblée générale de l'ONU,
évoque des violations des droits de l'homme "systématiques" dans le pays
et "l'augmentation dramatique du nombre des exécutions". Ces exécutions,
dans la prison de Vakilabad à Machad (nord-est), ont été perpétrées "en
violation de la loi iranienne", sans la présence des avocats et des
membres de la famille des suppliciés. Au moins une personne a été
exécutée en 2011 pour apostasie tandis que plus de 100 exécutions
officiellement annoncées étaient liées à des crimes en rapport avec le
trafic de drogue. Parmi les personnes condamnées à mort, plus de 100
ont moins de 18 ans, en dépit du fait que l'exécution de mineurs soit
interdite par des conventions internationales auxquelles adhère l'Iran,
selon le rapporteur.
Selon ce rapport publié dans un premier temps par la revue Foreign Policy,
lundi 17 octobre, des centaines de militants, de journalistes,
d'étudiants, de metteurs en scène, d'artistes, d'avocats ont été
emprisonnés par le régime du président Mahmoud Ahmadinejad depuis sa
réélection en 2009. Le rapport de 21 pages évoque de nombreux cas
particuliers, dont ceux de Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi,
dirigeants de l'opposition qui s'étaient présentés contre M. Ahmadinejad
en 2009 et ont été assignés à résidence depuis février. M. Karoubi
n'a été autorisé à se rendre à l'extérieur qu'une seule fois pendant dix
minutes sur une période de 186 jours. Il est confiné depuis ces derniers
mois dans un bureau de deux pièces occupées par des agents de la sécurité
et des psychiatres, qui essayent de le forcer à faire des aveux
télévisés, selon les témoignages rapportés dans le document.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/10/17/un-rapport-de-l-onu-denonce-des-centaines-d-executions-secretes-en-iran_1589409_3216.html
29 octobre : L'armée Syrienne bombarde Homs
Les informations de l'Observatoire syrien des droits de
l'homme semblent confirmer l'émergence d'une insurrection armée
Dix civils ont été tués samedi par les forces syriennes à Homs, haut lieu
de la contestation dans le Centre, rapportent des mouvements d'opposition,
dont l'un fait état de 20 soldats tués par des déserteurs. Les militaires
ont trouvé la mort dans le quartier de Bab Amro, précise l'Observatoire
syrien des droits de l'homme, selon lequel l'armée a perdu dix autres de
ses hommes dans la province d'Idlib (Nord).
La veille, 40 civils avaient été tués à Homs où les forces gouvernementales ont le feu sur des manifestants qui réclamaient une protection internationale, selon des opposants et des habitants.
Manifestation à Homs après la prière le 28 octobre
Des habitants ont dit que l'artillerie avait fait usage
de mitrailleuses et de batteries antiaériennes contre des objectifs
au sol dans le vieux quartier de Bab Amro. Explosions et tirs ont aussi
retenti dans d'autres secteurs, ont-ils dit. La plupart des journalistes
étrangers ont été expulsés, il est donc difficile de vérifier les
informations de l'opposition et des autorités.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE79S0BD20111029
L'armée face à la défection. Des affrontements violents ont
opposé dans la nuit des membres de l'armée du régime syrien et des hommes
armés «qui sont vraisemblablement des déserteurs dans le quartier de Bab
al-Sibaa», à Homs, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme
(OSDH). Un officier ainsi que des dizaines de soldats ont fait défection
dans le quartier. Plus de 40 personnes des deux parties (qui
s'affrontaient) sont mortes ou ont été blessées et deux blindés de l'armée
ont été détruits», a précisé l'OSDH, précisant que l'armée compte au moins
17 morts dans ses rangs.
Sur leur page Facebook, les militants de l'opposition au président
al-Assad appellent à manifester en faveur d'une zone d'exclusion aérienne,
comme celle imposée au régime libyen. «Nous appelons la communauté
internationale à imposer une zone d'exclusion aérienne afin de permettre à
l'"armée syrienne libre" d'oeuvrer avec plus de liberté»
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/syrie-civils-et-deserteurs-tombent-sous-les-balles-de-l-armee-29-10-2011-1692446.php
En Syrie, la répression se joue à huis-clos. Pendant une dizaine de jours, un périple clandestin a amené Nicolas Hénin de ville en ville, de village en village jusqu'à Homs la rebelle. Au centre du pays, là où bat le coeur de la révolution.
Syrie : voyage au pays de la terreur
4 novembre 2011 : En Syrie, la répression meurtrière continue malgré le plan de sortie de crise
En Syrie, le président Bachar al-Assad accepte la médiation
étrangère et ses plans de sortie de crise mais poursuit la répression. Ce
jeudi, vingt civils ont été tués par les forces de sécurité, rapporte
l'AFP et des dizaines de personnes arrêtées et ce, malgré l'acceptation
"sans réserves", par le dirigeant syrien, du plan de sortie de crise
négocié avec la Ligue arabe. Les victimes de ce jeudi sont à déplorer dans
"différents quartiers de la ville de Homs où le bruit des tirs était
toujours entendu" en fin d'après-midi hier, rapporte l'Observatoire syrien
des droits de l'Homme (OSDH). "Plus de 80 personnes ont été arrêtées jeudi
à l'aube à Deir Ezzor (est) et dans les localités voisines", précise
l'Observatoire. De nouveaux morts qui viennent s'ajouter au 34 personnes
tuées la veille et alourdissent encore un peu plus le macabre bilan de la
répression syrienne.
Le plan de sortie de crise, accepté ce mercredi, prévoit un arrêt total
des violences, la libération des personnes arrêtées depuis le début de la
répression de la contestation en Syrie, le départ de l'armée des villes
ainsi que la libre circulation des observateurs et médias internationaux.
Autant de préalables à l'ouverture d'un dialogue entre le régime et
l'opposition inscrit dans ce plan.
http://www.metrofrance.com/info/en-syrie-la-repression-meurtriere-continue-malgre-le-plan/mkkd!aUwsopddA0h0I/
SIPA
10 novembre 2011 : "crimes contre l'humanité à Homs"
Dans rapport qui paraît ce vendredi, Human Rights Watch
accuse la Syrie de "crimes contre l'humanité à Homs". Elle dénonce "des
tortures et des tueries" dans cette ville devenue le centre de la
contestation syrienne. Le rapport se base sur la répression entre avril et
août 2011, responsable de la mort de 587 civils. Et depuis le 2 novembre,
plus de 100 personnes ont également été tuées dans cette même ville.
"Généralement, les forces de sécurité utilisent de grosses mitrailleuses
et des armes de défense anti-aériennes" fait valoir le rapport. En tirant
dans les quartiers, "les forces (pro-Assad) espèrent effrayer la
population avant de rentrer en ville (à Homs) avec des véhicules armés
(...)". Afin de mettre fin à la crise, Human Rights Watch appelle la
Ligue arabe à la "suspension de l'adhésion de la Syrie" et l'ONU à
"décréter un embargo militaire" et "des sanctions individuelles contre les
responsables" de la Syrie. D'autre part, le cas de la Syrie devrait
être jugée par la Cour pénale Internationale, estime HRW.
Les militants pro-démocratie ont appelé à de nouvelles manifestations
massives à travers la Syrie, ce vendredi. Les protestataires souhaitent
maintenir la pression sur Bachar al-Assad dont ils réclament depuis huit
mois le départ. Un des slogans de cette journée, plus pragmatique, devrait
appeler au "gel de l'adhésion de la Syrie à la Ligue arabe".
Depuis plusieurs jours, la Ligue arabe accuse le régime Assad de ne
pas respecter le plan de paix appelant à cesser les violences. Et
une réunion plus décisive se tiendra samedi: de façon plus élargie,
l'ensemble des ministres arabes des Affaires étrangères doivent décider
d'éventuelles sanctions contre le régime syrien.
3500 morts depuis huit mois
"La répression du gouvernement syrien contre l'opposition a jusqu'à
présent fait plus de 3500 morts dans le pays", a précisé mardi une
porte-parole de l'ONU, Ravina Shamdasani. "Alors que le gouvernement avait
annoncé la libération de 553 prisonniers à l'occasion de l'Aïd, des
dizaines de milliers demeurent incarcérés et des dizaines sont arrêtés
de façon arbitraire quotidiennement", continue l'ONU. Et d'ajouter:
"Les forces armées continuent d'utiliser leurs chars et autres armes
lourdes pour attaquer des zones résidentielles dans la ville de Homs". La
France et les Etats-Unis, qui réclament le départ de Bachar al-Assad, ont
toutefois critiqué l'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU face à la
répression dans le pays.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/homs-epicentre-de-la-repression-syrienne_1049965.html
11 novembre 2011 : Yemen : tirs d'artillerie et bombardements sur les populations
SANAA (AFP) - Les forces fidèles au président Ali Abdallah
Saleh ont tiré vendredi matin à l'artillerie à Taëz (sud-est), deuxième
ville du Yémen, tuant neuf personnes, dont deux femmes et un enfant, et en
blessant des dizaines d'autres, a-t-on appris de source médicale. Les
bombardements ont fait neuf morts vendredi matin, "tous des civils", et
"des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital", a indiqué cette
source, précisant qu'un enfant de neuf ans et deux femmes figuraient parmi
les tués.
Les forces de sécurité ont commencé à ouvrir le feu peu après minuit
(21H00 GMT, jeudi), sur la zone de la Place de la Liberté, dans le centre
de Taëz, où des manifestants s'étaient réunis pour appeler à la chute du
président Saleh, ont indiqué des témoins à l'AFP. Les bombardements se
sont intensifiés vendredi matin, ciblant les quartiers de Raoudha et de
Zaïd Al-Mouchky, où les protestataires contre le régime yéménite sont
particulièrement actifs, selon la même source.
http://www.liberation.fr/depeches/01012370947-yemen-9-tues-dont-deux-femmes-et-un-enfant-par-des-tirs-a-taez
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
23 novembre 2011: YEMEN : Saleh quitte le pouvoir
le 14 novembre, le président Saleh, toujours au pouvoir, fait une nouvelle déclaration devant la presse internationale affirmant qu'il quittera le pouvoir après un accord entre les différentes parties sur un mécanisme de transfert du pouvoir et après des élections. Le 23 novembre, après s'être plusieurs fois récusé, il signe à Riyad le plan de sortie de crise prévoyant son départ, le transfert du pouvoir exécutif au vice-président Abd Rab Mansour Hadi et son maintien comme « président d'honneur » pour une période transitoire de 90 jours.
décembre 2011 Depuis quelques semaines, de plus en plus de journalistes accèdent à la Syrie,
comme ceux de France 2 ou de i-Télé ces derniers jours.
Finies les images amateurs contestées par le régime de Bachar el-Assad :
cette fois, les reporters rapportent et diffusent ce qu'ils voient. La
révolution syrienne, qui a débuté en mars, aurait fait au moins 4 000
morts, selon l'ONU, le double selon les comités de manifestations. Filmés
et datés par les manifestants eux-mêmes, les mouvements sont
systématiquement contestés par le régime. Qui dément toute cruauté.
« J'ai 13 ans. [...]. Ils m'ont frappé, ils m'ont bandé les yeux. Ils
m'ont enfermé dans le coffre d'une voiture. [...]. Ils m'ont jeté dans une
cellule qui sentait mauvais. Ils m'ont arraché les ongles. »
Plusieurs reportages sont accessibles sur le lien suivant
http://www.rue89.com/2011/12/02/en-syrie-la-fin-du-huis-clos-sur-les-atrocites-227160
3 décembre Edition spéciale Syrie sur Itele reportage de Marc de Chalvron et Romaric Moins: http://www.itele.fr/video/edition-speciale-syrie
lundi 5 décembre 2011 En première ligne avec la
résistance armée syrienne Une enquête de Paul Moreira et Pedro da Fonseca
: sur CANAL+
http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid4040-c-en-premiere-ligne.html?vid=554108
Janvier 2012 : Le régime syrien accusé d'avoir torturé à mort 617 détenus
«Les hommes de main d'El-Assad ont tenté de briser le
mouvement pro-démocratie dans ces salles de torture, mais de braves
Syriens continuent de se lever pour défendre leurs droits», a dit
Stephanie Bracaforte, directrice de campagne pour Avaaz.
Dans son rapport, Avaaz affirme avoir confirmé chaque décès par trois
sources indépendantes, dont un membre de la famille de la victime et
l'imam qui a procédé aux funérailles. L'organisation précise qu'elle
travaille avec une équipe de 58 défenseurs des droits de la personne en
Syrie. Le groupe a appelé les observateurs de la Ligue arabe présents en
Syrie à «visiter ces salles de torture et à s'assurer que le régime mette
immédiatement fin à ces atrocités».
Les chiffres avancés par Avaaz sont impossibles à confirmer de source
indépendante, puisque le régime continue d'interdire aux journalistes
étrangers et aux organisations de défense des droits de la personne
d'entrer dans le pays.
La télévision officielle syrienne a rapporté jeudi que les autorités
avaient libéré plus de 500 prisonniers accusés d'implication dans le
soulèvement contre le régime. Il s'agirait d'un nouveau geste du régime
syrien pour se conformer au plan de sortie de crise de la Ligue arabe. Le
chef de la Ligue, Nabil Elaraby, a indiqué cette semaine que la Syrie
avait libéré environ 3500 détenus au cours des dernières semaines. D'après
la télévision officielle, 552 autres détenus ont été libérés jeudi. Mais
selon Avaaz, quelque 37 000 personnes sont toujours détenues en Syrie.
http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/syrie/201201/05/01-4483203-le-regime-syrien-accuse-davoir-torture-a-mort-617-detenus.php
Janvier 2012 : SYRIE : UNE LIBANISATION
FABRIQUÉE
Compte rendu de mission d’évaluation auprès des protagonistes de la
crise syrienne
Organisée à l’initiative du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R 1 ) et du Centre international de recherche et d’études sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terroris me (CIRET AVT 2 ), une délégation internationale d’experts s’est rendue en Syrie du 3 au 10 décembre 2011, afin d’évaluer la situation syrienne en toute indépendance et neutralité et de rencontrer les protagonistes de cette crise qui dure depuis neuf mois. E lle a complété sa mission d’évaluation par des rencontres avec divers représentants de l’opposition syrienne à l’étranger, ainsi qu’avec de nombreux experts européens des questions proche orientales.
Les principes qui ont guidé l'action de la délégation
sont les suivants :
attachement aux principes démocratiques : liberté , droits de l'homme et
de la femme, résistance à l'oppression tels qu'affirmés dans les actes et
décisions de l'ONU ;
sécurité et sauvegarde des populations civiles ;
neutralité dans le conflit ;
opposition à toute intervention militaire étrangère tr ansgressant le
droit international, ou fondée sur un prétendu droit d'ingérence en
contradiction avec les principes fondateurs de l'ONU ;
énonciation des faits excluant tout jugement ;
sens crit ique ;
interdiction de la promotion de leurs intérêts nationaux par les membres
de la délégation.
La crise syrienne s’est ouverte le 15 mars 2011.
Selon les Nations unies, celle ci aurait causé environ 5 000 victimes
(décembre 2011). Elle peut être qualifiée de « libanisation fabriquée ».
Elle a connu trois phases successives :
l’amorce d’un mouvement social demandeur de plus de libertés civiles et
politiques en résonnance avec les « révolutions » tunisienne et égyptienne
de janvier et du printemps 2011 ;
l’affirmation d’une radicalisation confessionnelle débouchant sur des
opérations terroristes et la formation de trois zones de confrontation
armé e rappelant la guerre civilo régionale libanaise (1975 1989) : Deraa,
Homs et Itlib ;
la cristallisation d’une confrontation sunnites/chiites recouvrant la
dualité géopolitique des néoconservateurs américains qui inspire toujours
l’agenda de l’administra tion démocrate actuelle, à savoir les pays arabes
dits « modérés » à ceux appartenant à un axe dit du « mal » : Iran, Syrie,
Hezbollah et Hamas.
Notre constat principal est que le dossier iranien conditionne
largement la gestion de la crise syrienne.
Cette « libanisation fabriquée » l’est par trois groupes d’acteurs
principaux :
le régime syrien, ses unités militaires opérationnelles et ses différents
services de sécurité ;
les responsables politiques et confessionnels dont les Frères musulmans et
les chefs de groupes salafistes souten us par les gouvernements ou des
forces politiques des pays voisins : J ordanie, Liban, Turquie et, dans
une moindre mesure, l’Irak ;
les puissances régionales et internationales impliquées dans la zone : le
Qatar, l’Arabie saoudite, les Etats Unis et, dans une moindre mesure, la
France.
http://www.cf2r.org/images/stories/RR/rr11-syrie-une-libanisation-fabriquee.pdf
4 février 2012 Syrie: Bombardement de Homs : plus de 230 morts
Les forces syriennes ont bombardé samedi la ville rebelle de
Homs, tuant plus de 230 civils dans un "massacre terrifiant", a affirmé
l'opposition, les Occidentaux restant déterminés à voter un texte à l'ONU
condamnant la répression en Syrie malgré l'opposition de Moscou.
Malgré au moins 6.000 morts selon les militants depuis le début de la
révolte mi-mars 2011, l'ONU s'est montrée jusqu'à présent incapable
d'adopter une résolution sur la Syrie. Un précédent texte a été bloqué en
octobre par un veto russe et chinois. Et pendant ce temps, le régime a
poursuivi sans répit ses opérations meurtrières pour tenter d'étouffer la
contestation selon les militants pro-démocratie.
Dans l'épisode le plus meurtrier en près de 11 mois de révolte populaire,
plus de 230 civils, dont des dizaines de femmes et d'enfants, ont été tués
dans la nuit de vendredi à samedi quand les forces du régime ont pilonné
des quartiers résidentiels à Homs, selon les organisations de
l'opposition. Il était difficile de confirmer l'information de source
indépendante en raison des fortes restrictions imposées à la presse
étrangère dans le pays. Les autorités syriennes ont démenti tout
bombardement sur Homs, surnommée "capitale de la révolution", et affirmé
que les violences étaient dues à des "groupes armés", comme elles le font
depuis le début mi-mars 2011 de la révolte dont elles refusent de
reconnaître l'ampleur. "Le pilonnage a cessé ce matin, et les habitants
sont sortis à la recherche des morts et des blessés enfouis sous les
décombres", a déclaré par téléphone Hadi Abdallah, un militant de ce
quartier. Et les habitants ont commencé à enterrer leurs morts. "Près de
200 martyrs seront enterrés dans le jardin de la Liberté", a-t-il ajouté.
