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le point sur la rentrée des TZR sur le département de Dordogne.
Mercredi 15 septembre, le Réseau Action Défense 24, collectif des Titulaires sur Zone de Remplacement, syndiqués du snes et non syndiqués, a réuni une trentaine de personnes pour faire le point sur la rentrée des TZR sur le département.
Nous avons pu constater plusieurs éléments :
Face à la situation, la nécessité de continuer la lutte au sein du R.A.D. TZR est donc apparue avec force. Le Réseau Action Défense a pour but de rompre lisolement entre les personnes et de créer un réseau dentraide. Il sest constitué lan passé par et pour des TZR (à lépoque des TA/TR). Il nadmet pas la réalité des conditions denseignement qui nous sont imposées et lutte contre la flexibilisation programmée des enseignants.
Nous vous invitons activement à vous investir dans nos actions et à participer à nos réunions.
Une rencontre avec lInspecteur dAcadémie le 17 Novembre ainsi quune réunion le même jour à 15 heures à la Bourse de Travail, rue Bodin à Périgueux, a été prévue.
Nous vous demandons dêtre présents pour que
notre colère et notre amertume sexpriment avec plus de force.
Léquipe du RAD DORDOGNE
Contact RAD Dordogne :
Bergerac : Philippe et Nathalie Mallard, tel :
Périgeux : Fabrice et Delphine Guillaumie tel : 05 53 09 83 17 guillaumie@wanadoo.fr
SNES : tel : permanence le
Réseau Action Défense des T.Z.R. en colère et mal nommés rendus névrosés par les nouvelles conditions denseignement
Qui est le TZR (Titulaire sur Zone de Remplacement)?
NOUS EXIGEONS :
RéseauActionDéfense des TZR en colère et mal nommés névrosés
Le bilan du mouvement déconcentré 1999 :
Pagaille, injustices, erreurs de barème, refus de révision, fausses barres dobtention des postes, mensonges, passe-droits, autoritarisme, mépris.
Qui sont les TZR (titulaires sur zone de remplacement)? Ce sont des titulaires tous lauréats des concours du CAPES et de lAgrégation .
Le TZR préfigure le modèle de lenseignant de demain tel que le voudrait les tenants du libéralisme.
Il est titulaire sur une zone (ex : TZR Saint Nazaire) large souvent de plus de 50 kms et peut être envoyé autoritairement en remplacement sur les autres zones limitrophes ce qui met son rayon daction à 100 kms.
Il est à la merci des chefs détablissement entre deux remplacements : travaux administratifs (illégal), permanences au CDI (illégal), cours en classes entières (illégal), remplacements de collègues quelque soit sa discipline (illégal).
Il est à la merci du rectorat : affectations illégales, affectations sur 3 établissements (le record : sur deux établissements distants de 85 kms), absence de barème pour les affectations à lannée dans les ZR, modifications des affectations avec des arrêtés antidatés, affectations verbales sans arrêtes !, non prise en compte des situations familiales ou médicales, etc.
NOUS EXIGEONS :
NOTRE SITE INTERNET : http://www.altern.org/cybergoupil
( informations sur les statuts, sur les situations, textes de réflexion, actions, etc).
CONTRE ALLEGRE ET
LAMERICANISATION DU
SYSTEME SCOLAIRE
LE R.A.D
POUR LUTTER VRAIMENT ! !
Le R.A.D est un Réseau dAction et de Défense des
T.A/T.R/T.A sur Z.R/M.A syndiqués du SNES et Non-Syndiqués
INDIGNES ET REVOLTES
par les conséquences qui résulteront de lidéologie libérale
qui inspire les réformes du " sauvageon " C. ALLEGRE
se résumant toutes en un seul mot :
DEREGLEMENTATION :
SI VOUS REFUSEZ CETTE DEREGLEMENTATION REJOIGNEZ LE R.A.D POUR RECLAMER LABROGATION DE TOUTES LES MESURES ALLEGRE, lARRET DE LA DECONCENTRATION ET UN VRAI STATUT POUR TOUS LES COLLEGUES.
