Perses

de - 550 à +651

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Ancien Iran(sud Ouest de L'Iran actuel)
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Des vestiges d’occupation humaine remontant au Paléolithique inférieur y ont été retrouvés au Baloutchistan, dont certains — parmi les plus anciens — ont un âge estimé à 800 000 ans. Au nord-ouest du pays, dans la région de la mer Caspienne, des vestiges datant du Xe millénaire av. J.-C. attestent de l’apparition d’une économie de production de biens au Mésolithique.

Des sites néolithiques attestent que la pratique de l’agriculture remonte à 6 et 7 000 ans dans la vallée de Gorgan, à Tureng Tepe, Yarim Tepe, et au centre du pays à Sialk II (près de Kashan)

Des traces de peuplement datant du néolithique et même de périodes antérieures ont été découvertes sur le site de Téhéran et à Ray (comme le site de Cheshm-e Ali, situé dans le centre de Rey)

Des objets de cuivre et des céramiques peintes remontant à l’âge du cuivre (il y a 4 000 ans), ont été retrouvés en Susiane (province du Khuzestan) et à Sialk. Des recherches archéologiques commencent à peine à faire connaître des civilisations très anciennes comme la civilisation de Jiroft qui bâtit des villes il y a 5 000 ans, soit bien avant les civilisations égyptienne et grecque.

-3500 les sumériens inventent la roue. Des tours de potier sont ainsi attestés en Mésopotamie, à Sumer et à Ur, vers 3500 avant notre ère. Ils ont peut-être été aussi en usage à la même époque en Inde et en Iran. Bien que très ancienne, l’invention de la roue ne trouvera une application à grande échelle qu’au XIXe siècle avec le début de l’ère industrielle Aucune invention n’est plus chargée de symboles que la roue. La mythologie indo-européenne fait du disque solaire une roue qui entraîne un char divin dans sa course. Au-delà de sa portée symbolique, la roue marque l’avènement d’une ère nouvelle. Cette invention a révolutionné les transports et les communications.

Le début du IIIe millénaire av. J.-C. voit apparaître une forme d’écriture, probablement dérivée du système sumérien, à Suse. L’Empire Élamite (précédé par la civilisation proto-élamite) établit un nouveau pouvoir régional dans le sud-ouest de l’Iran, et concurrence les empires voisins de Babylonie et d’Assyrie.

Les perses sont des descendants des tribus des Aryens qui ont commencé à migrer depuis l'Asie Centrale vers le futur Iran, au second millénaire avant J-C.

Au milieu du VIIe siècle av. J.-C., les Mèdes, groupes de tribus établis au nord et au nord-ouest du pays, établissent leur pouvoir sur la région. À la fin de ce même siècle, les Mèdes et les Babyloniens se libèrent définitivement du joug assyrien en prenant Ninive en 612 av. J.-C..

L’empire Perse fondé en -539 couvre un territoire allant de l’Indus à l’Anatolie ( Turquie ) en passant par la Palestine. Ils ont même conquis l’Égypte en -525. Cet empire regroupait alors près de 40 millions d’habitants. Vers -500 la Perse entre en guerre contre les Grecs puis peu après l’Égypte se révolte, c’est le début de plusieurs décennies de combats qui annoncent la fin de cet empire vers -401.

En 559 av. J.-C., Cyrus II dit Cyrus le Grand succède à son père Cambyse Ier sur le trône d'Anshan. Ayant également pris la succession d'Arsames (de son vivant) sur la couronne de Parsumaš, Cyrus unifie donc les deux royaumes perses et est ainsi considéré comme le premier véritable roi de la dynastie achéménide, ses prédécesseurs étant encore asservis aux Mèdes.