Selon le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami
Abdel Rahmane, le nombre des morts à Homs s'élève désormais à 237, dont 99
femmes et enfants. Le Conseil national syrien (CNS), la principale
coalition d'opposants, a pour sa part fait état de 260 morts et de
centaines de blessés dans le bombardement au mortier de zones
résidentielles à Khaldiyé et Qoussour, parlant de l'un des "massacres les
plus terrifiants" depuis mars. Le bilan risque cependant de s'alourdir,
dans la mesure où les hôpitaux manquent de tout pour soigner les blessés
et que nombres de victimes sont encore bloquées sous les décombres, selon
les militants. Les chaînes arabes Al-Arabiya et Al-Jazira ont montré des
dizaines de corps sans vie jonchant les rues de Homs.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/syrie-obama-demande-a-bachar-al-assad-de-quitter-le-pouvoir-04-02-2012-1845768.php
6 février Syrie : Homs, ville martyre
Depuis trois jours, le régime syrien bombarde la ville de
Homs dans le centre du pays, notamment les quartiers de Baba Amro à
l'Ouest et Khaldiyeh au Nord. A la tête du mouvement de contestation à
l'encontre de Bachar al-Assad, la ville est pilonnée régulièrement depuis
samedi par un régime qui a visiblement décidé d'afficher son absence de
compassion pour les civils, hommes, femmes et enfants confondus. Les
bilans des ONG varient encore, mais les estimations avoisinent les 300
morts. Le pouvoir accuse de son côté des "gangs terroristes" de s'en
prendre aux civils et justifie les violences dans la ville par le fait de
devoir les pourchasser. De nombreuses vidéos ont été diffusées par les
habitants, reprises par les agences ou les chaînes de télévision arabes.
Elles montrent la réalité des pilonnages, notamment sur un hôpital, les
blessés, les morts…Voir les 6 vidéos sur le site du nouvel obs
http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120206.OBS0667/videos-syrie-homs-ville-martyre.html
1 mars 2012 : Syrie: l'armée reprend le quartier rebelle de Baba Amr à Homs
L'armée syrienne a pris jeudi le contrôle du quartier
symbole de Baba Amr, bastion de la rébellion à Homs (centre), après deux
jours de combats et des semaines de bombardements.
"L'armée syrienne contrôle la totalité de Baba Amr, les dernières poches
de résistance sont toutes tombées", a affirmé en début d'après-midi une
source au sein des services de sécurité à Damas, ajoutant que les
opérations allaient se poursuivre dans les quartiers de Hamadiyé et
Khaldiyé. "Nous promettons aux révolutionnaires de Syrie de bien nous
préparer pour frapper à nouveau ce régime occupant afin de le faire
disparaître", ont annoncé plusieurs brigades rebelles locales dans un
communiqué dénonçant "le terrible silence arabe, islamique et
international".
Incapable de faire tomber le régime de Bachar al-Assad par les
manifestations après presque un an d'une révolte au départ essentiellement
pacifique, l'opposition a finalement annoncé la création d'un "bureau
militaire", reconnaissant "l'importance de contrôler la résistance armée".
Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies --dont la Russie
et la Chine, fidèles alliés de Damas-- se sont mis d'accord sur une
déclaration de principe dans laquelle ils se limitent à déplorer "la
situation humanitaire en rapide aggravation", notamment à Homs, Hama,
Deraa et Idleb. Sans doute pour convaincre Russes et Chinois, la
déclaration du Conseil fait référence à la nécessité pour "toutes les
parties prenantes" --pouvoir et opposition-- de faire preuve de bonne
volonté pour évacuer les blessés. Le Conseil national syrien (CNS), la
principale coalition d'opposition, a appelé la communauté internationale à
"intervenir immédiatement pour prévenir un éventuel massacre" après la
prise de Baba Amr.
Selon l'OSDH, les violences ont fait au moins 39 morts jeudi. A Homs, 17
civils ont été tués dans les combats aux abord de Baba Amr, et quatre
autres par des tireurs embusqués dans d'autres quartiers. En outre, trois
civils ont été tués dans les provinces de Hama (centre) et de Damas. Et
huit soldats et sept déserteurs ont été tués dans des combats près du
Golan. A Qousseir, petite ville régulièrement bombardée au sud-ouest de
Homs et où tout commençait à manquer (nourriture, carburant,
médicaments...), le chef local de la révolte s'est montré pessimiste:
"Nous attendons. Nous pensons que l'armée d'Assad viendra ici après en
avoir fini avec Homs". Les combattants rebelles, essentiellement des
déserteurs équipés d'armes légères et moyennes, peinent face à
l'artillerie lourde des forces régulières. Mais le CNS a annoncé jeudi
qu'il allait organiser des livraisons d'armes à la rébellion à travers un
nouveau bureau militaire.
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-l-armee-reprend-le-quartier-rebelle-de-baba-amr-a-homs-01-03-2012-1437024_24.php
11 avril 2012 : Le régime syrien de Bachar al-Assad intensifie la répression contre les populations civiles
Cela ne ressemble en rien à une avant-veille de
cessez-le-feu. Hier, les troupes spéciales du régime de Bachar al-Assad se
sont littéralement déchaînées. Des villages ont été bombardés, des camps
de réfugiés syriens en Turquie ont été la cible de tirs et des nouveaux
massacres de civils ont été perpétrés par les forces armées loyalistes.
Comme presque tous les jours depuis plusieurs mois, le bilan des attaques
de l'armée syrienne approchait hier les 100 victimes. Pourtant, toujours
hier, à minuit heure locale (23 heures à Paris), conformément au plan
Annan accepté par le régime, Damas devait initier le retrait de ses
troupes des zones urbaines.
Soutenu par la communauté internationale, le plan de Kofi Annan,
l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe sur la Syrie, préconise,
outre la cessation de la violence par toutes les parties sous supervision
de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire aux zones touchées par les
combats, la libération des personnes détenues arbitrairement et la liberté
de circulation pour les journalistes. Pour gagner du temps, dimanche,
Bachar al-Assad a exigé que l'ensemble des factions de rebelles signent un
engagement écrit pour le respect du plan Annan. Une condition nouvelle qui
n'a pas manqué d'irriter les Occidentaux, les Nations unies et la Ligue
arabe.
Mais ce qui a mis le feu aux poudres a été le bombardement de réfugiés
syriens à l'intérieur des frontières turques. Ancien allié du président
syrien, le leader turc Recep Tayyip Erdogan a aussitôt qualifié l'action
de « claire violation des frontières » en annonçant « les mesures
nécessaires que la législation internationale autorise quand les
frontières sont violées ». Le chef de l'Etat turc a également saisi
l'occasion pour augmenter un peu plus la pression sur la Russie, le
meilleur allié de Bachar al-Assad avec la Chine. Moscou et Pékin ont
opposé jusqu'ici leur veto à toute résolution plus agressive du Conseil de
sécurité de l'ONU. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires
étrangères, a invité la Syrie à se montrer « plus active, plus décidée »
dans l'application du plan Annan, tout en incitant les soutiens de
l'opposition à en faire autant vis-à-vis des rebelles. Tentant de calmer
le jeu, Walid Mouallem, le ministre syrien des Affaires étrangères, a
déclaré hier à Moscou, lors de sa visite officielle, que son pays avait
retiré ses soldats « de plusieurs provinces » et libéré quelques opposants
emprisonnés. Le ministre syrien a ajouté que son pays voulait des
garanties formelles de la part de ce dernier que les insurgés cessent le
feu simultanément aux troupes loyalistes. Une précondition que Kofi Annan
a rejetée en bloc. « L'armée syrienne se retire de certains endroits, mais
se déplace dans d'autres qui n'étaient pas visés auparavant », a complété
Kofi Annan. A sa demande, hier soir, le Conseil de sécurité des Nations
unies a appelé les autorités syriennes à cesser les combats avant le jeudi
12 avril. Victoria Nuland, la porte-parole du département d'Etat
américain, a dit que « ces incidents sont juste une nouvelle preuve que le
régime d'Al-Assad n'a pas du tout envie de tenir les engagements pris avec
Kofi Annan » en précisant qu'il n'existe « aucun élément » indiquant que
les forces syriennes se préparent au retrait.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202003143512-le-regime-syrien-de-bachar-al-assad-intensifie-la-repression-contre-les-populations-civiles-311197.php
23 mai 2012: Tortures dans les geôles de Bachar al-Assad
Quand il atterrit sur le tarmac de l'aéroport de Bruxelles,
le 23 mai, ses proches laissent exploser leur bonheur. Depuis plusieurs
jours, Pierre Piccinin, professeur d'histoire et de sciences politiques à
l'Ecole européenne de Bruxelles, croupissait dans les geôles syriennes.
"Après ce que j'ai vu, j'ai bien cru ne jamais en revenir", commente-t-il,
le visage tiré mais visiblement en bonne santé après six jours passés en
enfer.
C'était pourtant confiant qu'il avait rejoint Tripoli, au Liban, le 12
mai. Son objectif : passer en Syrie via le petit poste frontière de
Masnaa. Paré d'un visa touristique, dit-il. Il connaît le pays, pour s'y
être rendu deux fois l'an passé. La seconde en novembre dernier, à
l'invitation du ministère de la Propagande syrien. "J'avais produit une
série d'analyses plus conciliantes avec le régime que le courant
dominant", explique l'historien et politologue belge. Des positions qui
font polémique. "Il n'a jamais produit le moindre travail universitaire
rigoureux", s'énerve un spécialiste français. C'était peut-être un pied
nickelé, ou un pro-Assad. Mais aujourd'hui, le débat est clos. Après ce
qu'il a vécu, le chercheur belge a revu ses positions et prône une
intervention militaire.
son témoignage : http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120530.OBS7105/syrie-tortures-dans-les-geoles-de-bachar-al-assad.html
25 mai 2012 : Massacre de Houla
Les Nations unies désignent de plus en plus ouvertement le
rôle des milices du régime syrien dans le drame de Houla, théâtre,
vendredi 25 mai, d'un massacre ayant causé au moins 108 morts dont 49
enfants et 34 femmes.
Plus que dans les bombardements d'artillerie de l'armée syrienne, la plus
grande partie des victimes, toutes civiles, sont mortes lors d'une
véritable opération punitive planifiée par un groupe de tueurs, agissant
méthodiquement, progressant de maison en maison à travers le hameau de
Taldaou, tuant à l'arme automatique, voire à l'arme blanche. Damas
attribue ce massacre à des " bandes terroristes armées " sans plus de
précisions.
Dans une vidéo mise en ligne lundi, Noura, une petite fille de Taldaou,
attribue ce massacre à l'armée et aux milices du régime, les chabiha,
composées de civils armés, issus pour la plupart de la communauté alaouite
tout comme la famille Assad au pouvoir. Comme plusieurs autres enfants
rescapés du massacre, dont un garçon de 11 ans cité par le quotidien
britannique The Guardian, Noura, elle-même blessée d'une balle dans le
dos, a survécu en faisant la morte, parmi les cadavres de ses proches
assassinés. Tous sa famille, ainsi que celle de son oncle a été massacrée.
Les miliciens, vêtus d'uniformes selon la jeune fille, ont pris le temps
de piller les maisons, emportant l'or et les bijoux trouvés sur les
cadavres, ainsi que l'argent liquide.
Ali Adel Al-Sayed raconte que des soldats et des civils arrivés en blindés
se sont arrêtés devant la maison de ses parents, en sont descendus, puis
ont enfermé toute sa famille dans la pièce principale de la maison, avant
de tirer. L'enfant, blessé, aurait vu les hommes emporter trois
télévisions, une machine à coudre et un ordinateur. Sa mère et son frère,
enlevés par les miliciens, auraient été tués plus tard.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/05/30/syrie-le-massacre-de-houla-raconte-par-des-enfants-rescapes_1709928_3218.html
des corps des victimes du massacre de Houla alignés à la morgue de
l'hôpital
Photo : Shaam News/AFP
"Ils sont entrés dans nos maisons (...), des hommes en
uniforme qui nous ont rassemblés comme des moutons dans une pièce avant
d'ouvrir le feu", raconte une femme apparemment blessée, qui se dit
rescapée du massacre de Houla, en Syrie, dans une vidéo diffusée par
l'opposition. "Mon père est mort et mon frère aussi, le seul fils de ma
mère... Sept de mes soeurs ont été tuées", poursuit-elle allongée à côté
d'une autre blessée et d'un bébé visiblement touché à la poitrine.
"Ce sont tous des Chabbihas d'Assad. Ils sont venus (des villages voisins)
de Fela et de Charklia. Ce sont des porcs alaouites", dit la rescapée dans
l'enregistrement vidéo, évoquant la minorité religieuse à laquelle
appartient le chef de l'Etat. "Ils nous ont attaqué en disant: 'A mort les
porcs !' et sont repartis", ajoute-t-elle.
"Il est tout à fait clair qu'un acte vraiment abominable a été perpétré à
Houla", a souligné Rupert Colville, porte-parole du Haut Commissaire de
l'Onu aux droits de l'homme. "Au stade actuel, il semble que des familles
entières aient été abattues chez elles. Quarante-neuf enfants et 34 femmes
figurent parmi les victimes connues", a-t-il poursuivi, soulignant que ce
bilan était loin d'être définitif.
Comme de nombreux autres épisodes sanglants, celui de Houla a débuté avec
les manifestations antigouvernementales organisées après la prière du
vendredi à Taldaou. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur les
contestataires, tuant plusieurs d'entre eux, selon des opposants. Les
déserteurs de l'Armée syrienne libre ont ensuite attaqué des postes
militaires aux abords de villages de la région de Houla. Les rebelles se
sont emparés de l'un de ses postes et ont endommagé cinq véhicules
blindés, signe de l'augmentation de leur puissance de feu. "En fin
d'après-midi, Taldaou a essuyé des tirs nourris de chars et de roquettes",
rapporte l'opposant Maïssara al Hilaoui, qui dit avoir été témoin de la
scène. "Plusieurs personnes ont été tuées et les rebelles ont battu en
retraite", poursuit-il.
Les Chabbihas des villages alaouites environnants, couverts par les tirs
de l'armée, sont selon lui arrivés à Taldaou vers 18h00. De nombreuses
exécutions ont été commises dans le sud de la ville à dominante sunnite,
sur une route menant vers les villages alaouites, ajoute Hilaoui, dont les
dires coïncident avec ceux de témoins cités par Human Rights Watch. Il dit
s'être aventuré à Taldaou vers 20h30. "J'ai découvert plein de gens
massacrés dans leurs maisons, sur la route de la digue qui conduit aux
villages alaouites." "Ceux qui ont tenté de s'échapper ont été tués à la
mitrailleuse et les corps de neuf hommes et de six femmes qui s'étaient
enfuis ont été retrouvés aujourd'hui dans les champs. Il y a d'autres
corps près des barrages routiers dont on ne peut pas approcher."
Selon lui, 63 membres du clan sunnite Abdelrazzak ont été tués à leurs
domiciles. "Les Chabbihas sont revenus à 02h30 du matin et ont tué une
quinzaine de membres de la famille Al Sayyed. Un bébé nommé Ali Abel al
Sayyed a miraculeusement survécu." L'une des vidéos mises en ligne le jour
même du massacre montre un bébé égorgé et présentant ce qui pourrait être
une blessure par balle au niveau de la poitrine. Dans une autre, on peut
voir une fillette apparemment touchée à l'oeil droit. "Les soldats sont
entrés. Ma mère leur a crié après parce qu'ils emmenaient mon frère et mes
oncles", dit un enfant interrogé dans une troisième. "Ils ont braqué leurs
armes vers sa tête et ont tiré cinq fois", poursuit-il, expliquant que les
militaires l'avaient ensuite repéré dans sa cachette mais l'avaient
manqué. "Ils étaient onze, certains en uniforme et d'autres en civil, avec
le crâne rasé et la barbe. Des Chabbihas. Je suis sorti de la maison en
tremblant. J'ai vu les corps de ma soeur, de ma mère et de mes frères sur
le lit. Je les ai tous vus..."
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120531.REU7494/temoins-et-rescapes-racontent-le-massacre-de-houla.html
7 juin 2012 : Syrie : nouveau massacre à Hama
Une centaine de personnes, dont des femmes et des enfants,
ont été tuées mercredi dans un massacre dans la région de Hama, dans le
centre de la Syrie, a indiqué le Conseil national syrien (CNS), accusant
les forces du régime de l'avoir perpétré.
"Ce que quelques médias ont rapporté sur ce qui s'est passé à al-Koubeir,
dans la région de Hama, est complètement faux", a indiqué le gouvernement
dans un communiqué à la télévision officielle. "Nous avons une centaine de
morts dans le hameau d'al-Koubeir (...), parmi eux une vingtaine de femmes
et une vingtaine d'enfants", a déclaré Mohammed Sermini, un porte-parole
du CNS, qui a accusé les forces du régime et ses milices, les chabbiha,
d'être derrière ce "massacre". Interrogé, le directeur de l'Observatoire
syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a également parlé
d'un "massacre" et a fait état de 87 morts, soulignant que le bilan
n'était pas définitif. Selon lui, le massacre a eu lieu après des
bombardements et des miliciens ont ensuite pénétré dans le village et ont
tué les habitants par balle et à l'arme blanche.
Le ministre italien des Affaires étrangères Giulio Terzi a, lui, jugé
qu'il existait un risque de "génocide" si la communauté internationale
n'intervenait pas rapidement. Sur le terrain, outre les victimes du
massacre près de Hama, au moins 46 personnes ont été tuées dans les
violences, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Plus
de 13 400 personnes, la plupart des civils tués par les forces régulières,
ont péri en Syrie, selon l'OSDH, en 15 mois d'une révolte réprimée dans le
sang. Sur le plan politique, Bachar el-Assad a demandé au ministre de
l'Agriculture, Riad Hijab, de former un gouvernement après les
législatives du 7 mai, remportées par le parti Baas au pouvoir depuis près
de 50 ans et raillées par la communauté internationale.
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-nouveau-massacre-a-hama-07-06-2012-1470329_24.php
Le récit du massacre d'al-Koubeir
24h après le massacre des villageois sunnites d'al-Koubeir par les milices
alaouites du régime syrien, plusieurs témoignages ont réussi à filtrer,
malgré le siège maintenu depuis par ces civils au service d'Assad. Via des
comptes twitter fiables de la région, et grâce aux informations
recueillies par l'Observatoire syrien des droits de l'homme, nous pouvons
livrer, avec toutes les précautions nécessaires, un récit du massacre qui
s'est déroulé dans ce village du district de Hama.
Mercredi 6 juin 2012. Il est 1h de l'après-midi lorsque des membres des
forces de sécurité du régime commencent à bombarder les fermes
d'al-Koubeir. Ce n'est qu'après le lancement de cette offensive, destinée
à maintenir une population terrorisée terrée chez elle, que les chabiha –
les milices fidèles au régime – prennent d'assaut ce village sunnite situé
à 20km de Hama et 2km de Maarzaf. "Aidées par certains des villages
voisins loyaux au régime, notamment Asileh, les milices d'Assad ont
commencé à attaquer les habitants, les poignardant ou leur tirant dessus",
décrit un opposant qui a pu entrer en contact avec des survivants. C'est
maison par maison qu'ils opèrent. Sans retenue. Armés de couteaux et de
kalachnikovs.
