La campagne présidentielle de 2017

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les candidats : Le Pen      Fillon     Macron    Hamon   Mélenchon


2017 année d'une campagne présidentielle suréaliste

Tout d'abord le président sortant ne se représente pas.

Que dire de François Hollande? Un homme digne, intelligent, sans casseroles judiciaire.....mais..... Il a trompé le peuple de gauche.


En campagne, il jurait que son ennemi était la finance, mais au final , il n'a rien fait contre la finance, rien fait qui relèverait d'une politique de gauche, son bilan est clairement de droite. Le but de la liste suivante n'est pas de dire que c'est bien ou que c'est mal, qu'il fallait le faire ou qu'il ne fallait pas le faire, il est question de dresser une liste de mesures qui ne sont pas des mesures compatibles avec les valeurs traditionnelles de la gauche :

        - Loi Macron

        - Loi Travail (dite Loi El Khomri qui a fait descendre les gens de gauche dans la rue : la gauche traditionnelle défend le droit du travail, elle ne réduit pas les droits des travailleurs)

        - Fichage généralisé et tentaculaire de tous les citoyens ( fichier TES : voir ici et aussi ici )

        - Etat d'urgence avec contournement du pouvoir judiciaire : perquisitions et assignations à résidences sur une base de décision administrative et non judiciaire ( voir ici ou )

        - Interdiction de manifestations, répression des manifestations comme quand la droite est au pouvoir ( COP21 et loi travail : voir un exemple ici ainsi que l'exemple des vitrines de l'hopital Necker )

        - Refus d'accorder le droit d'asile à Edward Snowden ( qui a dénoncé l'espionnage des citoyens par les états)

        - Pas de décision favorable à l'accueil des réfugiés syriens ( rupture avec la tradition d'accueil et d'asile de la France honnie par la droite et l'extrême droite mais toujours d'actualité pour les gens de gauche)

        - Refus d'intervenir en faveur de citoyens qui ont porté assistance à des migrants en détresse ( certains condamnés n'ont pas bénéficié de grace présidentielle : exemple)

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Trumpisation de la campagne

Cette campagne arrive après l'élection américaine. Contre toute attente, Donald Trump a été élu. On parle en février 2017 en France de trumpisation de la campagne présidentielle. Qu'est-ce que cela signifie?

Se présentant comme un adversaire de l'establishment et du politiquement correct, Trump se distingue par un ton très polémique et par un discours populiste, réactionnaire, nationaliste, isolationniste, protectionniste et climato-sceptique, ainsi que par des propositions radicales visant à réduire l'immigration et de nombreuses contre-vérités. Dès son installation au pouvoir, il signe une série de décrets présidentiels qui provoquent de fortes polémiques aussi bien au niveau national qu'international.
 The Washington Post qualifie la carrière de Trump de mélange de rodomontades, d'échecs et de véritables succès, et conclut que son « génie » a consisté en premier lieu à créer une mythologie autour de sa personne et de son nom.
Dès le début de sa campagne, il revendique un discours « politiquement incorrect », notamment sur l'immigration. Il soulève une polémique en accusant les immigrés mexicains d'être des « criminels » et des « violeurs » que le gouvernement mexicain enverrait « activement » aux États-Unis, provoque un autre tollé en préconisant « l'arrêt total et complet de l'entrée des musulmans aux États-Unis » et se voit globalement reprocher des déclarations jugées sexistes, ou racistes. La campagne de Trump attire rapidement l'attention des médias internationaux, du fait du caractère atypique du candidat comme de ses déclarations fracassantes : il écrit ainsi sur Twitter que le réchauffement climatique est une invention des Chinois pour miner la compétitivité de l'économie américaine, suggère que la journaliste Megyn Kelly s'est montrée agressive avec lui parce qu'elle avait ses règles, ou moque publiquement le handicap d'un autre journaliste dont les questions lui avaient déplu.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Donald_Trump

When you are a star you can grab women “by the pussy" ( quand tu es une star tu peux attraper les femmes par la chatte)
http://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-elections/donald-trump-sexist-quotes-comments-tweets-grab-them-by-the-pussy-when-star-you-can-do-anything-a7353006.html

En résumé : Des mots simples, des formules chocs, se présenter comme un candidat anti-système, incaner le changement

La trumpisation de la campagne en France va donc désigner le fait que certains candidats, incarnant le système ou ayant favorisé le dit système ou étant issus du dit système vont tout faire pour apparaitre soit comme l'incarnation du changement soit comme adversaires du système. Cela pourra aussi désigner ceux qui trainent des casseroles judiciaires et dont la ligne de défense sera de se faire passer pour des victimes du système. Ou encore ceux qui à coup de formules chocs, de populismes, d'idées réactionnaires ou nationalistes, de dérapages vont tenter de faire le buzz pour sortir du lot.

Deux des candidats (Le Pen et Fillon) répondent à leur mise en cause dans des "affaires" s'en prennent aux juges : une réponse sur le fond : Dénoncer un «gouvernement des juges»? C’est un contresens historique.

patrimoine immobilier des candidats : http://edito.seloger.com/actualites/presidentielle-2017/hamon-fillon-macron-quel-est-le-patrimoine-immobilier-des-candidats-la-presidentielle-article-16597.html

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Les candidats : de "droite" à "gauche"

La présentation  de cette page est faite de droite à gauche ce qui de plus correspond à un score décroissant dans les sondages. en effet, plus le candidat est "de gauche" plus son score dans les sondages est faible. La France est bel et bien de droite mais elle semble l'ignorer. Puisque beaucoup de candidats de droite se disent "ni de droite ni de gauche" ou bien "de gauche". De même , plus le candidat est "propre" moins il arrive à rassembler d'électeurs potentiels.

Le Pen et Fillon sont en tête des sondages et s'affronteront probablement au second tour, pourtant ce sont les deux qui ont le plus de casseroles judiciaires, les deux qui sont le plus Trumpisés, les deux plus sales qui jouent le mieux à Monsieur Propre ! Les deux qui ont le discours le plus dur à l'égard des petits délinquants et de la justice laxiste, et les deux qui ont la même stratégie de défense face aux affaires : dénoncer le complot médiatico judiciaire. A croire que le peuple français est sourd, aveugle incapable de voir qu'il se fait encore une fois rouler dans la farine.

Macron est le candidat du système, il incarne le social libéralisme, il est monétariste. Il défend les intérêts des plus aisés.

Hamon incarne le retour du PS à des valeurs traditionnelles de la gauche modérée, il incarne la social démocratie, il est keynesien. Il défend les intérêts des classes moyennes et une protection sociale pour les plus faibles.

Mélenchon incarne la France insoumise, il est la voix de la gauche radicale et populaire, il incarne une sorte de marxisme modernisé, il défend les intérêts des travailleurs et des français les plus pauvres.

Les 35 heures : sujet chronique dans l'opposition droite/gauche les 35 heures auraient plombé l'emploi, les entreprises et la croissance, pourtant :
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-35-heures-ont-cree-350-000-emplois-affirme-un-rapport-censure-de-l-igas_1813373.html

leurs propositions pour la fonction publique : http://www.la-croix.com/France/Politique/Fonction-publique-ce-que-proposent-les-principaux-candidats-2017-03-06-1200829745?id_folder=1200820028&position=0

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Marine Le Pen : extrême droite nationaliste. Discours économique matiné d'accents de gauche radicale


Il serait tout aussi injuste de reprocher à Marine Le Pen le passé et l'histoire du front national que de reprocher à Jean Luc Mélenchon le passé de la Russie stalinienne. Toutefois il n'est pas inutile de suivre le lien précédent puisque tout de même, Le Front national montre encore des proximités avec certains des partis d'extrême droite européens mentionnés dans cette page. On pourra y voir aussi comment les villes gérées par le front national dans le passé n'ont pas été exemptes de magouilles, comment ses élus ont parfois profité du système honni et se sont retrouvés poursuivis en justice.

Marine Le Pen , de tous les candidats, est celle qui incarne le plus la trumpisation , multipliant les formules chocs simplistes, martelant son discours anti immigration, revendiquant le nationalisme, mais surtout se présentant comme la candidate "anti-système" , seule alternative à la "clique UMPS" ( incarnée dans l'élection par le trio Fillon, Macron, Hamon). Son objectif est d'incarner un changement radical, une rupture claire avec les politiques qui ont gouverné la France depuis 30 ans. Pourtant lors de son meeting du 26 février 2017 elle se revendiquera de l'héritage du Gaullisme. Sur le plan économique elle rejoint sur de nombreux points les positions de Jean Luc Mélenchon, c'est la conséquence d'une longue stratégie de gauchisation de son discours économique (sous la houlette d'Alain Soral) avec pour objectif de siphoner des voies dans les milieux populaires, et ça marche , de nombreux anciens électeurs du PCF se tournent désormais vers le front national. On l'aura compris Marine ratisse large, de la gauche radicale à l'extrême droite en passant par le patriotisme économique Gaulliste, aidée en celà par de nombreux politique de droite et de gauche à la remorque des élus FN ( par exemple non unique sur le fait d'armer les policiers municipaux).

Voici ce que disait Marine Le pen le 30 janvier 2004 : «Tout le monde a piqué de l'argent dans la caisse, sauf le Front national. Et on trouve ça normal? Oh ben non, ce n'est pas très grave, à la limite, les Français en ont marre. Mais les Français n'en ont pas marre d'entendre parler des affaires, ils en ont marre qu'il y ait des affaires. Ils en ont marre de voir des élus qui détournent de l'argent. C'est scandaleux!»

Las, ce n'est qu'un discours attrape gogos !

Marine Le Pen tourne le dos à la loi : l'impunité zéro c'est bon pour les autres !

