Mercredi 7 Janvier 2015 : Massacre à Charlie Hebdo :

Jeudi 8 janvier : le tueur de Montrouge

Le procès : https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_des_attentats_de_janvier_2015



anfl_droite.gif (14053 octets)

menu général perdu?

 



A 11h30 du matin 2 hommes cagoulés, armés de fusils automatiques, entrent dans les locaux de Charlie Hebdo, c'est le jour de la réunion de rédaction, tous les caricaturistes et tous les journalistes sont présents, les tueurs ont une liste et s'assurent de l'identité des gens avant de les abattre. Ils tuent d'abord une première personne dans le hall, puis entrent dans la salle où est réuni le comité de rédaction et tirent dans le tas, tuant  le policier qui assure la protection rapprochée de Charb, puis  plusieurs journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo ainsi qu'un invité, ensuite ils prennent la fuite en criant "On a vengé mahomet, on a tué Charlie Hebdo". Puis, plus loin, au cours de leur fuite, ils blessent et achèvent froidement d'une balle dans la tête un deuxième fonctionnaire de Police désarmé et couché à terre. 12 morts et 11 blessés dont 4 très gravement.


Les victimes :


Il faut leur rendre hommage, des libertaires, des libres penseurs, des anarchistes, des altermondialistes, des gens qui nous apportaient depuis tant d'années un autre son de cloche que la presse mainstream, une bouffée d'Oxygène, hélas on les a assassinés, ce ne sont pas des victimes au hasard comme dans un attentat, c'est un multiple assassinat avec préméditation. Une immense tristesse, une immense perte....Ils sont morts pour des idées, pour la liberté d'expression, se sont battus pour dénoncer toutes les réligions, les chrétiens n'étaient pas épargnés non plus par les blasphèmes, comme en témoigne la une de ce funeste jour où ils ont tué Charlie.




Le dernier numéro de Charlie faisait sa une sur Michel Houellebecq, dont le sixième roman, Soumission, qui met en scène une France islamisée, fait polémique depuis plusieurs jours. Charb y publiait notamment un dessin terriblement prémonitoire sous le titre "Toujours pas d'attentat terroriste" et montrant un homme portant une ceinture de bombes qui précisait : "Attendez, on a jusqu'à la fin janvier pour présenter ses voeux"...
http://www.lepoint.fr/societe/charlie-hebdo-charb-cabu-wolinsky-et-tignous-morts-dans-la-fusillade-07-01-2015-1894661_23.php



Rendons également hommage aux policiers froidement éxécutés dans l'exercice de leur mission. Car il s'agit bien d'éxécutions, notamment pour le deuxième policier abattu, des vidéos amateurs ont été diffusées dans un premier temps puis retirées, l'homme était bien à terre et a été froidement achevé d'une balle dans la tête.

Il s'appelait Ahmed Merabet, il avait 42 ans.

Agent de police au commissariat central du 11e arrondissement de Paris, il appartenait à la brigade VTT du quartier et c'était un syndicaliste du syndicat Unité SGP Police, représentant du personnel. Ce policier a été abattu au sol d'une balle dans la tête après avoir été blessé, boulevard Richard-Lenoir par les tueurs qui quittaient la rédaction de Charlie Hebdo. A leur approche, ce dernier, gisant à terre, a levé le bras pour les implorer. En vain. La vidéo, prise par un amateur et d'une violence extrême, a fait le tour du web, et notamment de Facebook, avant d'en être retirée par décence. L'homme travaillait au commissariat central du XIe arrondissement. Il était représentant du personnel et appartenait à la brigade VTT de l'arrondissement. «Il laisse derrière lui une compagne».

