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le point sur la rentrée des TZR sur le département de Dordogne.

 

Mercredi 15 septembre, le Réseau Action Défense – 24, collectif des Titulaires sur Zone de Remplacement, syndiqués du snes et non syndiqués, a réuni une trentaine de personnes pour faire le point sur la rentrée des TZR sur le département.

Nous avons pu constater plusieurs éléments :

  1. En Dordogne, le nombre de TZR n’a pas augmenté d’une manière significative cette année pour la bonne et simple raison que les deux années précédentes avaient déjà connu un accroissement spectaculaire de Titulaires académiques et de Titulaires Remplacements (deux catégories fondues en TZR). Nous avons donc été rattrapés par les autres … Nous sommes en Dordogne …. TZR toutes matières confondues avec des matières plus représentées que d’autres….
  2. Le " troisième mouvement " (mouvement des tzr) s’est effectué dans l’opacité généralisée tant dans son organisation que dans son déroulement : changement inopiné des barèmes, moyens non déclarés par les chefs d’établissement, impossibilité d’émettre des vœux, attribution des postes peu compréhensible…
  3. La situation des TZR au sein des établissements est très variable : certains ont du proposer des emplois de présence selon leur préférence, d’autres ont vu la situation de l’an passé se répéter et les abus réapparaître. Ainsi, on a pu signaler aux malheureux TZR qu’ils pourraient remplacer en dehors de leur matière, qu’ils devaient en attendant remplir la fonction d’assistant de chef de travaux, effectuer des travaux de secrétariat ou rentrer les notes, par exemple, les résultats des évaluations de 6e et de 2e, qu’ils devaient se charger d’animations de clubs pédagogiques …En réalité, à la date du 15 septembre, les remplacements n’avaient pas encore commencé à fonctionner (à part les remplacements commençant au 1er septembre, tels les congés maternités ). les Depuis, les dysfonctionnements les plus aigus qui n’avaient pas encore eu le temps d’apparaître, se sont faits jour : remplacement en lycée professionnel avec 9 heures de français pour un professeur d’histoire –géographie, remplacement à Fumel (Lot et Garonne) pour un professeur rattaché à Bergerac etc. Un problème particulier doit être signalé plus précisément : certains d’entre nous, ont été envoyé sur un remplacement à longue durée et se sont vus changer d’établissement de rattachement (manière radicale pour ne pas nous payer d’issr). Toute personne dans ce cas doit se faire connaître afin d’envisager une action collective.
  4. Un certain nombre d’informations sur ce qu’on peut accepter et ce qu’on doit refuser ont été délivrées. Un Kit de Survie-Mémo du TZR en vadrouille a été distribué et reste disponible sur simple demande (il vous suffit de contacter l’une des personnes indiquées en bas de ce courrier).

 Face à la situation, la nécessité de continuer la lutte au sein du R.A.D. TZR est donc apparue avec force. Le Réseau Action Défense a pour but de rompre l’isolement entre les personnes et de créer un réseau d’entraide. Il s’est constitué l’an passé par et pour des TZR (à l’époque des TA/TR). Il n’admet pas la réalité des conditions d’enseignement qui nous sont imposées et lutte contre la flexibilisation programmée des enseignants.

Nous vous invitons activement à vous investir dans nos actions et à participer à nos réunions.

 

Une rencontre avec l’Inspecteur d’Académie le 17 Novembre ainsi qu’une réunion le même jour à 15 heures à la Bourse de Travail, rue Bodin à Périgueux, a été prévue.

Nous vous demandons d’être présents pour que

notre colère et notre amertume s’expriment avec plus de force.

 

L’équipe du RAD DORDOGNE

 

Contact RAD Dordogne :

Bergerac : Philippe et Nathalie Mallard, tel :

Périgeux : Fabrice et Delphine Guillaumie tel : 05 53 09 83 17 guillaumie@wanadoo.fr

SNES : tel : permanence le

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R.A.D. LE BOL !

 

Réseau Action Défense des T.Z.R. en colère et mal nommés rendus névrosés par les nouvelles conditions d’enseignement

 

Qui est le TZR (Titulaire sur Zone de Remplacement)?

 

 

NOUS EXIGEONS :

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R.A.D le bol

RéseauActionDéfense des TZR en colère et mal nommés névrosés

 

Le bilan du mouvement déconcentré 1999 :

Pagaille, injustices, erreurs de barème, refus de révision, fausses barres d’obtention des postes, mensonges, passe-droits, autoritarisme, mépris.