Entre 553 et 550, une guerre éclate entre les Mèdes et les Perses à l'issue de laquelle Cyrus II bat Astyage, roi des Mèdes et s'empare d'Ecbatane. Cyrus laisse la vie sauve à Astyage, entreprend de se conduire comme son successeur légitime. Selon Ctésias et Xénophon, il épouse Amytis, fille d'Astyage. Ecbatane reste une des résidences régulières des Grands Rois, car elle présente une importance stratégique certaine pour qui veut contrôler l'Asie centrale[

-550 CyrusII fonde la dynastie des Achéménides

-550 Les perses détruisent les Mèdes

-546 Les Perses conquièrent le royaume de Lydie

La prise de la Médie par les Perses est alors un bouleversement important, à l'échelle du Moyen-Orient. Le fait que Cyrus se présente comme l'héritier d'Astyage le conduit à se heurter aux puissances voisines de Lydie et de Babylone. Crésus, roi de Lydie, et beau-frère d'Astyage, « inquiet de la ruine de l'empire d'Astyage et soucieux de l'accroissement des affaires des Perses » attaque Cyrus en 547-546. Mais les Perses contre-attaquent et poursuivent Crésus jusqu'à sa capitale, Sardes, qui tombe rapidement aux mains de Cyrus. Crésus se constitue prisonnier, puis recevra finalement une ville de Médie dont les revenus le feront vivre.

À partir de 546, Cyrus repart d'Asie Mineure sans avoir soumis les cités ioniennes et éoliennes. En effet, le roi entreprend une nouvelle campagne, car Babylone, la Sacie, la Bactriane et l'Égypte sont menaçantes.

cyrus II soumet les Bactriens et les Saces en -540.

-539 Les Perses prennent Babylone et sont Maîtres de toute l'Asie orientale (Anatolie Mésopotamie).

Après la prise de Babylone, Cyrus permet aux Judéens exilés de rentrer à Jérusalem, donnant instruction à ses sujets de faciliter ce retour. Il ordonne également la reconstruction du Temple de Jérusalem. Il conquiert ensuite la Transeuphratène, et soumet les arabes de Mésopotamie. Chypre se rend d'elle-même par la suite.

Le Cylindre de Cyrus est un cylindre d'argile sur lequel est inscrit en akkadien cunéiforme une proclamation du roi de Perse Cyrus II. Il a été découvert à Babylone en 1879, et il est désormais exposé au British Museum de Londres. Ce texte est consécutif à la prise de Babylone par ce dernier, après sa victoire sur le souverain local, Nabonide, en 539 av. J.-C. Ce document est couramment mentionné comme la « première charte des droits de l'homme », mais une telle filiation est controversée.


Le Cylindre de Cyrus au British Museum

Politiquement habile, Cyrus II se pose en "sauveur" d'une nation qui était en bons termes avec les Mèdes auxquels elle avait prêté allégeance. La politique générale des Achéménides s'inscrit dans la continuité de celles des Babyloniens et des Assyriens. Les populations sont encouragées à se déplacer et à se mélanger, afin de diluer toute volonté nationaliste. Cette mesure vise à pacifier les relations entre les peuples, et l'époque achéménide reste connue pour son calme relatif en comparaison avec d'autres périodes de l'histoire de l'Asie centrale.

-530 Mort de cyrus II en combattant les Massagètes.

Après Cyrus, son fils Cambyse II conquiert l'Égypte en 525-522. Il s'agit alors de maintenir la puissance de l'empire et d'étendre les conquêtes vers la seule autre puissance qui compte encore dans la région. Après la campagne d'Égypte, Cambyse reprend à son compte les ambitions des pharaons l'y ayant précédé. Il soumet ainsi les royaumes de Libye, de Cyrénaïque et de Nubie.

Rappelé en Perse par une rébellion contre son pouvoir, Cambyse quitte l'Égypte en 522, se blesse à la cuisse en Syrie et meurt de gangrène.

Selon Hérodote, l'aristocratie locale débat alors de la meilleure forme de gouvernement pour l'Empire. Il rapporte qu'il a été évoqué que l'oligarchie les diviserait les uns contre les autres et que la démocratie provoquerait le règne de factions dont le résultat serait d'amener un chef charismatique à prendre le pouvoir, provoquant ainsi le retour à la monarchie. Par conséquent, le choix se porte alors directement sur la monarchie, étant acquis que les aristocrates sont alors en position de choisir le souverain. Darius Ier est donc choisi comme roi : cousin de Cambyse II et de Smerdis, il se réclame d'Achéménès, leur ancêtre.

