L'AFFAIRE KARACHI

3 volets : politico-financier, sécurité, terrorisme

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 Dans le volet politico financier : Deux procès ont lieu en 2019 et 2021, et ont abouti à la condamnation de Ziad Takieddine et Abdul Rahman Al-Assir (intermédiaires), Dominique Castellan (PDG de la branche internationale de la Direction des constructions navales), Nicolas Bazire (directeur du cabinet du Premier ministre), Renaud Donnedieu de Vabres (chef de cabinet du ministre de la Défénse), Thierry Gaubert (collaborateur du ministre du Budget Nicolas Sarkozy) et François Léotard (ministre de la Défense) pour abus de biens sociaux.

Une partie de ces commissions auraient, via des rétrocommissions, financé la campagne du Premier ministre français Édouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995, toutefois le financement illégal de la campagne électorale n’a pas été établi par la justice.

Le lien entre cette affaire, et l’attentat du 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan reste hypothétique.


arcenciel.gif (1653 octets)Dès septembre 2008, Mediapart révèle l'existence de rétrocommissions qui auraient servies à financer la campagne d'Edouard Balladur en 1995 campagne orchestrée par Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a été ministre du Budget d'Edouard Balladur et porte-parole de sa campagne présidentielle. M. Sarkozy a été l'animateur clé de la campagne, il aurait d'ailleurs été Premier ministre si M. Balladur l'avait emporté. "Libération" publie des éléments qui renforcent la piste de représailles liées au versement de commissions entre la France et le Pakistan, dans l'attentat de Karachi en 2002. La campagne présidentielle d'Edouard Balladur est, elle aussi, visée. Des rétrocommissions auraient pu la financer.

Libération fournit des éléments concernant le versement d’une importante somme d'argent à des intermédiaires "imposés par les balladuriens", et affirme que 10 millions de francs ont été déposés sur un compte de l'Association pour le financement de la campagne d'Edouard Balladur, sans toutefois établir de liens entre ces deux révélations. D'autre part, le journal apporte la preuve que le versement de commissions a été interrompu quelques mois seulement avant l'attentat suicide à Karachi.


Karachi : ça suffit, la compassion ! Best of @si par asi

arcenciel.gif (1653 octets)Ziad Takieddine

Selon des documents que s'est procuré le quotidien, deux intermédiaires "imposés par les balladuriens", qui n'ont, selon le journal, joué aucun rôle dans les négociations commerciales liées à ce contrat, ont perçu 54 millions de francs, le 2 juin 1995 . "Il est parfaitement exact que Ziad Takieddine a été imposé à la DCNI [filiale de la DCN dédiée aux questions financières, ndlr] par le pouvoir politique, ainsi qu'Abdulrahman el-Assir", rapporte Libération citant le directeur financier de la DCNI de 1992 à 2002, Gérard Menayas. "Le procureur sait depuis novembre 2007 que le président de la République est directement concerné par ce scandale comme étant au cœur de la corruption", a réaffirmé ce lundi à l'AFP l'avocat des familles de victimes de l'attentat Me Olivier Morice.


Jean François Copé dans la piscine de Ziad Takieddine
 

Jean François Copé et Ziad Takieddine

Jean François Copé et Ziad Takieddine
 

Brice Hortefeux et Ziad Takieddine

Quoiqu'il en soit, les deux intermédiaires semblent avoir obtenu que le versement d'une partie de la somme qu'ils demandaient (216 millions) intervienne début juin 1995, soit un mois avant l'échéance de dépôt des comptes de campagne des candidats à la présidentielle. 10 millions en liquide Par ailleurs, Libération affirme qu'un compte de l'Association pour le financement de la campagne d'Edouard Balladur (Aficeb), enregistré dans une agence parisienne du Crédit du Nord, aurait encaissé 10 millions de francs en espèces (l'équivalent d'1,5 million d'euros), le 26 avril 1995. Cette somme représente près de 20% de l'ensemble des recettes mentionnées dans le compte de campagne du candidat Balladur.
Article du 26/04/2010 : http://www.lesindiscrets.com/article-10854-campagne-balladur-sarkozy-de-1995-financee-illegalement.html

Dans Le Contrat (Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier)

, livre à paraître le 19 mai 2010, nos deux collaborateurs Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme révèlent le rôle central joué entre 1993 et 1995 par Nicolas Sarkozy dans un marché d'armement sur lequel pèsent de lourds soupçons de corruption et de financement politique occulte. Par des témoignages et des documents inédits, ils prolongent les enquêtes publiées dans Mediapart.
- Nicolas Sarkozy valide le plan de financement du contrat Agosta.
- Il supervise, depuis Bercy, la création d'une société offshore au Luxembourg qui a servi à verser des commissions suspectes.
- Il serait intervenu, six mois avant la présidentielle de 2007, pour que des affaires de corruption ne soient pas rendues publiques.
- L'un des intermédiaires du contrat Agosta, Ziad Takieddine, se vante d'être «l'ami» de Nicolas Sarkozy.
- M. Takieddine assure avoir été l'émissaire de la France dans la libération des infirmières bulgares. Ce que confirme Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée.
- L'ancien contrôleur général, Jean-Louis Porchier, fait des révélations sur le financement de la campagne présidentielle de 1995 d'Edouard Balladur. - Charles Pasqua, Charles Millon et Brice Hortefeux parlent.
http://www.mediapart.fr/journal/france/040510/nicolas-sarkozy-est-rattrape-par-laffaire-de-karachi

le fondateur de Mediapart de rapporter que Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi, deux journalistes de Mediapart "auraient eu droit, depuis mars-avril, à des surveillances téléphoniques afin d'établir une cartographie de leurs relations et contacts." Une période durant laquelle les deux journalistes achevaient leur livre : "Le contrat - Karachi, l'affaire que Sarkozy voulait oublier" (ed. Stock).
http://www.lepost.fr/article/2010/11/04/2292795_affaire-bettencourt-des-journalistes-de-mediapart-geolocalises-par-les-services-secrets.html

arcenciel.gif (1653 octets)Traqués, "géolocalisés" les journalistes de Mediapart ? Comment le savent-ils ?
A Libération, Fabrice Lhomme explique : "Nous n'avons pas de preuve formelle. Mais deux sources fiables situées au coeur du système d'Etat nous ont avertis que nos téléphones étaient surveillés, afin de cartographier nos contacts et nos sources". "Ils exploraient nos fadettes, remontaient aux bornes activées lors de nos appels pour savoir qui on rencontrait", ajoute Fabrice Arfi à Libé. "A l'époque, nous avions des rendez-vous aussi bien avec Claude Guéant, Brice Hortefeux ou Bernard Squarcini, mais aussi avec des informateurs discrets comme d'ancien responsables des services secrets", a précisé Fabrice Lhomme à Europe 1, avant d'ajouter : "On veut dissuader les sources de nous parler".
http://www.lepost.fr/article/2010/11/05/2293939_journalistes-espionnes-si-nous-n-avez-rien-suivi-c-est-par-ici.html

arcenciel.gif (1653 octets)Anciens ministres amnésiques

Nouveau rebondissement dans l'affaire tentaculaire de l'attentat de Karachi et des rétro-commissions supposées. Selon un rapport parlementaire rendu public le mercredi 12 mai 2010, le lien entre l'arrêt du versement des commissions de la France à des intermédiaires pakistanais et l'attentat qui a fait quatorze morts en 2002 "ne peut être écarté". Ce rapport a d'ailleurs donné lieu à une vive controverse entre le président (UMP) et le rapporteur (PS) de la mission. Au passage, le président UMP de la Commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Guy Teissier, explique que "les membres de la mission d'information sont confrontés à "l'amnésie" d'anciens ministres qu'ils ont auditionnés". Un mystère de plus dans une affaire complexe.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3000 (lien payant)
Karashi émission ligne jaune intégrale : http://www.dailymotion.com/video/x9q9hb_ligne-jaune-08-karachi-integrale_news

arcenciel.gif (1653 octets) confirmation de l'existence des rétrocommissions

Attentat de Karachi : le juge Van Ruymbeke va enquêter sur de possibles rétrocommissions
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/10/07/attentat-de-karachi-le-juge-van-ruymbeke-va-enqueter-sur-des-soupcons-de-retrocommissions_1421520_823448.html


