L'histoire de France de la renaissance au directoire

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1939-1945 :deuxième guerre mondiale

 

vers chrono III (à partir de 1435)

1436 à Mayence en Allemagne, Gutenberg procède aux premiers essais de typographie en imprimant à l’aide de caractères mobiles. Il remplaça les caractères en bois par des caractères en métal, alliage de plomb et d’antimoine, plus résistants.

Après la mort de Robert , le dernier représentant de la Maison de Luxembourg, Sigismond, monte sur le trône du Saint Empire Romain Germanique. Des problèmes politico-religieux s'étaient fait jour comme le Grand Schisme d'Occident en 1378. Ce n'est que sous Sigismond que la crise est désamorcée. Avec sa mort en 1437, c'est la Maison de Luxembourg qui s'éteint.
La dignité royale passe désormais entre les mains des Habsbourg jusqu'à la fin de l'Empire.

1440 Gutenberg invente l'imprimerie à caractères mobiles. mais il a certainement eu des prédécesseurs. Les chinois, vers le Xème siècles gravaient des tablettes de pierre et des blocs de bois qu’ils encraient sur un support constitué d’une pâte blanchie composée de chiffons macérés.

Frédéric de Habsbourg Roi des Romains (1440-1486) puis empereur romain germanique sous le nom de Frédéric III de 1452 à 1493. Son règne est marqué par l'effondrement de l'héritage Habsbourg et l’implosion imminente du Saint-Empire sous les coups conjugués des Turcs, des Hussites, de Matthias Corvin, de Charles le Téméraire et des cantons confédérés de Suisse. La défaite du Téméraire et des Hussites, la mort sans héritier du conquérant hongrois et la formation de la ligue de Souabe alliée, ne laissent à son fils Maximilien que la question suisse à régler.

En 1453, les Anglais ne contrôlent plus que Calais suite à leur défaite subie à Castillon.
c'est la date la plus communément admise comme étant la fin de la guerre de 100 ans.

1453 chute de Constantinople prise par les Ottomans c'est la fin de l'empire byzantin

c'est le début des temps modernes

Chaque grande ville européenne avait son atelier d’imprimerie dès le XVe siècle.
L’humanisme et la Réforme sont les produits de la diffusion des textes par l’imprimerie. Les œuvres profanes en langue vulgaire ainsi que les œuvres des auteurs de l’antiquité sont ainsi diffusées et étudiées en Europe. L’imprimerie remplace les manuscrits rares parce que très longs à recopier. Elle produit des livres exacts car les erreurs peuvent être facilement corrigées, plus maniables parce qu’ils utilisent le papier comme support et non plus le parchemin et surtout beaucoup moins chers.
Les impressions de dessins, gravures, cartes maritimes permettent le développement du savoir et suscitent la vocation de grands marins explorateurs comme Christophe Colomb à l'aide de nouvelles routes maritimes .

1456 la première bible est imprimée.

Petit-fils du roi de France Charles VI le Fou par sa mère Catherine de Valois, Henri VI souffre lui aussi d'accès de démence (notamment à partir de 1453) et sombre complètement dans la folie suite à son premier emprisonnement à la Tour de Londres en 1465.

Henri est déposé le 4 mars 1461, par Édouard IV. Édouard naît à Rouen et devient roi le 4 mars 1461, à dix-huit ans. Il est un excellent soldat, et bon administrateur, amateur de la gent féminine. Son mariage avec Élisabeth Woodville (1437 – 1492), suivante de la maison de Lancastre, est considéré comme un désastre pour le royaume et est à l'origine d'un profond désaccord avec son ami, Richard Neville, comte de Warwick, qui l'a pourtant aidé à arriver au trône.

Le 22 juillet 1461, Charles VII mourut à Mehun-sur-Yèvre. Louis (Fils de Charles VII et de Marie d'Anjou) affecta l’indifférence, et fut absent lors des funérailles royales à Saint-Denis. Il se fit sacrer à Reims trois semaines après la mort du feu roi, avant d’entrer dans Paris le 30 août 1461. Philippe le Bon fut remarqué avec son escorte comptant pour la moitié du cortège, et comprenant une troupe en armes. Le nouveau roi ne demeura pas longtemps à Paris. Dès le 25 septembre, il s’installa à Tours, ville gagnée à sa cause. Il est le sixième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne. Sa première action de monarque fut de profiter de la crise de succession en Aragon. En effet, Alphonse le Magnanime était mort en 1458. Jean II, frère du défunt, disputait la couronne à son fils Charles de Viane. Celui-ci fut retrouvé mort en septembre 1461, ce qui déclencha une guerre civile entre Jean II et les villes, en particulier Barcelone. Louis XI tenta de s’allier aux États de Catalogne. Devant leur refus poli, il se tourna vers Jean II, lequel lui céda les revenus des comtés de Catalogne et de Cerdagne en échange de son aide. Louis XI en prit tout bonnement possession. Il intervint également dans la querelle dynastique savoyarde.

Restauré sur le trône le 30 octobre 1470, Henry VI est à nouveau déposé le 11 avril 1471. Il est mis à mort, en secret, à la Tour de Londres.

1475 la paix est signée sous les règnes de Louis XI et d’Édouard IV.


Louis XI

Edouard IV d'Angleterre

La chapelle Sixtine est l'une des salles des palais pontificaux du Vatican. À l'heure actuelle, elle fait partie des musées du Vatican. C'est dans la chapelle Sixtine que les cardinaux, réunis en conclave, élisent chaque nouveau pape. La chapelle doit son nom de « sixtine » au pape Sixte IV, qui la fit bâtir de 1477 à 1483. Son plan est très simple : une salle rectangulaire de 40 m de long, 13 m de large et 21 m de haut, avec une voûte en berceau et 12 fenêtres cintrées qui l'éclairent. Le sol est couvert de marbre polychrome. Une transenne de marbre grillagée, œuvre de Mino da Fiesole, qui rappelle l'iconostase des orthodoxes sépare l'espace réservé aux clercs et celui alloué aux laïcs. Elle doit sa célébrité au fait que sa décoration a été réalisée par les plus grands artistes de la Renaissance : Michel-Ange, Le Pérugin, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Cosimo Rosselli, Pinturicchio, notamment.

9 avril 1483 La mort inattendue du roi Édouard, après quelques années de paix en Angleterre, est à l'origine d'une reprise de la guerre des Deux-Roses. Son fils, Édouard V est rapidement déposé par son oncle Richard III, frère d'Édouard IV, qui invoque contre celui-ci une prétendue bigamie.

le 30 août 1483 c'est Louis XI qui meurt.

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Charles VIII de France ou Charles VIII l'Affable fut roi de France de 1483 à 1498.


Charles VIII

Unique survivant parmi les cinq fils de Louis XI, il est le septième et dernier roi de la succession directe de la branche des Valois de la dynastie capétienne. À la fin de la vie de Louis XI, Charles et sa petite fiancée vivent confinés à Amboise, sur l'ordre d'un père devenu paranoïaque. Celui-ci, sentant sa fin approcher, lui inculque quelques leçons de gouvernement à partir de 1482. Il lui conseille de conserver la majorité du personnel royal pour faciliter la transition (chose que lui-même n'avait pas faite), et lui demande d'accepter la tutelle de sa sœur Anne de Beaujeu. Louis XI s'éteint finalement le 30 août 1483, et Charles devient roi à 13 ans sous le nom de Charles VIII.

il accepte la tutelle de sa sœur aînée, Anne de France, âgée de 23 ans, dite Anne de Beaujeu, après son mariage avec Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu. Le gouvernement des régents provoque une rébellion des princes emmenés par Louis II d'Orléans, le futur Louis XII, qui, en vue de soustraire le roi à ses tuteurs, entreprend la Guerre folle.

Le 28 juillet 1488, Louis d'Orléans est fait prisonnier à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier. Incarcéré pendant trois années, il est gracié en 1491.

La plus célèbre peinture de Léonard pour la période des années 1490 est La Cène. Elle est peinte directement sur un mur du couvent Santa Maria delle Grazie à Milan.

La peinture représente le dernier repas partagé par Jésus et ses disciples avant sa capture et sa mort. Il montre précisément le moment où Jésus déclare : « l'un de vous va me trahir ». Léonard dépeint la consternation que cette déclaration a causé à l'ensemble des douze disciples de Jésus.

saint Thomas sceptique tendant l’Index, saint Philippe, se levant pour protester de son innocence, saint Bartolomé, indigné, appuyant les mains sur la table, Saint Jacques le mineur se tourne vers André, isolant ainsi la figure du Christ. Contrairement à toute la tradition, Judas (iscariote) n’est pas mis à l’écart ni représenté de dos. Il est assis de profil, un peu en recul, touchant la bourse contenant l’argent de sa trahison.


Bartolomé, Jacques dit d'Alphée ou Jacques le mineur, André, Judas iscariote, Simon-Pierre, Jean, Jésus, Thomas, Jacques le Majeur « Jacques, fils de Zébédée », Philippe, Matthieu, Judas Thadée, Simon le Zélote

 

1492 Christophe Colomb découvre l'Amérique.

Le premier voyage de Colomb.
Colomb part avec trois navires et 90 membres d'équipage de Palos le 3 août 1492. Arrêt aux Canaris. le 12 octobre, la terre est en vue. C'est une île, Guanahami (San Salvador). Les "indiens" lui assurent qu'il faut aller plus à l'ouest pour trouver de l'or. le 28 octobre, il est à Cuba. Colomb est persuadé d'avoir atteint le continent asiatique et de connaître sa position exacte sur le continent. La flotille se dirige alors vers l'est le long de la côte cubaine. Le capitaine de la Pinta déserte à la poursuite de l'or vers l'ouest. À Hispaniola, une grande île à l'est de Cuba, il trouve enfin de l'or en quantité. La santa-Maria s'échoue et devient inutilisable. Colomb laisse 39 hommes dans un fort et rentre au plus vite vers l'Espagne. Sur le chemin du retour, il croise la Pinta. Le retour est difficile.

 

1492 L'homme de Vitruve.

Cette page de Vinci contient le dessin bien connu, mais aussi un texte dont il est l'illustration, qui détaille les proportions du corps humain telles que Vinci a pu les observer : ce n'est pas un homme idéal, mais le modèle géométrique d'un homme normal. Le lien entre le dessin et le texte se fait par une échelle située en bas du dessin, graduée en doigts et paumes.

 

c'est en 1492 que Léonard de Vinci dessine l'homme de Vitruve.
1492-1493
Jeune et ambitieux, Charles VIII veut conquérir le royaume de Naples, faisant valoir des droits que les derniers princes de la maison d'Anjou avaient légués à sa famille. Pour avoir sa pleine liberté en Italie, où il a des prétentions, il signe, en 1492, le traité d’Étaples avec Henri VII d'Angleterre, et, en 1493, le traité de Barcelone avec le roi d'Aragon Ferdinand II et le traité de Senlis avec Maximilien d'Autriche (par ce traité, la dot de Marguerite (Franche-Comté et Artois) est restituée).
1494-1495

Guerres du roi de France Charles VIII en Italie.

L'intervention du roi de France Charles VIII en Italie en 1494 cause la chute du gouvernement de Pietro sur Florence. Après avoir temporisé trop longtemps dans la neutralité, Pietro, devant l'avance des Français, se rend à des conditions jugées inacceptables par les Florentins qui chassent la famille Médicis de Florence.

Première disgrace des Médicis (1494-4512) À la mort du roi Ferdinand Ier de Naples, en 1494, Charles VIII prend le titre de roi de Naples et de Jérusalem et pénètre en Italie. C'est le début de la première guerre d'Italie (1494-1497). Sans aucune résistance, les Français entrent à Florence en novembre et à Rome en décembre. Ils sont à Naples en février 1495.

1494 à partir de la mort de Ferdinand 1° , les Habsbourg ne règneront plus qu'en Autriche, Hongrie, bohème, Espagne, Portugal

le 31 mars 1495 durant la 1re guerre d’Italie, Maximilien d'Autriche fils de l'empereur Frédéric III et futur empereur lui même s'est opposé à l'agression française sur le royaume de Naples et a rejoint la Ligue de Venise. La ligue de Venise est une coalition italienne anti-française regroupant la République de Venise, le duché de Milan, les États pontificaux, le Saint Empire romain germanique, et la Couronne d'Aragon. elle permet, par son attitude menaçante et malgré une défaite à la bataille de Fornoue, d'inciter Charles VIII à abandonner Naples et à rentrer en France.

Le retour en France de Charles VIII est périlleux. Il parvient cependant à franchir l'Apennin, et remportant de justesse une victoire à la bataille de Fornoue, il réussit à échapper à ses ennemis. Louis d'Orléans évacue Novare et renonce au duché de Milan.

Début 1497, l'armée française restée à Naples capitule devant le capitaine espagnol Gonzalve de Cordoue, dit le Grand Capitaine.

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La Pieta de Michel-Ange est une commande datant de 1497 du cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas, cardinal et ambassadeur de France auprès du pape. Elle était destinée à orner le monument funéraire du cardinal, dans la chapelle des rois de France, Santa Petronilla de l’ancienne basilique Saint-Pierre.

Ce qui est frappant en regardant cette œuvre est l'âge de la vierge particulièrement jeune. Contrairement à d'autres Pietà, comme par exemple, celle de Enguerrand Quarton à Villeneuve-lès-Avignon ou celle de Bronzino, Michel-Ange donne plus d'importance à la beauté de la vierge qu'à sa douleur. Ce mélange entre la beauté païenne et la religion est une caractéristique que l'on retrouve très fréquemment dans l'œuvre, voire dans la vie de l'artiste. Le Christ quant à lui est représenté selon son âge et semble donc plus vieux que sa mère. Michel-Ange s'en est expliqué à Ascanio Condivi : «Ne sais-tu pas, que les femmes chastes se conservent beaucoup plus fraîches que celles qui ne sont pas chastes? Combien plus par conséquent une vierge, dans laquelle jamais n'a pris place le moindre désir immodeste qui ait troublé son corps ... ».


La Pieta de Michel Ange dans la basilique Saint Pierre de Rome

1497 Vasco de Gama ouvre la route des Indes

La ligue de Venise se disloque après la signature de la trêve d’Alcala de Henares entre la France, l’Espagne et le Saint Empire romain germanique, le 24 novembre 1497.

Charles VIII meurt, à 27 ans, le 7 avril 1498 au château d'Amboise, après avoir violemment heurté de son front un linteau de pierre placé trop bas. Après sa mort, la succession revient à son cousin Louis XII, lequel épouse également sa veuve, Anne de Bretagne.

de 1498 à 1515. Louis XII surnommé le Père du peuple par les États généraux de 1506, fut roi de France,

Il était le fils de Charles d'Orléans, le prince poète, et de Marie de Clèves et l'arrière-petit fils de Charles V (voir son ascendance). Orphelin de son père à trois ans, il est pris en tutelle par Louis XI qui fut très dur avec lui. En effet en 1476, il le força à épouser sa fille. Or, cette dernière, Jeanne de France, fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie, est difforme, physiquement débile, et probablement stérile : Louis XI espère ainsi provoquer l’extinction de la branche d’Orléans, qui menace toujours la branche aînée des Valois directs. Au moment du mariage de sa fille et du futur Louis XII, Louis XI, toujours cynique, glisse d'ailleurs à l'un de ses confidents "... pour ce qu'il me semble que les enfants qu'ils auront ensemble ne leur coûteront point cher à nourrir..." (sic).

En 1499 Louis XII s'empresse de faire annuler ce mariage par le pape pour non-consommation, ce que Jeanne conteste d'ailleurs, en déclarant au procès que "bien qu'elle sache très bien qu'elle n'est ni aussi jolie ni aussi bien faite que les autres femmes", son mariage a bel et bien été consommé. En vain : le mariage est annulé et l'infortunée Jeanne se retire au couvent à Bourges. Elle fondera par la suite l'ordre des religieuses de l'Annonciade, destiné à honorer la Sainte Vierge plus particulièrement dans le mystère de l'Annonciation. Morte en odeur de sainteté, elle sera canonisée par le pape Pie XII en 1950.

Dès 1499, il reprend la politique italienne de son prédécesseur (cf. deuxième, troisième et quatrième guerre d'Italie). Après avoir conquis le Milanais, il devient maître d'une grande partie de la péninsule.

1500 disparition complète des mayas

1500-1515 Guerres du roi de France Louis XII en Italie.

 

1502 Le quatrième voyage.
En Espagne, les choses s'arrangent. Colomb peut repartir en 1502 mais il a été écarté des affaires de la nouvelle colonie. Il reprend donc son rôle d'explorateur. Il arrive aux côtes du Honduras et descend vers le sud à la recherche d'un passage vers l'ouest. L'or abonde au Panama et provoque des incidents avec les indiens. Colomb apprend qu'il est en face d'un isthme qu'il prend pour l'isthme malaisien. Les quatre navires de Colomb sont un à un perdus. Colomb doit dépêcher quelques hommes sur un canot pour réclamer de l'aide à la colonie d'Hispaniola (Haiti) qui ne se presse pas pour venir en aide à son fondateur. Colomb revient piteusement en 1504 en Espagne. Il meurt en 1506

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le David de Michel-Ange

1504 Léonard de Vinci termine La Joconde.


Michel-Ange
( 6 mars 1475 en Toscane -
18 février 1564 à Rome)

léonard de Vinci
né à Vinci le 15 avril 1452
mort à Amboise le 2 mai 1519

Le David de Michel-Ange est mis en place sur la place de la Seigneurie de Florence.

Le David est un chef-d 'œuvre de la sculpture de la Renaissance, réalisé par Michel-Ange entre 1501 et 1504. Il est en marbre blanc, tiré d'un bloc dont personne ne voulait, et dont il a contourné le défaut (une brèche dans le vide du bras droit de David). Ses 4,34 mètres de hauteur représentent David dans l'épisode de son combat contre Goliath.

 

 

Le 22 septembre 1504, Louis XII signe le traité de Blois, que les États généraux de Tours annulent à sa demande en 1506. Il fiance alors Claude de France à François de Valois. En 1506, il est chassé de Naples par Ferdinand d'Aragon (Ferdinand le Catholique) et perd le Milanais six ans plus tard.

La construction de la basilique Saint Pierre de Rome, sur l'ancienne basilique de Constantin, a commencé le 18 avril 1506 et a été terminée en 1626.

Maximilien Ier de Habsbourg (d'Autriche), fut empereur romain germanique de 1508 à 1519.
1508 Michel-Ange comme à peindre le plafond de la chapelle sixtine
1512 Chute de la république de Florence. Premier retour des Médicis (1512-1527)

En 1512, l'Aragon s'empare de la Navarre méridionale

1512 Michel-Ange a terminé le plafond de la chapelle sixtine.Le contrat prévoyait la réalisation des douze apôtres dans les pendentifs et des motifs ornementaux dans les parties restantes.


plafond de la chapelle sixtine au vatican peint par Michel-Ange

Par la suite, sur requête de Michel-Ange qui jugeait le sujet trop pauvre, et aidé par les théologiens de la cour papale, il réalisa neuf histoires centrales représentant les épisodes de la Genèse, commençant avec la séparation de la lumière des ténèbres et se poursuivant avec la très célèbre « création d'Adam », où Dieu effleure la main tendue d'Adam pour lui donner la vie, suivi de la tentation et d’autres épisodes spectaculaires. Sur les bords, se trouvent des Nus soutenant des médaillons illustrant des scènes tirées du Livre des Rois, dont la symbolique reste sujette à discussion. À la base de la structure architectonique, douze Voyants, entre Prophètes et Sibylles, siègent sur des trônes monumentaux, au-dessus des Ancêtres du Christ, représentés dans les Voussures et les Lunettes (paroi nord, paroi sud, paroi d'entrée). Enfin, dans les Pendentifs des quatre coins, l'artiste a peint quelques épisodes du salut miraculeux du peuple d'Israël.


création d'Adam de Michel Ange extrait du plafond de la chapelle sixtine au vatican

En 1513, les Suisses assiègent Dijon. En août de cette même année, les Anglais remportent la victoire de bataille de Guinegatte. Par des traités séparés, dont le contesté traité de Dijon, Louis XII disloque la Sainte-Ligue.

En 1513, la défaite de Novare sonne le glas de ses ambitions italiennes.

Louis XII administre avec intelligence son domaine. Il utilise les recettes des impôts pour le bien du pays en entretenant le réseau routier. Jouissant d'une grande popularité, il est appelé le "Père du Peuple". Devenu veuf, il se remarie le 9 octobre 1514 à Abbeville avec Marie d'Angleterre, la très jeune sœur du roi Henri VIII d'Angleterre, pour sceller sa réconciliation avec lui. Il meurt quelques mois plus tard.

Afin de réduire les pressions grandissantes sur l'Empire par les traités entre les gouvernements de la France, Pologne, Hongrie, Bohême et Russie, ainsi que de sécuriser la Bohême et la Hongrie pour les Habsbourg, Maximilien du Saint Empire rencontra les rois de la dynastie Jagellon Vladislas II Jagellon, roi de Hongrie et de Bohême et Sigismond Ier, roi de Pologne à Vienne en 1515. Les mariages arrangés là amenèrent la Hongrie et la Bohême sous le contrôle des Habsbourg une décennie plus tard. Son fils Philippe le Beau étant décédé en 1506, il eut pour successeur son petit-fils Charles Quint.

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le 25 janvier 1515 François Ier dit le Père et Restaurateur des Lettres, le Roi Chevalier, le Roi Guerrier, le Grand Colas, le Bonhomme Colas ou encore François au Grand Nez, est sacré roi de France dans la cathédrale de Reims. Fils de Charles d’Angoulême et de Louise de Savoie, il appartient à la branche de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne.

François Ier est considéré comme le monarque emblématique de la période de la Renaissance française. Son règne permet un développement important des arts et des lettres en France. Sur le plan militaire et politique, le règne de François Ier est ponctué de guerres et d’importants faits diplomatiques.

Il a un puissant rival en la personne de Charles Quint et doit compter sur les intérêts diplomatiques du roi Henri VIII d’Angleterre toujours désireux de se positionner en allié de l’un ou l’autre camp. François Ier enregistre succès et défaites mais interdit à son ennemi impérial de concrétiser ses rêves, dont la réalisation toucherait l’intégrité du royaume.

Les efforts des deux souverains catholiques pour se combattre l’un l’autre ont de lourdes conséquences pour l’Occident chrétien en limitant la répression de la Réforme naissante.

Quand François accède au trône en 1515, il a 20 ans et la réputation d’être un humaniste. Il choisit comme emblème la salamandre.

Son entrée dans Paris le 15 février 1515, donne le ton de son règne. Vêtu d’un costume en toile d’argent et incrusté de joyaux, il fait cabrer son cheval et jette des pièces de monnaie à la foule.


Le Moïse de Michel-Ange achevé en 1515.
La politique extérieure de la France sous François Ier est tout entière dominée par la rivalité avec la maison de Habsbourg, en la personne de Charles Quint, héritier de l’empereur Maximilien Ier du Saint Empire, son grand-père, et de l’empire espagnol par sa mère Jeanne la Folle.


François Ier à la bataille de Marignan

Durant la période pendant laquelle s’affrontent la maison de France (François Ier puis Henri II) et le Saint-Empire, les autres pays européens font figure de comparses: l’Angleterre d’Henri VIII, les États pontificaux et autres principautés italiennes comme les duchés de Ferrare et de Modène (sous les Este), le duché de Parme-et-Plaisance, le duché d’Urbin (sous les Médicis).

Au printemps 1515, François Ier ordonne la concentration des troupes à Grenoble et une armée de 30 000 hommes marche sur l’Italie. Solidement établis à Suze, les Suisses tiennent la route habituelle du Mont-Cenis et l’armée franchit les Alpes par une route secondaire proche d’Argentière, y compris les chevaux et l’artillerie (60 canons de bronze) avec l’aide technique de l’officier et ingénieur militaire Pedro Navarro. Dans la plaine du Piémont, une partie de l’armée suisse prend peur et propose, le 8 septembre à Gallarate, de passer au service de la France.

Bataille de Marignan

Schinner réussit à regagner les dissidents à sa cause et s’avance à leur tête jusqu’au village de Melegnano (en français, Marignan), à 16 kilomètres de Milan. La bataille qui s’engage reste longtemps indécise mais l’artillerie française, efficace contre les fantassins suisses, les forces d’appoint vénitiennes et la furia francese finissent par faire pencher la balance du côté de François Ier, qui emporte cet affrontement décisif. Contrairement à une légende tenace mais malheureusement apocryphe (développée à partir de 1525 pour des raisons de prestige d’une royauté chancelante), il ne se fait pas armer chevalier par Bayard sur le champ de bataille.

Le 12 janvier 1519, la mort de Maximilien ouvre la succession à la couronne impériale. Cette couronne apporte à son titulaire un surcroît de prestige et un certain poids diplomatique mais n’ajoute aucun contrôle territorial. Charles Ier d’Espagne, élevé dans cette perspective, est le candidat naturel à la succession de son grand-père et doit affronter le roi Henri VIII d’Angleterre, le duc albertin Georges de Saxe, dit le Barbu, et François Ier

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Charles de Habsbourg ou Charles Quint , fut duc de Brabant sous le nom de Charles II (1515-1558), roi d'Espagne et de l’Amérique espagnole, sous le nom de Charles Ier (Carlos I), roi de Sicile, sous le nom de Charles IV (Carlo IV)(1516-1558) et Empereur du Saint Empire Germanique (1519-1558) sous le nom de Charles V (Karl V), nom sous lequel il est passé à la postérité (Quint équivalant à cinq en ancien français).

Dernier empereur germanique à nourrir le rêve carolingien de la monarchie universelle, Charles Quint voit son ambition d'unité européenne se briser sur la longue résistance à l'hégémonie Habsbourg, opposée, entre autres, par les rois de France François Ier et Henri II, mais surtout sur la déchirure religieuse irrémédiable provoquée par la schisme de Martin Luther à partir de 1517.

1519-1521 Tour du monde de Magellan.

Brésil. Rio de La Plata (déjà visité par Diaz de Solis), il hiverna un peu plus au Sud, en Patagonie. Là-bas, l'italien qui tenait le journal de bord le plus détaillé que nous avons de l'expédition, décrivit des hommes deux fois plus grands que les européens et courant si vite qu'ils ne pouvaient jamais les rattraper. Le mystère reste entier sur l'existence de tels hommes. Pendant la traversée du cap qui porte son nom, Magellan perdit deux navires. Un navire s'échoua, l'autre se mutina et rentra en Espagne.

Magellan fit alors route plein Nord, puis plein Ouest arrivé à l'equateur. L'équipage souffrit de malnutrition. L'océan était si calme pendant cette partie du voyage que Magellan l'appella le Pacifique. La flotte traversa tout le Pacifique et n'aperçut pas les îles polynésiennes. Ils aboutirent aux îles Mariannes puis aux Philippines. Magellan conclut des pactes d'alliance avec les chefs locaux et se lança dans un formidable et pacifque prosélytisme religieux. En voulant imposer la suzeraineté de son roi sur une île voisine, il mourut, préférant protéger de son corps la retraite de ses soldats.

1520 Luther est excommunié par Léon X

En France, les protestants se multiplient depuis 1520 et on observe notamment un mouvement de sympathie au sein de la cour, dans l'entourage des princes du sang, de la reine et de la sœur du roi, Marguerite. Sous l'influence de Diane de Poitiers, Henri II, fervent catholique, décide de prendre de sévères mesures à l'égard de la nouvelle religion.