-521 Darius 1° roi de l'empire Perse

La construction de Persépolis commence en -521 sur ordre de Darius Ier. Elle fait partie d’un vaste programme de construction monumentale visant à souligner l’unité et la diversité de l’empire perse achéménide, et à asseoir la légitimité du pouvoir royal. Elle fait appel à des ouvriers et artisans venus de toutes les satrapies de l’empire. L’architecture résulte d’une combinaison originale des styles issus de ces provinces créant ainsi le style architectural perse ébauché à Pasargades, également retrouvé à Suse et Ecbatane. Cette combinaison des savoir-faire marque également les autres arts perses, comme la sculpture ou l’orfèvrerie. La construction de Persépolis se poursuit pendant plus de deux siècles.


Persépolis

Darius poursuit ensuite l'expansion de l'Empire. Il exécute Oroitès, satrape de Sardes, qui s'est rebellé vers 522-520, puis souhaite étendre sa domination aux îles de la mer Égée. Il conquiert Samos vers 520-519, puis marche sur l'Europe. Il passe le Bosphore, laisse des troupes grecques à l'embouchure du Danube (cités de l'Hellespont et de la Propontide) et marche vers la Thrace. Celle-ci revêt en effet une grande importance pour les Perses, car la province est riche en produits stratégiques : bois nécessaire aux constructions navales et métaux précieux.

C'est durant le règne de Darius Ier, dès 518-516 av. J.-C., que sont construits les palais royaux de Persépolis et Suse, qui serviront de capitales aux générations suivantes des rois achéménides.

L’Apadana a été construit par Darius le Grand. La date du début de son érection serait -515, selon deux tablettes d’or et d’argent retrouvées dans des coffres de pierre insérés dans les fondations. Darius y a fait graver son nom et le détail de son empire. La construction aurait duré longtemps et aurait été achevée sous Xerxès Ier. L’Apadana est avec le Palais des 100 colonnes, la plus grande et la plus complexe des constructions monumentales de Persépolis. Il se trouve au centre de la partie Ouest de la Terrasse. Placé sur un haut niveau, il est accessible par deux escaliers monumentaux en double rampes symétriques et parallèles, qui flanquent le soubassement des côtés Nord et Est


témoignant de l'influence ionienne, les colonnes de l'Apadana présentent le même diamètre et une hauteur
proche de celles du temple d’Héra à Samos, en outre, elles présentent des cannelures similaires


ruines Palais des Achéménides à Persépolis

Les panneaux portent des inscriptions indiquant que Darius a construit le palais, que Xerxès l’a complété et a demandé à Ahuramazda de protéger le pays de la famine, de la félonie, et des tremblements de terre. Quand Alexandre le Grand a incendié Persépolis, le toit de l’Apadana s’est écroulé vers l’Est, protégeant les reliefs de cette partie de l’usure pendant près de 2100 ans. Une tête de lion massive a été retrouvée dans une fosse proche du mur séparant l’Apadana du Palais des 100 colonnes. Elle semble avoir eu pour fonction de soutenir une poutre principale du toit. Sa présence dans une fosse située sous le niveau du sol est cependant inexpliquée.

Recouvert par les débris du toit incendié de l'Apadana, l’escalier Est a été remarquablement préservé. Il se divise en trois panneaux (Nord, central, et Sud) et en triangles sous les marches. Le panneau Nord montre la réception de Perses et de Mèdes. Le panneau Sud montre la réception de personnages provenant des nations assujetties. L’escalier comporte de multiples symboles de fertilité.


crete ornée du panneau central de l'escalier est


Panneau nord Nobles perses et mèdes


Panneau sud: la délégation lydienne.

le panneau sud représente les nombreuses satrapies de l'empire perse, les délégations y sont montrées entourées de gardes, ces délégations ont été isolée par Dutz, Stierlin, et Briant.


arméniens

bactriens

babyloniens

Elamites

Lydiens

Mèdes

Gandhariens

Parthes

 

La révolte de l'Ionie représente un épisode décisif vers la confrontation entre Grecs et Perses. Elle a pour origine la volonté de Darius Ier de contrôler les sources d'approvisionnement en blé et en bois de construction navale de la Grèce. Pour cela il doit s'attaquer, avec l'aide de contingents grecs ioniens, dans un premier temps aux Scythes, qui avaient fondé un puissant empire en Russie méridionale et dont les relations commerciales avec les Grecs étaient fructueuses et actives. Il y a sans doute aussi la volonté de contrôler la route du commerce de l'or, extrait des monts Oural ou de Sibérie et dont les Scythes faisaient grand commerce. Cependant l'expédition contre les Scythes est un échec, ceux-ci appliquant la technique de la terre brûlée devant l'armée perse. L'armée perse échappe au désastre et à l'encerclement grâce à la loyauté du contingent grec qui garde le pont sur le Danube.