Avec un discours de tolérance zéro à l'égard des petits délinquants et sur fond de dénonciation de tolérance excessive de la justice (très proche de celui des candidats classique de l'UMP  renommé aujourd'hui le parti "les républicains") , Marine Le Pen se retrouve aujourd'hui en situation de contradiction, en effet, la tolérance zéro c'est bon pour les petits délinquants mais pas pour elle ! Empêtrée dans une affaire judiciaire elle refusera en effet d'en répondre :

"La présidente du parti Front national était convoquée par la police judiciaire mercredi (25 février 2017), pour une audition libre dans le cadre de l'enquête sur les emplois présumés fictifs des attachés parlementaires de sa formation au Parlement européen. Marine Le Pen ne s'y est pas rendue, expliquant qu'elle ne répondrait à aucune convocation policière ou judiciaire avant la fin des élections présidentielles et législatives."
http://www.rfi.fr/france/20170224-france-marine-le-pen-fn-front-national-convocation-police-oclciff-olaf

Une posture en opposition avec son classique discours du "tous pourris", et du "tous corrompus" dans la clique "UMPS".

Dans la foulée lors de son meeting du dimanche  26 février 2017 :

" La justice soupçonne une possible fraude impliquant la création d'emplois fictifs au Parlement européen organisée au détriment de l'Union européenne. Le Monde a notamment évoqué un « document très compromettant » saisi lors d'une perquisition en début de semaine. Comme si cela ne suffisait pas, Frédéric Chatillon, un très proche de la présidente du FN, a été mis en examen pour la seconde fois dans l'affaire du financement des campagnes du Front national.
 Si elle n'a pas précisément fait allusion à ces deux actualités judiciaires, Marine Le Pen a tout de même violemment attaqué « les magistrats », qui « sont là pour appliquer la loi, pas pour l'inventer, pas pour contrecarrer la volonté du peuple, pas pour se substituer au législateur ». « Si un magistrat souhaite changer la loi parce qu'elle ne lui convient pas, c'est simple, il se met en congé et se présente aux élections », a ajouté l'ancienne avocate."

http://www.lepoint.fr/politique/a-nantes-marine-le-pen-caillasse-les-magistrats-26-02-2017-2107728_20.php

Pardon Madame Le Pen mais en l'espèce les magistrats n'ont pas voulu changer la loi ou tenté d'inventer une nouvelle loi, en vous faisant convoquer par la police, ils n'ont fait qu'appliquer la loi existante, ils sont bel et bien restés dans le cadre de leur fonction. Là on est en pleine trumpisation !

Comment est-il possible de se présenter au suffrage universel comme présidente et de refuser de rendre des comptes à la justice de son pays? Faut-il rappeler que le président doit défendre la constitution? La loi? La séparation des pouvoir? L'égalité des citoyens devant la loi?

Marine Le Pen refuse de se rendre aux convocations de la police mais aussi aux convocations des juges !

Marine Le Pen a été convoquée par les juges d’instruction, en vue d’une possible mise en examen, dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires du FN au Parlement européen, mais elle a fait savoir qu’elle ne s’y rendrait pas, a appris l’AFP vendredi (3 mars 2017) de sources proches du dossier.
Selon l’une des sources, la candidate du Front national à la présidentielle a affirmé dans un courrier envoyé aux juges qu’elle ne répondrait pas à cette convocation avant la fin de la campagne, une information confirmée par son avocat Rodolphe Bosselut.
http://www.20minutes.fr/politique/2024615-20170303-marine-pen-rendra-convocation-juges

Le Pen menace les juges : le président lui répond.

«Je veux dire aux fonctionnaires, à qui un personnel politique aux abois demande d'utiliser les pouvoirs d'État pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus, ou des cabales d'État, de se garder de participer à de telles dérives. Dans quelques semaines, ce pouvoir politique aura été balayé par l'élection. Mais ses fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes illégales."
Le président de la République est sorti de sa réserve ce lundi pour répliquer à ce qui s'apparente à des menaces de purges. «Jamais je n'accepterai que l'on puisse remettre en cause les fonctionnaires de notre République», a lancé François Hollande. Si les menaces de Marine Le Pen sont claires, elles ne semblent pas pour autant de nature à décourager de nouvelles révélations à émerger.
http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/27/35003-20170227ARTFIG00227-le-front-des-affaires-s-epaissit-marine-le-pen-menace.php

Un système de corruption généralisé

C'est un témoignage accablant. Gaël Nofri, conseiller de Marine Le Pen pendant l'élection présidentielle de 2012, a dénoncé ce dimanche « un système de corruption généralisé au FN » au sujet du financement des campagnes de 2012. « En 2012, j'ai eu une rupture nette avec Marine Le Pen sur deux questions : un système de corruption généralisé que cette affaire avait révélé, et l'alliance du FN avec les identitaires à Nice », a raconté ce conseiller municipal niçois désormais dans la majorité du président Les Républicains de région, Christian Estrosi. Il confirmait là un témoignage livré à Mediapart et Marianne au sujet de son emploi comme « conseiller aux services publics » pour la présidentielle de 2012, qui lui vaut, selon des sources judiciaires, d'être cité dans l'enquête qui a valu au FN son renvoi en correctionnelle.
« En mai 2012, mon contrat s'arrête. Je vais pour m'inscrire au chômage. On me dit que les cotisations n'ont pas été versées. Je me dispute alors avec Marine Le Pen », poursuit-il. « C'est là qu'on me dit que Nicolas Crochet », expert-comptable du FN renvoyé lui aussi en correctionnelle, « allait m'envoyer un contrat pour me régulariser. J'attends, je gueule tout l'été », continue Gaël Nofri. « En septembre, Crochet me donne le contrat, je vois que ce n'est pas un contrat de campagne mais de conseil dans son cabinet d'expertise comptable. J'assume, je signe après cinq mois sans salaire ni chômage », confirme-t-il à l'AFP, alors qu'il dit n'avoir « jamais mis les pieds » dans ce cabinet. « J'interroge Marine Le Pen par SMS, Louis Aliot au téléphone, ils ne me répondent pas. À partir de ce moment-là, je suis en rupture totale » avec Marine Le Pen, confirme-t-il, racontant avoir rencontré les enquêteurs en septembre 2014 pour leur « apporter des éléments ».
Dans cette affaire, le FN est soupçonné d'avoir mis en place, via des kits de campagne fabriqués par Riwal, une escroquerie au préjudice de l'État, qui rembourse les frais de campagne, et ce par le biais notamment de surfacturations. Le parti, des dirigeants et des proches de la présidente du FN sont renvoyés en correctionnelle.
http://www.lepoint.fr/politique/un-ex-conseiller-de-marine-le-pen-denonce-un-systeme-de-corruption-generalise-au-fn-26-02-2017-2107698_20.php

Emplois fictifs, abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux. Le FN doit rembourser 900 000 euros.

En mars 2015, le Parlement européen, en regardant l'organigramme du FN, découvre des doublons: plusieurs assistants d'eurodéputés sont à l'époque soupçonnés de travailler pour le parti au frais du Parlement. «On ne peut pas être payé par le Parlement européen et travailler pour un parti», avait à l'époque assuré le président du Parlement, le socialiste Martin Schulz. Ce dernier a saisi l'Office européen de la lutte antifraude (Olaf) pour enquêter sur le préjudice. À Paris, le parquet a confié l'enquête à des juges d'instruction du pôle financier. L'information judiciaire a été ouverte le 15 décembre pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé.

L'enquête de l'Olaf conduit le Parlement à réclamer des sommes perçues à trois membres du parti d'extrême droite. En juin 2016, 200.000 euros sont réclamés à Bruno Gollnisch et 320.000 euros à Jean-Marie Le Pen, tous deux eurodéputés. Le Parlement européen décide de priver le cofondateur du Front national de la moitié de sa rémunération mensuelle afin de procéder au remboursement de la somme.

En octobre 2016, c'est au tour de la présidente du FN d'être visée: l'Office exige de récupérer 339.946 euros, notamment pour le salaire de son assistante, Catherine Griset, et de son garde du corps, Thierry Légier, tous deux employés comme assistants parlementaires. Selon des extrait du rapport de l'Olaf parus dans la presse, la candidate FN à la présidentielle et eurodéputée «a reconnu d'une part que les bulletins de salaire établis sur la période d'octobre à décembre 2011 pour un montant de 41.554 euros n'ont jamais été payés au bénéficiaire indiqué, Thierry Légier, et que d'autre part elle ne l'avait pas employé pendant ces trois mois». L'eurodéputée se justifie en affirmant avoir voulu «obtenir du Parlement la régularisation de dépenses de salaires et charges antérieures qui n'avaient pas été payées par ce dernier». En clair, Marine Le Pen souhaitait par ce procédé lui payer des salaires qui ne lui avaient pas été versés. Le Parlement décide de priver également la présidente du FN de la moitié de sa rémunération.
http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/17/35003-20170217ARTFIG00134-emplois-fictifs-deux-annees-de-bras-de-fer-entre-le-parlement-europeen-et-le-front-national.php