En 1521, Franz von Sickingen et le comte Philippe Ier de Nassau obligent Bayard à s’enfermer dans Mézières assiégée qu’il défendra sans capituler malgré les canonnades et les assauts. Le sort des armes est moins favorable sur le front italien où les troupes du maréchal Odet de Foix, vicomte de Lautrec, sont décimées par l’armée commandée par François II Sforza et Prospero Colonna lors de la bataille de la Bicoque. Toute la province se soulève alors en réaction au gouvernement oppressif du maréchal: la France perd le Milanais en avril 1522.

En 1523, François Ier commence à encourager les explorations en Amérique du Nord. Il prend sous son égide le Florentin Giovanni da Verrazano et met à sa dispositions le vaisseau royal "La Dauphine", laissant à Jean Ango et aux capitaux florentins le soin de financer l’expédition. Verrazano atteint l’Amérique du Nord et la Floride (qu'il baptise du nom de Franciscane), cartographie Terre-Neuve, puis fonde la Nouvelle-Angoulême (la future Nouvelle-Amsterdam, plus connue sous le nom de New York), en hommage à la famille du roi de France, avant de poursuivre vers le Brésil et les Antilles. Son objectif est de trouver un passage vers le nord-ouest menant directement aux Indes. Ses conclusions sont éloquentes : « C’est une terre inconnue des anciens, […] plus grande que l’Europe, l’Afrique et presque que l’Asie ».

L’année 1523 est le théâtre d’une affaire initialement franco-française mais dont les conséquences dépassent les frontières du royaume. Le connétable Charles de Bourbon, en butte depuis son veuvage (1521) aux manœuvres de François Ier pour satisfaire les revendications de Louise de Savoie sur le Bourbonnais et la vicomté de Châtellerault, s’accorde avec Charles Quint et passe à son service pour devenir lieutenant général de ses armées.

Cette défection retarde la contre-offensive de François Ier. En 1524, Guillaume Gouffier de Bonnivet prend la tête de l’armée qui doit reconquérir Milan mais trouve Charles de Bourbon sur son chemin, doit se retirer sur la Sesia. Blessé, il confie son arrière-garde à Bayard, qui succombe lui-même le 30 avril 1524.

La voie est ouverte aux armées impériales pour une invasion par la route de Lyon, offensive préconisée par Charles de Bourbon. Charles Quint préfère attaquer par la Provence et, en août et septembre 1524, fait mettre le siège devant Marseille, qu’il échoue à prendre.

François Ier en profite pour reprendre l’initiative et conduit lui-même son armée au-delà des Alpes pour arriver le 28 octobre sous les murs de Pavie. La ville est défendue par Antonio de Leiva et reçoit les renforts du vice-roi de Naples, Charles de Lannoy. Mal conseillé par Bonnivet et malgré l’avis de Louis de la Trémoille, François Ier engage la bataille dans la hâte. L’artillerie, mal positionnée, doit cesser le feu sous peine de tirer dans les rangs français. L’armée ne peut résister aux troupes impériales; Bonnivet, La Palice et La Trémoille sont tués.

François Ier remet son épée à Charles de Lannoy et reste prisonnier jusqu’à la signature, le 14 janvier 1526, du traité de Madrid.

Aux termes de ce traité, François Ier doit céder le duché de Bourgogne et le Charolais, renoncer à toute revendication sur l’Italie, les Flandres et l’Artois, réintégrer Charles de Bourbon au sein du royaume de France et restituer ses terres, et épouser Éléonore de Habsbourg, sœur de Charles. François est libéré en échange de ses deux fils aînés, le dauphin François de France et Henri de France (futur Henri II). Charles Quint ne tire pas grand profit de ce traité, que François avait d’ailleurs jugé bon de déclarer inexécutable la veille de sa signature. Le 8 juin, les états de Bourgogne déclarent solennellement que la province entend rester française. De surcroît, Louise de Savoie n’étant pas restée inactive pendant sa régence, une ligue contre l’empire est scellée à Cognac, à laquelle participent la France, l’Angleterre, le pape et les principautés italiennes (Milan, Venise et Florence).

Le 6 juin 1527, Charles de Bourbon meurt à Rome lors de son sac par les troupes impériales sous son commandement. Ces circonstances qui semblent rééquilibrer les forces amènent Charles Quint et François Ier à laisser Marguerite d’Autriche, tante de l’empereur, et Louise de Savoie, mère du roi, négocier un traité qui amende celui de Madrid:

Clément VII, Giulio, probablement fils illégitime de Julien frère de Laurent, reprit, à son élection en 1523, les mêmes pratiques que son cousin et soutira de Florence les ressources dont il avait besoin. À la nouvelle du sac de Rome par les troupes impériales de Charles Quint en 1527, les Florentins se débarrassèrent à nouveau du joug des Médicis en chassant le cardinal Passerini délégué par le Pape pour gouverner Florence en son nom et au nom des deux jeunes Médicis bâtards, Hippolyto et Alessandro.

le 3 août 1529, à Cambrai, est signé la "Paix des Dames", qui sera ratifiée par les deux souverains. François Ier épouse Éléonore veuve du roi du Portugal, sœur de Charles, recouvre ses enfants moyennant une rançon de 2 000 000 écus et garde la Bourgogne; en revanche, il renonce à l’Artois, à la Flandre et à ses vues sur l’Italie.

L’empereur Charles Quint et le pape finissent par aplanir leur différends: en 1530, à Bologne, Charles Quint reçoit la couronne impériale des mains de Clément VII.

Le 7 août 1530 , François Ier épouse la sœur de Charles Quint, Éléonore de Habsbourg, veuve du roi Manuel Ier de Portugal.

Cette réconciliation entre le pape Clément VII et l'Empereur Charles Quint permit aux Médicis de se rendre à nouveau maîtres de Florence en 1531 mais cette fois-ci en tant que Ducs

1531-1537 Second retour des Médicis à Florence

1531-1534 Pizzaro conquiert l'empire inca dans un bain de sang

1533: Le roi de France s'attache à desserrer le contrôle du Nouveau Monde mis en place par les royaumes ibériques avec l'appui de la papauté (bulle pontificale de 1493 Inter Coetera modifiée par le traité de Tordesillas de 1494) en limitant la portée de la bulle aux territoires déjà découverts à cette date, limitation qu'il n'obtient que sous la forme d'une déclaration de Clément VII en 1533. François Ier peut donc pousser ses envoyés vers les territoires qui ne sont pas encore sous tutelle ibérique. Les protestations espagnoles nées de cette politique sont à l'origine de la répartie du roi de France: « Je voudrais bien voir la clause du testament d’Adam qui m’exclut du partage du monde »

En 1534, Jean Le Veneur, évêque de Lisieux et grand aumônier du roi, conseille à François Ier d’envoyer le Malouin Jacques Cartier en expédition pour découvrir « certaines îles et pays où l’on dit qu’il se doit trouver grande quantité d’or et autres riches choses ». C’est la naissance de la Nouvelle-France.

Parti de Saint-Malo le 20 avril 1534, Cartier traverse l’Atlantique en seulement trois semaines. Le 24 juillet, il prend possession de la côte de Gaspé, puis revient à Saint-Malo le 5 septembre. Soutenu par François Ier, il repart le 15 mai 1535 à la tête de trois navires. Il découvre l’embouchure du Saint-Laurent, remonte le fleuve et fonde le poste de Sainte-Croix (future Québec), puis atteint un village sur une colline, Hochelaga, qu’il re-baptise en Mont-Royal (future Montréal). Remontés à Sainte-Croix, les Français y restent bloqués par les glaces entre novembre 1535 et avril 1536. Cartier repart pour la France considérablement affaibli et arrive à Saint-Malo le 16 juillet 1536.

À l’extérieur de l’Empire, François Ier s’entend avec les Ottomans de Soliman le Magnifique pour combattre Charles Quint. Aucun traité d’alliance proprement dit n’est signé entre la France et les Ottomans, mais une coopération étroite permet aux deux puissances de combattre efficacement la flotte espagnole en Méditerranée au grand scandale de l’Europe chrétienne. François Ier use d’un intermédiaire pour discuter avec le sultan : il s’agit d’un des premiers cas connus de l’usage de diplomates pour négocier et non transmettre un simple message. Celui-ci, par précaution, est quand même emprisonné pendant un an à Istanbul. En 1535, la France devient la première puissance européenne à obtenir des privilèges commerciaux en Turquie dits capitulations. Ceux-ci autorisent les navires français à naviguer librement dans les eaux ottomanes sous le pavillon fleurdelisé et chaque navire appartenant aux autres pays a l’obligation de battre pavillon français et demander la protection des consuls français pour commercer. Outre cela, la France obtint le droit de posséder une chapelle d’ambassade à Istanbul dans le quartier Galata. Ces privilèges assurent également une certaine protection de la France sur les populations catholiques de l’Empire ottoman.

En 1535, à la mort du duc de Milan François II Sforza, François Ier revendique l’héritage du duché. Au début de 1536, 40 000 soldats français envahissent le duché de Savoie et s’arrêtent à la frontière lombarde, dans l’attente d’une éventuelle solution négociée.

En juin 1536, Charles Quint riposte et envahit la Provence mais se heurte à la défense du connétable Anne de Montmorency. Grâce à l’intercession du pape Paul III, élu en 1534 et partisan d’une réconciliation entre les deux souverains, le roi et l’empereur signent le 18 juin 1537 la Paix de Nice et se réconcilient lors de l'entrevue d'Aigues-Mortes le 15 juillet 1538, promettant de s’unir face au danger protestant. En signe de bonne volonté, François Ier autorise même le libre passage à travers la France afin que Charles Quint puisse aller mater une insurrection à Gand.

Jacques Cartier quitte Saint-Malo le 23 mai 1541 à la tête de cinq navires chargés de vivres pour deux ans et transportant plusieurs centaines d’hommes. Il fonde une colonie qu’il nomme Charles-Bourg à une quinzaine de kilomètres de Sainte-Croix. Après des complications avec les populations indiennes et un hivernage difficile, Cartier décide de regagner la France. Le 8 juin 1541, il croise, à Terre-Neuve, Roberval qui arrive seul à la colonie en juillet.

En 1541, Soliman le magnifique installa une régence Ottomane en Hongrie pendant l’enfance du nouveau roi.

1541 le mur de l'autel de la chapelle sixtine est terminé il aura fallu 6 ans à Michel-Ange pour le réaliser. Ce qui est notable, c'est que Michel Ange a glissé son autoportrait dans cette fresque sur la peau de Saint Barthélemy. Celui-ci aurait évangélisé l’Arabie – où il aurait laissé un exemplaire en hébreu de l'évangile selon Matthieu – et la Perse.

Jacques de Voragine dans la Légende dorée retient les trois hypothèses : "Sur le genre exact du martyre de saint Barthélémy les avis diffèrent : car saint Dorothée affirme expressément qu'il a été crucifié. Et il ajoute que son supplice eut lieu dans une ville d'Arménie nommée Albane, comme aussi qu'il fut crucifié la tête en bas. D'autre part, saint Théodore assure que l'apôtre a été écorché vif; et il y a encore d'autres historiens qui prétendent qu'il a eu la tête tranchée. Mais, au fait, cette contradiction n'est qu'apparente : car rien n'empêche de penser que le saint a d'abord été mis en croix, puis, pour plus de souffrances, écorché vif, et enfin décapité."


Fresque du Jugement dernier autel de la chapelle sixtine (Michel-Ange)

Saint Barthélemy tenant le couteau de son martyre
et sa peau écorchée (le visage est celui de Michel-Ange)
détail de la fresque du Jugement Dernier.

 

1542, Etablissement à Rome de l'Inquisition
héliocentrisme de Copernic

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Révolution la république Napoléon le directoire

en 1542 Charles Quint ayant refusé, malgré ses engagements, l’investiture du duché de Milan à un des fils du roi, une nouvelle guerre éclate .

En octobre 1543, Jacques Cartier est de retour en France. Cette tentative française au Canada est donc un échec, mais la prise de possession de territoires nord-américains remet en cause le monopole colonial espagnol et ouvre des perspectives pour l’avenir.

Le 11 avril 1544, François de Bourbon-Condé, comte d’Enghien, à la tête des troupes françaises, défait le marquis Alfonso de Avalos, lieutenant général des armées de Charles Quint à la bataille de Cérisoles. Cependant, les troupes impériales, avec plus de 40 000 hommes et 62 pièces d’artillerie, ont traversé la Lorraine, les Trois-Évêchés et franchi la frontière.
Mi-juillet 1544, une partie des troupes assiège la place forte de Saint-Dizier, tandis que le gros de l’armée poursuit sa marche vers Paris.

Les deux souverains finissent par consentir à une paix définitive en 1544. Le traité de Crépy-en-Laonnois reprend l’essentiel de la trêve signée en 1538. La France perd sa suzeraineté sur la Flandre et l’Artois et renonce à ses prétentions sur le Milanais et sur Naples, mais conserve temporairement la Savoie et le Piémont. Charles Quint abandonne la Bourgogne et ses dépendances et donne une de ses filles en mariage, dotée du Milanais en apanage, à Charles, duc d’Orléans et deuxième fils du roi.


les territoires de Charles Quint (en vert) avant son abdication.

Soliman le magnifique dixième sultan de la dynastie ottomane permit à François Ier d’avoir une représentation permanente à Istanbul, une chapelle d'Ambassade qui devint par la suite le Lycée Saint-Benoît.

François Ier meurt d’une septicémie le 31 mars 1547 au château de Rambouillet et est enterré le 23 mai au côté de sa première épouse Claude de France à la basilique Saint-Denis.

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L'année 1547, avec la disparition de François Ier et l'avènement d'Henri II, voit un renouvellement complet du personnel de la Cour et des conseillers du souverain. Le nouveau roi, à 28 ans, désire marquer une rupture avec le train de vie de son prédécesseur et un courant d'austérité souffle sur la cour royale. Le nombre de dames d'honneur est réduit et l'accès à la personne royale, resserré. Henri II s'entoure de nouveaux conseillers: à côté d'Anne de Montmorency, on trouve désormais le maréchal Jacques d'Albon de Saint-André, premier gentilhomme de la Chambre, ainsi que les Lorrains, les frères François, duc de Guise, et Charles, cardinal de Lorraine.


Henri II par François Clouet

Dès le 8 octobre 1547, une chambre ardente est constituée au Parlement de Paris, chargée de connaître des procès d'hérésie, avec à sa tête l'inquisiteur Matthieu Ory. En trois ans, elle rend plus de 500 arrêts contre les protestants, et est à l'origine d'une violente répression à leur encontre entre 1547 et 1549.

A l'instar de son prédécesseur, Henri II doit faire face à d'importants besoins financiers et suit l'exemple de François Ier en recourant à l'augmentation des impôts existants (tentatives d'uniformisation de la gabelle, création du taillon et application de nouvelles crues de taille, développement des taxes sur les importations). Les mêmes causes produisant des effets similaires,

Henri II doit faire face, comme François Ier à La Rochelle en 1542, à une révolte paysanne, la jacquerie des pitauds, qui contamine les villes, dont Bordeaux.

Henri II confie la répression au connétable Anne de Montmorency. La réaction de Montmorency est brutale: la cité perd ses privilèges, est désarmée, doit verser une amende de 200 000 livres, voit son parlement suspendu. 140 personnes sont condamnées à mort. La répression s’étend ensuite dans les campagnes alentours où l’on pend les meneurs. En 1549, Henri II amnistie la cité.

Dès 1548, Henri II connaît son premier conflit en tant que roi de France. Il se heurte au roi d'Angleterre Édouard VI, qui s'offusque de la réception à la cour de France de Marie Stuart, reine d'Écosse, qui doit épouser le dauphin François. La jeune reine d'Écosse est obligée de se réfugier en France pour échapper aux troupes anglaises qui entendent marier Marie à Édouard VI. Les Écossais, défaits à Pinkie Cleugh, font jouer la vieille alliance avec la France, la Auld Alliance, et Henri II accepte d'accueillir la jeune reine à la cour de France. De plus, Marie Stuart, fille de Marie de Guise, est la nièce des Lorrains, dont l'influence sur Henri II a permis d'arranger ce mariage.

En 1550, les armées d'Henri II, sous le commandement de François de Guise et de Leone Strozzi, assiègent et reprennent Boulogne-sur-Mer que les Anglais occupent depuis 1544.

Le 21 juin 1551, l'Édit de Chateaubriand remet aux juges séculiers les causes des "hérétiques" ayant provoqué des troubles et coordonne la répression. Seuls les catholiques sont autorisés à ouvrir des écoles.

Les relations d'Henri II avec les Habsbourg s'inscrivent dans la continuité de celles de son prédécesseur. Dès 1551, Henri II écoute les prince réformés d'Allemagne, qu'il avait bien connus lorsqu'il était dauphin. En janvier 1552, il reçoit à Chambord le margrave Albert de Brandebourg qui lui suggère d'occuper Cambrai, Verdun, Toul et Metz (ces trois dernières villes constituant les Trois-Évêchés), cités d'empire de langue française et bénéficiant traditionnellement d'une certaine autonomie. Henri II y prendrait le titre de Vicaire d'Empire. Le traité de Chambord est signé le 15 janvier 1552, scellant l'alliance d'Henri II avec les princes réformés contre Charles Quint.

En mars 1552, l'armée française est massée à Joinville sous le commandement du connétable de Montmorency et du duc de Guise. Cambrai, Verdun et Toul ouvrent leurs portes sans opposer de résistance.

le 18 avril 1552, Henri II entre dans Metz.

En octobre 1552, sur ordre de Charles Quint, Ferdinand Alvare de Tolède, duc d'Albe met le siège devant Metz, où reste une faible garnison sous les ordres de François de Guise. Le siège dure 4 mois et, malgré le déploiement d'importantes forces impériales (35 000 fantassins, 8 000 cavaliers et 150 canons), reste voué à l'échec.

en 1552, en Italie, la ville de Sienne chasse sa garnison espagnole (26 juillet) et demande l’intervention française. Henri II en profite pour ouvrir un nouveau front. Défendue par Monluc, la ville capitule

Les 8 et 9 octobre 1553, une expédition du maréchal de Thermes, qui s'est adjoint l'appui d'une flotte turque, enlève la Corse aux Génois.

Philippe II se marie en 1554 avec Marie Tudor, alliance qui lui permet de bénéficier de la puissance maritime de l'Angleterre. Il dispose également aux Pays-Bas d'une armée de 60 000 hommes sous les ordres du duc Emmanuel-Philibert de Savoie

En 1554, Sienne cherche à en découdre avec Florence. L'armée royale, commandée par Pierre Strozzi, est défaite le 3 août à Marciano della Chiana par l'armée de Florence; Sienne est assiégée. Défendue par Monluc, la ville tombe le 17 avril 1555 et passe sous contrôle florentin.

17 avril 1555. Charles Quint cède Sienne à Florence.

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À la suite de la prédication de Martin Luther, la Réforme se répand rapidement. De nombreuses principautés allemandes adoptent le protestantisme ce qui divise l'Empire en deux camps opposés. La Contre-Réforme, dirigée par la maison de Habsbourg a pour ambition de regagner au catholicisme le terrain perdu. La paix d'Augsbourg (1555) confirme les conclusions de la première diète de Spire et met fin aux combats entre catholiques et luthériens dans les États allemands.

Avec la Réforme, la libre interprétation des écritures amène les théologiens luthériens à revenir directement aux textes. Luther ne voit pas d'intérêt à établir de l'ordre des événements rapportés dans les évangiles : à propos de l'expulsion des marchands du temple, qui, chez Jean se situe au début de la vie publique de Jésus, et dans les Synoptiques à la fin, , il conclut : « Les Évangiles ne suivent aucun ordre en rapportant les actes et les miracles de Jésus, et, après tout, la matière n'est pas de grande importance. Si une difficulté surgit concernant l'Écriture Sainte que nous ne pouvons résoudre, il suffit de laisser tomber. »

Le 16 janvier 1556, Charles Quint abdique en faveur de son fils Philippe II mais conserve la couronne impériale qu'il transmet à son frère Ferdinand Ier du Saint-Empire puis se retire au monastère de Yuste.

De son côté, le roi de France perd progressivement ses appuis: les princes allemands réformés ont signé la Paix d'Augsbourg leur donnant la liberté de religion et les Turcs se révèlent moins actifs en Méditerranée occidentale. Le nouveau roi d'Espagne et la France signent donc une trêve à l'abbaye de Vaucelles. La trêve est destinée à durer 5 ans et reconnaît à la France ses conquêtes territoriales du Piémont et des Trois-Évêchés. Cet accord souffre néanmoins d'un défaut majeur: tout comme la Paix d'Augsbourg, il n'a pas reçu l'aval du pape.

En novembre 1556, le duc de Guise, auréolé de sa gloire messine, rejoint le maréchal de Brissac en Piémont, avec l'objectif avoué d'enlever Naples aux Espagnols. Les manœuvres de Philippe II et de ses alliés anglais et savoyards au nord de la France remettent rapidement en cause ce plan et François de Guise est contraint de rentrer précipitamment en France après la défaite française de Saint-Quentin. Cette dernière tentative manquée marque la fin des ambitions françaises en Italie, formalisée par le traité du Cateau-Cambrésis par lequel Henri II restitue l'ensemble des possessions françaises dans le pays, y compris la Corse.

Les alliés profitent du départ de l'armée du duc de Guise pour l'Italie pour lancer l'offensive vers Paris, à travers l'Artois. L'armée française, commandée par le connétable Anne de Montmorency essuie une terrible défaite à Saint-Quentin le 10 août 1557, avec plus de 3 000 morts et plusieurs milliers de prisonniers dont le connétable, l'amiral de Coligny et le maréchal de Saint-André

Henri II ordonne en 1557 qu'un type unique de poids et mesures soit désormais appliqué à l'ensemble de la banlieue de Paris, puis dans un second temps à tout le ressort du parlement de Paris, avec dépôt d'un étalon à l'Hôtel de Ville.

24 juillet 1557 Édit de Compiègne, qui accentue la répression, y compris avec les catholiques qui aident ou hébergent des protestants. En septembre néanmoins, les réformés décident d'organiser une protestation importante et se rassemblent rue Saint-Jacques, à Paris.

En septembre 1557, Henri II est victime d'une tentative d'assassinat par un dénommé Caboche, vite maîtrisé par la garde du roi, et exécuté dans les heures ayant suivi son arrestation, sans procès ni interrogatoire. Cette promptitude à exécuter le régicide entraîne à l'époque la conviction qu'il s'agit d'un attentat commandité par le parti protestant, sans que la preuve ait pu en être apportée. Malgré tous ces édits contre le protestantisme, Henri II ne parvient pas à éradiquer ce qu'il appelle l'hérésie.

Au sein de la haute noblesse, les conversions se multiplient à partir de 1557, date à laquelle Antoine de Navarre et son frère le prince de Condé participent aux célébrations protestante du Pré-aux-Clercs à Paris. Comme les neveux d'Anne de Montmorency - François de Coligny d'Andelot, le cardinal de Châtillon et l'amiral Gaspard II de Coligny, de nombreux gentilshommes hésitent par fidélité au roi à afficher leur convictions.

Ferdinand Ier de Habsbourg, empereur d'Allemagne nommé par son frère Charles Quint, après son abdication (16 janvier 1556), empereur romain germanique le 14 mars 1556 (53 ans) et définitivement élu le 24 mars 1558.

 

1558, les troupes du duc de Guise reprennent la ville de Calais, dernière possession anglaise en territoire français. Henri II confie au duc de Nevers François de Clèves la constitution d'une nouvelle armée et rappelle le duc de Guise d'Italie pour lui confier les opérations militaires dans le nord du pays en tant que lieutenant général du royaume. Guise choisit de marcher sur Calais, qu'il enlève le 6 janvier 1558, puis retourne vers Thionville qu'il atteint le 22 juin et enlève en juillet.

Las Anglais chassés du sol français et les Impériaux repoussés au-delà de la Moselle, l'équilibre est à peu près rétabli. Les deux royaumes n'ont pas vraiment les moyens de continuer la guerre, d'autant que Philippe II, veuf de Marie Tudor depuis le 17 novembre 1558, ne peut plus compter sur les ressources de l'Angleterre. Les deux pays conviennent donc d'un traité de paix signé le 3 avril 1559 au Cateau-Cambrésis. Henri II restitue à Philippe II toutes ses possessions italiennes dont le Piémont, la Savoie, et la Bresse, pourtant occupée depuis 30 ans, ainsi que la Corse, mais conserve les trois évêchés de Metz, Toul et Verdun ainsi que cinq places fortes en Piémont pour trois ans.

C'est en mai 1559 qu'a lieu le premier synode national des églises réformées, au Faubourg Saint-Honoré, qui publie la Confession de foi des églises françaises en 40 articles.

La montée en puissance des protestants creuse la distance qui les sépare des catholiques dont l'aversion ne cesse de grandir. Henri II répond avec l'Édit d'Écouen, le 2 juin 1559, qui stipule que tout protestant révolté ou en fuite sera abattu et nomme également des commissaires chargés de poursuivre les réformés. Des nombreux parlementaires sont acquis aux idées de la Réforme et le 10 juin, le roi embastillent ceux qui critiquent ouvertement sa politique. La plupart rétractèrent leurs propos, à l'exception d'Anne du Bourg, neveu du chancelier de François Ier, brûlé en place de Grève le 13 décembre 1559.

Le 30 juin 1559, à Paris près de l'actuelle place des Vosges, célébrant le mariage de sa fille Élisabeth avec Philippe II d'Espagne, Henry II combat contre Gabriel de Montgomery, capitaine de sa Garde écossaise, qui le blesse d'un coup de lance dans l'œil. Malgré les soins des médecins et chirurgiens royaux dont Ambroise Paré, autorisé à reproduire la blessure sur des condamnés afin de mieux la soigner, et de Vésale, envoyé de Bruxelles, il meurt dans d'atroces souffrances le 10 juillet 1559.
En 1546, l'astrologue Nostradamus avait mis en garde la reine : le souverain devait éviter tout combat singulier aux environs de la quarante et unième année. Henri II venait d'avoir quarante ans. Le quatrain I-35, par lequel Nostradamus aurait anticipé la mort de Henri II est l'un de ses plus célèbre, mais ni Nostradamus, ni ses contemporains n'ont relié le quatrain à l'évènement : « Le lion jeune le vieux surmontera En champ bellique par singulier duelle, Dans cage d'or les yeux lui crèvera, Deux classes une puis mourir mort cruelle. »

Son fils aîné, âgé de 15 ans, François II lui succède donc le 10 juillet 1559. Fils aîné d'Henri II, roi de France et de Catherine de Médicis, François II monta sur le trône de France prématurément après la mort accidentelle de son père. son règne ne devait durer qu'un an et cinq mois. Il est l'époux de Marie Stuart, reine d'Écosse et s'est appuyé sur les oncles de cette dernière pour régner. A l’égard des réformés protestants, le règne de François II s’inscrit d’abord dans la continuité répressive d’Henri II puis s’essaye à la conciliation. Il inaugure la mise en place d’une relative tolérance à l'égard des réformés, mais se montre implacable face aux agitateurs.