Cependant Darius s'est assuré la maîtrise de la Thrace tandis que le roi Amyntas Ier de Macédoine reconnaît la souveraineté de la Perse (513 av. J.-C.). En 508, c'est l'île de Samothrace qui tombe sous le joug perse. Même Athènes sollicite vers -508 l'alliance perse. De cette campagne Darius en tire la conclusion qu'il peut compter sur la fidélité des Grecs ioniens. Ceux-ci par contre estiment qu'ils peuvent sans risques excessifs se révolter contre la domination perse car l'expédition contre les Scythes a montré que l'empire achéménide n'est pas invulnérable.


empire perse en -500

-499 révolte ionienne contre l'empire perse

L'Ionie souffre dans ses intérêts de cette domination. Elle est constituée de 12 cités grecques fondées depuis au moins le VIIIe siècle avant l'ère chrétienne : Milet, Éphèse, Phocée, Clazomènes, Colophon, Priène, Téos, Chios, Samos, Érythrée, Myonte et Lébédos. Il faut y ajouter les cités de l'Éolide, région située au nord-ouest de l'Ionie, dont celle de Smyrne. Ces cités dont s'était emparé Cyrus II , ou plutôt son général Harpage vers 540 av. J.-C., étaient prospères au moment de la conquête. Depuis seul Milet avait réussi à conclure un traité d'amitié lui assurant une relative indépendance. C'est toutefois Milet qui se trouve à l'origine du soulèvement de 499. En un an (497) la révolte est écrasée.

Milet se retrouve alors seule. Au début de l'année 494, les Perses massent leurs troupes contre Milet. La ville doit être assaillie à la fois par terre et par mer. Une bataille navale opposant environ 350 navires grecs à 600 navires phéniciens, égyptiens et chypriotes se déroule au large de l'île de Ladè durant l'été 494. La flotte grecque est anéantie. La ville est prise et rasée peu après et sa population déportée sur les berges du Tigre. Lors de l'année 493 les Perses soumettent les dernières villes et îles rebelles (Chios, Lesbos et Ténédos) tandis que leur flotte longe victorieusement les côtes de l'Hellespont et de la Chalcédoine.

L'intervention militaire perse en Asie Mineure a cependant tourné Darius vers l'Occident et peut-être suscité en lui des idées expansionnistes, ou du moins le désir d'établir en Grèce même des régimes qui lui soient favorables. Le rôle joué par Athènes et Érétrie lui montre la nécessité d'imposer son autorité sur les deux rives de la mer Égée. Cependant, si l'on excepte le sort de Milet, Darius use d'une modération relative imposant certes un fort tribut aux cités révoltées mais leur laissant leur autonomie.

-492 première guerre médique

Toute l'année 491 av. J.-C. est consacrée aux préparatifs militaires et diplomatiques de l'offensive achéménide. De nombreuses cités grecques reçoivent des ambassadeurs de Darius Ier demandant leur soumission. Certaines s'exécutent, mais Athènes et Sparte refusent et mettent à mort (selon Hérodote) les ambassadeurs perses, sans toutefois prendre de véritables mesures pour devancer l'attaque perse.

L'armée perse, embarquée sur des navires traverse directement la mer Égée, en direction de l'Eubée et l'Attique, après cependant avoir pris au passage le contrôle de Naxos et Délos (490). Il y a de 100 000 à 200 000 soldats perses selon les versions, mais les historiens contemporains estiment que le chiffre réel est compris entre 25 000 et 50 000, ce qui est déjà considérable pour l'époque. Au total la flotte perse représente sans doute 600 trières. Elle atteint la pointe méridionale de l'Eubée, ravage Carystos, qui refusait d'ouvrir ses portes, puis Érétrie, abandonnée par ses alliés athéniens, est détruite ; sa population est déportée à Ardéricca près de Suse, marquant ainsi la première étape de la vengeance de Darius Ier.