Le deuxième policier tué, Franck Brinsolaro , était affecté depuis plusieurs années au service des hautes personnalités. Il avait 49 ans

Il était père de 2 enfants dont une fillette d'un an, selon l'un de ses collègues. Il protégeait le dessinateur Charb de Charlie Hebdo, lui même tué dans l'attaque. Selon Rocco Contento, le dessinateur était visé par des menaces «de plus en plus importantes depuis quelques jours». Il était marié à une journaliste, la rédactrice en chef du journal L’Eveil Normand


Avec un de ses collègues, ils étaient les frères inséparables du juge Charles Duchaine. Originaire de Toulon, il avait été nommé pour aller chercher, chaque jour que Dieu fait, le juge Duchaine, en charge de l'affaire Guérini, à son domicile. Le soir, ils ramenaient à nouveau le juge chez lui. Le magistrat se serait bien passé de cette protection de tous les instants, mais les nécessités de l'enquête en cet hiver 2012 avaient fini par l'exiger.
À 49 ans, marié et père de deux enfants, il ne laisse que d'immenses souvenirs à ceux qui l'ont côtoyé. Combien savent ses missions auprès d'autres juges antiterroristes ? Combien savent qu'il a exercé en protection d'ambassades à Kaboul (Afghanistan), à Bratislava (Slovaquie), Brazzaville (Congo) ou encore Phnom Penh (Cambodge) dans des pays qui ne sont pas de tout repos policier ni de grands sites dédiés au Club Med ? Il fallait en avoir envie.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/07/01016-20150107ARTFIG00293-l-un-des-deux-policiers-tues-etait-pere-d-une-fillette-d-un-an.php

http://www.europe1.fr/faits-divers/qui-sont-les-douze-victimes-de-l-attentat-contre-charlie-hebdo-2337851

http://www.laprovence.com/article/actualites/3209862/marseille-les-larmes-du-frere-de-franck-le-policier-mort-pour-charlie.html


Franck Brinsolaro en 2004

A Charlie ils n'étaient jamais les derniers pour critiquer la Police et ses excès parfois, ce site le fait également, pourtant des policiers sont quand même morts pour assurer leur protection, et ça mérite doublement hommage. Parfois on se rend compte que la démocratie a quelque chose de merveilleux, on peut critiquer le pouvoir et la police, et être quand même protégé par le pouvoir et la police. Pour préserver cela et en hommage aux victimes de ces lâches assassinats, nous devons nous battre.

"Aux côtés de Manuel Valls, bientôt en larmes, d’un banc de ministres, des survivants de Charlie Hebdo, de dizaines de policiers du Service de protection des personnalités, la famille de Franck apprend soudain de la bouche du Président quelques secrets de la vie de leur fils, frère et époux. De ces secrets que seul un serviteur de la République sait garder. "On a découvert trois de ses missions", témoignera Philippe, le jumeau de Franck Brinsolaro. L’évacuation de quarante-six Français exposés aux tirs des talibans en train de mettre la main sur Kaboul en 1996, c’est lui ; l’exfiltration d’une trentaine de ressortissants français réfugiés à l’ambassade de France à Phnom Penh, un an plus tard pendant le coup d’État, c’est encore lui ; les trente-cinq enfants menacés par les combats entre les forces loyalistes et rebelles, en 2005 au Congo, toujours lui. Un devoir de discrétion partagé par Ingrid, sa seconde épouse et mère de leur fille May, 13 mois. Dans le journal qu’elle dirige, L’Éveil normand, beaucoup ont découvert le 7 janvier que son mari protégeait Charb.
Entre Stéphane Charbonnier, dit Charb, et Franck, l’histoire ne s’annonce pas évidente. Les deux hommes font connaissance, début 2013. D’un côté, Charb et sa culture anti-flics ; Charb et son besoin d’indépendance et de liberté ; Charb qui dit qu’il "ne veut pas d’enfant, ne comprend pas 'pourquoi les hommes et les femmes tiennent autant à avoir des gosses à tout prix'". De l’autre, Franck et son amour du métier de flic qu’il a embrassé à l’âge de 20 ans ; Franck et son goût pour la rigueur et la discipline ; Franck et son envie de vieillir dans sa maison normande du XVIIIe siècle qu’il retape avec Ingrid, rencontrée trois ans plus tôt, qu’il a épousée et qui donnera naissance à leur fille, May.
Les deux hommes s’entendent si bien que Charb lui accorde volontiers le droit d’assister aux conférences de rédaction de l’hebdomadaire. "C’est du grand n’importe quoi, mais du n’importe quoi génial !" confie un jour Franck à Samuel, l’ami qui l’héberge à Paris lors de ces semaines "rouges" – celles où il est en mission. "À chaque info qui tombe, ils crayonnent et s’amusent comme des enfants." L’inquiétude, sporadique, ne le quitte guère. Une fois, pointant du doigt une "une" de Charlie Hebdo
dessinée par son "VIP", il lâche : "Un jour, ça va péter." Sa vigilance est sans relâche. Il sait trop bien qu’à l’inverse de ses missions passées à Kaboul, Phnom Penh ou Beyrouth, la routine est sa première ennemie. De temps en temps, il grille un feu rouge sur le retour à la maison de celui dont il assure la "protec" – et tant pis si sa hiérarchie le lui reproche. Il varie les trajets en voiture, recommande de changer de restaurant, redoute, comme tous les officiers de sécurité, les lieux avec trop de public, sans compter ses heures, malgré ses 2 200 € mensuels."

