L'AFFAIRE KARACHI
3 volets : politico-financier, sécurité,
terrorisme
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Dans le volet politico financier : Deux procès ont lieu en 2019 et
2021, et ont abouti à la condamnation de Ziad Takieddine et Abdul Rahman
Al-Assir (intermédiaires), Dominique Castellan (PDG de la branche
internationale de la Direction des constructions navales), Nicolas Bazire
(directeur du cabinet du Premier ministre), Renaud Donnedieu de Vabres
(chef de cabinet du ministre de la Défénse), Thierry Gaubert
(collaborateur du ministre du Budget Nicolas Sarkozy) et François Léotard
(ministre de la Défense) pour abus de biens sociaux.
Une partie de ces commissions auraient, via des rétrocommissions, financé
la campagne du Premier ministre français Édouard Balladur à l’élection
présidentielle de 1995, toutefois le financement illégal de la campagne
électorale n’a pas été établi par la justice.
Le lien entre cette affaire, et l’attentat du 8 mai 2002 à Karachi, au
Pakistan reste hypothétique.
Dès
septembre 2008, Mediapart révèle l'existence de rétrocommissions qui
auraient servies à financer la campagne d'Edouard Balladur en 1995
campagne orchestrée par Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a été ministre du Budget d'Edouard Balladur et
porte-parole de sa campagne présidentielle. M. Sarkozy a été l'animateur
clé de la campagne, il aurait d'ailleurs été Premier ministre si M.
Balladur l'avait emporté. "Libération" publie des éléments qui renforcent
la piste de représailles liées au versement de commissions entre la France
et le Pakistan, dans l'attentat de Karachi en 2002. La campagne
présidentielle d'Edouard Balladur est, elle aussi, visée. Des
rétrocommissions auraient pu la financer.
Libération fournit des éléments concernant le versement d’une importante somme d'argent à des intermédiaires "imposés par les balladuriens", et affirme que 10 millions de francs ont été déposés sur un compte de l'Association pour le financement de la campagne d'Edouard Balladur, sans toutefois établir de liens entre ces deux révélations. D'autre part, le journal apporte la preuve que le versement de commissions a été interrompu quelques mois seulement avant l'attentat suicide à Karachi.
Karachi : ça suffit, la compassion ! Best of @si par
asi
Selon des documents que s'est procuré le quotidien, deux intermédiaires "imposés par les balladuriens", qui n'ont, selon le journal, joué aucun rôle dans les négociations commerciales liées à ce contrat, ont perçu 54 millions de francs, le 2 juin 1995 . "Il est parfaitement exact que Ziad Takieddine a été imposé à la DCNI [filiale de la DCN dédiée aux questions financières, ndlr] par le pouvoir politique, ainsi qu'Abdulrahman el-Assir", rapporte Libération citant le directeur financier de la DCNI de 1992 à 2002, Gérard Menayas. "Le procureur sait depuis novembre 2007 que le président de la République est directement concerné par ce scandale comme étant au cœur de la corruption", a réaffirmé ce lundi à l'AFP l'avocat des familles de victimes de l'attentat Me Olivier Morice.
Jean François Copé dans la piscine de Ziad Takieddine |
Jean François Copé et Ziad Takieddine |
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Jean François Copé et Ziad Takieddine |
Brice Hortefeux et Ziad Takieddine |
Quoiqu'il en soit, les deux intermédiaires semblent avoir
obtenu que le versement d'une partie de la somme qu'ils demandaient (216
millions) intervienne début juin 1995, soit un mois avant l'échéance de
dépôt des comptes de campagne des candidats à la présidentielle. 10
millions en liquide Par ailleurs, Libération affirme qu'un compte de
l'Association pour le financement de la campagne d'Edouard Balladur
(Aficeb), enregistré dans une agence parisienne du Crédit du Nord, aurait
encaissé 10 millions de francs en espèces (l'équivalent d'1,5 million
d'euros), le 26 avril 1995. Cette somme représente près de 20% de
l'ensemble des recettes mentionnées dans le compte de campagne du candidat
Balladur.
Article du 26/04/2010 : http://www.lesindiscrets.com/article-10854-campagne-balladur-sarkozy-de-1995-financee-illegalement.html
Dans Le Contrat (Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier) , livre à paraître le 19 mai 2010, nos deux collaborateurs
Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme révèlent le rôle central joué entre
1993 et 1995 par Nicolas Sarkozy dans un marché d'armement sur
lequel pèsent de lourds soupçons de corruption et de financement
politique occulte. Par des témoignages et des documents inédits,
ils prolongent les enquêtes publiées dans Mediapart. |
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le fondateur de Mediapart de rapporter que Fabrice Lhomme et
Fabrice Arfi, deux journalistes de Mediapart "auraient eu droit, depuis
mars-avril, à des surveillances téléphoniques afin d'établir une
cartographie de leurs relations et contacts." Une période durant laquelle
les deux journalistes achevaient leur livre : "Le contrat - Karachi,
l'affaire que Sarkozy voulait oublier" (ed. Stock).
http://www.lepost.fr/article/2010/11/04/2292795_affaire-bettencourt-des-journalistes-de-mediapart-geolocalises-par-les-services-secrets.html
Traqués,
"géolocalisés" les journalistes de Mediapart ? Comment le savent-ils ?
A Libération, Fabrice Lhomme explique : "Nous n'avons pas de preuve
formelle. Mais deux sources fiables situées au coeur du système d'Etat
nous ont avertis que nos téléphones étaient surveillés, afin de
cartographier nos contacts et nos sources". "Ils exploraient nos fadettes,
remontaient aux bornes activées lors de nos appels pour savoir qui on
rencontrait", ajoute Fabrice Arfi à Libé. "A l'époque, nous avions des
rendez-vous aussi bien avec Claude Guéant, Brice
Hortefeux ou Bernard Squarcini, mais
aussi avec des informateurs discrets comme d'ancien responsables des
services secrets", a précisé Fabrice Lhomme à Europe 1, avant d'ajouter :
"On veut dissuader les sources de nous parler".
http://www.lepost.fr/article/2010/11/05/2293939_journalistes-espionnes-si-nous-n-avez-rien-suivi-c-est-par-ici.html
Anciens ministres amnésiques
Nouveau rebondissement dans l'affaire tentaculaire de
l'attentat de Karachi et des rétro-commissions supposées. Selon un rapport
parlementaire rendu public le mercredi 12 mai 2010, le lien entre l'arrêt
du versement des commissions de la France à des intermédiaires pakistanais
et l'attentat qui a fait quatorze morts en 2002 "ne peut être écarté". Ce
rapport a d'ailleurs donné lieu à une vive controverse entre le président
(UMP) et le rapporteur (PS) de la mission. Au passage, le président
UMP de la Commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Guy
Teissier, explique que "les membres de la mission d'information sont
confrontés à "l'amnésie" d'anciens ministres qu'ils ont auditionnés". Un
mystère de plus dans une affaire complexe.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3000
(lien payant)
Karashi émission ligne jaune intégrale : http://www.dailymotion.com/video/x9q9hb_ligne-jaune-08-karachi-integrale_news
confirmation de l'existence des rétrocommissions
Attentat de Karachi : le juge Van Ruymbeke va enquêter sur
de possibles rétrocommissions
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/10/07/attentat-de-karachi-le-juge-van-ruymbeke-va-enqueter-sur-des-soupcons-de-retrocommissions_1421520_823448.html
Selon le Nouvel Observateur, Charles Millon, ancien ministre
de la Défense de Chirac, a confirmé au juge Van Ruymbeke le 15 novembre ce
qu'il avait déjà raconté à Paris Match en 2009. Une nouvelle pierre dans
le jardin de Nicolas Sarkozy qui, ministre du Budget à l'époque des faits,
dément énergiquement l'existence de rétrocommissions (des commissions
illégales versés par les intermédiaires à des officiels français).