Secteur Bergerac : 05 53 23 35 58
Secteur Périgueux : 05 53 09 83 17
(des Titulaires Académiques et Remplaçants sur zone)
3, rue louis Blériot
24660 Coulounieix Chamiers
Chamiers, le 20 décembre 1998.
Madame, Monsieur,
La qualité des études de vos enfants est menacée. Lobjet de cette lettre nest pas une revendication corporatiste, mais un réel souci de vous informer de lavenir scolaire de vos enfants, qui est un souci commun.
Quel est lobjectif de lécole ? Est-il
dacquérir un diplôme qui risque de se déprécier dannée en année si on
poursuit lallégement des programmes et la baisse des exigences vis à vis des
élèves ?
Le plan Allègre prévoit que toute classe aura toujours «un adulte » devant
elle et que vos enfants redoubleront non en fonction des résultats mais dun quota
appliqué à chaque niveau et sur un plan national.
Ce que ce plan ne précise pas, cest que «ladulte » ne sera pas
nécessairement un enseignant. Il pourra tout aussi bien être ;
Un surveillant
Un professeur dune autre discipline (par exemple un professeur de mathématique pourra se voir contraint denseigner lespagnol quil na peut-être jamais appris).
Un emploi-jeune.
Un vacataire recruté sans exigence de qualification et pour un contrat maximum de 200 heures non renouvelables, cest à dire au mieux enseignant pour un trimestre. Cela risque de multiplier les intervenants sur une même classe avec les conséquences que vous pouvez imaginer pour la qualité du suivi pédagogique.
Dans ces conditions, les mots «enseignement », «suivi de lélève », «orientation », «connaissance de lélève », etc ont-ils encore un sens ? Peut-on encore parler de stabilité et de rythme de lélève, comment respecter un programme dexamen ?
Le projet sur le remplacement des enseignants du Ministre de lEducation Nationale confirme notre propos et remet en cause le rôle des enseignants comme transmetteurs dun savoir, comme éducateur à la citoyenneté (dailleurs la recrudescence de la violence dans les établissements nen est-elle pas la preuve ?). Ce projet va faire de lenseignant un «animateur de garderie », et non plus une personne chargée dapporter les bagages sans lesquels on ne saurait sintégrer à la vie professionnelle.
Tout simplement nous craignons de ne plus pouvoir exercer correctement notre fonction. Lavenir de nos enfants est en jeu. Réagissons ensemble !
Léquipe du R.A.D-24
(syndiqués du SNES et non syndiqués)
N.B ; Un courrier sur ce thème a été envoyé aux élus locaux ainsi quau président de la République.
Réseau Action Défense
(des Titulaires Académiques et Remplaçants sur zone)
3 , rue louis Blériot
24660 Coulounieix Chamiers
Chamiers le, 20 décembre 1998,
Monsieur le Président de la République,
Nous attirons votre attention sur le caractère dangereux du projet de décret conçu par le gouvernement et relatif à lexercice des fonctions de remplacement dans les établissements du second degré.
En effet ce projet de décret institutionnalise la précarité des enseignants, particulièrement en début de carrière, en leur imposant pendant une ou plusieurs années un poste de remplaçant sans leur garantir lexercice de la discipline quils ont choisi denseigner.
Outre ce nomadisme forcé, ces enseignants remplaçants devront, entre les périodes de remplacement, exercer des « activités de nature pédagogique ou éducative » dont le flou est propre à justifier toutes les dérives. Est-il admissible quun certifié ou un agrégé soit privé denseignement et confiné dans des activités de surveillance ou danimation ?
En généralisant la mobilité des enseignants nommés remplaçants ou sur un établissement pour une année seulement, le gouvernement rompt le lien indispensable entre un enseignant et un établissement. Au moment ou plus que jamais lécole doit se consacrer à réduire les inégalités, la mobilité subie des enseignants nous paraît incompatible avec le travail en équipe, la pratique dune pédagogie différenciée et le suivi des élèves. Le découragement gagne déjà les jeunes enseignants et peu provoquer un tarissement des vocations.
Ce projet de décret sinscrit dans une vaste réforme de déconcentration qui risque de fragiliser notre service public déducation et son éthique républicaine originelle dont vous êtes lultime garant.