Marine Le Pen aurait reconnu avoir salarié fictivement son garde du corps Thierry Légier comme assistant parlementaire ceci dans le but de «régulariser des salaires et charges» non réglés, selon un rapport de l'Olaf (Office européen de lutte antifraude) dévoilé jeudi par Mediapart et Marianne. La candidate FN à la présidentielle et eurodéputée «a reconnu d'une part que les bulletins de salaire établis sur la période d'octobre à décembre 2011 pour un montant de 41.554 euros n'ont jamais été payés au bénéficiaire indiqué, Thierry Légier, et que d'autre part elle ne l'avait pas employé pendant ces trois mois», indique ce rapport transmis en juillet au président du Parlement européen, qui évalue le préjudice financier de l'UE à 340.000 euros. L'eurodéputée aurait ainsi voulu «obtenir du Parlement la régularisation de dépenses de salaires et charges antérieures qui n'avaient pas été payées par ce dernier», indiquent ces extraits.
Au-delà de Thierry Légier, l'Olaf s'est également intéressée au cas de Catherine Griset, amie et collaboratrice de longue date de la présidente du FN. Toujours selon ces extraits, «Mme Le Pen a fait employer par le Parlement européen Mme Catherine Griset sur un poste d'assistante parlementaire accréditée à Bruxelles alors qu'elle était son assistante personnelle au siège de son parti en France depuis décembre 2010». Un assistant parlementaire accrédité doit être employé «sur l'un des trois lieux de travail» (Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg) du Parlement européen, et est «tenu de résider» à proximité.
De son côté, le bureau de presse de l'Olaf a indiqué, concernant Thierry Légier, que «l'enquête a révélé que la députée a produit un contrat de travail purement fictif concernant l'un de ses assistants». Concernant Catherine Griset, elle ne fournissait «en réalité pas d'assistance directe dans les locaux du Parlement européen à sa députée comme requis par les règles en vigueur, mais vivait dans les environs de Paris et exerçait une activité auprès du parti», a-t-on indiqué de même source.
http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/16/35003-20170216ARTFIG00319-marine-le-pen-reconnait-avoir-salarie-fictivement-un-assistant-parlementaire.php

Une autre affaire similaire concerne cette fois une conseillère de Florian Philippot. Cette dernière aurait été rémunérée par la société Uninanime, une filiale de Riwal, l'agence de Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen et ancien du GUD. Le procureur de la République Jean-Pascal Oualid est persuadé qu'Unanime a «salarié fictivement» cette proche du vice-président du FN. Amel Amazir, qui s'est définie comme «une sympathisante» auprès des autorités, a contribué à la campagne des législatives de 2012 et aux européennes de 2014, sans quitter le giron de Florian Philippot. Au vu de son «statut d'assistante», relève le procureur, elle aurait dû être payée par le FN. Contacté par le Figaro, Florian Philippot dénonce une «fausse information». «Elle n'a jamais été mise en cause sur quoi que ce soit, ni convoquée ou entendue par un juge. Il s'agit de balancer des noms pour balancer des noms».
Après la mise en examen du patron de Riwal Frédéric Chatillon le 15 février, celle de Catherine Griset, la chef de cabinet de Marine Le Pen une semaine plus tard charge le dossier frontiste. Marine Le Pen a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne se rendrait pas aux convocations des enquêteurs. Elle entend maintenir cette ligne de conduite jusqu'à la fin des élections législatives en juin prochain: une forme de «pause» dans les affaires qu'elle entend s'octroyer grâce, notamment, à son immunité de parlementaire européen. Cette «trêve», réclamée par l'avocat de la fille de Jean-Marie Le Pen, «rien ne la justifie» a rétorqué dimanche dans le JDD Jean-Jacques Urvoas, garde des Sceaux.
http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/27/35003-20170227ARTFIG00227-le-front-des-affaires-s-epaissit-marine-le-pen-menace.php

levée de son immunité parlementaire

Le Parlement européen a approuvé jeudi la levée de l'immunité parlementaire de la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen, réclamée par la justice française qui lui reproche d'avoir diffusé des images d'exactions de Daesh sur son compte Twitter.  
Cette levée, à effet immédiat, ne concerne que cette enquête et pas celle sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants de députés de son parti Front national au Parlement européen, dans laquelle la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, candidate à la présidentielle française, a été mise en examen.
"Je pense que le résultat est clair: une grande majorité est pour la levée d'immunité", a déclaré Dimitrios Papadimoulis (GUE, extrême gauche), qui présidait les débats, à l'issue d'un vote à main levée des eurodéputés. Cette levée d'immunité était demandée par le parquet de Nanterre (région parisienne), qui a ouvert une information judiciaire à l'encontre de Marine Le Pen pour "diffusion d'images violentes".
http://www.bfmtv.com/politique/le-parlement-europeen-leve-l-immunite-de-marine-le-pen-1113516.html

Qu'importent les casseroles !

Tolérance zéro pour les petits délinquants (mais pas pour elle) . Dénonciation des corrompus de l'UMPS (mais pas des corrompus du FN). Malgré les nombreuses casseroles du FN et la révélation de certaines d'entre elles pendant la campagne, les intentions de vote pour le FN ne faiblissent pas ! Au contraire ! C'est aussi cela la trumpisation de la campagne alors que les casseroles de Fillon le plombent au niveau des intentions de vote, Marine , elle n'est pas atteinte. La contradiction semble échapper à ses électeurs !

La voilà donc fustigeant la justice et les médias et menaçant même les fonctionnaires de l'institution judiciaire : «Je veux dire aux fonctionnaires....  Ils mettent en jeu leur propre responsabilité»

pour des infos plus récentes sur ces affaires : c'est ici

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François Fillon : Droite dure conservatrice catholique et réactionnaire


Fillon s'impose à la primaire de la droite et du centre, il a le programme le plus conservateur, le plus réactionnaire de tous les candidats à cette primaire. C'est une droite dure qui triomphe. Discours anti immigration, tolérance zéro contre la délinquance, continuer mordicus dans la ligne économique monétariste et la rigueur budgétaire. C'est la droite dure catholique , Fillon est en effet à la base élu dans la Sarthe l'une des régions les plus catholiques pratiquantes de France.

On retient surtout de lui l'immense mouvement de contestation de 2003 après sa réforme des retraites lorsqu'il était ministre de Raffarin ainsi que ses différents gouvernements pendant qu'il a été premier ministre de Sarkozy, gouvernements qui détiennent tous les records, en termes de caserolles, de corruption, de scandales et de conflits d'intérêts:
http://pythacli.chez-alice.fr/gouvernement-revolutionnaire.htm

Avant et pendant la primaire, François Fillon avait un credo : mettre en avant sa probité et son intégrité.

Certains de ses tweets ressurgissent désormais, et pourraient bien se retourner contre lui :
"En trente ans, mon nom n’a jamais été associé à une affaire ou un comportement contraire à l’éthique".
"Pour gouverner un pays, ma conviction est qu'il faut être irréprochable. Je pose le principe de l'exemplarité du Président et des ministres."
"De nous, les Français attendent transparence et intégrité : pour rétablir ordre et confiance, l'exemple doit venir d'en haut."
http://www.planet.fr/politique-integrite-honnetete-quand-francois-fillon-vantait-sa-probite.1297886.29334.html

Monsieur Propre, Monsieur Intègre avait en fait des casseroles ! On le découvre pendant la campagne présidentielle de 2017 alors que Fillon vient de gagner la primaire de la droite.

Le Parquet National Financier annonce le 24 février 2017 l’ouverture d’une information judiciaire pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d’influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique ».

Le Canard enchaîné révèle dans son édition du 25 janvier que Penelope Fillon a été rémunérée, entre 1998 et 2007, comme attachée parlementaire de son mari ou de son suppléant Marc Joulaud, sur l’enveloppe réservée à cet effet pour les parlementaires. Au total, elle aurait reçu 500 000 € brut. De mai 2012 à décembre 2013, elle aurait par ailleurs reçu 5 000 € brut par mois de la Revue des deux mondes, dirigée par un ami de son mari, Marc Ladreit de Lacharrière, pour un travail dont la réalité est mise en doute. Le parquet national financier (PNF), soupçonne des emplois fictifs.
Le Canard enchaîné, dans son édition du 1er février, affirme que Mme Fillon a touché au total plus de 900 000 € brut. Soit 831 440 € brut comme assistante parlementaire pour les périodes 1988-1990, 1998-2002, 2002-2007 et 2012-2013. Ainsi que 100 000 € à la Revue des deux mondes pour la période mai 2012-décembre 2013. Les deux enfants rémunérés comme assistants parlementaires en 2005-2007 auraient perçu 84 000 € brut.
http://www.ouest-france.fr/politique/francois-fillon/affaire-fillon-des-articles-du-canard-enchaine-l-information-judiciaire-4820014

L’information judiciaire ouverte vendredi par le parquet national financier (PNF) après un mois d’investigations sous sa propre autorité vise d’abord un éventuel détournement de fonds publics. Au cœur de l’affaire, les postes occupés par Penelope Fillon comme assistante parlementaire de son mari et de son ancien suppléant, Marc Joulaud, à l’Assemblée nationale. Sur environ quinze ans, de 1986 à 2013 avec plusieurs interruptions, elle a perçu 680 380 euros net. Entendue le 30 janvier avec son mari par les policiers de l’office anticorruption (Oclciff), la discrète Galloise, sans profession connue jusque-là, a dit n’avoir "jamais officialisé" sa "qualité d’assistante parlementaire", évoquant, pour sa collaboration avec Marc Joulaud, des entretiens "très informels", "jamais de compte-rendu écrit". Ses déclarations passées jettent le trouble : en mai 2007, elle affirmait à un journal britannique n’avoir "jamais été" l’assistante de son mari (diffusé à envoyé spécial le 2 février 2017).

Marie et Charles Fillon ont été embauchés comme assistants parlementaires de leur père quand il était sénateur. La première a perçu 3 800 euros brut par mois d’octobre 2005 à décembre 2006 et le second 4 846 euros brut par mois de janvier à juin 2007. François Fillon a expliqué aux enquêteurs, d’après Le Monde, que sa fille l’avait aidé à écrire un livre, publié en 2006, et que son fils avait travaillé sur le programme de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007 "sur des sujets institutionnels". Les collaborateurs "assistent les sénateurs dans l’exercice de leurs fonctions", selon le règlement du Sénat. Les missions des enfants Fillon entraient-elles dans ce champ de compétences ? Ils ont été entendus le 9 février. ( les deux enfants n'étaient pas encore avocats aux dates indiquées )

L’enquête vise aussi les chefs d’abus de biens sociaux et de trafic d’influence. Ce volet concerne les salaires touchés par Penelope Fillon à la Revue des deux mondes : environ 100 000 euros brut de mai 2012 à décembre 2013. Là aussi, les enquêteurs s’interrogent sur la réalité de son travail. Le propriétaire de la revue littéraire est l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, un proche du candidat de la droite, dont la holding Fimalac a été cliente de la société 2F Conseil de l’ex-Premier ministre. Il a assuré que l’emploi de Penelope Fillon n’avait "rien de fictif" et réfuté tout lien entre ce poste et son élévation en 2010, sous le gouvernement Fillon, au grade de grand’croix de la Légion d’honneur.