En tout, les miliciens massacrent 78 habitants de ce petit village d'une
vingtaine de maisons, dont plus de 40 d'une même famille, et enlèvent à
leurs proches les corps de 37 victimes. Faisant succéder l'horreur à
l'épouvante, les bourreaux accrochent alors certains cadavres à l'arrière
de leurs véhicules et quittent les lieux, parcourant les villages
pro-Assad alentours en trainant leurs victimes dans la poussière. Certains
ont-ils essayé d'effacer leur crime ? Voulaient-ils au contraire agir avec
encore plus de cruauté ? En plus de la dizaine de corps d'hommes qui
furent brûlés, les chabiha mirent le feu aux corps de certains enfants
assassinés. Leurs dépouilles carbonisées sont visibles dans cette vidéo
qui montre, protégées dans des linceuls, certaines victimes de la tuerie :
Les victimes de la tuerie d'al Koubeir - images choquantes
http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120607.OBS7954/syrie-le-recit-du-massacre-d-al-koubeir.html
23 juin 2012 : Syrie: 96 morts dans des violences
Nouvelle journée tragique en Syrie. Des dizaines de milliers
de personnes ont manifesté vendredi contre le président Bachar al-Assad à
travers le pays. Bilan: 96 personnes ont péri dans les violences, dont 50
civils, 15 soldats et 26 partisans du régime dans une embuscade dans la
province d'Alep (nord), selon un nouveau bilan de l'OSDH publié dans la
nuit de vendredi à samedi.
Neuf civils, dont un enfant, ont été tués par des tirs sur des
manifestations. Toujours dans la région d'Alep, à Darat Ezzat, la
télévision officielle a annoncé la mort d'au moins 25 personnes, tuées par
balles et mutilées par «des groupes terroristes armés». L'OSDH a évoqué
pour sa part 26 «partisans du régime» tués dans une embuscade. Cette
escalade de la répression et des combats empêche toujours le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) et du Croissant rouge syrien de se
rendre à Homs (centre) pour évacuer des blessés et des civils. Dans ce
contexte, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU
(OCHA) a annoncé que plus de 1,5 million de personnes avaient désormais
besoin d'une aide humanitaire en Syrie.
Par ailleurs, la Syrie a reconnu avoir abattu vendredi un avion de chasse
F-4 turc au large de ses côtes. «Nous avons confirmé que la cible (du tir
syrien) était un avion militaire turc qui a été touché par un coup direct
après être entré dans l'espace aérien syrien. Il s'est écrasé en mer dans
les eaux territoriales syriennes à environ 10 km des côtes de la province
de Lattaquié (bien: Lattaquié)», a déclaré dans la soirée à l'AFP un
porte-parole de l'armée syrienne, qui a requis l'anonymat. A Ankara, le
Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a convoqué une réunion de
crise avec le chef de l'état-major des armées et plusieurs ministres à
Ankara. Les recherches se poursuivent pour retrouver les deux pilotes de
l'appareil, un avion d'attaque au sol F-4, selon des sources officielles
turques citées par l'agence de presse Anatolie.
http://www.20minutes.fr/monde/syrie/958933-syrie-96-morts-violences
26 juin 2012 : Syrie: Assad se dit déterminé à emporter la "guerre"
"Nous vivons une véritable situation de guerre (...). Toutes
nos politiques et tous les secteurs doivent être mis au service de la
victoire dans cette guerre", a lancé M. Assad à l'adresse des ministres
lors de la première réunion du nouveau gouvernement syrien. M. Assad, dont
les interventions sont rares depuis mars 2011, refuse de reconnaître la
révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression, et
l'assimile à du "terrorisme". Le 3 juin, à l'occasion de la première
session du nouveau Parlement, il s'était dit déterminé à étouffer la
contestation "à n'importe quel prix", malgré l'isolement croissant de la
Syrie et les sanctions adoptées par l'Union européenne et les Etats-Unis.
Néanmoins, les Etats-Unis ont affirmé que les défections au sein de
l'armée, les combats proches de Damas et la destruction d'un avion turc
par la Syrie étaient autant de signes que le régime Assad perdait
"lentement --trop lentement-- son emprise sur le pays".
Burhan Ghalioun, une figure majeure de l'opposition en exil, s'est
brièvement rendu en Syrie pour passer quelques heures avec "les
révolutionnaires" dans la ville d'Idleb, frontalière de la Turquie. Le
régime "s'effrite à tel point qu'il ne parvient plus à contrôler quoi que
ce soit", a-t-il ensuite déclaré.
Au moins 116 personnes, dont 68 civils, 41 soldats et sept rebelles ont
péri mardi dans les violences, en particulier dans des combats d'une
intensité inédite près de Damas, autour de positions de la Garde
républicaine, a précisé l'OSDH. Selon le président de l'OSDH, Rami Abdel
Rahmane, "c'est la première fois que le régime a recours à l'artillerie
lourde dans des combats aussi proches de la capitale". "Ces banlieues
abritent des casernes de troupes très importantes pour le régime comme la
Garde républicaine (corps d'élite chargé de la sécurité de Damas et de ses
banlieues). C'est là aussi où habitent des familles d'officiers", a-t-il
précisé. L'agence officielle Sana a affirmé que des "dizaines de
terroristes" avaient été tués dans les combats à Al-Hama et que d'autres
avaient été arrêtés. Depuis le début le 15 mars 2011 de la révolte contre
le régime, plus de 15.000 personnes ont péri, selon l'OSDH.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h0-gYoiKZNlxYx5aZ5wfNWE9YATg?docId=CNG.fabf71e5a29d7150b5e2b67e8e561393.a51
27 juin 2012 : Syrie: Une télévision officielle a été la
cible d'un attentat près de Damas
Alors que le conflit ne cesse de gagner en intensité,
faisant des centaines de morts ces deux dernières semaines, la situation
ressemble de plus en plus à une guerre civile avec la multiplication des
violences confessionnelles, a estimé la Commission d'enquête
internationale mandatée par l'ONU. Dans la matinée, dans une attaque
inédite visant une chaîne de télévision officielle, trois journalistes et
quatre gardiens du siège d'Al-Ikhbariya près de Damas ont été tués et
"d'autres personnes enlevées par (des) terroristes", selon l'agence
officielle Sana.
Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime et, comme ce
dernier, ne reconnaissent pas l'ampleur de la contestation assimilée à du
"terrorisme". Les Etats-Unis ont dénoncé cette attaque, en soulignant
"condamner tous les actes de violence, y compris ceux qui ciblent des
éléments du régime". Reporters sans frontières et Amnesty International
ont également souligné séparément que les médias ne devaient pas être pris
pour cibles même s'ils s'agissaient d'instruments de propagande.
Les rebelles, qui mènent des offensives de plus en plus audacieuses contre
l'armée, ont lancé une attaque près d'un aéroport militaire à Alep (nord),
selon l'OSDH. L'armée, elle, continue de bombarder intensément les fiefs
insurgés, selon les militants. Le Conseil national syrien, principal
rassemblement de l'opposition, a dénoncé de son côté un "génocide" à Deir
Ezzor (est), touchant aussi les enfants, et a appelé à une action urgente
de la communauté internationale pour aider les civils piégés par les
bombardements des forces du régime. Il a souligné que les pilonnages de la
ville avaient fait "des centaines de morts et de blessés" et des milliers
de déplacés. Au moins 82 personnes dont 31 soldats ont péri mercredi dans
les violences, selon l'OSDH. Plus de 15.800 personnes, en majorité des
civils, ont été tuées en plus de 15 mois, les dernières semaines
enregistrant les bilans les plus lourds du conflit, selon l'ONG.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120627.AFP0915/attaque-inedite-contre-une-television-syrienne-une-reunion-internationale-samedi.html
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
15 mars 2013 : Le conflit syrien, en passe de s'internationaliser, entre dans sa 3e année
Alors que la révolte la plus longue et la plus sanglante du
Printemps arabe a fait plus de 70.000 morts selon l'ONU, des militants ont
manifesté sous le slogan "deux ans de sacrifices vers la victoire" dans la
guerre contre le clan Assad au pouvoir depuis plus de 40 ans.
Le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, a lancé à
Beyrouth un cri d'alarme face aux risques d'embrasement de la région: "Si
le conflit syrien se poursuit, il y a un réel risque d'explosion au
Moyen-Orient et il sera impossible de répondre à ce défi tant sur les
plans humanitaire, politique ou sécuritaire".
Alors que Paris et Londres se sont déclarés prêts à armer les rebelles
même sans le consentement de l'Union européenne, le général Selim Idriss,
chef de l'Armée syrienne libre (ASL), a lancé un nouvel appel à la
communauté internationale à soutenir l'insurrection.
"Nous appelons le monde libre à nous soutenir avec des armes, des
munitions, et des aides humanitaires et médicales afin de mettre un terme
aux tueries et construire un pays libre et démocratique pour tous les
Syriens", a-t-il dit dans un message vidéo sur internet
Le président français, François Hollande, a haussé le ton au sujet de
l'embargo européen sur les armes. "Des armes sont livrées par des pays,
dont la Russie, à Bachar al-Assad et son régime. Nous devons en tirer
toutes les conclusions et l'Europe doit prendre sa décision dans les
prochaines semaines", a-t-il dit à l'issue du sommet européen à Bruxelles.
Le conflit risque de déborder après les menaces de Damas envers le Liban
voisin, le ministère syrien des Affaires étrangères menaçant de frapper en
territoire libanais les "bandes armées" passant clandestinement en Syrie.
"Les forces syriennes font preuve de retenue en ne frappant pas ces bandes
à l'intérieur du territoire libanais (...) mais cela ne durera pas
indéfiniment", a-t-il averti dans une lettre aux Affaires étrangères
libanaises.
L'armée syrienne a tiré durant le conflit sur des zones frontalières au
Liban, mais c'est la première fois que la Syrie menace officiellement et
publiquement de frapper son petit voisin libanais, divisé entre partisans
et adversaires du régime Assad.
Damas a également accusé Amman de laisser entrer en Syrie des jihadistes
et des armes. "Nous déplorons le changement d'attitude de la Jordanie, qui
laisse depuis une dizaine de jours passer par sa frontière des jihadistes
et des armes croates achetées par l'Arabie saoudite", a affirmé vendredi à
l'AFP une source de sécurité à Damas, jointe par téléphone à partir de
Beyrouth.
Sur le terrain, de violents combats faisaient rage autour de quatre
principales villes du pays, Damas, Homs, Alep et Idleb. Les violences ont
fait vendredi 151 morts, dont 55 civils, 57 rebelles et 39 soldats à
travers la Syrie, selon un bilan provisoire de l'OSDH. Sur le plan
politique, l'opposition tentera de nouveau lundi et mardi à Istanbul
(Turquie) de désigner un chef de gouvernement pour les zones rebelles, un
choix cependant contrarié à plusieurs reprises par des "interventions
extérieures", a affirmé vendredi à l'AFP un de ses membres.
http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/le-conflit-syrien-en-passe-de-s-internationaliser-entre-dans-sa-3e-annee_1231922.html
19 mars 2013 : Syrie : Accusés d'utiliser des armes chimiques, les rebelles syriens démentent
La guerre en Syrie est aussi une guerre de communication où
chacun donne sa version des faits. Ce mardi, le gouvernement de Bachar
El-Assad et les rebelles s'accusent mutuellement d'avoir utilisé des armes
chimiques lors d'une attaque dans la région d'Alep, au nord. "Les
terroristes ont tiré des roquettes contenant des substances chimiques à
Khan al Assal dans la région rurale d'Alep et selon les premières
informations une quinzaine de personnes, pour la plupart des civils, ont
été tuées", écrit, en premier, l'agence de presse officielle Sana.
Peu de temps après, le ministre syrien de l'Information, Omran al Zoabi,
confirme ces accusations, ajoutant que 16 personnes avaient été tuées et
86 autres blessées, la plupart grièvement. Le ministre, qui s'exprimait
devant la télévision d'Etat, a, au passage, affirmé que la Turquie et le
Qatar, qui soutiennent l'opposition, portaient une "responsabilité
juridique, morale et politique" dans cette attaque, qu'il a qualifée
"d'escalade dangereuse". Sans surprise, la Russie est venue appuyer ces
accusations : "Selon des informations en provenance de Damas, un cas
d'utilisation d'armes chimiques par des opposants armés a été constaté
dans la province d'Alep", a indiqué le ministère russe des Affaires
étrangères dans un communiqué.
Rapidement, un commandant rebelle syrien a démenti l'ensemble de ces
accusations, expliquant que c'étaient au contraire les forces syriennes
qui avaient tiré une roquette contenant des agents chimiques sur la ville
de Khan al Assal. "Depuis le début de la matinée, nous entendons des
informations concernant une attaque du régime sur Khan al Assal, et nous
pensons qu'ils ont tiré un Scud (une série de missiles balistiques à
courte portée. NDLR) avec des agents chimiques. Puis tout d'un coup nous
apprenons que le régime retourne ça contre nous", a déclaré Kassem
Saadeddine, porte-parole du Haut conseil militaire d'Alep.
Aucune vérification ne permet de confirmer ou d'infirmer l'usage de ces
armes chimiques dans l'attaque d'Alep ce mardi. La Maison Blanche a
indiqué qu'"aucune preuve" ne permettait de savoir si les rebelles syriens
avaient utilisé des armes chimiques.
http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/accuses-d-utiliser-des-armes-chimiques-les-rebelles-syriens-7888207.html
19 mai 2013 : Syrie: le Hezbollah en première ligne dans la bataille de Qousseir
« Aguerris aux combats de rue, habitués à la guerre, ce sont
eux qui ont lancé l'assaut sur Qousseir dimanche », selon l'Observatoire
syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres et proche de
l'opposition syrienne. Le Hezbollah a confirmé la présence de combattants
sur place et la perte d'une vingtaine d'hommes.
Le 30 avril dernier, le chef charismatique du Hezbollah, Hassan Nasrallah,
a admis pour la première fois que des membres du Hezbollah se battaient en
Syrie. Il n'a pas dit combien, mais selon certains experts, ils seraient
un millier environ, la plupart à Qousseir. Cette ville se trouve à
seulement 15 kilomètres de la frontière libanaise.
Dans cette région, vivent de nombreux Libanais, chiites, et donc proches
du régime de Bachar el-Assad. C'est pour les défendre contre les rebelles
sunnites que le Hezbollah aurait envoyé des combattants. C'est en tous cas
la justification de Hassan Nasrallah. Deuxième justification de la
présence de combattants du Hezbollah en Syrie : défendre des lieux sacrés
pour les chiites comme la ville de Sayeda Zeinab, près de Damas, où la
soeur de l'imam Hussein (personnage vénéré dans le chiisme) serait
enterrée.
Israël menace d'intervenir en Syrie pour contrer la
menace du Hezbollah
Israël a déjà mené trois raids aériens en territoire syrien, le premier en
janvier, les deux derniers il y a deux semaines, pour empêcher, selon
l’Etat hébreu, le transfert d'armes au Hezbollah. Il y a eu des victimes,
des soldats syriens notamment. Benyamin Netanyahu, le Premier ministre
israélien, a encore dit dimanche qu'il continuerait à agir pour défendre
son pays. Il considère que le Hezbollah est, avec l’Iran, la menace
principale qui pèse sur les Israéliens.
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130520-syrie-hezbollah-premiere-ligne-bataille-qousseir
31 Mai 2013: début des manifestations en Turquie
Plus de 1.700 manifestants opposés au gouvernement du Premier ministre
turc Recep Tayyip Erdogan ont été interpellés au cours des trois derniers
jours, mais la plupart ont été remis en liberté, a annoncé dimanche 2 juin
le ministre de l'Intérieur, Muammer Güler. "Une large majorité des
personnes interpellées ont été remises en liberté après avoir été
identifiées et interrogées", a déclaré Muammer Güler, cité par l'agence de
presse Anatolie. Un total de 235 manifestations ont été recensées dans 67
villes du pays depuis mardi dernier, a-t-il ajouté.
Le ministre a également précisé que 58 civils et 115 policiers avaient été
blessés lors de ce mouvement de protestation, un chiffre très en-deçà des
plus de mille blessés cités par les ONG de défense des droits de l'Homme.
Près d'une centaine de véhicules de police, de commerces et des dizaines
de véhicules ont été endommagés, a encore indiqué le ministre, en évaluant
le coût total des dégâts à plus de 20 millions de livres turques, soit 8,2
millions d'euros.
Des centaines de manifestants turcs occupaient dimanche la place Taksim
d'Istanbul, désertée par la police après deux jours de violents
affrontements, afin de poursuivre leur confrontation avec le Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan.
Les affrontements entre protestataires et policiers (ci-dessus, près de la
place Taksim à Istanbul)
http://tempsreel.nouvelobs.com
Dans la capitale Ankara, la police a dispersé par des jets de grenades
lacrymogènes et des canons à eau une foule de plusieurs milliers de
personnes qui marchait en direction de la primature en chantant des
slogans hostiles au chef du gouvernement, a annoncé l'agence de presse
Anatolie. Les manifestants ont riposté en lançant des pavés, avant de
détruire des panneaux d'affichage et des feux tricolores ou encore en
brisant les vitres des commerces environnants. Deux véhicules ont
également été incendiés, ainsi qu'un kiosque à journaux. Selon Anatolie,
ces échauffourées ont fait 56 blessés parmi les forces de l'ordre.
Des incidents similaires ont opposé dans la nuit forces de l'ordre et
manifestants à Istanbul, autour des bureaux du Premier ministre dans le
quartier de Besiktas. Des barricades ont été dressées dans les rues et la
police a dispersé la foule à jets de grenades lacrymogènes. Le calme était
revenu dimanche matin. La place Taksim et le petit parc Gezi, dont le
projet de suppression a déclenché le mouvement de protestation
antigouvernemental vendredi, ont été occupés toute la nuit par des
centaines de manifestants qui ont célébré le recul du Premier ministre.
Des nombreuses barricades restaient dressées dimanche matin dans plusieurs
rues qui mènent à la place. Confronté à l'un des plus importants
mouvements de contestation populaire depuis l'arrivée de son parti
islamo-conservateur au pouvoir en 2002, Recep Tayyip Erdogan a lâché du
lest samedi en ordonnant à la police de se retirer de la place Taksim.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130602.OBS1601/istanbul-des-milliers-de-manifestants-fetent-le-retrait-de-la-police.html
3 juin 2013 : #OccupyGezi : les manifestants turcs se mobilisent sur le net
Ça a commencé par une mobilisation pour sauver le parc Gezi lundi 27 mai
à Istanbul. Mais au fil de la semaine, cette action a pris de plus en plus
d’ampleur jusqu'aux affrontements violents des 31 mai et 1er juin. A
présent, plusieurs milliers de personnes manifestent contre la politique
du Premier ministre Erdogan, accusé d'être trop conservateur et de vouloir
"islamiser" la société turque. Depuis le début du mouvement, les
contestataires utilisent les réseaux sociaux pour s’organiser. Leurs
actions y sont largement relayées, mais ils dénoncent également la
brutalité des interventions des forces de l'ordre. La presse écrite et
télévisée en Turquie est largement contrôlée par des conglomérats jugés
proches du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.