Dans lespoir de votre haute bienveillance et de votre compréhension, veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, lexpression de nos sentiments les plus respectueux.
Léquipe du R.A.D-24
(syndiqués du SNES et non syndiqués)
Réseau Action Défense - 24
(des Enseignants Titulaires Académiques et
Remplaçants sur Zone)
Bourse du Travail, rue Bodin
24000 PERIGUEUX
Bergerac, le 20 janvier 1999
Monsieur le .............
Il nous paraît urgent dattirer votre attention délu de la Nation sur la réforme de lÉducation Nationale mise en place autoritairement par le ministre Claude Allègre, laquelle aura pour conséquence dinterdire toute qualité à lenseignement public à laquelle vous devez être également attaché.
En effet, le projet de décret (et non projet de loi) tel
quil est formulé donnera toute latitude aux chefs détablissement pour
exploiter les enseignants à faible barème (la plupart de jeunes enseignants ou nouveaux
arrivés dans une Académie). Ils pourront alors les utiliser à des fonctions autres que
pédagogiques et sans aucun garde-fou juridique, protégeant ceux-ci contre
déventuels abus. Ainsi un chef détablissement pourra contraindre un
enseignant à effectuer des tâches pour lesquelles il na aucune compétence, alors
quil existe pourtant des personnels qualifiés pour cela.
Par exemple, selon le projet de décret, un professeur de mathématiques pourra
assurer les cours de son collègue de Français absent deux jours ainsi que faire fonction
de documentaliste sur plusieurs établissements et, sil lui reste quelques heures de
libre il pourra également faire fonction de surveillant, puisque selon les vux du
ministre, ceux-ci doivent pouvoir faire fonction de professeurs remplaçants... (cf. Art.
5 du projet de décret).
Nous tenons à vous signaler que nous naccepterons jamais
cette idée très comptable de faire faire nimporte quoi à nimporte qui dans
nimporte quelles conditions, ceci ne pouvant que porter atteinte gravement à la
qualité de lenseignement public. De plus cela entraînera inéluctablement une
discrimination entre les établissements, mais aussi entre les collègues en rendant
arbitraire le recrutement et la gestion des personnels. Comment justifierez-vous dans un
Etat de droit quà diplôme équivalent les fonctions exercées par les professeurs
ne soient pas les mêmes ? Sur quels critères cette sélection des établissements
et des enseignants se fera-t-elle ?
Sur ce problème de discrimination imposée autoritairement par décret,
votre responsabilité délu est engagée et sachez bien que face à un tel mépris
pour le jeune personnel enseignant, nous noublierons pas de tenir compte, lors des
prochaines échéances électorales, de votre position personnelle sur ce sujet et de
votre action pour régulariser cette situation aberrante.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le ............., nos sentiments distingués.
Léquipe du R.A.D-24
(syndiqués du SNES et non syndiqués)
N.B. : Un courrier sur ce thème a été adressé aux autres élus du département, aux fédérations des parents délèves, à lInspection dAcadémie, au Rectorat et au Président de la République.
ACCEPTONS OU DEMISSIONNONS ?!?
Le mercredi 10 février, à loccasion dune manifestation devant lInspection dAcadémie de Dordogne, lors des discussions concernant la D.G.H., des représentantes du SNES, de la CGT, du SNETAA et du RAD 24 (Enseignants Titulaires Académiques et Titulaires Remplaçants) ont été reçues par lIA, M. David. Etait également présent le secrétaire général du Recteur, M. Blanc.
Entre autres sujets, ont été évoqués un certain nombre de cas concrets, particulièrement révélateurs des conditions inadmissibles dans lesquelles travaillent les T.A. sur Zone de Remplacement et les T.R., employés à faire tout et nimporte quoi (Hors Discipline, Hors Zone, remplacement au pied levé... cf. livre noir du remplacement
Au cours de cet entretien, un certain nombre de remarques affligeantes et visant à nous culpabiliser ont émané de MM. David et Blanc. Mais, nous avons surtout été scandalisées lorsque M. Blanc nous a affirmé, de but en blanc, quil fallait (sic) " accepter [cette situation] ou démissionner ".