 

Qui sont les TZR  (titulaires sur zone de remplacement)? Ce sont des titulaires tous lauréats des concours du CAPES et de l’Agrégation .

Le TZR préfigure le modèle de l’enseignant de demain tel que le voudrait les tenants du libéralisme.

Il est titulaire sur une zone (ex : TZR Saint Nazaire) large souvent de plus de 50 kms et peut être envoyé autoritairement en remplacement sur les autres zones limitrophes ce qui met son rayon d’action à 100 kms.

Il est à la merci des chefs d’établissement entre deux remplacements : travaux administratifs (illégal), permanences au CDI (illégal), cours en classes entières (illégal), remplacements de collègues quelque soit sa discipline (illégal).

Il est à la merci du rectorat : affectations illégales, affectations sur 3 établissements (le record : sur deux établissements distants de 85 kms), absence de barème pour les affectations à l’année dans les ZR, modifications des affectations avec des arrêtés antidatés, affectations verbales sans arrêtes !, non prise en compte des situations familiales ou médicales, etc.

 

NOUS EXIGEONS :

 

NOTRE SITE INTERNET : http://www.altern.org/cybergoupil

( informations sur les statuts, sur les situations, textes de réflexion, actions, etc).

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charte du RAD

CONTRE ALLEGRE ET

L’AMERICANISATION DU

SYSTEME SCOLAIRE

LE R.A.D

POUR LUTTER VRAIMENT ! !

Le R.A.D est un Réseau d’Action et de Défense des

T.A/T.R/T.A sur Z.R/M.A syndiqués du SNES et Non-Syndiqués

INDIGNES ET REVOLTES

par les conséquences qui résulteront de l’idéologie libérale

qui inspire les réformes du " sauvageon " C. ALLEGRE

se résumant toutes en un seul mot :

 

DEREGLEMENTATION :

 

SI VOUS REFUSEZ CETTE DEREGLEMENTATION REJOIGNEZ LE R.A.D POUR RECLAMER L’ABROGATION DE TOUTES LES MESURES ALLEGRE, l’ARRET DE LA DECONCENTRATION ET UN VRAI STATUT POUR TOUS LES COLLEGUES.

Secteur Bergerac : 05 53 23 35 58
Secteur Périgueux : 05 53 09 83 17

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Réseau Action Défense - 24

(des Titulaires Académiques et Remplaçants sur zone)

3, rue louis Blériot

24660 Coulounieix Chamiers

Chamiers, le 20 décembre 1998.

 

 Madame, Monsieur, 

 

La qualité des études de vos enfants est menacée. L’objet de cette lettre n’est pas une revendication corporatiste, mais un réel souci de vous informer de l’avenir scolaire de vos enfants, qui est un souci commun. 

Quel est l’objectif de l’école ? Est-il d’acquérir un diplôme qui risque de se déprécier d’année en année si on poursuit l’allégement des programmes et la baisse des exigences vis à vis des élèves ?
 Le plan Allègre prévoit que toute classe aura toujours «un adulte » devant elle et que vos enfants redoubleront non en fonction des résultats mais d’un quota appliqué à chaque niveau et sur un plan national.
 Ce que ce plan ne précise pas, c’est que «l’adulte » ne sera pas nécessairement un enseignant. Il pourra tout aussi bien être ;

Un surveillant
Un professeur d’une autre discipline (par exemple un professeur de mathématique pourra se voir contraint d’enseigner l’espagnol qu’il n’a peut-être jamais appris).
Un emploi-jeune.
Un vacataire recruté sans exigence de qualification et pour un contrat maximum de 200 heures non renouvelables, c’est à dire au mieux enseignant pour un trimestre. Cela risque de multiplier les intervenants sur une même classe avec les conséquences que vous pouvez imaginer pour la qualité du suivi pédagogique.

Dans ces conditions, les mots «enseignement », «suivi de l’élève », «orientation », «connaissance de l’élève », etc…  ont-ils encore un sens ? Peut-on encore parler de stabilité et de rythme de l’élève, comment respecter un programme d’examen ? 

Le projet sur le remplacement des enseignants du Ministre de l’Education Nationale confirme notre propos et remet en cause le rôle des enseignants comme transmetteurs d’un savoir, comme éducateur à la citoyenneté (d’ailleurs la recrudescence de la violence dans les établissements n’en est-elle pas la preuve ?). Ce projet va faire de l’enseignant un «animateur de garderie », et non plus une personne chargée d’apporter les bagages sans lesquels on ne saurait s’intégrer à la vie professionnelle.