Assurés que les médias ne couvriraient pas la rebellion, les manifestants
assurent eux-mêmes leur propre couverture, sur un maximum de canaux.
Anonymous en renfort : L'organisation masquée relaye les dernières
informations sur les événements turcs et apporte son soutien aux
manifestants. Une opération #OPTurkey est actuellement menée, menaçant de
faire tomber tous les sites gouvernementaux de Turquie. "Gouvernement de
Turquie [...] Anonymous va vous faire taire et vous serez destitué de
votre pouvoir par votre peuple", peut-on notamment entendre dans une vidéo
qui a été visionnée plus de 450.000 fois sur YouTube.
Les hackers ont même détourné la chanson "For What It's Worth" du groupe
américain Buffalo Springfield pour en faire un hymne de soutien aux
manifestants turcs. "Vous pouvez arrêter le métro, vous pouvez arrêter les
bus, mais vous ne pouvez pas nous arrêter car nous nous soulevons".
http://tempsreel.nouvelobs.com/vu-sur-le-web/20130603.OBS1732/occupygezi-les-manifestants-turcs-se-mobilisent-sur-le-net.html
Des milliers de personnes ont à nouveau envahi lundi 3 juin
en début de soirée l'emblématique place Taksim d'Istanbul, tandis que la
police est intervenue pour disperser une manifestation aux abords des
bureaux stambouliotes du chef du gouvernement, Recep Tayyip Erdogan.
A Ankara, sur la place Kizilay où se réunissent depuis plusieurs jours les
manifestants antigouvernementaux, la police est également violemment
intervenue lundi pour en déloger des centaines de personnes,
essentiellement des jeunes étudiants et des lycéens.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130603.OBS1777/turquie-les-manifestants-envahissent-a-nouveau-la-place-taksim-a-istanbul.html
Il est à peine 9 heures ce lundi 3 juin au matin, à l'entrée du parc
Gezi. Les jours passent et l'occupation du square prend forme. C'est le
septième depuis le début du mouvement. Une chaîne de manifestants armés de
sacs poubelles assure le maintien de la propreté des lieux. Tentes et
matelas fleuris posés à même le sol ont été apportés dans la nuit, après
les averses légères de dimanche soir. Stands de biscuits et de boissons,
mis à disposition par des bénévoles, sont réapprovisionnés en vue de la
nouvelle journée de mobilisation qui commence.
Comme sur la place Tahrir, en janvier 2011, un réseau spontané de
solidarité et d'entraide se tisse entre les commerçants du quartier, les
travailleurs de passage et ceux qui occupent le terrain de façon
militante. Sur cette place et dans ce carré d'arbres, l'enjeu tacite est
bien compris : faire de cet espace à défendre un modèle d'entente
citoyenne. Une façon de donner tort au Premier ministre Recep Tayyip
Erdogan, qui dimanche encore, étiquetait les manifestants de "çapulcu"
("vandale" en turc).
Almuila, 30 ans, traverse d'un pas assuré les pelouses sur lesquelles sont
allongés quelques centaines de jeunes gens aux yeux fatigués, qui sortent
d'une nuit un peu courte. "Depuis le début du mouvement, je passe ici tous
les matins et tous les soirs", explique avec bonne humeur la jeune femme.
Originaire d'Izmir, elle revient justement d'un week-end dans sa ville
natale. "Je n'avais jamais vu une telle brutalité dans les rues d'Izmir
!", commente-t-elle, faisant allusion à la répression des manifestations
par les forces de police.
Abdullah Gül, vice-Premier ministre, a beau assurer entendre le message de
la rue ("Les manifestations pacifiques font partie du processus
démocratique"), c'est le Premier ministre Erdogan qui, après un florilège
de déclarations provocatrices, a cristallisé sur lui tout le
mécontentement. Après avoir menacé de mobiliser un million de personnes
autour de lui, Erdogan s'est envolé vers l'Afrique du Nord, pour un voyage
diplomatique de trois jours qu'il n'a pas jugé bon de reporter.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130603.OBS1741/turquie-je-n-avais-jamais-vu-une-telle-brutalite.html
Les manifestants utilisent même une pelleteuse
Les forces de l'ordre sont intervenues alors que les
protestataires, pour la plupart des jeunes et des étudiants, se
réunissaient sur la place centrale de Kizilay, où de violents
affrontements s'étaient déjà déroulés dimanche, faisant de nombreux
blessés. Selon l'Union des médecins turcs (TBB), un manifestant a même été
tué dimanche à Istanbul par une voiture qui a percuté la foule. Le jeune
homme, Mehmet Ayvalitas, membre d'une association de gauche, a été
renversé par un véhicule qui a foncé sur des protestataires sur une
autoroute occupée par les manifestants, dans le district de Pendik, sur la
rive asiatique de la mégapole, précise l'ONG dans un communiqué.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130603.OBS1647/turquie-les-manifestants-continuent-a-defier-le-gouvernement.html
de multiples barricades sont érigées
Jean Marcou est professeur et directeur des Relations
internationales de Sciences Po Grenoble, spécialiste de la Turquie
contemporaine. Il revient sur les raisons de la mobilisation qui secoue
Istanbul ces derniers jours. Comment la mobilisation pour la sauvegarde du
parc Gezi a-t-elle pu se transformer en un tel mouvement de contestation ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130603.OBS1774/turquie-erdogan-ne-prend-pas-la-voie-de-l-apaisement.html
Erdogan, la tentation de l'autoritarisme
L'homme au caractère brutal a réagi de façon autoritaire dès
les premiers jours de trouble, laissant la police tenter d'écraser sans
ménagement les manifestations. "Erdogan a une tendance à l'autoritarisme.
C'est un homme assez sanguin, coutumier des coups de colère", dépeint
Didier Billion de l'IRIS. "Couplée au fait que son parti domine, et de
loin, la scène politique turque, sa tendance autoritaire s'est amplifiée
et a malheureusement engendré un certain nombre de dérapages
liberticides", explique le spécialiste de la Turquie.
D'année en année, Erdogan a installé en Turquie un système libéral dont le
dernier aboutissement est le lancement de projets démesurés très
critiqués. C'est d'ailleurs l'un d'eux, dans le quartier Taksim, à
Istanbul, qui a mis le feu aux poudres la semaine dernière. "Erdogan a été
maire d'Istanbul et a l'idée de faire de la ville une vitrine de son
parti, l'AKP", affirme le spécialiste de la Turquie contemporaine Jean
Marcou. "Il faut qu'il ait son pont sur le Bosphore, un troisième
aéroport, un métro traversant le fleuve… des projets pharaoniques ! Pour
Erdogan, détruire le centre culturel Atatürk à Taksim, pour y construire
une mosquée c'est une manière de gommer un certain Istanbul et de poser la
marque de l'AKP sur la ville", décrit-il.
Ces mouvements signeront-ils la perte de Recep Tayyip Erdogan ? "Ne
pensons pas que l'AKP ne comptera plus dans un avenir prochain", souligne
Didier Billion. Mais les difficultés pour le Premier ministre ont
peut-être commencé. "Erdogan a pris un peu la grosse tête. Il a considéré
que tout était possible. Il est tombé dans une sorte d'autisme politique",
décrit le spécialiste de la politique turque. "Il y a des élections
présidentielles à l'automne 2014. Et Erdogan ne pense qu'à ça",
explique-t-il. "Une nouvelle constitution est en train d'être écrite
depuis de nombreux mois qui présidentialiserait le régime. Erdogan en
retirerait tous les bénéfices. Avant les manifestations, il aurait été élu
sans aucun problème car il n'a pas de concurrent", avance Didier Billion.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130604.OBS1904/turquie-erdogan-l-homme-qui-tient-les-renes-de-la-turquie.html
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
5 juin 2013 : Turquie : Répression et arrestations continuent : 1 mort chez les manifestants
La tension restait vive en Turquie mercredi 5 juin au
sixième jour des manifestations contre le Premier ministre turc Recep
Tayyip Erdogan qui ont vu de nouveau des milliers de personnes descendre
dans les rues d'Istanbul et d'Ankara. Malgré les "excuses" du gouvernement
aux victimes de brutalités policières des jours précédents, des milliers
de manifestants ont envahi à la nuit tombée la place Taksim d'Istanbul, où
ils ont scandé des slogans réclamant le départ du Premier ministre.
Plusieurs milliers de personnes se sont également réunies en soirée à
Ankara.
La Confédération des syndicats du secteur public (KESK), qui a appelé
mardi à un arrêt de travail de deux jours par solidarité avec les
manifestants, devrait être rejointe mercredi par la Confédération
syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), qui revendique 420.000
membres. Dans la nuit de mardi à mercredi, la police a utilisé des canons
à eau pour tenter de disperser des centaines de manifestants
antigouvernementaux, ont rapporté des médias locaux. Les contestataires
ont tenté de se diriger vers les bureaux du Premier ministre Recep Tayyip
Erdogan dans ces deux villes.
Des heurts ont également eu lieu dans la ville de Hatay (sud-est) à la
frontière syrienne où un jeune homme de 22 ans était décédé la veille
après avoir été blessé lors d'une manifestation. Selon la chaîne de
télévision privée NTV, deux policiers et trois manifestants ont été
blessés mercredi à Hatay. Tôt mercredi matin, au moins 25 personnes ont
été appréhendées à Izmir (ouest) pour avoir répandu sur le réseau social
Twitter des "informations trompeuses et diffamatoires", a rapporté
l'agence Anatolia. Ali Engin, un responsable local du principal parti
d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a déclaré à Anatolia
que les suspects étaient détenus pour avoir "appelé les gens à
manifester".
Mardi, au lendemain d'une nouvelle nuit de violences marquée par la mort
d'un deuxième contestataire, le vice-Premier ministre Bülent Arinç avait
tenté d'enrayer le mouvement en qualifiant de "légitimes" les
revendications des écologistes à l'origine des troubles et invité les
mécontents à rester chez eux. A l'opposé du ton ferme du chef du
gouvernement, en tournée au Maghreb jusqu'à jeudi, Bülent Arinç avait
dispensé un discours plus conciliant. Au sortir d'une réunion avec le
président Abdullah Gül, il a d'abord présenté ses excuses aux très
nombreux blessés civils, à l'exception toutefois de "ceux qui ont causé
des dégâts dans les rues et tenté d'entraver les libertés des gens".
Après la mort dimanche d'un jeune homme percuté par une voiture pendant
une manifestation à Istanbul, un deuxième contestataire, âgé de 22 ans, a
été tué lundi soir dans un rassemblement à Hatay (sud-est) de plusieurs
"coups de feu tirés par une personne non identifiée", a annoncé le
gouverneur de la ville, Celalettin Lekesiz. Le premier rapport d'autopsie
rendu public par le procureur a toutefois jeté le doute sur les
circonstances de sa mort, assurant n'avoir pas identifié de traces de
balles. De violents affrontements avaient encore opposé dans la nuit de
lundi à mardi la police aux manifestants à Istanbul, Ankara ou Izmir,
faisant de nombreux blessés.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130605.OBS1922/turquie-les-manifestations-continuent-les-arrestations-aussi.html
syndicats en renfort
"Nous serons tous les soirs sur Taksim jusqu'à ce que le
gouvernement réagisse", lancent les syndicalistes qui ont rejoint le
mouvement.
Il est 11 heures ce mercredi 5 juin, devant le siège de la confédération
syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), situé dans le quartier
classe moyenne de Sisli, au nord de Taksim. Une voiture équipée de hauts
parleurs diffuse une musique joyeuse, accompagnée par les applaudissements
de la centaine de présents et par quelques grosses caisses. Banderoles
rouges au vent, la marche s'apprête à démarrer, direction Taksim.
"C'est notre rôle de nourrir le mouvement de contestation par notre
présence, d'appeler les autres centrales à nous rejoindre, et de nous
mobiliser contre de telles méthodes. La violence policière ces derniers
jours est inacceptable". Reste que, au sein des syndicats comme chez les
manifestants de la place Taksim, les raisons de participer à la
contestation sont nombreuses, et variées : "J'ai des collègues qui sont
venus parce qu'ils sont opposés aux récentes lois interdisant la vente
d'alcool après 22h", explique Eren. "D'autres sont venus aujourd'hui parce
qu'ils sont inquiets de la situation à la frontière avec la Syrie et
d'autres simplement parce qu'ils détestent Erdogan !". Dans les faits, la
grève n'est encore que partielle : certaines usines affiliées à DISK sont
fermées aujourd'hui. A ce sujet, les responsables n'ont pas encore rendu
public de chiffres. Les usines qui restent ouvertes ont déjà prévu de
retrouver leurs collègues à 21h sur Taksim ce soir. "Ce sera notre nouveau
rendez-vous quotidien, assure Eren. Tous les soirs sur Taksim à 21h
jusqu'à ce que le gouvernement réagisse".
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130605.OBS1996/istanbul-d-autres-centrales-syndicales-doivent-nous-rejoindre.html
5 juin TURQUIE. Soupçon
de répression sur Twitter et Facebook, de sites web bloqués
Des manifestants on été arrêtés pour "incitation à l'émeute" sur
Twitter et l'accès aux réseaux sociaux est difficile à Istanbul.
La répression 2.0 continue. Après l'Iran, la Tunisie,
l'Egypte, et plus récemment la Syrie, c'est au tour de la Turquie d'entrer
un peu plus dans la danse de la répression du web. Au moins 29 personnes
ont été arrêtées dans la nuit de mardi 4 juin à mercredi à Izmir, ville
d'Anatolie, pour "incitation à l'émeute et pour propagande" sur Twitter,
rapporte le "Hurriyet Daily News". Une première depuis le début des
manifestations contre le gouvernement et la politique de Recep Tayyip
Erdogan.
Selon Erkan Kiliç, un responsable local du principal parti d'opposition,
le Parti républicain du peuple (CHP), les 29 personnes interpellées sont
"des enfants", âgées entre 18 et 24 ans. Il assure que les tweets des
"détenus" sont avant tout inoffensifs, à l'exception de quelques injures,
qui n'étaient "pas si graves". Pour le responsable local du Parti
républicain, avec ces arrestations liées à des propos publiés sur Twitter,
la liberté d'expression est bafouée.
"Nous ne sommes pas encore certain que ces arrestations soient liées à une
quelconque activité sur Twitter. Mais les suspicions sont fortes",
explique Johann Bhir, chargé de l'Europe de l'est chez Reporters sans
frontières, au "Nouvel Observateur". "Ce que l'on sait, c'est qu'elles
interviennent au lendemains des propos du Premier ministre, Recep Tayyip
Erdogan, à propos de Twitter."
Plus inquiétant, le site spécialisé Techcrunch affirme que l'accès aux
réseaux sociaux, comme Twitter et Facebook, depuis Istanbul "est presque
impossible". Selon plusieurs témoignages, "les autorités bloquent l'accès
à des sites de manière localisée, autour de la place Taksim, où des
milliers de personnes manifestent. Ils ont réduit la bande passante au
strict minimum afin que, officiellement, l'usage ne soit pas bloqué mais
que l'utilisation soit extrêmement lente." Réduire la bande passante est
relativement simple pour le gouvernement turc. L'ensemble du trafic
internet passe par l'opérateur Turk Telecom qui centralise tous les
systèmes turcs. Concrètement, des sites peuvent être bloqués par
l'opérateur sur demande. Selon le "Guardian", des milliers de sites
seraient "invisibles" depuis plusieurs jours en Turquie. En plus de la
centralisation de l'infrastructure, Il existe aussi un organisme
gouvernemental qui peut interdire et surveiller les sites sans mandat
judiciaire.
Face à une censure encore présumée, les internautes et manifestants turcs
s'équipent. Sur leurs smartphones, ils installent les applications
Ustream, qui diffuse des vidéos en direct, et Zello, qui fonctionne comme
un talkie-walkie. Et sur leurs ordinateurs, les Turcs optent pour les
réseau privé virtuel (VPN), notamment Hotspot Shield, installé le week-end
dernier par plus de 120.000 Turcs, pour devenir impossible à localiser...
et à surveiller.
http://obsession.nouvelobs.com/high-tech/20130605.OBS2011/turquie-soupcon-de-repression-sur-twitter-et-facebook.html
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
6 juin 2013 : Policier tué et premier bilan côté manifestants : 2 morts et 4177 blessés dont 61 graves
Alors que la mobilisation contre le Premier ministre Recep
Tayyip Erdogan se poursuit en Turquie, les médias turcs ont annoncé la
mort d'un policier turc blessé lors d'une manifestation. Il a succombé
mercredi à ses blessures après une chute d'un pont en construction alors
qu'il pourchassait des manifestants à Adana, dans le sud de la Turquie,
selon la chaîne de télévision privée NTV. Il s'agit du premier mort dans
les rangs de la police depuis le début le 31 mai de la contestation contre
le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan en Turquie, durant laquelle deux
manifestants ont trouvé la mort.
En visite lundi à Rabat, le Premier ministre avait défié les manifestants
en affirmant que la crise était "en train de se calmer". "A mon retour de
cette visite, les problèmes seront réglés", avait-il lancé, provocateur.
Mais mercredi encore, des dizaines de milliers de personnes ont défilé
dans les rues des grandes villes du pays à l'appel de deux puissantes
centrales syndicales de gauche, notamment à Istanbul et Ankara, pour
exiger la démission de Recep Tayyip Erdogan. Et dans la capitale turque,
la police a fait une nouvelle fois usage de gaz lacrymogènes et de canons
à eau mercredi pour disperser des milliers de manifestants. Aucun incident
violent n'a par contre été signalé dans la nuit à Istanbul, pour la
première fois depuis le début de la contestation née du refus d'un projet
d'aménagement urbain de la place Taksim, au coeur de la mégapole turque.
Des incidents ont été signalés mercredi à Rize, une localité des bords de
la mer Noire (nord-est), entre des contestataires et des partisans du
Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002.
Selon la chaîne de télévision CNN Türk, des centaines de personnes s'en
sont pris à un groupe de 25 jeunes qui préparaient une manifestation
contre le gouvernement.
Mercredi, une délégation de représentants de la contestation a remis à
Bülent Arinç une liste d'exigences, parmi lesquelles le renvoi des chefs
de la police de plusieurs grandes villes, dont Istanbul et Ankara ou la
remise en liberté des personnes interpellées. Mardi, Bülent Arinç avait
présenté ses excuses aux victimes de violences policières et assuré que le
gouvernement avait retenu les "leçons" des événements.