François II de France
par François Clouet

La montée sur le trône de François fait l'objet d'une révolution de palais. Entrant dans sa seizième année, François II est majeur et n'a théoriquement pas besoin de s'entourer d'un régent, mais inexpérimenté et de santé fragile, il place sa confiance entre les mains des oncles maternels de son épouse Marie Stuart, les Guise. Partisans d'une politique répressive vis-à-vis des protestants, les deux frères aînés de cette famille détiennent tous les pouvoirs : François de Lorraine, 2e duc de Guise et prestigieux chef militaire, tient l'armée royale, tandis que cardinal de Lorraine, dispose des finances et des affaires de l'Église. Quant au connétable Anne de Montmorency, "tout-puissant" favori sous le règne précédent, il doit s'effacer devant ses anciens rivaux et quitte la cour. Charles de Guise commence par réduire les effectifs de l'armée le 14 juillet 1559, afin de renflouer les caisses de l'état, alors en banqueroute sous Henri II.

Le 21 septembre 1559, François II est sacré à Reims par le cardinal de Lorraine. Puis la cour rejoint la vallée de la Loire. La ville d'Orléans et le château de Blois demeurent les lieux de prédilection du nouveau roi. François II, sous l'influence des Guise, confère au duc de Lorraine, la souveraineté du duché de Bar. Dès lors, les faveurs et privilèges accordés aux Guises se feront de plus en plus nombreux. Les princes du sang, Antoine de Bourbon, roi de Navarre, et son frère Louis Ier de Bourbon, prince de Condé, considèrent avec une profonde jalousie la faveur dont jouissent les Guise. En effet, les Bourbons estiment que la position de conseillers leur revient de droit en tant que descendants de saint Louis et héritiers du trône de France en cas de disparition de la branche régnante des Valois-Angoulême. Les Guise ne sont à leurs yeux que d'ambitieux étrangers originaires du duché de Lorraine.

Les sympathisants de la Réforme sont dirigés par Antoine de Bourbon et le prince de Condé. Les plus actifs imaginent de monter un coup de force pour débarrasser le roi des Guise. Devant le danger, le conseil royal décide, sous l'influence de Catherine de Médicis de faire des concessions. Le 8 mars 1560, l’édit d’Amboise accorde une amnistie aux réformés et évite l'installation de l'inquisition.

 


Catherine de Médicis
régence de 1560 à 1564

Entretemps, quelques gentilshommes protestants avec à leur tête Godefroy de Barry, seigneur de La Renaudie, organisent un complot pour enlever le jeune roi afin de le soustraire à l'influence des Guise et placer au pouvoir le prince Louis de Condé dans le but de faire reconnaître le droit du culte réformé. C'est ce qu'on va appeler la conjuration d'Amboise. Les conjurés massent 500 cavaliers pour attaquer la cour. Avertie, celle-ci se déplace du château de Blois à celui d'Amboise, plus sûr. Mais les protestants furent trahis par l'un d'entre d'eux, Pierre des Avenelles. Ils furent capturés par le duc de Guise, et plus d'une centaine d'entre eux furent exécutés (certains furent pendus au grand balcon du château). La répression dura plusieurs semaines et comptera près de 1200 victimes. Un temps culpabilisé, le prince de Condé est relâché. Après cette répression sanglante, plusieurs mesures dont l'édit de Romorantin, sont prises en faveur des protestants. Le 20 mai 1560, la reine mère remplace le chancelier Olivier par Michel de l'Hospital, catholique modéré, proche de la Réforme. Malgré les mesures d'ouverture prises par le gouvernement, les troubles continuent. Ils émanent principalement des protestants (iconoclasme, et coup de force manqué sur Lyon). Par ailleurs, pour évincer les Guise, un nouveau complot est préparé. Malgré ses vigoureuses protestations, le prince de Condé est de nouveau arrêté. Le roi reste convaincu qu'il n'est autre que le capitaine muet de la conjuration d'Amboise. Condé est condamné à mort.

L'état de santé du roi s'aggrave dès novembre 1560. Le 16 novembre, il est atteint d'une syncope. Après seulement 17 mois de règne, François II meurt le 5 décembre 1560 de maux insupportables à l'oreille, il allait avoir 17 ans. Il s'agissait peut-être d'une mastoïdite, d'une méningite, ou encore d'une otite devenue un abcès. La trépanation fut envisagée par Ambroise Paré. Certains soupçonneront ultérieurement sa mère Catherine de Médicis et son épouse Marie Stuart de l'avoir empoisonné, rumeurs dénuées de fondement. François II meurt sans laisser d'enfant, son frère cadet Charles, âgé de 10 ans, lui succède. Le 21 décembre, le Conseil privé nomme Catherine "gouvernante de France". Les Guise se retirent de la cour. Marie Stuart retourne en Écosse. Louis de Condé, qui attendait son exécution dans sa cellule, est libéré suite à des négociations avec Catherine de Médicis.

Quatrième fils d'Henri II, roi de France et de Catherine de Médicis. Henry III est, dans un premier temps, baptisé sous les prénoms d'Alexandre-Édouard, et titré duc d'Angoulême. En 1560, à l'avènement de son frère Charles IX, il devient duc d'Orléans.


Charles IX

1560 Charles IX est âgé de 10 ans lors de son accession au trône ; la régence est confiée à sa mère Catherine de Médicis qui gouverne jusqu'à la majorité du roi. Elle nomme Antoine de Bourbon lieutenant général du royaume. Du 13 décembre 1560 au 31 janvier 1561, les États généraux rassemblés à Orléans procèdent à des élections. Charles succède alors à son frère aîné François II, disparu après moins d'un an et demi de règne.

Charles IX est sacré roi de France le 15 mai 1561 en la cathédrale de Reims. Charles IX de France est le 3e fils et le 5e des 10 enfants d'Henri II (1519-1559), roi de France de 1547 à 1559 et de Catherine de Médicis (1519-1589). Sous son règne, le royaume est déchiré par les guerres de religion, malgré tous les efforts déployés par Catherine de Médicis pour les empêcher.

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LES GUERRES DE RELIGION

Première guerre de religion (1562–1563)

1er mars 1562: François de Guise, revenant de négociations en Alsace, affronte et tue à Wassy, dans des circonstances peu claires, 37 protestants regroupés dans une grange pour célébrer leur culte. À son retour à Paris, Guise est accueilli en héros et le peuple réclame une croisade contre les huguenots. Devant l'affront, les protestants prennent les armes sous la direction du prince Louis de Condé. Prise au dépourvue par la précipitation des événements, Catherine de Médicis tente une ultime démarche pour maintenir la paix, mais le duc de Guise entreprend un coup de force en surgissant avec ses troupes à Fontainebleau où la famille royale se trouve. Il contraint le jeune roi et sa mère à le suivre à Paris sous le prétexte de les protéger des protestants, les obligeant par ce moyen à prendre le parti des catholiques. La rupture est consommée quand Condé s'empare de la ville d'Orléans.

L'attaque protestante est fulgurante. En un mois, les protestants parviennent à s'emparer d'un grand nombre de villes dont de très importantes comme Lyon, Orléans, Poitiers ou encore Rouen la deuxième ville du pays. À chaque prise, les protestants passent méthodiquement au saccage des églises, voire à leur destruction. Les pertes sont immenses mais les protestants échouent à Toulouse et à Bordeaux. Pour l'armée catholique commence la longue campagne de siège qu'il faut mettre en place pour récupérer les villes prises.

L'armée protestante est encadrée par des réseaux nobiliaires expérimentés mais doit faire appel à des mercenaires allemands. Avec le traité d'Hampton Court, signé en septembre 1562, elle a le soutien financier de la reine d'Angleterre. Les protestants échouent cependant à réunir leurs trois armées (sud-ouest, sud-est, vallée de la Loire). Ils mènent plusieurs assauts sur les faubourgs de Paris mais doivent se replier faute de pouvoir s'imposer. Méfiante à l'égard des Français, la reine d'Angleterre s'est avèrée très parcimonieuse à l'égard des protestants. Faute d'argent, ces derniers peinent à calmer l'indiscipline des mercenaires allemands qu'ils ont recruté. Après la prise de Rouen où le roi de Navarre a trouvé la mort, l'armée royale commandée par les triumvirs se porte sur la Loire pour empêcher la jonction de l'armée de Condé avec la ville du Havre qui venait d'être livrée par les protestants aux Anglais. La rencontre a lieu à Dreux, le 19 décembre 1562. Les protestants sont battus et le prince de Condé est capturé mais le camp catholique souffre également de plusieurs pertes.

La mort de François de Guise au siège d'Orléans dans une embuscade à Saint-Mesmin permet à Catherine de Médicis de proposer la paix. Elle lance des négociations avec le prince de Condé qui aboutissent le 19 mars 1563 à l'édit d'Amboise. L'édit autorise le culte protestant dans certains lieux réservés et rouvre une période de tolérance civile.

Au final, la paix imposée par la reine-mère reste précaire. Le parlement de Paris, soutenu par les parisiens renâclent à enregistrer le nouvel édit de paix qu'ils jugent trop tolérant, tandis que les protestants estiment qu'il ne l'est pas assez. L'adhésion de Condé à l'édit lui vaut le blâme de Calvin qu'il considère comme une trahison. Enfin, les catholiques demeurent rancuniers à l'égard des protestants pour les destructions commises, tandis que les protestants radicaux restent déterminés à imposer leur nouvelle religion. Profitant de la paix, Catherine de Médicis entame en 1564 un tour de France royal, afin de montrer le jeune Charles IX à son peuple. Partout, il est accueilli triomphalement, et les manifestations de loyauté, aussi bien des catholiques que des protestants, sont générales.

Maximilien II, , fils de Ferdinand Ier de Habsbourg et d'Anne de Bohême, roi de Bohême en 1562, roi de Hongrie le 25 juillet 1564 et empereur du Saint Empire en 1564. Il mena une guerre contre l'empire ottoman de Soliman le Magnifique.

8 février 1566, Henry III duc d'Orléans devient duc d'Anjou.

C’est alors qu’il menait une campagne contre l’empereur germanique Maximilien II que le Sultan Soliman mourut en 1566, la veille de la bataille de Szigetvár en Hongrie, remportée par les Turcs.

Deuxième guerre de religion (1567–1568)

Après avoir connu la paix pendant quatre ans, le royaume de France est de nouveau la proie des armes. La reprise des hostilités en 1567 s'explique pour trois raisons : l'échec de l'Édit d'Amboise qui ne laisse la liberté de culte qu’aux nobles, le contexte international orageux et la rivalité de cour entre le prince de Condé et le jeune frère du roi, Henri duc d'Anjou. L'ambitieux Condé prend ombrage de l'ascension politique du jeune prince à peine âgé de seize ans et quitte la cour pour manifester sa contrariété.

La deuxième guerre éclate précisément le 28 septembre 1567 lorsque le prince de Condé tente de s'emparer de la famille royale par la force (Surprise de Meaux). Cette cassure dans la politique de concorde est une surprise et l'attaque du prince de Condé, en qui Catherine de Médicis avait placé ses espoirs de conciliation, est une trahison. C'est à la suite de cet événement que la régente du royaume se résout à faire usage de la violence pour le maintien de la paix. Les villes protestantes du Midi se soulèvent à nouveau et les deux armées s'affrontent à nouveau. A la tête de l'armée protestante, Condé s'établit à Saint-Denis, en vue d'affamer Paris. Mais, le 10 novembre il est repoussé lors de la bataille de Saint-Denis quoiqu'indécise, notamment à cause de la mort du connétable de Montmorency.

De novembre 1567 à février 1568, le duc d’Anjou s’efforce de poursuivre l’armée protestante. Mais Condé et Coligny refusent de livrer bataille avant leur jonction avec les reîtres allemands du prince palatin Jean Casimir. Ils quittent les bords de la Seine pour la Lorraine où doit s’opérer la jonction. De son côté, l’armée royale attend les troupes allemandes du duc de Saxe et les troupes italiennes du Piémont. Mis à part quelques escarmouches, rien ne se passe. Unis aux reîtres, les protestants descendent en Bourgogne, traversent la Loire à La Charité, remontent vers Paris et prennent Blois et Chartres. Le manque de moyens financiers, de part et d’autre, conduit à la signature d'une trêve, dit la paix de Longjumeau le 22 mars 1568.

Troisième guerre de Religion (1568-1570)

La paix de Longjumeau est davantage une trève qui permet surtout aux belligérants d'organiser leurs armées. Quelques mois après la signature de la paix, la guerre reprend. Ce sont les catholiques qui anticipent en tentant de capturer par surprise le prince de Condé, au château de Noyers, et l’amiral de Coligny, à Tanlay, le 29 juillet 1568. Le projet échoue et les chefs protestants se rassemblent à La Rochelle où Coligny et Condé ont trouvé refuge.

Après une campagne hivernale sans gros accrochage et marqué par les désertions, le duc d’Anjou remporte le 13 mars 1569 à Jarnac une victoire où le prince de Condé trouve la mort. Coligny qui lui succède à la tête des calvinistes, nomme Henri de Navarre et Henri de Condé chefs de l’armée huguenot mais demeure en réalité le seul chef véritable. Côté catholique, Anjou ne parvient pas à exploiter sa victoire faute d’artillerie suffisante et ne réussit pas à prendre Cognac. Il n’a pas non plus de troupes suffisantes pour garnir en garnison les villes prises aux Protestants.

Les opérations militaires tournent à l’avantage de l’armée royale qui reprend une à une les villes protestantes du Poitou. Après Châtellerault, Niort et Lusignan, Anjou installe le siège devant Saint-Jean-d'Angély où le 24 octobre, le roi et la reine mère viennent le rejoindre. La Rochelle est bloquée par mer, mais l’hiver s’installe et l’argent manque dans chaque camps. Les négociations reprennent et aboutissent à une trève des armes par la capitulation de Saint-Jean-d’Angély, le 3 décembre 1569. Pendant les négociations, Coligny qui a repris les lambeaux de l'armée, continue sa retraite par le Midi et à la surprise des Catholiques remporte sur Cossé la bataille d’Arnay-le-Duc le 27 juin 1570. Cet évènement précipite la signature d'une nouvelle trêve, l'édit de Saint-Germain, le 8 août 1570. Ce traité garantit quatre places de sûreté aux protestants.

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24 aout 1572 Massacre de la Saint-Barthélémy (Catherine de Médicis, reine de France)

Tout commence par un... mariage, le 18 août 1572, celui d'Henri de Navarre et Marguerite de Valois, soeur du roi Charles IX (celle-là même qui entrera dans la légende sous le surnom de reine Margot). Les assistants de la noce, tant catholiques que huguenots (surnom des protestants), sont très agités en raison de la rumeur d'une prochaine guerre contre l'Espagne catholique du roi Philippe II. Depuis plusieurs mois, l'amiral Gaspard de Coligny, chef de la faction protestante et principal conseiller du roi, tente de convaincre le roi d'envahir la Flandre, possession espagnole.

Mais les chefs de la faction catholique, à savoir les frères de Guise et le duc d'Anjou, frère du roi Charles IX (qui lui succèdera plus tard sous le nom d'Henri III) ne veulent à aucun prix de cette guerre. La reine-mère Catherine de Médicis n'en veut pas davantage.

Le matin du 22 août 1572, soit quatre jours après le mariage princier, un capitaine gascon blesse Coligny de deux coups d'arquebuse. Le roi se rend au chevet de son conseiller qui l'adjure de ne pas chercher à le venger ! Les noces s'achèvent dans la confusion. Malgré les recommandations de Coligny, les chefs protestants réclament justice. Au palais du Louvre où réside le roi de France, Catherine de Médicis craint d'être débordée par les chefs catholiques, qui reprochent à la monarchie de trop ménager les protestants. Pour sauver la monarchie, elle décide de prendre les devants et de faire éliminer les chefs protestants (à l'exception des princes du sang, Condé et Navarre, le jeune marié).

Le 24 août, fête de la Saint Barthélemy, Coligny est égorgé dans son lit et son cadavre jeté dans la rue et livré aux exactions de la populace. Les gardes et les miliciens, arborant une croix blanche sur leur pourpoint et une écharpe blanche, poursuivent le massacre dans le quartier de Saint-Germain l'Auxerrois. Ils massacrent deux cents nobles huguenots venus de toute la France pour assister aux noces princières et rassemblent leurs cadavres dans la cour du Louvre. Certains chefs protestants, prévenus à temps, arrivent à s'enfuir avec les gardes des Guise à leurs trousses. Quand la population parisienne sort dans la rue, réveillée par le tocsin, elle prend connaissance du massacre. C'est aussitôt la curée. Dans les rues de la capitale, chacun s'en prend aux protestants de rencontre. Les malheureux, hommes, femmes, enfants, sont traqués jusque dans leur lit et mis à mort des pires façons. Et l'on en profite pour piller les biens des victimes.

Le massacre des protestants ne fut pas général. Certains d'entre eux parvinrent à se cacher chez des amis catholiques et d'autres trouvèrent refuge à l'hôtel de l'ambassadeur d'Angleterre Francis Walsingham, protégé par les gardes du roi, ou encore à l’hôtel de Guise et l'hôtel de Nemours, où la duchesse de Ferrare Renée de France, princesse de sang protestante s’est réfugiée avec une partie de sa suite. Enfin, les familiers de la famille royale comme la duchesse d'Uzès, amie de Catherine de Médicis et les princes, les princesses de sang et quelques membres de leur suite, trouvèrent un abri sûr derrière les murs du Louvre. Les chefs protestants présents à Paris le 24 août qui survécurent sont surtout ceux qui logeaient hors de la ville, dans le faubourg Saint-Germain.

Mais le massacre de la Saint-Barthélemy fut suivi par bien d'autres : il dure toute une saison, selon l’expression de Michelet. Averties par des témoins, des courriers de commerçants, encouragées par des agitateurs comme le comte de Montsoreau dans le val de Loire, les villes de province déclenchèrent leurs propres massacres.

Le 25 août, la tuerie atteint Orléans (où elle aurait fait un millier de victimes) et Meaux ;

le 26, La Charité-sur-Loire ;

le 28 et 29, à Angers et Saumur ;

le 31 août, à Lyon ;

le 11 septembre, à Bourges ;

le 3 octobre, à Bordeaux ;

le 4 octobre à Troyes, Rouen, Toulouse ;

le 5 octobre, à Albi, Gaillac ; Bourges, Romans, Valence, Orange, furent aussi touchées.

On manque de sources pour reconstituer la violence dans d'autres villes. La réaction des autorités est variable : parfois elles encouragent les massacres, comme à Meaux où c’est le procureur du roi qui en donne le signal, ou encore à Bordeaux (le massacre est organisé par le Parlement), Toulouse (le duc de Joyeuse, gouverneur, y est très favorable). Assez souvent, elles tentent de protéger les huguenots, en les mettant en prison (au Mans, à Tours). Cela ne marche pas toujours, et les prisons sont forcées et les protestants y sont massacrés (comme à Lyon, Rouen, Albi). Les gouverneurs militaires contredisent ceux qui prétendent que le roi ordonne et approuve les massacres (ce qui ne suffit pas toujours à les empêcher).

Au total, le nombre de morts est estimé à 2 000 à Paris, et de 5 000 à 10 000 dans toute la France.

Le massacre de la Saint-Barthélemy déclencha la quatrième guerre de religion.


Catherine de Médicis sortant du Louvre pour inspecter les cadavres huguenots
étendus dans la cour du Palais. Scène imaginaire

C’est à partir de cette guerre que le pouvoir monarchique absolu commence à être remis en cause :
- par la constitution de l’Union des protestants du Midi, véritable gouvernement parallèle, qui lève des impôts (sur les catholiques et les protestants), possède ses États (élus par les fidèles), établit un programme de négociation avec le roi et possède sa propre organisation militaire ;
- par la publication d’ouvrages théoriques : Franco-Gallia de François Hotman et Le Réveille-matin des Français, qui contestent l’hérédité de la monarchie et la légitimité de la Régence, notamment par une femme et par une étrangère.

13 janvier-31 août 1573: Siège de Sancerre par les troupes royales et catholiques.

Le 11 mai 1573, Henry III est élu roi de Pologne sous le nom d'Henryk Walezy (en polonais, Henri de Valois). Il règne sur la Pologne du 24 janvier au 18 juin 1574.

11 février-6 juillet 1573: Siège de La Rochelle

24 juin 1573: négociation qui met fin au siège.

11 juillet 1573 : Edit de Boulogne où sont remises en vigueur les clauses de l’édit d'Amboise. Les protestants obtiennent La Rochelle, Montauban et Nîmes, perdent Cognac et La Charité-sur-Loire.

Juillet 1573: négociation de Montauban. Les protestants du Sud refusent l'édit de Boulogne.

24 août 1573: Capitulation de Sancerre. Le gouverneur du Berry, La Châtre qui commande les troupes royales entre dans Sancerre, le 31 août.

Cinquième guerre de religion (1574–1576)

Cette guerre s'ouvre par le complot des Malcontents. Depuis le renforcement du pouvoir royal et la bienveillance accordé par le roi aux radicaux du parti catholique, un mouvement de fronde nait au sein même de la cour. L'opposition est en particulier menée contre les partisans du duc d'Anjou dont l'influence politique est à son summum depuis la Saint-Barthélemy. L'absence du prince parti rejoindre son royaume de Pologne entraîne de nombreuses spéculations politiques. Le complot est mené par le propre frère cadet du roi, François d’Alençon qui entend écarter Anjou de la succession du trône de France. Il s'est allié à la maison de Montmorency (Montmorency et Thoré) et au roi de Navarre et projette avec celui-ci de fuir la cour et déclencher la rupture. Les comploteurs ont des appuis à l'extérieur. Le prince de Condé est parti chercher refuge chez les princes protestants d'Allemagne, tandis que Montgomery prépare un débarquement en Normandie avec l'aide de ses amis anglais. Les comploteurs ont également l'appui de Ludovic de Nassau et Turenne. Le complot échoue, la fuite des princes est éventée, les comploteurs mis en arrestation. Le maréchal de Montmorency est embastillé, avec Cossé-Brissac, Montgomery capturé en Normandie par Matignon. Seul du clan Montmorency, Damville, gouverneur du Languedoc, se maintient, en faisant alliance avec les protestants.

Le 30 mai 1574, son frère Charles IX étant mort, Henry III quitte la Pologne en catimini pour le trône de France. Il est sacré à Reims le 13 février 1575 sous le nom d'Henri III et le 15 février il épouse Louise de Lorraine. La santé physique du roi Charles IX a toujours été médiocre. Après ces dramatiques évènements, elle décline peu à peu. Un complot est fomenté contre lui et sa mère pour faire monter son frère François d'Alençon sur le trône. Déjoués par Catherine de Médicis, ces tumultes finissent d'affaiblir le roi qui se réfugie au château de Vincennes, où il s'alite. La fièvre ne le quitte plus, sa respiration se fait difficile; il meurt le 30 mai 1574. Dès le lendemain, Ambroise Paré procède à une autopsie et confirme que le roi est mort d'une pleurésie faisant suite à une pneumonie tuberculeuse.


Henry III

Quand Henri III rentre de France pour monter sur le trône, il pardonne aux princes révoltés mais ne parvient pas à trouver un accord avec le gouverneur de Languedoc. La guerre est figée, mais s'ouvre de nouveau quelques mois plus tard par l'évasion très surprenante du frère du roi François, suivi six mois plus tard par celle du roi de Navarre. Les belligérants forment alors une coalition et ouvrent les hostilités contre le roi.

Henri III doit s'incliner et le 6 mai 1576 il accorde l'édit de Beaulieu, qui donne une plus grande liberté de culte aux protestants, réhabilite la mémoire de Coligny, et surtout procure au frère du roi d'énormes avantages.

Sixième guerre de religion (1576–1577)

La sixième guerre est la conséquence des conditions trop favorables accordés aux protestants et aux princes de l’édit de Beaulieu. Elle permet au roi de reprendre quelques villes, mais, très mal soutenu par la Ligue créée en 1576, il abandonne les opérations faute de moyens. Cette guerre s'achève par l'édit de Poitiers, qui restreint les conditions du culte protestant.

Henri III est un chef d'Etat qui aime prendre connaissance des affaires du royaume et entend être au courant de tout. Dans son conseil, il s'entoure de juristes compétents, comme le comte de Cheverny, ou Pomponne de Bellièvre. A la cour, il aime promouvoir des hommes de noblesse moyenne, à qui il va donner de très hautes responsabilités.

Henri III veut s'appuyer sur ces hommes neufs pour régner. La cour d'Henri III voit donc apparaître des favoris qui connaissent, grâce au roi, une fortune fulgurante et qu'on va appeler vulgairement les mignons. Le roi a l'intention d'avoir autour de lui des hommes qui lui sont complètement dévoués.

Pour concrétiser ce projet, il crée, en 1578, l'Ordre du Saint-Esprit, un ordre de chevalerie très prestigieux qui rassemble autour de la personne royale, les gentilshommes les plus distingués de la haute société. Imprégné de la politique culturelle de ces prédécesseurs, le roi aime impressionner ses sujets et organise des fêtes somptueuses, comme celles données en l'honneur du duc de Joyeuse en 1581.

À cette occasion, on donne à la cour le somptueux Ballet comique de la reine. Le roi donne également d'importantes sommes d'argent, en récompense, aux serviteurs les plus zélés.

Toutes ces dépenses, fortement critiquées ne manquent pas d'approfondir la dette du royaume, mais, pour le roi, qui n'hésite pas à emprunter d'importantes sommes au Grand Prévôt Richelieu (père du cardinal de Richelieu) ou au financier Scipion Sardini, la restauration de la puissance royale demeure la priorité.

Par ailleurs, Henri III organise plusieurs réformes importantes, notamment des réformes monétaires devant régler les problèmes financiers du royaume. Henri III rend aussi l'étiquette de la cour plus stricte, préfigurant ainsi celle de Versailles un siècle plus tard.

Comme Louis XIV plus tard, Henri III cherche à mettre sa majesté en valeur. C'est ainsi qu'apparaissent les barrières qui empêchent les courtisans de s'approcher de la table et du lit royal.

Septième guerre de religion (1579–1580) ou guerre des Amoureux

Déclarée par une minorité de protestants, cette guerre fut l'une des plus courtes et des moins suivies. Elle se finit dans l'indifférence avec la prise de Cahors par Henri de Navarre et la paix de Fleix (près de Bergerac) accordant des baux de six ans aux places de sûreté protestantes. Cette guerre est aussi appelée guerre des Amoureux en raison des intrigues de galanterie qui y donnèrent lieu. En effet, le protestant Henri de Navarre (futur Henri IV) et sa femme Marguerite de Valois (la reine Margot) menèrent joyeuse vie à Nérac au milieu d'une cour composée de jeunes seigneurs frivoles, et que leurs continuelles galanteries avaient fait surnommer les Amoureux.

Jusqu'au début des années 1580, il règne dans l'Empire romain Germanique une phase sans conflit militaire notable. La paix religieuse n'est qu'une « simple trève ». C'est à cette époque que s'accomplit la confessionnalisation, c'est-à-dire une consolidation et une démarcation entre les trois confessions que sont le luthéranisme, le calvinisme et le catholicisme. Les formes étatiques qui apparaissent dans les territoires à cette occasion posent un problème de niveau constitutionnel à l'Empire.