Karachi, l'autre affaire qui affole l'Elysée

Attentat Karachi : TF1 ne critiquera pas Sarkozy

Selon le Nouvel Observateur, Charles Millon, ancien ministre de la Défense de Chirac, a confirmé au juge Van Ruymbeke le 15 novembre ce qu'il avait déjà raconté à Paris Match en 2009. Une nouvelle pierre dans le jardin de Nicolas Sarkozy qui, ministre du Budget à l'époque des faits, dément énergiquement l'existence de rétrocommissions (des commissions illégales versés par les intermédiaires à des officiels français).
Cette annonce tend à donner raison aux accusations portées par les familles des victimes de l'attentat de Karachi, qui dénoncent les mensonges officiels dans ce dossier. Obstacles, manœuvres, mensonges et omissions : la liste est longue des avanies subies depuis huit ans par ces familles. Dans un livre, leurs porte-parole Magali Drouet et Sandrine Leclerc racontent comment les plus hautes autorités de l'Etat se sont jouées d'elles. L'Etat, mais aussi un juge antiterroriste, un avocat et une association.
Jean-Louis Bruguière : une instruction à sens unique « Errances, aveuglement, désert… », les mots sont forts pour qualifier le travail -ou plutôt le manque de travail- réalisé par Jean-Louis Bruguière, le juge antiterroriste chargé du dossier jusqu'à fin 2006, date où il quitte la magistrature pour tenter de se faire élire à l'Assemblée nationale sous l'étiquette UMP. En vain. Au cours de son enquête, le juge Bruguière écarte des pièces importantes du dossier : une série de clichés prises sur les lieux de l'attentat dans les minutes qui suivent l'explosion. Ces photos lui sont pourtant apportées par une source digne de foi, puisque Randall Bennett est un responsable de la CIA chargé de mener l'enquête sur l'enlèvement du journaliste américain Daniel Pearl
http://www.rue89.com/2010/11/17/karachi-devant-le-juge-millon-confirme-les-retrocommissions-176265

arcenciel.gif (1653 octets)17 novembre 2010 : le Monde sort enfin un dossier sur la question: il était temps....
http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2010/11/17/karachi-si-vous-avez-rate-un-episode_1441429_823448.html#ens_id=1438027&xtor=RSS-3208

Deux témoignages capitaux sont récemment venus enrichir le dossier du karachigate : http://www.plumedepresse.net/karachigate-letau-se-resserre-autour-de-sarkozy/

le dossier de Rue 89: http://www.rue89.com/tag/attentats-de-karachi

arcenciel.gif (1653 octets)20 novembre 2010 : Les locaux de Rue89, dans le XXe arrondissement de Paris, ont été victimes d'un cambriolage,
dans la nuit de samedi 20 novembre 2010 à dimanche 21 novembre 2010, qui se solde par le vol de plus d'une vingtaine d'ordinateurs et autre matériel, et la destruction d'autres équipements. Le ou les cambrioleurs ont défoncé la porte en bois de la rédaction, situé au premier étage d'un immeuble de bureaux en principe sécurisé, géré par la ville de Paris. On ignore encore comment les voleurs ont pu pénétrer dans l'immeuble, qui abrite surtout des start-up technologiques.
http://www.rue89.com/making-of/2010/11/21/rue89-cambriole-une-vingtaine-dordinateurs-voles-176930

"L’interpellation, hier (30 novembre 2010), des deux voleurs supposés, âgés de 18 et 20 ans, tend à étayer" l'hypothèse d'un cambriolage crapuleux dans les locaux de Rue89 souligne Libération.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9799

"Nous avons appris que nous avons été géolocalisés lors de nos déplacements en mars-avril, alors que nous enquêtions sur les rétrocommissions et l'attentat de Karachi avec Fabrice Arfi", a déclaré Fabrice Lhomme, l'un des 2 journalistes de Médiapart : http://www.lepost.fr/article/2010/11/04/2292795_affaire-bettencourt-des-journalistes-de-mediapart-geolocalises-par-les-services-secrets.html

Pour VGE, les rétrocommissions sont «un scandale» et «n’ont rien à voir avec le secret défense». Invité de Bibliothèque Médicis sur Public Sénat, Valéry Giscard d’Estaing s’est exprimé sur le dossier Karachi. L’ancien président de la République a affirmé qu’il existait une liste des rétrocommissions protégée par le secret défense. Or, « le secret défense n’a rien à voir avec celles-ci », a-t-il assuré.
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/vge-retrocommissions-un-scandale-n-ont-rien-voir-secret-defense-56520

Contrairement à ce qu'il a affirmé à Lisbonne, le 19 novembre 2010, Nicolas Sarkozy a bien eu connaissance, en tant que ministre du budget entre 1993 et 1995, des aspects financiers du contrat des sous-marins de la DCN vendus au Pakistan, aujourd'hui au cœur du volet politico-financier de l'affaire de Karachi. Mediapart publie les documents.
http://www.mediapart.fr/journal/france/241110/karachi-des-documents-saisis-par-les-juges-contredisent-nicolas-sarkozy

arcenciel.gif (1653 octets)26 novembre 2010 Emission Arrêt sur images : Karachi : "Sarkozy est forcément impliqué"
Arfi (Mediapart) et Dasquié (Libé) débattent.
en 1994, Sarkozy a validé la création de Heine, la société écran chargée de distribuer les commissions les plus suspectes. Et difficile de croire qu'il n'était pas au courant quand, en 2009, l'Etat a versé 8 millions d'euros au dirigeant de Heine, qui menaçait de façon un peu trop pressante de révéler les noms de politiques destinataires de rétrocommissions.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3562


Le Canard, les barbouzes, les rétro-commissions... par asi

Les (mauvais) comptes de Balladur en 1995 (Le Monde) : http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9769

arcenciel.gif (1653 octets)18 aout 2011 : L'émissaire du clan Sarkozy en Libye rétribué secrètement par Total
En 2009, le groupe Total a versé 6,9 millions d'euros à l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine pour un contrat gazier en Libye. Le directeur général du groupe, Christophe de Margerie, a personnellement supervisé l'opération, avec le feu vert de Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée. Mediapart publie les documents.
http://www.mediapart.fr/journal/international/180811/les-documents-takieddine-lemissaire-du-clan-sarkozy-en-libye-retribue-s

arcenciel.gif (1653 octets)01 septembre 2011 : menaces de mort à l'encontre de Fabrice Arfi