Deux personnes, des manifestants, ont été tués depuis le début du
mouvement et 4.177 autres blessés, dont 61 très gravement, dans le pays, a
rapporté mercredi soir le secrétaire général du syndicat des médecins
d'Istanbul, Ali Cerkezoglu. Le dernier bilan des autorités faisait état de
"plus de 300" blessés à peine.
Deux grandes voix turques sont montées au créneau contre le pouvoir. Le
prix Nobel de littérature 2006 Ohran Pamuk, pour dénoncer son attitude
"répressive". Et le pianiste Fazil Say, récemment condamné à dix mois de
prison pour des "tweets" moquant la religion musulmane, qui s'est joint à
un "concert" de casseroles à Izmir (sud).
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130606.OBS2206/turquie-erdogan-rentre-au-pays-les-manifestants-se-mobilisent.html
Le portrait de Recep Tayyip Erdogan, assimilé à Adolf Hilter par les
manifestants de la place Taksim à Istanbul.
Après des jours de protestation, le Premier ministre reste ferme.
(Thanassis Stavrakis/AP/SIPA)
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a refusé de
céder aux manifestants dans son pays et accusé une organisation terroriste
ainsi que sept étrangers, arrêtés, de participer aux troubles. Il a
réaffirmé jeudi 6 juin qu'il maintenait le projet de réaménagement d'un
parc proche de la place Taksim à Istanbul, à l'origine de plusieurs
journées de manifestations et de violences.
"Nous ne permettrons pas à une minorité de dicter sa loi à la majorité, et
nous n'accepterons pas non plus la tyrannie de la majorité"[même
réthorique que dans nos démocraties à nous], a dit Recep Tayyip Erdogan.
Il a aussi dénoncé la participation d'une organisation "terroriste" à la
protestation. "Parmi les protestataires, il y a des extrémistes, certains
sont impliqués dans le terrorisme (...) et des partisans de cette
organisation terroriste étaient présents sur la place" Taksim, a-t-il
assuré, évoquant l'attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara en
février attribué à un groupe d'extrême gauche. Recep Tayyip Erdogan,
interrogé par un journaliste turc, a démenti l'implication de diplomates
dans les troubles mais a révélé que sept étrangers avaient été arrêtés :
"Il y a sept étrangers impliqués dans les troubles dont six ont été
traduits devant le procureur de la République et un est en état
d'arrestation". "Une enquête est en cours pour déterminer la manière dont
ils ont participé à ces violences", a-t-il ajouté sans indiquer leur
nationalités ni le lieu de leur arrestation et de détention.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130606.OBS2278/turquie-erdogan-persiste-et-signe.html
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
8 juin 2013 : Turquie : la femme en rouge
Ceyda Sungur, c'est son nom, porte la tenue estivale de quelqu'un qui n'a pas prévu, en allant un vendredi, après le travail, manifester contre la destruction d'un parc, d'être à la fois témoin et victime de la violence policière à Istanbul, la ville où elle habite. Ceyda n'avait pas non plus prévu que, du jour au lendemain, une photo d'elle ferait le tour du monde. Si la contestation turque n'a pas de leader, du moins elle a trouvé son icône. Prise par le photographe Osman Orsal de l'agence Reuters, le cliché de "La fille en rouge" est le pendant optimiste au visage de Neda, la jeune manifestante iranienne morte devant les caméras, sur un trottoir, pendant la révolution avortée de 2009 à Téhéran. Une jeune femme, debout, le corps tendu, les cheveux soulevés par le gaz lacrymogène, faisant face au jeune policier qui la vise, voilà le symbole de l'occupation du parc Gezi. Si ce cliché a été choisi, et pas les deux suivants parmi la série effectuée par Osman Orsal, c'est parce que, sur ceux-là, déjà, Ceyda Sungur réagit comme un être humain rationnel : elle se détourne du jet et s'éloigne du policier qui se dirige, lui, vers une nouvelle cible.
L'image est devenue un graffiti, un poster, une emblème.
Parmi ces reprises, la "femme en rouge" apparaît, immense, toisant le
policier en noir, telle une Alice aux Pays des Merveilles de la
contestation sociale, qui aurait poussé spectaculairement grâce aux effets
magiques de la révolte. "Plus vous nous inondez de gaz, plus on grandit"
assène le slogan qui accompagne l'icône.
Sur Taksim, l'occupant est une femme de moins de 30 ans, engagée sur les
questions de politique urbaine. Cette femme est pacifiste, cette femme
porte une robe et surtout, cette femme n'a pas peur.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130608.OBS2527/turquie-la-femme-en-rouge-icone-du-parc-gezi.html
Réalisée fin mai, la photo où l'on voit une femme
inoffensive se faire asperger de gaz lacrymogène à bout portant, parait
aujourd'hui, mercredi, dans le monde entier, après avoir été reprise sur
Twitter et Facebook pendant plusieurs jours. La photo d'Osman Orsal est
d'abord parue dans le quotidien turc Milliyet le 30 mai dernier. Comme une
quinzaine d'autres journalistes, le photographe a lui-même été blessé par
un tir tendu de grenade lacrymogène comme on le voit sur une image
diffusée sur Twitter (ci après).
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15644
Taksim et le petit parc Gezi ont enregistré samedi soir leur
plus forte affluence depuis le début du mouvement, dopée par la présence
de milliers de supporteurs des clubs de football rivaux de la ville,
Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas, réconciliés pour l'occasion. Buse
Albay, une architecte de 25 ans, a promis dimanche de rester sur la place
"aussi longtemps qu'il faudra", jusqu'à la démission du Premier ministre.
"Les gens veulent leur liberté et ils le disent", a-t-elle ajouté.
Outre Istanbul, la mobilisation a également fait le plein dans la nuit de
samedi à dimanche à Izmir (ouest) et à Ankara. Dans la capitale Ankara, de
violents affrontements ont éclaté lorsque la police est intervenue avec
des canons et des gaz lacrymogènes pour empêcher une partie des quelque
10.000 manifestants rassemblés au centre-ville de marcher sur le
Parlement. Selon les médias turcs, des échauffourées ont également été
signalées à Adana, dans le sud, à l'issue d'une manifestation entre
opposants et partisans du Premier ministre.
Ces incidents et la stratégie de la confrontation à nouveau adoptée par
Recep Tayyip Erdogan dimanche, à la faveur de son déplacement à Adana,
suscitent questions et inquiétudes sur la suite du mouvement et les
risques d'escalade entre les deux camps. Le prix Nobel de littérature
Orhan Pamuk, une voix respectée en Turquie, a lui-même confié son désarroi
après plus d'une semaine d'une contestation sans précédent depuis
l'arrivée au pouvoir de l'AKP en 2002. "Je suis inquiet car il n'y a
toujours pas en vue de signes d'un dénouement pacifique", a déclaré
l'écrivain lors d'une conférence à Rome, cité par la presse turque, "je
comprends la façon de protester des gens".
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130609.OBS2542/turquie-erdogan-met-de-l-huile-sur-le-feu.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130609.OBS2542/turquie-erdogan-met-de-l-huile-sur-le-feu.html
10 juin : Turquie
Alors que le Premier ministre prononçait son énième discours
de la journée à Ankara, la police est intervenue en soirée à quelques
kilomètres de là pour disperser un rassemblement de plusieurs milliers de
personnes à grand renfort de canons à eau et de gaz lacrymogènes.
Plusieurs personnes ont été interpellées.
En même temps que les diatribes du Premier ministre, des dizaines de
milliers de manifestants ont occupé tout l'après-midi la place Taksim
d'Istanbul pour un concert-meeting où les harangues anti-Erdogan ont
succédé aux chansons assourdissantes et aux slogans "gouvernement,
démission !" repris par la foule.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130610.OBS2563/turquie-la-contre-offensive-d-erdogan.html
Le pouvoir du Premier ministre turc
pourrait-il chanceler ? L'analyse de Jean-François Pérouse,
enseignant-chercheur à l'Institut français des Etudes Anatoliennes.
Ce mouvement est constitué de composantes très différentes.
En grande majorité, les manifestants sont issus des classes moyennes et
des classes moyennes supérieures, du moins à Taksim. Ce sont évidemment
des couches sensibles à l'argument économique qui peuvent donc
s'essouffler avec le temps. Cette composition très hétéroclite donne à la
fois à espérer et à désespérer. Espérer sur de nouvelles alliances entre
ses différentes mouvances, désespérer sur de potentiels conflits entre
elles. Cette synthèse tient du miracle avec des ataturkistes qui côtoient
des militants d'extrême-gauche. Pour le moment, cette mobilisation n'est
pas un mouvement populaire car les masses kurdes et les masses
conservatrices musulmanes, à l'origine des mobilisations massives en
Turquie, n'y participent pas. Les Kurdes ont un autre agenda politique
plus important à leurs yeux : celui du processus de paix qui ne les pousse
pas à se mobiliser.
Une lecture générationnelle du mouvement est possible, la nouvelle contre
l'ancienne génération. Mais, à mes yeux, elle est loin d'être suffisante.
Il ne faut pas réduire ce mouvement à celui de la jeunesse. Hier, les
cortèges étaient aussi massivement constitués de personnes d'âge moyen et
l'appel à la grève générale des 13 et 14 juin, dont on ne peut pas prévoir
les conséquences, pourrait amplifier cette présence.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130610.OBS2636/turquie-erdogan-utilise-le-degre-zero-de-la-reponse-politique.html
10 juin : Syrie : La participation du Hezbollah au conflit syrien déchire le Liban
Pour les ennemis du Hezbollah, la participation de
l’organisation à la guerre en Syrie aux côtés de l’armée régulière est la
goutte qui a fait déborder le vase. La campagne contre le parti de Hassan
Nasrallah a repris de plus belle et ses détracteurs ont placé la barre
très haut cette fois. Selon eux, le Hezbollah n’est plus une résistance
contre Israël mais une milice qui combat à l’extérieur des frontières pour
le compte d’Etats étrangers.
Dans le meilleur des cas, le parti est accusé d’être irresponsable,
d’entraîner le Liban dans le conflit syrien et de provoquer une discorde
entre sunnites et chiites. D’un autre côté, dans le pire des cas, sa
loyauté envers le Liban est remise en question. Des voix s’élèvent donc
pour exiger son retrait de Syrie, son isolement de la scène politique
libanaise et son exclusion du prochain gouvernement.
Mais ces vœux ont peu de chances d’être exaucés dans le cadre des rapports
de force actuels. S’il a beaucoup d’ennemis, le Hezbollah a aussi de
nombreux amis dans la classe politique libanaise. Il reste un parti
puissant et populaire chez les chiites et dispose de partisans dans les
autres communautés. Son isolement risque de provoquer une crise politique
majeure et le chef druze Walid Joumblatt, qui ne le porte pas dans son
cœur, en est parfaitement conscient. C’est pour cela qu’il plaide pour
l’intégration du Hezbollah dans le prochain gouvernement.
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130610-participation-hezbollah-conflit-syrien-dechire-le-liban
11 juin 2013 : La
place Taksim violemment évacuée
Une nouvelle tentative d'occupation de la place a tourné court en
début de soirée
Les policiers turcs ont évacué mardi 11 juin au soir avec
des tirs de gaz lacrymogènes la place Taksim à Istanbul, où étaient massés
des milliers de manifestants, ont constaté des journalistes de l'AFP. En
moins d'une minute, la place, où s'est déployés camions blindés et
policiers, a été vidée des protestataires. L'intervention des forces de
l'ordre a été particulièrement musclée.
"Dizaines de policiers avancent en rang serrés, on dirait la légion
romaine. La place s'est vidée. Le rythme et le nombre des sirènes
d'ambulance qui quittent la place #Taksim indiquent le degré de violence."
Après une journée d'affrontements, la police antiémeute avait effectué un
retrait du lieu, laissant la voie libre aux manifestants qui avaient
réinvesti la place l'espace d'une heure. Les affrontements avaient repris
en milieu d'après-midi sur la place emblématique d'Istanbul, noyée sous
des nuages de gaz lacrymogène pour repousser des groupes de manifestants.
A la veille de sa rencontre annoncée avec des représentants de la
contestation, les forces de l'ordre avaient repris ce matin le contrôle de
ce bastion de la protestation.
Fermement décidé à mettre un terme à la fronde politique
sans précédent qui agite depuis douze jours son pays, le Premier ministre
a assuré dans la journée que son gouvernement ne ferait plus preuve
"d'aucune tolérance" envers les protestataires. "Je m'adresse à ceux qui
veulent poursuivre ces événements, qui veulent continuer à semer la
terreur : cette affaire est maintenant terminée. Nous ne ferons plus
preuve de tolérance", a-t-il déclaré devant les députés de son Parti de la
justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste). Le
Premier ministre a profité de son adresse hebdomadaire au Parlement pour
annoncer la mort d'une quatrième personne depuis le début de la crise, un
manifestant grièvement blessé il y a quelques jours à Ankara.
Ce matin, peu après 7h30 locales (6h30 en France), les forces de l'ordre
sont intervenues sur la place Taksim, le cœur de la fronde, repoussant les
quelques centaines de protestataires qui y avaient passé la nuit en tirant
des grenades lacrymogènes ou des billes de plastique et en utilisant des
canons à eau. Sitôt l'apparition de la police, des groupes de manifestants
casqués et équipés de masques à gaz ont riposté par des jets de pierre et
de cocktails Molotov.
Après trois heures d'échauffourées, les forces de l'ordre
sont finalement parvenues à éloigner les contestataires du centre de la
place. La plupart des drapeaux et des banderoles qui hérissent Taksim ont
été rapidement enlevées et des pelleteuses ont démantelé les barricades
érigées dans la plupart des rues menant à la place.
Surpris par l'intervention des forces de l'ordre, les militants du parc
Gezi ont accueilli avec incompréhension la décision du chef du
gouvernement. "Pouvez-vous croire ça ? Ils attaquent Taksim et nous gazent
ce matin alors qu'ils ont proposé hier soir de discuter avec nous ?",
s'est interrogé Yulmiz, un manifestant de 23 ans. "Si on nous chasse
d'ici, nous reviendrons", a renchéri lancé Ali, un retraité de 63 ans, un
masque de chirurgien sur le visage.
La reprise, symbolique, de la place Taksim intervient au lendemain de
l'annonce d'une rencontre, prévue mercredi, entre Recep Tayyip Erdogan et
des représentants de la contestation, qu'il n'a eu de cesse de présenter
comme des "pillards" ou des "extrémistes". La police a procédé par
ailleurs mardi à des dizaines d'arrestations, dont 73 avocats qui
dénonçaient, dans l'enceinte du palais de justice d'Istanbul,
l'intervention de la police, selon l'Association des avocats
contemporains. En grève depuis le début de la fronde qui vise le Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan il y a douze jours, ces avocats se sont
réunis dans l'enceinte du palais de justice d'Istanbul pour dénoncer la
police, qui a repris manu militari le contrôle de la place Taksim, aux
cris de "Taksim est partout", "la résistance est partout", a raconté une
avocate ayant requis l'anonymat.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130611.OBS2685/turquie-erdogan-fait-un-pas-vers-le-dialogue.html
Tout au long de la journée, des échauffourées ont opposé la
police et des groupes de jeunes manifestants casqués, armés de pierres et
de cocktails Molotov. En fin de journée, la police s'est finalement
repliée devant un des bâtiments qui bordent la place, cédant à nouveau la
place à des dizaines de milliers de manifestants. Mais une heure plus
tard, elle a pour la seconde fois balayé la foule, provoquant la panique
et faisant de nombreux blessés parmi les contestataires. "Nous (la police)
attendons devant le centre culturel Atatürk juste pour nous assurer que
les drapeaux et les banderoles ne seront pas déployés à nouveau pendant la
nuit", a expliqué le gouverneur d'Istanbul Hüseyin Avni Mutlu sur son
compte Twitter.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130611.OBS2827/turquie-la-place-taksim-a-nouveau-evacuee.html
Turquie : manifestant sans tête à la Une
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15693
L’espoir des manifestants est perdu sur Taksim acquis à la
police. Les assauts répétés des forces de l'ordre turques l'auront
finalement emporté. La journée avait commencé dès 7 heures, mardi 11 juin,
dans le centre d'Istanbul. Méthodiquement, froidement, les forces de
l’ordre font alors leur boulot. Les grenades lacrymo tombent les unes
après les autres sur la place. Les blindés de la police font mouvement,
lances à eau en action. Ca tire, un peu partout, des balles en caoutchouc.
En quelques minutes, la place Taksim est vidée de ses manifestants. Le
centre culturel Atatürk est nettoyé de ses myriades de banderoles, à
l’exception du drapeau turc et du portrait de Mustafa Kemal lui-même – on
ne touche pas à l’image du fondateur de la Turquie moderne. Les dizaines
de stands, promouvant toutes les sensibilités du pays, gauche, droite,
gays et lesbiens, écolos, sont démontés.
Citadelle assiégée
Soudain, ça tonne. Les policiers reprennent leur boulot. Gaz, lances à
eau, balles en caoutchouc. La place se vide, à nouveau. Les manifestants
se réfugient dans le parc Gezi. Légèrement en hauteur par rapport à la
place Taksim, point de départ de la protestation qui dure depuis plus de
10 jours, le parc est devenu une commune libertaire. En un instant, il se
transforme en citadelle assiégée. Le dernier refuge. Les manifestants
pulvérisent du lait sur les yeux de leurs camarades asphyxiés par les gaz.
Les blessés affluent dans les infirmeries de campagne aménagées dans le
parc. Puis, la trêve reprend. Les manifestants investissent à nouveau
Taksim, par dizaines, par centaines, par milliers. Une rumeur monte vers
le parc Gezi. Spontanément, les manifestants se lèvent. Ils applaudissent.
Les Ultras Carsi, les supporters radicaux du club de Besiktas. Solides
comme des clous, rompus aux affrontements avec la police, ce sont eux les
fers de lance des manifestations. Les Ultras et les manifestants hurlent
ensemble un chant aux tons martiaux : "Gaze nous, gaze nous. Enlève ton
casque, jette ta matraque, on verra qui est un homme."
Taksim noyé sous les gaz Mais après avoir attaqué à 7 heures, à 13 heures,
les policiers reprennent leur boulot à 20 heures, plus que jamais
implacables. Ils noient Taksim sous les gaz. Les balles en caoutchouc
sifflent dans les arbres. Quelques manifestants ingénieux ont fabriqué un
gaz anti-lacrymo qu’ils lancent dans des bouteilles en plastique. Mais que
faire contre les grenades lancées à la chaîne ? La manifestation recule
inexorablement. Maintenant, on a peur. Les slogans s’étaient durcis ; les
manifestants se radicalisent. Certains se convertissent en émeutiers. Ils
lancent vainement des pierres sur les policiers, hors d’atteinte.