1585 début de la Huitième guerre de religion (1585–1598)

Par sa durée qui est de 13 ans, cette huitième et dernière guerre de religion est la plus importante. Elle meurt avec la Sainte Ligue catholique, un groupe politico-religieux qui s'est donné le but de faire disparaître le protestantisme de France.

La réconciliation en 1584 du roi de France Henri III avec le roi protestant de Navarre Henri IV, dont il a fait son héritier a soulevé une grande vague de protestation catholique.

Au printemps 1585, la Ligue revigorée prend le contrôle de nombreuses villes. Elle reçoit le soutien d'une grande partie de la population et de la noblesse (la clientèle des Guise en particulier). L'ampleur du soulèvement contraint le roi de France à signer le traité de Nemours qui l'oblige à rompre avec le roi de Navarre et à lui faire la guerre ainsi qu'aux protestants. Guère motivé, le roi laisse le conflit s'enliser et n'apporte pas les moyens qu'il faut pour supporter le duc de Mayenne qui peine à battre Navarre, ce qui rend le roi impopulaire.

Poussé par le duc de Joyeuse, le roi consent en 1587 à intervenir. La reine d'Angleterre et les princes allemands apportent leur soutien aux protestants. Le roi confie à Joyeuse le soin de battre Navarre et à Guise celui de battre les secours allemands. Le premier est vaincu à la bataille de Coutras, le second est vainqueur à Auneau, ce qui renforce la popularité de la Ligue qui s'empare du pouvoir à Paris à l'occasion de la « Journée des Barricades » en 1588. Chassé de Paris et détesté par les Ligueurs, Henri III tente de maintenir son autorité en éliminant la Ligue dont il fait assassiner les chefs, le duc de Guise et son frère le cardinal de Lorraine à Blois en décembre 1588.

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LES BOURBONS

Henry III meurt à Saint-Cloud le 2 août 1589 après avoir été poignardé par le moine Jacques Clément. Mis hors la loi par les ligueurs, Henri III n'a plus d'autre solution pour sauver son trône que de s'allier aux protestants. Il se réconcilie avec le roi de Navarre et après avoir unis leur force pour assiéger Paris, Henri III est assassiné, faisant ainsi de Henri de Navarre, chef des Protestants, le roi de France sous le nom d'Henri IV.


Henri IV

Henri IV tente d'entreprendre la reconquête de son royaume en grande partie tenu par la Ligue, qui refuse de reconnaître un roi protestant.Conscient de ses faiblesses, Henri IV doit d’abord commencer par conquérir les esprits. Les royalistes catholiques lui demandent d’abjurer le protestantisme, lui qui à neuf ans avait déjà changé trois fois de religion. Il refuse, mais dans une déclaration publiée le 4 août, il indique qu’il respectera la religion catholique. Beaucoup hésitent à le suivre, certains protestants comme La Trémoïlle quittent même l’armée, qui passe de 40 000 à 20 000 hommes. Affaibli, Henri IV doit abandonner le siège de Paris car les seigneurs rentrent chez eux, ne voulant pas servir un protestant. Appuyés par l'Espagne, les ligueurs relancent les hostilités, le contraignant à se replier personnellement à Dieppe, en raison de l'alliance avec la reine Élisabeth Ire d'Angleterre, tandis que ses troupes refluent partout.

Cependant, Henri IV est victorieux de Charles de Lorraine, duc de Mayenne le 29 septembre 1589 lors de la bataille d'Arques. Après la victoire d'Arques, il vient mettre le siège devant Paris qu'il fait bombarder. Contraint à la retraite à cause de la faiblesse de ses effectifs, il obtient le ralliement des personnes fidèles à la dignité royale. Après la brillante victoire d'Ivry, il tente un troisième siège sur Paris où plusieurs milliers de pauvres gens meurent de faim.Au bout de plusieurs semaines de siège, Henri IV se voit contraint de lever le camp, à cause d'une armée de tertio espagnols envoyés par Alexandre Farnèse pour secourir Paris. Henri IV abandonne momentanément Paris.

S'il parvient à prendre Chartres, ville réputée royaliste, il échoue devant Rouen dont le siège avait duré plus d'un an (1591-1592). Sur le front sud, le duc de Montmorency parvient à battre la famille de Joyeuse avec laquelle les Montmorency se disputent le Languedoc et menace désormais la ville de Toulouse d'appartenance ligueuse. En Savoie, Lesdiguières accumule des victoires qui permettent de libérer Marseille et la Provence du carcan du duc de Savoie qui s'était permis de s'ingérer dans les affaires françaises.

Les protestants lui reprochent de ne pas leur donner la liberté de culte : en juillet 1591, il rétablit par l’Édit de Mantes (à ne pas confondre avec l'Édit de Nantes de 1598) les dispositions de l’édit de Poitiers (1577), qui leur donnait la liberté de culte. Le duc de Mayenne, alors en guerre contre Henri IV, convoque les États généraux en janvier 1593, dans le but d’élire un nouveau roi. Mais il est déjoué : les États négocient avec le parti du roi, obtiennent une trêve, puis sa conversion.

Henri IV abjure solennellement le protestantisme, le 25 juillet 1593 en la basilique Saint-Denis, sa conversion au catholicisme lui ouvre les portes de Paris en 1594.

Afin d’accélérer le ralliement des villes et des provinces (et de leurs gouverneurs), il multiplie les promesses et les cadeaux, pour un total de 25 000 000 de livres. L’augmentation des impôts consécutive (multiplication par 2,7 de la taille) provoque la révolte des croquants dans les provinces les plus fidèles au roi, Poitou, Saintonge, Limousin et Périgord.

Henri IV est sacré le 27 février 1594 en la cathédrale de Chartres. Son entrée dans Paris le 22 mars 1594 et, pour finir, l'absolution accordée par le pape Clément VIII le 17 septembre 1595, lui assurent le ralliement progressif de toute la noblesse et du reste de la population, malgré des réticences très fortes des opposants les plus exaltés, tel ce Jean Châtel qui tente d'assassiner le roi près du Louvre le 27 décembre 1594. Il bat de manière définitive l'armée de la Ligue à Fontaine-Française

1594 Durablement installé dans sa capitale, Henri IV peut songer à finir la reconquête de son royaume. Il déclare officiellement la guerre à l'Espagne et entame une campagne en Bourgogne qui débouche sur l'écrasement des dernières forces armées de la Ligue à la bataille de Fontaine-Française. Mayenne vaincu, la Ligue nobiliaire cesse peu à peu d'exister.

1596, le jeune duc de Guise qui s'est rallié au roi assiège la ville de Marseille. Henri IV peut faire son entrée royale dans la ville de Lyon qui contrairement à Paris, l'accueille avec beaucoup de pompe.

L'Est reconquis, Henri IV songe à protéger sa frontière nord attaquée par les Espagnols. Les affrontements à Laon rétablissent la situation en sa faveur mais la prise surprise de la ville d'Amiens par les Espagnols remet tout en question. Délaissé par les protestants qui s'estiment lésés par le roi, Henri IV tente tant bien que mal de reprendre Amiens où il déploie des moyens militaires considérables. Une armée de secours espagnols vient assiéger l'armée assiégeante, mais au bout de multiples sacrifices, la ville est reprise.

En recherche d'alliés, Mehmed III de l'empire ottoman renoue les relations commerciales avec la France en signant de nouvelles Capitulations à Istanbul (1597), après avoir reçu l'ambassadeur d'Henri IV, François Savary de Brèves.

En 1598, la France et l'Espagne sont à bout de force et signent la paix de Vervins.

Henri IV se déplace à Angers pour préparer un nouvel édit de pacification et soumettre à Nantes, le duc de Mercoeur. Le roi de Navarre obtiendra la paix avec Mercoeur et réglera le problème protestant par l'adoption d'un édit de tolérance, l'Édit de Nantes.

1598 Edit de Nantes liberté de culte pour les protestants. Fin de la Huitième guerre de religion (1585–1598)

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Dès 1599, le roi accorde le monopole du commerce des fourrures à Tadoussac, au Canada, à François Dupont-Gravé et à Pierre Chauvin. Par la suite, Henri IV donne le monopole du commerce des fourrures et charge Pierre Dugua de Mons (un protestant) de monter une expédition, sous les ordres de Samuel de Champlain, d'établir un poste français en Acadie.

Le mariage de Henri IV avec Marie de Médicis répondait avant tout pour le roi de France à des préoccupations dynastiques et financières. En effet, les Médicis, banquiers créanciers du roi de France, promettent une dot d'un montant total de 600 000 écus d'or, ce qui donna à la reine le surnom de « la grosse banquière ». Son arrivée en France à Marseille, après son mariage florentin par procuration et avant la cérémonie de Lyon, est retentissante. Deux mille personnes constituent sa suite. C'est Antoinette de Pons, marquise de Guercheville et dame d'honneur de la future reine qui est chargée de l'accueillir à Marseille.


Le Débarquement de Marie de Médicis à Marseille, par Pierre-Paul Rubens

Étant donné qu'à partir du début du XVIIe siècle les états protestants ne reconnaissent plus le Conseil aulique exclusivement dirigé par l'empereur catholique, la situation continue de s'aggraver. À la même époque, les collèges de princes-électeurs et les cercles impériaux se regroupent selon les confessions. Une députation d'Empire de 1601 échoue du fait des oppositions entre les deux camps. Il se produit la même chose en 1608 avec la Diète à Ratisbonne qui est clôturée sans promulguer de recès. Le comte palatin calviniste et d'autres participants quittent en effet l'assemblée car l'empereur refuse de reconnaître leur confession.

premier poste français sur l'île Sainte-Croix (maintenant Dochet Island au Maine), en 1604

Alexandre Ottaviano de Médicis, élu pape le 1er avril 1605 sous le nom de Léon XI. Peu de temps après son couronnement, Léon XI tomba malade et mourut après un pontificat de 27 jours.


tombeau de Léon XI dans la basilique Saint Pierre de Rome

et par la suite à Port-Royal, en Nouvelle-France au printemps 1605.Malheureusement, le monopole est révoqué en 1607 et ce qui mettra fin à la tentative de peuplement. Le roi charge Samuel de Champlain de lui faire rapport de ses découvertes. En 1608, le monopole est rétabli pour seulement un an! Champlain est envoyé, avec François Dupont-Gravé, pour fonder Québec, qui est le départ de la colonisation française en Amérique.

Les Habsbourg sont très tolérants, ce qui favorise l’expansion des nouvelles religions, contribuant ainsi à multiplier les causes de querelles. La Suède et le Danemark, qui veulent contrôler l’Allemagne du Nord, sont dans le camp des luthériens. Tout ceci dégénère en violence ouverte en 1606 dans la petite ville allemande de Donauwörth. La majorité luthérienne empêche la communauté catholique de faire une procession, ce qui déclenche une rixe. À la demande des catholiques, le duc Maximilien Ier de Bavière intervient et impose le retour de la ville au catholicisme.
Après ces combats, les calvinistes, encore peu nombreux en Allemagne, se sentent les plus menacés, et fondent la Ligue de l’Union Évangélique sous la direction de l’électeur Frédéric V du Palatinat, époux d’Elizabeth Stuart, fille de Jacques Ier d’Angleterre. Constatant que le système impérial et la paix sont menacés, six princes protestants fondent donc l'Union protestante le 14 mai 1608 autour de Frédéric V. D'autres princes et villes d'Empire rejoignent l'Union par la suite. L'électeur de Saxe et les princes du nord refusent d'y participer dans un premier temps, par la suite l'électeur de Saxe s'y rallie.

Sa possession du Palatinat Rhénan est précisément l’un des territoires de la vallée du Rhin que convoite l’Espagne, pour pouvoir y faire passer librement ses troupes du Milanais vers les Pays-Bas. En réaction, les catholiques s’unissent en 1609 et les princes catholiques fondent la Ligue catholique le 10 juillet 1609 autour de Maximilien de Bavière. La Ligue veut maintenir le système en place et préserver la prédominance catholique dans l'Empire. Les institutions et l'Empire se bloquent, annonçant un conflit inévitable

La fin du règne d'Henri IV est marquée par les tensions avec les Habsbourg et la reprise de la guerre contre l'Espagne. Henri IV intervient dans la querelle qui oppose l'empereur de confession catholique aux princes allemands protestants qu'il soutient, dans la succession de Clèves et de Juliers. La fuite du prince de Condé en 1609 à la cour de l'infante Isabelle ravive les tensions entre Paris et Bruxelles. Henri IV estime son armée prête à reprendre le conflit qui s'était arrêté dix ans plus tôt.

Tout en préparant la guerre, on s'apprête au couronnement officiel de la reine à Saint-Denis qui se déroule le 13 mai 1610.

14 mai 1610, Henri IV meurt assassiné par François Ravaillac, un catholique fanatique.


assassinat d'Henry IV

Il est enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet 1610, à l'issue de plusieurs semaines de cérémonies funèbres. Son fils aîné Louis (Louis XIII), âgé de neuf ans, lui succède, sous la régence de sa mère la reine Marie de Médicis. Louis XIII , roi de France et de Navarre (1610-1643). Il est le fils d'Henri IV et de Marie de Médicis et le père de Louis XIV.


Marie de Médicis en costume de sacre,
peint par François Pourbus en 1610

1614 La majorité du roi est proclamée (13 ans), mais Marie déclare que Louis est « trop faible de corps et d'esprit » pour assumer les devoirs de sa charge ; elle l'écarte du Conseil et laisse gouverner ses favoris Concino Concini et Léonora Galigaï qui accaparent les plus hautes charges de l'État. La régence de Marie de Médicis se révéla catastrophique. La très mauvaise gestion des affaires de la reine entraîna de graves troubles dans le royaume et créa chez le petit roi un très lourd sentiment d'amertume.

21 novembre 1615 à Bordeaux, Marie de Médicis, maria le roi à Anne d'Autriche, infante d'Espagne. Pour Louis, c'est une humiliation de plus, car, conformément au souvenir de son père, il ne voit en Anne qu'une Espagnole et par conséquent une ennemie. Le roi, qui n'a que quatorze ans, ne consomma pas son mariage. Il fallut attendre quatre ans pour que le roi, poussé par le duc de Luynes, partageât le lit de la reine, son épouse.

C'est par un coup de force, le 24 avril 1617, que Louis XIII accède au pouvoir en ordonnant l'assassinat du favori de sa mère, Concino Concini. Il exile Marie de Médicis à Blois et prend enfin sa place de roi. Dans la réalité Louis XIII a remplacé Concini par son propre favori, Charles d'Albert, duc de Luynes. Il est vrai que très rapidement Luynes accumule les titres et les fortunes. Son avancement crée des mécontentements, d'autant que le favori du roi est un très mauvais homme d'État.


portrait de Louis XIII (Rubens)

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1618 Guerre de trente ans:

Le 23 mai 1618 au palais de Hradschin à Prague, les Défenseurs de la Foi rencontrent deux émissaires de Ferdinand II, Martinitz et Slawata : ceux-ci sont passés par la fenêtre sans être sérieusement blessés car ils tombent sur un tas d’ordures. Cet évènement mineur, appelé : la Défenestration de Prague, marque le début de la Guerre de Trente Ans. La révolte de la Bohême est soutenue et accompagnée avec plus ou moins de conviction par les États voisins de Moravie, Silésie et Lusace.

Les combats se déroulent initialement et principalement dans les territoires d’Europe centrale dépendant du Saint Empire romain germanique, mais impliquent la plupart des puissances européennes, à l’exception notable de l’Angleterre et de la Russie. Dans la seconde partie de la période, les combats se portent aussi en France, aux Pays-Bas, en Italie du nord, en Catalogne, etc. Pendant ces trente années, la guerre change progressivement de nature et d’objet : commencée en tant que conflit religieux, elle se termine en lutte politique entre la France et la Maison d’Autriche.

Le 20 mars 1619, l’empereur Matthias meurt.

Les premiers combats ont lieu dès le mois d’août 1619 ; les Tchèques conduits par le comte de Thurn battent une armée impériale et menacent Vienne, mais cet avantage est momentané. Mécontents de leur nouveau roi, les Tchèques déposent Ferdinand II le 19 août et élisent à sa place l’électeur palatin (et ardent calviniste) Frédéric V, le 26 août, alors que l’élection impériale se tient à Francfort le 28 août. Un roi protestant à la tête de la Bohême signifie une majorité d’électeurs du Saint-Empire acquis au protestantisme (Brandebourg, Saxe, Palatinat et Bohême contre les trois princes-évêques de Cologne, Mayence et Trèves), ce qui serait un bouleversement considérable.

1619, la reine-mère s'échappe du château de Blois et lève une armée contre son fils qui choisit de se réconcilier avec elle, lors du Traité d'Angoulême le 30 avril 1619, et lui cède les villes d'Angers et de Chinon, mais lui interdit de revenir au conseil. En 1620, Marie de Médicis déclenche une guerre civile qui se conclut par sa défaite totale à la bataille des Ponts-de-Cé le 7 avril 1620, où le roi commande personnellement. Par crainte de voir sa mère poursuivre des complots, le roi accepte son retour à la cour de France, et se réconcilie avec elle sous l’influence de Richelieu.

En Valteline (nord de l'Italie), les catholiques se révoltent contre la tutelle des Grisons (protestants), cela aboutit, dans toute la région, au massacre des protestants en juillet 1620 : "Sacro Macello".

Louis XIII de France souhaite aider l’Empereur. Malgré la rivalité des deux familles, ils ont en commun l’idéal monarchique, le désir de conforter le catholicisme contre les protestants et les Turcs, toujours menaçants à l’est. La France offre sa médiation, concrétisée à Ulm en juillet 1620 par une trêve entre catholiques et luthériens : la Bohême calviniste n’est donc pas concernée, et les armées catholiques peuvent l’attaquer librement : Tilly et Bucquoy écrasent les révoltés de Bohême à la bataille de la Montagne Blanche (Bila Hora) près de Prague le 8 novembre 1620.

À peine la paix faite, le roi se rend à Pau en Navarre, dont il est le souverain, pour y rétablir le culte catholique interdit par les protestants depuis un demi-siècle. Dès lors, il entend mettre fin aux privilèges politiques dont bénéficient les protestants depuis les guerres de religions. De 1620 à 1628 (siège de La Rochelle), il mène une politique de rétablissement de l'autorité militaire de l'État. Il mène une première campagne contre les protestants en 1621 et permet la prise de Saint-Jean-d'Angély, mais il échoue devant Montauban.

À la mort de Philippe III en 1621, son fils Philippe IV, qui n’a que seize ans prend pour conseiller le comte-duc d’Olivares, catholique très zélé ; celui-ci, véritable responsable des affaires, est partisan convaincu d’une collaboration étroite avec les Habsbourg d’Autriche.

Finalement un accord est conclu entre les deux parties, le 19 octobre 1622 : Louis XIII signe l'Édit de Montpellier confirmant l'Édit de Nantes. Extension de la liberté d'exercice de culte des Protestants. Diminution du nombre de leur places de sûreté à deux (La Rochelle et Montauban).

Tilly se porte vers les régions rhénanes pendant les années 1621-1622, et les affronte ensemble ou tour à tour au cours de plusieurs batailles (à Wiesloch - victoire protestante, à Wimpfen, à Höchst - victoires de la Ligue alliée aux espagnols de Spinola) sans résultat définitif.

Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France a été créé en 1622 lorsque le roi Louis XIII dota de mousquets (arme d'infanterie) une compagnie de chevau-légers de la Garde aussi appelés carabins (cavalerie légère)

bataille de Stadtlohn le 6 août 1623, Tilly met en déroute complète l’armée de Christian de Brunswic : les forces catholiques contrôlent le sud et l’ouest de l’Allemagne mais ces combats sont accompagnés de destructions, de pillages et d’exactions très importants par les armées en campagne. La France voit avec dépit le déséquilibre qui s’instaure au profit du parti des Habsbourg.

1624, Marie de Médicis parvient à faire entrer le cardinal de Richelieu au conseil du roi, prélat qui a été le représentant du clergé aux États généraux de 1614 et ministre du gouvernement Concini. La plupart des historiens mettent en évidence l'étroitesse des relations entre Louis XIII et Richelieu qui écrivit : « Je soumets cette pensée comme toutes les autres à votre majesté » pour signifier au roi qu'il ne tenterait jamais de gouverner à sa place. Le programme politique de Richelieu se décline de plusieurs manières : l'abaissement des grands féodaux, la rationalisation du système administratif et la lutte contre la maison de Habsbourg à l'extérieur.


Richelieu

En 1625, Christian IV de Danemark se décide à intervenir dans le conflit. Ce monarque luthérien, également duc de Holstein et comme tel, vassal de l’empereur veut à la fois défendre le luthéranisme et, si possible, étendre ses possessions en Allemagne du Nord. La France, sollicitée, mais en proie à des difficultés intérieures se limite à accorder une aide financière. Les troupes danoises sont commandées par Ernst von Mansfeld. Elles trouvent sur leur route, non seulement les armées de la Sainte Ligue dirigées par Tilly, mais aussi une armée impériale nouvellement levée.

1625 Arrivée des Français à l'Ile de la Tortue les Espagnols s'installent en Guadeloupe et sont chassé en 1626 par les Français.

La construction de la basilique Saint Pierre de Rome,

sur l'ancienne basilique de Constantin, a commencé le 18 avril 1506 et a été terminée en 1626. Ce n'est pas la cathédrale du diocèse de Rome puisque l'évêque de la ville siège à Saint-Jean de Latran, en revanche, c'est l'église du Pape et de l'État pontifical. La tombe de l'apôtre Pierre, premier chef de l'Église Chrétienne, est située sous l'autel.


statue de Saint Paul devant la basilique


statue de Saint Pierre devant la basilique

la place Saint Pierre de Rome vue depuis le dome de la basilique Saint Pierre

La basilique Saint-Pierre (en latin Sancti Petri) ou plus exactement Saint-Pierre du Vatican (San Pietro in Vaticano) est le plus important édifice religieux du catholicisme, tant en termes de volume (193 m de long, 120 m de haut) que de renommée. La basilique Saint-Pierre est considérée comme la plus grande conception architecturale de son temps et demeure un des monuments les plus visités au monde. Ses architectes les plus significatifs furent Michel-Ange, Bramante et Bernini.


la basilique photographiée depuis le chateau Saint ange

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Bien que le Nouveau Testament ne mentionne pas la présence de Pierre à Rome ou son martyre dans cette ville, la tradition catholique indique que son tombeau est situé au-dessous du baldaquin (le baldaquin désigne dans l'architecture religieuse, la coiffe d'un autel) et de l'autel ; pour cette raison, beaucoup de papes, à commencer par les premiers, ont été enterrés à cet endroit.

Les fouilles archéologiques dans les Grottes du Vatican situées sous la basilique Saint-Pierre, entreprises à l'initiative du pape Pie XII, ont consolidé la tradition de la présence de la tombe de l'apôtre à cet endroit : Sous les autels superposés de Clément VIII, Calixte II et Grégoire le Grand, un modeste monument du IIe siècle, inséré dans les vestiges de la première basilique édifiée par l'empereur Constantin au IVe siècle, a été retrouvé sur l'emplacement d'une tombe datée du premier siècle. Sur l'un des murs, on a pu lire le nom de Pierre griffonné en caractères grecs (ce qui prouve l'ancienneté de l'inscription), et dans une cavité creusée dans un autre mur, on a recueilli des reliques ; peut-être celles du prince des apôtres ?

Déjà, du vivant de Pierre, après la crucifixion du Christ, les Actes des Apôtres relatent le fait que ce dernier prit une place importante dans l’Église chrétienne naissante. En effet le Christ lui avait dit : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église. » (évangile selon Matthieu) d’où la reconnaissance de la primauté de Pierre et l’institution de l’ordre pontifical, donc l'importance du lieu de son martyre et celui de sa sépulture. Le 23 décembre 1950, lors d'une émission de radio, le pape Pie XII annonça la découverte d’une sépulture sous la crypte de la basilique, inaccessible depuis le IXe siècle. Cette découverte couronna les dix ans de recherches archéologiques menées par le Saint Siège mais il n’est pas absolument certain que les ossements découverts soient ceux du saint martyr.

D'autant qu'à Jérusalem, un ossuaire qui pourrait être celui de Simon-Pierre a été découvert en 1953 lors de la construction de la chapelle franciscaine de Dominus Flevit


le baldaquin de la basilique Saint Pierre

Le dome de la basilique Saint Pierre

commandé en 1624 par Urbain VIII le baldaquin a été coulé avec le bronze ornant initialement le fronton du Panthéon, sa hauteur est de 29 mètres. Soutenu par des colonnes torses qui rappellent le trône et le temple du roi Salomon, iconographie (jamais innocente !) liant Rome à Jérusalem, soulignant la continuité sinon la légitimité voire le primat du Vatican avec/sur le judaïsme. La modénature du monument souligne également l'importance des Barberini (des abeilles en référence aux armes de la famille papale) et la sûreté de leur goût (le laurier, symbole d'Apollon et des arts).

En 1626, la reine, poussée par la duchesse de Chevreuse, participe au complot du comte de Chalais, ayant pour but d'assassiner le roi. À partir de cette date, le couple vit séparé. À partir du début de l'implication de la France dans la guerre de Trente Ans, Anne d'Autriche tente de renseigner secrètement l'Espagne sur les dispositions militaires et politiques françaises (bien qu'elle soit tenue à l'écart de toutes les décisions du Roi). La trahison est découverte et on parle un moment de divorce et de répudiation, mais l'affaire est finalement étouffée par le roi lui-même qui est trop pieux pour y penser sérieusement.

Les Danois sont défaits tour à tour par Wallenstein le 25 avril 1626 à Dessau et par Tilly le 27 août à Lutter. Wallenstein va ensuite livrer bataille et vaincre Gabriel Bethlen à Neuhäusel en Hongrie. Puis les armées catholiques, à nouveau réunies, traversent le Holstein, pénètrent au Jutland : pour sauver son royaume, Christian IV est contraint de signer la paix de Lübeck le 12 mai 1629, par laquelle le Danemark s’engage à ne plus intervenir dans les affaires de l’Empire. Débarrassé du danger danois, l’Empereur peut envoyer ses troupes en Italie du nord pour appuyer les Espagnols qui combattent les troupes françaises envoyées par Richelieu dans l’affaire de Mantoue et du Montferrat.

l’Édit de restitution du 6 mars 1629 pris par Ferdinand II exige le retour à l’Église catholique de tous les biens perdus par elle depuis 1552 et Tilly est chargé de la mise en œuvre. Il y gagne auprès des protestants une réputation détestable, largement outrancière car lui-même fait ce qu’il peut pour limiter les exactions de ses troupes.

promulgation de l’édit de grâce d’Alès (28 juin 1629), interdisant les assemblées politiques et supprimant les places de sûreté protestantes, mais maintenant la liberté de culte dans tout le royaume sauf à Paris.

Louis XIII doit faire face ensuite à l’hostilité d’une partie de la famille royale à l'égard de Richelieu. La journée des Dupes (10 novembre 1630), pendant laquelle la cour croit le cardinal congédié, à la suite d’une violente altercation entre le roi et la reine-mère, se termine par l'exil de la reine-mère à Moulins (le roi ne la revit plus jamais)

L'attention du roi est, à partir de 1631, obnubilée par la guerre de Trente Ans. Depuis la mort de son père, la guerre contre l'Espagne a été à chaque fois reportée. Le redressement de la France par Richelieu amène l'accroissement des tensions franco-espagnoles. Pendant plusieurs années, les deux pays se contentent d'une guerre froide (passage du pas de Suse et Guerre de Succession de Mantoue).