Début juillet, le patron d'une société d'intelligence économique aurait proféré des menaces de mort à son encontre : Fabrice Arfi a déposé plainte. Ce journaliste du site Mediapart enquêtait sur le volet financier de l'affaire Karachi et le rôle joué par Ziad Takieddine.
Fabrice Arfi a porté plainte contre X pour menace de mort à la suite de messages envoyés par le dirigeant d'une société d'intelligence économique. Des messages adressés en juillet au journaliste de Médiapart, et à son patron, Edwy Plenel. A ce moment, Fabrice Arfi et l'un de ses collègues préparaient une enquête sur un intermédiaire soupçonné d'avoir joué un rôle clé dans le volet financier de l'affaire Karachi, Ziad Takieddine.
Le dirigeant de la société, qui aurait longtemps été proche de Ziad Takiedine, aurait proféré de nouvelles menaces lors d'une conversation téléphonique avec un autre journaliste : "Je vais le tuer. Service action. Trois balles dans la tête", selon les propos rapportés dans la plainte.
Des enquêtes sur le rôle présumé de Takieddine dans des contrats d'armement:
Mediapart a publié récemment une série d'articles sur Ziad Takieddine, en particulier sur ses relations avec des dirigeants de la majorité, sa situation fiscale, son rôle présumé dans la conclusion de contrats d'armement ou pétrolier, notamment la vente de sous-marins Agosta au Pakistan et de frégates à l'Arabie Saoudite.
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/mediapart-un-journaliste-depose-plainte-pour-menaces-de-mort-01-09-2011-1416121.php

arcenciel.gif (1653 octets)14 septembre 2011 : "l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine a été mis en examen mercredi pour abus de biens sociaux, dans le volet financier de l'affaire Karachi",
indique l'AFP. Placé sous contrôle judiciaire, il est interdit à Takieddine de quitter le territoire et d'entrer en contact avec tous les autres protagonistes du dossier. La justice le soupçonne d'avoir touché des commissions dans le cadre de deux contrats d'armement, et d'en avoir utilisé une partie pour financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12022

arcenciel.gif (1653 octets)Takkiedinne a servi d'émissaire pour vendre un dispositif d'espionnage du peuple lybien au service du dictateur Kadhafi

«Comment j'ai mis 8 millions de Libyens sur écoute» : Les services de renseignement de Kadhafi ont été formés dans le plus grand secret par des cadres d'Amesys, une filiale de Bull, ainsi que par des militaires de la direction du renseignement militaire (DRM). L'information avait été dévoilée mardi par le Wall Street Journal . Le Figaro a retrouvé l'un des militaires chargés de cette formation. «Nous avons mis en route le système d'écoute libyen fin juillet 2008, explique-t-il, sous couvert d'anonymat. Les cadres de Bull étaient très attachés à cette mission qui avait été facturée environs 10 millions d'euros.» Selon lui, c'est l'homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine qui a fait l'intermédiaire et a géré le volet commercial du produit. Une version du logiciel Eagle, conforme à la loi, est utilisée en France depuis 2009
http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/01/01003-20110901ARTFIG00412-comment-j-ai-mis-8-millions-de-libyens-sur-ecoute.php

Paris, 19 octobre 2011 – La FIDH et la LDH ont déposé ce jour une plainte contre X avec constitution de partie civile auprès du Tribunal de grande instance de Paris mettant en cause la société Amesys, filiale de Bull, pour complicité d’actes de torture en Libye. Il s'agit de faits commis à travers la fourniture au régime de Mouammar Khadafi, à partir de 2007, d’un système de surveillance des communications destiné à surveiller la population libyenne.

La justice se penche sur Amesys. Avec retard. La Fédération internationale des Droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des Droits de l'homme (LDH) ont annoncé hier soir qu'une information judiciaire "pour complicité d'actes de torture" avait été ouverte par le Parquet de Paris concernant la société française, filiale de Bull. Elle est censée permettre de comprendre l'implication exacte d'Amesys dans l'utilisation par la Libye de Kadhafi de son logiciel Eagle, un système très controversé d'espionnage en ligne.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13873

arcenciel.gif (1653 octets)Affaire Karachi: deux proches de Sarkozy en garde à vue
Thierry Gaubert, ancien collaborateur du président à la mairie de Neuilly, au ministère du budget et au ministère de la communication, et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Édouard Balladur à Matignon et témoin de mariage du chef de l'État avec Carla Bruni, vont être entendus par le juge Van Ruymbeke dans le cadre du volet financier de l'attentat de Karachi.
http://www.mediapart.fr/journal/france/210911/affaire-karachi-deux-proches-de-sarkozy-en-garde-vue

arcenciel.gif (1653 octets)TF1 diffuse le 22 septembre 2011 un reportage tourné en décembre 2010
La deuxième tentative fut la bonne. Après avoir retiré à la dernière minute, mercredi 21 septembre, une enquête sur le financement suspect de la campagne de Balladur en 1995, TF1 l'a finalement diffusée jeudi, en ouverture de son 20 heures. Face caméra, un témoin y raconte avoir transporté une vingtaine de mallettes de billets, qui venaient alimenter les comptes de campagne de Balladur. Des anciens membres du Conseil constitutionnel, Roland Dumas (ancien président) et Jacques Robert, reconnaissent également que les comptes de campagne de Balladur ont été validés malgré d'importantes irrégularités, et des doutes sur la provenance de fonds en espèces évalués à plus de 10 millions de francs.
2 minutes 38 explosives donc, après un an de révélations successives de la presse sur cette affaire. Mais, comme l'indiquait le reportage, les interviews des deux "Sages" ont été enregistrées... en décembre 2010, et selon nos informations, n'avaient jamais été diffusées auparavant. Pourquoi TF1 les a-t-il laissées "dormir" si longtemps ?
Deux proches de Nicolas Sarkozy mis en examen, un témoin direct qui évoque des mallettes de billets, deux anciens membres du Conseil constitutionnel qui sortent de leur réserve : l'enquête du 20 heures de TF1 sur les comptes de campagne de Balladur en 1995 a de quoi surprendre.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4330

arcenciel.gif (1653 octets)le conseil constitutionnel a baffoué la loi en validant les comptes douteux de Balladur et de Chirac
le conseil constitutionnel a validé en 1995 des comptes de campagne truqués, pour au moins deux candidats, Chirac et Balladur. Et qui a balancé ? L'ex-président en personne, Roland Dumas. On parle bien du conseil constitutionnel, cette instance que la constitution elle-même place au-dessus du parlement, au-dessus du gouvernement, au-dessus de tout le monde. Au coeur de l'élection fondatrice de ce régime, l'élection présidentielle, la loi est tranquillement bafouée, par ceux-là même qui sont chargés de vérifier sa conformité à la constitution.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12106

arcenciel.gif (1653 octets)Hélène de Yougoslavie balance : Hortefeux soupçonné d'avoir eu accès au PV de l'audition
Hélène de Yougoslavie a confirmé au journal le Monde ses déclarations à la police, confirmant les livraisons d’argent liquide que son ex mari Thierry Gaubert aurait effectuées au profit de la campagne d’Edouard Balladur en 1995 : «Il me disait régulièrement je vais en Suisse chercher de l’argent.. Il passait systématiquement, à l’aller comme au retour, par Londres, afin me disait-il d’éviter des contrôles douaniers à la frontières franco-suisse. »
La princesse a également compris lors de son audition le 8 septembre qu’elle avait servi de prête nom : «J’ai découvert à cette occasion des documents signés de ma main, il s’est servi de moi pour ouvrir des comptes à l’étranger. » Le 14 septembre, soit quelques jours après sa confession devant la police, Hélène de Yougoslavie est contactée par son mari. Il lui a demandé de descendre de chez elle, et l’a faite monter dans sa voiture : «Il m’a incendié, il était furieux. ‘Qu’est-ce que tu as été raconter aux flics, il paraît que tu m’as balancé ? Tu es complètement folle, tu vas partir à l’asile…. J’ai compris qu’il avait eu des informations très précises sur ma déposition».
En fait Thiery Gaubert avait été prévenu par l’ancien ministre de l’intérieur, et actuel conseiller de l’ Elysée, Brice Hortefeux, qui lui a dit lors d’un coup de fil : «Elle balance beaucoup apparemment, Hélène». Mais cette conversation a été enregistrée, car le juge van Ruymbeke avait mis Thierry Gaubert sur écoute… Depuis Hortefeux dément avoir eu accès à l’audition de la princesse et dit qu’il s’était uniquement informé dans la presse…. Personne n’y croit, d’ailleurs le parquet de Paris a ouvert vendredi soir, une enquête préliminaire pour «violation du secret professionnel et recel de ce délit».
http://blogs.rtl.be/champselysees/2011/09/25/helene-de-yougoslavie-persiste-et-signe/

comment Hortefeux, qui n'est plus ministre, qui n'est plus rien, comment Hortefeux est-il en possession du PV d'audition de Hélène de Yougoslavie ?