Enfin, les investigations vont porter sur d’éventuels manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique (HATVP). Les juges devront déterminer si François Fillon a omis de déclarer ou sous-évalué certains biens à l’institution créée en 2013 après le scandale Cahuzac.

http://www.sudouest.fr/2017/02/25/penelopegate-le-point-sur-l-enquete-qui-fragilise-francois-fillon-3228850-4706.php

ce que révèlent les PV d'auditions

Marc Ladreit de Lacharrière ( propriétaire de la revue ) garantit que Penelope Fillon a bien travaillé à La Revue des Deux Mondes. "François Fillon m'a approché (...) pour me dire que son épouse cherchait une activité (...)." Selon lui, Michel Crépu avait accepté que l'épouse du vainqueur de la primaire à droite rédige des notes de lecture, mais n'a pas été tenu au courant de "l'avenir de la revue, (...) initiative sur un futur auquel il ne serait pas associé". Le propriétaire assure avoir lui-même fixé la rémunération de Penelope Fillon à 5.000 euros brut mensuels, soit un salaire annuel de 47.304 euros net.
Quant à Michel Crépu ( ex directeur de la revue ), celui-ci s'étonne: il n'y avait "aucun conseiller littéraire" entre 2007 et 2015. "Comment envisager que la Revue des Deux Mondes puisse recruter un conseiller littéraire, poste inutile, sans que j'y sois associé ou que j'en sois informé? Ce contrat ne correspond à aucune réalité", dénonce-t-il, avant d'ajouter: "Assurément, pour moi ce contrat est fictif".

Sylvie Fourmont, assistante parlementaire de François Fillon, et Nathalie Blin, qui a occupé ce poste pendant plusieurs années, ont été entendues le 2 et 10 février. Là encore, leurs deux témoignages ne concordent pas.
Penelope Fillon "me fait réserver les dates pour lesquelles sont mari doit être présent... Elle décide qu'il doit participer à tel ou tel événement", assure Sylvie Fourmont. Elle affirme que la compagne de François Fillon était bien assistante parlementaire, et complète les propos de Marc Joulaud: "Elle lui a tout appris, ou presque".
En revanche, Nathalie Blin vient contredire ces déclarations. "Je sais, bien sûr, qui elle est, mais je ne l'ai jamais côtoyée, hormis la voir dans des meetings, et je pense qu'elle ignore totalement qui je suis". Celle-ci raconte même qu'en 1998, son salaire "a été diminué de moitié pour permettre la rémunération de Madame Fillon".

en savoir plus : http://www.bfmtv.com/police-justice/affaire-fillon-ce-que-revelent-les-auditions-des-enqueteurs-1115310.html

le Manoir des Fillon

Une simple "maison", un beau "manoir", un véritable "château"... Les dénominations varient. Quelle est la valeur réelle de sa demeure à Solesmes, ce village des bords de Sarthe, près de Sablé-sur-Sarthe?
L'acte notarié, cité par Le Canard enchaîné, qui s'était déjà intéressé à la résidence sarthoise des Fillon en janvier 2016, mentionne, pour sa part, un "château". A la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, le député de Paris déclare posséder une "maison individuelle", dont il estime la surface habitable à 1 107 m2. Celle-ci s'accompagne de dépendances de 1 062 m2 habitables. Sans compter les 993 m2 non-habitables de la ferme. Le tout sur un terrain de 12 hectares.

Certains contempteurs de François Fillon se sont livrés à de petits calculs, en fonction des prix au m2, tels qu'affichés sur le site spécialisé meilleursagents.com. A Solesmes, le prix au m2 moyen est de 1 275 euros pour une maison. En appliquant cette simple règle de calcul à la surface habitable, le manoir de Beaucé vaudrait 1,4 million d'euros et ses dépendances 1,35 million. Et il faudrait encore y  ajouter la valeur du terrain. D'après les prix des terres agricoles, publiés au Journal officiel en septembre 2016, l'hectare valait 4 460 euros en 2015 dans la vallée de la Sarthe. Les 12 hectares de François Fillon se vendraient donc 53 520 euros.
1.4+1.35+0.53 = 3.28 donc au prix fort ce bien vaudrait : 3.28 Millions d'euros. déclaration de Fillon : 750 000 €. Ceci dit , d'après les spécialistes de l'immobilier dans la sarthe il serait quasi impossible de vendre un tel bien à plus de 1M d'euros.

http://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/affaires-fillon/le-manoir-de-francois-fillon-vaut-il-vraiment-750-000-euros_2053221.html

Tout comme Marine Le Pen L'ex Monsieur Propre fustige les médias et se Trumpise !

« En désignant les médias comme un bouc émissaire pratique et en affirmant qu’ils déforment la réalité, François Fillon se situe dans un registre populiste », analyse l’historien Christian Delporte, spécialiste de la communication politique. « Ce procédé, qui consiste à créer un imaginaire hors sol et à jouer sur la défiance des Français à l’égard des journalistes, est une tradition lepéniste, abondamment utilisée par Nicolas Sarkozy », rappelle-t-il.

Feu sur les médias ! Depuis les premières révélations du Canard enchaîné, François Fillon a adopté une stratégie de riposte très offensive vis-à-vis de la presse pour tenter d’accréditer l’idée d’un complot. « On scrute ma vie au laser, cherchant la moindre erreur, la moindre faille, le moindre scoop », s’est indigné le candidat de la droite, jeudi 9 février, lors d’un meeting à Poitiers, en se disant « la cible d’une attaque impitoyable, partiale, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 » de la part d’un « tribunal médiatique ». Avant lui, l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a fait copieusement huer les journalistes présents, en les accusant d’avoir œuvré à « une entreprise de démolition ».
Trois jours plus tôt, François Fillon s’en était déjà pris à une presse qu’il juge à « 90 % » contre lui, lors de sa conférence de presse, en reprochant aux journalistes d’en avoir « trop fait » autour des soupçons d’emplois fictifs pesant sur sa famille pour le « lyncher » et l’« assassiner politiquement ». Les mots sont forts. Ils avaient été soigneusement choisis par le candidat. Sa stratégie de riposte consiste en effet à se poser en victime d’un complot qui associerait la presse, la justice et le pouvoir dans le seul but de l’« abattre » politiquement.

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/02/11/le-discours-antimedias-au-c-ur-de-la-riposte-du-candidat-de-la-droite_5078140_4854003.html

Pourtant 6 mois plus tôt Monsieur Propre fustigeait la presse qui ne s'attardait pas sur les entorses à l'éthique par les politiques

En septembre dernier, pourtant, celui qui n'était que l'outsider de la primaire de la droite tenait des propos sensiblement inverses. Il était le candidat de l'éthique, y allant de ses petites phrases à l'encontre de son concurrent Nicolas Sarkozy, cité dans plusieurs affaires judiciaires sans avoir à ce jour été condamné.
Interrogé par Franceinfo, François Fillon disaient regretter que les médias ne s'attardent pas sur les affaires liées à l'éthique politique. "Il y a des ministres qui ne paient pas leurs impôts, il y en a qui ont des comptes en Suisse (...) ce que je mets sur le même plan, c'est la manière dont le système politico-médiatique passe sur toutes ces affaires: ça fait la une pendant trois jours et ensuite c'est fini, on n'en parle plus", accusait-il alors. La vidéo, ressortie des archives par Brut, a été vue plus de 600 000 fois sur Facebook depuis mardi soir.

Lui aussi s'attaque aux juges

« Tolérance zéro », « une campagne médiocre », « un péril pour les institutions de la République »… La décision de François Fillon de maintenir sa candidature malgré l’annonce de sa convocation par des juges d’instruction, le 15 mars, a suscité un flot de réactions parmi les responsables politiques.
François Hollande s’est élevé « solennellement contre toute mise en cause des magistrats ». « Une candidature à l’élection présidentielle n’autorise pas à jeter la suspicion sur le travail des policiers et des juges », a déclaré, mercredi 1er mars, le président de la République dans un communiqué. Avant d’ajouter : « Je rappelle que nul ne peut se soustraire à la justice. »
Egalement en déplacement en Bretagne, Benoît Hamon a dénoncé « une incroyable violence » dans les propos de François Fillon « à l’égard des magistrats et de la justice ». Pour le socialiste, le candidat de la droite « ne peut pas être celui qui dans des tracts demande que les procédures en justice soient accélérées, dénonce le laxisme de la justice sous Christiane Taubira, (…) et reproche ensuite aux juges de faire leur travail dans un contexte où il est légitime qu’il soit entendu par la justice ».
Le ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas, a également vivement réagi aux déclarations de François Fillon comparant la procédure judiciaire le visant à un « assassinat politique ». Les juges d’instruction « conduisent leurs enquêtes en toute indépendance, de manière collégiale, dans le respect du contradictoire et de la présomption d’innocence », s’est ainsi défendu le garde des sceaux, dans un communiqué. « Le travail en cours des magistrats n’a pas à être commenté. »
Jean-Christophe Cambadélis
, premier secrétaire du PS, a, lui, déclaré dans un communiqué qu’ « avec la décision de François Fillon de s’en prendre à la justice, comme le fit hier Marine Le Pen, nous assistons à une situation grave. Ces actes marquent, après bien d’autres, la décomposition de la droite ». Quant à Christiane Taubira, ancienne ministre de la justice, elle a rappelé sur Twitter que « la loi est la même pour tous, qu’elle punisse ou protège. Sous deux principes : indépendance de la justice et présomption d’innocence ».
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/03/01/fillon-hollande-s-eleve-contre-toute-mise-en-cause-des-magistrats_5087657_4854003.html