Nous nacceptons pas ce genre dultimatum aux relents dictatoriaux !
Réagissons en signant cette pétition pour lenvoyer au Recteur dans les plus brefs délais !
Retourner la pétition à : RAD 24, Bourse du Travail, 27, rue Bodin. 24100 Périgueux.
Nom |
Discipline |
Établissement |
Signature |
|
Suite des signatures au dos
le
R.A.D
(syndiqués du snes et non syndiqués)
Vous propose une
FLEXIBLES - PARTY
Le 28 Mai 1999
Dès 18H30
Soirée
spéciale TA/TR et autres futurs zonards enseignants , ouverte à tous
y compris les postes fixes
(on n'est pas jaloux !)
Au programme :
conférence de presse
rencontres diverses et variées de profs exaspérés
bilan et actions futures du RAD
bouffe
rigolades avant mutations .
Autres !
Participation aux frais : 40 F
Inscriptions : Mallard Philippe et Nathalie (0553 23 35 58)
Guillaumie Delphine et Fabrice(0553 09 83 17)
Lieu : 3 rue Louis Blériot, 24660 Coulounieix- Chamiers - proche de Périgueux- (repérez une affiche anti-Allègre et gagnez un apéro)
Compte-rendu de la matinée
REP au collège de Beaumont (24) du 12 mai 1999
But de la matinée : mise en place du contrat REP à Beaumont.
Intervenants principaux : M. DAVID, Inspecteur dAcadémie, Mme CHEVALIER, IPR
dEPS.
En écho au compte-rendu de Julien Esquié sur la journée
dinformation sur les REP (cf. bulletin FSU 24 et message sur le forum du Snes),
voici un billet dhumeur suite à la réunion " daide pédagogique à
lélaboration du projet REP au collège de Beaumont ". Loin de faire un
compte-rendu exhaustif, je tiens à souligner quelques points.
- Les moyens. En liminaire, M. David annonce (et répétera à lenvie)
" le recteur la promis, des moyens importants seront
débloqués ". Des moyens importants ? Perte de léquivalent de 30 postes
pour les collèges de Dordogne, suppression des postes en lycées, suppression de la
" prime ZEP " (sur ce point cf. le compte-rendu de J. Esquié) : voici
dans quel contexte seront injectés ces " moyens importants ", ou
comment donner à Pierre en prenant à Paul.
A Mr Bonnefond, principal du collège, mettant en avant lisolement géographique du
collège qui entraîne des problèmes de transport, M. David répond " si les
transports sont nécessaires (??), le budget sera suffisant pour permettre
cela " (" le recteur la promis "). Et de proposer tout
de go une " solution " au problème du transport : la solution
" réside dans lintercommunalité ". Un car pour plusieurs
communes donc, mais qui va conduire le car ? " un aide éducateur ou un employé
municipal " (sic). Comme laffirme la charte du XXI° siècle :
" lécole doit être son propre recours " : moyens constants,
pédagogie de la misère.
- Le " savoir utilitaire ". Mme Chevalier, dune
éloquence sans faille (après avoir conversé en catimini avec M. David, écoutant à
peine lintervention du coordinateur du premier degré) a longuement présenté les
axes prioritaires de lEducation Prioritaire. Dans le cadre du PADI (Plan Académique
de Développement intégré), dont lobjectif se résume en gros à optimiser
lutilisation des moyens en personnel et matériel, et cela à moyens constants, se
développent des " protocoles dactions pour établir des liens entre
premier degré et second degré ".
Lidée première est de " transcrire en compétences le résultat
des évaluations nationales " (CE2 et 6°). Ces dernières vont être
" réactivées dans leur exploitation ". Et ceci, afin de dégager des
" compétences disciplinaires, méthodologiques et
comportementales ", sans doute la nouvelle terminologie officielle pour définir
la trilogie Mérieu : savoir, savoir-faire, savoir-être. Bon. Et une fois que lon a
dégagé ces " compétences " ? On pourra " répartir les
élèves de 6° entre ceux qui ne maîtrisent pas les compétences de base et ceux qui
maîtrisent les compétences de base ". En gros : cest la mort annoncé de
lascenseur social. Un logiciel est en cours de création à Périgueux, avec
laide du CRDP de Bordeaux, afin de favoriser lexploitation des évaluations en
termes de compétences...