"L’affaire est terminée", disait Erdogan un peu plus tôt. Le dernier
refuge des manifestants semble bien fragile. Mais une autre rumeur se
propage déjà. Des images circulent sur Internet. Dans toutes les villes de
Turquie, les gens sortent, par milliers, en soutien à Istanbul. L’image
d’une marée humaine à Ankara passe de smartphone en tablette. Toute la
journée, les manifestants de Gezi avaient scandé : "Taksim partout,
résistance partout." Ca recommence, partout, en effet. L’affaire n’est
peut-être pas encore terminée.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130612.OBS2828/turquie-erdogan-ecrase-la-mobilisation-a-taksim.html
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
13 juin dernier carré dans le parc Gezi
Après l'évacuation manu militari mardi de la place Taksim,
le parc Gezi, dont la destruction annoncée a donné le coup d'envoi de la
révolte contre le Premier ministre le 31 mai, est resté mercredi le
dernier bastion de la contestation. Nombre de ses occupants y ont
abandonné leurs tentes par peur d'une évacuation musclée de la police.
Seuls quelques centaines d'irréductibles y ont passé une journée de plus,
résolus à poursuivre leur mouvement pour protéger "leur" parc et ses 600
arbres.
Pressé d'en finir avec la fronde politique qui agite le pays depuis deux
semaines, le gouvernement turc accentue encore sa pression ce jeudi 13
juin sur le dernier carré des manifestants pour qu'ils évacuent rapidement
leur bastion du parc Gezi à Istanbul. La menace n'a guère impressionné les
Turcs réunis dans le parc : "Nous resterons au parc Gezi avec nos tentes,
nos sacs de couchage, nos chansons, nos livre, nos poèmes et toutes nos
revendications", a déclaré lors d'une conférence de presse l'avocat Can
Atalay au nom Solidarité Taksim, la principale coordination des
manifestants.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130613.OBS3155/turquie-erdogan-propose-un-referendum.html
Des représentants de la contestation turque seront reçus le lendemain à Ankara au cours d'une réunion d'urgence par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, quelques heures après avoir rejeté son ultimatum leur demandant de quitter leur dernier bastion du parc Gezi d'Istanbul.
Istanbul a sept collines et de multiples visages. Le
quartier de Fatih est réputé conservateur, rempli d’hommes barbus et de
femmes voilées, un fief de l’AKP, le parti de Tayyip Erdogan. Bien loin de
la commune libertaire du parc Gezi, où la contestation contre le premier
ministre turc a commencé il y a bientôt deux semaines. C’est en partie
vrai. Dans ce petit square de Fatih, l’exception, ce sont les robes
légères et les tatouages virils – le miroir inversé du parc Gezi. Des
dizaines d’enfants jouent à la balançoire, leurs mères les surveillent,
c’est la fin d’après-midi.
"Il a bien raison d’être sévère. Je ne vois pas pourquoi on fait tout ce
foin à propos de quelques arbres. En plus, il en a construit plein, des
parcs", opine benoîtement Mustafa Gündiz, passablement énervé par ces
"jeunes qui ne savent même pas ce qu’ils font là." Mustafa, à 26 ans, ne
doit pas être beaucoup plus vieux que la moyenne d’âge des manifestants du
parc Gezi. Mais ce petit commerçant ne comprend pas cette mobilisation. Il
soutient totalement Tayyip Erdogan. "Il est le Premier Ministre. Il fait
ce qu’il dit, et c’est bien. Il a développé la Turquie comme jamais.
Jusqu’à ce qu’il arrive, il n’y avait pas de métro dans le quartier, pas
de services de nettoyage. Il a permis aux gens de manger à leur faim. Je
continuerai à voter pour lui, quoi qu’il arrive", ajoute-t-il. Car
Istanbul n’est pas la seule à avoir plusieurs visages. Erdogan aussi – au
moins deux. Pour ces habitants de Fatih, il n’est pas ce Premier Ministre
inamovible tenté par l’autoritarisme.
"C’est lui qui a installé la démocratie et chassé les militaires. Il en a
fini avec la corruption. Il a fait du pays une grande puissance", affirme
Mehmet Canatan, petite barbe, petite veste, petite taille. Il ne croit pas
à la répression montrée sur les chaînes turques : "Les policiers turcs ne
feraient pas ça. Ils sont au service des gens. Ils n’ont dû que répondre
aux provocations des manifestants." Le Premier Ministre s’appuie sur des
gens comme Mustafa et Mehmet, ses soutiens inconditionnels. Et espère,
avec eux, transformer le référendum en plébiscite sur sa personne et son
action. Car Mustafa, Mehmet et les manifestants de Gezi sont d’accord sur
un point : l’enjeu, ce n’est pas un parc, c’est Tayyip Erdogan.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130614.OBS3332/turquie-erdogan-a-raison-d-etre-severe.html
15 juin 2013 : le dernier carré tient bon puis est finalement évacué
hommage aux victimes de la répression
Les occupants du parc Gezi d'Istanbul, d'où est parti un
mouvement de contestation populaire sans précédent en Turquie depuis 2002,
ont annoncé samedi 15 juin la poursuite de leur mouvement entamé il y a
deux semaines. "Nous allons poursuivre notre résistance contre toute
injustice dans notre pays (...) Ce n'est qu'un début, notre lutte se
poursuivra!", indique dans un communiqué en ligne le collectif Solidarité
Taksim, qui chapeaute les manifestants. "Aujourd'hui nous sommes bien plus
forts, organisés et optimistes qu'il y a 18 jours",
Les centaines d'irréductibles du parc Gezi réclament en outre la
libération des manifestants arrêtés par la police lors du vaste mouvement
de mobilisation à travers le pays qui a coûté la vie à quatre personnes et
fait 7.500 blessés. Les manifestants estiment par ailleurs que le Parti de
la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au
pouvoir depuis 2002, "a perdu sa légitimité aux yeux de la presse
nationale et internationale" (...) "par ses efforts pour diviser et
provoquer la résistance" sur la place emblématique de Taksim. Le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan, principale cible des manifestants qui
l'accusent d'autoritarisme et de vouloir "islamiser" la Turquie laïque,
avait lancé jeudi un "dernier avertissement" aux occupants du parc pour
qu'ils évacuent les lieux.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130615.OBS3461/turquie-les-manifestants-du-parc-gezi-maintiennent-la-pression.html
La police turque a évacué samedi 15 juin au soir les
milliers de manifestants qui occupaient le parc Gezi d'Istanbul, deux
heures après un nouvel ultimatum du Premier ministre turc Recep Tayyip
Erdogan les sommant de vider les lieux. Les forces de l'ordre ont pénétré
dans le parc, le bastion de la fronde antigouvernementale qui agite depuis
deux semaines la Turquie, et l'ont vidé de tous ses occupants par des tirs
de grenade lacrymogènes. De nombreuses tentes dans lesquelles les
occupants s'apprêtaient à passer une nouvelle nuit ont été détruite lors
de l'intervention, et plusieurs manifestants interpellés, ont constaté les
journalistes de l'AFP. Samedi soir, les événements étaient retransmis en
direct de la place Taksim sur le site internet de l'agence de presse Dogan
News Agency.
Peu auparavant, les forces de l'ordre avaient évacué, d'abord avec des
canons à eau puis avec des gaz lacrymogènes, plusieurs manifestants qui
s'étaient réunis sur la place Taksim pour scander des slogans hostiles à
Recep Tayyip Erdogan. "Ils sont entrés de force, avec beaucoup de gaz. Ils
nous ont frappé, même les femmes", a raconté à l'AFP un des manifestants,
Ader Tefiq. "J'étais à l'intérieur de la tente hôpital (...) ils ont lancé
des grenades lacrymogènes et des dizaines de policiers sont entrés", a
rapporté de son côté Elif, un médecin de 45 ans, "ils nous ont pris nos
masques et nos lunettes de protection en nous disant que nous n'en aurions
plus besoin désormais". Deux heures plus tôt, le chef du gouvernement
avait lancé un nouvel avertissement aux manifestants, lors d'un discours
prononcé devant plusieurs dizaines de milliers de partisans réunis dans
une lointaine banlieue d'Ankara. "Nous avons une réunion publique demain à
Istanbul. Je le dis clairement: si Taksim n'est pas évacuée, les forces de
sécurité de ce pays sauront comment l'évacuer", a lancé Recep Tayyip
Erdogan sur le ton ferme qu'il affectionne depuis le début de la crise.
Sûr du soutien d'une majorité de la population, le chef du gouvernement,
dont le Parti de la justice et du développement (AKP) a raflé 50% des voix
aux législatives de 2011, a adopté une position très ferme face aux
contestataires, qualifiés à longueur de discours de "pillards" ou
d'"extrémistes. Samedi encore devant ses partisans, il s'est présenté
comme la "voix des masses silencieuses" [la majorité silencieuse face aux
manifestants : même réthorique que chez nous !]et a salué ses partisans
qui donnent "la vraie image de la Turquie".
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130615.OBS3483/turquie-la-police-a-evacue-les-manifestants-du-parc-gezi.html
15 juin 2013: Plus de 70 officiers quittent l'armée syrienne pour la Turquie
Plus de 70 officiers, dont 6 généraux et 22 colonels, ont
déserté les rangs de l'armée fidèle au président syrien Bachar al-Assad au
cours des dernières trente-six heures pour rejoindre la Turquie voisine,
a-t-on appris samedi 15 juin de source officielle turque. Cette vague de
défection, d'une ampleur inédite depuis plusieurs mois, intervient après
la décision jeudi des Etats-Unis de livrer une "aide militaire", dont la
forme n'a pas encore été précisée, aux rebelles syriens. Les pays
occidentaux, soutiens de l'opposition au président syrien Bachar al-Assad,
se sont jusque-là refusés à franchir le pas de la livraison d'armes aux
combattants rebelles par crainte de les voir tomber entre les mains de ses
éléments islamistes les plus radicaux. Mais la récente avancée militaire
des forces de Damas, appuyées par le mouvement chiite libanais du
Hezbollah, les a contraints à réétudier dans l'urgence cette possibilité.
Des représentants des pays qui soutiennent l'opposition syrienne ont
rencontré vendredi et samedi à Istanbul son chef militaire le plus
important, le général Selim Idriss, pour évoquer de possibles livraisons
d'armes à la rébellion. Des dizaines d'officiers supérieurs syriens ont
fait défection en Turquie depuis le début de la rébellion en Syrie au
printemps 2011. Beaucoup ont rejoint les rangs de la rébellion au sein de
l'Armée syrienne libre (ASL). La Turquie accueille quelque 400.000
réfugiés syriens ayant fui les combats dans leur pays, qui ont fait plus
de 93.000 morts selon l'ONU.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130615.OBS3476/plus-de-70-officiers-quittent-l-armee-syrienne-pour-la-turquie.html
16 juin 2013: Syrie : tout le monde filme tout
Dans un long article du Monde (abonnés), Christophe Ayad et
Florence Aubenas, tous deux reporters, évoquent la guerre en Syrie, où
"tout le monde filme tout" avec son téléphone portable. Alors que les
journalistes sont tenus à l'écart, et quelques-uns y ont déja laissé leur
vie, Ayad et Aubenas, soulignent qu'on n'a jamais vu autant d'images : "Si
l'on mettait bout à bout toutes les images d'amateurs tournées en Syrie
depuis un peu plus de deux ans, on regarderait le récit d'une guerre telle
qu'on ne l'a jamais vue, un pays entier constamment sous 21 millions
d'objectifs. Et plus le conflit dure, plus les images s'accumulent, par
strates successives, débridées, mutantes, envahissant Internet : une
révolution YouTube.
Une guerre filmée par ceux qui la vivent : "Jamais une guerre n'aura été
autant documentée par ceux-là mêmes qui la vivent : combattants, civils,
victimes, bourreaux, témoins engagés, passants sans engagement, tout le
monde se filme et filme les autres. Au risque de voir ce déferlement
d'images se retourner cruellement contre ceux qui les diffusent." Un
continent visuel : "Ni du journalisme ni du documentaire, encore moins de
l'art, mais un nouveau continent visuel. Il y aura un avant et un
après-Syrie dans l'histoire du journalisme et de la guerre."
Les images peuvent aussi piéger ceux qui les tournent. Les deux
journalistes donnent l'exemple de Mohammed, un étudiant dentiste, qui a
commencé à filmer, "comme tout le monde", dit-il.: "Ici, on n'a pas
l'habitude des médias. Mohamed montre tout, sans calcul : les premiers
entraînements dans les champs, les embuscades. En réalité, ses images vont
servir le régime. Des personnes sont arrêtées, des positions repérées et
bombardées" Tout est montré, sans discernement : "Le flot des films se
serait sans doute tari si Bachar était tombé. Mais Bachar ne tombe pas. Et
Internet devient le plus grand cimetière du pays. (...) Les gros plans
s'arrêtent sur les blessures, c'est la mort toute crue qui est donnée à
voir."
Les images les plus violentes sont devenues disponibles : "Les
arrestations, les scènes de torture et d'humiliation envahissent le Net,
jusqu'à l'insupportable. Quand on tape "Syrie torture" sur YouTube, des
dizaines de pages s'affichent, certaines vues par des dizaines de milliers
d'internautes." Les images alimentent la haine réciproque, notent enfin
les deux journalistes: "L'image est devenue une arme pour atteindre
l'ennemi par procuration. Les vidéos se nourrissent les unes les autres,
accentuant les dynamiques de haine déjà à l'oeuvre dans la réalité." Ce
dimanche après-midi, une recherche sur You Tube avec les mots "Syria War"
proposait plus d'un million de vidéos....
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15712
16 juin : Turquie arrivée des militaires et appel à la grève générale
Après l'évacuation du Parc Gezi la veille, La police a
poursuivi les manifestants dans toutes les rues environnantes jusque tard
dans la nuit, y compris dans le hall d'un hôtel luxueux copieusement gazé.
Selon la coordination des manifestants, baptisée Solidarité Taksim, des
"centaines" de personnes ont été blessées lors de l'opération. Le
gouverneur d'Istanbul Huseyin Avni Mutlu a évalué dimanche à 44 leur
nombre. Le vice-Premier ministre Huseyin Celik a justifié l'évacuation du
parc. "Le gouvernement ne pouvait pas laisser cette occupation continuer
éternellement", a-t-il plaidé dimanche, "ce cauchemar devait se terminer".
De son côté, le collectif Solidarité Taksim, principale coordination des
manifestants, a condamné l'opération, qui "a transformé le parc Gezi,
Istanbul et le pays en zone de guerre". "Le parti au pouvoir sera tenu
pour responsable des événements", a-t-il ajouté.
A peine connue la nouvelle de l'évacuation du parc, des dizaines de
milliers de personnes sont descendues dans la rue à Istanbul pour tenter
de "reprendre" la place Taksim. Toute la nuit, la police est intervenue à
grand renfort de gaz, de canons à eau et de tirs de balles en caoutchouc
pour disperser la foule sur plusieurs artères de la ville. Plusieurs
milliers de personnes qui tentaient de rallier le versant européen de la
ville ont été dispersées sur l'un des deux ponts qui enjambent le
Bosphore. A Ankara et Izmir (ouest) notamment, des milliers de personnes
se sont également rassemblées dans la nuit pour dénoncer l'intervention de
la police, sans incident.
les contestataires se sont promis de revenir dimanche sur la place Taksim,
le berceau du mouvement qui agite la rue turque depuis plus de deux
semaines, laissant présager une nouvelle journée de violences. Dimanche
matin, d'importants effectifs de police interdisaient strictement l'accès
à la place, livrée aux seuls engins de nettoyage de la ville qui
achevaient d'effacer les dernières traces des violences de la nuit. Dans
le quartier de Sisli, à quelques centaines de mètres de la place Taksim et
du parc Gezi, la police a dispersé dans la matinée les jeunes manifestants
à coups de gaz lacrymogènes et de jets d'eau.
Parallèlement, et pour la première fois à Istanbul depuis le début de le
contestation populaire, des unités de gendarmerie, une force militaire
dépendant en temps de paix du ministère de l'Intérieur, ont été déployées
à l'entrée d'un des deux ponts enjambant le Bosphore pour protéger la rive
européenne de tout rassemblement de manifestants venant de la partie
asiatique d'Istanbul. A Ankara, la police affrontait également des
centaines de manifestants qu'elle dispersait à coups de salves de gaz
lacrymogènes. Après un premier rassemblement géant samedi à Ankara, le
chef du gouvernement a prévu une nouvelle démonstration de force dans
l'après-midi dans un parc d'Istanbul, à une dizaine de kilomètres à vol
d'oiseau seulement de la place Taksim. Des dizaines de milliers de
sympathisants de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de
la mouvance islamiste) y sont attendus.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130616.OBS3501/turquie-erdogan-reunit-ses-partisans-apres-une-nuit-de-violence.html
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a justifié dimanche
16 juin devant plus de 100.000 partisans l'évacuation du dernier bastion
des manifestants qui réclament sa démission depuis plus de deux semaines,
sur fond d'affrontements sporadiques à Istanbul. Deux des principaux
syndicats turcs ont appelé à la grève générale lundi pour protester contre
la répression brutale des rassemblements à Istanbul, Ankara et dans
plusieurs villes du pays tout au long du week-end.
Au même moment, des accrochages continuaient d'opposer les forces de
l'ordre à des groupes de manifestants tout autour de la place Taksim. A
plusieurs reprises, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de
canons à eau pour les empêcher d'approcher. Pour la première fois depuis
le début de la crise, des unités de gendarmerie sont venues renforcer la
police, notamment en barrant l'entrée d'un des deux ponts qui enjambent le
Bosphore pour empêcher les manifestants venus de la rive anatolienne de la
ville de prêter main forte à ceux qui font le coup de poing côté européen.
A Ankara, la police a également dispersé à plusieurs reprises des
centaines de personnes qui tentaient de se réunir sur la place Kizilay, le
coeur de la contestation dans la capitale.
Partout, les manifestants ont assuré qu'ils ne baisseraient pas les bras.
"Je n'abandonnerai pas", a assuré Mey Elbi, une professeur de yoga de 39
ans délogée du parc Gezi. "Nous sommes en colère, tout ça n'est pas fini",
a-t-elle ajouté, "le monde a vu qu'ensemble, nous pouvions tenir tête à
Tayyip". Samedi soir, Recep Tayyip Erdogan est passé à l'action deux
heures après avoir lancé un dernier ultimatum aux irréductibles qui
refusaient de quitter leur place forte du parc Gezi d'Istanbul.
En quelques minutes, les unités antiémeutes de la police ont vidé le parc
de ses milliers d'occupants en les noyant sous un nuage de gaz
lacrymogènes. Selon la coordination des manifestants, baptisée Solidarité
Taksim, des "centaines" de personnes ont été blessées lors de l'opération.