Fillon se serait fait offrir des vêtements pour plusieurs milliers d'euros

Parmi ces achats, le JDD détaille: un costume à 7000 euros, trois vestes au col Mao de «type forestier», vêtement légendaire de l'enseigne parisienne Arnys, pour 15.000 euros, un blazer pou 4500 euros, deux pantalons pour 5000 euros et deux pulls en cachemire pour 4000 euros. Selon Le JDD, un mécène a signé le 20 février un chèque de 13.000 euros pour le règlement de deux costumes achetés chez Arnys. «J'ai payé à la demande de François Fillon», a affirmé cet «ami généreux» au JDD. Le reste des montants n'est pas précisé.
Aux Échos, l'intéressé indique: «Un ami m'a offert des costumes en février. Et alors?
 «Que pense le déontologue d'un député qui se fait offrir 50.000 euros de costumes quand la règle est de refuser les cadeaux de plus de 150 euros?», a demandé le patrons des députés PS, Olivier Faure, sur Twitter. «Fillon a-t-il déclaré ces dons au déontologue de l'Assemblée? C'est obligatoire. Sinon Claude Bartolone doit agir», a tweeté de son côté le député PS Christophe Castaner, soutien d'Emmanuel Macron.
Et pour cause, une décision du bureau de l'Assemblée remontant à 2011 «rend obligatoire la déclaration de tout don ou avantage d'une valeur supérieure à 150 euros». «En cas de manquement, le déontologue peut, après en avoir informé le député, saisir le Bureau de l'Assemblée nationale. Si le Bureau conclut à l'existence d'un manquement, il rend publiques ses conclusions; il peut également, depuis la réforme du Règlement adoptée le 28 novembre 2014, assortir ses conclusions de sanctions disciplinaires à l'encontre du député», spécifie le règlement de l'Assemblée. Cependant, selon les rapports d'activité du déontologue, les députés n'ont pas de délai fixe pour déclarer les dons reçus. En tout état de cause, peu de dons sont généralement déclarés: seulement 19 entre juin 2015 et novembre 2016, dont 12 invitations à des événements sportifs.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/03/12/25001-20170312ARTFIG00061-fillon-se-serait-fait-offrir-des-vetements-pour-plusieurs-milliers-d-euros.php

Défections en cascade à droite : Fillon en déroute. Plus de directeur de campagne, plus de porte parole.

Bruno Le Maire a annoncé avoir démissionné, au nom du « respect de la parole donnée », de ses fonctions auprès de François Fillon parce que ce dernier a renoncé à se retirer malgré ce qu’il avait promis en cas de mise en examen.
Le député sarkozyste Pierre Lellouche a dressé mercredi le constat d’un « point de non-retour » dans la campagne de François Fillon, qu’il juge « inaudible » depuis plusieurs semaines, et appelé le parti Les Républicains à « rechercher les voies et moyens d’une sortie de crise ». Dans un communiqué, l’ancien secrétaire d’Etat propose également d’envisager de saisir le Conseil constitutionnel afin de demander le report de l’élection présidentielle.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/03/01/fillon-hollande-s-eleve-contre-toute-mise-en-cause-des-magistrats_5087657_4854003.html

Dans le sillage du juppéiste Vincent Le Roux et du directeur adjoint de la campagne, le lemairiste Sébastien Lecornu, une quinzaine de permanents du QG de François Fillon quittent la campagne du candidat de la droite, ce jeudi 2 mars. Il s’agit d’hommes et de femmes de l’ombre inconnus du grands publics mais indispensables à l’organisation d’une campagne.
Concrètement, cela revient à dire que l’équipe de campagne de François Fillon se réduit désormais aux fillonistes historiques et à Sens commun, mouvement politique issu de la Manif pour tous.
Au lendemain de la décision du candidat des Républicains de poursuivre sa campagne, malgré une convocation par les juges en vue d’une mise en examen, la liste d’élus et de cadres de droite et du centre annonçant leur mise en retrait de la campagne s’allonge.
Des proches de M. Le Maire ont rejoint sa démarche : Arnaud Robinet, député et maire de Reims ; Laure de La Raudière, députée d’Eure-et-Loir et porte-parole de M. Fillon pour le numérique ; Franck Riester, député de Seine-et-Marne ; Alain Chrétien, député et maire de Vesoul.
Le président du consei départemental de l’Eure Sébastien Lecornu, directeur adjoint de la campagne de M. Fillon, a claqué la porte jeudi matin, jugeant qu’il n’était « plus à même de remplir ses fonctions ».
La maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a également appelé à un retrait de François Fillon, dans une tribune publiée dans Le Monde.
La sénatrice Fabienne Keller, porte-parole d’Alain Juppé pendant la campagne de la primaire, a été la première à claquer la porte mercredi.
D’autres juppéistes suivent le mouvement. Jeudi matin, Vincent Le Roux, l’un des collaborateurs les plus proches du maire de Bordeaux à son service depuis plus de vingt ans, a quitté sa fonction de conseiller dans la campagne. François Fillon perd un homme précieux très bon connaisseur des réseaux militants de la droite. D’autres devraient faire de même dans la journée.
Le député de Paris Pierre Lellouche a lâché François Fillon mercredi, estimant que la campagne de M. Fillon avait atteint un « point de non-retour ». Il a demandé que l’élection présidentielle soit reportée. Il a été rejoint par la députée Catherine Vautrin, vice-présidente de l’Assemblée, qui a dit souhaiter « un autre candidat ».
Le député Sébastien Huyghe a lui tweeté : « On ne peut pas dire les yeux dans les yeux aux Français qu’on se retirera en cas de mise en examen et faire le contraire aujourd’hui. » L’UDI a annoncé, par la voix de son président Jean-Chistophe Lagarde, que la parti suspendait sa participation à la campagne de François Fillon. Le député Yves Jégo, qui avait soutenu M. Le Maire pendant la primaire, a publiquement approuvé la position de l’ancien ministre.
Jean-Luc Warsmann
, député LR des Ardennes, a décidé de « ne pas participer à la campagne » de François Fillon qui a « réagi par des arguments et des mots [qu’il] ne partage pas ».
L’ancienne ministre Christine Boutin a demandé à M. Fillon de « retirer sa candidature », « au nom de la parole donnée ».
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/03/02/defections-en-chaine-dans-la-campagne-de-francois-fillon_5088101_4854003.html

Dans un appel direct «au peuple», qui se traduira par une manifestation organisée au Trocadéro à Paris ce dimanche, le candidat LR a de nouveau dénoncé une cabale du système judiciaire et médiatique destinée à «l'assassiner». Une ligne de défense qui a autant galvanisé le dernier carré des fillonistes que dépité les autres, en témoigne la cascade de défections qui ont suivi. La plus retentissante d'entre elles reste celle du directeur de campagne Patrick Stefanini, qui a été refusée par le candidat.
Des proches d'Alain Juppé qui ont décidé de partir en nombre ce jeudi après-midi: Benoist Apparu, Édouard Philippe et Christophe Béchu. À ces départs est venu s'ajouter celui de Gilles Boyer, trésorier de la campagne de Fillon qui a lui aussi jeté l'éponge, une perte au symbole fort. Du côté des sarkozystes, le maire de Tourcoing Gérald Darmanin a annoncé lui aussi vouloir tourner la page, au moyen d'un tweet assassin: «Jusqu'à présent ce sont les socialistes qui faisaient monter le Front National, maintenant c'est nous. J'ai honte de ma droite».
http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/02/35003-20170302ARTFIG00114-defections-multiples-dans-le-dispositif-de-campagne-de-francois-fillon.php

le vendredi 3 mars , de nouveaux noms s'ajouent à la liste des défections :
Son porte-parole de campagne, Thierry Solère, a annoncé sur son compte Twitter qu'il mettait fin à ses fonctions. La défection de l'organisateur de la primaire de la droite survient deux jours après l'annonce par François Fillon de rester candidat à l'élection présidentielle, malgré sa prochaine convocation chez les juges en vue de sa probable mise en examen dans l'affaire des emplois fictifs présumés de son épouse et de deux de ses enfants.
Nadine Morano a à son tour annoncé sur franceinfo qu'elle ne souhaitait pas que François Fillon poursuive sa campagne .
http://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/direct-nadine-morano-appelle-francois-fillon-a-renoncer-a-la-presidentielle_2078789.html

C'est au tour du sarkozyste Renaud Muselier, député européen et premier vice-président de la région PACA de lâcher François Fillon. Il rejoint la soixantaine d'élus de droite qui appellent le candidat à la présidentielle à se retirer.
https://www.francebleu.fr/infos/politique/le-sarkozyste-marseillais-renaud-muselier-demande-franois-fillon-de-se-retirer-1488535805

Le 29 juin 2020, François Fillon est condamné à cinq ans de prison, dont deux fermes, et dix ans d'inéligibilité. Penelope Fillon est condamnée à trois ans de prison avec sursis. Ils sont aussi condamnés à payer chacun 375 000 euros d'amende et à rembourser plus d’un million d’euros à l’Assemblée nationale. Le couple est aussi déclaré coupable de complicité de recel d’abus de bien social concernant l’emploi fictif de Penelope Fillon à La Revue des deux Mondes. Marc Joulaud est condamné à trois ans avec sursis et une inéligibilité de cinq ans. Celui-ci et les époux Fillon font appel.