Cette annonce tend à donner raison aux accusations portées par les
familles des victimes de l'attentat de Karachi, qui dénoncent les
mensonges officiels dans ce dossier. Obstacles, manœuvres, mensonges
et omissions : la liste est longue des avanies subies depuis huit ans
par ces familles. Dans un livre, leurs porte-parole Magali Drouet et
Sandrine Leclerc racontent comment les plus hautes autorités de l'Etat
se sont jouées d'elles. L'Etat, mais aussi un juge antiterroriste, un
avocat et une association.
Jean-Louis Bruguière : une instruction à sens unique « Errances,
aveuglement, désert… », les mots sont forts pour qualifier le travail
-ou plutôt le manque de travail- réalisé par Jean-Louis Bruguière, le
juge antiterroriste chargé du dossier jusqu'à fin 2006, date où il
quitte la magistrature pour tenter de se faire élire à l'Assemblée
nationale sous l'étiquette UMP. En vain. Au cours de son
enquête, le juge Bruguière écarte des pièces importantes du dossier :
une série de clichés prises sur les lieux de l'attentat dans les minutes
qui suivent l'explosion. Ces photos lui sont pourtant apportées par une
source digne de foi, puisque Randall Bennett est un responsable de la
CIA chargé de mener l'enquête sur l'enlèvement du journaliste
américain Daniel Pearl
http://www.rue89.com/2010/11/17/karachi-devant-le-juge-millon-confirme-les-retrocommissions-176265
17
novembre 2010 : le Monde sort enfin un dossier sur la question: il
était temps....
http://www.lemonde.fr/politique/article_interactif/2010/11/17/karachi-si-vous-avez-rate-un-episode_1441429_823448.html#ens_id=1438027&xtor=RSS-3208
Deux témoignages capitaux sont récemment venus enrichir le dossier du karachigate : http://www.plumedepresse.net/karachigate-letau-se-resserre-autour-de-sarkozy/
le dossier de Rue 89: http://www.rue89.com/tag/attentats-de-karachi
20
novembre 2010 : Les locaux de Rue89, dans le XXe arrondissement de
Paris, ont été victimes d'un cambriolage,
dans la nuit de samedi 20 novembre 2010 à dimanche 21 novembre 2010, qui
se solde par le vol de plus d'une vingtaine d'ordinateurs et autre
matériel, et la destruction d'autres équipements. Le ou les cambrioleurs
ont défoncé la porte en bois de la rédaction, situé au premier étage d'un
immeuble de bureaux en principe sécurisé, géré par la ville de Paris. On
ignore encore comment les voleurs ont pu pénétrer dans l'immeuble, qui
abrite surtout des start-up technologiques.
http://www.rue89.com/making-of/2010/11/21/rue89-cambriole-une-vingtaine-dordinateurs-voles-176930
"L’interpellation, hier (30 novembre 2010), des deux voleurs
supposés, âgés de 18 et 20 ans, tend à étayer" l'hypothèse d'un
cambriolage crapuleux dans les locaux de Rue89 souligne Libération.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9799
"Nous avons appris que nous avons été géolocalisés lors de nos déplacements en mars-avril, alors que nous enquêtions sur les rétrocommissions et l'attentat de Karachi avec Fabrice Arfi", a déclaré Fabrice Lhomme, l'un des 2 journalistes de Médiapart : http://www.lepost.fr/article/2010/11/04/2292795_affaire-bettencourt-des-journalistes-de-mediapart-geolocalises-par-les-services-secrets.html
Pour VGE, les rétrocommissions sont «un scandale» et
«n’ont rien à voir avec le secret défense». Invité de Bibliothèque
Médicis sur Public Sénat, Valéry Giscard d’Estaing s’est exprimé sur le
dossier Karachi. L’ancien président de la République a affirmé qu’il
existait une liste des rétrocommissions protégée par le secret défense.
Or, « le secret défense n’a rien à voir avec celles-ci », a-t-il assuré.
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/vge-retrocommissions-un-scandale-n-ont-rien-voir-secret-defense-56520
Contrairement à ce qu'il a affirmé à Lisbonne, le 19
novembre 2010, Nicolas Sarkozy a bien eu connaissance, en tant que
ministre du budget entre 1993 et 1995, des aspects financiers du contrat
des sous-marins de la DCN vendus au Pakistan, aujourd'hui au cœur du
volet politico-financier de l'affaire de Karachi. Mediapart publie les
documents.
http://www.mediapart.fr/journal/france/241110/karachi-des-documents-saisis-par-les-juges-contredisent-nicolas-sarkozy
26
novembre 2010 Emission Arrêt sur images : Karachi : "Sarkozy est
forcément impliqué"
Arfi (Mediapart) et Dasquié (Libé) débattent.
en 1994, Sarkozy a validé la création de Heine, la société écran chargée
de distribuer les commissions les plus suspectes. Et difficile de croire
qu'il n'était pas au courant quand, en 2009, l'Etat
a versé 8 millions d'euros au dirigeant de Heine, qui menaçait de
façon un peu trop pressante de révéler les noms de politiques
destinataires de rétrocommissions.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3562
Le Canard, les barbouzes, les rétro-commissions... par
asi
Les (mauvais) comptes de Balladur en 1995 (Le Monde) : http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9769
18
aout 2011 : L'émissaire du clan Sarkozy en Libye rétribué secrètement
par Total
En 2009, le groupe Total a versé 6,9 millions d'euros à l'homme d'affaires
franco-libanais Ziad Takieddine pour un contrat gazier en Libye.
Le directeur général du groupe, Christophe de Margerie, a personnellement
supervisé l'opération, avec le feu vert de Claude Guéant, alors secrétaire
général de l'Elysée. Mediapart publie les documents.
http://www.mediapart.fr/journal/international/180811/les-documents-takieddine-lemissaire-du-clan-sarkozy-en-libye-retribue-s
01 septembre 2011 : menaces de mort à l'encontre de Fabrice Arfi
Début juillet, le patron d'une société d'intelligence
économique aurait proféré des menaces de mort à son encontre : Fabrice
Arfi a déposé plainte. Ce journaliste du site Mediapart enquêtait sur le
volet financier de l'affaire Karachi et le rôle joué par Ziad
Takieddine.
Fabrice Arfi a porté plainte contre X pour menace de mort à la suite de
messages envoyés par le dirigeant d'une société d'intelligence économique.
Des messages adressés en juillet au journaliste de Médiapart, et à son
patron, Edwy Plenel. A ce moment, Fabrice Arfi et l'un de ses collègues
préparaient une enquête sur un intermédiaire soupçonné d'avoir joué un
rôle clé dans le volet financier de l'affaire Karachi, Ziad Takieddine.
Le dirigeant de la société, qui aurait longtemps été proche de Ziad
Takiedine, aurait proféré de nouvelles menaces lors d'une conversation
téléphonique avec un autre journaliste : "Je vais le tuer. Service
action. Trois balles dans la tête", selon les propos rapportés dans
la plainte.
Des enquêtes sur le rôle présumé de Takieddine dans des contrats
d'armement:
Mediapart a publié récemment une série d'articles sur Ziad Takieddine,
en particulier sur ses relations avec des dirigeants de la majorité, sa
situation fiscale, son rôle présumé dans la conclusion de contrats
d'armement ou pétrolier, notamment la vente de sous-marins Agosta au
Pakistan et de frégates à l'Arabie Saoudite.