Mme Chevalier, toute en verve, évoque ensuite la notion de " savoir
utilitaire ". Aïe ! Ces mots ne sont pas neutres, cest pourquoi je
lui demande de préciser ce quelle entend par là : " un savoir utilitaire
cest, par exemple, savoir nager, ou encore lorsquon demande à un boulanger de
savoir faire cuire son pain ". Cela explique sans doute pourquoi le Medef
intervient en force dans les IUFM et organise des stages Mafpen. Et le développement de
lesprit critique nécessaire à une meilleur compréhension du monde qui nous
entoure ? " Mais enfin ", sindignent-ils tous en choeur,
" il nest pas oublié "...
- Les intervenants extérieurs et le périscolaire. M. David a également évoqué
le rôle des intervenants extérieurs (maillon essentiel de la charte du XXI° siècle).
Leur rôle? " Réguler ", " occuper les élèves en
périscolaire pour que ces derniers ne soient pas désoeuvrés " (sic). Vont se
mettre ainsi en place les C.E.L. (Contrat Educatif Local). Les actions seront
coordonnées, à léchelle départementale, par un Comité de pilotage (préfet et
IA) dont le rôle sera double : réguler et valider les projets, puis rassembler les
sources de financement. Exemple : les salles de classe décoles primaires qui ont ou
vont fermer en Dordogne pourront être utilisées dans ce cadre (mutualisation des moyens)
: Double économie ! Ou encore, on pourrait ouvrir les écoles sur le temps des vacances
" pour redonner un sens à lécole ". Avec qui ? " des
intervenants extérieurs et des enseignants, pourquoi pas ". Le but non avoué :
éviter de laisser les enfants traîner dans les rues, faire du social de façon
économique en masquant les véritables problèmes. Nous voilà donc en passe de devenir
des animateurs-éducateurs polyvalents (cest déjà le cas pour les TA sur ZR).
- Le " porte-à-porte ". Une enseignante de primaire soulève
le problème du désinvestissement des parents. A sa question, fait écho le témoignage
dune collègue de Lettres ayant organisé une réunion dinformation sur le
Latin en 6° : lors de cette réunion, un seul parent sest déplacé. Pour M. David,
" les réunions ne servent à rien ". Il faut
" sadresser directement aux parents, les intégrer à des
projets ". Et comment? " et bien en faisant du
porte-à-porte " (sic). Nous voilà devenus des VRP du savoir utilitaire.
Derrière les discours généreux se cache la triste réalité des réformes Allègre expérimentées in vivo dans une académie pilote.
P. Mallard, TA ZR
Animateur polyvalent
VRP du savoir utilitaire
ratt. Collège E. Leroy, Bergerac
Objet:
l'orientation vue par le medef
la date: Mon, 17 May 1999 10:10:40 +0200
L'Académie de Bordeaux étant toujours en avance dans les réformes Allègre, le
mardi 4 mai un stage s'est tenu au lycée professionnel du Gour de l'Arche à Périgueux.
Organisé dans le cadre de la Zone d'Animation Pédagogique, il portait comme thème
"mission d'orientation du professeur de troisième : secteur industriel : formation
et emploi". Les stagiaires avaient été désignés à l'intérieur de la ZAP et
convoqués d'une manière impérative .
Il est à noter que la ZAP de Périgueux mise en place depuis trois ans organise un tel stage tous les ans : c'est en effet l'occasion pour les chefs d'établissement de montrer qu'ils sont actifs, offensifs (et aussi bien sûr qu'ils maîtrisent bien leurs profs). La responsabilité de la ZAP est d'ailleurs un poste de prestige disputé âprement. Les deux stages précédents portaient sur l'éducation à l'orientation dans le cycle central et se sont assez mal passés.