Le gouverneur d'Istanbul Huseyin Avni Mutlu a évalué dimanche à 44 leur
nombre. Sitôt connue la nouvelle de l'évacuation du parc, des dizaines de
milliers de personnes sont descendues dans la rue à Istanbul pour tenter
de "reprendre" la place Taksim. Toute la nuit, la police est intervenue à
grand renfort de gaz, de canons à eau et de tirs de balles en caoutchouc
pour disperser la foule sur plusieurs artères de la ville.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130616.OBS3524/turquie-deux-syndicats-appellent-a-la-greve-generale.html
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
Occupy
Taksim La Syrie en guerre : Montée
de l'Etat Islamique
VIDEOS.
Manifestants battus, utilisation de gaz poivré, journalistes
bastonnés...
La répression contre les opposants ne cesse de s’intensifier.
Les réseaux sociaux dénoncent les dérapages policiers.
Après trois semaines de contestation, les autorités turques
ont durci la répression contre les manifestants. Des dizaines de vidéos
postées sur les réseaux sociaux témoignent d'une intensification des
violences perpétrées par les forces de l’ordre lors des interventions. A
Istanbul, dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 juin, la police
anti-émeute a ainsi tenté de disperser des contestataires qui s’étaient
réfugiés dans la cour de l’hôpital Alman Hastanesi, le plus grand centre
de santé privé de la ville, en utilisant des canons à eau et des gaz
lacrymogènes.
Diffusées sur internet, plusieurs vidéos filmées par des témoins avec des
téléphones portables permettent de reconstituer les événements. Les forces
de l’ordre auraient ainsi passé une partie de la nuit à tenter de déloger
les manifestants, en visant l'entrée de l'hôpital avec des canons à eau et
des grenades de gaz lacrymogènes. Sur les images, une grenade atterrit
même dans le sas d’entrée des urgences, obligeant une partie des
occupants, dont certains blessés à sortir de l’édifice.
Plus étonnant encore, de nombreux témoins font état de l’utilisation de
"produit chimique" mélangé à l’eau des canons lors des interventions de la
police anti-émeute. Il pourrait s'agir d'un gaz irritant. Sur les réseaux
sociaux, des manifestants évacués aux environs de la place Taksim se
plaignent de brûlures sur le corps, photos à l’appui. Les médias turcs
s’interrogent après la diffusion de photographies sur lesquelles des
policiers chargent un bidon de "Jenix", un gaz poivré normalement réservé
à l’armée, dans le réservoir d’un camion de maintien de l’ordre. Le préfet
d'Istanbul, Avni Mutlu, a nié toute utilisation de produit chimique,
déclarant que l'eau tirée par les canons n’était qu’une "solution médicale
sans danger."
Amnesty International dénonçait déjà l’intensification des violences
contre les manifestants pacifiques, dans un communiqué daté du 11 juin,
dénombrant "des milliers de blessés signalés" depuis le début de la
contestation. Un grand nombre de vidéos diffusées sur le web témoignent
d’ailleurs des débordements de certains membres des forces de l’ordre. Le
journaliste Gokhan Bicici, qui travaille pour la chaîne de télévision
privée turque IMC Medya, a ainsi été roué de coups dimanche, près de la
place Taksim, par sept policiers. Filmée par des voisins, la scène a été
mise en ligne sur YouTube. Selon France 24, la chaîne a confirmé
l’arrestation de son journaliste et demandé que les auteurs des violences
soient punis.
http://tempsreel.nouvelobs.com/video/20130617.OBS3653/turquie-les-reseaux-sociaux-denoncent-les-derapages-de-la-police.html
La Marianne Turque
17 Juin 2013 : Turquie : l'Homme debout
Le gouvernement turc a menacé lundi 17 juin de recourir à l'armée pour
éteindre la contestation antigouvernementale qui agite le pays depuis plus
de deux semaines, alors que deux puissants syndicats ont appelé à la grève
générale pour soutenir les manifestants.
La police "usera de tous les moyens qui lui sont conférés par la loi", a
déclaré Bülent Arinç dans un entretien accordé à la chaîne de télévision A
Haber. "Si cela ne suffit pas, même les forces armées turques peuvent être
utilisées dans les villes sous l'autorité des gouverneurs" de régions,
a-t-il averti.
Gardienne autoproclamée de la Turquie laïque, l'armée turque est longtemps
intervenue dans la vie politique, notamment par des coups d'Etat. Recep
Tayyip Erdogan est parvenue à la mettre au pas à coups de purges et de
procès qui ont décimé sa hiérarchie.
le Premier ministre a également promis de poursuivre tous les
"responsables" de la contestation, même les médecins qui ont soignés les
manifestants blessés ou les hôtels de luxe qui les ont accueillis. "Nous
connaissons très bien ceux qui ont protégé ceux qui ont coopéré avec des
terroristes", a-t-il prévenu. Signe de la fermeté des autorités, près de
600 manifestants ont été arrêtés dimanche à Istanbul et Ankara, selon les
barreaux des deux villes.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130617.OBS3613/turquie-le-gouvernement-menace-de-recourir-a-l-armee.html
Le mouvement a été lancé par un homme isolé, le chorégraphe Erdem Gündüz,
qui a passé plusieurs heures, lundi dernier jusque dans la soirée, chemise
blanche ouverte, pantalon sombre immobile et silencieux, les mains dans
les poches sur la place Taksim, où il n'avait jamais manifesté jusqu'à
présent. La scène a été immortalisée, entre autres, par Marko Djurica de
l'agence Reuters.
Gündüz a aussi été photographié par des passants qui ont publié leurs
images sur Twitter et Facebook, comme sur cette photo prise lundi 17 juin
à 19h38 qui a étè retweetée (citée) plus de 700 fois sur Twitter.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15750
La contestation pacifique s'organise : le colocataire de
Duran adam lance des appels pour son ravitaillement «en eau et
petits-beurres», et des dizaines d’autres personnes se campent, debout et
immobiles, autour de lui, sans un mot, sans pancarte, sans revendication.
Ils se contentent d’être là, espérant que leur seule présence dérange le
régime. A deux heures du matin, la police est intervenue, sans violence,
pour emmener les «hommes debout» et prendre leur déposition. Erdem
Gündünz, lui, a pu s'éclipser avant. Les manifestants ont tous été
relâchés. Au petit matin, une jeune femme a pris la place de «Duran Adam».
Debout, elle lit un livre, les yeux bandés par un foulard. Ailleurs dans
le monde, des initiatives similaires ont eu lieu, souvent relayées par des
tweets appelant à rester debout, immobile, en signe de solidarité.
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/18/turquie-les-hommes-debout-nouvelles-icones-de-taksim_911811
18 juin : Des dizaines de manifestants
opposés au gouvernement ont été arrêtés ce matin.
Parmi eux, de nombreux militants d'extrême-gauche.
A Istanbul, la police a arrêté à leurs domiciles quelque 90
membres du Parti socialiste des opprimés (ESP), une petite formation
active dans les manifestations, a indiqué le barreau d'Istanbul. Elle a
également investi les locaux d'un quotidien, Atilim, et d'une agence de
presse, Etkin, proches de ce parti, ont rapporté les chaînes d'information
NTV et CNN-Türk.
Le député Sirri Sürreya Önder a confirmé sur Twitter l'arrestation à son
domicile du vice-président de l'ESP, Alp Altinörs, à laquelle il a
assisté. NTV mentionne également l'interpellation de 30 personnes à
Ankara, de 13 autres à Eskisehir dans le nord-ouest du pays, et des
opérations de la police dans 18 autres provinces.
La police peut procéder à quatre jours de garde à vue, selon la loi
turque, avant de présenter le suspect à un procureur qui décidera de son
éventuelle inculpation, de son placement en détention préventive ou de sa
remise en liberté. Le ministère turc de la Justice a par ailleurs commencé
à travailler sur un projet de réglementation de la criminalité sur
internet pour restreindre le rôle des médias sociaux dans la propagation
des appels à manifester contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a
rapporté mardi le quotidien Hürriyet Daily News, citant une source
ministérielle.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130618.OBS3700/turquie-des-dizaines-d-arrestations-de-manifestants.html
22 juin : La police turque a de nouveau eu
recours à la force pour disperser
des milliers de manifestants de retour sur la place Taksim à Istanbul.
Après plusieurs jours de calme, les manifestants s'étaient
rassemblés sur la place Taksim pour commémorer l'assaut donné par la
police une semaine plus tôt dans le parc Gezi, jouxtant la place, le
dernier bastion de la contestation antigouvernementale. Les contestataires
ont conspué le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, appelant à sa
démission et scandant : "Ce n'est qu'un début, continuons le combat",
avant de jeter des oeillets rouges sur la place et sur les marches menant
au parc Gezi, en hommage aux morts, aux blessés et aux personnes arrêtées
au cours de la répression policière des manifestations.
Mais une heure et demie plus tard et après des sommations appelant les
manifestants à évacuer la place, la police est entrée en action, des
centaines de membres de la police antiémeute repoussant la foule avec
leurs boucliers, appuyés par des canons à eau. La police n'a pas eu
recours sur la place à de grenades lacrymogènes, dont l'usage massif
contre les manifestants au cours des dernières semaines avait été très
critiqué, notamment par les associations de médecins.
Des manifestants roué de coups
Mais très vite, elle a repris ses habitudes au cours de heurts qui l'ont
opposée à des centaines de manifestants dans les ruelles du quartier de
Beyoglu, proche de la place Taksim. Après plusieurs charges contre des
jeunes jetant des pierres et des bouteilles, les forces de l'ordre ont
arrosé le quartier de gaz lacrymogènes. Les policiers ont également tiré
sur les manifestants avec des balles en caoutchouc.
Dans la rue Mis, connue pour ses bars, un groupe d'agents antiémeute a été
pris à partie par les consommateurs, qui jetaient des verres et des
bouteilles depuis les balcons, et des chaises et des tables depuis les
terrasses sur la rue. Il a réussi à quitter les lieux après avoir tiré une
grenade de gaz lacrymogène. La police a brièvement roué de coups quelques
manifestants. Des groupes de jeunes commençaient à ériger des barricades
sommaires dans certaines ruelles. Ailleurs, plusieurs hommes en civil et
munis de bâtons menaçaient les manifestants, sous les yeux de la police.
Vers 1 heure, la police avait repris le contrôle de la place Taksim et des
rues environnantes. Plusieurs centaines d'hommes des unités antiémeute
épaulées de canons à eau étaient déployées sur la place et surveillaient
étroitement les artères qui y mènent, ne laissant passer les badauds qu'au
compte-gouttes. La plupart des groupes de protestataires qui ont fait le
coup de poing avec les forces de l'ordre ont été dispersés par plusieurs
charges et d'abondants jets de gaz lacrymogènes et la barricade qu'ils
avaient érigée sur la grande rue piétonne qui mène à Taksim, l'avenue
Istiqlal, a été démantelée.
http://www.lepoint.fr/monde/nouveaux-heurts-place-taksim-a-istanbul-22-06-2013-1684938_24.php
La police turque a repris dans la nuit de samedi à dimanche
le contrôle de la place Taksim d’Istanbul et des rues environnantes, après
plusieurs heures d’échauffourées avec des groupes de manifestants, a
constaté un journaliste de l’AFP. Vers 2h00 (23h00 GMT samedi), plusieurs
centaines d’hommes des unités antiémeute épaulées de canons à eau étaient
déployées sur la place et surveillaient étroitement les artères qui y
mènent, ne laissant passer les badauds qu’au compte gouttes. La plupart
des groupes de protestataires qui ont fait le coup de poing avec les
forces de l’ordre ont été dispersés par plusieurs charges et d’abondants
jets de gaz lacrymogènes, et la barricade qu’ils avaient érigée sur la
grande rue piétonne qui mène à Taksim, l’avenue Istiqlal, a été
démantelée.
http://www.liberation.fr/monde/2013/06/23/turquie-la-police-a-repris-le-controle-de-la-place-taksim_913031
28 juin : Un mort et huit blessés après des manifestations
Une personne a été tuée et au moins huit autres blessées
vendredi 28 juin dans le sud-est de la Turquie lorsque l'armée a tiré en
l'air pour disperser quelque 300 manifestants qui dénonçaient
l'agrandissement d'un camp militaire, a-t-on appris de sources
sécuritaires. La victime a été tuée dans des circonstances encore
indéterminées lors de l'intervention des soldats dans la localité de Lice,
dans la province de Diyarbakir, ont précisé les mêmes sources. L'agence de
presse kurde Firat News a confirmé la mort d'une personne, précisant que
l'armée avait commencé à tirer alors que les manifestants avaient mis le
feu à plusieurs tentes du chantier et attaqué les forces de l'ordre en
lançant des pierres et des cocktails Molotov.
Seul Ankara continue à être le théâtre d'affrontements réguliers et
nocturnes entre la police et les contestataires. La répression de la
fronde a été très critiquée dans le monde entier et a écorné l'image du
Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Selon le dernier bilan de
l'association des médecins turcs, ces manifestations ont fait quatre
morts, trois contestataires et un policier, et environ 8.000 blessés.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130628.OBS5878/turquie-un-mort-et-huit-blesses-apres-des-manifestations.html
6 juillet 2013 : La police turque a fait
usage de gaz lacrymogène et de canons à eau,
pour refouler plusieurs milliers de personnes qui se rendaient sur la
place Taksim
Réunis à l'appel du collectif Solidarité Taksim, à l'origine
de la contestation, les manifestants se sont heurtés à l'imposant
dispositif de la police antiémeute qui leur barrait les accès à la place,
avant de se disperser sur la grande avenue piétonne Istiklal et dans
toutes les rues environnantes. Equipées de boucliers et de masques à gaz,
les forces de l'ordre se sont ensuite déployées pour empêcher tout retour
des contestataires, maintenus à distance par des jets sporadiques de
grenades de gaz lacrymogène. La police a procédé à plusieurs
interpellations.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130706.OBS8360/turquie-la-police-a-refoule-des-manifestants.html
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
C'est un témoignage rare. C'est celui de Francesca
Borri - journaliste indépendante italienne - qui couvre actuellement le
conflit syrien. Dans une lettre publiée initialement dans la Columbia
Review of Journalism elle décrit son quotidien de pigiste. Etonnante
plongée dans les coulisses de la guerre, mais aussi, dans les coulisses
de la fabrication de la presse.
"Si tu trouvais une connexion, pourrais-tu tweeter ta
captivité ?" C'est le mail reçu par Francesca Borri,
journaliste indépendante italienne, de la part de l'un de ses rédacteurs
en chef (qu'elle ne cite pas), le 6 avril 2013 après l'enlèvement de
quatre journalistes en Syrie (une semaine plus tard, ils seront relâchés).
Actuellement en Syrie en tant que reporter freelance elle écrit cela dans
une lettre initialement publiée dans la Columbia Review of Journalism et
traduite en français par BiblioObs. Cette missive a fait le tour du monde.
La surprise n'est malheureusement pas très grande lorsque la journaliste,
qui fait "tout son possible pour expliquer, et pas seulement pour
émouvoir", se voit répondre par son rédacteur en chef
(encore) : "Qu’est-ce que c’est que ça? Six mille mots et
personne ne meurt ?".
En revanche la précarité du métier, dans un endroit où les journalistes
risquent leur vie tous les jours, apporte un éclairage nouveau sur la
profondeur de la crise de la presse. "Mais que vous écriviez d’Alep ou
de Gaza ou de Rome, les rédacteurs en chef ne voient pas la différence.
Vous êtes payé pareil: 70$ par article. Même dans des endroits comme la
Syrie, où la spéculation délirante fait tripler les prix. Donc, par
exemple, dormir dans une base rebelle, sous les obus de mortier, sur un
matelas posé à même le sol, avec cette eau jaune qui m’a donné la
typhoïde, coûte 50$ par nuit; une voiture coûte 250$ par jour",
témoigne Francesca Borri. Cette précarité accentue évidemment la
concurrence et mine encore davantage le terrain: "Mais le secret
sordide, c’est qu’au lieu d’être unis, nous (les journalistes) sommes
nos propres pires ennemis; et la raison du papier payé 70$, ce n’est pas
le manque d’argent, parce qu’il y a toujours de l’argent pour un papier
sur les petites amies de Berlusconi. La vraie raison, c’est que quand
vous demandez 100$, quelqu’un d’autre est prêt à le faire pour 70. C’est
une compétition féroce. Comme Beatriz, qui aujourd’hui m’a indiqué une
direction erronée pour pouvoir être la seule à couvrir une
manifestation, tromperie qui m’a menée au milieu des snipers. Juste pour
couvrir une manifestation, semblable à des centaines d’autres".
http://www.arretsurimages.net/breves/2013-08-05/Syrie-temoignage-de-pigiste-trop-mediatise-id15945
Alors que Hollande et Obama cherchent des alliés au G20 pour lancer des
frappes en Syrie, le New York Times publie ce vendredi une vidéo
qui entache le camp rebelle, dont on savait déjà que certaines factions se
livraient à des pratiques comparables, par leur atrocité, à celles du
régime. Cette vidéo date de plus d'un an. Elle a été tournée au printemps
2012. L'image est de bonne qualité. On y voit une rangée d'hommes debout,
arme braquée sur le dos de sept hommes pliés au sol, le dos marqué par les
coups. Un homme ordonne l'exécution des prisonniers. La scène est alors
coupée, mais l'on voit ensuite des corps entassés dans une fosse commune.
Les hommes exécutés seraient des soldats du régime fait prisonniers par
des rebelles. L'homme qui ordonne leur exécution est identifié par le New
York Times comme étant un certain Abdul Samad Issa, 37 ans.
Pourquoi cette vidéo, qui rappelle celle du «rebelle cannibale» en mai 2013, fait-elle surface
seulement maintenant, en pleines tractations sur la Syrie au G20 ? Le
New York Times explique que la vidéo a été «sortie de Syrie
il y a quelques jours par un ancien rebelle écœuré par ces tueries», sans
plus de précisions.
http://www.liberation.fr/planete/2013/09/06/une-video-telescope-le-debat-sur-une-intervention-en-syrie_929838
Les djihadistes, qui ont perdu du terrain en Irak à la suite des frappes des Etats-Unis, ont revendiqué la décapitation d'un journaliste américain. Dans une vidéo diffusée sur internet, l'Etat islamique (EI) montre un homme masqué et habillé de noir qui semble couper la gorge de James Foley, un journaliste américain qui avait été enlevé par des hommes armés en novembre 2012 en Syrie.
Les djihadistes montrent aussi les images d'un autre journaliste américain identifié comme étant Steven Sotloff. Ils menacent de l'exécuter à son tour si le président Barack Obama ne met pas fin aux frappes aériennes américaines en Irak.