La diplomatie de la France s’exerce aussi auprès du roi (luthérien) de Suède Gustave II. La Suède, puissance montante de la Baltique qui vient de vaincre la Pologne, a des vues sur la Poméranie et voit défavorablement la puissance catholique s’installer en Allemagne du Nord. Par le traité de Bärwald le 23 janvier 1631, Gustave Adolphe s’engage à intervenir en Allemagne et la France à lui verser 400 000 écus par an. Les Suédois doivent respecter le culte catholique et l’indépendance de la Bavière. Dès la fin du mois, ils mettent pied en Poméranie et au Mecklembourg. Un traité secret est par ailleurs conclu entre la France et la Bavière pour se garantir mutuellement leurs possessions sur le Rhin.

Tilly se retire vers la Thuringe, ravage la Saxe (qui se rallie alors aux Suédois) et affronte Gustave Adolphe le 17 septembre 1631 à Breitenfeld. L’armée impériale est écrasée. Gustave Adolphe poursuit son avancée vers le sud, combattant à plusieurs reprises l’armée impériale reconstituée. Les pays sillonnés sont dévastés, les Suédois atteignant la Franconie, l’Alsace,la Lorraine et en particulier les Trois-Évêchés, les pays rhénans, se dirigeant vers Munich.

pendant que Wallenstein chasse les Saxons de Bohême, Tilly affronte une nouvelle fois les Suédois à Rain am Lech le 15 avril 1632 : il y est grièvement blessé et ses troupes sont vaincues. Lui-même, après avoir organisé la défense de Ratisbonne et d’Ingolstadt, meurt dans cette dernière ville.

Wallenstein déloge les Suédois de Nuremberg et les rencontre à la bataille de Lützen le 16 novembre 1632. Gustave Adolphe est tué au cours de l’affrontement, mais les Suédois remportent néanmoins la victoire sous le commandement repris par Bernard de Saxe-Weimar. La mort de Gustave Adolphe va quelque peu désorganiser par la suite le commandement de l’armée.

Wallenstein n’exploite pas l’avantage qu’il aurait pu tirer de la nouvelle situation et commence à travailler pour son propre compte, négociant avec les ennemis de l’empereur (Suède, France, électeurs de Saxe et de Brandebourg) dans le but de se constituer son propre royaume. Ferdinand II, convaincu de sa trahison, le relève secrètement de ses fonctions et le fait assassiner le 25 février 1634 avec l’aide de certains de ses officiers, notamment Gallas et Piccolomini.

Les catholiques peuvent alors reprendre l’avantage, menés par l'archiduc Ferdinand, (futur Ferdinand III) avec les généraux de Wallenstein (Ottavio Piccolomini et Matthias Gallas) ralliés à l’empereur ; ils battent les protestants à Ratisbonne le 26 juillet 1634 puis, avec l’aide des Espagnols sous le commandement de l’autre Ferdinand (fils de Philippe III d'Espagne, cousin du précédent), le Cardinal-Infant en route vers les Pays-Bas, à Nördlingen le 6 septembre 1634.

L'année 1635 marque un véritable tournant : la France déclare la guerre ouverte à l'Espagne. Désormais, jusqu’à la fin du règne, le roi est engagé dans une terrible guerre durant laquelle il commande plusieurs fois personnellement (siège de Corbie). Par précaution, les Espagnols occupent Philippsburg, Spire, Landau et enfin Trèves dont l’archevêque Philipp Christoph von Sötern, l’un des Princes-Electeurs, s’est mis sous la protection de la France : Richelieu prend ce prétexte pour déclarer, le 19 mai 1635, la guerre à l’Espagne, adversaire le plus direct des intérêts français. Les armées françaises, fortes de 120 000 hommes, vont intervenir dans quatre grands secteurs. Les combats se portent vers les Pays-Bas où Châtillon et Brézé vainquent les Espagnols à Les Avins, Clavier (40 km au sud-ouest de Liège, 50 km au sud-est de Namur) le 20 mai 1635 avant de se joindre au prince d’Orange Frédéric-Henri. Mais des atermoiements franco-hollandais permettent aux Espagnols de recevoir des renforts et de sauver leurs possessions. C’est à ce même moment qu'est négociée la Paix de Prague entre l’Empereur et plusieurs princes protestants dont l’Electeur de Saxe : les armées impériales commandées par Piccolomini peuvent alors se retourner vers les Pays-Bas. Sur le Rhin, les impériaux commandés par Matthias Gallas, alliés aux troupes de Charles de Lorraine font équilibre aux troupes de la France et de Bernard de Saxe-Weimar. En Italie, l’invasion du Milanais ne peut se faire du fait de l’alliance peu fiable du duc de Savoie et malgré les succès des troupes stationnées en Valteline.

Après quelques années difficiles, l'armée française vient peu à peu à bout de l'armée espagnole.

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drapeau avant 1938

drapeau après 1938

1636 Le neveu de d'Esnambuc, Jacques-Dyel du Parquet, achète la Martinique de la Compagnie des Isles d'Amérique

1640 Philippe III dernier des Habsbourg du Portugal disparait, les habsbourg règnent encore en autriche, Hongrie, Bohème et Espagne.

Des tractations commencent dès 1641 pour ouvrir des négociations de paix, que tous les belligérants commencent à appeler de leurs vœux. Cet espoir ne doit se concrétiser que plusieurs années après, alors que les combats se continuent toujours, malgré la lassitude générale. L'empereur, la Suède et la France s'entendent en 1641 à Hambourg pour mener des négociations de paix alors que les combats se poursuivent. Ces négociations ont lieu en 1642 et 1643 à Osnabrück entre l'empereur, les états impériaux protestants et la Suède, et à Münster entre l'empereur, les états impériaux catholiques et la France. Le fait que l'empereur ne représente pas l'Empire à lui seul est un important symbole de sa défaite. La puissance impériale est de nouveau remise en cause. C'est pourquoi les état impériaux voient leurs droits d'autant plus préservés en n'étant pas seuls face à l'empereur mais en menant les négociations concernant les problèmes constitutionnels sous les yeux des puissances étrangères. La France y montre d'ailleurs toute sa bienveillance puisqu'elle veut absolument réduire le pouvoir des Habsbourg en appuyant fortement la demande de participation des états impériaux aux négociations

Richelieu veut forcer l’Espagne en la menaçant directement. Au printemps, lui-même et Louis XIII bien que tous deux malades partent avec une armée pour conquérir le Roussillon. Richelieu doit s’arrêter mais le roi engage le siège de Perpignan, qui est prise le 9 septembre 1642.

Au mois de juin 1642 une armée française a battu les deux beaux-frères de Chrétienne de Savoie.

Le 4 décembre 1642 Richelieu meurt. la même année Galillée est condamné par l'inquisition. La révolution copernicienne

Après six semaines de terribles coliques et vomissements, Louis XIII meurt le 14 mai 1643, à 42 ans, d'un mal aujourd'hui identifié comme la maladie de Crohn. Il est toutefois probable que cette maladie chronique ne fit que l'affaiblir et que le coup de grâce lui est donné par son médecin, Bouvard, qui laisse le bilan de trente-quatre saignées, mille deux cents lavements et deux cent cinquante purges pratiquées sur le roi dans les deux dernières années de sa vie.

14 mai 1643 Louis XIV, nommé à sa naissance Louis-Dieudonné et surnommé par la suite le Roi-Soleil ou encore Louis le Grand sacré roi de France et de Navarre. troisième de la maison de Bourbon de la dynastie capétienne. Louis XIV, qui a régné pendant 72 ans, est le chef d'État qui a gouverné la France le plus longtemps. Il est aussi le monarque qui a régné le plus longtemps en Europe. la régence est laissée à Anne d’Autriche qui est flanquée d’un conseil de régence composé entre autres de Mazarin et de Pierre Séguier.


Anne d'Autriche épouse de Louis XIII

Profitant de ces circonstances, les Espagnols s’avancent en Champagne. Ils y sont sévèrement défaits par les Français sous les ordres de Louis de Bourbon, duc d'Enghien, âgé de 22 ans, celui qu’on appellera plus tard « le grand Condé » à la célèbre bataille de Rocroi le 18 mai 1643.

Les principaux événements de 1645 se déroulent en Allemagne

Mazarin, n'appréciant guère les turbulents mousquetaires du roi, fit dissoudre leur compagnie en 1646

Les campagnes de 1646, 1647 voient à nouveau des opérations tour à tour favorables à chacun des camps, en Italie du nord, dans les Pays-Bas.

La dernière grande bataille de la guerre de 30 ans est celle de Lens (19 août 1648) : Condé y défait si sévèrement les Espagnols qu'elle détermine la signature de la paix dont les négociations durent depuis cinq ans.

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La guerre de Trente Ans a ravagé pour de longues années toutes les régions, principalement en Allemagne, qu'ont traversées en tous sens les armées venues de toutes parts. Les populations sont décimées, par les armes, les exactions de la soldatesque, les dégâts innombrables, les disettes qui s'ensuivent, les épidémies. Certaines provinces, se dépeuplent de manière dramatique par suite de la mort ou de la fuite des habitants vers des contrées moins exposées. Des historiens estiment que certaines régions perdent jusqu'à la moitié de leur population (Saxe, Hesse, Alsace, Franche-Comté) ou même les deux tiers tel le Palatinat. Les traités de paix sont signés dans un pays en ruine et qui mettra des dizaines d'années à se relever. Les autres belligérants (Suède, France, Espagne) sont financièrement exsangues.

1654, la Nouvelle-France (l'Acadie et le Canada) est colonisée pour ses ressources naturelles, surtout les pelleteries. Elle est gérée par la Compagnie de la Nouvelle-France.

Les mousquetaires ne réapparaissent qu'en 1657, comptant alors 150 hommes.

1659, un premier comptoir français, nommé "Saint-Louis" en hommage au roi, est installé sur l'île de Ndar au Sénégal. Le pays fut cédé à la Compagnie du Sénégal en 1673 pour transférer des esclaves noirs aux Antilles.

Louis XIV accède au trône quelques mois avant son cinquième anniversaire, mais, après une minorité très marquée par la révolte de la Fronde (1648-1652), il n’assume personnellement le contrôle du gouvernement qu’à partir de la mort de son Premier ministre, le Cardinal Mazarin, en 1661. Il ne prit jamais plus de Premier ministre par la suite, et accentua encore son rôle direct dans l'État après la mort de ses puissants ministres Colbert (1683) et Louvois (1691). Son règne marqua l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme royal de droit divin. Louis XIV vit son autorité absolue bénéficier de la fin historique des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes, qui marquaient la vie du royaume depuis plus d'un siècle.

A la mort de Mazarin, en 1661, la Marine royale, ses ports et ses arsenaux sont en piteux état. Seule une dizaine de vaisseaux de ligne est en état de fonctionnement correct. À la même période, la marine anglaise comptait 157 vaisseaux (dont la moitié sont des vaisseaux importants, embarquant de 30 à 100 canons), soit un rapport de 1 à 8 avec la Marine française. Les flottes de la république des Provinces-Unies en comportent 84.


Mazarin

À la mort de Mazarin en 1661, la compagnie des mousquetaires du cardinal passa au roi Louis XIV.

Jean-Baptiste Colbert (29 août 1619, Reims - 6 septembre 1683, Paris) entre, à la mort de son protecteur Mazarin, au service du roi de France Louis XIV. Dénonçant ses pratiques aux finances, il contribue à la disgrâce de Fouquet et prend sa place. Remarquable gestionnaire, il développe le commerce et l'industrie par d'importantes interventions de l'État. Son nom reste attaché à une telle politique : le colbertisme.

Contrairement à une idée très répandue, Louis XIV s’intéressa personnellement et contribua avec Colbert à l’essor de la marine de guerre française. Dès 1662, il crée le corps des galères (que gouteront plus tard les huguenots!!), qui a l'avantage de constituer une flotte à la fois militaire et commerciale. Il préside une fois par semaine le conseil de la Marine et suit avec le plus grand soin les détails de la mobilisation des ressources, fixant chaque année l’ampleur des armements, nommant en personne tous les officiers de vaisseau ou encore choisissant le nom de chaque vaisseau fabriqué.

Louis XIV a accru le territoire de la France et sa puissance en Europe. Il mène la diplomatie et la guerre à son gré en combattant durant plusieurs séries de guerres européennes. Il fait fortifier les villes conquises par Vauban et entoure ainsi les nouvelles frontières de leur « ceinture de fer ».

la compagnie des mousquetaires fut réorganisée sur le modèle de la première compagnie en 1664 et reçut le surnom de « mousquetaires gris » dû à la robe de ses chevaux, alors que la deuxième compagnie fut appelée « mousquetaires noirs ».

1665, Louis XIV crée la Compagnie française des Indes orientales basée initialement à Madagascar. La même année, Colbert rachète la Guadeloupe à Charles Houel du Petit Pré, ancien directeur de la Compagnie des îles d'Amérique, et l'île de la Martinique à Jacques Dyel Duparquet. Tous ces territoires sont confiés en gestion à la Compagnie des Indes qui fit faillite en 1674, date à laquelle ces territoires sont rattachés au domaine royal.

le dernier Habsbourg d'Espagne Charles II 1665-1700, les Habsbourg ne règnent plus qu'en Autriche, hongrie et Bohème.

1667 à 1668, la guerre de Dévolution ;

1672 à 1678, la guerre de Hollande qui se conclut par le fameux traité de Nimègue ;

1677, sur ordre du roi, l'amiral d'Estrées reprend la Guyane française aux Hollandais.

Particulièrement hostile au protestantisme, Louis XIV met en place une politique de persécution

1681, Louis XIV envoie les dragonnades forcer les familles protestantes à se convertir.

1682, La Salle fonde à l'embouchure du Mississippi une nouvelle colonie française qui est nommée Louisiane (Nouvelle-France) en l'honneur du roi Louis.

L'empereur s'oppose à la politique des Réunions de Louis XIV et tente d'amener les cercles et les états impériaux à résister aux annexions françaises. Il parvient grâce à la combinaison de différents instruments à lier de nouveau les états impériaux les plus petits et les plus grands à l'Empire et à sa constitution. En 1682, l'empereur s'allie à différents cercles comme celui de Franconie et du Haut-Rhin au sein de la Ligue d'Augsbourg pour protéger l'Empire.

1683 Autriche Venise Pologne et Russie s'allient contre les Ottomans

L’objectif fixé par Colbert était d’atteindre une flotte de 120 vaisseaux dont 72 d’au moins 50 canons. À sa mort en 1683, la Royale comptait 117 vaisseaux, 1 200 officiers et 53 000 matelots. De 1661 à la mort de Louis XIV en 1715, 381 vaisseaux et frégates furent construits.

Sous le règne de Louis XIV, la France acquiert une prééminence européenne non seulement politique et militaire mais aussi culturelle grâce à la présence de figures intellectuelles protégées par le mécénat royal, telles que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. D'autres, plus indépendants, tels le poète La Fontaine, le philosophe Blaise Pascal, l'épistolaire Madame de Sévigné, le moraliste La Bruyère ou le mémorialiste Saint-Simon font également du règne l'apogée historique du classicisme français. Ces performances culturelles contribuent au prestige de la France, de son peuple, de son langage parlé par les élites et dans toutes les cours d'Europe, et bien sûr de son roi. Il est dès son vivant parlé du « siècle de Louis XIV », sur le modèle des siècles de Périclès et d'Auguste, ou encore du « Grand Siècle ».L'une des grandes œuvres du roi a aussi été la mise en place d'un État centralisé et absolutiste. Il le dirige après 1682 depuis le vaste château de Versailles, dont il a ordonné la construction. Ce dernier, modèle architectural de nombreux palais européens par la suite, est le cadre d'une étiquette très élaborée à laquelle il soumet la noblesse de cour, qu'il tient étroitement en main auprès de lui. Louis XIV réduisit aussi le rôle des Parlements, réprima les ultimes révoltes antifiscales paysannes, entretint un très long bras de fer avec les jansénistes.

mars 1685, Louis XIV promulgue le « Code noir », expulsant les Juifs des Antilles et autorisant le plein usage des esclaves dans les colonies. Ses détracteurs y voient une institutionnalisation de l'esclavage. Il était plutôt conçu comme une limitation des sévices et permettait de donner un statut aux esclaves. Avant son établissement, les esclaves étaient considérés comme un bien matériel, au même titre qu'une chaise. Avec ce code, il leur est reconnu un droit à la propriété, limité mais existant, un droit à la retraite et une obligation de bon traitement pour les propriétaires ainsi que l'obligation de bien les nourrir. Ce code, bien que mal appliqué du fait de la pression des colons sur la justice, aura eu le mérite d'avoir voulu accorder un cadre à la traite des Noirs de l'époque.

Octobre 1685, l’Edit de Fontainebleau révoque l’Edit de Nantes On appelle cette période : le désert elle durera de 1685 à 1787. Les protestants déjà très réduit en nombre depuis un siècle, sont obligés de se convertir ou de s'exiler.

 

 

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Le Siècle des Lumières (1688 -1800)

1688 à 1697, la guerre de la ligue d'Augsbourg (également appelée guerre de Neuf Ans) ;

1693 une famine meurtrière s'abat sur le royaume de France.

1697, le traité de Ryswick attribue la moitié ouest de l'île de Saint-Domingue, (aujourd'hui Haïti) à la France.

1699 traité de Karlowitz.Fin de la Deuxième guerre austro-turque. Après un congrès de 2 mois entre l'Empire ottoman d'une part et la Sainte-Ligue (coalition de diverses puissances européennes parmi lesquelles l'Autriche habsbourgeoise, l'Union de Pologne-Lituanie, la république de Venise et l'Empire russe) d'autre part, un traité est signé le 26 janvier 1699. Les Ottomans cèdent la majorité de la Hongrie, la Transylvanie et la Slavonie à l'Autriche, la Podolie à la Pologne. La majorité de la Dalmatie revient à Venise, ainsi que la Morée (la péninsule du Péloponnèse). Le traité de Karlowitz marque le début du déclin de l'Empire ottoman en Europe orientale et fait de la monarchie habsbourgeoise la puissance dominante dans le sud-est de l'Europe.

1701 à 1713, la guerre de Succession d'Espagne.

Ces guerres extérieures agrandissent considérablement le territoire français. Sous le règne de Louis XIV, la France conquiert la Haute-Alsace, Metz, Toul, Verdun , le Roussillon, l'Artois, la Flandre française, Cambrai, la Franche-Comté, la Sarre, le Hainaut et la Basse-Alsace. Ces acquisitions consacrent l'hégémonie française en Europe et ceux qui, comme le doge de Gênes, se risquent à défier le roi, ne tardent pas à en payer les conséquences. Cependant, l'état de guerre permanent mène l'État au bord de la banqueroute, le forçant à lever de lourds impôts sur le peuple, mais aussi sur la noblesse (impôts de la Capitation, du Dixième). Même la famille royale doit payer des impôts.

1702 1704 Les Cévennes vont être le théâtre de la Guerre des Camisards. Révolte armée pour tenter de retrouver la liberté de culte, elle opposera quelque 3.000 protestants, les Camisards, à environ 30.000 soldats, sans réussir à fléchir l'intolérance et la répression.

1709 une nouvelle famine meurtrière s'abat sur le royaume de France.

Le souverain, âgé de 63 ans, pose en costume d’apparat il porte un manteau brodé de fleurs de lys et au côté l’épée de Charlemagne dite « Joyeuse » toujours conservée au Département des objets d’art.
http://louvre-passion.over-blog.com/article-louis-xiv-et-le-louvre-40465117.html

Des problèmes de succession et la santé dégradée du roi assombrissent la fin de son règne. En 1711, son fils Louis de France (le Grand Dauphin) meurt de la variole à 49 ans. L'année suivante, son petit-fils (et premier fils du Grand Dauphin), le duc de Bourgogne (29 ans), devenu à son tour dauphin, et le deuxième fils de celui-ci (5 ans) meurent lors d'une épidémie de rougeole. Ayant déjà perdu son fils aîné en 1705, à sa mort, en 1712, le seul de ses enfants à survivre est son troisième et dernier fils, un petit garçon de deux ans, le futur Louis XV (arrière-petit-fils donc de Louis XIV)

Le 14 avril 1711, Louis XV perdit donc son grand-père, le Grand Dauphin, puis, en février 1712, ses parents. Leur fils aîné n'avait vécu que quelques mois entre 1703 et 1704 et en mars de la même année 1712, les deux enfants survivants du couple défunt contractèrent la même maladie (une forme de rougeole). Les médecins s'acharnèrent sur le frère aîné, prénommé également Louis, anciennement titré duc de Bretagne, nouvel héritier du trône, qui mourut le 8 mars à l'âge de cinq ans. À la mort de son frère, le jeune duc d'Anjou devint le nouveau dauphin. L'enfant de deux ans survécut à l'hécatombe qui avait anéanti sa famille grâce au dévouement de sa gouvernante, Mme de Ventadour, qui décida de le soigner elle-même, l'arrachant aux médecins et refusant énergiquement qu'on le saignât. Rescapé d'une famille décimée, Louis trouva en Mme de Ventadour sa seule source d'affection, l'appelant « Maman Ventadour », voire « Maman » tout court.

Gardant un œil attentif sur l'éducation du jeune prince, Mme de Maintenon, épouse secrète de Louis XIV, choisissait maîtres et instituteurs. En février 1715, le jeune dauphin participa à sa première cérémonie : la réception d'un ambassadeur de Perse à Versailles. À cinq ans, on le jugeait bel enfant, doué d'une intelligence vive et d'une bonne mémoire, gai et farceur. Il était particulièrement attiré par l'histoire et la géographie.

Le 1er septembre 1715, Louis XIV mourut, non sans lui avoir donné ses derniers avis, principalement contre la guerre, « la ruine des peuples ». L'ancien duc d'Anjou se retrouva roi à cinq ans, sous le nom de Louis XV. Le lendemain, le duc Philippe d'Orléans, neveu du feu roi, fut nommé régent. Petit-fils de Louis XIII, il est duc de Chartres, duc d'Orléans (1701), duc de Valois, duc de Nemours et duc de Montpensier, régent du royaume de France pendant la minorité de Louis XV, il est appelé le Régent.


Philippe d'Orléans dit :"le régent".

L'arrivée au pouvoir du duc d'Orléans, précédée de peu par le remariage de Philippe V d'Espagne avec l'ambitieuse Élisabeth Farnèse, modifia considérablement les relations des deux pays (conspiration de Cellamare) et une courte guerre s'ensuivit à laquelle participèrent les états européens. L'Espagne fut défaite et on chercha à se réconcilier entre descendants de Louis XIII. (cf. Quadruple Alliance).

Le 25 octobre 1722,Louis XV fut couronné et sacré à Reims. Quelques mois plus tard, il atteignit ses treize ans et fut déclaré majeur lors du lit de justice du 22 février 1723. C'est la fin de la Régence, mais le duc d'Orléans resta le plus important personnage du royaume après le roi.


Louis XV

De 1726 jusqu'à sa mort en 1743, le cardinal de Fleury dirigea la France avec l'accord du roi. C'est la période la plus pacifique et prospère du règne de Louis XV, malgré quelques troubles avec le parlement de Paris et les jansénistes.

En 1732 la fontaine de Trevi à Rome est terminée.


Fontaine de Trevi à Rome

En 1733, malgré la politique pacifiste de Fleury, le roi, convaincu par son secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Germain Louis Chauvelin (1727-1737), intervint finalement dans la guerre de Succession de Pologne pour tenter de remettre son beau-père Stanislas Leszczynski sur le trône de Pologne. L'intervention sans conviction de la France contre l'Autriche ne permit pas de renverser le cours de la guerre et Stanislas ne retrouva pas son trône.

Au cours du XVIIIe siècle, avec la philosophie des Lumières en France, en Allemagne et en Angleterre, l'analyse critique des textes sera une arme du rationalisme contre le dogmatisme religieux. Elle pointe d'une part les contradictions et les invraisemblances, rejetant la vérité éternelle des évangiles, et d'autre part les écarts entre le Jésus des évangiles et le Christ des dogmes. Ces dogmes sont combattus par les athées, et par les déistes qui voient en eux des obstacles à la religion naturelle.

A Florence, le règne du dernier Médicis Grand-Duc de Toscane, Gian Gastone, se passa plutôt dans la tranquillité et fut bénéfique pour la Toscane. Il chassa les religieux des organes publics, instaura une justice plus rationnelle et sut choisir de bons ministres pour gouverner à sa place. Bien qu'il ait d'abord accepté comme successeur son lointain cousin le jeune infant Charles d'Espagne en 1731,la question de la succession au duché est fixée définitivement par les grandes puissances en 1736 : le duché passera dans les mains de la Maison de Habsbourg par le biais du duc François III de Lorraine, futur époux de la fille et héritière de l'empereur Charles VI, Marie-Thérère d'Autriche. Celui-ci s'installe à Florence en 1737 à la mort de Gian Gastone.

La médiation française dans le conflit entre le Saint-Empire et l'Empire ottoman aboutit au traité de Belgrade (septembre 1739), qui mit fin à la guerre avec un avantage pour les Ottomans, alliés traditionnels des Français contre les Habsbourgs depuis le début du XVIe siècle. En conséquence, l'Empire ottoman renouvela les capitulations françaises, qui affirmèrent la suprématie commerciale du royaume au Moyen-Orient. Après tous ces succès, le prestige de Louis XV, arbitre de l'Europe, atteignit son sommet.

En 1740, la mort de l'empereur Charles VI et l'avènement de sa fille Marie Thérèse déclencha la guerre de Succession d'Autriche.

À partir de 1740, les deux plus grands complexes territoriaux de l'Empire à savoir les possessions héréditaires des Habsbourg et le Brandebourg-Prusse se détachent de plus en plus de l'Empire. Après sa victoire sur les Turcs, l'Autriche conquiert de grands territoires en dehors de l'Empire, ce qui a automatiquement repoussé le centre de la politique habsbourgeoise vers le sud-est, ce qui sera surtout visible sous le règne des successeurs de Léopold Ier. Il en va de même pour le Brandebourg-Prusse dont une grande partie du territoire se trouve en dehors de l'Empire. En plus de la rivalité croissante, il existe cependant des changements de pensée.

Le vieux cardinal de Fleury n'avait plus la force de s'y opposer et le roi succomba à la pression du parti antiautrichien de la cour : il entra en guerre en 1741 en s'alliant à la Prusse. Ce conflit devait durer sept longues années.

La rivalité que l'on appelle dualisme austro-prussien donne lieu à plusieurs guerres. La Prusse remporte les deux Guerres de Silésie et obtient la Silésie tandis que la Guerre de Succession d'Autriche s'achève en faveur de l'Autriche. C'est Charles VII, membre de la famille des Wittelsbach, qui avec l'appui de la France monte sur le trône après cette guerre de succession en 1742. Toutefois, ce dernier ne parvient pas à s'imposer et à sa mort en 1745, les Habsbourg-Lorraine montent de nouveau sur le trône en la personne de François Ier, l'époux de Marie-Thérèse.