https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/sorties/articles/portrait-de-franck-brinsolaro-le-garde-du-corps-de-charb/25418

Charb, 47 ans, caricaturiste.

il avait pris la direction de la publication en 2009 : "Je n'ai pas peur des représailles. Je n'ai pas de gosses, pas de femme, pas de voiture, pas de crédit. ça fait sûrement un peu pompeux, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux."disait-il après la seconde affaire des caricatures de Mahomet. Tu es mort debout grand frère !
Il a publié dans L'Écho des savanes, Télérama, Fluide glacial et L'Humanité. Ses dessins, agrémentés pour la plupart des dessins symboliques de Maurice et Patapon, le chien et le chat anticapitalistes, se caractérisent par leur esprit corrosif et leur irrévérence. On peut citer aussi Marcel Keuf, le flic dans Fluide glacial. Soutien du PCF puis du Front de Gauche.
Il était donc sous protection policière rappochée depuis 3 ans, et le fonctionnaire de police responsable de sa sécurité sera la première victime des tueurs.
Il était le compagnon de Jeannette Bougrab, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, chargée de la Jeunesse et de la Vie associative sous Sarkozy. Egalement un moment à la tête de la Halde. Elle livrera un témoignage émouvant sur Charb : "On l'a exécuté parce qu'il défendait la laïcité, l'esprit voltairien, le fruit de cet idéal de République. Il est mort debout, il a été exécuté, avec ses camarades, comme il me dirait. On peut être très fiers de lui. Tous ces dessinateurs méritent le Panthéon. Ils se sont battus pour des principes et des libertés que l'on a oublié de défendre. Ils sont morts pour que l'on puisse rester libre dans ce pays, en France"




Cabu, caricaturiste, 76 ans.

créateur du "grand Duduche" et "du beauf" avant de rejoindre Hara-Kiri, l'ancêtre de Charlie Hebdo lancé dans les années soixante, il collabore en outre à plusieurs émissions de télévisions aussi bien de débat - avec Droit de réponse - que pour enfant - avec Récré A2 - qu'il illustre en direct. émission enfantine à succès dans les années 80. Comme moi peut-être avez-vous grandi avec lui, depuis Récré A2, jusqu'à Charlie Hebdo et au canard enchainé en passant par Hara Kiri.
Anarchiste et antimilitariste il était directeur artistique de Charlie Hebdo



Wolinski, caricaturiste , 80 ans.

 un ancien d'Hara-Kiri, l'un des maîtres du dessin satirique. Il a collaboré au journal Hara-Kiri (versions mensuelle et hebdomadaire), ainsi qu'à Action, Paris-Presse, Charlie Hebdo, L'Humanité, Le Nouvel Observateur et enfin Paris Match. Plutôt libre penseur il est souvent classé politiquement à droite.
Lire son portrait sur http://www.europe1.fr/medias-tele/wolinski-le-dessin-lui-avait-sauve-la-vie-2337483



Tignous (Bernard Verlhac), 57 ans, caricaturiste.

qui publiait également dans Marianne et Fluide Glacial



Philippe Honoré, caricaturiste, dit Honoré, était âgé de 73 ans.

Cet autodidacte, qui usait de ses crayons depuis 1992 pour Charlie Hebdo, est décédé mercredi soir des suites de ses blessures. Honoré est l'auteur du dernier dessin twitté par l'hebdomadaire, quelques instants seulement avant l'attaque. On y voit le chef de l'organisation de l'Etat islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi présenter ses voeux: «Et surtout la santé!».