 Tout simplement nous craignons de ne plus pouvoir exercer correctement notre fonction. L’avenir de nos enfants est en jeu. Réagissons ensemble !

 

L’équipe du R.A.D-24

(syndiqués du SNES et non syndiqués)

 N.B ; Un courrier sur ce thème a été envoyé aux élus locaux ainsi qu’au président de la République.

 

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Réseau Action Défense

(des Titulaires Académiques et Remplaçants sur zone)

3 , rue louis Blériot

24660 Coulounieix Chamiers

 

Chamiers le, 20 décembre 1998,

  

Monsieur le Président de la République,

 

Nous attirons votre attention sur le caractère dangereux du projet de décret conçu par le gouvernement et relatif à l’exercice des fonctions de remplacement dans les établissements du second degré.

 En effet ce projet de décret institutionnalise la précarité des enseignants, particulièrement en début de carrière, en leur imposant pendant une ou plusieurs années un poste de remplaçant sans leur garantir l’exercice de la discipline qu’ils ont choisi d’enseigner.

 Outre ce nomadisme forcé, ces enseignants remplaçants devront, entre les périodes de remplacement, exercer des « activités de nature pédagogique ou éducative » dont le flou est propre à justifier toutes les dérives. Est-il admissible qu’un certifié ou un agrégé soit privé d’enseignement et confiné dans des activités de surveillance ou d’animation ?

 En généralisant la mobilité des enseignants nommés remplaçants ou sur un établissement pour une année seulement, le gouvernement rompt le lien indispensable entre un enseignant et un établissement. Au moment ou plus que jamais l’école doit se consacrer à réduire les inégalités, la mobilité subie des enseignants nous paraît incompatible avec le travail en équipe, la pratique d’une pédagogie différenciée et le suivi des élèves. Le découragement gagne déjà les jeunes enseignants et peu provoquer un tarissement des vocations.

 Ce projet de décret s’inscrit dans une vaste réforme de déconcentration qui risque de fragiliser notre service public d’éducation et son éthique républicaine originelle dont vous êtes l’ultime garant.

 Dans l’espoir de votre haute bienveillance et de votre compréhension, veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de nos sentiments les plus respectueux.

  

L’équipe du R.A.D-24

(syndiqués du SNES et non syndiqués)

 

 

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Réseau Action Défense - 24
(des Enseignants Titulaires Académiques et Remplaçants sur Zone)
Bourse du Travail, rue Bodin
24000 PERIGUEUX

Bergerac, le 20 janvier 1999

 

Monsieur le .............

 

 

Il nous paraît urgent d‘attirer votre attention d’élu de la Nation sur la réforme de l’Éducation Nationale mise en place autoritairement par le ministre Claude Allègre, laquelle aura pour conséquence d’interdire toute qualité à l’enseignement public à laquelle vous devez être également attaché.

 En effet, le projet de décret (et non projet de loi) tel qu’il est formulé donnera toute latitude aux chefs d’établissement pour exploiter les enseignants à faible barème (la plupart de jeunes enseignants ou nouveaux arrivés dans une Académie). Ils pourront alors les utiliser à des fonctions autres que pédagogiques et sans aucun garde-fou juridique, protégeant ceux-ci contre d’éventuels abus.  Ainsi un chef d’établissement pourra contraindre un enseignant à effectuer des tâches pour lesquelles il n’a aucune compétence, alors qu’il existe pourtant des personnels qualifiés pour cela.
Par exemple, selon le projet de décret, un professeur de mathématiques pourra assurer les cours de son collègue de Français absent deux jours ainsi que faire fonction de documentaliste sur plusieurs établissements et, s’il lui reste quelques heures de libre il pourra également faire fonction de surveillant, puisque selon les vœux du ministre, ceux-ci doivent pouvoir faire fonction de professeurs remplaçants... (cf. Art. 5 du projet de décret). 

Nous tenons à vous signaler que nous n’accepterons jamais cette idée très comptable de faire faire n’importe quoi à n’importe qui dans n’importe quelles conditions, ceci ne pouvant que porter atteinte gravement à la qualité de l’enseignement public. De plus cela entraînera inéluctablement une discrimination entre les établissements, mais aussi entre les collègues en rendant arbitraire le recrutement et la gestion des personnels. Comment justifierez-vous dans un Etat de droit qu’à diplôme équivalent les fonctions exercées par les professeurs ne soient pas les mêmes ? Sur quels critères cette sélection des établissements et des enseignants se fera-t-elle ?
 Sur ce problème de discrimination imposée autoritairement par décret, votre responsabilité d’élu est engagée et sachez bien que face à un tel mépris pour le jeune personnel enseignant, nous n’oublierons pas de tenir compte, lors des prochaines échéances électorales, de votre position personnelle sur ce sujet et de votre action pour régulariser cette situation aberrante.