Le 9 mai 2022, la cour d'appel de Paris, condamne François Fillon à quatre ans de prison, dont un ferme ainsi que dix ans d’inéligibilité. Son épouse Penelope est condamnée à deux ans de prison avec sursis, et s' acquitter d'une amende de 375 000 euros chacun. En outre le couple devra verser 800 000 euros à l'Assemblée Nationale, constituée partie civil. À l'issue du verdict, les époux Fillon se pourvoient en cassation.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Fillon#Affaires_judiciaires_et_controverses

pour des infos plus récentes sur ces affaires : c'est ici

le sortant     trumpisation

les candidats : Le Pen      Fillon     Macron    Hamon   Mélenchon

Emmanuel Macron : libéral : centre droite / droite modérée; Tente de faire croire qu'il est de gauche.

Monsieur Macron est un faussaire qui brouille les pistes!

Macron est néolibéral ( donc de droite)

Tout d'abord cette homme se dit de gauche et de nombreux journalistes politiques disent également qu'il est de gauche. Il n'en est rien, c'est un libéral endurci comme en témoigne la loi qui porte son nom : la loi Macron. La question n'est pas de savoir si c'est une bonne ou une mauvaise loi, la question est de savoir si c'est une loi libérale, c'est incontestablement une loi libérale. Une des lois qui fit dire à une partie de la presse que Hollande était le "président des patrons". Une loi applaudie par le MEDEF qui trouvait que c'était une bonne loi mais lui reprochait tout de même de ne pas aller assez loin !

Dans son programme il propose de supprimer 120 000 fonctionnaires quand Fillon propose lui d'en supprimer 500 000. Encore une fois il ne s'agit pas de savoir si c'est bien ou si c'est mal de supprimer des fonctionaires. Il s'agit de dire que supprimer des fonctionnaires est l'une des caractéristiques principales de ce qu'on appelle le néolibéralisme.

Bien sur, la majorité des élus du parti socialiste a fait siennes également les caractéristiques du néolibéralisme, il n'y a donc rien d'étonnant à voir de nombreux élus et cadres du parti socialiste demander au vainqueur de la primaire de la gauche de soutenir le bilan néolibéral du gouvernement sortant, et face au refus de celui-ci, à décider de rejoindre Macron.

Il faut dire qu'il est difficile, de plus en plus difficile de savoir ce que sont la droite et la gauche aujourd'hui.

Si on veut faire un effort on peut dire qu'il est de centre droite

ce dont peut témoigner le ralliement de François Bayrou, président du Modem, parti qui regroupe les anciens militants de l'UDF (le parti du président Giscard incontestablement la droite conservatrice mais légèrement sociale). On peut résumer cette nouvelle ligne politique sortie du néant et assumée sous le terme de social-libéralisme. Le gouvernement Hollande sortant était social libéral. Macron faisait partie de ce gouvernement, il est social libéral... Bref il est de centre droit. Le mot centre ici permet de faire le pendant avec "la droite" incarnée par Fillon , qui est elle une droite dure conservatrice. Le social libéral est économiquement de droite car monétariste, mais il n'est pas trop trumpisé, entendez par là qu'il n'est pas nationaliste, pas anti immigration, pas populiste, pas protectioniste, il ne tape pas sur l'establishment, il n'est pas anti système. Il est libéral, européiste, il est l'establishment, il est issu du système, il défend le système, il est le système.

Macron veut incarner la nouveauté, le changement

C'est une duperie, on vient de le dire, Macron est le système, Macron est la continuité, il est juste "nouveau" il est juste "plus jeune". Il n'est pas Trump, il est "les enfants de Trump", celui qui va reprendre l'héritage familial parce que papa ne peut pas continuer. C'est de loin celui qui est le plus dans le moule de l'Europe telle qu'elle s'est construite et telle qu'elle fonctionne aujourd'hui. Avec toutes les caractéristiques libérales :  économie monétarsiste, maitrise de l'inflation, réduction des dépenses publiques, libre marché, concurrence libre et non faussée, réduction de la protection sociale, réduction des impôts. Son programme est fidèle à l'image qu'a renvoyé la loi qui porte son nom.

Comment a-t-il financé sa campagne? Qui peut croire que des milliardaires financent un candidat de gauche?

De gentils donateurs anonymes installés à Paris, Londres, New York… mais aussi à Uccle en Belgique, arrondissement chic de Bruxelles bien connue pour abriter des exilés fiscaux français. Macron est allé récolter en octobre dernier, dans ces faubourgs bruxellois huppés, des fonds pour sa campagne auprès de contributeurs invités par le fondateur de la marque Celio, Marc Grosman.
L’Echo assure que Grosman, "français résidant à Uccle […] dont le groupe a un chiffre d’affaires avoisinant le milliard d’euros en 2015", a confirmé "la tenue de la soirée avec une vingtaine de convives". Selon l’entrepreneur, la moitié des invités étaient français, l’autre belges…
Mais à en croire DH.be (DH pour Dernière Heure), certains noms ont fuité, à commencer par ceux de deux patrons de médias. Le site belge, qui évoque "43 personnes triées sur le volet […] conviées à un dîner en l’honneur d’Emmanuel Macron", révèle la présence du "Français Claude Berda - historiquement le B de AB Productions" – ainsi que, plus surprenant, celle de Jean-Paul Philippot, patron de la RTBF.
Selon un patron d’un cercle d’affaires cité par L’Echo, "la première chose que nous demandent les chefs de cabinet des politiques français quand ils nous contactent, c’est : «Combien penses-tu qu’on va pouvoir lever ?», ça ne rate jamais. […] Il faut arrêter de croire que les politiques français viennent en Belgique parce qu’ils nous adorent : ils viennent chercher de l’argent d’abord et avant tout".

http://www.arretsurimages.net/breves/2017-03-05/Macron-levee-de-fonds-dans-la-banlieue-bruxelloise-des-exiles-fiscaux-id20487

Un ambitieux aux dents qui rayent le parquet : Emmanuel Macron et les 120.000 euros de Bercy

Tout part du livre Dans l’enfer de Bercy des journalistes Marion L’Hour et Frédéric Says publié mercredi (JC Lattès), une enquête sur les secrets du ministère de l’Economie et des Finances. "Selon nos informations", écrivent les auteurs, "en 2016, Emmanuel Macron a utilisé à lui seul 80% de l’enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère par le Budget". Soit au moins 120.000 euros. Et ce, en huit mois, puisque le ministre a démissionné du gouvernement le 30 août 2016. "S’il était resté, on ne sait pas comment il aurait fini l’année", affirme dans l’ouvrage une source administrative.
Emmanuel Macron a-t-il utilisé cet argent pour des ambitions personnelles - "il multipliait les dîners, parfois deux fois par soir", dit un autre membre du gouvernement, installé à Bercy. Pour se présidentialiser? "Cela ne fait aucun doute et pourtant, les ministres présents à Bercy lors du passage Macron n’avaient pas détecté cette ambition cachée", explique Frédéric Says dans une interview à 20 minutes. "Ils avaient bien sûr constaté les nombreux déplacements de Macron, ses échanges avec la presse, son envol…", précise l’auteur.
Suite aux révélations de l’ouvrage, les chefs de file des députés Les Républicains et UDI, Christian Jacob et Philippe Vigier, ont dénonce mardi le "mensonge" et "l'imposture" d’Emmanuel Macron. "Franchement, celui qui nous expliquait dans une déclaration, que pas un seul euro d'argent public serait utilisé pour sa campagne, manifestement, c'est un mensonge", a taclé le second lors d’une conférence de presse. "On va demander la clarification. C'est de l'argent public, 120.000 euros, ce n'est pas une petite somme. A quoi ont servi ces 120.000 euros?", a insisté le responsable centriste, évoquant la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). "Emmanuel Macron est l'incarnation de l'imposture, l'imposture sur toute la ligne", a renchéri Christian Jacob.
Michel Sapin affirme s’en vouloir "de ne pas avoir vu assez vite qu’il avait une ambition cachée", rien d’illégal pour autant à ses yeux. Emmanuel Macron "n'a pas dépensé plus" d'argent qu'il n'en avait le droit en frais de représentation à Bercy, a assuré son successeur à l’Economie jeudi sur LCP. "Ce sont des mesquineries budgétaires", a ajouté Michel Sapin, qui n'en a pas moins reproché à son ancien collègue d'avoir levé le pied après l'approbation de la loi Macron en 2015. "C'est une évidence. Il n'avait plus de projet de loi à porter et il a, dès ce moment-là, peut-être l'avait-il déjà en tête, essayé de travailler à sa propre candidature", a-t-il assuré.
http://www.lejdd.fr/Politique/Emmanuel-Macron-et-les-120-000-euros-de-Bercy-842885

Avec Macron, rien d'illégal, rien de malhonête, pas de casseroles

A ce titre il mérite bien plus d'être élu que Le Pen ou Fillon. Il est un politique des plus classiques, propre mais qui roule son auditoire dans la farine avec les ficelles classiques du mensonge politique, il a réussi à créer l'image du changement, d'une France qui comme le nom de son mouvement va se mettre "En marche". Les grands classique du politique "communiquant". Encore un signe qu'il est le candidat du système, il est le système. Mais dans le contexte de trumpisation de la campagne, il risque fort d'échouer comme Hillary Clinton a finalement échoué face à Donald Trump.

Toujours est-il qu'il semble cacher son jeu pour ratisser le plus large possible : "Emmanuel Macron a pourtant mis de l'eau dans son vin. Entre le fringant conseiller de François Hollande qui jurait que les retraites étaient la « mère de toutes les réformes », celui qui souhaitait réserver le statut de la fonction publique aux fonctions régaliennes, faire sauter les 35 heures, et le candidat d'En marche !, il y a une marge sociale assez importante." écrivait Le Point en février 2017.