Bernard Maris 68 ans

économiste keynesien, le magazine Le Nouvel Économiste lui attribue en 1995 le titre de « meilleur économiste de l'année », membre du conseil scientifique d'ATTAC, militant écologiste et altermondialiste.
Cofondateur de Charlie Hebdo, il en avait été le directeur adjoint jusqu'en 2008 et continuait d'y publier, souvent sous le pseudonyme d'"Oncle Bernard".
a écrit pour différents journaux : Marianne, Le Nouvel Observateur, Le Figaro Magazine, Le Monde et Charlie Hebdo, on pouvait le voir sur I télé et l'entendre sur France Inter.
Plusieur de ses articles figurent d'ailleurs sur ce site web.




Elsa Cayat.

Seule femme décédée dans l’attentat de mercredi, cette psychiatre et psychanalyste collaborait deux fois par mois à l’hebdomadaire avec sa rubrique intitulée "Charlie Divan". Elle était aussi l’auteur d’essais Le désir et la putain, publié chez Albin Michel, et Un homme + une femme = quoi ?, chez Payot.

Mustapha Ourrad. Il était correcteur pour l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

Né en Algérie, orphelin, autodidacte, il était arrivé en France à vingt ans, selon le quotidien. Le Monde, qui indique qu'il était apprécié pour ses qualités de correcteur, son érudition, mais aussi son sens aigu de l'autodérision.
Á Ait Larba, peu de gens ont connu Mustapha Ourrad. Orphelin, l’homme a quitté son village natal à la fin des années 1970. Il a rejoint la France au terme d’un voyage payé par ses amis. "...il nous résumait les livres de André Gide, de Malraux et de Beaudelaire ; d’où d’ailleurs son surnom Mustapha Baudelaire", nous raconte Ousmer, un des meilleurs amis d’enfance de Mustapha avec qui il dit avoir perdu le contact depuis qu’il a quitté le pays. Marrié à une française, il était père de 2 enfants.
http://www.tsa-algerie.com/2015/01/08/reportage-a-ait-larba-village-natal-de-mustapha-ourrad-lalgerien-tue-a-charlie-hebdo/

Frédéric Boisseau, agent de maintenance présent à l'accueil de Charlie Hebdo.

Son frère témoigne, ce vendredi 9 janvier, pour exprimer sa colère à l'égard de l'État qui "les a oubliés", son frère et sa famille. Âgé de 42 ans, Frédéric Boisseau était père de deux enfants de 11 et 13 ans, le jour du drame il se se trouvait dans le hall d'entrée du journal Charlie Hebdo pour réaliser des travaux d'entretien du bâtiment.
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/fusillade-a-charlie-hebdo-j-en-veux-a-l-etat-declare-le-frere-de-frederic-boisseau-7776148279

Deux jours après la tuerie du journal Charlie Hebdo, l'épouse de Frédéric Boisseau ne peut retenir ses larmes. Le 7 janvier, son mari, agent d'entretien pour Sodexo, a été la première victime du raid meurtrier, abattu dans le hall d'un immeuble où il n'avait jamais travaillé.
"C'est la première fois qu'il avait rendez-vous là-bas, il ne savait même pas qu'il y avait Charlie Hebdo", raconte-t-elle. "Il était au mauvais endroit au mauvais moment." Première personne croisée par les terroristes à leur entrée dans le bâtiment, Frédéric Boisseau a été mortellement touché par les tirs, avant d'être tiré à l'écart de la scène par un collègue. "Au moins, je sais qu'il n'est pas mort seul. Il était avec son collègue et est mort dans ses bras, il est resté avec lui...", explique-t-elle. "Il a pris ses messages, il l'a accompagné jusqu'au bout." L'épouse de l'homme de 42 ans regrette également que le drame ait pu se produire aussi facilement : "Si on avait fait quelque chose avant, je n'aurais peut-être pas deux petits en train de pleurer." Car le couple avait deux enfants, à qui elle a dû apprendre la mort de son mari. "J'ai quand même dû annoncer à mes enfants de 11 et 13 ans que leur papa ne reviendrait pas."Femme blessée, elle "en veut à ceux qui ont tiré", mais refuse de céder : "Bien sûr que j'ai la tête haute parce que Frédéric est un homme bien. On va faire ce qu'il aurait fait et rester digne".
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/fusillade-a-charlie-hebdo-frederic-etait-au-mauvais-endroit-au-mauvais-moment-regrette-son-epouse-7776148976

Un invité, Michel Renaud.