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/mediapart-un-journaliste-depose-plainte-pour-menaces-de-mort-01-09-2011-1416121.php
14
septembre 2011 : "l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine a
été mis en examen mercredi pour abus de biens sociaux, dans le volet
financier de l'affaire Karachi",
indique l'AFP. Placé sous contrôle judiciaire, il est interdit à
Takieddine de quitter le territoire et d'entrer en contact avec tous les
autres protagonistes du dossier. La justice le soupçonne d'avoir touché
des commissions dans le cadre de deux contrats d'armement, et d'en avoir
utilisé une partie pour financer la campagne présidentielle d'Edouard
Balladur en 1995.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12022
Takkiedinne a servi d'émissaire pour vendre un dispositif d'espionnage du peuple lybien au service du dictateur Kadhafi
«Comment j'ai mis 8 millions de Libyens sur écoute» : Les
services de renseignement de Kadhafi ont été formés dans le plus grand
secret par des cadres d'Amesys, une filiale de Bull, ainsi que par des
militaires de la direction du renseignement militaire (DRM). L'information
avait été dévoilée mardi par le Wall Street Journal . Le Figaro a retrouvé
l'un des militaires chargés de cette formation. «Nous avons mis en route
le système d'écoute libyen fin juillet 2008, explique-t-il, sous couvert
d'anonymat. Les cadres de Bull étaient très attachés à cette mission qui
avait été facturée environs 10 millions d'euros.» Selon lui, c'est l'homme
d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine qui a fait l'intermédiaire et a
géré le volet commercial du produit. Une version du logiciel
Eagle, conforme à la loi, est utilisée en France depuis 2009
http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/01/01003-20110901ARTFIG00412-comment-j-ai-mis-8-millions-de-libyens-sur-ecoute.php
Paris, 19 octobre 2011 – La FIDH et la LDH ont déposé ce jour une plainte contre X avec constitution de partie civile auprès du Tribunal de grande instance de Paris mettant en cause la société Amesys, filiale de Bull, pour complicité d’actes de torture en Libye. Il s'agit de faits commis à travers la fourniture au régime de Mouammar Khadafi, à partir de 2007, d’un système de surveillance des communications destiné à surveiller la population libyenne.
La justice se penche sur Amesys. Avec retard. La Fédération
internationale des Droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des Droits de
l'homme (LDH) ont annoncé hier soir qu'une information judiciaire "pour
complicité d'actes de torture" avait été ouverte par le Parquet de Paris
concernant la société française, filiale de Bull. Elle est censée
permettre de comprendre l'implication
exacte d'Amesys dans l'utilisation par la Libye de Kadhafi de son
logiciel Eagle, un système très controversé d'espionnage en ligne.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13873
Affaire
Karachi: deux proches de Sarkozy en garde à vue
Thierry Gaubert, ancien collaborateur du président à la mairie de Neuilly,
au ministère du budget et au ministère de la communication, et Nicolas
Bazire, ancien directeur de cabinet d'Édouard Balladur à Matignon et
témoin de mariage du chef de l'État avec Carla Bruni, vont être entendus
par le juge Van Ruymbeke dans le cadre du volet financier de l'attentat de
Karachi.
http://www.mediapart.fr/journal/france/210911/affaire-karachi-deux-proches-de-sarkozy-en-garde-vue
TF1
diffuse le 22 septembre 2011 un reportage tourné en décembre 2010
La deuxième tentative fut la bonne. Après avoir retiré à la dernière
minute, mercredi 21 septembre, une enquête sur le financement suspect de
la campagne de Balladur en 1995, TF1 l'a finalement diffusée jeudi, en
ouverture de son 20 heures. Face caméra, un témoin y raconte avoir
transporté une vingtaine de mallettes de billets, qui venaient alimenter
les comptes de campagne de Balladur. Des anciens membres du Conseil
constitutionnel, Roland Dumas (ancien président) et Jacques Robert,
reconnaissent également que les comptes de campagne de Balladur ont été
validés malgré d'importantes irrégularités, et des doutes sur la
provenance de fonds en espèces évalués à plus de 10 millions de francs.
2 minutes 38 explosives donc, après un an de révélations successives de la
presse sur cette affaire. Mais, comme l'indiquait le reportage, les
interviews des deux "Sages" ont été enregistrées... en décembre 2010, et
selon nos informations, n'avaient jamais été diffusées auparavant. Pourquoi
TF1 les a-t-il laissées "dormir" si longtemps ?
Deux proches de Nicolas Sarkozy mis en examen, un témoin direct qui évoque
des mallettes de billets, deux anciens membres du Conseil constitutionnel
qui sortent de leur réserve : l'enquête du 20 heures de TF1 sur les
comptes de campagne de Balladur en 1995 a de quoi surprendre.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4330
le
conseil constitutionnel a baffoué la loi en
validant les comptes douteux de Balladur et de Chirac
le conseil constitutionnel a validé en 1995 des comptes de campagne
truqués, pour au moins deux candidats, Chirac et Balladur. Et qui a
balancé ? L'ex-président en personne, Roland Dumas. On parle bien du
conseil constitutionnel, cette instance que la constitution elle-même
place au-dessus du parlement, au-dessus du gouvernement, au-dessus de tout
le monde. Au coeur de l'élection fondatrice de ce régime, l'élection
présidentielle, la loi est tranquillement bafouée, par ceux-là même qui
sont chargés de vérifier sa conformité à la constitution.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12106
Hélène
de Yougoslavie balance : Hortefeux soupçonné d'avoir eu accès au PV de
l'audition
Hélène de Yougoslavie a confirmé au journal le Monde ses déclarations à la
police, confirmant les livraisons d’argent liquide que son ex mari Thierry
Gaubert aurait effectuées au profit de la campagne d’Edouard Balladur en
1995 : «Il me disait régulièrement je vais en Suisse chercher de
l’argent.. Il passait systématiquement, à l’aller comme au retour, par
Londres, afin me disait-il d’éviter des contrôles douaniers à la
frontières franco-suisse. »
La princesse a également compris lors de son audition le 8 septembre
qu’elle avait servi de prête nom : «J’ai découvert à cette occasion des
documents signés de ma main, il s’est servi de moi pour ouvrir des comptes
à l’étranger. » Le 14 septembre, soit quelques jours après sa confession
devant la police, Hélène de Yougoslavie est contactée par son mari. Il lui
a demandé de descendre de chez elle, et l’a faite monter dans sa voiture :
«Il m’a incendié, il était furieux. ‘Qu’est-ce que tu as été raconter aux
flics, il paraît que tu m’as balancé ? Tu es complètement folle, tu vas
partir à l’asile…. J’ai compris qu’il avait eu des informations très
précises sur ma déposition».
En fait Thiery Gaubert avait été prévenu par l’ancien ministre de
l’intérieur, et actuel conseiller de l’ Elysée, Brice
Hortefeux, qui lui a dit lors d’un coup de fil : «Elle balance
beaucoup apparemment, Hélène». Mais cette conversation a été enregistrée,
car le juge van Ruymbeke avait mis Thierry Gaubert sur écoute… Depuis Hortefeux dément avoir
eu accès à l’audition de la princesse et dit qu’il s’était uniquement
informé dans la presse…. Personne n’y croit, d’ailleurs le parquet de
Paris a ouvert vendredi soir, une enquête préliminaire pour «violation du
secret professionnel et recel de ce délit».
http://blogs.rtl.be/champselysees/2011/09/25/helene-de-yougoslavie-persiste-et-signe/
comment Hortefeux, qui n'est plus ministre, qui n'est plus rien, comment Hortefeux est-il en possession du PV d'audition de Hélène de Yougoslavie ?
Sarkozy nie mais il était bien "organisateur de la campagne de Balladur"
26 septembre 2011: La garde à vue façon VIP "En pleine garde à vue, le téléphone portable du suspect
sonne: Allô! C’est Brice…
" souligne sur son blog, Georges Moreas, ancien commissaire principal de
la Police nationale. Après l'appel de Brice
Hortefeux à Thierry Gaubert, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy
placé en garde à vue, le policier s'interroge sur ce privilège accordé à
un "gardé à vue VIP".