Ces conflits comme la Guerre de Sept ans sont désastreux pour l'Empire. Les Habsbourg, contrariés par l'alliance de nombreux états impériaux avec la Prusse et par l'élection d'un empereur n'étant pas un Habsbourg, misent encore plus qu'avant sur une politique concentrée sur l'Autriche et sa puissance. Les institutions de l'Empire sont devenues les scènes secondaires de la politique de puissance et la constitution de l'Empire est loin d'être en phase avec la réalité. À travers l'instrumentalisation de la Diète d'Empire, la Prusse essaie d'atteindre l'Empire et l'Autriche. L'empereur Joseph II se retire alors presque entièrement de la politique impériale.

Un an après la mort de Fleury, se produisit un événement qui allait marquer la personnalité du roi et la suite de la vie politique française: "L'épisode de Metz". Louis XV était parti diriger ses armées engagées sur le front de l'est dans la guerre de succession autrichienne. En août 1744, à Metz, il tomba gravement malade et ses médecins pronostiquèrent une mort imminente. Les prières se multiplièrent à travers le pays pour son salut. Sa maîtresse, Madame de Châteauroux, qui l'avait accompagné, dut le quitter tandis que la reine arrivait en hâte.Le roi échappa à la mort et, à la suite de la messe d'Action de Grâce célébrée en l'église Notre-Dame de Metz en présence de la famille royale, le pays tout entier reprit les qualificatifs du célébrant et appela le roi "Louis le Bien-Aimé".

Jeanne Lenormant d'Etiolles (Marquise de Pompadour), rencontrée en 1745 lors du bal masqué donné à l'occasion du mariage du dauphin Louis-Ferdinand, devint la favorite la plus célèbre du règne. Le roi, pour pouvoir lui permettre d'être présentée à la cour et de devenir dame d'honneur de la reine, lui attribua une terre limousine tombée en déshérence : le marquisat de Pompadour. Le fait que le roi se commette avec une roturière provoqua un scandale orchestré par l'aristocratie, qui se sentait humiliée de l'influence grandissante de la bourgeoisie dans la société, et reprise par le peuple qui haïssait le monde de la finance qui l'exploitait... Parurent bientôt des chansons et des pamphlets injurieux appelés « Poissonades» (par allusion aux "Mazarinades" du siècle précédent, le nom de jeune fille de la marquise étant Poisson), qui la brocardaient comme dans l'exemple suivant : « Fille de sangsue et sangsue elle-même Poisson d'une arrogance extrême Etale en ce château sans crainte et sans effroi La substance du peuple et la honte du Roi ».


la Marquise de Pompadour maitresse de Louis XV

On peut considérer que 1748 fut marquée par la première manifestation d'une opinion publique française, portée par un nationalisme émergeant que le monarque n'avait pas compris. La présence aux côtés du roi de la marquise de Pompadour, fortement décriée par l'aristocratie curiale qui n'hésitait pas à faire courir les bruits les plus ignobles qui, sortant du palais, atteignaient le peuple, donnait du roi l'image d'un jouisseur égoïste uniquement préoccupé de ses plaisirs. Après cette année, sa popularité ne cessa de décroître.

1748 "De l'esprit des lois" dans lequel Montesquieu développe sa réflexion sur la répartition des fonctions de l'État entre ses différentes composantes, appelée postérieurement « principe de séparation des pouvoirs ». Montesquieu, avec entre autres John Locke, est l'un des penseurs de l'organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes s'appuient. Son œuvre, qui inspira les auteurs de la Constitution de 1791, mais également des constitutions suivantes, est à l'origine du principe de distinction des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, base de toute démocratie. Il est aussi considéré comme l'un des pères de la sociologie, notamment par Raymond Aron. Cependant, malgré l'immensité de son apport à la théorie moderne de la démocratie parlementaire et du libéralisme, il est nécessaire de replacer un certain nombre de ses idées dans le contexte de son œuvre, De l'esprit des lois

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en 1756, le roi opéra un renversement d'alliance impromptu en rupture avec l'alliance franco-prussienne traditionnelle. Un nouveau conflit européen était en préparation, la paix d'Aix-la-Chapelle ne constituant qu'une sorte de trêve. Les Britanniques et les Français se battaient déjà en Amérique du Nord, sans déclaration de guerre. En 1755, les Britanniques s'emparèrent de 300 navires marchands français violant plusieurs traités internationaux.

Quelques mois plus tard, le 16 janvier 1756, le Royaume-Uni et la Prusse signèrent un traité de « neutralité ». À Paris et Versailles, le parti philosophique et la marquise de Pompadour furent déçus de cette trahison du roi Frédéric II de Prusse, qui était auparavant considéré comme un souverain éclairé, ami des philosophes. Frédéric II avait même accueilli Voltaire à Potsdam quand ce dernier s'était retrouvé en disgrâce suite aux manœuvres du parti dévot. Mais Frédéric II était surtout animé par des motifs politiques dans le but de consolider la puissance prussienne. Il avait déjà abandonné ses alliés français en signant des traités séparés avec l'Autriche en 1742 et 1745. La Prusse apparaissait maintenant comme la puissance émergente la plus menaçante. C'est dans ce contexte que la marquise de Pompadour et le parti philosophique convainquirent le roi de l'intérêt de ce retournement d'alliances.

Par le traité de Versailles signé le 1er avril 1756, le roi, contre l'avis de ses ministres, s'allia avec l'Autriche en mettant fin à deux siècles de conflit avec les Habsbourg.

Les années 1760 furent également marquées par des deuils : En 1752, le roi avait déjà perdu sa fille préférée Henriette. En 1759, mourut son aînée, la duchesse de Parme. En 1761, la mort du duc de Bourgogne, âgé de dix ans, fils aîné du dauphin, enfant précoce et prometteur, fut vivement ressentie. En 1763 mourut à Schönbrunn l'intelligente et romanesque petite-fille du roi, épouse de l'archiduc héritier d'Autriche, Marie-Isabelle de Bourbon-Parme. En 1765, le roi perdit successivement son fils dont la vie morale irréprochable l'édifiait et son gendre le duc de Parme. En février 1766, le vieux roi Stanislas mourait presque nonagénaire à Lunéville.

L'annexion de la Lorraine et du Barrois par la France, effective en 1766 à la mort de Stanislas, constitue la dernière expansion territoriale du royaume de France sur le continent avant la Révolution.

L'année suivante, ce fut le tour de la dauphine, veuve inconsolable qui avait contracté la maladie de son mari en le soignant. Enfin, en juin 1768, mourut la reine. Toujours culpabilisé par sa vie intime, le roi ne vit pas sans tristesse la plus jeune de ses filles entrer en 1770 au Carmel pensant par là obtenir de Dieu le pardon des fautes de son père.

Le 26 avril 1774, se déclarèrent les symptômes de la petite vérole, alors que Louis XV était au Petit Trianon.

Il mourut de ces suites (septicémie aggravée de complications pulmonaires) le 10 mai 1774, à 15 heures 30, à Versailles, dans l'indifférence du peuple et la réjouissance d'une partie de la cour. Il laissa le trône à son petit-fils, le futur Louis XVI.

1774 Louis XVI, roi de France et de Navarre (1774–1791) puis roi des Français (1791–1792)

La France joue un rôle géopolitique prépondérant en Europe. Le roi dote l'armée d'une marine qui rivalise pour la première fois depuis la Guerre de succession d'Autriche (quarante ans auparavant) avec celle de l'Angleterre, notamment lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis où la France aide militairement les "insurgents".

Louis XVI poursuit la politique traditionnelle française d'appuyer des missions catholiques au Proche-Orient. Face au vide créé par l'interdiction de la Compagnie de Jésus (les Jésuites), il choisit les Lazaristes pour les remplacer dans les missions en territoire ottoman.

4 juillet 1776 déclaration d'Indépendance des Etats Unis.

En 1776, les mousquetaires furent supprimés pour raisons d'économie par Louis XVI.

1780 La dynastie des Habsbourg cesse de régner sur l'autriche, la Hongrie et la Bohème. Marie-Thérèse de Habsbourg est la dernière des habsbourg. C'est la famille de Lorainne qui lui succèdera.


la dernière des habsbourg:
Marie-Thérèse de Habsbourg

En 1780, la hiérarchie sociale est toujours fondée sur une division par ordres répartissant inégalement le poids des impôts, l'accès à la justice et aux grades militaires. Ainsi, il existe deux ordres privilégiés: le clergé et la noblesse et un ordre non-privilégié, le tiers état. Le poids des impôts est inégalement réparti entre les privilégiés et le non-privilégiés très lourdement taxés. De plus, à l'intérieur même du tiers état, il existe de fortes différences selon les provinces ou entre les villes qui possèdent des avantages importants.

Au XVIIIe siècle, l'essor de nouvelles catégories sociales dans les villes et dans les gros bourgs est indéniable. L'enrichissement collectif a affaibli les frontières entre bourgeois du tiers, anoblis et nobles. Parmi les nouvelles couches, on trouve la bourgeoisie marchande ou financière, qui profite de l’enrichissement global, et les laboureurs, des paysans riches qui peuvent offrir à leurs enfants une éducation. La bourgeoisie aspire à occuper de hautes fonctions dans le royaume.

Dans les années 1780, les nobles qui ont besoin de numéraire remettent en vigueur des droits féodaux oubliés et contrôlent de manière plus tatillonne leur perception : c’est la réaction nobiliaire. À la fin des années 1780, les mauvaises récoltes ont comme conséquence de jeter à la rue les plus fragiles, faisant grossir le nombre de mendiants, de vagabonds.

La philosophie des Lumières s'est diffusée dans les couches supérieures de la société française, la bourgeoisie et la noblesse libérale. Contre la monarchie absolue à la française, le modèle anglais d'une monarchie limitée par un parlement (assemblée élue) est mis en avant. À l’obéissance du sujet, s’opposent les droits du citoyen. Les philosophes des Lumières défendent l'idée que le pouvoir souverain suprême réside dans la Nation.

La Noblesse, évincée du pouvoir sous Louis XIV, ne rêve que de revenir aux affaires. La noblesse s'arc-boute sur ses anciens privilèges, principalement les droits féodaux, et exige le paiement de certaines taxes féodales tombées en désuétude. Elle s'arroge aussi l'exploitation exclusive de certains communaux, ces terres non cultivées où, traditionnellement, les paysans pauvres pouvaient faire paître leurs quelques bêtes. Cette crispation est très mal vécue par les paysans qui réclament l'abolition des droits féodaux pour soulager leur misère. La mauvaise récolte de 1788, due à un épisode d'échaudage des grains, provoquant une hausse des prix du grains ne fera rien pour arranger la misère des paysans et est aujourd'hui présentée par divers historiens comme une des causes de l'agitation populaire et de la Révolution, le politique étant considéré comme responsable du manque de grains.

1787 l’Edit de Tolérance du culte des protestants fin de la période du “ Désert"

En 1788, le pouvoir repose sur la monarchie absolue de droit divin. Le roi tient son pouvoir de Dieu comme le montre la cérémonie du sacre à Reims, au début de son règne ; la tradition monarchique s’inscrit dans le respect des coutumes, c'est-à-dire des libertés et des privilèges accordés à certains individus, certaines villes ou provinces. Le roi règne sur le pays en maître incontesté et se trouve, en tant que "seigneur des seigneurs", aux prises avec une noblesse turbulente plus ou moins domestiquée depuis Louis XIV. Les bases de ce système politique sont contestées et attaquées

La monarchie ne peut faire aboutir aucune réforme fiscale à cause de l’obstruction systématique des Parlementaires. La « Journée des tuiles de Grenoble » qui a lieu en 1788 illustre l'alliance contre-nature entre les parlements et le peuple. Les protestations des familles touchées par la crise économique se multipliant depuis mai, ces agitations poussent la garnison à intervenir le 7 juin. Celle-ci est reçue par des jets de tuiles lancées par les habitants de Grenoble montés sur les toits. Après la « journée des tuiles », une assemblée des trois ordres (noblesse, clergé, tiers état) se réunit au château de Vizille et décide la grève des impôts tant que les États Généraux de la province n’auront pas été convoqués par le roi pour les voter.

En faillite et incapable de rétablir l’ordre, Louis XVI cède en août 1788 et convoque les États-Généraux pour le 1er mai 1789.

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Le 1er mai 1789, les députés arrivent à Versailles . Ceux du clergé (291) et de la noblesse (270) sont reçus en grand apparat, pas ceux du Tiers-état.

Le 5 mai 1789 s’ouvrent les États généraux. Lors de la messe d’ouverture, Mgr de La Fare, qui est à la chaire, attaque Marie-Antoinette à mots à peine couverts, dénonçant le luxe effréné de la cour et ceux qui, blasés par ce luxe, cherchent le plaisir dans « une imitation puérile de la nature », allusion évidente au Petit Trianon.

Le 5 mai, le roi ouvre les Etats-Généraux. Son discours met en garde contre tout esprit d'innovation. Necker parle pendant trois longues heures, mais uniquement de questions financières. Aucune évocation des réformes politiques tant attendues n'est faite. Le pouvoir ne prend pas clairement position sur la question du vote par ordre ou par tête. Les ordres privilégiés prennent parti pour le vote par ordre. Le Tiers-État s'engage alors dans un processus de résistance en refusant de se réunir séparément des deux autres ordres.

Au bout d'un mois de discussions et d'attente, le Tiers-État se décide à prendre l'initiative de vérifier les pouvoirs des députés par bailliage et sénéchaussée et non par ordre.

Le 9 juin, le petit dauphin meurt. Pour éviter la dépense, on sacrifie le cérémonial de Saint-Denis. L’actualité politique ne permet pas à la famille royale de faire son deuil convenablement. Bouleversée par cet événement, et désorientée par le tour que prennent les États généraux, Marie-Antoinette se laisse convaincre par l’idée d’une contre-révolution.

Le treize juin, trois curés répondent à l'appel. Le seize, ils sont dix. Le 17 juin 1789, le Tiers-etat et quelques membres de la noblesse et du clergé, sur proposition de l’Abbé Sieyès, prennent le titre d’ « Assemblée nationale ». Le 19 juin, le clergé, qui compte une forte minorité de curés sensibles aux problèmes des paysans, décide de se joindre aux députés du Tiers pour la vérification des pouvoirs.

Le 20 juin 1789, le roi fait fermer la salle des Menus Plaisirs, lieu de réunion du Tiers. Ceux-ci se dirigent alors vers une salle de jeu de paume voisine.

Dans un grand enthousiasme, ils prononcent le serment du jeu de paume. Ils s’engagent à ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution écrite à la France. Le 23 juin, lors d'une séance royale, une réunion des trois ordres en présence du roi, Louis XVI ordonne aux députés de siéger en chambres séparées. Alors que les députes de la Noblesse et du haut clergé obéissent et s'en vont, les députés du Tiers-État et ceux du bas clergé restent immobiles. Bailly, élu président en tant que doyen, lance au marquis de Dreux-Brézé venu leur demander au nom du Roi de partir, cette phrase : « Je crois, monsieur, que la Nation assemblée n'a d'ordre à recevoir de personne », à la suite de laquelle Mirabeau rajoute: « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes. »

Louis XVI fait mine de céder au Tiers-État. Mais, dès le 26 juin, il fait venir des troupes (20 000 hommes de régiments étrangers) sur la capitale. Or l’opinion parisienne est agitée. La bourgeoisie est déçue : pour l’instant, rien n’est sorti des débats à Versailles et elle a peur pour la survie de l’assemblée. Le peuple, lui, craint que les troupes ne coupent les routes du ravitaillement des Parisiens alors que, suite aux mauvaises récoltes de 1788, le prix du pain est au plus haut.

L’Assemblée reprend alors immédiatement sa marche en avant. Le 9 juillet, elle se proclame Assemblée nationale constituante. Durant ces journées, l’Assemblée réalise une autre Révolution décisive : beaucoup de députés sont effrayés par la tournure des événements et démissionnent ; l’Assemblée déclare qu’elle tient son mandat non pas des électeurs individuellement pour chaque député, mais collectivement de la Nation toute entière. C'est la mise en application du principe de la souveraineté nationale défendu par Diderot.

Le roi renvoie ses ministres jugés trop libéraux, parmi lesquels Necker, contrôleur des Finances, renvoyé le 11 juillet

Le matin du dimanche 12 juillet 1789, les Parisiens sont informés du renvoi de Necker, la nouvelle se répand dans Paris. À Midi, au Palais-Royal, un avocat et un journaliste alors peu connu, Camille Desmoulins, monte sur une table du café de Foy et harangue la foule des promeneurs et l’appelle à prendre les armes contre le gouvernement du roi. Dans les rues de Paris et dans le jardin du Palais-Royal de nombreuses manifestations ont lieu, les bustes de Jacques Necker et de Philippe d’Orléans sont portés en tête des cortèges. Le régiment de cavalerie, le Royal-allemand charge la foule amassée aux Tuileries. On compte plusieurs blessés, peut-être un tué parmi les émeutiers. En début de soirée, Pierre-Victor de Besenval à la tête des troupes installées à Paris, donne l’ordre aux régiments Suisses cantonnés au Champ-de-Mars d’intervenir.


Camille Desmoulins

le 13 Juillet 1789 À une heure du matin, quarante des cinquante barrières (postes d’octroi) qui permettent l’entrée dans Paris sont incendiées. La foule des émeutiers exige la baisse du prix des grains et du pain - prix qu’ils n'avaient jamais atteint au cours du siècle. Une rumeur circule dans Paris : au couvent Saint-Lazare seraient entreposés les grains ; le couvent est pillé à six heures. Deux heures plus tard, une réunion des "électeurs" de la capitale se tient à l’Hôtel de Ville (ceux qui, au deuxième degré, ont élu les députés des États généraux). À leur tête se trouve le prévôt des marchands de Paris, Jacques de Flesselles. Au milieu d’une foule déchaînée, ils décident de former un «comité permanent» et prennent la décision de créer une «milice bourgeoise» de 48 000 hommes, afin de limiter les désordres. Chaque homme portera comme marque distinctive une cocarde aux couleurs de Paris, rouge et bleu. Pour armer cette milice, les émeutiers mettent à sac le Garde-Meuble où sont entreposées des armes, mais aussi des collections anciennes. Sur ordre de Jacques de Flesselles 50 000 piques furent forgées. La foule obéissant aux ordres qui semblaient provenir du Palais-Royal, parlaient de prendre la Bastille.

À 17 heures, une délégation des électeurs parisiens se rend aux Invalides pour réclamer les armes de guerre qui y sont entreposées. Le gouverneur refuse. La Cour ne réagit pas. Les électeurs n’obtiennent pas les armes.

Devant le refus du gouverneur des Invalides, une foule énorme (40 000 à 50 000 personnes) se présente devant les Invalides le lendemain à 10H00 pour s’en emparer de force. Pour défendre l’Hôtel des Invalides il existe des canons servis par des invalides, mais ceux-ci ne paraissent pas disposés à ouvrir le feu sur les Parisiens. À quelques centaines de mètres de là, plusieurs régiments de cavalerie d’infanterie et d’artillerie campent sur l’esplanade du Champ-de-Mars, sous le commandement de Pierre-Victor de Besenval. Celui-ci réunit les chefs des corps pour savoir si leurs soldats marcheraient sur les émeutiers. Unanimement, ils répondent non. C’est l’évènement capital de la journée. La foule, que rien désormais ne peut arrêter, escalade les fossés des Invalides, défonce les grilles, descend dans les caves et s’empare des 30 000 à 40 000 fusils à poudre noire qui y sont stockés ainsi que 12 pièces de canons et d’un mortier. Les Parisiens sont désormais armés. Ils ne leur manquent que de la poudre à canon et des balles. Le bruit court qu’il y en a au château de la Bastille.

1789 La révolution française
La Révolution française http://home.worldnet.fr/lasseron/rev89/rev00.htm

À Versailles, au moment de son réveil, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt informe Louis XVI de la prise de la Bastille. Le dialogue suivant aurait eu lieu :
« C’est une révolte ? » demande Louis XVI.
« Non sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution. » répond le duc de La Rochefoucauld.

La reddition de la Bastille, symbole du despotisme, fit l’effet d’un séisme, en France comme en Europe, jusque dans la lointaine Russie impériale. « Forteresse du secret, et lieu sans justice, la Bastille fut le premier rendez-vous de la Révolution.» Le 14 juillet 1789, jour où la Bastille est prise d’assaut par les Parisiens est, par tradition, considéré comme marquant la fin de l’« Ancien Régime » et le début de la Révolution française. chronologie de la prise de la bastille : http://fr.wikipedia.org/wiki/Prise_de_la_Bastille

le roi se rend de son plein gré à Paris, le 17 juillet, où il est accueilli par le maire de la nouvelle municipalité, Bailly. Le roi accepte la cocarde bleu et rouge (aux couleurs de la ville de Paris) que lui offre Bailly et la place sur son couvre-chef orné de blanc. Par cette visite et ce geste, le roi entérine ainsi les conséquences de la journée révolutionnaire du 14 juillet.

En province, à partir du 15 juillet 1789 jusqu'au 6 août 1789, les campagnes bruissent de rumeurs confuses appelées « Grande Peur ». Les paysans craignent que les récoltes ne soient pillées par des brigands. À l'annonce de l'arrivée de brigands, le tocsin sonne dans les villages. Les paysans s'arment de fourches, de faux et autres outils. Quand ils s'aperçoivent qu'il n'y a aucun danger, au lieu de retourner vaquer à leurs occupations, ils se dirigent vers le château du seigneur. Ils exigent les titres seigneuriaux qui établissaient la domination économique et sociale de leurs propriétaires et les brûlent. Si le seigneur ou ses gens résistent, ils sont molestés. On compte de très rares cas de seigneurs assassinés, ainsi que des châteaux pillés ou brûlés.

Face à ces violences, l'Assemblée réagit en abolissant les privilèges, les droits féodaux, la vénalité des offices et les inégalités fiscales dans la nuit du 4 août 1789. C’est la fin de la société d'Ancien Régime.

Toutefois les députés, presque tous propriétaires fonciers, qu'ils soient nobles ou bourgeois, se ravisent en partie pendant la rédaction des décrets du 5 au 11 août 1789. Les droits personnels (corvées, servage...) et le monopole de la chasse pour le seigneur sont simplement supprimés. Les droits réels portant sur la rente de la terre (cens, champart) doivent être rachetés. Seuls peuvent se libérer totalement les paysans les plus riches. Les propriétaires d'offices reçoivent une indemnité qu'ils investissent en partie dans l'achat de biens nationaux.
Ainsi les possédants ont pu sauvegarder leurs intérêts économiques tout en mettant fin aux révoltes paysannes.

le 11 août 1789, la dîme est supprimée sans compensation, privant ainsi le clergé d'une partie de ses ressources.

26 août 1789 LA DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN est adoptée.

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Le 1er octobre, un scandale éclate : lors d’un banquet donné par les gardes du corps de la Maison militaire, au régiment de Flandre qui vient d’arriver à Paris, la reine est acclamée, des cocardes blanches sont arborées, et selon la presse révolutionnaire des cocardes tricolores auraient été foulées. Paris est outré par ces manifestations contre-révolutionnaires, et par la tenue d’un banquet alors que le pain manque.

Le 5 octobre 1789, une manifestation de femmes marche sur Versailles, réclamant du pain, disant aller chercher « le boulanger » (le roi), « la boulangère » (la reine) et le « petit mitron » (le dauphin). De nombreux hommes armés se sont glissés dans le cortège. C’est alors que Marie-Antoinette aurait prononcé les mots suivants: « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! ». On lui a attribué cette phrase en 1789 alors qu’elle figure dans le Livre VI des Confessions de Jean-Jacques Rousseau publiées en 1782. Au petit matin, des émeutiers armés de piques et de couteaux pénètrent dans le château, tuent deux gardes du corps et menacent la famille royale. La reine échappe de peu aux assaillants qui envahissent sa chambre et doit plus tard se montrer seule au balcon de la cour de marbre devant une foule armée. Personne finalement ne lui tire dessus mais la famille royale est alors contrainte de se rendre à Paris, escortée par les troupes du marquis de La Fayette et les émeutiers. Sur le trajet, on menace la reine, lui montrant une corde et lui promettant un réverbère de la capitale pour la pendre.

Ce n'est que le 5 octobre 1789 que le roi accepte de signer les décrets consacrant les décisions prises en août. À la suite de quoi, le peuple de Paris après avoir envahi la résidence royale (le château de Versailles) exige le transfert de la famille royale au Palais des Tuileries en plein centre de Paris.

Le 2 novembre 1789, sur proposition de Talleyrand, évêque d'Autun, les biens du clergé sont mis à la disposition de la Nation pour l'extinction de la dette publique. Ils deviennent des biens nationaux qui seront vendus par lots pour combler le déficit de l'État. La même année, les assignats, forme de papier-monnaie, sont introduits. Vu l’urgence de la situation financière, l'Assemblée constituante fait des biens nationaux la garantie d’un papier que ses détenteurs pourront échanger contre de la terre. Utilisés d’abord comme bons du Trésor, ils reçoivent un cours forcé en avril 1790 pour devenir une véritable monnaie. On émet ainsi pour 400 millions d’assignats : c’est le début d'une forte période d'inflation.

Suite à la première tentative d'unification des poids et mesures du Royaume de France du Roi Philippe le Long aux États Généraux d'Orléans, en 1321, ainsi que les suivantes jusqu'à celle du Roi Louis XV en 1770, Louis XVI va concrétiser cette longue série de tentatives en signant le 8 mai 1790 le projet d'unification des poids et mesures du Royaume de France, proposé par Talleyrand.

La nationalisation des biens du clergé contraint l'Assemblée constituante à s'intéresser au financement du clergé. La Constitution civile du clergé, adoptée le 12 juillet 1790 et ratifiée par le roi le 26 décembre 1790, transforme les membres du clergé en fonctionnaires salariés par l’État. Les membres du clergé séculier sont désormais élus et doivent prêter un serment de fidélité à la Nation, à la Loi et au Roi. Suivant une tradition gallicane bien ancrée dans une partie de la bourgeoisie, ainsi qu'une partie de l'héritage des Lumières favorable à la laïcisation de la société, les députés n'ont pas demandé au pape son avis sur les réformes du clergé catholique. Les premiers clercs commencent à prêter serment sans attendre l'avis du souverain pontife. Mais, dès mars 1791, le pape Pie VI condamne toutes ces réformes visant l’Église de France. La Constituante a divisé la population en deux camps antagonistes. On compte environ 65 % d’ecclésiastiques non jureurs ou réfractaires. Le drame de 1792-1793 est en germe. Dès 1790, des troubles entre Protestants et Catholiques avaient éclaté dans le Midi. La question de serment dégénère en affrontement violent dans l'ouest où les villes soutiennent les prêtres jureurs et les campagnes les réfractaires

Le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération, sur le Champ-de-Mars, le roi, La Fayette et le peuple de Paris (260 000 Parisiens et 14 000 Fédérés) prêtent serment « d'être à jamais fidèle à la nation, à la loi et au roi ».


La fête de la Fédération, le 14 juillet 1790

le 21 octobre 1790 de la même année, le drapeau tricolore remplace le drapeau blanc qui était la couleur de l'étendard royal. Les Fleurs de Lys Symbole marial préhéraldique rappellent donc à la fois le pouvoir royal mais aussi le pouvoir spirituel de l'église. Cela signifie clairement la volonté d'indépendance vis à vis du pouvoir religieux.