arcenciel.gif (1653 octets)Sarkozy nie mais il était bien "organisateur de la campagne de Balladur"

arcenciel.gif (1653 octets)26 septembre 2011: La garde à vue façon VIP

"En pleine garde à vue, le téléphone portable du suspect sonne: Allô! C’est Brice… " souligne sur son blog, Georges Moreas, ancien commissaire principal de la Police nationale. Après l'appel de Brice Hortefeux à Thierry Gaubert, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy placé en garde à vue, le policier s'interroge sur ce privilège accordé à un "gardé à vue VIP".
"Depuis le 1er juin 2011, il existe six cas où l’OPJ peut décider d’une mesure de garde à vue, deux visent à la protection des preuves et des indices et une autre prévoit qu’il s’agit «d’empêcher que la personne ne se concerte avec d’autres personnes susceptibles d’être ses coauteurs ou complices ». Donc, il semble que la moindre des choses pour éviter ce risque soit de confisquer, au moins provisoirement, le téléphone portable de l’intéressé."
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12115

arcenciel.gif (1653 octets)27 septembre 2011: Sarkozy: il est temps de révéler les secrets de Karachi
Le constat est choquant! Le Président Sarkozy bloque en ce moment l'enquête judiciaire sur l'affaire Karachi - le plus grand scandale de corruption en France depuis 50 ans. Seul un immense tollé général aujourd'hui pourrait l'obliger à dévoiler la vérité.
La commission chargée du secret défense vient de recommander la déclassification de documents relatifs à l'affaire, mais le Président fait la sourde oreille, dans l'espoir de voir ce feuilleton nauséabond s'éteindre. Or, à l'approche des élections présidentielles, Sarkozy ne peut se permettre d'ignorer les citoyens - si nous sommes suffisamment nombreux à réclamer une totale transparence dès maintenant, nous pourrions l'obliger à révéler les secrets de Karachi et mettre en lumière la corruption.
Il est temps de dévoiler les faits! Faisons résonner aujourd'hui un gigantesque appel national et appelons Sarkozy à déclassifier immédiatement les documents nécessaires à l'enquête et à réformer le système. Signez la pétition et envoyez-la à tous vos contacts -- nous la présenterons près de l'Elysée à Paris si nous atteignons 100 000 signatures.
http://www.avaaz.org/fr/france_levee_du_secret_defense/?vl

arcenciel.gif (1653 octets)29 septembre 2011: Karachi - Financement de la campagne de Balladur : le juge suit la piste saoudienne
C’est une information France Info. Dans le volet financier de l’affaire dite de Karachi, le juge Renaud Van Ruymbeke a entre les mains un document qui permettrait de faire le lien entre la signature d’un contrat d’armement avec l’Arabie Saoudite en 1994 et le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, Premier ministre à l’époque.
http://www.france-info.com/france-justice-police-2011-09-29-karachi-financement-de-la-campagne-de-balladur-le-juge-suit-la-piste-565247-9-11.html


Par France Info

arcenciel.gif (1653 octets)29 septembre 2011: Takiedinne balance Sarkozy et Guéant :
Sarkozy a "contrôlé toute mon action entre 1993 et aujourd'hui"

Ziad Takieddine, soupçonné d'être au cœur du financement illicite et mis en examen par Van Ruymbeke, a appelé aujourd'hui sur BFM TV Nicolas Sarkozy à lever le secret-défense sur tous les éléments que la justice n'a pas encore pu obtenir sur ces dossiers, classés confidentiels pour une bonne partie. Au passage, Takieddine balance sur Sarkozy, qui aurait "contrôlé toute mon action entre 1993 et aujourd'hui" et Claude Guéant, qui l'aurait accompagné dans "toutes" ses démarches. Sans doute une réponse à l'interview de Guéant à Libération, où le ministre de l'Intérieur semblait lâcher Takieddine. Il revient aussi sur ses relations avec Jean-François Copé. (voir la vidéo sur BFMTV)
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12160

arcenciel.gif (1653 octets)octobre 2011 : L’affaire du collier de la reine avait (…) jeté le discrédit sur la monarchie, mais c’était une petite affaire au regard du déballage auquel nous assistons

A droite, les bombes Gaubert et Takieddine, menaçant d’exploser à tout moment. A gauche, les juges, bafoués, instruits par “ les années Chirac ”, bien décidés, cette fois, à mettre le paquet. Pour Nicolas Sarkozy, le compte à rebours est enclenché.
“ Ziad Takieddine et Thierry Gaubert, les deux hommes trahis par leurs femmes, sont devenus des camions fous remplis de nitroglycérine. Ils détiennent tant de secrets qu’ils peuvent transformer la fin du régime Sarkozy en désastre ”

”. Qui se venge de qui ? On peut se le demander, au vu de la “ conversation téléphonique enregistrée par la police entre Nastasia Gaubert, 20 ans (l’autre fille d’Hélène et Thierry Gaubert, ndlr), et son petit ami, David C., 24 ans ” que publie aujourd’hui “ Le Point ”. Et qui vaut, comme vous l’imaginez, son pesant de cacahuètes. “ Heureusement, ils ont trouvé que le compte des Bahamas ” Comment le news s’est procuré cet enregistrement ? Mystère… Le voici, en tout cas, en résumé. “ David : “ Ils ont trouvé un compte aux Bahamas ? ” -Nastasia : “ Ouais ”. -D : “ Ce qu’il est drôle, ton père, il a mis… Il a un compte aux Bahamas ? ” -N. : “ Heureusement, ils ont trouvé que celui des Bahamas, mais après, il en a un en Suisse et un en Israël. Mais ceux-là, ils les ont pas trouvés. Voilà (inaudible). J’sais pas, peut-être qu’il va se c… Il peut se casser à l’étranger. (…) S’il veut éviter la prison, euh…, il se casse à l’étranger, je pense y’a que ça à faire ” ”. “ Le Nouvel Observateur ” l’affirme de son côté : “ Le mercredi 21 septembre, Thierry Gaubert, après avoir appris les révélations de son ex-femme, aurait tenté de s’enfuir aux Etats-Unis. Le juge Van Ruymbeke aurait alors décidé de le faire interpeller et de le placer en garde à vue pour ne pas voir se volatiliser un personnage aussi précieux pour son enquête ”. Moins une, dis donc !

C’est un signe qui ne trompe pas : tous vos hebdos, ou presque, ce jeudi, titrent sur “ La fin de règne ” et redéroulent l’incroyable film des “ sept jours ” qui, comme le dit “ Le Point ”, “ ont fait vaciller la sarkozie ”. A côté du “ résumé ” de cette maudite semaine, le magazine publie l’interview d’un historien, spécialiste de la Révolution française, Patrice Gueniffey. “ Aujourd’hui, dit-il, nous assistons à une conjonction d’affaires et à une situation de crise générale avec le sentiment fort que la France est au bout d’un système. Le tout est concentré, dense, plus précoce en raison du quinquennat, et je ne vois pas comment cela peut tenir encore sept mois ”. A ce point ? “ L’affaire du collier de la reine avait (…) jeté le discrédit sur la monarchie, mais c’était une petite affaire au regard du déballage auquel nous assistons, appuie l’historien. Les affaires, même s’il n’y a pas de condamnations, ont des effets souterrains. (…) Quand le régime est faible, les affaires ont toujours un effet disproportionné. Ce fut le cas sous la IIIe République, au moment de la liquidation du régime en 1940 ”. Ah, quand même…

Toujours bien informé, “ Le Nouvel Observateur ” détaille “ les trois contrats douteux (de vente d’armes) signés par le gouvernement Balladur, au cours de l’automne 1994 ” qui auraient permis de récolter des fonds pour la campagne du candidat à la présidentielle de 1995. Désignés par les enquêteurs “ sous le nom de code “ opération Crésus ”, les contrats Agosta, Sawari II et Bravo “ ont été signés dans des conditions rocambolesques, raconte “ un policier ” au journal. Des ministres comme Léotard, Donnedieu de Vabres, ou le collaborateur le plus proche de Balladur, Nicolas Bazire, participaient eux-mêmes aux négociations avec les intermédiaires ! Cela ne s’était jamais vu. Généralement, les politiques ne se mouillent pas dans ce genre d’histoire et envoient toujours des seconds couteaux ou des hommes de l’ombre. Là, ils agissaient quasiment à ciel ouvert. Sans doute pour éviter les fuites… ” C’était sans compter Hélène et Nicola. Un rien menaçant, le magazine le dit en conclusion : “ L’ordinateur (de Thierry Gaubert) n’a pas encore livré tous ses secrets. En particulier, celui d’un voyage de Nicolas Sarkozy, payé par ses soins, à Venise, dans un palace, le Cipriani, avec billets d’avion en classe affaires ”.