La journée du 4 mai s'est déroulée en deux temps. Le matin : visite d'entreprises en partenariat avec le medef local . Présentation par le chef d'entreprise de son parcours personnel ("voilà ce que j'ai fait dans ma vie"), de l'historique de l'entreprise ("nous nous sommes installés à Périgueux parce qu'à l'époque il y avait un maire ministre des PTT, ah ah!" "nous avons fait un plan social qui a réduit les effectifs de plus de 200 personnes, c'est la vie, on avait perdu un marché ( ) d'ailleurs, je ne dis pas qu'on paie nos gens très cher"), de ses convictions medefiques ("faire les 35 heures sans annualisation, c'est impossible") voire de ses interrogations ("vous veniez pourquoi au fait ? La formation ? Oui nous avons besoin de sang neuf").
L'après-midi : présentation par la directrice du CIO du système scolaire français. Comme elle insistait sur les redoublements "interdits" à l'intérieur du collège, plusieurs stagiaires ont fait remarquer qu'en ne ménageant aucune passerelle et en obligeant les élèves en échec grave à rester cinq ans dans un établissement, on finissait de les démotiver, de les dévaloriser et de leur enlever toute confiance en soi : "En tant que psychologue, n'y êtes-vous sensible, madame ?". La réponse fut digne d'anthologie : "Oui Vous avez raison Mais on doit amener une majorité d'enfants au niveau IV. IL faut trouver des stratégies à l'intérieur des collèges.. Faire preuve d'invention, d'imagination pour mettre en place des projets ". Comme la discussion s'est orientée alors sur la DGH, le débat a été arrêté pour faire place à une visite du lycée professionnel (la promenade comme diversion : habile stratagème).
La journée s'est poursuivie avec un exposé d'une personne de la Direction
départementale de l'Emploi sur les chiffres du chômage en Dordogne, et enfin avec des
interventions de l'ensemble des chefs des entreprises visitées le matin.
Deux scoops :
"Faire des stages en entreprise avant la terminale est inutile car les jeunes ne sont
pas motivés et viennent presque en tongs". "nous, chefs d'entreprise, nous
anticipons les besoins que nous aurons dans les années à venir pour que vous, vous
puissiez orienter les jeunes vers une formation pertinente"
Pour ceux qui avaient des doutes sur la mission d'orientation du professeur de troisième, elle semble claire maintenant : adapter au bassin d'emploi (qui se trouve être, ô miracle, celui de la zap).
Dernier échange savoureux : un chef d'établissement affirme, à un moment, "nous devons affiner nos formations pour rendre nos élèves opérationnels et adaptables. En effet, il semble impensable que nous ayons formé des générations de couturières pour donner du travail au professeur de cap couture et préserver son poste ! ". Un chef d'entreprise (équipementier électrique) : "heureusement ! Nous recherchons des couturières car elles ont un savoir (oui c'est bien le mot utilisé !) important en matière de rigueur, d'habilité, de méticulosité et de structuration d'un ensemble. Pour faire nos cartes électriques, nous recherchons ces générations de couturières !".
Delphine Guillaumie
Compte-rendu
de la prestation télévisuelle de Bernard LAMOURET, président de la FCPE Dordogne
(AQUI TV, émission Grand Angle, samedi 29 mai , redif dimanche 30 mai 1999 à
12h30)
Journalistes : Robert POTIER et Dominique PARMENTIER
Il est toujours utile de rappeller les positions de la FCPE sur
les réformes en cours. Cest pourquoi, linterview par AQUI TV de son
président départemental en Dordogne méritait toute notre attention.
Bernard LAMOURET sest donc exprimé sur plusieurs thèmes : après un bref rappel
historique de la FCPE Dordogne, il a réagi à lactualité locale récente :
larrivée de réfugiés Kosovars en Dordogne, les interventions des enseignants
(contre la suppression de postes et sur le problème des TA-TR), les mesures
" Ségolène ", les cantines scolaires et, enfin, les problèmes de
drogue dans les établissements scolaires.
Cet aimable père de famille annonce dentrée : " je ne vais pas tenir
la langue de bois ". Nous voilà prévenu, Mr Lamouret nest pas là
pour faire de la figuration. Voici un petit florilège de ses interventions.