Au début de septembre -490, l'armée perse débarque, sur les conseils d'Hippias, l'ancien tyran d'Athènes, sur la plage de 4 kilomètres environ qui borde la plaine de Marathon à quarante kilomètres d'Athènes. Les Athéniens n'attendent pas l'ennemi derrière leurs remparts mais, conduits par le stratège Miltiade, les hoplites athéniens et platéens, environ 10 000 hommes, se rendent à la rencontre des Perses.

la première guerre médique s'achève avec la défaite de Marathon. Cette victoire stratégique devint symbolique pour les Grecs et conféra un grand prestige à Athènes. En fait, pour les Perses il s'agit surtout d'un débarquement manqué et d'un échec mineur. Leur expédition a réussi à soumettre un grand nombre des îles de la mer Égée au pouvoir de Darius Ier.

La réaction de Darius à cette défaite est d'emblée de préparer sa revanche et une nouvelle expédition. Il est impossible au souverain d'un tel empire de demeurer sur une défaite. Mais une révolte éclate alors en Égypte, dirigée par le satrape Aryandès et occupe les derniers mois du règne de Darius.

-486 deuxième guerre médique

Darius meurt en -486 et son fils Xerxès Ier lui succède.

les Perses s'allient avec certains peuples ou certaines cités en Grèce continentale même, sans compter les Ioniens redevenus vassaux de l'empire depuis l'écrasement de leur révolte 15 ans plus tôt. Ainsi la Locride et surtout la Béotie avec Thèbes se rangent du côté des envahisseurs, cédant ainsi à ce qu'on appelle le « médisme ». Le projet d'invasion choisi est celui que défend Mardonios, le fils d'une sœur de Darius Ier, donc un cousin de Xerxès Ier. Il consiste à reprendre le projet d'invasion par la terre de -492 en passant par la Thrace et la côte macédonienne.

-481 expédition en grèce continentale les perses sont ralentis aux Thermopyles

Athènes est conquise et mise à sac.

-480 les perses sont repoussés à Salamine le 28 septembre . La victoire des Grecs donne un coup d'arrêt à la deuxième expédition achéménide censée venger l'affront de Marathon.

La flotte perse reste, en dépit de ses pertes, supérieure en tonnage et les immenses ressources de l'empire peuvent permettre la construction de nombreux navires alors que pour les Grecs, la destruction des chantiers de l'Attique est une perte irremplaçable. C'est pourquoi l'attitude de Xerxès Ier après la bataille pose de nombreuses interrogations et cela dès l'Antiquité où l'on parle de la pusillanimité du Grand Roi. En effet, laissant le commandement de son armée à Mardonios, son beau-frère, celui qui dirigeait déjà l'expédition de 492, Xerxès abandonne ses troupes pour retourner vers ses capitales Suse et Persépolis. Il suit en cela le conseil de Mardonios et de la reine Artémise Ier d'Halicarnasse, à savoir laisser en Grèce une armée importante, Hérodote parle de 300 000 hommes ce qui est sans doute excessif, qui hivernera en Grèce continentale, puis attaquera le Péloponnèse au printemps.

Quant à Xerxès sa présence n'est plus utile, puisque son principal objectif est atteint, à savoir la destruction d'Athènes. Cette présentation des faits permet au roi perse de sauver les apparences et de ne pas retourner dans son empire en vaincu.

Xerxès passe l'Hellespont dans les derniers jours de l'année - 480 non sans difficulté car les Thraces, rendus furieux par les réquisitions de l'été, lancent de nombreux raids sur les troupes perses.


Inscription de succession du roi Xerxès Ier, découverte à Persépolis: à gauche du perse ancien , à droite l'écriture cunéiforme babylonienne

Les premières années du règne de Xerxès sont marquées par un changement de politique à l'égard des peuples conquis. Au contraire de ses prédécesseurs qui respectaient les sanctuaires des peuples soumis, Xerxès fait procéder à la destruction de temples en Babylonie, à Athènes, en Bactriane et en Égypte. Les titres de Pharaon et de Roi de Babylonie sont abandonnés et les provinces réorganisées en satrapies.

au Ve siècle av. J.-C., les souverains achéménides règnent sur des territoires couvrant approximativement ceux des pays actuels suivants: Iran, Irak, Arménie, Afghanistan, Turquie, Bulgarie, Grèce (partie orientale), Égypte, Syrie, Pakistan (grosse partie), Jordanie, Israël, Palestine, Liban, Caucase, Asie centrale, Libye, et Arabie saoudite (partie nord). L'empire devient par la suite le plus grand du monde antique, avec un territoire couvrant approximativement 7,5 millions km².