Le chef de l’Etat se relèvera-t-il de l’affaire Karachi ? Pariant sur “ La chute du clan ” plutôt que sur “ la fin de règne ”, “ L’Express ” fait entrer dans l’équation une donnée qui n’est pas à négliger : la blessure des magistrats et leur résolution à “ aller jusqu’au bout ”. “ L’erreur fatale du président, note Christophe Barbier, fut d’annoncer la suppression du juge d’instruction…

Ni matamore, ni martyr, Nicolas Sarkozy est seul, tout simplement. La Justice a retenu la leçon des années Chirac, au moment même où l’ancien président a décliné l’ultime rendez-vous qu’elle lui avait fixé : désormais, s’ils veulent impliquer un chef de l’Etat dans une enquête, les magistrats vont s’employer d’abord à le faire battre dans les urnes… ” Le dernier “ cadeau ” de Chirac à Sarkozy ?
http://www.atlantico.fr/rdvpresse/karachi-gaubert-takieddine-et-juges-191138.html

arcenciel.gif (1653 octets)Tous les documents que possède Mediapart sur L’affaire Karachi

Derrière Agosta se cache en réalité une incroyable affaire de corruption internationale où l’on voit défiler intermédiaires sulfureux, commissions occultes, paradis fiscaux et appétits politiques voraces. Mediapart a enquêté pendant deux ans sur ce sujet. http://www.frenchleaks.fr/-Affaire-Karachi-.html

Ceux qui ont le temps d'éplucher toute la documentation peuvent aussi aller passer quelques heures ici : http://www.frenchleaks.fr/-Les-documents-Takieddine-.html
Depuis la mi-juillet 2011, Mediapart a commencé la publication d’une vaste enquête sur le marchand d’armes Ziad Takieddine, principal suspect dans le volet financier de l’affaire Karachi (voir notre dossier sur Frenchleaks, et notre webdocumentaire sur Mediapart). A partir du milieu des années 1990, sous le gouvernement Balladur, puis grâce à sa proximité avec Nicolas Sarkozy, il doit sa fortune essentiellement à des commissions touchées dans le cadre de contrats internationaux. Les milliers de documents obtenus par Mediapart jettent une lumière crue sur les relations que celui-ci entretient avec le clan Sarkozy. Ziad Takieddine se trouve ainsi au coeur du rapprochement de la France avec la Libye de Kadhafi et avec la Syrie de Bachar el-Assad, et ce jusqu’aux révolutions arabes de 2011.

arcenciel.gif (1653 octets)Le rapport de la police luxembourgeoise

ce rapport n'apporte pas de preuves formelles que des rétrocommissions ont été reversées vers la France pour financer des partis politiques, mais il l'écrit noir sur blanc. Et à tout le moins, il indique bien que Heine, créée avec l'aval du ministère du Budget de Nicolas Sarkozy, a servi à faire transiter les commissions liées au contrat avec le Pakistan. Or, rappelle Mediapart, ce sont justement ces commissions, "consenties par l'Etat français à une date (juillet 1994) où les négociations avec le Pakistan étaient déjà closes", qui ont valu à Takieddine, intermédiaire dans ce contrat, d'être mis en examen, car la justice estime que l'argent qui lui a été versé n'avait aucune justification. Il est soupçonné d'être au cœur du financement illégal de la campagne de Balladur. N'en déplaise à Guaino, le lien entre Takieddine et Sarkozy est fait. En novembre 2010, Libération rappelait déjà l'existence de ce rapport luxembourgeois lorsque Sarkozy avait nié, dans une conversation "off" resté fameuse, avoir donné son aval à la création de Heine. Le rapport cite également Nicolas Bazire, qui aurait lui aussi, alors qu'il était directeur de cabinet d'Edouard Balladur, validé la création de la société Heine. Bazire, mis en examen le 22 septembre pour "complicité d'abus de biens sociaux", est un très proche de Sarkozy : il a été son témoin de mariage avec Carla Bruni, en 2008.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4354

arcenciel.gif (1653 octets)15 décembre 2011 : Renaud Donnedieu de Vabres a été mis en examen jeudi pour complicité d'abus de biens sociaux
L'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres a été mis en examen jeudi pour complicité d'abus de biens sociaux dans le volet financier de l'affaire Karachi, les juges s'intéressant à son rôle dans la négociation d'un contrat d'armement conclu en 1994 avec le Pakistan. L'ancien conseiller de François Léotard au ministère de la Défense dans les années 1990 avait été placé mardi matin en garde à vue avant d'être libéré mercredi soir sans être présenté aux juges. Mais jeudi matin, il a été mis en examen pour "complicité d'abus de biens sociaux" par les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire et laissé libre, a-t-on appris de source judiciaire. Les magistrats enquêtent sur un éventuel financement politique illicite de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur de 1995 en marge des contrats de sous-marins Agosta au Pakistan et Sawari II à l'Arabie saoudite signés fin 1994.
Selon des témoins, l'ex-conseiller de François Léotard a joué un rôle actif dans les négociations pour la vente de sous-marins au Pakistan, en particulier en imposant deux intermédiaires, dont le Franco-libanais Ziad Takieddine, peu avant la signature du contrat le 21 septembre 1994. M. Takieddine, mis en examen pour recel et complicité d'abus de biens sociaux dans ce dossier, est soupçonné d'avoir participé au détournement de commissions prévues pour ce contrat, ce qu'il nie. Les juges enquêtent pour savoir si ces fonds ont pu alimenter la campagne de M. Balladur.
La mise en examen de M. Donnedieu de Vabres "était inéluctable en raison de la gravité des faits (qui lui sont) reprochés", a déclaré à l'AFP Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes de l'attentat.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20111215.AFP1811/affaire-karachi-l-ancien-ministre-donnedieu-de-vabres-mis-en-examen.html

Nouvelle mis examen pour Renaud Donnedieu de Vabres dans l'affaire Karachi. L'ancien ministre de la Culture, déjà mis en examen pour abus de biens sociaux dans le volet financier de l'affaire Karachi, a été de nouveau mis en examen le 16 avril 2013 pour recel d'abus de bien sociaux au préjudice des deux sociétés qui avaient conclu des contrats d'armements avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite en 1994, a-t-on appris de sources concordantes.
https://www.lexpress.fr/actualite/politique/affaire-karachi-renaud-donnedieu-de-vabres-de-nouveau-mis-en-examen_1243238.html