"Depuis le 1er juin 2011, il existe six cas où l’OPJ peut décider d’une
mesure de garde à vue, deux visent à la protection des preuves et des
indices et une autre prévoit qu’il s’agit «d’empêcher que la personne ne
se concerte avec d’autres personnes susceptibles d’être ses coauteurs ou
complices ». Donc, il semble que la moindre des choses pour éviter ce
risque soit de confisquer, au moins provisoirement, le téléphone portable
de l’intéressé."
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12115
27 septembre 2011: Sarkozy: il est temps de
révéler les secrets de Karachi
Le constat est choquant! Le Président Sarkozy bloque en ce
moment l'enquête judiciaire sur l'affaire Karachi - le plus grand scandale
de corruption en France depuis 50 ans. Seul un immense tollé général
aujourd'hui pourrait l'obliger à dévoiler la vérité.
La commission chargée du secret défense vient de recommander la
déclassification de documents relatifs à l'affaire, mais le Président
fait la sourde oreille, dans l'espoir de voir ce feuilleton nauséabond
s'éteindre. Or, à l'approche des élections présidentielles, Sarkozy
ne peut se permettre d'ignorer les citoyens - si nous sommes suffisamment
nombreux à réclamer une totale transparence dès maintenant, nous pourrions
l'obliger à révéler les secrets de Karachi et mettre en lumière la
corruption.
Il est temps de dévoiler les faits! Faisons résonner aujourd'hui un
gigantesque appel national et appelons Sarkozy à déclassifier
immédiatement les documents nécessaires à l'enquête et à réformer le
système. Signez la pétition et envoyez-la à tous vos contacts -- nous la
présenterons près de l'Elysée à Paris si nous atteignons 100 000
signatures.
http://www.avaaz.org/fr/france_levee_du_secret_defense/?vl
29
septembre 2011: Karachi - Financement de la campagne de Balladur : le
juge suit la piste saoudienne
C’est une information France Info. Dans le volet financier de l’affaire
dite de Karachi, le juge Renaud Van Ruymbeke a entre les mains un document
qui permettrait de faire le lien entre la signature d’un contrat
d’armement avec l’Arabie Saoudite en 1994 et le financement de la campagne
présidentielle d’Edouard Balladur, Premier ministre à l’époque.
http://www.france-info.com/france-justice-police-2011-09-29-karachi-financement-de-la-campagne-de-balladur-le-juge-suit-la-piste-565247-9-11.html
Par France Info
29
septembre 2011: Takiedinne balance
Sarkozy et Guéant :
Sarkozy a "contrôlé toute mon action entre
1993 et aujourd'hui"
Ziad Takieddine, soupçonné d'être au cœur du financement
illicite et mis en examen par Van Ruymbeke, a appelé aujourd'hui sur BFM
TV Nicolas Sarkozy à lever le secret-défense sur tous les éléments que la
justice n'a pas encore pu obtenir sur ces dossiers, classés confidentiels
pour une bonne partie. Au passage, Takieddine balance sur Sarkozy, qui
aurait "contrôlé toute mon action entre 1993 et aujourd'hui" et Claude
Guéant, qui l'aurait accompagné dans "toutes" ses démarches. Sans
doute une réponse à l'interview de Guéant à Libération, où le ministre de
l'Intérieur semblait lâcher Takieddine. Il revient aussi sur ses relations
avec Jean-François Copé. (voir
la vidéo sur BFMTV)
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12160
octobre 2011 : L’affaire du collier de la reine avait (…) jeté le discrédit sur la monarchie, mais c’était une petite affaire au regard du déballage auquel nous assistons
A droite, les bombes Gaubert et Takieddine, menaçant d’exploser à tout
moment. A gauche, les juges, bafoués, instruits par “ les années Chirac ”,
bien décidés, cette fois, à mettre le paquet. Pour Nicolas Sarkozy, le
compte à rebours est enclenché.
“ Ziad Takieddine et Thierry Gaubert, les deux hommes trahis par leurs
femmes, sont devenus des camions fous remplis de nitroglycérine. Ils
détiennent tant de secrets qu’ils peuvent transformer la fin du régime
Sarkozy en désastre ”
”. Qui se venge de qui ? On peut se le demander, au vu de la “ conversation téléphonique enregistrée par la police entre Nastasia Gaubert, 20 ans (l’autre fille d’Hélène et Thierry Gaubert, ndlr), et son petit ami, David C., 24 ans ” que publie aujourd’hui “ Le Point ”. Et qui vaut, comme vous l’imaginez, son pesant de cacahuètes. “ Heureusement, ils ont trouvé que le compte des Bahamas ” Comment le news s’est procuré cet enregistrement ? Mystère… Le voici, en tout cas, en résumé. “ David : “ Ils ont trouvé un compte aux Bahamas ? ” -Nastasia : “ Ouais ”. -D : “ Ce qu’il est drôle, ton père, il a mis… Il a un compte aux Bahamas ? ” -N. : “ Heureusement, ils ont trouvé que celui des Bahamas, mais après, il en a un en Suisse et un en Israël. Mais ceux-là, ils les ont pas trouvés. Voilà (inaudible). J’sais pas, peut-être qu’il va se c… Il peut se casser à l’étranger. (…) S’il veut éviter la prison, euh…, il se casse à l’étranger, je pense y’a que ça à faire ” ”. “ Le Nouvel Observateur ” l’affirme de son côté : “ Le mercredi 21 septembre, Thierry Gaubert, après avoir appris les révélations de son ex-femme, aurait tenté de s’enfuir aux Etats-Unis. Le juge Van Ruymbeke aurait alors décidé de le faire interpeller et de le placer en garde à vue pour ne pas voir se volatiliser un personnage aussi précieux pour son enquête ”. Moins une, dis donc !
C’est un signe qui ne trompe pas : tous vos hebdos, ou presque, ce jeudi, titrent sur “ La fin de règne ” et redéroulent l’incroyable film des “ sept jours ” qui, comme le dit “ Le Point ”, “ ont fait vaciller la sarkozie ”. A côté du “ résumé ” de cette maudite semaine, le magazine publie l’interview d’un historien, spécialiste de la Révolution française, Patrice Gueniffey. “ Aujourd’hui, dit-il, nous assistons à une conjonction d’affaires et à une situation de crise générale avec le sentiment fort que la France est au bout d’un système. Le tout est concentré, dense, plus précoce en raison du quinquennat, et je ne vois pas comment cela peut tenir encore sept mois ”. A ce point ? “ L’affaire du collier de la reine avait (…) jeté le discrédit sur la monarchie, mais c’était une petite affaire au regard du déballage auquel nous assistons, appuie l’historien. Les affaires, même s’il n’y a pas de condamnations, ont des effets souterrains. (…) Quand le régime est faible, les affaires ont toujours un effet disproportionné. Ce fut le cas sous la IIIe République, au moment de la liquidation du régime en 1940 ”. Ah, quand même…
Toujours bien informé, “ Le Nouvel Observateur ” détaille “ les trois contrats douteux (de vente d’armes) signés par le gouvernement Balladur, au cours de l’automne 1994 ” qui auraient permis de récolter des fonds pour la campagne du candidat à la présidentielle de 1995. Désignés par les enquêteurs “ sous le nom de code “ opération Crésus ”, les contrats Agosta, Sawari II et Bravo “ ont été signés dans des conditions rocambolesques, raconte “ un policier ” au journal. Des ministres comme Léotard, Donnedieu de Vabres, ou le collaborateur le plus proche de Balladur, Nicolas Bazire, participaient eux-mêmes aux négociations avec les intermédiaires ! Cela ne s’était jamais vu. Généralement, les politiques ne se mouillent pas dans ce genre d’histoire et envoient toujours des seconds couteaux ou des hommes de l’ombre. Là, ils agissaient quasiment à ciel ouvert. Sans doute pour éviter les fuites… ” C’était sans compter Hélène et Nicola. Un rien menaçant, le magazine le dit en conclusion : “ L’ordinateur (de Thierry Gaubert) n’a pas encore livré tous ses secrets. En particulier, celui d’un voyage de Nicolas Sarkozy, payé par ses soins, à Venise, dans un palace, le Cipriani, avec billets d’avion en classe affaires ”.