-476 Ligue de Délos dirigée par Athènes pour chasser les Perses de la Mer Egée.

La Porte de toutes les nations, ou Porte de Xerxès, a été construite par Xerxès Ier, fils de Darius le Grand. La date présumée de sa construction est -475.

Une inscription cunéiforme est gravée au dessus des taureaux de la façade Ouest dans les trois langues majeures de l’empire (vieux-persan, babylonien, et Élamite) :

Ahuramazda est le grand dieu, qui a créé cette terre ici, qui a créé ce ciel là-bas, qui a créé l’homme, qui a créé le bonheur pour l’homme, qui a fait Xerxès roi, unique roi de nombreux, unique souverain de nombreux.

« Je suis Xerxès, le grand roi, le roi des rois, le roi des peuples aux nombreuses origines, le roi de cette terre grande au loin, le fils du roi Darius l’Achéménide. »

Le roi Xerxès déclare : « Grâce à Ahuramazda, j’ai fait ce Portique de tous les peuples ; il y a encore beaucoup de bon qui a été fait dans cette Perse, que moi j'ai fait et que mon père a fait. Tout ce qui a été fait en outre, qui paraît bon, tout cela nous l'avons fait grâce à Ahuramazda. »

Le roi Xerxès déclare : « Qu’Ahuramazda me protège, ainsi que mon royaume, et ce que j'ai fait, et ce que mon père a fait, qu'Ahuramazda protège cela aussi. »

Cette inscription laisse donc penser que la Porte de toutes les nations a été nommée ainsi par Xerxès en référence aux multiples peuples et royaumes composant l’empire achéménide. Cette inscription est également retrouvée au dessus des lammasus.

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Taureau et Lamassus de style assyrien à Persépolis porte de Xerxès

-465 À l'issue de problèmes de succession, Xerxès, qui n'avait pas désigné de successeur légitime, est assassiné, peut-être par un de ses fils.

Artaxerxès Ier, un des fils de Xerxès, monte sur le trône en 465 av. J.-C.

Juste après sa prise de pouvoir, il fait face à une révolte en Bactriane, dont il vient à bout. Artaxerxès continue les travaux à Persépolis, entre -464 et -459, et le rôle de la capitale perse semble changer : elle est moins fréquemment occupée, au profit de Suse et Babylone. Les hypothèses suggérant un changement de rôle de Persépolis devenant alors « un sanctuaire plutôt qu'une ville » restent incertaines. Après la Bactriane, c'est l'Égypte qui se soulève contre l'autorité du Grand Roi Achéménide.

En 454, l'armée et la flotte perse libèrent les perses retranchés et assiégés à Memphis. Des inscriptions gravées en Égypte à cette époque laissent penser que seule la région du Delta du Nil s'était soulevée. Les révoltes de cette période sont révélatrices de lacunes dans la domination territoriale des perses.

Dans les années 450, les combats reprennent entre Athènes et la Perse.

-449/-448 Paix de Callias entre grecs et Perses

-423 Artaxerxès Ier meurt à Suse, son corps est ramené à Persépolis pour être enterré auprès des sépultures de ses ancêtres. Son fils aîné, Xerxès II, seul fils légitime d'Artaxerxès, lui succède immédiatement, mais est assassiné par un de ses demi-frères, Sogdianos, quarante-cinq jours plus tard. Ochos, un autre demi-frère de Xerxès, alors à Babylone, rassemble ses soutiens et marche sur la Perse. Il met l'assassin à mort et est couronné Roi des Rois sous le nom de Darius II en 423. Le déroulement de cette succession pose de nouveau un problème, Ochos et Sogdianos ayant certainement mené chacun une campagne de propagande visant à recevoir l'appui du peuple persan et ainsi démontrer la légitimité de leur accession au trône.