A deux mois de la campagne il regroupe donc un panel qui va de l'aile droite du PS (Valls, Hollande) au modem de François Bayrou (centre droit) on appelle ce nouvel espace le "social libéralisme". qu'on pourrait définir comme modéré sur le plan sociétal mais franchement monétariste( on l'a déjà dit) sur le plan économique. Par conséquent , sur le plan économique il reste tout de même très proche du programme de François Fillon. Si les électeurs ont le bon sens de se détourner de Le Pen et de Fillon à cause des casseroles judiciaires, Macron aura toutes les chances de gagner ces élections, pour cela il devra faire oublier (ce qu'il est en passe de réussir) qu'il est celui qui incarne le plus la continuité avec le quiquennat de Hollande. A ce titre Bayrou est la bonne boussole, faut-il rappeler que Bayrou avait appelé à voter Hollande en 2012 pour battre Sarkozy?

"Vous n'allez pas me faire peur à votre T-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler"

 Pris à parti par deux militants ( contre la loi travail ) qui lui reprochaient notamment le recours au 49-3 à l'Assemblée nationale sur la loi travail, le ministre s'est emporté.

«Je n'ai pas de leçons à recevoir, si vous ne voulez pas que la France soit bloquée, arrêtez de la bloquer», a commencé par lancer Emmanuel Macron aux syndicalistes. «Vous savez que vous n'allez pas me faire peur avec votre tee-shirt, a-t-il ajouté à l'adresse d'un jeune homme. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler ! Là, je viens de voir des jeunes qui ont envie de travailler, qui ont envie de réussir.» Selon un journaliste, l'un des grèvistes avait d'abord lancé au ministre : «vous, avec votre pognon, vous achetez des costards».

"Mais je rêve de travailler monsieur Macron", lui a répondu un militant. la phrase prononcée par Emmanuel Macron à Lunel  a provoqué de vives réactions. «Depuis l'âge de 16 ans je travaille», «Donnez du travail, tous les chômeurs ont envie de travailler», s'est vu répliquer le ministre qui était venu à Lunel à la rencontre de jeunes élèves d'une école du numérique afin de «montrer un autre visage» d'une ville qui a perdu au moins huit de ses jeunes en Syrie.
Rapidement, les réseaux sociaux se sont emparés des propos d'Emmanuel Macron en créant des messages sous le mot clé #untshirtpourMacron.

Ce n'est pas la première fois que des propos d'Emmanuel Macron irritent ou créent la polémique. Peu de temps après sa nomination à Bercy, il avait ainsi dû s'excuser pour avoir expliqué qu'il y avait «beaucoup d'illetrées» à l'abattoir de porc Gad. En janvier 2015, il avait également choqué une partie de la gauche en jugeant qu'il fallait «que les jeunes aient envie de devenir milliardaires».

http://www.leparisien.fr/politique/video-loi-travail-macron-le-militant-cgt-le-t-shirt-et-le-costard-28-05-2016-5836925.php

https://www.youtube.com/watch?v=dtRvOs5vaC8

Nota : pour la petite histoire, les deux militants en question ont été étiquetés par la presse comme des militants de la CGT , en réalité ce sont des militants de SUD qui participaient activement au mouvement "nuit debout".

https://www.nuitdeboutnimes.fr/2016/05/28/costard-de-macron-rencontre-nuit-debout-nimes-untshirtpourmacron/

Le gros fake relayé par l'extrême droite

C’est un cas d’école qui illustre bien les grosses ficelles de la fabrique des fausses nouvelles. De nombreux sites d’extrême droite ont relayé, jeudi 2 mars, des articles affirmant que la campagne d’Emmanuel Macron serait financée à « plus de 30 % » par « le royaume d’Arabie saoudite ». Sauf que la prétendue information est venue d’un faux article, inventé de toutes pièces.
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/03/02/macron-finance-par-l-arabie-saoudite-une-intox-massivement-relayee-par-l-extreme-droite_5088356_4355770.html

Le patrimoine de Macron : 3,6 millions d’euros de revenus, et patrimoine négatif ?

Environ 3,6 millions d’euros de revenus en 13 ans, (soit 23 000 € par mois) dont 2,5 M€ en 2011 et 2012 chez Rothschild (soit 105 000 euros par mois), avant impôts bien entendu.
Le coeur de son patrimoine est donc, comme souvent, l’immobilier, avec un seul appartement parisien de 83 m², d’une valeur annoncée de 935 000 € au 3T 2014.
Il a été acheté en juin 2007 pour 820 000 € et a nécessité 70 000 € de travaux, soit un coût de 890 000 €.
Donc entre le début 2007 et le 3T 2014, les prix ont augmenté de 37,5 % à Paris (EDIT : le Canard enchaîné du 1er juin indique + 33 % pour son quartier).
Pour un appartement rénové de 890 000 €, cela aurait dû le conduire à 1 235 000 €, soit 300 000 euros de plus que ce qui est annoncé par M. Macron.

74 000 € de valeurs en Bourse, 86 000 € d’assurance vie, 105 000 € de liquidités mais près de 1M d'emprunts à rembourser. Soit un patrimoine net négatif…

Macron, c’est plus de 3,3 millions de revenus en 6 ans, aucun achat immobilier dans l’intervalle, et à la fin, 266 000 € de liquidités…
Je vous passe différentes hypothèses, mais, par rapport au niveau de revenus de 2009, ceci doit correspondre à environ 1 200 000 € d’excédents de revenus nets d’impôts sur la période.
À consommation inchangée, et compte tenu de la hausse des liquidités (qui ne partaient pas de zéro) et du remboursement des emprunts, ce sont donc environ 1 000 000 € nets en 4 ans qui manquent à l’appel.
Bien entendu, cela a pu être consommé. Mais enfin, cela fait quand même la bagatelle d’une consommation (en plus des crédits, et en plus du niveau de vie précédent Rotschild) d’environ 700 € nets en plus claqués chaque jour pendant 4 ans...
https://www.les-crises.fr/macron-36-millions-deuros-de-revenus-cumules-patrimoine-negatif/




Anecdotique : c'est quoi la révolution en marche? Faire ce qui n'a pas marché ailleurs !

Un "pass culture" pour les jeunes de 18 ans ? L'idée, défendue en France par Emmanuel Macron, a déjà été instaurée en Italie par l'ancien premier ministre italien Matteo Renzi, après la victoire du "non" au référendum constitutionnel de décembre dernier. Le "bonus culture", en place depuis quelques mois à peine, offre aux jeunes ayant atteint la majorité en 2016 500 euros à dépenser en livres, spectacles, concerts ou encore expositions, avant le 31 décembre 2017.
Pourquoi l'initiative a-t-elle si peu marché ? Plusieurs points sont évoqués par certains journalistes italiens : d'abord, la complexité de l'inscription, en trois étapes. Mais aussi le manque de partenariats : en effet, d'après l'article de la Stampa, sept communes sur huit n'ont aucun établissement partenaire de l'opération "bonus culture", c'est-à-dire des lieux où les jeunes majeurs peuvent dépenser leurs 500 euros (librairies, billetteries, musées).
Mais il y a un troisième problème, un problème de fond ! Celui de l'éducation à la culture : il ne suffit pas de donner 500 euros à des jeunes de 18 ans pour qu'ils se mettent soudainement à aller au musée ou à lire des livres. Il faudrait miser plus sur l'enseignement pour intéresser les jeunes bacheliers à la culture. C'est la conclusion avancée également par Carole Blumenfeld, dans un article pour l'édition actuelle du bimensuel Journal des Arts. Article qui cite plusieurs représentants de mouvement étudiants, dont le mouvement de l'association Action Catholique : "Le vrai problème, c'est que l'Ecole ne parvient pas à donner envie aux jeunes d'accéder à la culture", explique son secrétaire national Giole Anni.
Autre signe de l'échec du "bonus culture", explique Blumenfeld : plusieurs jeunes ont revendu leurs bonus sur les réseaux sociaux, pour moitié prix. L'argent récupéré leur permettrait de "faire des achats" qui ne rentreraient pas dans le cadre de l'initiative du gouvernement.
http://www.arretsurimages.net/breves/2017-03-04/Pass-Culture-de-Macron-en-Italie-un-succes-tout-relatif-id20486

le sortant     trumpisation

les candidats : Le Pen      Fillon     Macron    Hamon   Mélenchon

Benoît Hamon : la Gauche modérée

http://www.cnewsmatin.fr/politique/2017-02-27/presidentielle-2017-le-programme-de-benoit-hamon-744508

Frondeur : il a fait partie du gouvernement pendant le quiquennat Hollande mais seulement 147 jours avant d'être évincé

À la suite de ses prises de positions avec Arnaud Montebourg, contraires à la ligne du gouvernement, tous deux ainsi que la ministre de la culture Aurélie Filippetti sont évincés du gouvernement, quelques jours avant la rentrée scolaire. Justifiant son renvoi du gouvernement, Benoît Hamon plaide pour un ralentissement dans la réduction des déficits et une relance de la demande en contrepoint de la politique de l'offre choisie par l'exécutif.

Début 2015, il s'oppose avec d'autres députés au projet de loi Macron, poussant le gouvernement à recourir à l'article 49-3 de la Constitution. c'est cet épisode qui définit les députés dit "frondeurs".

Benoît Hamon remporte la primaire citoyenne de 2017 devant Manuel Valls, et devient ainsi le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2017. C'est la victoire des frondeurs sur les sociaux libéraux.

En décembre 2015, lors de l'examen de la réforme constitutionnelle voulue par le président de la République François Hollande, il s'oppose à l'inscription dans la Constitution de la déchéance de nationalité pour les Français binationaux. Il dépose dans le même temps un amendement voulant ouvrir le droit de vote des étrangers aux élections locales.

Un peu d'histoire : la gauche avant 1983 et après 1983, les keynesiens et les frondeurs.

On va faire bref, en 1983 la gouvernement Miterrand et le parti socialiste tournent le dos au "programme commun de la gauche" et prend le tournant de la rigueur budgétaire, c'est le tournant libéral du parti socialiste, qui signifie pour les uns une redéfinition de ce qu'on appelle "la gauche" et pour les autres que le PS cesse d'être de gauche. Qu'importent les mots, de 1983 à 2017 le PS et ses cadres qui ont accédé au pouvoir ont tous plus ou moins gourverné selon la ligne aujourd'hui incarnée par le trio Hollande/Valls/Macron.