Ce Clermontois, ancien directeur de cabinet du maire de la ville auvergnate, était l’invité d’honneur de Cabu pour la conférence de rédaction hebdomadaire durant laquelle s’est déroulée la terrible attaque. Egalement fondateur du festival "Rendez-vous du carnet de voyage", ce journaliste de formation, d’après le quotidien La Montagne, avait débuté sa carrière à Europe 1 et au Figaro. Il était de passage à Paris pour rendre à Cabu les dessins que ce dernier lui avait prêté à l’occasion de la dernière édition de son festival. Il était accompagné de Gérard Gaillard, l'un des organisateurs du festival, mais qui a réussi, lui, à échapper à la fusillade.

Ancien journaliste, Michel Renaud avait travaillé pour nos confrères d'Europe 1 et du «Figaro» avant de rejoindre la mairie socialiste de Clermont-Ferrand en tant que directeur de la communication, note «Le Monde». Il était ensuite devenu directeur adjoint du cabinet du maire. En 2000, il avait fondé le festival des Rendez-vous du carnet de voyage. A sa retraite, il y a cinq ans, il avait parcouru le monde en globe-trotter accompli, passant notamment un an en Asie centrale.
http://www.parismatch.com/Culture/Medias/Michel-Renaud-mort-avec-ceux-de-Charlie-685390




Les prémiers témoignages

http://tempsreel.nouvelobs.com/charlie-hebdo/20150107.OBS9459/charlie-hebdo-ils-ont-vecu-l-attaque-ils-racontent.html?xtor=RSS-25

Les tueurs

Redoutables kalachnikov en main, mais agissant de façon visiblement improvisée dans leur fuite: les frères Chérif et Saïd Kouachi, tireurs présumés de l'attaque contre Charlie Hebdo mercredi laissent apparaître un inquiétant mélange de professionnalisme et de comportement anarchique, estiment policiers et experts.
"On le voit clairement à la façon dont ils tiennent leurs armes, dont ils progressent calmement, froidement. Ils ont forcément reçu une formation de type militaire. Ce ne sont pas des illuminés qui ont agi sur un coup de tête", assure une source policière à l'AFP, qui souligne qu'ils tiennent leurs pistolets-mitrailleurs serrés près du corps et tirent au coup par coup et non par rafales, ce qui démontre qu'ils ont été entraînés à s'en servir.
Un point de vue partagé un officier de police judiciaire interrogé par Libération: "Sur les premières vidéos que nous avons récupérées, les positions de tir de ces individus lorsqu’ils font des cartons sur les voitures de police et leur façon de progresser dans la rue témoignent qu’ils sont entraînés", explique cette source au quotidien, parlant des tireurs masqués de Charlie Hebdo comme d'"un commando quasi-militaire organisé et préparé".
http://www.bfmtv.com/societe/tireurs-de-charlie-hebdo-commando-organise-ou-branquignols-856414.html

Ils vont en effet multiplier les erreurs:

- Ils se trompent et entrent au n°6 au lieu du n°10
- Ils perdent une chaussure et reviennent sur leurs pas pour la récupérer
- Ils oublient ou égarent une carte d'identité dans la voiture
- Ils percutent un véhicule pendant leur fuite et endommagent le leur ce qui les force à braquer un automobiliste pour lui prendre sa voiture
- en Picardie, ils apparaissent dans la Clio grise, cagoulés, armes apparentes, dans une station-service dont ils agressent le gérant, qui les identifie et donne immédiatement l'alerte.
- retranchés dans une entreprise de la zone artisanale de Dammartin-en-Goële où ils détiennent un otage, un client arrive, l'un des tueurs se fait passer pour un policier et l'otage invite le client à partir. Le tueur et l'otage serrent la main du client, le tueur se présente comme un policier et presque aussitôt lui dit donc de partir et précise "On tue pas les civils". Le client s'en va et prévient aussitôt la police qui entreprend le siège de cette entreprise.
- Les 2 frères tentent finalement une sortie et sont abbatus par le GIGN