Le chef de l’Etat se relèvera-t-il de l’affaire Karachi ? Pariant sur “ La chute du clan ” plutôt que sur “ la fin de règne ”, “ L’Express ” fait entrer dans l’équation une donnée qui n’est pas à négliger : la blessure des magistrats et leur résolution à “ aller jusqu’au bout ”. “ L’erreur fatale du président, note Christophe Barbier, fut d’annoncer la suppression du juge d’instruction…
Ni matamore, ni martyr, Nicolas Sarkozy est seul, tout simplement.
La Justice a retenu la leçon des années Chirac, au moment même où l’ancien
président a décliné l’ultime rendez-vous qu’elle lui avait fixé :
désormais, s’ils veulent impliquer un chef de l’Etat dans une enquête, les
magistrats vont s’employer d’abord à le faire battre dans les urnes… ” Le
dernier “ cadeau ” de Chirac à Sarkozy ?
http://www.atlantico.fr/rdvpresse/karachi-gaubert-takieddine-et-juges-191138.html
Tous les documents que possède Mediapart sur L’affaire Karachi
Derrière Agosta se cache en réalité une incroyable affaire de corruption internationale où l’on voit défiler intermédiaires sulfureux, commissions occultes, paradis fiscaux et appétits politiques voraces. Mediapart a enquêté pendant deux ans sur ce sujet. http://www.frenchleaks.fr/-Affaire-Karachi-.html
Ceux qui ont le temps d'éplucher toute la documentation
peuvent aussi aller passer quelques heures ici : http://www.frenchleaks.fr/-Les-documents-Takieddine-.html
Depuis la mi-juillet 2011, Mediapart a commencé la publication d’une vaste
enquête sur le marchand d’armes Ziad Takieddine, principal suspect dans le
volet financier de l’affaire Karachi (voir notre dossier sur Frenchleaks,
et notre webdocumentaire sur Mediapart). A partir du milieu des années
1990, sous le gouvernement Balladur, puis grâce à sa proximité avec
Nicolas Sarkozy, il doit sa fortune essentiellement à des commissions
touchées dans le cadre de contrats internationaux. Les milliers de
documents obtenus par Mediapart jettent une lumière crue sur les relations
que celui-ci entretient avec le clan Sarkozy. Ziad Takieddine se trouve
ainsi au coeur du rapprochement de la France avec la
Libye de Kadhafi et avec la Syrie de
Bachar el-Assad, et ce jusqu’aux révolutions arabes de 2011.
Le rapport de la police luxembourgeoise
ce rapport n'apporte pas de preuves formelles que des
rétrocommissions ont été reversées vers la France pour financer des
partis politiques, mais il l'écrit noir sur blanc. Et à tout le
moins, il indique bien que Heine, créée avec l'aval du ministère du
Budget de Nicolas Sarkozy, a servi à faire transiter les commissions
liées au contrat avec le Pakistan. Or, rappelle Mediapart, ce sont
justement ces commissions, "consenties par l'Etat français à une date
(juillet 1994) où les négociations avec le Pakistan étaient déjà closes",
qui ont valu à Takieddine, intermédiaire dans ce contrat, d'être mis en
examen, car la justice estime que l'argent qui lui a été versé n'avait
aucune justification. Il est soupçonné d'être au cœur du financement
illégal de la campagne de Balladur. N'en déplaise à Guaino, le lien
entre Takieddine et Sarkozy est fait. En novembre 2010, Libération
rappelait déjà l'existence de ce rapport luxembourgeois lorsque Sarkozy
avait nié, dans une conversation "off" resté fameuse, avoir donné son aval
à la création de Heine. Le rapport cite également Nicolas Bazire, qui
aurait lui aussi, alors qu'il était directeur de cabinet d'Edouard
Balladur, validé la création de la société Heine. Bazire, mis en
examen le 22 septembre pour "complicité d'abus de biens sociaux", est un
très proche de Sarkozy : il a été son témoin de mariage avec Carla
Bruni, en 2008.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4354
15 décembre 2011 : Renaud Donnedieu de Vabres a été
mis en examen jeudi pour complicité d'abus de biens sociaux
L'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres a été mis en
examen jeudi pour complicité d'abus de biens sociaux dans le volet
financier de l'affaire Karachi, les juges s'intéressant à son rôle dans la
négociation d'un contrat d'armement conclu en 1994 avec le Pakistan.
L'ancien conseiller de François Léotard au ministère de la Défense dans
les années 1990 avait été placé mardi matin en garde à vue avant d'être
libéré mercredi soir sans être présenté aux juges. Mais jeudi matin, il a
été mis en examen pour "complicité d'abus de biens sociaux" par les juges
d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire et laissé libre,
a-t-on appris de source judiciaire. Les magistrats enquêtent sur un
éventuel financement politique illicite de la campagne présidentielle
d'Edouard Balladur de 1995 en marge des contrats de sous-marins Agosta au
Pakistan et Sawari II à l'Arabie saoudite signés fin 1994.
Selon des témoins, l'ex-conseiller de François Léotard a joué un rôle
actif dans les négociations pour la vente de sous-marins au Pakistan, en
particulier en imposant deux intermédiaires, dont le Franco-libanais Ziad
Takieddine, peu avant la signature du contrat le 21 septembre 1994. M.
Takieddine, mis en examen pour recel et complicité d'abus de biens sociaux
dans ce dossier, est soupçonné d'avoir participé au détournement de
commissions prévues pour ce contrat, ce qu'il nie. Les juges enquêtent
pour savoir si ces fonds ont pu alimenter la campagne de M. Balladur.
La mise en examen de M. Donnedieu de Vabres "était inéluctable en
raison de la gravité des faits (qui lui sont) reprochés", a déclaré
à l'AFP Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes de l'attentat.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20111215.AFP1811/affaire-karachi-l-ancien-ministre-donnedieu-de-vabres-mis-en-examen.html
Nouvelle mis examen pour Renaud Donnedieu de Vabres dans
l'affaire Karachi. L'ancien ministre de la Culture, déjà mis en examen
pour abus de biens sociaux dans le volet financier de l'affaire Karachi, a
été de nouveau mis en examen le 16 avril 2013 pour recel d'abus de bien
sociaux au préjudice des deux sociétés qui avaient conclu des contrats
d'armements avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite en 1994, a-t-on appris
de sources concordantes.
https://www.lexpress.fr/actualite/politique/affaire-karachi-renaud-donnedieu-de-vabres-de-nouveau-mis-en-examen_1243238.html
Le tribunal correctionnel de Paris à rendu son verdict dans
le volet financier de l’Affaire Karachi ; une information de
l’Agence France Presse, ce lundi 15 juin 2020. Le tribunal condamne
les six prévenus, dont Renaud Donnedieu de Vabres, à de la prison ferme ;
5 ans, dont 2 avec sursis. Proche collaborateur du ministre de la Défense
de l’époque François Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres est condamné
dans ce premier jugement pour « atteinte d’une exceptionnelle
gravité à l’ordre public économique et en la confiance dans le
fonctionnement de la vie publique ».
Les soupçons portaient sur des rétrocommissions utilisées pour
financer la campagne d’Édouard Balladur à l’élection présidentielle de
1995. Le tribunal vient donc de condamner 6 personnes ; dont un
intermédiaire Ziad Takkiediene. Ce nom revient également
dans l’affaire sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas
Sarkozy de 2007.
il est condamné pour avoir imposé « le réseau K ». Ce
réseau concernait le roi d’Arabie saoudite ; chaînon manquant dans les
commissions payées lors de la passation du contrat des frégates. Les
juges du tribunal de Paris ont affirmé que l’imposition d’un réseau
d’intermédiaires, inutile sur le plan commercial, avait donné lieu au
versement de « commissions exorbitantes ».
