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Sommaire

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introduction

les affectations

La mise en concurrence des professeurs et l’introduction d’inégalités au sein d’un même corps

Les remplacements : déréglementation et pressions de l’administration.

Bientôt : Tous affectés sur zone titulaires d’un poste virtuel

Tous bivalents voir polyvalents

La définition hebdomadaire du temps de travail attaquée sur deux fronts et une nouvelle définition des services

Un enseignement de piètre qualité.

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TZR : un combat catégoriel ?

Les rattachés en mission de remplacement sont isolés donc plus vulnérables il faut aller vers eux et les soutenir, être solidaires, souvent contraints à de longs trajets il leur est d’autant plus difficile de résister aux pressions qu’ils ne connaissent personne dans l‘établissement je jour où ils arrivent.

"Le SNES craint que certaines propositions du rapport rédigé par le recteur de Lyon, Daniel Bancel sur les conditions de travail ne signifient le démantèlement de "garanties statutaires ". Le Monde 29/09/99

" Les modèles technocratiques dominent les rapports Blanchet ou Monteil : pilotage, hiérarchies intermédiaires, mise en réseaux de bassin, opposition entre la démocratie des élèves et le contrôle des enseignants, réduction du poids des instances élues, sommations à justifier en permanence de ses actes on trouve tous les ingrédients d’un métier sans autonomie, parcellisé, soumis et encadré "

. Aujourd’hui ceux qui nient que la menace de démantèlement statutaire est bel et bien réelle sont peu nombreux. Toutefois celui-ci ne se limite pas au temps de travail et au contenu des services des enseignants. Le lien entre ses menaces et le fonctionnement actuel des remplacements est par trop évident !

les affectations

Tous les fixes sont concernés par les problèmes que vivent les collègues affectés sur ZR. Si nous mutons un jour en interacadémique nous risquons fort de nous retrouver en ZR pendant quelques années.

L’affectation des premiers TZR : modalités d’affectation contrainte sur ZR comme cela a été développé les mois derniers. A quand l’affectation contrainte pour tous ?

Avec des procédés d’affectation à l’intérieur de la zone largement dénoncées en temps voulu, et le mépris des vœux et des barèmes lors de l’affectation au sein de leur ZR, celles ci se sont parfois déroulées par ordre alphabétique ! ! ! !

Les zones de remplacement sont parfois très vastes dans les disciplines avec peu de postes.

La mise en concurrence des professeurs et l’introduction d’inégalités au sein d’un même corps

L’introduction des PEP à profil a été heureusement limitée dans notre Académie. Mais ailleurs , par exemple à Créteil le recteur a tenté de multiplier les PEP à profil. Il a retiré son projet face au refus unanime de tous les syndicats. La multiplication des PEP est un objectif réel et signifie évidemment le recrutement sur CV au choix du recteur puis ensuite de l’IPR puis finalement par le chef d’établissement. C’est ce que les TZR rattachés vivent aujourd’hui, envoyés en remplacement sur décision des chefs d’établissement (illégal). Les affectés à l’année sont parfois choisis par les chefs d’établissements puisque les affectations en rattachement se font au barème sec et sans vœux.

Il est incohérent qu’à diplôme égal les fonctions exercées par les professeurs ne soient pas les mêmes ceci introduit des différences inadmissibles au sein d’un même corps.

En remplacement leurs HSA sont payées seulement en HSE entraînant une inégalité avec les autres titulaires. Elles peuvent être en outre imposées au-delà d’une seule car le TZR agrégé remplaçant un certifié devra "effectuer le service effectif du personnel remplacé " soit si celui ci avait 2 HSA le TZR agrégé doit effectuer 5 heures supplémentaires toutes rémunérées en HSE économie substantielle pour les rectorats mais inégalité flagrante entre les titulaires et une nouvelle attaque des statuts.

Les remplacements : déréglementation et pressions de l’administration.

Déréglementation : Le départ en mission de remplacement : " On est appelé par téléphone par les chefs d'établissement qui disposent d'une liste de profs sur télématique. C'est la gestion locale, en dehors de tout barème, avec pressions, menaces de sanction si on n'accourt pas illico... Et, avec ou sans enfant(s), il faut qu'on soit complètement mobile : avec l'élargissement aux zones limitrophes, nommée sur deux établissements, je fais 200 km par jour, 4 fois par semaine, sans indemnité de transport. " Témoignage des TZR recueillis le 22/09/99.

Voilà le quotidien des enseignants de demain ! !

Si nous laissons s'instaurer les remplacements au pied levé alors nous nous exposons à ce qu'on nous demande aussi de remplacer au pied levé certains collègues dès que tous les TZR seront pris ! Ça s'est pratiqué et est préconisé par de nombreux rapports on ne peut plus officiels. " Dans la perspective d'une réforme, la commission proposera de développer les remplacements " en interne " dans les établissements et une incitation financière pour les enseignants acceptant d'effectuer des heures supplémentaires à ce titre au-delà des deux heures obligatoires " rapport du sénat.