étendard royal
fleurs de Lys dorées sur fond blanc

drapeau tricolore

drapeau de la ville de Paris

 

Le 7 mars 1790, une lettre de Mercy-Argenteau à la reine est interceptée et portée devant la Commune. C’est le scandale, une preuve, pense-t-on, du « comité autrichien », des tractations de la reine pour vendre la patrie à l’Autriche.

Suite au rapport du 19 mars 1791 de l'Académie des Sciences, et sur proposition du Chevalier Jean-Charles de Borda, le « mètre » de Burattini, mieux défini, est adopté comme unité de longueur. Dès le 26 mars 1791, la proposition de Jean-Charles de Borda est transmise par Condorcet à l'Assemblée. Les tâches réparties entre les savants : Borda, Cassini, Lavoisier, et Hauj aboutiront à la détermination du mètre, de la seconde et du kilogramme, fondements du système métrique qui aujourd'hui s'appelle Système international d'unités (SI), appliqué suite à la métrification dans tous les pays du Monde, à l'exception des États-Unis, de la Grande-Bretagne (où les panneaux routiers restent libellés en miles et la bière vendue en pintes), du Liberia et du Myanmar.

Sous l'Ancien régime, les activités économiques étaient strictement encadrées par l'État ou par des réglementations qui limitaient le nombre de producteurs. Toutes les entraves à la liberté de production, qu'elles soient agricoles, artisanales ou industrielles, sont supprimées. Dans un climat de défiance vis-à-vis des regroupements professionnels, la loi Le Chapelier est votée le 14 juin 1791. Cette loi, restée fameuse dans l'histoire du monde ouvrier, interdit toutes les associations patronales et salariales, autrement dit les syndicats. La grève est également interdite. La révolution, dans sa méfiance du groupe, dans son exaltation des libertés individuelles, met les ouvriers dans l'incapacité de s'organiser pour la défense de leurs droits pour près d'un siècle.

L'épisode de la fuite du roi et de son arrestation à Varennes est célèbre. Un plan de fuite avait été étudié par la reine à la fin de l'année 1790. En avril 1791, les événements entraînent sa réalisation. Une manifestation l'empêche physiquement de se rendre au château de Saint-Cloud. Les révolutionnaires s'opposent en effet à ce qu'il fasse ses Pâques avec un prêtre réfractaire à la constitution civile du clergé. Le roi se décide alors à quitter la ville de Paris le 20 juin 1791 avec sa femme, sa sœur et ses deux enfants, Marie-Thérèse et Louis-Charles. Il est arrêté à Varennes-en-Argonne le 21 juin malgré la présence de 60 hussards de Lauzun. Une déclaration qu'il avait laissée à Paris en quittant la ville, stigmatisant les Jacobins et leur emprise croissante sur la société française, fut bloquée par l'Assemblée et ne fut jamais diffusée dans son intégralité. Les caricaturistes révolutionnaires s'en donnèrent à cœur joie.

Un mouvement important parmi les révolutionnaires commence à réclamer le départ du roi. Les Cordeliers rédigent plusieurs pétitions contre lui, soutenus par des journaux comme le Républicain. Les Jacobins décident de suivre les Cordeliers, ce qui crée une rupture en leur sein. Une partie de leurs membres créèrent le club des Feuillants. C'est dans ce contexte que la constitution du 13 septembre 1791 est proclamée.

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Le 14 septembre 1791, Louis XVI jure fidélité à la nouvelle constitution. Louis XVI n'est plus roi par la grâce de Dieu, mais roi des Français,
c'est-à-dire non plus un souverain de droit divin, mais en quelque sorte le chef, le premier représentant du peuple français. Il conserve la totalité des pouvoirs exécutifs, qu'il exerce en vertu de la loi humaine. le roi jure d'être fidèle à la nation et à la loi. Le Comtat Venaissin et Avignon deviennent français.

cette constitution inspirée des travaux de Montesquieu , c'est une loi fondamentale imposée par le peuple à ses gouvernants pour encadrer et limiter leur pouvoir et empêcher un retour à la dictature. C'est cette idée que les autres monarchies européennes refuseront.

cependant que des bruits de guerre avec les monarchies alentour, au premier rang desquelles l’Autriche, se font plus pressants. Le peuple est alors monté contre Marie-Antoinette, toujours appelée « l’Autrichienne ». Les pamphlets et journaux révolutionnaires la traitent de « monstre femelle » ou encore de « Madame Véto », et on l’accuse de vouloir faire baigner la capitale dans le sang.

Sur proposition de Louis XVI, le 20 avril 1792, la France déclare la guerre au roi de Hongrie et de Bohême, c'est-à-dire à l'empereur d'Autriche. Les Girondins parlent alors d'une guerre des peuples contre les rois, d'une croisade pour la liberté. La Prusse se range aux côtés des Autrichiens quelques semaines plus tard. L'armée française, totalement désorganisée par l'émigration d'une partie des officiers nobles, n'a pas les capacités de résister aux redoutables armées prussiennes. Les frontières sont rapidement menacées. Pour les patriotes, l'idée d'un complot de la noblesse, de la cour et des prêtres réfractaires pour abattre la révolution se développe. L’assemblée vote alors trois décrets permettant la déportation des prêtres réfractaires, la dissolution de la garde personnelle du roi et la constitution d’un camp de gardes nationaux fédérés pour défendre Paris. Louis XVI met son veto aux décrets sur les réfractaires et sur les fédérés. Cette situation provoque une nouvelle flambée révolutionnaire qui voit le peuple investir les Tuileries le 20 juin. Mais pour une fois, le roi tient bon. Il accepte l'humiliation de porter le bonnet phrygien devant les sans-culottes, mais refuse de céder.

L'Assemblée législative contourne le veto royal en proclamant « la patrie en danger », le 11 juillet 1792, et en demandant à tous les volontaires d'affluer vers Paris.


Les sans-culottes

Le 25 juillet, le chef de l'armée prussienne, le duc de Brunswick, fait savoir au gouvernement que Paris sera détruite si la vie du roi est à nouveau menacée. Le manifeste de Brunswick est une proclamation attribuée au chef de l’armée prussienne, Charles-Guillaume-Ferdinand, duc de Brunswick en date du 25 juillet 1792, et adressée au peuple de Paris. Destiné à intimider Paris, ce manifeste, qui promettait que si la famille royale française était épargnée, les civils français ne seraient pas atteints, ne servit au contraire qu’à radicaliser un peu plus la Révolution française. Dans ce texte les forces contre-révolutionnaires menacent Paris d’une « exécution militaire et une subversion totale » s’il était fait « la moindre violence, le moindre outrage à LL. MM. le roi et la reine ». Dans sa totalité, le texte est moins radical que les passages couramment cités, mais repose sur une conception réactionnaire des événements : la Révolution n’est pas souhaitée par la nation qui n’adhère pas aux nouvelles institutions, le peuple de France ne reconnaît pour autorité que la senior pars du royaume, la monarchie doit être restaurée.

un extrait du manifeste: "leurs Majestés impériale et royale rendant personnellement responsables de tous les événements, sur leur tête, pour être jugés militairement, sans espoir de pardon, tous les membres de l'Assemblée nationale, du département, du district, de la municipalité et de la garde nationale de Paris, les juges de paix et tous autres qu'il appartiendra, déclarant en outre, leursdites majestés, sur leur foi et parole d'empereur et de roi, que si le château des Tuileries est forcé ou insulté, que s'il est fait la moindre violence, le moindre outrage à leurs Majestés, le roi, la reine et la famille royale, s'il n'est pas pourvu immédiatement à leur sûreté, à leur conservation et à leur liberté, elles en tireront une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale, et les révoltés coupables d'attentats aux supplices qu'ils auront mérités." "Enfin, Leurs Majestés, ne pouvant reconnaître pour lois en France, que celles qui émaneront du roi jouissant d'une liberté parfaite"

il s'agit bien d'une coalition des souverains d'Europe pour soumettre la France et la priver de son indépendance et de sa souveraineté fraichement acquise, les souverains de l'Europe coalisée ne reconnaissent pas l'assemblée nationale, ils ne reconnaissent le droit du peuple à imposer uen constitution à ses dirigeants. Le texte du manifeste est consultable enintégralité ici: http://fr.wikisource.org/wiki/Manifeste_de_Brunswick

Le 3 août 1792, le manifeste de Brunswick, largement inspiré par de Fersen, est publié dans le Moniteur et achève d’enflammer une partie de la population. 6 jours plus tard c'est l'insurrection , Louis XVI est accusé de parjure, accusé d'oeuvrer en sous main avec les monarques européens et d'avoir trahi son serment du 14 septembre 1791

dans la nuit du 9 au 10 août 1792, une municipalité insurrectionnelle conduite par Pétion et Danton se forme. Au petit jour, les insurgés se présentent devant les Tuileries et finissent par investir et piller le palais défendu par la garde suisse qui se fait tuer sur place.Le roi et sa famille doivent se réfugier à l’Assemblée, qui vote sa suspension provisoire et leur internement au couvent des Feuillants. Le lendemain, la famille royale est finalement transférée à la prison du Temple. La constitution de 1791 étant, de fait, devenue caduque, l’Assemblée décrète aussi l’élection d’une Convention nationale au suffrage universel à deux degrés pour décider des nouvelles institutions du pays. Le soir du 10 août (séance de 9 heures), l’Assemblée législative désigne par acclamation un conseil exécutif provisoire, composé de six membres, comprenant Danton, ministre de la Justice, et Gaspard Monge, ministre de la Marine.


Georges-Jacques Danton.
Gravure du XIXe siècle

Une armée de 150 000 hommes, troupe combinée de la Prusse, de l’Autriche, et de Hessois sous le commandement du duc de Brunswick, représentant de Frédéric Guillaume II, à laquelle se sont joints 20 000 émigrés, s’est d’abord avancée contre la France, sur toute la ligne de ses frontières, entre Dunkerque et la Suisse.
Le 12 août 1792, au lever du soleil les troupes légères prussiennes pénètrent sur le territoire français.

Le 15 aout, l’armée prussienne vient camper entre Sierck et Luxembourg, et le général Clairfayt, à la tête des Autrichiens, coupe la communication entre Longwy et Montmédy.

Le 19 août, le maréchal Luckner résiste courageusement à une attaque de 22 000 Autrichiens à Fontoy.

Le 23 aout , Longwy tombe. Les troupes françaises n’ont subi que des revers depuis la déclaration de guerre.

Le 2 septembre, Verdun, place forte réputée imprenable, capitule. Les commandants en chef des armées françaises deviennent suspects ; aussi, avant qu’une action sérieuse puisse être entreprise, les trois armées de Rochambeau, de Lafayette et de Luckner sont réparties entre les généraux Dumouriez et Kellermann.

Les troupes ennemies marchent sur Paris inexorablement, faisant tomber les forteresses les unes après les autres. C’est dans ce contexte que Danton déclare le 2 septembre 1792 : « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace et la Patrie sera sauvée ». Le peuple, entre panique et rancœur, rend responsable de la situation les ennemis de l'intérieur. Entre le 2 et le 6 septembre 1792, il massacre les prêtres réfractaires, les suspects d'activité contre-révolutionnaire et les détenus de droit commun incarcérés dans les prisons à Paris. Les tueries durent plusieurs jours sans que les autorités administratives osent intervenir, et les députés ne les condamneront pas avant plusieurs mois. Ces « massacres de Septembre », qui frappent l'opinion, marquent un tournant essentiel dans la Révolution.

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Les élections à la Convention se déroulent au cœur des massacres de Septembre 1792 . Sur 7 millions d’électeurs, on estime que 90 % se sont abstenus. Le choix des députés appartient donc à une minorité décidée. Le scrutin à deux tours a pour effet d'éliminer les classes populaires de la représentation nationale. Les élus sont presque tous issus de la bourgeoisie. Un tiers vient des métiers de justice. Malgré cette relative homogénéité sociale, deux camps antagonistes s'opposent.

Les Brissotins ou Girondins se méfient du peuple parisien. Leurs appuis sont en province et parmi la riche bourgeoisie du négoce et des manufactures. Ils sont très attachés aux libertés individuelles et économiques de 1789 et répugnent à prendre des mesures d'exception pour sauver la jeune république à laquelle ils sont pourtant attachés. Ils sont dirigés par Brissot, Vergniaud, Pétion et Roland.
Les Montagnards siègent sur les bancs les plus hauts, ce qui explique leur nom. Ils sont plus sensibles aux difficultés du peuple. Ils sont prêts à s'allier au peuple, notamment aux sans-culottes de la commune de Paris et à prendre des mesures d'exception pour sauver la république. Leurs chefs sont, entre autres, Robespierre, Danton, Marat et Saint-Just.
Au centre, siège une majorité de députés, surnommée la plaine ou le marais, qui soutiennent à tour de rôle les deux extrêmes.




Robespierre
Danton
Marat
Saint Just

Kellermann est arrivé le 18 septembre à Dampierre-le-Château d’où il reçoit le soir une dépêche de Dumouriez lui indiquant en arrière et sur la gauche une position excellente, formant équerre avec la sienne. Le lendemain, Kellermann fait passer l’Auve à ses troupes.

Le dernier acte de l'Assemblée Législative est de laïciser l'état civil. Le 20 septembre 1792, elle décide que les registres des naissances et des décès seront désormais tenus par les communes.

L'armée française remporte une victoire inespérée sur les Prussiens, le 20 septembre, lors de la bataille de Valmy.

La bataille restera marquée surtout par une intense canonnade (les Français tirent 20 000 coups de canon) au cours de laquelle la nouvelle artillerie française créée par Gribeauval marque sa supériorité. Les deux armées ont assisté à la bataille sans vraiment y prendre part. Il n’y a finalement que 300 morts côté français, 184 chez les Prussiens. À la bataille de Valmy, il y eut 24 000 Français d’engagés contre 100 000 Austro-Prussiens. Dans cette journée, Kellermann avait sauvé la patrie et révélé aux Français le secret de leur valeur. C’en est fait, la coalition est vaincue sur ce point. 80 000 ennemis, qui avaient marché comme en triomphe, s’arrêtent, saisis de crainte, et l’armée française qui, jusque-là, avait redouté son inexpérience, devant des soldats aguerris et disciplinés, s’aperçoit que le courage et le patriotisme peuvent la rendre redoutable, jusqu’au moment où la discipline viendra l’égaler d’abord, pour l’élever bientôt au-dessus de ces Prussiens et de ces Autrichiens si renommés.

La bataille de Valmy est à l’origine du mythe du citoyen en arme qui va fonder la conscription (ou service militaire). On sait que les conséquences de cette bataille furent l’évacuation du territoire français par l’armée coalisée le 22 octobre suivant. Goethe, qui a assisté à la bataille aux côtés du duc de Saxe-Weimar aura ces mots prophétiques : « D’aujourd’hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l’histoire du monde. »

Le lendemain de la bataille, 21 septembre 1792, la nouvelle parvient à Paris. Assurée de la sauvegarde du pays, sûre de sa force, la Convention nationale proclame la République

Louis XVI est détrôné lors de la première séance de la Convention nationale qui décrète
le 21 septembre 1792 que « la royauté est abolie en France » et
que « l'An I de la République française » partira du 21 septembre 1792.

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Le 6 novembre 1792, le général Dumouriez remporte la bataille de Jemmapes. Les troupes françaises occupent les Pays-Bas autrichiens. À l'est, les armées du Général Custine occupent la rive gauche du Rhin. La Savoie, possession de la Maison de Savoie, est elle aussi envahie. Partout les Français propagent leur idéal révolutionnaire, mais en même temps énoncent l'idée que le Rhin est la frontière naturelle du nord et de l'est de la France.

la découverte de « l'armoire de fer » aux Tuileries le 20 novembre 1792 rend le procès de Louis XVI inévitable. Les documents trouvés dans ce coffre secret prouvent sans contestation possible la trahison de Louis XVI.

Afin de considérer Louis XVI comme un citoyen ordinaire, les autorités révolutionnaires désignent l'ancien Roi du nom de "Louis Capet" (en références à Hugues Capet, dont le surnom est considéré, de manière erronée, comme un nom de famille). Il est déclaré coupable de « conspiration contre la liberté publique et la sûreté générale de l'État » par la Convention nationale (auto-instituée en tribunal) lors d'un premier vote le 15 janvier 1793, par 707 voix pour 718 votants. Puis, avec une majorité étroite, condamné à mort au manège du château des Tuileries, à la suite de la « séance permanente du mercredi 16 et du jeudi 17 janvier 1793 » et du scrutin rectificatif du 18. Un vote nominal, suivi d'une justification des votants à la tribune, qui donne 387 votes pour la peine de mort, dont 26 demandant un éventuel sursis. La majorité requise étant de 361 voix, le roi est condamné pour un unique vote. Ce dernier scrutin ne souffrit cependant pas de contestations du fait de sa nature nominale.

21 janvier 1793 Louis XVI est guillotiné. Son exécution provoque des réactions mitigées dans la population française. Les souverains d'Europe réagissent en formant la première coalition en février 1793. Les Girondins décident alors le 24 février 1793 la levée de 300 000 hommes. Cette levée doit se faire par tirage au sort, ce qui rappelle fâcheusement les pratiques de l'Ancien Régime. L'annonce de cette levée provoque des soulèvements ruraux en Alsace, en Bretagne et dans le Massif central; soulèvements aussitôt réprimés par la force. Mais la Convention vote une loi qui met en place une véritable logique de terreur; tout rebelle pris les armes à la main sera exécuté dans les vingt-quatre heures, sans procès.

Début mars 1793, l'insurrection vendéenne commence. Au sud de la Loire, la levée des 300 000 permet une alliance des paysans déçus par la Révolution, du clergé réfractaire et des nobles. Alors que les départements n'existent que depuis 1789 et que l'insurrection se développe bien au delà de la Vendée, très vite, à la Convention, on parle de « Guerre de Vendée », argument des Montagnards et des Sans-culottes pour stigmatiser la mollesse des Girondins et réclamer des mesures d'exception auxquelles ces derniers répugnent. Les Girondins sont obligés d'accepter la création du Comité de Salut Public et du Tribunal révolutionnaire.

Le 27 mars 1793 , Robespierre évoque le sort de la reine pour la première fois devant la Convention.

Les Girondins sont chassés du pouvoir par les journées des 31 mai et 2 juin 1793 menées par les sans-culottes parisiens. Les Montagnards se sont alliés avec les factions les plus extrémistes du peuple parisien pour parvenir au pouvoir. En province, c'est le mouvement inverse qui se produit. À Marseille, à Lyon, les partisans des Girondins chassent les maires Montagnards du pouvoir.

Quand les Montagnards arrivent au pouvoir, la République connaît des périls extrêmes. L'insurrection vendéenne, devenue royaliste après sa reprise en main par les nobles, s'étend dans l'ouest de la France. Saumur et Angers sont prises en juin 1793, mais Nantes résiste. Des révoltes royalistes se développent également en Lozère et dans la vallée du Rhône. Les députés girondins qui ont pu échapper à la répression parisienne appellent à la révolte contre Paris dans les départements. Ils sont soutenus par les autorités départementales comme en Normandie.

Le 13 juillet 1793, Jean-Paul Marat est assassiné par la fédéraliste Charlotte Corday.

Les frontières françaises ont été franchies par les Espagnols au sud-ouest, les Piémontais au sud-est, les Prussiens, les Autrichiens et les Anglais au nord et à l'est. Pour conjurer ces périls et sous la pression des sans-culottes, les Montagnards prennent des mesures radicales.

Le 13 juillet 1793, le dauphin est enlevé à sa mère et confié au savetier Simon.

Le 2 août 1793, c’est Marie-Antoinette qui est séparée des princesses (sa fille Madame Royale et sa belle-sœur madame Elisabeth) et est conduite à la Conciergerie. Lors du transfert, alors qu’elle s’est violemment cognée la tête, elle répond à ses geôliers qui s’en inquiètent son fameux « Rien à présent ne peut plus me faire de mal ». Son interrogatoire commence le lendemain.

La loi du 23 août 1793 sur la levée en masse permet d'envoyer sous les drapeaux tous les jeunes gens célibataires. Les autres Français doivent participer à l'effort de guerre en fournissant l'équipement militaire, en frottant les murs des caves pour y collecter le salpêtre, indispensable à la fabrication de la poudre. Toute l'économie de la Nation est tournée vers la guerre. Très vite, une armée d'un million de combattants est mise sur pied. Le nombre et l'ardeur au combat remplacent l'expérience d'une armée de métier.

Décret d'abolition de l'esclavage du 29 août 1793.

La Convention doit faire face aux sans-culottes parisiens les plus radicaux avec à leur tête le journaliste Jacques-René Hébert, le fondateur du "père Duchesne", un journal populaire aux propos extrémistes et parfois orduriers, et le chef du groupe des « enragés », l'ancien prêtre Jacques Roux. Les 4 et 5 septembre 1793, ils envahissent la Convention et obtiennent la levée d'une armée révolutionnaire chargée de réprimer la contre-révolution et la rétribution des sans-culottes qui siègent dans les sections. Suite à leur action, la Terreur est « mise à l'ordre du jour » le 5 septembre 1793.

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La politique volontariste impulsée par le Comité de salut public permet de sauver la République. Dès la fin de mois de septembre 1793, les premières victoires permettent de repousser les membres de la première coalition hors de frontières. La révolte fédéraliste est vite réduite à néant, sauf à Toulon, où les royalistes prennent le contrôle de la ville et la livrent aux Anglais.

Le 3 octobre 1793, Marie-Antoinette comparaît devant le Tribunal révolutionnaire, mené par l’accusateur public Fouquier-Tinville. Le dossier est monté très rapidement, il est incomplet, Fouquier-Tinville n’ayant pas réussi à retrouver toutes les pièces de celui de Louis XVI. Pour charger l’accusation, il parle de faire témoigner le dauphin contre sa mère qui est alors accusée d’inceste par Jacques-René Hébert. Il déclare que la reine et Mme Elisabeth ont eu des attouchements sur le jeune Louis XVII. Marie-Antoinette ne répond rien et un juré en fait la remarque. Marie-Antoinette se lève et répond « Si je n’ai pas répondu c’est que la nature elle-même refuse de répondre à une telle accusation faite à une mère. J’en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici ! ». Pour la dernière fois, la foule (et surtout les femmes) applaudit la reine. Une fois la séance terminée, celle-ci demande à son avocat « N’ai je pas mis trop de dignité dans ma réponse ? », une personne dans la foule dit « elle a répondu comme un ange, on ne fera que la déporter ».

On l’accuse également d’entente avec les puissances étrangères. Comme la reine nie, Herman, président du Tribunal, l’accuse d’être « l’instigatrice principale de la trahison de Louis Capet » : c’est donc bien un procès pour haute trahison. Le préambule de l’acte d’accusation déclare également : « Examen fait de toutes les pièces transmises par l’accusateur public, il en résulte qu’à l’instar des Messalines Frédégonde et Médicis, que l’on qualifiait autrefois de reines de France et dont les noms à jamais odieux ne s’effaceront pas des fastes de l’histoire, Marie-Antoinette, veuve de Louis Capet, a été, depuis son séjour en France, le fléau et la sangsue des Français. » Il ajoute "la cause des troubles qui agitent depuis quatre ans la nation et ont fait tant de malheureuses victimes." Fouquier-Tinville réclame la mort et fait de l’accusée « l’ennemie déclarée de la nation française ». Les deux avocats de Marie-Antoinette, Tronçon-Ducoudray et Chauveau-Lagarde, jeunes, inexpérimentés et n’ayant pas eu connaissance du dossier, ne peuvent que lire à haute voix les quelques notes qu’ils ont eu le temps de prendre. En réalité, il fallait condamner la « veuve Capet ». Robespierre a donc intégré au jury le médecin qui soignait la reine à la Conciergerie, lequel a indiqué aux autres jurés que de toutes façons Marie-Antoinette était médicalement condamnée (elle avait de forts épanchements sanguins) à brève échéance.

Au nom de l'égalité, statues, croix et clochers sont abattus. Le 5 octobre 1793, la Convention adopte le calendrier républicain.

Marie-Antoinette est condamnée à mort pour haute trahison le 16 octobre et guillotinée le jour même. Vers quatre heures du matin par crainte d’une émeute populaire. Elle écrivit alors à Madame Élisabeth, la sœur de Louis XVI : « Je viens d’être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère ». Elle est emmenée mains liées sur une charrette . L’homme qui l’emmenait vers la place Louis XV, renommée pendant la révolution, la place de la Révolution (qui est devenu par la suite place de la Concorde), ne cessa de l’insulter alors que le peuple parisien qui auparavant réclamait sa tête, marqua le passage de la condamnée par un profond silence de respect. Quelques-uns enlevèrent leur chapeau, ce que soudain, fit toute la foule lors du trajet.

Napoléon 1° : « La mort de la Reine fut un crime pire que le régicide ». Chateaubriand: « Le premier crime de la Révolution fut la mort du Roi, mais le plus affreux fut la mort de la Reine ».

Le 7 novembre, l’archevêque de Paris, Jean-Baptiste Gobel, abdique de ses fonctions sacerdotales. Tous les prêtres et les pasteurs de la Convention, hormis l’abbé Grégoire, l’imitent le même jour. Les prêtres constitutionnels sont contraints à se défroquer et à se marier. Les églises sont fermées. Les sans-culottes et les hébertistes développent le culte des martyrs de la Révolution.

Le 10 novembre, la fête de la Raison est célébrée dans la cathédrale Notre Dame de Paris, transformée en temple pour l'occasion. Après la cérémonie, les hébertistes s'invitent à la séance de la Convention et improvisent une fête sous le regard désapprobateur de Robespierre qui n'y voit qu'une mascarade. Le désordre que suscite ces comportements amène Robespierre à manifester son hostilité et à demander le rétablissement de l'ordre.

En Vendée, les troupes républicaines infligent une sévère défaite à l'armée catholique et royale à la bataille de Cholet le 17 octobre 1793. Une partie de l'armée vendéenne remonte vers le nord pour tenter de prendre le port de Granville dans le Cotentin. Cette expédition, connue sous le nom de Virée de Galerne, se solde par un échec, mais elle témoigne de la force et de la détermination des contre-révolutionnaires. Des bandes armées rurales continuent à sillonner tout l'ouest de la France. On leur donne le nom de « Chouans ». La répression contre les Vendéens est terrible. Entre décembre 1793 et février 1794, le représentant en mission Jean-Baptiste Carrier fait exécuter plusieurs milliers de personnes à Nantes. Les noyades et les fusillades collectives sont restées sinistrement célèbres. À Angers, près de 2 000 femmes sont exécutées. Dans le bocage vendéen, les colonnes infernales commandées par le général Louis Marie Turreau brûlent les villages et massacrent la population sans faire de différence entre population civile et révoltés.

À l'initiative de Robespierre, un gouvernement d'exception est mis en place par le décret le 4 décembre 1793. La Convention devient le « centre unique de l’impulsion du Gouvernement ». Elle assume en principe tous les pouvoirs. Robespierre fustige l'athéisme. Hostile à la politique de déchristianisation, il fait voter une loi garantissant la liberté des cultes, puis une autre reconnaissant l'immortalité de l'âme. Il envoie dans le nord des représentants pour mettre un terme aux désordres suscités par l'armée révolutionnaire qu'il fait dissoudre. À Paris, le Comité de salut public s'emploie à limiter l'influence des sans-culottes sur la Convention.