Selon l’un des deux procureurs lors du réquisitoire, « certains
des plus hauts fonctionnaires de l’État se sont livrés à une véritable
entreprise de prédation (…) notamment pour financer la campagne du
candidat Balladur ».
Le tribunal indique que l’ancien directeur de cabinet
et chef de campagne d’Edouard Balladur, Nicolas Bazire,
avait une « parfaite connaissance » de l’arrivée de
10,25 millions de francs sur le compte de campagne.
Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet et chef de campagne d'Edouard
Balladur, et Renaud Donnedieu de Vabres, alors proche collaborateur du
ministre de la Défense François Léotard, ont été condamnés à cinq ans de
prison dont deux avec sursis et à de lourdes amendes.
2 janvier 2012 : Affaire Karachi : Sarkozy de nouveau mis en cause
L'année 2012 débute de la même manière que 2011 s'est
terminée pour Nicolas Sarkozy : par l'affaire Karachi. Une nouvelle fois,
le chef de l'Etat est cité par un ex-haut fonctionnaire du ministère de la
Défense. Gérard-Philippe Menayas, qui a également été directeur
administratif et financier de la DCNI, branche internationale de la
Direction des constructions navales qui a vendu en 1994 au Pakistan des
sous-marins Agosta, a confirmé au juge chargé de l'enquête que Nicolas
Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995, avait validé la création d'une société luxembourgeoise servant à payer des
intermédiaires dans des contrats d'armements avec le Pakistan et l'Arabie
Saoudite.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/02/1251866-affaire-karachi-sarkozy-de-nouveau-cite.html
Karachi
: Sarkozy nommément cité par le frère d’Akim Rouichi
Sarkozy a voulu faire croire aux Français qu'il n'était cité nulle part
dans l'enquête sur l'attentat de Karachi et des rétro-pots-de-vin. Ce
n'est pas là son moindre mensonge outre le fait que cela voudrait dire
qu'il ait eu accès au dossier et, comme il n'est pas partie prenante, il
ne peut y avoir droit. Or c'était évidemment faux puisque la
police luxembourgeoise l'a cité et qu'il apparaît dans les carnets
d'Assayas sous les initiales NS et qu'il a reçu des courriers de Jean
Marie Boivin réclamant 8 millions d'euros à l'Etat français, millions qui
lui auraient été versés. Cette fois-ci, à propos d'une tirelire, c'est le
frère du suicidé (?) Akim Riouchi, François, qui le déclare à Médiapart.
Il faut noter le silence de plomb des media français qui se taisent quand
il s'agit de Nicolas Sarkozy alors qu'ils jouent aux fiers-à-bras pour les
seconds couteaux. Ils ne réagissent que quand d'autres ont pris les
risques et que lorsque la justice a mis en examen l'un ou l'autre des
proches de Sarkozy.
François Rouichi a été interrogé par la police le 13 octobre dernier il a
préféré se taire (fermer sa gueule) Médiapart : « J'avais peur,
glisse-t-il. Cela fait quinze ans que quand on parle de cette histoire, on
nous prend pour des fous ou des menteurs. Aujourd'hui il faut que je le
dise. Devant les policiers, j'avais peur de citer quelqu'un qui est
peut-être au-dessus de tout. Mais je dois le faire pour mon frère et
pour que cette personne (Nicolas Sarkozy, ndlr) sache que quelqu'un sait.
»
De fait la police luxembourgeoise a découvert que la
société Heine avait pu se constituer grâce à Nicolas Sarkozy alors
ministre du budget de Balladur à l'époque. Nicolas Bazire était aussi
concerné. On a aussi découvert que la société qui permettait les
transferts de fonds était une certaine
société Clearstream.
Akim Rouichi aurait été commandité par des chiraquiens pour surveiller des
balladuriens notamment Donnedieu de Vabres (de qui curieusement la justice
se désintéresse), Léotard. Il aurait enregistré des conversations entre
Pasqua et Léotard, des conversations parlant de commissions (et même de
guerre de commissions), de ventes de missiles à l'Iran en plein embargo.
De ces enregistrements, il n'y a pas que le frère comme témoin. Il y a
également un certain Jean-Charles Brisard, et avec lui aussi, un témoin,
qui a entendu ces enregistrements et en a fait une note (« J'ai reçu à sa
demande il y a quelques jours une personne dénommée Akim Rouichi (...). Celui-ci
nous a présenté un ordinateur contenant des enregistrements sonores de
conversations téléphoniques interceptées. Ces enregistrements
concernaient notamment MM. François Léotard et Renaud Donnedieu de
Vabres, ainsi que plusieurs dirigeants d'entreprises d'armement »)
(copie jointe ici à partir du Point). Et Bazire plus honnête que Woerth,
selon Sarkozy, ne se souvient pas de cette note pourtant primordiale.
Voici ce que dit François Rouichi de Sarkozy : Puis il lâche ce qui
pourrait ressembler à une bombe, si ces allégations venaient à être
confirmées. « C'est là que mon frère a évoqué, alors qu'il était au
téléphone avec une de ses sources aux RG, un homme qu'il appelait
“l'autre de Neuilly”, avec un nom à consonance étrangère qui venait de
l'Est. Je pensais à un nom polonais. Puis il a cité son nom. Il l'a cité
au moment où il a eu entre les mains ce document sur une société au
Luxembourg, qu'il appelait “la tirelire” », confie François Rouichi. M.
Rouichi avoue qu'il ne savait pas à l'époque qui était Nicolas Sarkozy.
Les choses, depuis, ont changé...
« Le document comportait un texte et un chiffrage, cela apparaissait
comme une sorte de compte bancaire. Mon frère l'appelait “la tirelire".
L'“autre de Neuilly” était dedans, d'après mon frère », assure François
Rouichi, qui ne sait pas si Nicolas Sarkozy a fait partie des
personnalités écoutées. Aucun élément matériel ne vient aujourd'hui
corroborer ce témoignage, les enquêteurs recherchant les écoutes pirates
réalisées en 1995.
Sarkozy étend sa protection à Bazire, sans doute comme une certaine
justice veut étendre son immunité à tous ses collaborateurs.
Rappelons-nous qu'il avait dit la même chose de Woerth.
Mais si Sarkozy lui ne porte pas plainte, maître Morice s'est attaqué de
front à Hortefeux
et à Morano (celle-là
si elle prend un bon gadin cela lui fera un immense bien !) Libération :
Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l'attentat de karachi
a saisi la justice pour "menace" à l'encontre de Brice
Hortefeux et pour "diffamation" à l'encontre de Nadine
Morano, a-t-on appris auprès de l'avocat. […] Citant des propos de
l'ancien ministre de l'Intérieur, rapportés dans le Nouvel Observateur, Me
Morice accuse M.
Hortefeux de "menace et d'intimidation" à son égard./L'avocat
demande un euro de dommage et intérêts et 20.000 euros au titre de frais
de justice et la publication du jugement dans cinq quotidiens et cinq
hebdomadaires. […] Me Morice a par ailleurs saisi la doyenne des juges
d'instruction du tribunal de grande instance d'une plainte en diffamation
à l'encontre de Nadine
Morano. Lors d'un vif échange, le 22 septembre sur Canal +, alors
que deux proches de Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert
venaient d'être mis en examen dans le volet financier de l'affaire
Karachi, Me Morice avait accusé le chef de l'Etat d'être "au coeur de la
corruption, c'est-à-dire au coeur du système qui a été mis en place pour
verser des commissions et surtout pour permettre le retour illicite" de
rétrocommissions. "Vous êtes en train de faire votre pub sur le dos du
président de la République", avait répliqué Mme
Morano en accusant l'avocat de "ne pas défendre dignement les
familles" des victimes. Dans sa plainte dont l'AFP a eu copie, Me Morice
estime qu'"il s'agit d'une accusation extrêmement grave à l'égard d'un
avocat" et que la ministre a porté "une atteint majeure à l'honneur
professionnel".