Le tribunal correctionnel de Paris à rendu son verdict dans le volet financier de l’Affaire Karachi ; une information de l’Agence France Presse, ce lundi 15 juin 2020. Le tribunal condamne les six prévenus, dont Renaud Donnedieu de Vabres, à de la prison ferme ; 5 ans, dont 2 avec sursis. Proche collaborateur du ministre de la Défense de l’époque François Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres est condamné dans ce premier jugement pour « atteinte d’une exceptionnelle gravité à l’ordre public économique et en la confiance dans le fonctionnement de la vie publique ».
Les soupçons portaient sur des rétrocommissions utilisées pour financer la campagne d’Édouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995. Le tribunal vient donc de condamner 6 personnes ; dont un intermédiaire Ziad Takkiediene. Ce nom revient également dans l’affaire sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007.
il est condamné pour avoir imposé « le réseau K ». Ce réseau concernait le roi d’Arabie saoudite ; chaînon manquant dans les commissions payées lors de la passation du contrat des frégates. Les juges du tribunal de Paris ont affirmé que l’imposition d’un réseau d’intermédiaires, inutile sur le plan commercial, avait donné lieu au versement de « commissions exorbitantes ».
Selon l’un des deux procureurs lors du réquisitoire, « certains des plus hauts fonctionnaires de l’État se sont livrés à une véritable entreprise de prédation (…) notamment pour financer la campagne du candidat Balladur ».
Le tribunal indique que l’ancien directeur de cabinet et chef de campagne d’Edouard Balladur, Nicolas Bazire, avait une « parfaite connaissance » de l’arrivée de 10,25 millions de francs sur le compte de campagne.
Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet et chef de campagne d'Edouard Balladur, et Renaud Donnedieu de Vabres, alors proche collaborateur du ministre de la Défense François Léotard, ont été condamnés à cinq ans de prison dont deux avec sursis et à de lourdes amendes.

arcenciel.gif (1653 octets)2 janvier 2012 : Affaire Karachi : Sarkozy de nouveau mis en cause

L'année 2012 débute de la même manière que 2011 s'est terminée pour Nicolas Sarkozy : par l'affaire Karachi. Une nouvelle fois, le chef de l'Etat est cité par un ex-haut fonctionnaire du ministère de la Défense. Gérard-Philippe Menayas, qui a également été directeur administratif et financier de la DCNI, branche internationale de la Direction des constructions navales qui a vendu en 1994 au Pakistan des sous-marins Agosta, a confirmé au juge chargé de l'enquête que Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995, avait validé la création d'une société luxembourgeoise servant à payer des intermédiaires dans des contrats d'armements avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/02/1251866-affaire-karachi-sarkozy-de-nouveau-cite.html

arcenciel.gif (1653 octets)Karachi : Sarkozy nommément cité par le frère d’Akim Rouichi
Sarkozy a voulu faire croire aux Français qu'il n'était cité nulle part dans l'enquête sur l'attentat de Karachi et des rétro-pots-de-vin. Ce n'est pas là son moindre mensonge outre le fait que cela voudrait dire qu'il ait eu accès au dossier et, comme il n'est pas partie prenante, il ne peut y avoir droit. Or c'était évidemment faux puisque la police luxembourgeoise l'a cité et qu'il apparaît dans les carnets d'Assayas sous les initiales NS et qu'il a reçu des courriers de Jean Marie Boivin réclamant 8 millions d'euros à l'Etat français, millions qui lui auraient été versés. Cette fois-ci, à propos d'une tirelire, c'est le frère du suicidé (?) Akim Riouchi, François, qui le déclare à Médiapart. Il faut noter le silence de plomb des media français qui se taisent quand il s'agit de Nicolas Sarkozy alors qu'ils jouent aux fiers-à-bras pour les seconds couteaux. Ils ne réagissent que quand d'autres ont pris les risques et que lorsque la justice a mis en examen l'un ou l'autre des proches de Sarkozy.
François Rouichi a été interrogé par la police le 13 octobre dernier il a préféré se taire (fermer sa gueule) Médiapart : « J'avais peur, glisse-t-il. Cela fait quinze ans que quand on parle de cette histoire, on nous prend pour des fous ou des menteurs. Aujourd'hui il faut que je le dise. Devant les policiers, j'avais peur de citer quelqu'un qui est peut-être au-dessus de tout. Mais je dois le faire pour mon frère et pour que cette personne (Nicolas Sarkozy, ndlr) sache que quelqu'un sait. »
De fait la police luxembourgeoise a découvert que la société Heine avait pu se constituer grâce à Nicolas Sarkozy alors ministre du budget de Balladur à l'époque. Nicolas Bazire était aussi concerné. On a aussi découvert que la société qui permettait les transferts de fonds était une certaine société Clearstream.
Akim Rouichi aurait été commandité par des chiraquiens pour surveiller des balladuriens notamment Donnedieu de Vabres (de qui curieusement la justice se désintéresse), Léotard. Il aurait enregistré des conversations entre Pasqua et Léotard, des conversations parlant de commissions (et même de guerre de commissions), de ventes de missiles à l'Iran en plein embargo. De ces enregistrements, il n'y a pas que le frère comme témoin. Il y a également un certain Jean-Charles Brisard, et avec lui aussi, un témoin, qui a entendu ces enregistrements et en a fait une note (« J'ai reçu à sa demande il y a quelques jours une personne dénommée Akim Rouichi (...). Celui-ci nous a présenté un ordinateur contenant des enregistrements sonores de conversations téléphoniques interceptées. Ces enregistrements concernaient notamment MM. François Léotard et Renaud Donnedieu de Vabres, ainsi que plusieurs dirigeants d'entreprises d'armement ») (copie jointe ici à partir du Point). Et Bazire plus honnête que Woerth, selon Sarkozy, ne se souvient pas de cette note pourtant primordiale.
Voici ce que dit François Rouichi de Sarkozy : Puis il lâche ce qui pourrait ressembler à une bombe, si ces allégations venaient à être confirmées. « C'est là que mon frère a évoqué, alors qu'il était au téléphone avec une de ses sources aux RG, un homme qu'il appelait “l'autre de Neuilly”, avec un nom à consonance étrangère qui venait de l'Est. Je pensais à un nom polonais. Puis il a cité son nom. Il l'a cité au moment où il a eu entre les mains ce document sur une société au Luxembourg, qu'il appelait “la tirelire” », confie François Rouichi. M. Rouichi avoue qu'il ne savait pas à l'époque qui était Nicolas Sarkozy. Les choses, depuis, ont changé...
« Le document comportait un texte et un chiffrage, cela apparaissait comme une sorte de compte bancaire. Mon frère l'appelait “la tirelire". L'“autre de Neuilly” était dedans, d'après mon frère », assure François Rouichi, qui ne sait pas si Nicolas Sarkozy a fait partie des personnalités écoutées. Aucun élément matériel ne vient aujourd'hui corroborer ce témoignage, les enquêteurs recherchant les écoutes pirates réalisées en 1995.
Sarkozy étend sa protection à Bazire, sans doute comme une certaine justice veut étendre son immunité à tous ses collaborateurs. Rappelons-nous qu'il avait dit la même chose de Woerth.
Mais si Sarkozy lui ne porte pas plainte, maître Morice s'est attaqué de front à Hortefeux et à Morano
(celle-là si elle prend un bon gadin cela lui fera un immense bien !) Libération : Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l'attentat de karachi a saisi la justice pour "menace" à l'encontre de Brice Hortefeux et pour "diffamation" à l'encontre de Nadine Morano, a-t-on appris auprès de l'avocat. […] Citant des propos de l'ancien ministre de l'Intérieur, rapportés dans le Nouvel Observateur, Me Morice accuse M. Hortefeux de "menace et d'intimidation" à son égard./L'avocat demande un euro de dommage et intérêts et 20.000 euros au titre de frais de justice et la publication du jugement dans cinq quotidiens et cinq hebdomadaires. […] Me Morice a par ailleurs saisi la doyenne des juges d'instruction du tribunal de grande instance d'une plainte en diffamation à l'encontre de Nadine Morano. Lors d'un vif échange, le 22 septembre sur Canal +, alors que deux proches de Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert venaient d'être mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, Me Morice avait accusé le chef de l'Etat d'être "au coeur de la corruption, c'est-à-dire au coeur du système qui a été mis en place pour verser des commissions et surtout pour permettre le retour illicite" de rétrocommissions. "Vous êtes en train de faire votre pub sur le dos du président de la République", avait répliqué Mme Morano en accusant l'avocat de "ne pas défendre dignement les familles" des victimes. Dans sa plainte dont l'AFP a eu copie, Me Morice estime qu'"il s'agit d'une accusation extrêmement grave à l'égard d'un avocat" et que la ministre a porté "une atteint majeure à l'honneur professionnel".
Mais ce n'est pas tout. Voici que Takieddine se lâche. Après avoir nié avoir touché des commissions du contrat Agosta le voilà qui, en mouillant Chirac et Villepin, ainsi que l'ami de Sarkozy Djouhri, déclare qu'il a bien touché 30 millions de francs.
Le JDD : Le 19 octobre, Ziad Takieddine a admis avoir perçu 30 millions de francs de Mercor dans le cadre des commissions avec le Pakistan, ce qu’il n’a jamais reconnu jusque-là. Mais il continue de nier les rétrocommissions. Jusqu’à quand ? N'oublions pas que Takieddine a pour ami Copé, Hortefeux, Guéant et est dans l'orbite de Sarkozy. N'oublions pas que Copé s'est fait inviter alors qu'il était ministre du budget. N'oublions pas que Guéant, Hortefeux et Sarkozy sont ou ont été tous trois ministres de l'intérieur ainsi que Pasqua le maître poignardé par l'élève.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/karachi-sarkozy-nommement-cite-par-103321