Le choix de la cible : Il témoigne clairement d'une volonté de se venger suite à la publication des caricatures de Mahomet. En effet un terrorisme plus lié à la politique étrangère de la France ou plus généralement à la politique de la France et de ses alliés de l'OTAN aurait choisi une cible qui ne défendait pas systématiquement la Palestine, une cible qui n'attaquerait pas systématiquement la politique impérialiste des américains et plus généralement de l'OTAN (et donc de la France). Les tueurs font en quelque sorte coup double, vengeance pour les caricatures et attaque de la France et de la république lorsqu'ils achèvent le policier Ahmed Merabet en réponse à la politique extérieure de la France vis à vis des islamistes.

Le troisième tueur, lui, a choisi des cibles qui s'inscrivent davantage dans une logique internationale, abattant froidement une jeune policière puis 4 personnes de confession juive dans l'hyper cacher de la Porte de Vincennes

Jeudi 8 janvier 2015 : Le Tueur de Montrouge

Jeudi, peu après 7 heures, une jeune policière de Montrouge (Hauts-de-Seine), Clarissa Jean-Philippe, avait été abattue par un homme identifié, vendredi soir par le procureur de Paris, François Molins, comme étant Amedy Coulibaly.

 Clarissa Jean-Philippe, morte à 25 ans en exerçant un métier qu’elle apprenait encore.

 A l’heure où les enfants partaient à l’école, où les habitants de Montrouge se rendaient à leur travail, Clarissa Jean-Philippe est morte, tuée sur la voie publique, jeudi 8 janvier. Elle n'étais pas armée.
Un agent de la voirie a également été grièvement blessé par l’agresseur, qui a ouvert le feu sur eux à l’arme automatique alors qu’ils intervenaient sur un accident de la circulation, vers 8 h 15, avant de prendre la fuite. La jeune femme n’avait qu’un pied dans la vie active. Elle était encore stagiaire et le maire avoue qu’il la connaissait encore très peu. Reçue au concours d’agent de police municipale quelques mois auparavant, elle avait quitté la Martinique pour venir se former à l’école de Pantin (Seine-Saint-Denis). Elle avait laissé là-bas une mère et un frère.



Une vidéo postée dimanche 11 janvier sur Internet montre Amedy Coulibaly affirmant avoir coordonné son action « contre la police » avec l'attaque menée, mercredi, par les frères Saïd et Chérif Kouachi contre Charlie Hebdo. Coulibaly se revendique de l'Etat islamique et dit avoir  donné « plusieurs milliers d'euros » aux frères Kouachi pour aider à la préparation de leur attentat.
, il revendique son appartenance à l'Etat islamique. Coulibaly explique par la suite ses actions par la participation de la France à la campagne de bombardements menée par les Etats-Unis contre l'Etat islamique. « Vous attaquez le califat, on vous attaque », indique-t-il.

Vendredi 9 janvier , Coulibaly ataque l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes :
un employé et 3 clients abbattus.

Originaire de Sarcelles, une ville située au nord de Paris, qui avait été le théâtre en juillet de violentes manifestations antisémites dans le contexte de la guerre d'Israël contre le Hamas, Yohan Cohen (23 ans)  travaillait depuis un an à l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, où les trois autres victimes, des juifs pratiquants, étaient venues faire leurs courses vendredi avant le début du shabbat.
Parmi les victimes de la prise d'otages de vendredi figurait également
le Tunisien Yohav Hattab, 21 ans, fils d'un rabbin de la Grande synagogue de Tunis et directeur d'une école juive, que son père avait envoyé faire ses études en France parce qu'il le pensait plus en sécurité dans ce pays.
François-Michel Saada, une autre victime âgée de 64 ans, cadre sup à la retraite était également né à Tunis.
Philippe Braham, 45 ans, était cadre commercial dans une société d'informatique
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_les-quatre-juifs-tues-a-paris-enterres-ensemble-mardi-en-israel?id=8755298

http://www.metronews.fr/info/porte-de-vincennes-le-lourd-bilan-de-la-prise-d-otages-a-paris/moai!6rw91zOAZCD1I/