Mais ce n'est pas tout. Voici que Takieddine se lâche. Après avoir nié
avoir touché des commissions du contrat Agosta le voilà qui, en
mouillant Chirac et Villepin, ainsi que l'ami de Sarkozy Djouhri,
déclare qu'il a bien touché 30 millions de francs. Le JDD : Le 19
octobre, Ziad Takieddine a admis avoir perçu 30 millions de francs de
Mercor dans le cadre des commissions avec le Pakistan, ce qu’il n’a jamais
reconnu jusque-là. Mais il continue de nier les rétrocommissions. Jusqu’à
quand ? N'oublions pas que Takieddine a pour ami Copé, Hortefeux,
Guéant et est dans l'orbite de Sarkozy. N'oublions pas que Copé s'est fait
inviter alors qu'il était ministre du budget. N'oublions pas que Guéant,
Hortefeux et Sarkozy sont ou ont été tous trois ministres de l'intérieur
ainsi que Pasqua le maître poignardé par l'élève.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/karachi-sarkozy-nommement-cite-par-103321
6 mai 2012 : Sarkozy est battu François hollande est élu président
15 mai 2012 : Karachi: Gaubert,
ex-collaborateur de Sarkozy, mis en examen pour blanchiment aggravé
http://www.lepoint.fr/societe/karachi-gaubert-ex-collaborateur-de-sarkozy-mis-en-examen-pour-blanchiment-aggrave-15-05-2012-1461677_23.php
17 mai 2012 : Dès 1997, les socialistes savaient, et ils n'ont rien dit.
Mediapart publie aujourd'hui une note qui ne laisse aucun
doute sur le degré de connaissance du gouvernement Jospin sur les
malversations financières ayant eu probablement lieu dans le cadre des
contrats d'armement signés en 1994 par le gouvernement Balladur, notamment
avec le Pakistan.
les conseillers de Jospin évoquent un système de commissions qui "fait
courir le risque de retours au profit de bénéficiaires français". Retours
"illicites et condamnables, souvent organisés pour le financement des
partis politiques". Malgré les doutes, Jospin autorisera la poursuite de
la livraison des armes, et notamment de la construction des sous-marins
(c'est sur ce chantier, à Karachi, qu'un attentat tuera 14 personnes, dont
11 Français en 2002). Il est vrai que les commissions suspectes avaient
déjà été versées. Jospin n'aurait donc rien pu faire.
En revanche, selon l'article 40 du Code de procédure pénale, tout
détenteur d'une autorité publique doit dénoncer à la justice les
comportements illégaux dont il a connaissance. Ce qu'il s'est bien gardé
de faire. Et l'ex-Premier ministre n'était pas le seul au courant de cette
situation, puisque par une note manuscrite sur le document, il a indiqué
qu’il allait consulter ses ministres Alain Richard (défense), Dominique
Strauss-Kahn (économie) et Hubert Védrine (affaires étrangères).
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13839
23 mai 2012 : Sarkozy toujours plus "cerné" par les affaires Bettencourt et Karachi
Aujourd'hui, Le Monde fait le point sur les investigations
du juge bordelais Jean-Michel Gentil concernant l'affaire
Bettencourt, et Paris Match a eu la même idée pour le parisien
Renaud Van Ruymbeke, qui fouille le versant financier de l'affaire
Karachi. La conclusion des deux journaux est la même : les juges sont en
train de boucler leur travail, et l'étau se resserre sérieusement autour
de l'ex-Président.
Paris Match assure qu'après un "travail titanesque", Van Ruymbeke " a
réussi à «reconstituer le circuit opaque» de dizaines de millions d’euros
de commissions illégales versées lors de plusieurs contrats d’armement
signés par le gouvernement d’Edouard Balladur en 1994", notamment celui de
sous-marins vendus au Pakistan (en 2002, c'est sur leur chantier qu'un
attentat a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 Français à Karachi). Le
juge estime que les commissions versées par la France sont en partie
revenues dans l'hexagone, certainement pour financer, au moins en partie,
la campagne de Balladur. Abdulrahman El-Assir et Ziad Takieddine, avaient
été imposés à la dernière minute par le gouvernement comme intermédiaires
dans le contrat pakistanais, et sont soupçonnés d’avoir été le pivot du
système de rétrocommissions.
"Ces commissions, note le juge dans un procès-verbal consulté par Paris
Match, ont donné lieu de façon systématique à d’importants retraits en
espèces qui ont commencé en 1994, puis se sont développées à grande
échelle en 1995." Mais le magazine assure également que "se profile aussi
la piste d’un enrichissement personnel de dirigeants politiques français".
A l'époque, Sarkozy était porte-parole du candidat Balladur. Mais aussi
l'un des rouages essentiels de sa campagne. Et l'un de ses proches,
Thierry Gaubert, qui fut par la suite son chef de cabinet au ministère du
Budget, est "fortement" soupçonné d'avoir participé au rapatriement de
l'argent illicite depuis la Suisse. Gaubert vient d'être mis en examen
pour blanchiment aggravé.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13880
25 juin 2012 : L'affaire Karachi pourrait être liée à l'assassinat du journaliste Daniel Pearl
Le juge parisien juge Marc Trévidic a obtenu aux Etats-Unis
de nouveaux éléments laissant penser que les services secrets pakistanais
pourraient être responsables de l'assassinat en 2002 du journaliste
américain Daniel Pearl, imputé jusqu'ici aux islamistes, ont indiqué ce
lundi à Reuters des source proche du dossier.
Le juge Trévidic, chargé de l’enquête sur l'attentat de Karachi, a ramené
d'un déplacement aux Etats-Unis une revendication de l'enlèvement en
janvier 2002 de ce journaliste du Wall Street Journal, décapité le mois
suivant. La revendication parvenue aux autorités américaines qui figure
désormais au dossier français demandait la livraison à l'Etat pakistanais
d'avions de combat F-16 américains, alors bloquée par un problème
juridico-diplomatique.
Selon Le Parisien, le juge Trévidic a par ailleurs fait interroger aux
Etats-Unis un islamiste condamné à mort pour ce crime, Ahmed Omar Cheikh,
et ce dernier a authentifié la revendication en question. Des livres de
journalistes avaient déjà émis l'hypothèse que cet homme soit en réalité
un agent des services secrets pakistanais. Le juge français s'intéresse à
cet épisode car il est aussi sur la piste d'une possible action islamiste
commanditée par les services secrets pakistanais dans son dossier visant
l'attentat anti-français de Karachi.
Des islamistes condamnés à mort initialement pour l'attentat de Karachi
ont en effet été blanchis en appel au Pakistan et il est désormais
envisagé que l'attentat ait été motivé par un imbroglio sur des paiements
de commission en marge du contrat des sous-marins, avec en toile de fond
une possible corruption lors de la présidentielle française de 1995.
http://www.20minutes.fr/politique/959905-affaire-karachi-pourrait-etre-liee-assassinat-journaliste-daniel-pearl
26 juin 2013 : Ziad Takieddine a finalement avoué un financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur en 1995
Incarcéré depuis le 31 mai pour avoir essayé de fuir la
France en se procurant un vrai-faux passeport diplomatique de République
dominicaine, Ziad Takieddine est passé aux aveux la semaine dernière
devant les juges d'instruction. Oui, il a reversé, en liquide, une partie
des rétrocommissions perçues dans le cadre de contrats d'armement avec le
Pakistan et l'Arabie Saoudite, au clan Balladur pour financer la campagne
présidentielle de ce dernier.