arcenciel.gif (1653 octets)6 mai 2012 : Sarkozy est battu François hollande est élu président


arcenciel.gif (1653 octets)15 mai 2012 : Karachi: Gaubert, ex-collaborateur de Sarkozy, mis en examen pour blanchiment aggravé
http://www.lepoint.fr/societe/karachi-gaubert-ex-collaborateur-de-sarkozy-mis-en-examen-pour-blanchiment-aggrave-15-05-2012-1461677_23.php

arcenciel.gif (1653 octets)17 mai 2012 : Dès 1997, les socialistes savaient, et ils n'ont rien dit.

Mediapart publie aujourd'hui une note qui ne laisse aucun doute sur le degré de connaissance du gouvernement Jospin sur les malversations financières ayant eu probablement lieu dans le cadre des contrats d'armement signés en 1994 par le gouvernement Balladur, notamment avec le Pakistan.
les conseillers de Jospin évoquent un système de commissions qui "fait courir le risque de retours au profit de bénéficiaires français". Retours "illicites et condamnables, souvent organisés pour le financement des partis politiques". Malgré les doutes, Jospin autorisera la poursuite de la livraison des armes, et notamment de la construction des sous-marins (c'est sur ce chantier, à Karachi, qu'un attentat tuera 14 personnes, dont 11 Français en 2002). Il est vrai que les commissions suspectes avaient déjà été versées. Jospin n'aurait donc rien pu faire.
En revanche, selon l'article 40 du Code de procédure pénale, tout détenteur d'une autorité publique doit dénoncer à la justice les comportements illégaux dont il a connaissance. Ce qu'il s'est bien gardé de faire. Et l'ex-Premier ministre n'était pas le seul au courant de cette situation, puisque par une note manuscrite sur le document, il a indiqué qu’il allait consulter ses ministres Alain Richard (défense), Dominique Strauss-Kahn (économie) et Hubert Védrine (affaires étrangères).
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13839

arcenciel.gif (1653 octets) 23 mai 2012 : Sarkozy toujours plus "cerné" par les affaires Bettencourt et Karachi

Aujourd'hui, Le Monde fait le point sur les investigations du juge bordelais Jean-Michel Gentil concernant l'affaire Bettencourt, et Paris Match a eu la même idée pour le parisien Renaud Van Ruymbeke, qui fouille le versant financier de l'affaire Karachi. La conclusion des deux journaux est la même : les juges sont en train de boucler leur travail, et l'étau se resserre sérieusement autour de l'ex-Président.
Paris Match assure qu'après un "travail titanesque", Van Ruymbeke " a réussi à «reconstituer le circuit opaque» de dizaines de millions d’euros de commissions illégales versées lors de plusieurs contrats d’armement signés par le gouvernement d’Edouard Balladur en 1994", notamment celui de sous-marins vendus au Pakistan (en 2002, c'est sur leur chantier qu'un attentat a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 Français à Karachi). Le juge estime que les commissions versées par la France sont en partie revenues dans l'hexagone, certainement pour financer, au moins en partie, la campagne de Balladur. Abdulrahman El-Assir et Ziad Takieddine, avaient été imposés à la dernière minute par le gouvernement comme intermédiaires dans le contrat pakistanais, et sont soupçonnés d’avoir été le pivot du système de rétrocommissions.
"Ces commissions, note le juge dans un procès-verbal consulté par Paris Match, ont donné lieu de façon systématique à d’importants retraits en espèces qui ont commencé en 1994, puis se sont développées à grande échelle en 1995." Mais le magazine assure également que "se profile aussi la piste d’un enrichissement personnel de dirigeants politiques français". A l'époque, Sarkozy était porte-parole du candidat Balladur. Mais aussi l'un des rouages essentiels de sa campagne. Et l'un de ses proches, Thierry Gaubert, qui fut par la suite son chef de cabinet au ministère du Budget, est "fortement" soupçonné d'avoir participé au rapatriement de l'argent illicite depuis la Suisse. Gaubert vient d'être mis en examen pour blanchiment aggravé.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13880

arcenciel.gif (1653 octets)25 juin 2012 : L'affaire Karachi pourrait être liée à l'assassinat du journaliste Daniel Pearl

Le juge parisien juge Marc Trévidic a obtenu aux Etats-Unis de nouveaux éléments laissant penser que les services secrets pakistanais pourraient être responsables de l'assassinat en 2002 du journaliste américain Daniel Pearl, imputé jusqu'ici aux islamistes, ont indiqué ce lundi à Reuters des source proche du dossier.
Le juge Trévidic, chargé de l’enquête sur l'attentat de Karachi, a ramené d'un déplacement aux Etats-Unis une revendication de l'enlèvement en janvier 2002 de ce journaliste du Wall Street Journal, décapité le mois suivant. La revendication parvenue aux autorités américaines qui figure désormais au dossier français demandait la livraison à l'Etat pakistanais d'avions de combat F-16 américains, alors bloquée par un problème juridico-diplomatique.
Selon Le Parisien, le juge Trévidic a par ailleurs fait interroger aux Etats-Unis un islamiste condamné à mort pour ce crime, Ahmed Omar Cheikh, et ce dernier a authentifié la revendication en question. Des livres de journalistes avaient déjà émis l'hypothèse que cet homme soit en réalité un agent des services secrets pakistanais. Le juge français s'intéresse à cet épisode car il est aussi sur la piste d'une possible action islamiste commanditée par les services secrets pakistanais dans son dossier visant l'attentat anti-français de Karachi.
Des islamistes condamnés à mort initialement pour l'attentat de Karachi ont en effet été blanchis en appel au Pakistan et il est désormais envisagé que l'attentat ait été motivé par un imbroglio sur des paiements de commission en marge du contrat des sous-marins, avec en toile de fond une possible corruption lors de la présidentielle française de 1995.
http://www.20minutes.fr/politique/959905-affaire-karachi-pourrait-etre-liee-assassinat-journaliste-daniel-pearl


arcenciel.gif (1653 octets)26 juin 2013 : Ziad Takieddine a finalement avoué un financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur en 1995