Portrait de Maximilien Robespierre

À la fin du mois de mars 1794, il parvient à éliminer l'aile gauche des Montagnards et fait exécuter les principaux chefs « enragés » : Hébert, Jacques Roux et Varlier.

Début avril, c'est au tour de l'aile droite des Montagnards dirigée par Georges Jacques Danton d'être éliminée. Les Indulgents, nom donné au groupe de Danton, sont guillotinés après un procès irrégulier où Danton est privé de son droit de se défendre personnellement. Fabre d'Eglantine, le créateur du calendrier révolutionnaire et Camille Desmoulins, pourtant ami de Robespierre, sont eux aussi guillotinés.

Alors que la Terreur se termine en province, elle s'accentue à Paris après le vote des lois de Prairial. Le tribunal révolutionnaire peut seul juger des crimes politiques. La définition d'ennemi de la Révolution est élargie à tous « ceux qui cherchent à anéantir la liberté par la force ou par la ruse ». Il n'y a plus ni témoin, ni avocat. Deux sentences sont possibles: la liberté ou la mort pour les coupables. La loi de Prairial donne naissance à la Grande Terreur. Dans les semaines qui suivent, plus de 1 400 personnes sont guillotinées à Paris.

Au début de l'été 1794, l'effort de guerre consenti par la nation porte enfin ses fruits. La victoire de Fleurus, le 26 juin 1794 permet aux troupes françaises de reprendre la Belgique. Des vivres commencent à être réquisitionnés dans les régions occupées pour être envoyées en France.

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Les Thermidoriens et La Purge

Quelques Thermidoriens: Paul François Jean Nicolas vicomte de Barras, chargé de défendre la Convention contre les insurgés. On l’a accusé d’avoir fréquenté les pires maisons de jeux qui pullulaient à l’époque. Délégué du Var il siège avec les montagnards.
Jean-Lambert Tallien: En septembre, il défend les tueries perpétrées dans les prisons de Paris et fait l’éloge des massacreurs ; le 3 septembre, il envoie une circulaire en province dans laquelle il recommande de faire de même. À la fin du mois, il démissionne de son poste et se présente à Paris pour les élections à la Convention, mais Marat s’oppose à lui en affirmant : « Tallien… un intrigant cupide qui cherche des places. » Résigné mais pas vaincu, il finit par se faire élire en Seine-et-Oise, il siège avec les montagnards.
En juillet 1795, il se distingue, lors de l’écrasement des forces royalistes débarquées à Quiberon par l’armée républicaine, commandée par Hoche, en ordonnant l’exécution des émigrés faits prisonniers.
Louis-Marie-Stanislas Fréron député de la Seine il siège avec les montagnards, publiciste, camarade de Camille Desmoulins (avec lequel il fréquentait le Palais-Royal) et de Maximilien Robespierre au collège Louis-le-Grand, il jouissait d'une fortune considérable au début de la Révolution. Dans des articles vengeurs, il appelle la population à des exécutions sommaires de prisonniers, jouant ainsi un rôle dans les massacres de septembre. Élu à la Convention, il part en mission « pacificatrice » dans le Midi. C'est là qu'il acquiert le titre de « Missionnaire de la Terreur ». Ennemi de Robespierre, qui suivait avec dégoût ses agissements sanglants et l'avait fait rappeler en mai 1794, il complote contre lui.
Par ailleurs, en pleine Terreur blanche, il dirigera en juillet 1795, avec Garat, Pitou, Victor Amédée de La Fage, marquis de Saint-Huruge , Elleviou et Langlois, des bandes de 2 000 à 3 000 jeunes « [collets noirs] » - suspects sortis de prisons, insoumis, journalistes, artistes, clercs, courtiers, petits commerçants - (vêtus d'un habit étriqué « couleur de crottin » au col de velours noir, les basques taillées en queue de morue et la culotte serrée sous le genou), dénommées « Jeunesse Dorée de Fréron », qui rossent les « passants ayant mauvaise figure », en réalité les Jacobins.
Joseph Fouché, dit Fouché de Nantes, duc d'Otrante, comte Fouché. Il fut élu député en 1792 par la ville de Nantes à la Convention, où il fit partie du comité de l'instruction publique. Habile retourneur de veste, le noble rejoint d'abord la bourgeoisie et fait partie des Girondins avant de voter la mort de Louis XVI et de basculer sur les bancs des Montagnards puisque les girondins perdent le pouvoir peu après l'éxécution du roi. En octobre 1793, Fouché fut chargé de faire exécuter le décret qui ordonnait la destruction de Lyon, et il encouragea les cruautés qui furent commises alors : à cette occasion, il gagna le surnom de « mitrailleur de Lyon », pour avoir substitué à la guillotine, jugée trop lente, l'exécution de masse des habitants jugés suspects par la mitraille (des canons tiraient sur des groupes de plusieurs dizaines de condamnés). Dans l'exercice de son mandat, Fouché fut aussi accusé de dilapidations et de détournements.
Rappelé à Paris le 7 germinal (27 mars 1794) à la demande de Robespierre malgré la protection de Billaud-Varenne, Fouché réintégra la Convention le 17 germinal (8 avril), qui renvoya son rapport au comité de salut public. À son retour, il eut une entrevue avec l'Incorruptible : « Mon frère lui demanda compte du sang qu'il avait fait couler et lui reprocha sa conduite avec une telle énergie d'expression que Fouché était pâle et tremblant. Il balbutia quelques excuses et rejeta les mesures cruelles qu'il avait prises sur la dureté des circonstances. Robespierre lui répondit que rien ne pouvait justifier les cruautés dont il s'était rendu coupable ; que Lyon, il est vrai, avait été en insurrection contre la Convention nationale, mais que ce n'était pas une raison pour faire mitrailler en masse des ennemis désarmés. » Charlotte Robespierre, Mémoires.
Ce renard arrivera à mener sa barque jusqu'à l'empire Napoléonien en alternant retraits et réapparitions aux affaires (chef des services secrets, ambassadeur, ministre de l'intérieur...),on le retrouve même comme ministre de la police puis ambassadeur sous Louis XVIII
Marc Guillaume Alexis Vadier, surnommé le grand inquisiteur. siège avec les montagnards.
Fils d’un receveur des décimes du clergé, il abandonna le métier des armes pour se consacrer à l'exploitation de ses domaines situés dans la juridiction de Montaut. Il se serait rendu coupable de concussion et, à ce titre, traduit devant le parlement de Toulouse où il fut condamné. Ses terres et château à Peyroutet, les terres de Nicol et le domaine de Belpech, à la limite de l'Ariège et de l'Aude formaient un ensemble de 185 hectares.
À partir de fructidor an I (septembre 1793), il devient, président et doyen du Comité de sûreté générale, organe policier et répressif de la Terreur. Il dénonça les malversations de Fabre d'Églantine, Chabot et de leurs complices, à l'origine du procès des Dantonistes. Il fut à l'origine de la mise à mort de Camille Desmoulins qui l'avait mis en cause avec son ami Bertrand Barère dans le Vieux Cordelier.
Selon le comte de Folmont, particulièrement bien informé, il est à l'origine du grand procès des membres du Parlement de Toulouse qui, sous l'Ancien régime, avait « contrarié ce magistrat subalterne dans ses vertueuses spéculations ».
En germinal (avril), il se montra partisan de la répression impitoyable de prétendues mutineries de prisonniers qui ne reposaient que sur les faux témoignages de condamnés à mort en sursis, tel Valagnos à Bicêtre. On disait qu'il voulait « tigrifier » les Français. Il appuya le projet de Barère de faire fusiller tous les prisonniers de guerre, ce qui indigna l'Europe entière.
Le 14 juin 1794, il lut à la Convention le dossier à charge, constitué de fausses preuves, contre Catherine Théot, ridiculisant ainsi le mysticisme de Robespierre, précipitant sa chute. après le 22 prairial, les débats publics étant supprimés au Tribunal révolutionnaire, il n'eut de cesse d'y faire traduire ceux dont ils voulaient se venger: à peine la loi votée, plusieurs habitants de Montaut et précisément ceux qui s'étaient opposés à ce qu'il érige ses terres en seigneurie, également l'avocat Darmaing furent renvoyés au tribunal révolutionnaire et exécutés.
La veille du jour où Élie Lacoste devait présenter son rapport sur la prétendue conspiration de Batz, qui aboutit à l'exécution de cinquante quatre personnes, Vadier vint au Comité de salut public où il aperçut Robespierre. Robespierre le menace au cas où il irait jusqu'au bout dans l'affaire de Batz, s'ensuit uen altercation et Robespierre se retire du comité de salut public. Quelques jours plus tard, Mme de Sainte-Amaranthe et ses deux enfants, de seize et dix-huit ans, étaient exécutés dans une mise en scène aussi grotesque qu'atroce, avec des gens qu'ils ne connaissaient pas pour la plupart. Ils furent sacrifiés par Bertrand Barère, Vadier et leurs complices dont le projet était d'accréditer, surtout à l'étranger, la réalité de la « tyrannie » de Robespierre. L'Incorruptible fut en effet longtemps soupçonné d'avoir assassiné Mme de Sainte-Amaranthe par vengeance personnelle.
Comme président du Comité de sûreté générale, Vadier initia et couvrit toutes les iniquités et les exactions de la terreur telles qu'elles lui étaient inspirées principalement par Barère, mais aussi Collot d'Herbois et Billaud-Varenne: c'est du moins ce qui lui fut reproché en l'an III dans les multiples accusations lancées contre lui par Lecointre, Courtois, Fréron, Darmaing fils - qui le met en cause dans l'assassinat de Camille Desmoulins - et beaucoup d'autres citoyens.
  Jacques Nicolas Billaud-Varenne dit « le Tigre » en raison d'une perruque de cette couleur qu'il aimait porter. Il fut un des principaux responsables de la Terreur. Député du département de la Seine, siège aux côtés des Montagnards. Il demande en juin 1793 la mise en accusation des députés girondins. Entré au Comité de salut public en septembre 1793. Il est par la suite souvent attaqué comme « terroriste ». Arrêté le 2 mars 1795, il est condamné à la déportation avec Jean-Marie Collot d'Herbois, et envoyé en Guyane. Après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), Napoléon Bonaparte lui accorde la grâce, qu'il refuse.
Jean-Marie Collot, dit Collot d'Herbois est un comédien, auteur dramatique, directeur de théâtre et député de Paris. siégea sur les bancs Montagnards.
Il a été convaincu, au cours de son procès en l'an III, d'avoir participé aux dilapidations sur les marchés et détournements de biens saisis après l'entrée des Français en Belgique à la suite du général Dumouriez. Envoyé en mission par Lebrun accompagné de épouse née Melle Catoire, fille d'un notaire de Bruxelles, qui prit à son nom la plupart de ses acquisitions révolutionnaires.
Témoin de ce passé peu glorieux, Georges-Jacques Danton a toujours représenté un danger pour Collot qui, l'année suivante, en 1794, participa activement à son élimination, en liaison étroite avec Jacques Nicolas Billaud-Varenne qui avait lui aussi accompagné Danton en Belgique.
Envoyé en mission à l'automne 1793, il commanda avec Fouché, Albitte et Laporte les représailles contre la révolte fédéraliste à Lyon. Ils y établirent un comité de démolition, en même temps qu'une commission révolutionnaire et un comité de séquestre. Les remparts et plus de deux cents maisons de Lyon furent démolis. La Terreur régna dans la ville, où la commission de justice multiplia les condamnations à mort. Le canon et la fusillade furent même temporairement préférés à la guillotine, jugée trop lente : « Collot d'Herbois a commis des atrocités à Lyon, écrit le général Gourgaud (Mémoires, I, 384-385), on ne conçoit pas comment il a pu faire fusiller cinq à six mille individus, et certes, dans une pareille ville, l'exécution de cinquante à soixante meneurs eût été au-delà du nécessaire. »
Il a été au centre de l'affaire dite des « chemises rouges », suite à un mystérieux attentat, par son voisin de palier (Henri Admirat) contre sa personne. Ce qui était une affaire de jalousie amoureuse a été présenté comme un complot de l'étranger contre la représentation nationale et Admirat fut exécuté, vêtu de la chemise rouge des assassins et empoisonneurs, avec Cécile Renault et cinquante trois soi-disant complices, le 29 prairial an II.
Cependant, dans les comités, la tension était de plus en plus vives: d'après Barras, particulièrement bien informé, au cours d'une discussion très vive, Collot d'Herbois frappa Robespierre qui s'éloigna dorénavant du Comité de salut public où il était en minorité depuis des mois: « Si la tyrannie méthodique, si la terreur organisée avaient un siège quelque part, écrivit Charles Nodier, c'était dans les comités de gouvernement depuis longtemps déjà désertés par Robespierre ».
Collot d'Herbois, comme Fouché, n'ignorait pas que Robespierre était parfaitement informé par Couthon, à qui ils avaient succédé à Lyon, des pillages et détournements dont la rumeur les accusait. Dubois-Crancé avait lui aussi témoigné en leur défaveur ; et à Collot et Fouché, inquiets, s'agrégèrent peu à peu un certain nombre de représentants à mauvaise conscience. Des listes de noms circulaient, et on disait que prochainement des accusations très graves seraient lancées par Robespierre et Saint-Just contre certains membres de la Convention.
Collot d'herbois présidait la Convention nationale et, avec Billaud-Varenne, Tallien et Fréron, il fut un des artisans du décret d'arrestation contre les deux Robespierre, Saint-Just, Le Bas et Couthon. C'est peut-être à lui que Robespierre lança cette célèbre apostrophe : « Me donneras-tu la parole, président d'assassins ? ».
Il est décrété d'arrestation puis condamné à la déportation en Guyane en vertu du décret du 12 germinal an III (1er avril 1795), et il fut embarqué en même temps que Billaud-Varenne le 7 prairial an III (26 mai 1795) ; Barère et Vadier, également condamnés, ne furent pas déportés.
   

Les Thermidoriens sont donc des montagnards, nobles ou bourgeois, en lisant leur portrait on voit que ce sont des gens très bien. Ce sont eux les instigateurs de la terreur, ils se sont protégés en faisant éxécuter ceux qui les dénonçaient et pourtant on les présente comme ceux qui ont mis fin à la terreur et on les retrouvera presque tous aux manettes pendant le directoire, le consulat, et même certains jusqu'à l'empire et la restauration..

Robespierre, en luttant contre les factions, en faisant revenir les terroristes les plus zélés, s'est fait beaucoup d'ennemis. Il est devenu l'homme politique le plus influent. Lorsqu'il préside la Fête de l'Être suprême, le 10 juin 1794, ses adversaires murmurent qu'il veut accaparer le pouvoir. Son retrait temporaire de la scène politique permet la constitution d'un groupe d'opposants autour du Comité de sûreté générale et d'anciens représentants en mission, comme Tallien ou Fouché.

Robespierre prononce devant la Convention un discours accusant certains membres du Comité de sûreté générale des excès de la Terreur, notamment en-dehors de la capitale. Sans citer de nom, il vise clairement les organisateurs de la Terreur en province, principalement Paul Barras, Jean-Lambert Tallien, Fouché et Jean-Baptiste Carrier, ayant coordonné des massacres dans plusieurs villes, comme à Bordeaux, Lyon et Nantes. Le soir même, les membres du Comité de sûreté générale, craignant leur élimination, s’allient aux députés du Marais, en leur promettant la fin de la Terreur. Une conspiration visant la chute de Robespierre s’organise.

Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il est décrété d'accusation par l'Assemblée et arrêté.

À la même heure, les nouvelles de la séance parviennent à la Maison commune (l’Hôtel de Ville). Le maire, Fleuriot-Lescot appelle à l’insurrection. On ferme les barrières, on bat la générale, le tocsin sonne, les sections sont convoquées à la Maison commune, les compagnies de canonniers et les effectifs de la gendarmerie et de la Garde nationale sont appelés, les poudres de l’Arsenal sont réquisitionnées. Sans attendre de renfort, le commandant de la Garde nationale, Hanriot, court aux Tuileries pour libérer les cinq prisonniers, mais il est arrêté lui-même par les gendarmes qui les gardent.

Il est environ cinq heures et demie. On fait alors passer les prisonniers dans la salle voisine, où on leur sert à souper, puis, à sept heures, on les dirige vers des prisons différentes (Robespierre l’aîné à la prison du Luxembourg). Pendant ce temps, les premiers renforts se massent sur la place de Grève.

Apprenant l’échec d’Hanriot, la Commune insurrectionnelle charge Coffinhal de le libérer, et ordonne aux concierges des prisons de refuser de recevoir tout nouveau prisonnier. Ainsi, à son arrivée au Luxembourg, Robespierre est conduit à la mairie du quartier, alors quai des Orfèvres, où il est libéré.

Les autres députés, cependant, ont été écroués. Robespierre refuse d’abord de se rendre à la Maison commune, pour ne pas se mettre hors la loi, mais indique le plan de bataille que doit suivre la Commune insurrectionnelle. Entre huit heures et demie et neuf heures, Coffinhal arrive aux Tuileries, où il enlève les postes de garde, rallie les piquets de service, pénètre dans le comité de sûreté générale et délivre Hanriot. Les membres des comités, affolés, se rendent dans la salle des séances, où ils annoncent que tout est perdu. Mais, au lieu d’envahir la salle, Coffinhal et Hanriot se retirent et rejoignent la Maison commune.

La Convention confie alors à Barras la charge de rallier les sections avec le commandement militaire. Avec les deux Bourdon, Tallien, Rovère et Fréron, il parvient à obtenir des troupes des sections bourgeoises de l’ouest. En attendant le rassemblement des troupes, Barère fait décréter la mise hors la loi des insurgés. Dès lors, la comparution devant le Tribunal révolutionnaire est inutile.

La commune en est prévenue entre dix heures et dix heures et demie. Devant la nouvelle, les rangs se vident petit à petit parmi les insurgés. Pour empêcher le revirement des sections, les députés libérés, enfin parvenus à la Maison commune (Robespierre le jeune, son aîné, Le Bas et Saint-Just, Couthon le dernier, vers une heure du matin), multiplient les messages pour rétablir la confiance dans la victoire et demander l’appui des Jacobins du camp des Sablons.

Mais les sans-culottes, démoralisés par la mise au pas du mouvement sectionnaire après l'élimination des Hébertistes, et mécontents de la stricte application du maximum des salaires, ne se joignent pas aux amis de Robespierre.

L’insurrection piétine, les hommes massés sur la place de Grève s’impatientent.

La Convention qui l'a mis immédiatement hors la loi envoie les troupes qui prennent d'assaut le bâtiment. Vers deux heures du matin, une colonne conduite par Léonard Bourdon et composée de gendarmes et d’artisans de la section des Gravilliers (celle de Bourdon et de Jacques Roux) débouche sur la place.

Grâce à une trahison, Bourdon a obtenu le mot de passe et se faufile à l’intérieur. Le Bas se tire un coup de pistolet et meurt sur le coup. Augustin Robespierre se jette par la fenêtre et ne réussit qu’à se briser une cuisse. Saint-Just se laisse arrêter sans résistance. Couthon, saisi et brutalement poussé dans l’escalier, tombe et se blesse gravement à la tête.

Quant à Maximilien Robespierre, soit qu’il ait tenté de se suicider, soit qu’il ait été atteint par la balle du gendarme Merda, il est blessé à la mâchoire. On amène ensuite les prisonniers aux Tuileries, où les blessés sont sommairement pansés, puis on les conduit à la conciergerie, et, de là, à la guillotine.

Robespierre est guillotiné le lendemain, le 28 juillet 1794, avec vingt et un de ses compagnons sur la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). Le lendemain, soixante-dix autres les suivront dans la mort. Au total, 117 insurgés seront exécutés, pour l’essentiel des membres de la Commune insurrectionnelle.


Robespierre Guillotiné

 

Les conventionnels thermidoriens rappellent les députés girondins et mettent fin à la Terreur.

La nouvelle Constitution de l’an III est votée par la Convention le 29 messidor (17 août 1795) et ratifiée par plébiscite en septembre. Elle est effective à partir du 4 vendémiaire (26 septembre) de la même année et fonde le nouveau régime du Directoire.

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Le Directoire (26 octobre 1795 - 9 novembre 1799)

Les Thermidoriens ont imposé que les deux tiers des élus soient issus de la Convention. Les régions de l'ouest, de la vallée du Rhône et de l'est du Massif Central élisent des députés royalistes. Pendant toute la durée du Directoire, l'instabilité politique est incessante. Les « réseaux de correspondance », royalistes mêlent le renseignement, la propagande et l'action politique. Ils quadrillent le pays avec le soutien des frères de Louis XVI et des puissances ennemies. Les partisans du retour à la monarchie remportent les élections de mars 1797. Les Républicains modérés organisent en septembre 1797 un coup d'état qui chasse deux des cinq directeurs et destitue ou invalide l'élection de 177 députés. En 1798, les élections semblent donner la faveur aux Jacobins. Les conseils s'octroient alors le droit de désigner les députés dans la moitié des circonscriptions. Les Thermidoriens se maintiennent au pouvoir mais sont totalement discrédités.

Au printemps 1796, la France lance une grande offensive à travers l'Allemagne pour contraindre l'Autriche à la paix. Mais c'est l'armée d'Italie, commandée par le jeune général Napoléon Bonaparte, qui crée la surprise en volant de victoire en victoire et en forçant l'Autriche à signer la paix par le traité de Campo Formio du 17 avril 1797. Entre 1797 et 1799, presque toute la péninsule italienne est transformée en république sœur avec des régimes et des institutions calquées sur la France. Si les victoires soulagent les finances du Directoire, elles rendent le pouvoir de plus en plus dépendant de l'armée. Bonaparte devient l'arbitre des dissensions politiques intérieures.

À son retour d’Italie, en décembre 1797, Bonaparte est accueilli comme un héros par le Directoire qui organise une cérémonie officielle pour célébrer la paix de Campo-Formio. Il est nommé membre de l'Institut dans la classe de mathématiques. En février 1798, le Directoire soumet à Bonaparte l'idée d'une invasion de l'Angleterre. Il inspecte les côtes françaises de Boulogne, Calais et Dunkerque, en vue de la réalisation du projet. Sa popularité auprès des Français est de plus en plus importante. Le 23 février 1798, le gouvernement abandonne le projet d'invasion de l'Angleterre sur les conseils de Bonaparte, qui, lui-même influencé par Talleyrand, persuade alors le Directoire de porter la guerre en Égypte, où il pourra couper la route des Indes à la Grande-Bretagne. Le 24 février 1798, le rapport est présenté à Barras ; le 5 mars, inquiet de la popularité de Bonaparte, le Directoire le charge de mener l'expédition en Égypte, les directeurs ne sont pas mécontents d'éloigner l'encombrant soutien du Corse qui ne cache pas son appétit de pouvoir.

En avril 1798 est créée l’armée d’Orient, placée sous les ordres de Bonaparte. Des scientifiques formant l’Institut d’Égypte l'accompagnent. Il est, en outre, accompagné des généraux Kléber, Desaix, Murat, Lannes, Davout et Caffarelli. Le 19 mai 1798, Bonaparte quitte Toulon avec le gros de la flotte française et parvient à échapper à la poursuite de la flotte britannique de Nelson. Au passage, les Français s’emparent de Malte, le 10-11 juin 1798, pour assurer les communications ultérieures avec la métropole. Le 19 juin 1798, après avoir laissé une garnison de 3 000 hommes sur place, la flotte met le cap sur Alexandrie qu’elle atteint le 1er juillet 1798. Après une courte résistance, la ville est prise le lendemain.

Bonaparte laisse 3 000 hommes à Alexandrie et remonte le Nil vers Le Caire. Le premier véritable combat de la campagne d'Égypte a lieu à Chebreïs le 13 juillet 1798 où les cavaliers mamelouks sont défaits, grâce à l’artillerie de l’armée d’Orient. Le 21 juillet 1798, à la bataille des Pyramides de Gizeh, Bonaparte bat à nouveau l’armée des mamelouks. Le 24 juillet 1798, Bonaparte et son armée entrent triomphalement au Caire. Les 1er et 2 août 1798, la flotte française est presque entièrement détruite à Aboukir par les navires de Nelson. Désormais, les Britanniques sont maîtres de la Méditerranée et Bonaparte est prisonnier de sa conquête. Suite à cette défaite, les Turcs, le 9 septembre 1798, déclarent la guerre à la France. Il faut rappeler qu’à cette époque l'Égypte fait partie de l'empire ottoman, comme la majorité du Moyen-Orient.

Pendant qu’il décide de faire de l'Égypte un véritable État capable de vivre en autarcie, Bonaparte envoie le général Desaix poursuivre Mourad Bey jusqu’en Haute-Égypte, complétant ainsi la soumission du pays. Poussés par les Britanniques et les Turcs, les mamelouks survivants travaillent la population du Caire, qui se révolte le 21 octobre 1798 contre les Français. Cette révolte est impitoyablement réprimée par les troupes. Le calme revient et Bonaparte rétablit la situation en décrétant finalement une amnistie générale, non sans avoir fait couper bon nombre de têtes exhibées à la foule terrorisée et canonner la Grande Mosquée du Caire.

La multiplication des républiques sœurs inquiète les grandes puissances, Russie et Royaume-Uni en tête, qui craignent la contagion révolutionnaire et une trop forte domination de la France sur l'Europe. Ces deux États sont à l'origine de la formation de la deuxième coalition en 1798. Les offensives anglaises, russes et autrichiennes sont repoussées par les armées françaises dirigées par Brune et Masséna.

En février 1799, Bonaparte se déplace en Syrie pour affronter les troupes ottomanes que le Sultan a envoyées pour attaquer les Français en Égypte. Le 10 février 1799, Bonaparte quitte le Caire avec son armée et bat les Turcs aux combats d’El-Arich et de Gaza. Le 7 mars 1799, la ville de Jaffa est prise et pillée par les Français. C’est à ce moment-là que la peste apparaît dans les rangs Français.

Le 19 mars 1799, Bonaparte met le siège devant Saint-Jean d’Acre. Le 13 avril 1799, les cavaliers de Junot mettent en déroute les cavaliers ottomans à la bataille de Nazareth et le 16 avril 1799, Bonaparte et Kléber écrasent l’armée turque de secours envoyée par le Sultan pour libérer le siège de Saint-Jean d’Acre à la Bataille du Mont-Thabor. Bien que victorieuse à cette bataille, le 16 avril 1799, l’expédition en Syrie sera décimée par la peste puis arrêtée à Acre. De retour à Acre, Bonaparte essayera en vain, du 24 avril au 10 mai 1799, de prendre la ville. Le 17 mai 1799, Bonaparte décide d’abandonner le siège et retourne en Égypte. Le 14 juin 1799, il arrive au Caire et, dans un retournement de situation, bat les Turcs le 25 juillet 1799 à la bataille terrestre d'Aboukir. La situation du Directoire lui paraissant favorable à un coup de force, Bonaparte, qui n’a plus qu’une armée de terre affaiblie, ayant perdu sa marine, abandonne le commandement de l’armée d’Égypte à Jean-Baptiste Kléber.

Le Directoire prend fin par le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte qui déclare « Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie ». Le Consulat est mis en place, un régime autoritaire dirigé par trois consuls, dont seul le premier détient réellement le pouvoir : la France entame une nouvelle période de son histoire en s’apprêtant à confier son destin à un empereur.

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