Les extrémistes sunnites de l'EI, qui sèment aussi la terreur en Syrie voisine où ils combattent aussi bien les rebelles que le régime, se sont emparés depuis le 9 juin de larges pans du territoire irakien au nord, à l'ouest et à l'est de Bagdad, avant d'avancer début août vers la région autonome du Kurdistan, face à une armée irakienne impuissante et des forces kurdes dépassées.
une vidéo montrant son assassinat par décapitation est publiée par l'État Islamique. Cette même vidéo présente un autre otage, le Britannique David Cawthorne Haines, annoncé comme la prochaine cible et effectivement assassiné de la même manière, selon une revendication en date du 13 septembre 2014.
Le journaliste américain avait disparu en Syrie en août 2013. Il avait travaillé pour Time Magazine, Foreign Policy et le Christian Science Monitor, et avait couvert les révolutions arabes en Égypte, en Libye et en Syrie.
https://fr.wikinews.org/wiki/L'Etat_islamique_annonce_la_d%C3%A9capitation_de_Steven_Sotloff
Le l'État islamique diffuse une vidéo intitulée A Message to America (Un message adressé à l'Amérique) montrant l'assassinat du journaliste James Foley. À la fin de la vidéo, l'État islamique menace le président Barack Obama, lui disant que « son prochain geste décidera du sort de Sotloff ».
Dans les jours suivant la menace, les États-Unis intensifient les frappes aériennes contre l'État islamique, tirant 14 missiles visant différents Humvees de l'ÉI près du barrage de Mossoul.
Courant janvier, les islamistes régnant sur la ville de Mossoul auraient,
selon Associated Press, organisé des autodafés de milliers d’ouvrages
pillés à la bibliothèque de l’université, puis à celles de diverses
institutions chrétiennes, puis enfin au Musée des antiquités.Les habitants
qui avaient cherché à protéger leur précieux patrimoine en les cachant
chez eux auraient été empêchés de le faire sous peine de mort. Seules
quelques pièces anciennes auraient échappé au feu de l’enfer pour être
discrètement replacées sur le marché de la contrebande d’œuvre d’art.
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20150203.OBS1611/autodafes-a-mossoul-pourquoi-daech-hait-les-livres-et-le-savoir.html?xtor=RSS-137
Selon le Comité des droits de l’enfant, l’État islamique
recrute en Irak « un grand nombre d’enfants », y compris
handicapés, pour en faire des combattants jihadistes, des kamikazes ou des
boucliers humains pour protéger les installations de Daech des frappes
aériennes. D’autres enfants sont vendus comme esclaves sexuels, tandis que
certains sont torturés et tués. Le CRC rapporte notamment « plusieurs
cas d'exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des
crucifixions et des ensevelissements d'enfants vivants ».
« Nous sommes vraiment très préoccupés par la torture et le meurtre
de ces enfants, en particulier ceux qui appartiennent à des minorités,
mais pas seulement », a déclaré Renate Winter, l'un des 18 experts
indépendants membres du CRC. Les enfants appartenant à la communauté
Yazidi ou à la communauté chrétienne sont particulièrement touchés.
Les 18 experts de l’ONU ont demandé aux autorités irakiennes de prendre
toutes les mesures nécessaires pour protéger les enfants qui vivent sous
le joug de Daech et de poursuivre en justice les auteurs de ces crimes.
Mais le comité précise que certaines violations des droits des enfants ne
pouvaient être attribuées aux seuls jihadistes. Selon des précédents
rapports, des mineurs étaient obligés d’être de faction à des postes de
contrôle tenus par les forces gouvernementales. D’autres étaient
emprisonnés dans des conditions difficiles à la suite d’accusations de
terrorisme. Des fillettes de 11 ans sont également mariées de force.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/05/2044086-irak-etat-islamique-crucifie-enfants-decapite-fait-esclaves-sexuels.html
Après les 8.000 livres rares brûlés, les reliques archéologiques inestimables de Mossoul démolies à coups de masses, les djihadistes de l'Etat islamique poursuivent leur tentative d'effacer l'Histoire.
Le groupe de djihadistes a commencé jeudi 5 mars une nouvelle entreprise : détruire au bulldozer la ville de Nimroud, joyau archéologique du nord de l'Irak.
Nimroud, une cité fondée au 13e siècle avant JC, est située sur les rives du Tigre à quelque 30 km de Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak, contrôlée par l'EI depuis juin.
Jeudi dernier, l'EI avait diffusé une vidéo de propagande sur laquelle il
est possible de voir des djihadistes réduisaient en miettes, à coup
de marteaux-piqueurs, des sculptures préislamiques du musée de Ninive de
Mossoul, dont un immense taureau ailé assyrien de la porte de Nergal.
Pour l'organisation djihadiste, statues, tombeaux et représentations
"favorisent l'idolâtrie" et méritent donc d'être détruits.
"Fidèles musulmans, ces sculptures derrière moi sont des idoles pour les
peuples d'autrefois qui les adoraient au lieu d'adorer Dieu", déclarait
face caméra un djihadiste
dans la vidéo, dressant le parallèle avec la destruction par le prophète
Mahomet des statues des idoles à la Mecque.
Au 21 mai 2015, l'État islamique contrôle la totalité de la cité antique de Palmyre. Le théâtre antique de la ville a servi dans la mise en scène de l'exécution de vingt « prisonniers ».
Le 10 juin, les hommes de l'État islamique détruisent plusieurs tombes d'habitants de la ville de Tadmor. Dix jours plus tard, deux mausolées sont détruits par les djihadistes ; celui de Mohammad Ben Ali, à quatre kilomètres au nord de Palmyre, et un mausolée de Chkaf, celui de Nizar Abou Bahaeddine, vieux de 500 ans et situé dans un oasis près du site antique.
Fin juin 2015, les djihadistes détruisent la statue du Lion d'Athéna pièce unique de trois mètres de haut qui avait été découverte en 1977 par une mission archéologique polonaise et datant de la première moitié du Ier siècle. Le 18 août 2015, l'ancien directeur des Antiquités de Palmyre, Khaled al-Asaad, expert de renommée mondiale du monde antique, est décapité par les hommes de Daesh. La destruction de vestiges imposants démarre fin aout 2015 avec le temple de Baalshamin, celui de Baal, puis sept tours funéraires, dont trois qui étaient particulièrement bien conservées. L'Arc triomphal et des colonnes, vestiges pourtant non reliés au culte, sont détruits en octobre 2015. Ainsi furent balayés des vestiges de plus de 2000 ans versés au patrimoine mondial de l'humanité. https://fr.wikipedia.org/wiki/Palmyre#Terreur_djihadiste_et_destructions_arch.C3.A9ologiques |
En Irak, les jihadistes de Daech ont détruit en avril à coups de bulldozers, de pioches et d'explosifs le site archéologique de Nimroud, joyau de l'empire assyrien fondée au 13e siècle. Ils s'en sont également pris à Hatra - une cité de la période romaine vieille de 2 000 ans - et au musée de Mossoul, dans le nord de l'Irak. (source)
Les militaires américains sont « raisonnablement certains » d’avoir tué le bourreau britannique, a déclaré vendredi 13 novembre un porte-parole militaire américain, dans une vidéoconférence depuis Bagdad. « Cela prendra du temps, comme c’est toujours le cas (…), pour formellement prouver et déclarer que nous avons réussi », a indiqué le colonel Steven Warren. De son côté, la Turquie a annoncé vendredi soir détenir Aine Lesley Davis, un partenaire présumé de « Jihadi John », qui faisait partie d’un groupe d’islamistes arrêtés lors d’une opération à Istanbul.
Selon le Pentagone, le bombardement aérien a eu lieu à Rakka, une des principales bases de l’organisation djihadiste dans le nord de la Syrie. La « cible » y aurait été repérée il y a plusieurs jours par le renseignement américain, selon des responsables américains cités par la chaîne CNN et le quotidien Washington Post. « Trois drones » ont été utilisés pour le bombardement, et « l’un d’entre eux était britannique », a indiqué ce responsable. Mais ce sont les drones américains « qui ont tiré » les deux missiles Hellfire utilisés, a indiqué un responsable américain.
Alep-Est est définitivement encerclée en septembre 2016, et
en novembre 2016 les défenses rebelles s'effondrent. Acculés dans une
ultime poche de résistance, les rebelles capitulent le 13 décembre 2016.
Au terme d'un accord, les derniers insurgés et civils assiégés sont
évacués vers le gouvernorat d'Idleb entre le 15 et le 22 décembre 2016.
La bataille d'Alep est la plus importante et la plus sanglante de la
guerre civile syrienne. Elle cause la mort d'au moins 21 500 civils,
essentiellement dans des bombardements commis par les deux camps, mais
d'une ampleur supérieure côté loyaliste. Les frappes menées par le régime
syrien et la Russie ont visé intentionnellement les populations civiles,
les hôpitaux et la Défense civile syrienne, avec notamment l'utilisation
de barils explosifs largués par hélicoptère, d'armes à sous-munitions et
d'armes chimiques.
La même technique que celle qui avait été utilisée pour faire
plier Grozny en 99.
24 août 2016 : Offensive terrestre de la Turquie dans le nord de la Syrie ; elle vise à la fois Daech et les Forces démocratiques syriennes (FDS) formées en majorité de combattants kurdes (YPG).
23-24 janvier 2017 : Conférence d’Astana
(Kazakhstan) ; organisée par la Russie, la Turquie et l’Iran, elle réunit
des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition modérée.
4 avril 2017 : Attaque chimique contre Khan Cheikhoun
(province d’Idlib).
6 avril 2017 : Bombardement par les États-Unis d’une base
militaire syrienne ; protestation de la Russie qui présente le
bombardement comme une agression.
4 mai 2017 : Quatrième session des pourparlers de paix
d’Astana ; accord russo-turco-iranien sur la création de zones de
désescalade.
17 octobre 2017 : Libération de Raqqa par les FDS.
30 décembre 2017 : Création d’une Armée nationale syrienne
(ANS) ; elle rassemble des groupes issus de l’Armée syrienne libre et
favorables à la Turquie.
20 janvier 2018 : Offensive de la Turquie et de
l’ANS au nord-ouest de la Syrie ; prise d’Afrin auparavant contrôlée par
les FDS le 18 mars.
17 septembre 2018 : Création par la Russie et la Turquie
d’une zone démilitarisée dans la province d’Idlib restée sous le contrôle
de l’opposition syrienne.
19 décembre 2018 : Le président Trump annonce le retrait des
forces américaines de Syrie.
21 août 2019 : Reprise de Khan Cheikhoun par l’armée
syrienne.
6 octobre 2019 : Le président Trump annonce de nouveau le
retrait des troupes américaines de Syrie.
9 octobre 2019 : Offensive turque contre les FDS au nord-est
de la Syrie.
22 octobre 2019 : Conclusion d’un accord
russo-turc de sécurisation de la frontière ; retrait des FDS.
27 octobre 2019 : Mort d’Abou Bakr al-Baghdadi à Baricha,
province d’Idlib, près de la frontière turque.
27 février 2020 : Morts de trente-trois soldats
turcs lors d’une attaque syrienne dans la province d’Idlib.
1er mars 2020 : Offensive turque dans la province d’Idlib ;
elle vise à s’opposer à la reconquête de la province par l’armée syrienne.
5 mars 2020 : Accord russo-turc de cessez-le-feu dans la
province d’Idlib.
8 avril 2020 : L’Organisation pour l’interdiction des
armes chimiques (OIAC) publie un rapport qui confirme l’emploi de chlore
et de gaz sarin lors de trois attaques à Latamné, près d’Hama, dans le
nord du pays, en mars 2017, par des unités militaires identifiées et
« sur ordre des plus hauts niveaux des forces armées arabes syriennes ». https://www.universalis.fr/evenement/8-avril-2020-rapport-de-l-oiac-sur-l-emploi-d-armes-chimiques-par-le-regime/
5 octobre 2020 : Trois ONG, Open Society Justice Initiative, Syrian Archive et le Centre syrien des médias et de la liberté d’expression, déposent une plainte pour crimes contre l’humanité contre les autorités syriennes, devant le parquet de Karlsruhe, en application du principe de compétence universelle en vigueur dans le pays. Cette plainte porte sur deux attaques au gaz sarin, contre la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas, en août 2013, et contre la ville de Khan Cheikhoun, située entre Damas et Alep, en avril 2017, qui avaient fait des centaines de morts.https://www.universalis.fr/evenement/5-octobre-2020-depot-de-plainte-pour-crimes-de-guerre-contre-le-regime-de-damas/
13 janvier 2021 : bombardement israélien contre des positions et dépôts d’armes iraniens dans le nord-est du pays, entre Deir ez-Zor et Boukamal, à la frontière avec l’Irak.
Le 12 avril 2021, un deuxième rapport de l’équipe
d’identification et d’enquête de l’Organisation internationale pour
l’interdiction des armes chimiques (OIAC) établit que la Syrie a utilisé
des armes chimiques à Saraqeb, au sud d’Alep, en février 2018.
https://www.universalis.fr/evenement/12-21-avril-2021-sanction-de-l-oiac/
26 mai 2021 : Le président Bachar al-Assad, candidat du parti Baas, est réélu pour un quatrième mandat, avec 95,2 % des suffrages.
28 juin 2021 Washington ordonne des frappes contre des centres opérationnels et des dépôts d’armes contrôlés par les milices pro-iraniennes, à la frontière irako-syrienne, en riposte à la multiplication des attaques de drones contre les forces américaines stationnées en Irak.
20 octobre 2021 : Un attentat à la bombe détruit un bus qui transportait des militaires, à Damas, faisant au moins quatorze morts. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière dans la capitale depuis un attentat revendiqué par l’organisation État islamique (EI) en mars 2017. Peu après, l’armée bombarde la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, tuant treize personnes dont dix civils. Cette région, qui est sous la coupe du Hayat Tahrir al-Cham, ancienne branche syrienne d’Al-Qaida, est l’un des derniers territoires échappant au contrôle de Damas.
13 janvier 2022 : La Haute Cour de Coblence
(Rhénanie-Palatinat) condamne le Syrien Anwar Raslan, ancien responsable
du renseignement militaire, à la prison à vie pour « crimes contre
l’humanité », en application du principe de compétence universelle.
Anwar Raslan est reconnu coupable d’avoir ordonné ou commis des actes de
torture à l’encontre d’au moins quatre mille détenus de la prison
d’Al-Khatib, à Damas, et d’avoir tué vingt-sept d’entre eux, entre avril
2011 et septembre 2012. Reconnu par des réfugiés syriens, il avait été
arrêté en Allemagne en février 2019. Il s’agit de la première condamnation
d’un haut responsable du régime de Damas.
https://www.universalis.fr/evenement/13-janvier-2022-condamnation-d-un-tortionnaire-syrien-pour-crimes-contre-l-humanite/
Le 20 janvier 2022, près de deux cents combattants lourdement armés de l’organisation État islamique (EI) attaquent la prison de Ghwayran, à Hassaké, ville contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) à dominante kurde dans le nord-est de la Syrie. Les combats meurtriers qui opposent les FDS soutenues par la coalition internationale aux djihadistes et aux détenus continuent les jours suivants.
3 février 2022 : L’Irakien Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, chef de l’organisation État islamique (EI), est tué lors d’une opération américaine menée au sol à Atmé, dans la province d’Idlib. Il était le successeur d’Abou Bakr al-Baghdadi, tué en octobre 2019 dans des circonstances similaires.
7 mars 2022 : Une frappe israélienne visant un dépôt d’armes et de munitions proche de l’aéroport de Damas, exploité par les milices chiites pro-iraniennes, cause la mort de deux hauts gradés des Gardiens de la révolution. Le 13, Téhéran revendique un tir de missiles sur la ville d’Erbil, dans le Kurdistan irakien, qui vise « le centre stratégique de la conspiration des sionistes »
carte animée qui montre l'évolution de la présence de l'état
islamique en Syrie :
Bien que la force brute ait rencontré un succès incontestable en
éradiquant l'état islamique en 2019, on constate une résurgence entre 2019
et 2022 : https://www.iremos.fr/blog/etat-islamique-en-irak-et-syrie
Ensuite, tout est plus flou : des témoins assurent qu'à
peine montée dans la fourgonnette, Mahsa est frappée par les agents... La
police, au contraire, prétend qu'elle est victime d’une crise cardiaque au
quartier général de la police. Selon le média iranien Etemad, le frère de
Mahsa assure que sa sœur est emmenée à l'hôpital deux heures à peine après
son entrée au commissariat et que, pendant qu'il l'attend, à l'extérieur,
lui et d'autres personnes entendent des cris. Plusieurs femmes déclarent
qu'"ils ont tué quelqu'un à l'intérieur".
Après trois jours de coma la jeune femme s'éteint à l'hôpital. Sa mort est
un choc : la colère du pays tout entier se réveille.
Samedi 17 septembre, le jour de ses obsèques dans sa ville natale de Saqqez, au Kurdistan, des femmes enlèvent leur voile et l'agitent en criant au-dessus des têtes. la foule scande "Mort au dictateur", en référence au Guide suprême, l’ayatollah Khamenei.
Dimanche 18 septembre, quasiment tous les journaux iraniens publient la photo de Mahsa et dénoncent la violence récurrente de la police des moeurs.
Sur les réseaux sociaux, des femmes ordinaires se filment à visage découvert en train de brûler leur hijab ou de se couper les cheveux.
Les autorités iraniennes ont jusque-là donné un bilan de
41 morts incluant manifestants et forces de l'ordre. Elles ont
aussi annoncé l'arrestation de plus de 1 200 personnes.
L'ONG, assure avoir obtenu des "vidéos
et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur
des manifestants". Parmi les 76 personnes tuées, selon
l'ONG, il y a "six femmes et quatre
enfants".
Dans ce même article on voit une photo de barricade avec feu de
poubelles et des manifestants qui sont des hommes, car il n'y a pas
que des femmes qui manifestent là bas.
1 octobre 2022 : A Téhéran, la capitale, et dans des
dizaines d'autres villes, des milliers de jeunes femmes et hommes
manifestent chaque jour leur colère, contre les restrictions de liberté,
notamment pour les femmes, réclamant un changement total de régime. Malgré
les coupures d'internet, de plus en plus longues et fréquentes, de
nouvelles formes de mobilisations émergent.
Essorés par des années de sanctions économiques, les Iraniens et
Iraniennes vont-ils déclencher une révolution ?
https://www.francetvinfo.fr/monde/iran/grand-entretien-manifestations-en-iran-nous-sommes-face-a-une-situation-avec-un-enorme-potentiel-revolutionnaire_5388058.html
le bilan au 1er octobre est de 92 morts selon l’ONG Iran
Human Rights (IHR)
https://www.lapresse.ca/international/2022-10-02/iran/au-moins-92-morts-dans-la-repression-des-manifestations.php
Révolution Yemen Révolution Syrie Guerre civile Syrie Bombardement de Homs Massacre de houla
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