Incarcéré depuis le 31 mai pour avoir essayé de fuir la France en se procurant un vrai-faux passeport diplomatique de République dominicaine, Ziad Takieddine est passé aux aveux la semaine dernière devant les juges d'instruction. Oui, il a reversé, en liquide, une partie des rétrocommissions perçues dans le cadre de contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite, au clan Balladur pour financer la campagne présidentielle de ce dernier.
Le premier versement serait intervenu en novembre 1994, après la signature du contrat Sawari II. Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet et directeur de campagne de Balladur, l'aurait recontacté pour le mettre en relation avec Thierry Gaubert (ex-collaborateur de Sarkozy), lequel aurait réclamé 1,5 million de francs en liquide à Takieddine. L'argent aurait été remis en cash à Genève, en coupures de 500 francs. "Selon M. Takieddine, cette remise de fonds s'apparentait à un "retour d'ascenseur" logique, le contrat Sawari II lui ayant rapporté une fortune", explique Le Monde. Deux autres remises de fonds auraient eu lieu, pour un montant total de 6 millions de francs.
Takieddine a également mis en cause ceux qui l'ont introduit à la dernière minute dans les négociations de ces contrats d'armement : François Léotard (ancien ministre de la Défense) et Renaud Donnedieu de Vabres (son conseiller). Après l'élection présidentielle, Takieddine aurait reversé de l'argent liquide à Donnedieu de Vabres "pour l'aider à payer le loyer de son appartement parisien". "Je lui ai payé en cash allant jusqu'à des sommes entre 15 000 et 20 000 francs à chaque fois", a-t-il indiqué aux juges. Au total, 250 000 francs auraient été reversés à Donnedieu de Vabres, présenté comme le représentant de Léotard.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15778


le 15 juin 2020 Thierry Gaubert est condamné pour l'affaire Karachi ainsi que Renaud Donnedieu de Vabres, Nicolas Bazire et François Léotard

à quatre ans de prison dont deux avec sursis et 120 000 euros d'amende, pour recel d'abus de biens sociaux. Il a fait appel.

La justice l'a reconnu coupable d'avoir participé comme les 5 autres coaccusés à « une atteinte d'une exceptionnelle gravité à l'ordre public économique et en la confiance dans le fonctionnement de la vie publique» et à une « véritable entreprise de prédation ». Thierry Gaubert, a été, selon le tribunal, le « maillon indispensable entre MM. Bazire et Takieddine », qui « connaissait parfaitement l’origine des fonds ».

Thierry Gaubert dans le cadre d'une autre affaire a comparu en décembre 2019 devant le tribunal correctionnel de Paris pour « fraude fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale ». Il est soupçonné de n'avoir pas déclaré des revenus à l'administration fiscale française et de les avoir placés sur des comptes dans des paradis fiscaux, en particulier en Suisse30 aux Bahamas et en Colombie. Il est condamné, le 24 juin 2020, à trois ans de prison ferme et 600 000 € d'amende par le tribunal de Paris. La justice l'a reconnu coupable de fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale dans des paradis fiscaux pour un montant de 8,9 millions d'euros entre 1996 et 2016.
Son ex-épouse et mère de ses trois enfants, Hélène de Yougoslavie, a été condamnée, pour les mêmes dissimulations, à 18 mois de prison avec sursis et 50 000 € d'amende.

En février 2022, il est condamné en appel à 18 mois d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende pour fraude fiscale et blanchiment, contre trois ans de prison et 600 000 euros d'amende en première instance.

Dans l'Affaire Sarkozy-Kadhafi, selon une enquête publiée par Mediapart en décembre 2019, Thierry Gaubert aurait reçu, le 8 février 2006, sur un compte bancaire aux Bahamas, un virement de 440 000 euros de la société off-shore Rossfield Limited, propriété de Ziad Takieddine. L'argent est redirigé le lendemain, par Thierry Gaubert, vers un compte tiers non identifié. Toujours selon Mediapart, la société Rossfield avait été créditée, le 31 janvier, d'une somme de 3 millions d'euros en provenance du Trésor public libyen. Pour sa part, Thierry Gaubert déclare au journal que « Rossfield n’est pas du tout M. Takieddine », en ajoutant : « Ce n’est pas du tout ma version des choses. Je donnerai mes explications au tribunal ».
Placé en garde à vue dans cette affaire le 30 janvier 2020, il est mis en examen le 31 janvier pour association de malfaiteurs,

Le tribunal correctionnel de Paris à rendu son verdict dans le volet financier de l’Affaire Karachi ; une information de l’Agence France Presse, ce lundi 15 juin 2020. Le tribunal condamne les six prévenus, dont Renaud Donnedieu de Vabres, à de la prison ferme ; 5 ans, dont 2 avec sursis. Proche collaborateur du ministre de la Défense de l’époque François Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres est condamné dans ce premier jugement pour « atteinte d’une exceptionnelle gravité à l’ordre public économique et en la confiance dans le fonctionnement de la vie publique ».
Les soupçons portaient sur des rétrocommissions utilisées pour financer la campagne d’Édouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995. Le tribunal vient donc de condamner 6 personnes ; dont un intermédiaire Ziad Takkiediene. Ce nom revient également dans l’affaire sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007.
il est condamné pour avoir imposé « le réseau K ». Ce réseau concernait le roi d’Arabie saoudite ; chaînon manquant dans les commissions payées lors de la passation du contrat des frégates. Les juges du tribunal de Paris ont affirmé que l’imposition d’un réseau d’intermédiaires, inutile sur le plan commercial, avait donné lieu au versement de « commissions exorbitantes ».
Selon l’un des deux procureurs lors du réquisitoire, « certains des plus hauts fonctionnaires de l’État se sont livrés à une véritable entreprise de prédation (…) notamment pour financer la campagne du candidat Balladur ».
Le tribunal indique que l’ancien directeur de cabinet et chef de campagne d’Edouard Balladur, Nicolas Bazire, avait une « parfaite connaissance » de l’arrivée de 10,25 millions de francs sur le compte de campagne.
Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet et chef de campagne d'Edouard Balladur, et Renaud Donnedieu de Vabres, alors proche collaborateur du ministre de la Défense François Léotard, ont été condamnés à cinq ans de prison dont deux avec sursis et à de lourdes amendes.

Deux procès distincts ont eu lieu. Le premier, concernant l’ancien premier ministre et son ministre de la défense, François Léotard, s’est tenu devant la Cour de justice de la République de janvier à mars 2021. Il s’est soldé par la relaxe de M. Balladur, tandis que M. Léotard était condamné à deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende pour complicité et recel d’abus de biens. On ne peut pas faire appel d'une décision de la cour de justice de la république. Philippe Léotard dépose donc un pourvoi en cassation.

La Cour de cassation a rejeté, vendredi 4 juin 2021, le pourvoi de François Léotard contre la décision de la Cour de justice de la République (CJR) qui l’avait condamné, le 4 mars 2021, à deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende pour complicité d’abus de biens sociaux dans l’affaire dite de Karachi.

sur l'affaire elle-même Sarkozy semble impliqué à la marge, il  est entendu comme témoin par la cour de justice de la république mais pas directement poursuivi.

Lorsqu'ils ont transmis le dossier à la Cour de justice de la République, les juges ont visé l'ex-Premier ministre Edouard Balladur et son ministre de la Défense François Léotard, mais pas Nicolas Sarkozy. Ce dernier, qui était ministre du Budget dans le gouvernement dirigé par Edouard Balladur (1993-1995), a simplement été entendu en juin 2017 par la Cour de justice de la République comme témoin.
Néanmoins, en relation avec l'affaire Karachi, la cour d'appel de Paris 
a relancé en novembre 2018 une enquête sur des soupçons de "violation du secret de l'instruction" par l'Elysée en 2011. A la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, la présidence de la République avait indiqué dans un communiqué daté du 20 septembre 2011 que "le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments" du volet financier de l'affaire Karachi. Une plainte en justice pour "violations du secret de l'instruction et du secret professionnel" avait d'abord abouti à un non-lieu en août 2016. Mais la cour d'appel, contre l'avis du parquet général, a ordonné fin 2018 la reprise de l’information judiciaire.
https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/affaire-karachi/l-article-a-lire-pour-comprendre-l-affaire-karachi-et-le-proces-qui-s-ouvre-ou-sera-juge-edouard-balladur_4253085.html




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