 

Nous vous prions d'agréer, Monsieur le ............., nos sentiments distingués.

L’équipe du R.A.D-24
(syndiqués du SNES et non syndiqués)

 N.B. : Un courrier sur ce thème a été adressé aux autres élus du département, aux fédérations des parents d’élèves, à l’Inspection d’Académie, au Rectorat et au Président de la République.

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pétition février

ACCEPTONS OU DEMISSIONNONS ?!?

 

Le mercredi 10 février, à l’occasion d’une manifestation devant l’Inspection d’Académie de Dordogne, lors des discussions concernant la D.G.H., des représentantes du SNES, de la CGT, du SNETAA et du RAD 24 (Enseignants Titulaires Académiques et Titulaires Remplaçants) ont été reçues par l’IA, M. David. Etait également présent le secrétaire général du Recteur, M. Blanc.

Entre autres sujets, ont été évoqués un certain nombre de cas concrets, particulièrement révélateurs des conditions inadmissibles dans lesquelles travaillent les T.A. sur Zone de Remplacement et les T.R., employés à faire tout et n’importe quoi (Hors Discipline, Hors Zone, remplacement au pied levé... cf. livre noir du remplacement

Au cours de cet entretien, un certain nombre de remarques affligeantes et visant à nous culpabiliser ont émané de MM. David et Blanc. Mais, nous avons surtout été scandalisées lorsque M. Blanc nous a affirmé, de but en blanc, qu’il fallait (sic) " accepter [cette situation] ou démissionner ".

Nous n’acceptons pas ce genre d’ultimatum aux relents dictatoriaux !

 

Réagissons en signant cette pétition pour l’envoyer au Recteur dans les plus brefs délais !

Retourner la pétition à : RAD 24, Bourse du Travail, 27, rue Bodin. 24100 Périgueux.

Nom

Discipline

Établissement

Signature

 

 

 

 

     

Suite des signatures au dos

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le
R.A.D
(syndiqués du snes et non syndiqués)

  

Vous propose une…

 FLEXIBLES - PARTY

 Le 28 Mai 1999

Dès 18H30

 Soirée spéciale TA/TR et autres futurs zonards enseignants , ouverte à tous
y compris les postes fixes
(on n'est pas jaloux !)

 Au programme :

conférence de presse

rencontres diverses et variées de profs exaspérés

bilan et actions futures du RAD

bouffe

rigolades avant mutations….

Autres !…

Participation aux frais : 40 F

Inscriptions : Mallard Philippe et Nathalie (0553 23 35 58)

Guillaumie Delphine et Fabrice(0553 09 83 17)

Lieu : 3 rue Louis Blériot, 24660 Coulounieix- Chamiers - proche de Périgueux- (repérez une affiche anti-Allègre et gagnez un apéro)

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Compte-rendu de la matinée REP au collège de Beaumont (24) du 12 mai 1999
But de la matinée : mise en place du contrat REP à Beaumont.
Intervenants principaux : M. DAVID, Inspecteur d’Académie, Mme CHEVALIER, IPR d’EPS.

 