Un fonctionnaire du ministère pronostique un bug explosif juste avant l’an 2000 dans de nombreuses académies (Amiens, Grenoble, Nantes, Versailles, Paris, etc.) : plus aucun enseignant ne pourra être remplacé dans plus de la moitié des disciplines d’enseignement général. Les TZR se substituent en fait dans la pratique aux postes statutaires fournissant ainsi une partie d’enseignants flexibles, les réels besoins en remplacements sont comblés par des vacataires ou contractuels et bientôt par le recours interne ou la mutualisation des moyens ( ce que proposent les rapports du sénat et le rapport Bancel).

 

" Des projets pédagogiques particulièrement innovants pourraient ainsi se mettre en place et être reconnus par l'institution : instauration de rythmes de travail assouplis autour de la référence hebdomadaire, organisation du recours interne... "(c’est-à-dire le remplacement des collègues absents au pied levé au sein de son établissement rémunéré en HSE pour les fixes et pour les TZR rattachés cela signifie remplacer un collègue de n’importe quelle discipline au pied levé entre 2 remplacement ou sous forme de complément de service. )

Cela signifie que demain de nombreux enseignants fixes seront appellés comme les TZR aujourd’hui à remplacer au pied levé dans leur établissement mais aussi dans les autres établissements de la zone.

Les absences courtes de moins de quinze jours ou de moins d'un mois devraient pouvoir être gérées par les établissements. Ceux-ci devraient alors disposer de moyens en conséquence (heures supplémentaires, vacations), mais également utiliser des solutions économiques en moyens supplémentaires" rapport du sénat.

L’enseignant TZR coupé du lien avec l’établissement et de la stabilité des relations avec les collègues se retrouve isolé relationellement et seul face aux pressions de l’administration une nouvelle sorte de précarité. Que se passera-t-il lorsque la majorité des profs auront un tel statut ? Tous sous pression ? Tous isolés ? Tous soumis ? Tous victimes des chantages à l’affectation remise sans arrêt sur la sellette ?

Bientôt : Tous affectés sur zone titulaires d’un poste virtuel

" L’objectif du ministre est de créer dans la profession une zone de non-droit où les enseignants ne seraient plus titulaires d’un poste, mais d’une zone, où leur qualification disciplinaire ne serait plus qu’indicative vu la diversité des tâches imposées, où la gestion dépendrait entièrement d’un super-chef d’établissement sans le contrôle des élus des personnels dans les commissions paritaires prévues par les statuts "

Jean Marie Maillard SNES

c’est exactement ce que vivent déjà les TZR ! ! ! ! et ceci au nom de la réduction des budgets d’éducation.

Tous ces enseignants affectés sur une zone seront donc titulaires d’un poste virtuel. La fin d’une gestion de type un nom= un poste est déjà effective pour les enseignants débutants.

Les TZR ne sont pas titulaires d'un poste, ils sont "rattachés " ; et ils n'ont pas un service là où ils sont rattachés. Le lien entre le grade donné par le concours, le poste, et l'emploi, est rompu. Ce lien qui caractérisait la Fonction publique est donc détruit, de propos délibéré, et parfaitement organisé Et ce serait une dangereuse naïveté de croire que seuls quelques jeunes collègues sont concernés, les rapports et études déjà parus (Longuet, notamment), montrent que c'est un projet beaucoup plus vaste, les TZR sont simplement aux avant-gardes.

En généralisant la mobilité des enseignants, le gouvernement rompt le lien indispensable entre un enseignant et un établissement : Au moment ou plus que jamais l’école doit se consacrer à réduire les inégalités, la mobilité subie des enseignants est incompatible avec le travail en équipe, la pratique d’une pédagogie différenciée, le suivi des élèves et la mise en place d'un cadre stable pour lutter contre les incivilités.

Tous bivalents voir polyvalents

Si nous laissons s'instaurer les remplacement hors disciplines alors nous acceptons le retour de la bivalence à moyen terme préconisée elle aussi par les sus dits rapports et également la multiplication de postes fixes avec complément de service dans une discipline connexe. A pas feutrés dans le rapport Bancel : " II n'existe aucune raison pour que la discipline de l'enseignant…..se confondent systémati-quement avec les domaines d'appren-tissage des élèves". Plus explicitement dans le rapport du sénat : " Elle proposera(la commission sénatoriale) également la création d'un corps de remplaçants polyvalents autour de disciplines proches " -" …une augmentation de la durée des stages en IUFM pour accroître la capacité de remplacement des enseignants stagiai-res " vœu d’utiliser les sortants d’IUFM pour effectuer les tâches de rempla-cement.

rapport du sénat qui propose de s’inspirer de ce modèle pour le secondaire public "enfin, dans le second degré (privé et agricole), un grand nombre de suppléants sont bivalents "

Cette attaque commence comme toujours par les TZR que le texte initial prévoyait aptes à enseigner hors discipline de recrutement. La lutte syndicale a permis d’affirmer ce respect de la qualification dans les textes mais dans la pratique de nombreuses pressions s’exercent sur les TZR. De nombreux TZR se retrouvent affectés à l’année en LP et donc sont bivalents contraints, d’autres sont en lettre moderne en collège mais contraints d’enseigner le latin etc. C’est une illustration supplémentaire même si elle n’est pas nouvelle de la déréglementation et du souhait de la bivalence ou même de la polyvalence.