À partir du règne de Darius II, les documents retrouvés sont plutôt rares et ne renseignent que sur la situation des marches occidentales de l'empire, où les hostilités entre les cités grecques et les Perses continuent. Entre 411 et 407, les athéniens reconquièrent une partie de l'Asie Mineure, aidés en cela par les initiatives désordonnées et concurrentes des satrapes contrôlant ces régions.

Darius II meurt en 405-404. À l'instar de celle d'autres Grands Rois précédents, sa succession provoque de nouveau une opposition entre deux de ses fils, Arsès et Cyrus. C'est Arsès, l'aîné, qui monte sur le trône sous le nom d'Artaxerxès II en 404. Cyrus lui conteste le pouvoir et une guerre s'ensuit entre 404 et 401. Cyrus lève une armée, s'appuyant principalement sur des Perses d'Asie Mineure, mais également sur des mercenaires grecs (les « Dix Mille »). Les deux frères s'affrontent à Counaxa, en Mésopotamie, en 401.

Cyrus tué au cours de cette bataille, Artaxerxès II entame immédiatement un processus de relégitimation de son pouvoir royal.

L'Égypte profite de ces troubles pour se révolter et se soustraire à la domination perse sous la conduite d'Amyrtée.

Artaxerxès II compte reprendre le contrôle du littoral égéen. Ceux qui refusent de se soumettre se tournent vers les grecs, et plus particulièrement Sparte, pour les aider. Agésilas II mène la campagne militaire spartiate en Asie Mineure, sans grands succès. Il est rappelé à Sparte car d'autres cités grecques, dont Athènes, menacent la ville. Les Persans se retrouvent par la suite pris entre les combats des Athéniens et des Lacédémoniens qui se déroulent en Asie Mineure vers 396.

Artaxerxès II doit ensuite combattre les attaques et alliances d'Évagoras de Salamine à Chypre et en Égypte, entre 391 et 387. Épuisées par les guerres continuelles, les cités grecques aspirent à la paix. En 386, Artaxerxès II impose sa paix (également connue sous le nom de « paix d'Antalkidas ») aux cités grecques, qui l'acceptent toutes à l'exception de Thèbes. Le Roi a besoin de libérer ses armées pour s'occuper de l'Égypte, qui est elle aussi rentrée en rébellion.

Vers 381-380, les Perses auraient subi une défaite contre les égyptiens, qui réussissent à reprendre leur indépendance. Suite à cette défaite, les armées achéménides quittent l'Égypte sans réussir à reprendre le contrôle du pays.

Artaxerxès II meurt de vieillesse en 359/358.


Tombe d'Artaxerxès II à Persépolis

Ochos monte sur le trône sous le nom d'Artaxerxès III (-358--338).

Dès le début de son règne, Artaxerxès III doit faire face à des troubles: des combats opposent les alliés d'Athènes aux perses en Asie mineure

des révoltes ont lieu en Phénicie et à Chypre entre 351 et 345.

L'armée perse subit également un nouvel échec en Égypte en 351.

En -343 Artaxerxès III bat Nectanébo II et reconquiert l'Égypte, qui devient encore une fois une satrapie perse.

En -338, Philippe II de Macédoine unifie certains États grecs, les autres qui s'opposent à Philippe II comptent sur l'aide du Grand Roi des Perses

-338, Artaxerxès III est empoisonné par son ministre, l'eunuque égyptien Bagoas. Il est dit que « Par ce meurtre, Bagoas détruit l'Empire perse ».


Tombe d'Artaxerxès III à Persépolis

Arsès succède à Artaxerxès III sous le nom d'Artaxerxès IV, et est également empoisonné par Bagoas deux ans après. Bagoas aurait tué non seulement tous les enfants d'Arsès, mais aussi plusieurs autres princes locaux, sans doute des satrapes.

Bagoas place alors sur le trône Darius III (-336 - -330), un cousin d'Artaxerxès III.

Pour les macédoniens, Bagoas aurait porté un de ses amis esclaves au pouvoir sous le nom de Darius III. Pour les Perses, Darius a été porté au pouvoir parce qu'il a fait preuve d'un courage exceptionnel lors d'un duel singulier contre les Cadusiens. L'accession au trône de Darius III est entourée de violences, et des incertitudes demeurent sur les conditions d'accès au trône. Briant rapporte que Darius III était un membre de la « souche royale », présenté comme un guerrier d'élite et appuyé par une grande partie de l'aristocratie et de l'armée.