En écho au compte-rendu de Julien Esquié sur la journée d’information sur les REP (cf. bulletin FSU 24 et message sur le forum du Snes), voici un billet d’humeur suite à la réunion " d’aide pédagogique à l’élaboration du projet REP au collège de Beaumont ". Loin de faire un compte-rendu exhaustif, je tiens à souligner quelques points.
- Les moyens. En liminaire, M. David annonce (et répétera à l’envie) " le recteur l’a promis, des moyens importants seront débloqués ". Des moyens importants ? Perte de l’équivalent de 30 postes pour les collèges de Dordogne, suppression des postes en lycées, suppression de la " prime ZEP " (sur ce point cf. le compte-rendu de J. Esquié) : voici dans quel contexte seront injectés ces " moyens importants ", ou comment donner à Pierre en prenant à Paul.
A Mr Bonnefond, principal du collège, mettant en avant l’isolement géographique du collège qui entraîne des problèmes de transport, M. David répond " si les transports sont nécessaires (??), le budget sera suffisant pour permettre cela " (" le recteur l’a promis "). Et de proposer tout de go une " solution " au problème du transport : la solution " réside dans l’intercommunalité ". Un car pour plusieurs communes donc, mais qui va conduire le car ? " un aide éducateur ou un employé municipal " (sic). Comme l’affirme la charte du XXI° siècle : " l’école doit être son propre recours " : moyens constants, pédagogie de la misère.
- Le " savoir utilitaire ". Mme Chevalier, d’une éloquence sans faille (après avoir conversé en catimini avec M. David, écoutant à peine l’intervention du coordinateur du premier degré) a longuement présenté les axes prioritaires de l’Education Prioritaire. Dans le cadre du PADI (Plan Académique de Développement intégré), dont l’objectif se résume en gros à optimiser l’utilisation des moyens en personnel et matériel, et cela à moyens constants, se développent des " protocoles d’actions pour établir des liens entre premier degré et second degré ".
L’idée première est de " transcrire en compétences le résultat des évaluations nationales " (CE2 et 6°). Ces dernières vont être " réactivées dans leur exploitation ". Et ceci, afin de dégager des " compétences disciplinaires, méthodologiques et comportementales ", sans doute la nouvelle terminologie officielle pour définir la trilogie Mérieu : savoir, savoir-faire, savoir-être. Bon. Et une fois que l’on a dégagé ces " compétences " ? On pourra " répartir les élèves de 6° entre ceux qui ne maîtrisent pas les compétences de base et ceux qui maîtrisent les compétences de base ". En gros : c’est la mort annoncé de l’ascenseur social. Un logiciel est en cours de création à Périgueux, avec l’aide du CRDP de Bordeaux, afin de favoriser l’exploitation des évaluations en termes de compétences...
Mme Chevalier, toute en verve, évoque ensuite la notion de " savoir utilitaire ". Aïe ! Ces mots ne sont pas neutres, c’est pourquoi je lui demande de préciser ce qu’elle entend par là : " un savoir utilitaire c’est, par exemple, savoir nager, ou encore lorsqu’on demande à un boulanger de savoir faire cuire son pain ". Cela explique sans doute pourquoi le Medef intervient en force dans les IUFM et organise des stages Mafpen. Et le développement de l’esprit critique nécessaire à une meilleur compréhension du monde qui nous entoure ? " Mais enfin ", s’indignent-ils tous en choeur, " il n’est pas oublié "...
- Les intervenants extérieurs et le périscolaire. M. David a également évoqué le rôle des intervenants extérieurs (maillon essentiel de la charte du XXI° siècle). Leur rôle? " Réguler ", " occuper les élèves en périscolaire pour que ces derniers ne soient pas désoeuvrés " (sic). Vont se mettre ainsi en place les C.E.L. (Contrat Educatif Local). Les actions seront coordonnées, à l’échelle départementale, par un Comité de pilotage (préfet et IA) dont le rôle sera double : réguler et valider les projets, puis rassembler les sources de financement. Exemple : les salles de classe d’écoles primaires qui ont ou vont fermer en Dordogne pourront être utilisées dans ce cadre (mutualisation des moyens) : Double économie ! Ou encore, on pourrait ouvrir les écoles sur le temps des vacances " pour redonner un sens à l’école ". Avec qui ? " des intervenants extérieurs et des enseignants, pourquoi pas ". Le but non avoué : éviter de laisser les enfants traîner dans les rues, faire du social de façon économique en masquant les véritables problèmes. Nous voilà donc en passe de devenir des animateurs-éducateurs polyvalents (c’est déjà le cas pour les TA sur ZR).
- Le " porte-à-porte ". Une enseignante de primaire soulève le problème du désinvestissement des parents. A sa question, fait écho le témoignage d’une collègue de Lettres ayant organisé une réunion d’information sur le Latin en 6° : lors de cette réunion, un seul parent s’est déplacé. Pour M. David, " les réunions ne servent à rien ". Il faut " s’adresser directement aux parents, les intégrer à des projets ". Et comment? " et bien en faisant du porte-à-porte " (sic). Nous voilà devenus des VRP du savoir utilitaire.

 Derrière les discours généreux se cache la triste réalité des réformes Allègre expérimentées in vivo dans une académie pilote.

 P. Mallard, TA ZR
Animateur polyvalent
VRP du savoir utilitaire
ratt. Collège E. Leroy, Bergerac

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Objet: l'orientation vue par le medef
la date: Mon, 17 May 1999 10:10:40 +0200

L'Académie de Bordeaux étant toujours en avance dans les réformes Allègre, le mardi 4 mai un stage s'est tenu au lycée professionnel du Gour de l'Arche à Périgueux. Organisé dans le cadre de la Zone d'Animation Pédagogique, il portait comme thème "mission d'orientation du professeur de troisième : secteur industriel : formation et emploi". Les stagiaires avaient été désignés à l'intérieur de la ZAP et convoqués d'une manière impérative .