La flexibilité pédagogique dans la pratique : le TZR rattaché peut animer des activités pédagogiques diverses et variés (voir hors qualifications en violation des textes). Dans ce cadre le statut de l’enseignant ne pèse pas lourd. TZR encore précurseurs des "modes d’encadrement "cités par le rapport Bancel.

La définition hebdomadaire du temps de travail attaquée sur deux fronts et une nouvelle définition des services

Les rattachés sont victimes d’un emploi du temps qui change de semaine en semaine et les fixes ? " …à travers notamment des modifications ponctuelles dans les emplois du temps des enseignants de l'établissement " rapport du sénat.

Annualisation mise en échec pour les TZR mais pour combien de temps ?  " Les directions diocésaines de l'enseignement catholique déposent dans les rectorats des listes de suppléants en attente et pour combler un besoin de remplacement, l'établissement propose au recteur de nommer telle ou telle personne figurant sur la liste. Cette personne n'est payée que pour le temps de remplacement effectué et non pas pour l'année, comme les enseignants affectés au remplacement dans l'enseignement public " rapport du sénat qui propose de s’inspirer de ce modèle pour le secondaire public.

Dans combien de temps l’imposera-t-on à tous les enseignants ?

Par l’intermédiaire des travaux croisés (chevaux de Troie de la polyvalence) qui se font sur des horaires mobiles ?

En s’appuyant sur le rapport Bancel ? " Bien que I'activité des enseignants ne puisse se réduire aux activités d'enseignement, la seule partie facilement mesurable du service des enseignants étant l'heure de cours, cette unité de compte doit être conservée au plan réglementaire. La détermination des services devra continuer à se faire avec une référence hebdomadaire (ce qui n'exclut pas une comptabilité annuelle "

" .. instauration de rythmes de travail assouplis autour de la référence hebdomadaire, organisation du recours interne "

II conviendra d'indiquer clairement ce que l'on entend par " cours " (ceci revient à proposer des horaires coefficientés, ex. : une heure d'aide ne pourrait être décomptée que comme une demi-heure de service. ) ou " enseignement devant élèves " pour désigner sans distinction artificielle des modes d'encadrement divers..

Ces "modes d’encadrement " étant placés de façon irrégulière n’est ce pas déjà une annualisation ? ( 2h par semaine pendant un trimestre puis plus rien par exemple).

Un enseignement de piètre qualité.

La multiplication des postes précaires des TZR des gens nommés sur plusieurs établissements crée des contraintes prioritaires sur celles qui existaient déjà (options, barrettes pour préserver les classes hétérogènes, effectifs de l’encadrement vie scolaire, attribution des installations sportives, des labos de langues des salles informatiques des salles spécialisées, consigne des divers comités de pilotage mairie conseil général école justice ). Les emplois du temps pédagogiquement aberrants se développent et continueront de se multiplier puisque l’intérêt pédagogique passe dorénavant au dernier plan loin derrière les problèmes de gestion. Résultat des classe de 6° avec 3 heures de maths l’après midi après 15h et pas d’arrangement possible. La gestion de la misère induit la baisse indiscutable de la qualité de l’enseignement et la dégradation des conditions de travail de tous les personnels de l’établissement.

On nous cite des chefs d'établissement qui n'ont pas fait les emplois du temps des rattachés car ils n'ont pas tous les professeurs, et sont mécontents et découragés d'avance par l'inutilité d'une organisation qui va s'effondrer au départ des rattachés, destinés à quitter l'établissement. Mais ces professeurs sans emploi du temps est-ce normal ? Sont-ils titulaires d’un poste virtuel ?

Que peuvent penser les élèves qui ont commencé (dans le meilleur des cas) à travailler dans ces structures bancales avec des professeurs qui s'évaporent soudain, sans espoir de retour ? Peuvent-ils prendre au sérieux les profs, et même tout le système ?

Détérioration des conditions d'apprentissages : multiplication des professeurs " remplaçants " devant une même classe (perte d'autorité de l'enseignant), pas de suivi ni de construction pédagogique sur une année (atomisation des référents culturels), baisse générale des contenus (acquisition de méthodes mais sans référence à un contenu culturel précis).

F Bénédetti

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