Le premier versement serait intervenu en novembre 1994, après la signature
du contrat Sawari II. Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet et
directeur de campagne de Balladur, l'aurait recontacté pour le mettre en
relation avec Thierry Gaubert (ex-collaborateur de Sarkozy), lequel aurait
réclamé 1,5 million de francs en liquide à Takieddine. L'argent aurait été
remis en cash à Genève, en coupures de 500 francs. "Selon M. Takieddine,
cette remise de fonds s'apparentait à un "retour d'ascenseur" logique, le
contrat Sawari II lui ayant rapporté une fortune", explique Le Monde. Deux
autres remises de fonds auraient eu lieu, pour un montant total de 6
millions de francs.
Takieddine a également mis en cause ceux qui l'ont introduit à la dernière
minute dans les négociations de ces contrats d'armement : François Léotard
(ancien ministre de la Défense) et Renaud Donnedieu de Vabres (son
conseiller). Après l'élection présidentielle, Takieddine aurait reversé de
l'argent liquide à Donnedieu de Vabres "pour l'aider à payer le loyer de
son appartement parisien". "Je lui ai payé en cash allant jusqu'à des
sommes entre 15 000 et 20 000 francs à chaque fois", a-t-il indiqué aux
juges. Au total, 250 000 francs auraient été reversés à Donnedieu de
Vabres, présenté comme le représentant de Léotard.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15778
à quatre ans de prison dont deux avec sursis et 120 000
euros d'amende, pour recel d'abus de biens sociaux. Il a fait appel.
La justice l'a reconnu coupable d'avoir participé comme les 5 autres
coaccusés à « une atteinte d'une exceptionnelle gravité à l'ordre public
économique et en la confiance dans le fonctionnement de la vie publique»
et à une « véritable entreprise de prédation ». Thierry Gaubert, a été,
selon le tribunal, le « maillon indispensable entre MM. Bazire et
Takieddine », qui « connaissait parfaitement l’origine des fonds ».
Thierry Gaubert dans le cadre d'une autre affaire a comparu
en décembre 2019 devant le tribunal correctionnel de Paris pour « fraude
fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale ». Il est soupçonné de
n'avoir pas déclaré des revenus à l'administration fiscale française et de
les avoir placés sur des comptes dans des paradis fiscaux, en particulier
en Suisse30 aux Bahamas et en Colombie. Il est condamné, le 24 juin 2020,
à trois ans de prison ferme et 600 000 € d'amende par le tribunal de
Paris. La justice l'a reconnu coupable de fraude fiscale et blanchiment de
fraude fiscale dans des paradis fiscaux pour un montant de 8,9 millions
d'euros entre 1996 et 2016.
Son ex-épouse et mère de ses trois enfants, Hélène de Yougoslavie, a été
condamnée, pour les mêmes dissimulations, à 18 mois de prison avec sursis
et 50 000 € d'amende.
En février 2022, il est condamné en appel à 18 mois d'emprisonnement et
300 000 euros d'amende pour fraude fiscale et blanchiment, contre trois
ans de prison et 600 000 euros d'amende en première instance.
Dans l'Affaire
Sarkozy-Kadhafi, selon une enquête publiée par Mediapart en décembre
2019, Thierry Gaubert aurait reçu, le 8 février 2006, sur un compte
bancaire aux Bahamas, un virement de 440 000 euros de la société off-shore
Rossfield Limited, propriété de Ziad Takieddine. L'argent est redirigé le
lendemain, par Thierry Gaubert, vers un compte tiers non identifié.
Toujours selon Mediapart, la société Rossfield avait été créditée, le 31
janvier, d'une somme de 3 millions d'euros en provenance du Trésor public
libyen. Pour sa part, Thierry Gaubert déclare au journal que « Rossfield
n’est pas du tout M. Takieddine », en ajoutant : « Ce n’est pas du tout ma
version des choses. Je donnerai mes explications au tribunal ».
Placé en garde à vue dans cette affaire le 30 janvier 2020, il est mis en
examen le 31 janvier pour association de malfaiteurs,
Le tribunal correctionnel de Paris à rendu son verdict dans
le volet financier de l’Affaire Karachi ; une information de
l’Agence France Presse, ce lundi 15 juin 2020. Le tribunal condamne
les six prévenus, dont Renaud Donnedieu de Vabres, à de la prison
ferme ; 5 ans, dont 2 avec sursis. Proche collaborateur du ministre de la
Défense de l’époque François Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres est
condamné dans ce premier jugement pour « atteinte d’une
exceptionnelle gravité à l’ordre public économique et en la confiance
dans le fonctionnement de la vie publique ».
Les soupçons portaient sur des rétrocommissions utilisées pour
financer la campagne d’Édouard Balladur à l’élection présidentielle de
1995. Le tribunal vient donc de condamner 6 personnes ; dont un
intermédiaire Ziad Takkiediene. Ce nom revient également
dans l’affaire sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas
Sarkozy de 2007.
il est condamné pour avoir imposé « le réseau K ». Ce
réseau concernait le roi d’Arabie saoudite ; chaînon manquant dans les
commissions payées lors de la passation du contrat des frégates. Les
juges du tribunal de Paris ont affirmé que l’imposition d’un réseau
d’intermédiaires, inutile sur le plan commercial, avait donné lieu au
versement de « commissions exorbitantes ».
Selon l’un des deux procureurs lors du réquisitoire, « certains
des plus hauts fonctionnaires de l’État se sont livrés à une véritable
entreprise de prédation (…) notamment pour financer la campagne du
candidat Balladur ».
Le tribunal indique que l’ancien directeur de cabinet
et chef de campagne d’Edouard Balladur, Nicolas Bazire,
avait une « parfaite connaissance » de l’arrivée de
10,25 millions de francs sur le compte de campagne.
Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet et chef de campagne d'Edouard
Balladur, et Renaud Donnedieu de Vabres, alors proche collaborateur du
ministre de la Défense François Léotard, ont été condamnés à cinq ans de
prison dont deux avec sursis et à de lourdes amendes.
Deux procès distincts ont eu lieu. Le premier, concernant l’ancien premier ministre et son ministre de la défense, François Léotard, s’est tenu devant la Cour de justice de la République de janvier à mars 2021. Il s’est soldé par la relaxe de M. Balladur, tandis que M. Léotard était condamné à deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende pour complicité et recel d’abus de biens. On ne peut pas faire appel d'une décision de la cour de justice de la république. Philippe Léotard dépose donc un pourvoi en cassation.
La Cour de cassation a rejeté, vendredi 4 juin 2021, le pourvoi de François Léotard contre la décision de la Cour de justice de la République (CJR) qui l’avait condamné, le 4 mars 2021, à deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende pour complicité d’abus de biens sociaux dans l’affaire dite de Karachi.
sur l'affaire elle-même Sarkozy semble impliqué à la marge, il est entendu comme témoin par la cour de justice de la république mais pas directement poursuivi.
Lorsqu'ils ont transmis le dossier à la Cour de justice de la République,
les juges ont visé l'ex-Premier ministre Edouard Balladur et son ministre
de la Défense François Léotard, mais pas Nicolas Sarkozy. Ce dernier, qui
était ministre du Budget dans le gouvernement dirigé par Edouard Balladur
(1993-1995), a simplement été entendu en juin 2017 par la Cour
de justice de la République comme témoin.
Néanmoins, en relation avec l'affaire Karachi, la cour d'appel de
Paris a relancé en novembre 2018 une enquête sur
des soupçons de "violation du secret de l'instruction" par
l'Elysée en 2011. A la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy,
la présidence de la République avait indiqué dans un communiqué daté du
20 septembre 2011 que "le nom du chef de l'Etat n'apparaît
dans aucun des éléments" du volet financier de l'affaire
Karachi. Une plainte en justice pour "violations du secret
de l'instruction et du secret professionnel" avait d'abord abouti à
un non-lieu en août 2016. Mais la cour d'appel, contre
l'avis du parquet général, a ordonné fin 2018 la reprise
de l’information judiciaire.
https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/affaire-karachi/l-article-a-lire-pour-comprendre-l-affaire-karachi-et-le-proces-qui-s-ouvre-ou-sera-juge-edouard-balladur_4253085.html
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