Il est à noter que la ZAP de Périgueux mise en place depuis trois ans organise un tel stage tous les ans : c'est en effet l'occasion pour les chefs d'établissement de montrer qu'ils sont actifs, offensifs (et aussi bien sûr qu'ils maîtrisent bien leurs profs). La responsabilité de la ZAP est d'ailleurs un poste de prestige disputé âprement. Les deux stages précédents portaient sur l'éducation à l'orientation dans le cycle central et se sont assez mal passés.

La journée du 4 mai s'est déroulée en deux temps. Le matin : visite d'entreprises en partenariat avec le medef local . Présentation par le chef d'entreprise de son parcours personnel ("voilà ce que j'ai fait dans ma vie"), de l'historique de l'entreprise ("nous nous sommes installés à Périgueux parce qu'à l'époque il y avait un maire ministre des PTT, ah ah!" "nous avons fait un plan social qui a réduit les effectifs de plus de 200 personnes, c'est la vie, on avait perdu un marché (…) d'ailleurs, je ne dis pas qu'on paie nos gens très cher"), de ses convictions medefiques ("faire les 35 heures sans annualisation, c'est impossible") voire de ses interrogations ("vous veniez pourquoi au fait ? La formation ? Oui nous avons besoin de sang neuf").

L'après-midi : présentation par la directrice du CIO du système scolaire français. Comme elle insistait sur les redoublements "interdits" à l'intérieur du collège, plusieurs stagiaires ont fait remarquer qu'en ne ménageant aucune passerelle et en obligeant les élèves en échec grave à rester cinq ans dans un établissement, on finissait de les démotiver, de les dévaloriser et de leur enlever toute confiance en soi : "En tant que psychologue, n'y êtes-vous sensible, madame ?". La réponse fut digne d'anthologie : "Oui… Vous avez raison…Mais on doit amener une majorité d'enfants au niveau IV. IL faut trouver des stratégies à l'intérieur des collèges.. Faire preuve d'invention, d'imagination pour mettre en place des projets…". Comme la discussion s'est orientée alors sur la DGH, le débat a été arrêté pour faire place à une visite du lycée professionnel… (la promenade comme diversion : habile stratagème).

La journée s'est poursuivie avec un exposé d'une personne de la Direction départementale de l'Emploi sur les chiffres du chômage en Dordogne, et enfin avec des interventions de l'ensemble des chefs des entreprises visitées le matin.
Deux scoops :
"Faire des stages en entreprise avant la terminale est inutile car les jeunes ne sont pas motivés et viennent presque en tongs". "nous, chefs d'entreprise, nous anticipons les besoins que nous aurons dans les années à venir pour que vous, vous puissiez orienter les jeunes vers une formation pertinente"

Pour ceux qui avaient des doutes sur la mission d'orientation du professeur de troisième, elle semble claire maintenant : adapter au bassin d'emploi (qui se trouve être, ô miracle, celui de la zap).

Dernier échange savoureux : un chef d'établissement affirme, à un moment, "nous devons affiner nos formations pour rendre nos élèves opérationnels et adaptables. En effet, il semble impensable que nous ayons formé des générations de couturières pour donner du travail au professeur de cap couture et préserver son poste ! ". Un chef d'entreprise (équipementier électrique) : "heureusement ! Nous recherchons des couturières car elles ont un savoir (oui c'est bien le mot utilisé !) important en matière de rigueur, d'habilité, de méticulosité et de structuration d'un ensemble. Pour faire nos cartes électriques, nous recherchons ces générations de couturières !".

Delphine Guillaumie

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Compte-rendu de la prestation télévisuelle de Bernard LAMOURET, président de la FCPE Dordogne
(AQUI TV, émission Grand Angle, samedi 29 mai , redif dimanche 30 mai 1999 à 12h30)
Journalistes : Robert POTIER et Dominique PARMENTIER

 Il est toujours utile de rappeller les positions de la FCPE sur les réformes en cours. C’est pourquoi, l’interview par AQUI TV de son président départemental en Dordogne méritait toute notre attention.
Bernard LAMOURET s’est donc exprimé sur plusieurs thèmes : après un bref rappel historique de la FCPE Dordogne, il a réagi à l’actualité locale récente : l’arrivée de réfugiés Kosovars en Dordogne, les interventions des enseignants (contre la suppression de postes et sur le problème des TA-TR), les mesures " Ségolène ", les cantines scolaires et, enfin, les problèmes de drogue dans les établissements scolaires.
Cet aimable père de famille annonce d’entrée : " je ne vais pas tenir la langue de bois ". Nous voilà prévenu, Mr Lamouret n’est pas là pour faire de la figuration. Voici un petit florilège de ses interventions.