Hamon gagne la "primaire de la gauche" en brisant cette continuité et en reprenant des positions proches de l'union de la gauche avant le tournant libéral, fidèle à son attitude de "frondeur" pendant le quiquennat hollande, il parvient à passer devant Manuel Valls, on pourrait alors penser que le PS est redevenu de gauche. En réalité, une cassure apparait nettement désormais entre ce qu'on peut à nouveau étiqueter comme de gauche au sein du PS et le social libéralisme toujours massivement présent dans le PS. Les membres et électeurs du PS sociaux libéraux ne se rallient pas à Hamon, ils ne voteront pas Hamon, mais Macron. Il accusent alors Hamon de briser l'unité de la gauche. Las, une telle unité n'existe pas, les positions défendues par Macron et celles défendues par Hamon sont inconciliables sur le plan économique. Hamon et les frondeurs ne sont pas pour une politique économique de l'offre, il sont pour une politique économique de la demande. Les sociaux libéraux sont monétaristes comme la droite de Fillon. Les frondeurs et Hamon sont keynésiens. Par définition le monétariste prone la politique de l'offre et le keynesien prone la politique de la demande, et les deux sont clairement incompatibles

résumé : Hamon est le candidat de centre gauche, il est social démocrate et il est propre.

Il est de tous les candidats cités jusqu'ici le premier qui puisse véritablement être étiqueté comme candidat de gauche. Il représente le socle du peuple de gauche qui donne encore ses voix au PS. Il faut revenir un instant sur l'ascension de François Hollande en 2012. Il a manoeuvré comme un fin tacticien politique gagnant la primaire sur un socle de gauche, mais nommant un ministre (Valls) qui avait peiné à faire 8% des voix à la primaire. A ce moment là, au sein des électeurs du PS, le social libéralisme s'avérait extrêment minoritaire. Au bout de cinq ans de quiquennat Hollande, le courant dit social libéral a pris de l'ampleur, il déserte le camp Hamon et se reporte sur Macron. Hamon ne sera pas au second tour, pourtant il est sincère, il est de gauche, il ne pèse sur lui aucun soupçon alors qu'il a derrière lui de nombreuses années d'exercice en tant qu'élu, il n'a aucune casserole judiciaire connue, pas d'affaire, pas de magouille.

Les alliances : fin février il fait alliance avec le gagnant à la primaire écologiste, mais pas d'alliance avec la gauche Mélenchoniste.

Il accepte les conditions des écolos : abandon du projet d'aéroport de Notre dame des Landes,  la sortie du nucléaire d'ici 25 ans, l'opposition au Ceta, Tafta et Tisa mais aussi  la sortie du diesel pour les véhicules léger à l'horizon 2025 et l'interdiction des pesticides et des perturbateurs endocriniens. Enfin l'accord prévoit l'absence de candidat du PS face aux députés écologistes sortants aux prochaines élections législatives.

En revanche il refuse les conditions posées par Mélenchon :

"Jean-Luc Mélenchon a demandé à Benoît Hamon d’être prêt à « une politique de rupture avec le passé et avec les gens qui sont encore là ». Autrement dit, une rupture avec le quinquennat de François Hollande et l’aile droite incarnée par Manuel Valls. En vain. Car si Benoît Hamon a pris des distances avec le bilan, il ne remet pas tout en cause, restant « fier » d’un certain nombre de « choses », en particulier dans l’éducation.
De même, s’il propose l’abrogation de la loi travail, il veut en conserver les « aspects positifs » (compte personnel d’activité, garantie jeune…) dans un nouveau texte. Le socialiste a surtout veillé à réunir sa famille politique, même si les « vallsistes » ne se sentent pas associés, et s’est attaché à signer une alliance avec l’écologiste Yannick Jadot."
http://www.la-croix.com/France/Politique/Hamon-Melenchon-limpossible-accord-2017-02-27-1200827943

Hamon espère ainsi conserver une part de l'électorat social libéral, c'est une erreur grossière, cet électorat partira quasiment exclusivement vers Macron. Mais a-t-il le choix? Un président pour gouverner a besoin d'une majorité à l'assemblée nationale, or, les députés sortants sont quasi exclusivement sur la ligne social libéral, il n'y a pas adéquation entre les électeurs du PS et leurs représentant à l'assemblée nationale, les frondeurs sont trop peu nombreux pour espérer obtenir une majorité à l'assemblée nationale.

le 28 février : Quelle surprise ! Les sociaux-libéraux (rien que le nom m'amuse)  lâchent Hamon !

Benoît Hamon tangue. Pas sous les coups de la droite, ni de l'extrême droite, ni d'Emmanuel Macron. Les attaques viennent de son propre camp, plus particulièrement de l'aile droite du PS. Et donc, de proches de Manuel Valls.

Alors que la campagne du candidat socialiste désormais allié à EELV semble patiner, un proche de l'ancien Premier ministre, Jean-Marie Le Guen, a attaqué en début de matinée mardi : Benoît Hamon "s'est isolé en tenant un discours extrêmement radical" et porte un programme en "rupture avec sa famille politique". "Impasse stratégique", selon celui qui est un des fondateurs du pôle des "réformateurs". Même musique de Philippe Doucet, autre "réformateur" proche de Manuel Valls. Après une réunion dans la matinée, huit réformateurs ont demandé à Jean-Christophe Cambadélis, par lettre ouverte, "une consultation urgente des militants et de nos instances". Certains députés se sont même fait l'écho de la tentation de collègues de rejoindre le mouvement d'Emmanuel Macron "tout de suite" ou "plus tard".
Aurélie Filippetti, porte-parole de Benoît Hamon : "Des mauvais coucheurs qui ne digèrent pas la défaite à la primaire."

http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170301.OBS5935/hamon-contre-les-frondeurs-du-ps-le-retour-de-valls-la-majorite-de-macron.html

Jean-Marie Le Guen, le secrétaire d'Etat au Développement, est monté au créneau mardi pour appeler Benoît Hamon, qualifié de candidat de la « gauche radicale », à « se reprendre ». « Nous ne sommes pas un parti altermondialiste là pour mener la contestation sociale », a-t-il tranché sur RTL, fustigeant « une impasse stratégique » : « Dans l'état actuel des choses, moi et des dizaines et des dizaines d'autres parlementaires, nous ne pouvons pas [lui] donner notre parrainage ».
https://www.lesechos.fr/elections/benoit-hamon/0211838980759-hamon-face-a-la-fronde-de-la-droite-du-ps-2068552.php

Comme je l'ai expliqué plus haut dans la page, ranger Hamon dans la case de la gauche radicale est fort discutable, il est simplement un social démocrate keynesien. Et comme tous les keynesien il ne remet pas en cause une seule seconde le capitalisme. S'il était réellement de la gauche radicale, il est probable qu'un accord avec Mélenchon aurait certainement été trouvé. Pour moi, Hamon est de gauche, c'est la gauche modérée.

Rappelons au passage que le MRG ( Mouvement des radicaux de gauche) en la personne de leur représentant à la primaire François de Rugy se rangent derrière Emmanuel Macron. Les radicaux de gauche ne sont donc pas non plus rangés dans "la gauche radicale". 



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Jean-Luc Mélenchon : la Gauche radicale



Candidat du PCF et du Parti de Gauche, Mélenchon a résolument tourné le dos à la doctrine productiviste et il est donc devenu "écolo compatible". Candidat de la gauche de combat et des alternatives écologiques il défend la transition énergétique. tournant aussi le dos à la nationalisation des moyens de production dirigés par l'état, il prone désormais la socialisation des moyens de production confiés aux salariés (notamment par le biais des SCOP) et un discours altermondialiste visant à mettre fin à la domination de la finance et des multinationales. Farouche opposant à l'Europe néo libérale, il reste favorable à une Europe repensée et plutôt fédéraliste avec une fiscalité européenne pour mettre fin au dumping social et un protectionisme à l'échelle européenne. Marine Le Pen veut sortir de l'euro et Jean-Luc Mélenchon l'envisage si l'Europe n'est pas réformée dans cette direction.

Il incarne également quelques valeurs traditionnelles de la gauche radicale comme les bourses élargies pour que tous les jeunes puissent poursuivre des études sans être obligés de travailler à côté pour les financer, une protection de la santé pour tous, un renforcement du code du travail pour protéger aux maximum les travailleurs, un élargissement du statut d'intermittent du spectacle pour toutes les activités artistiques et culturelles quelles qu'elles soient, un accès gratuit à la culture pour tous.

Il est donc clairement et résolument de gauche, et comme Hamon et Macron il est propre, malgré 40 années de mandats politiques divers et variés. Toutefois, certains lui reprochent de nombreux dérapages, des colères, des polémiques, mais aucune affaire de magouille politique, d'emploi fictif, de détournement de fonds publics d'aucune sorte.

Une rechere internet sur le thème "mélenchon affaires" ne donne absolument rien ! à part cette page étrange et surtout étrangement vide : http://fr.mediamass.net/people/jean-luc-melenchon/scandale.html#

Les dix mesures phares du programme de Jean-Luc Mélenchon : http://www.cnewsmatin.fr/politique/2017-02-27/les-dix-mesures-phares-du-programme-de-jean-luc-melenchon-740719

Ses adversaires le traitent de populiste ( qu'ils relisent la définition) et de démagogue pronant des mesures irréalisable ou non réalistes. ça se discute, mais le programme de Mélenchon doit être jugé en sortant du cadre traditionnel posé depuis 30 ans comme préalable, qui est un cadre purement dogmatique. On peut adhérer ou non, là n'est pas la question, c'est un programme quasi révolutionnaire qui propose pour le coup un véritable changement, à chacun de juger s'ils le trouve souhaitable ou non.

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