Darius III, bien qu'auparavant satrape d'Arménie, n'a aucune expérience impériale. Néanmoins, il prouve son courage la première année de son règne d'empereur en forçant personnellement Bagoas à avaler un poison.

En -334, alors que Darius vient juste de réussir à re-soumettre l'Égypte, Alexandre attaque en Asie Mineure. En réponse à l'agression macédonienne, les satrapes de l'ouest se mobilisent et viennent à la rencontre de l'envahisseur.

L'armée perse essuie alors une première défaite au Granique face aux troupes Macédoniennes aguerries à la bataille. S'ensuivent les défaites aux batailles d'Issos (-332), de Gaugamèles et de Babylone (-331). Les populations conquises par les macédoniens apparaissent plutôt soulagées de la libération du joug perse selon différents auteurs.

Poussant toujours plus loin, Alexandre marche ensuite sur Suse qui capitule et restitue un vaste trésor.

Le conquérant se dirige alors vers l'est en direction de Persépolis qui se rend au début de -330.

Darius trouve alors refuge à Ecbatane et rassemble une armée autour de lui. De Persépolis, Alexandre va ensuite vers Pasargades un peu plus au nord, où il traite avec respect la tombe de Cyrus II. Il se dirige ensuite vers Ecbatane. En chemin, des satrapes de Darius III se rendent à Alexandre devant les rapports de force défavorables.

Lors de la fuite de Darius III, les satrapes les plus proches du roi semblent avoir organisé un complot autour de sa personne. Darius III est assassiné par plusieurs de ses satrapes, qui se rendent à Alexandre ou bien retournent dans leur province pour se faire proclamer roi.

Sur ordre d'Alexandre, les honneurs sont rendus au corps du souverain qui est acheminé vers Persépolis pour y être inhumé.

-330 Mort de Darius III fin de la dynastie Achéménide

-330 Alexandre ordonne la destruction de Persépolis par le feu.


le site de Persépolis aujourd'hui

il est maintenant admis par les historiens que la raison de la destruction de Persépolis est d’ordre politique. La décision d’Alexandre semble effectivement réfléchie. Alors que le vainqueur prend soin d’épargner les villes prises et notamment Babylone, ne ménageant aucun geste pour se concilier la population perse, il accomplit à Persépolis un geste d’une haute portée symbolique dictée par le contexte perse : le cœur idéologique du pouvoir achéménide se situant toujours en les capitales perses. La population, ayant fait acte de soumission forcée ou volontaire, reste attachée au souverain légitime et est en mauvais termes avec les conquérants. La décision est donc prise d’incendier le sanctuaire dynastique perse afin de signifier à la population le changement de pouvoir. Duruy dit ainsi qu’« Alexandre voulut annoncer à tout l’Orient, par cette destruction du sanctuaire national, la fin de la domination persique »

-336/-323 Alexandre le Grand conquiert l'empire Perse

+224   2° dynastie perse des Sassanides

+324 à +336 construction de Constantinople sur le site de Byzance par le l'empereur romain Constantin I° le Grand pour mieux surveiller les Perses et la frontière du Danube.

+395 Mort de Théodose  Partage de l'empire romain la Grèce est intégrée à l'empire d'Orient capitale Constantinople et l'empire d'occident a pour capitale Rome. Honorius empereur d'Occident; Arcadius, empereur d'Orient.

+500 l'empire perse: Arménie et sud de la Mer Caspienne Iraq Iran ( peut-être jusqu'à l'Indus( fleuve Pakistan)

+614 Les Perses prennent Jérusalem.

+651 fin de la dynastie perse des Sassanides par les arabes

La suite de l'histoire des perses (ou plutôt des iraniens) est incluse dans la page qui décrit la chronologie musulmane:Omeyyade, Abbassides, Samanides. Ghaznévides, Seldjoukides, Timourides, Chaybanides, Safavides, ottomans se succèderont jusqu'en 1906. à la révolution constitutionnelle de 1906. L’Iran devient le premier pays moyen-oriental à faire une révolution et à se doter d’une constitution.


Carte de l'Iran aujourdh'ui

 

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