REFORMES ALLEGRE ET POLYVALENCE. R. Potier demande à Bernard
Lamouret de réagir sur la prise de position des jeunes enseignants du département au
sein du Réseau Action Défense (syndiqués SNES et non syndiqués luttant contre les
réformes Allègre). " Vous laimez, vous, Allègre ? " demande
le journaliste. Après une hésitation, B. Lamouret répond : " lui aussi il
na pas tenu de langue de bois, il a dit ce quil avait à dire, parfois
maladroitement ". Toujours la même rengaine : Allègre pas bien dans la
forme, bien dans le fond. Et dajouter " vous avez pu remarquer depuis
quelques temps on nentend moins parler du ministre ". Pour cause, à
moins dun mois des Européennes, il est temps darrêter les provocations...
" Par ailleurs ", reprend notre homme " Nous (la
FCPE) ne pouvions plus admettre depuis fort longtemps quau mois doctobre on
nait pas denseignants en face de nos enfants ... moi jai un employeur,
je passe trois semaines de vacances, au bout des trois semaines, je dois être là le
lendemain à mon travail, cest clair ! " claironne-t-il.
Il na pas prononcé le mot absentéisme... mais il la fortement pensé.
Allègre a fait des émules qui nont plus à se cacher pour laisser aller
officiellement le fond de leur pensée... La solution à cet absentéisme non dit : la
déconcentration. " Il suffit de déconcentrer, de ramener plus près du
terrain les organes de décision et on pouvait huiler le dispositif ". Les
enseignants sont des rouages trop grippés que les réformes en cours vont donc huiler. " Nous
allons voir à la rentrée prochaine ce que cela donne. Je pense que cela sera au moins
mieux que cela était, ça cest clair et net ". Pari tenu.
M. Lamouret nous parle de classes sans enseignants, nous lui
rappelerons quen Dordogne et ailleurs, des TA sur ZR, pleins de bonne volonté, se
sont retrouvés dès septembre sans classes et employés à faire tout et nimporte
quoi : serait-ce là le résultat dun dispositif trop bien huilée...
Justement. La polyvalence imposée aux TA, D. Parmentier y vient : " cette
notion de polyvalence chez les enseignants, ça gêne les parents délèves
? ". Réponse péremptoire : " Ce quil nous faut, ce sont des
enseignants... (après une hésitation) formés ". Il FAUT donc à la
FCPE des enseignants formés. On respire en pensant que M. Lamouret prône le respect de
la discipline. Raté. " Regardons dans le passé, dans les années 50-60, il
manquait de professeurs au collège. Donc, les instituteurs sont devenus des PEGC.
Globalement le taux de réussite a augmenté et même, ici ou là une réussite
totale " (sic). Quel taux de réussite ? Où sont les chiffres ?
Un enseignant polyvalent : voilà la panacée, la solution, le produit miracle pour
réduire, voire faire disparaître léchec scolaire. Etre spécialisé est devenu
péjoratif et devient synonyme déchec. Vive labaissement des niveaux dont on
sait quelle ne profite quaux enfants des cellules socio-culturelles
favorisées.
" Vous savez, logiquement un prof de mathématiques, pourquoi
nenseignerait-il pas de la physique, et un prof de physique de la biologie, ou
encore Français-Géographie? Soyons logique ". La polyvalence est donc
LOGIQUE, mathématiquement prouvée, défendre le contraire cest aller contre les
lois des Dr Knock des Sciences de lEducation. Cette logique sera peut-être
ébranlée par les parents qui sapercevront quun enseignant
dHistoire-Géographie a fait un cours de Biologie à leur petit dernier...
LA CARTE SCOLAIRE. A Lamonzie St Martin, une classe de primaire
est supprimée et pourtant, il y a des logements sociaux de prévus qui vont accueillir
près de dix familles. M. Lamouret nous rassure " Je pars du principe que si
les logements sociaux sont prêts à la rentrée, et si effectivement les enfants sont
là, Lamonzie na pas à sinquiéter, il y aura un poste ". R.
Potier : " Cest lInspecteur dAcadémie qui vous la
dit? " " Non, cest comme ça que ça fonctionne ",
sesclaffe-t-il.