REFORMES ALLEGRE ET POLYVALENCE. R. Potier demande à Bernard Lamouret de réagir sur la prise de position des jeunes enseignants du département au sein du Réseau Action Défense (syndiqués SNES et non syndiqués luttant contre les réformes Allègre). " Vous l’aimez, vous, Allègre ? " demande le journaliste. Après une hésitation, B. Lamouret répond : " lui aussi il n’a pas tenu de langue de bois, il a dit ce qu’il avait à dire, parfois maladroitement ". Toujours la même rengaine : Allègre pas bien dans la forme, bien dans le fond. Et d’ajouter " vous avez pu remarquer depuis quelques temps on n’entend moins parler du ministre ". Pour cause, à moins d’un mois des Européennes, il est temps d’arrêter les provocations...
" Par ailleurs ", reprend notre homme " Nous (la FCPE) ne pouvions plus admettre depuis fort longtemps qu’au mois d’octobre on n’ait pas d’enseignants en face de nos enfants ... moi j’ai un employeur, je passe trois semaines de vacances, au bout des trois semaines, je dois être là le lendemain à mon travail, c’est clair ! " claironne-t-il.
Il n’a pas prononcé le mot absentéisme... mais il l’a fortement pensé. Allègre a fait des émules qui n’ont plus à se cacher pour laisser aller officiellement le fond de leur pensée... La solution à cet absentéisme non dit : la déconcentration. " Il suffit de déconcentrer, de ramener plus près du terrain les organes de décision et on pouvait huiler le dispositif ". Les enseignants sont des rouages trop grippés que les réformes en cours vont donc huiler. " Nous allons voir à la rentrée prochaine ce que cela donne. Je pense que cela sera au moins mieux que cela était, ça c’est clair et net ". Pari tenu.

M. Lamouret nous parle de classes sans enseignants, nous lui rappelerons qu’en Dordogne et ailleurs, des TA sur ZR, pleins de bonne volonté, se sont retrouvés dès septembre sans classes et employés à faire tout et n’importe quoi : serait-ce là le résultat d’un dispositif trop bien huilée...
Justement. La polyvalence imposée aux TA, D. Parmentier y vient : " cette notion de polyvalence chez les enseignants, ça gêne les parents d’élèves ? ". Réponse péremptoire : " Ce qu’il nous faut, ce sont des enseignants... (après une hésitation) formés ". Il FAUT donc à la FCPE des enseignants formés. On respire en pensant que M. Lamouret prône le respect de la discipline. Raté. " Regardons dans le passé, dans les années 50-60, il manquait de professeurs au collège. Donc, les instituteurs sont devenus des PEGC. Globalement le taux de réussite a augmenté et même, ici ou là une réussite totale " (sic). Quel taux de réussite ? Où sont les chiffres ?
Un enseignant polyvalent : voilà la panacée, la solution, le produit miracle pour réduire, voire faire disparaître l’échec scolaire. Etre spécialisé est devenu péjoratif et devient synonyme d’échec. Vive l’abaissement des niveaux dont on sait qu’elle ne profite qu’aux enfants des cellules socio-culturelles favorisées.
" Vous savez, logiquement un prof de mathématiques, pourquoi n’enseignerait-il pas de la physique, et un prof de physique de la biologie, ou encore Français-Géographie? Soyons logique ". La polyvalence est donc LOGIQUE, mathématiquement prouvée, défendre le contraire c’est aller contre les lois des Dr Knock des Sciences de l’Education. Cette logique sera peut-être ébranlée par les parents qui s’apercevront qu’un enseignant d’Histoire-Géographie a fait un cours de Biologie à leur petit dernier...