R. Potier lui demande alors si "la carte scolaire lui convient ". Le
président de la FCPE Dordogne élude, plus ou moins subtilement, la question en parlant
de " point de non retour " et se lance dans une argumentation digne
dune brève de comptoir : " Si on devait accueillir massivement des
Kosovars, peut-être que là on pourrait remettre nos écoles en route dans le rural, nous
en sommes là actuellement ". Jen reste coi.
D. Parmentier saisit la balle au bond en lui lançant " cest pour cela
que vous vous êtes prononcé favorablement pour le regroupement des écoles de Chamiers
alors que la FCPE est plutôt contre ces concentrations au niveau national? ".
Décision qui a dailleurs étonné les parents délèves de
Coulounieix-Chamiers. Réponse de linvité : " majoritairement, les
parents ont voté le regroupement ... Nous avons opté pour le regroupement, qui
nest pas un regroupement mais un rassemblement " (sic). Et encore :
" Il est vrai que cela donne un effectif lourd, mais vous savez, à la vitesse
à laquelle cette commune perd les enfants... ". Bref, il faudrait
une arrivée massive de Kosovars à Chamiers pour éviter le regroupement. Non, il
na pas osé le dire.
MESURES " SEGOLENE ". " Ce sont de bonnes mesures, mais pas suffisantes ". On sy attendait. " Le véritable problème, et ce sont les spécialistes qui le disent " : qui sont ces obscurs " spécialistes "? les Dr Knock des Sciences de lEducation? " Le véritable problème est le cloisonnement étanche primaire-collège. Le gamin, déstructuré repart (en 6ème) à zéro et perd son temps ". Le fameux traumatisme, arme secrète des partisans de la polyvalence (symptome présent dans les rapports des commissions denquête du Sénat et de lA.N.) avec pour arrière-pensée le désengagement de lEtat.
DROGUES. R. Potier rappelle quil y a deux ans, le proviseur du lycée Pré de Cordy de Sarlat annonçait un chiffre de 30% de fumeur de cannabis. " Cest faux " répond B. Lamouret, et dajouter "il est bien évident quil y a des zones à risque " (sic). Le journaliste titille le président de la FCPE " ne pratiquez-vous pas la politque de lautruche? ". Linvité élude la question comme il peut, avant dannoncer " la FCPE va essayer de faire un travail de fond lannée prochaine (sur cette question) ".
Pour la route une dernière sur les réfugiés kosovars : " On navait jamais vu cela depuis 1940-1945, des exodes humains aussi importants ". Vietnamiens, Palestiniens, Cambodgiens, et autres Rwandais apprécieront...
P. Mallard
TA ZR Hist-Géo Dordogne
Syndiqué SNES
Membre du RAD
http://perso.wanadoo.fr/arkham
Le Jeudi 24 juin dernier, le S3 Bordeaux a organisé un stage TA-TR en présence de J M. Maillard.
Environ 120-130 collègues de l'académie se sont déplacés. Au cours du stage, un bilan de la gestion déconcentrée des remplacements a été effectué ; le, nouveau décret a été expliqué ; les conditions dans lesquelles vont s'effectuer les rattachements ont été rappelées. Une délégation a été reçue en fin de journée au rectorat pour évoquer les abus liés à cette gestion déconcentrée des remplacements et pour discuter sur les conditions du 3ème mouvement.
Les collègues se sont également interrogés une bonne partie de la journée sur
l'organisation syndicale à mettre en place au sein du Snes pour avoir la meilleure
efficacité aux abus prévisibles dès la rentrée. La mise en place d'un maillage le plus
serré possible a été proposé :
constitution de collectifs départementaux (ouverts aux non syndiqués), dont les
responsables se recontreraient une fois par mois au S3.
Ces collectifs, à l'image du RAD-Dordogne, peuvent se révéler à la fois fédérateurs
(dans les nombreux cas de collègues isolés) et mobilisateurs.
Enfin, le S3 a diffusé un "abrégé du Remplacement", dans lequel se
trouve :
1) une explication du decret et les demandes du SNES
2) les droits à faire respecter dès la rentrée
3) les revendications.
Cet abrégé est disponible sur le site du RAD http://perso.wanadoo.fr/arkham/abregeS3.html
ou par simple demande.