LA CARTE SCOLAIRE. A Lamonzie St Martin, une classe de primaire est supprimée et pourtant, il y a des logements sociaux de prévus qui vont accueillir près de dix familles. M. Lamouret nous rassure " Je pars du principe que si les logements sociaux sont prêts à la rentrée, et si effectivement les enfants sont là, Lamonzie n’a pas à s’inquiéter, il y aura un poste ". R. Potier : " C’est l’Inspecteur d’Académie qui vous l’a dit? " " Non, c’est comme ça que ça fonctionne ", s’esclaffe-t-il.
R. Potier lui demande alors si "la carte scolaire lui convient ". Le président de la FCPE Dordogne élude, plus ou moins subtilement, la question en parlant de " point de non retour " et se lance dans une argumentation digne d’une brève de comptoir : " Si on devait accueillir massivement des Kosovars, peut-être que là on pourrait remettre nos écoles en route dans le rural, nous en sommes là actuellement ". J’en reste coi.
D. Parmentier saisit la balle au bond en lui lançant " c’est pour cela que vous vous êtes prononcé favorablement pour le regroupement des écoles de Chamiers alors que la FCPE est plutôt contre ces concentrations au niveau national? ". Décision qui a d’ailleurs étonné les parents d’élèves de Coulounieix-Chamiers. Réponse de l’invité : " majoritairement, les parents ont voté le regroupement ... Nous avons opté pour le regroupement, qui n’est pas un regroupement mais un rassemblement " (sic). Et encore : " Il est vrai que cela donne un effectif lourd, mais vous savez, à la vitesse à laquelle cette commune perd les enfants... ". Bref, il faudrait une arrivée massive de Kosovars à Chamiers pour éviter le regroupement. Non, il n’a pas osé le dire.

MESURES " SEGOLENE ". " Ce sont de bonnes mesures, mais pas suffisantes ". On s’y attendait. " Le véritable problème, et ce sont les spécialistes qui le disent " : qui sont ces obscurs " spécialistes "? les Dr Knock des Sciences de l’Education? " Le véritable problème est le cloisonnement étanche primaire-collège. Le gamin, déstructuré repart (en 6ème) à zéro et perd son temps ". Le fameux traumatisme, arme secrète des partisans de la polyvalence (symptome présent dans les rapports des commissions d’enquête du Sénat et de l’A.N.) avec pour arrière-pensée le désengagement de l’Etat.

DROGUES. R. Potier rappelle qu’il y a deux ans, le proviseur du lycée Pré de Cordy de Sarlat annonçait un chiffre de 30% de fumeur de cannabis. " C’est faux " répond B. Lamouret, et d’ajouter "il est bien évident qu’il y a des zones à risque  " (sic). Le journaliste titille le président de la FCPE " ne pratiquez-vous pas la politque de l’autruche? ". L’invité élude la question comme il peut, avant d’annoncer " la FCPE va essayer de faire un travail de fond l’année prochaine (sur cette question) ". 

Pour la route une dernière sur les réfugiés kosovars : " On n’avait jamais vu cela depuis 1940-1945, des exodes humains aussi importants ". Vietnamiens, Palestiniens, Cambodgiens, et autres Rwandais apprécieront...

P. Mallard
TA ZR Hist-Géo Dordogne
Syndiqué SNES
Membre du RAD
http://perso.wanadoo.fr/arkham

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Le Jeudi 24 juin dernier, le S3 Bordeaux a organisé un stage TA-TR en présence de J M. Maillard.

Environ 120-130 collègues de l'académie se sont déplacés. Au cours du stage, un bilan de la gestion déconcentrée des remplacements a été effectué ; le, nouveau décret a été expliqué ; les conditions dans lesquelles vont s'effectuer les rattachements ont été rappelées. Une délégation a été reçue en fin de journée au rectorat pour évoquer les abus liés à cette gestion déconcentrée des remplacements et pour discuter sur les conditions du 3ème mouvement.

Les collègues se sont également interrogés une bonne partie de la journée sur l'organisation syndicale à mettre en place au sein du Snes pour avoir la meilleure efficacité aux abus prévisibles dès la rentrée. La mise en place d'un maillage le plus serré possible a été proposé :
constitution de collectifs départementaux (ouverts aux non syndiqués), dont les responsables se recontreraient une fois par mois au S3.
Ces collectifs, à l'image du RAD-Dordogne, peuvent se révéler à la fois fédérateurs (dans les nombreux cas de collègues isolés) et mobilisateurs.

Enfin, le S3 a diffusé un "abrégé du Remplacement", dans lequel se trouve :
1) une explication du decret et les demandes du SNES
2) les droits à faire respecter dès la rentrée
3) les revendications.

Cet abrégé est disponible sur le site du RAD   http://perso.wanadoo.fr/arkham/abregeS3.html
ou par simple demande.

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