Les circonstances de l'attaque sont détaillées. "J'ai entendu une très forte détonation (…) Des gens ont foncé vers le fond du magasin ; mon amie et moi les avons suivis, descendant dans la réserve qui donne elle-même sur une chambre froide", témoigne Nessim Cohen. Une dizaine de personnes remonte cinq minutes plus tard. Ils constatent alors que quatre d'entre elles ont été abattues par le preneur d'otages dès son arrivée.
"Amédy Coulibaly n’est jamais descendu (dans la réserve, ndlr) lui-même. (...) Il m’a demandé d’arracher les caméras de surveillance du magasin, puis de barricader la porte de secours (…) Il avait une caméra GoPro sur lui et un ordinateur", précise un otage étonné par le comportement du terroriste. "On ne peut pas dire qu'il nous surveillait de près. En fait, on était presque relax", raconte Nessim Cohen.
"Il paraissait très peu méfiant", ajoute un otage qui raconte que le preneur d'otages s'est servi dans les rayons pour manger un sandwich. "Il nous a dit : 'allez-y les gars, faites comme chez vous'". Réponse amère de Cohen : ""Tu es gentil mon pote, mais tu m’as un peu coupé l’appétit, là."Devant le peu de méfiance de l'assaillant, Nessim Cohen a pensé tenter quelque chose contre lui. Mais l'otage s'est rappelé du funeste sort de son camarade d'infortune, tué après s'être emparé d'une arme enrayée de Coulibaly. Après avoir prié pendant une quinzaine de minutes, Amédy Coulibaly "est parti s'occuper de ses explosifs". C'est à ce moment là que le RAID fait exploser la vitrine de l'épicerie et intervient à l'intérieur.

Dimanche, le procureur de la République François Molins a fait savoir qu'il pourrait également être impliqué dans l'agression par balles d'un joggeur survenue mercredi soir à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). "L’exploitation balistique permettait dans la nuit du 10 au 11 janvier 2015 de faire un rapprochement entre les étuis percutés découverts à Fontenay-aux-Roses et le pistolet automatique Tokarev découvert sur les lieux de l’hypermarché casher Porte de Vincennes" a ainsi indiqué le procureur. Toujours entre la vie et la mort dimanche, la victime - âgée de 32 ans - n'arborait aucun signe religieux et ne portait pas d'uniforme au moment des faits.
http://www.metronews.fr/paris/attaques-a-paris-les-5-avancees-de-l-enquete-a-retenir/moak!Mu7meYOYlxZY/

Quatre heures d'horreur pour un très lourd bilan. Vendredi, peu après 17 heures, le Raid a mis fin à la prise d'otages qui se déroulait depuis 13 heures dans une supérette Hyper Casher, située au 23 cours de Vincennes. Le terroriste, Amedy Coulibaly, impliqué dans le meurtre d'une policière municipale, la veille, à Montrouge, a été tué dans l'opération policière.
Quelques minutes après l'assaut donné à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), dans lequel les deux auteurs de l'attentat de "Charlie Hebdo", Saïd et Chérif Kouachi, ont été tués, les forces de l'ordre ont investi le supermarché casher dans lequel a eu lieu la prise d'otages.
http://www.france24.com/fr/20150109-cinq-morts-preneur-otages-amedy-coulibaly-assaut-supermarche-casher-paris-hyper-cacher-charlie-hebdo-kouachi/

La France en deuil


Charlie Hebdo du 14 Janvier 2015

Il faut saluer la qualité des déclarations de Sarkozy et du président Hollande et de la classe politique en général, ce sont leurs plus sévères détracteurs qui viennent d'être abbatus et il faut bien reconnaître que l'hommage qui leur est rendu ne leur en tient pas rigueur. La france est horrifiée, certes mais une partie de la France qui critique le néolibéralisme est également extrêmement triste.




Le deuil national annoncé par François Hollande est une décision rarement prise en France. La dernière fois que le pays a pris une telle initiative, c’était en 2001, après les attentats du 11 septembre. Avant cela, c’était à chaque fois en raison de la mort d’un ancien président de la République. C’est la cinquième fois seulement qu’une telle mesure est décrétée sous la Ve République. Durant le deuil national, les drapeaux sont mis en berne et hissés à mi-mât sur les édifices publics.
http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0204063060861-quest-ce-quune-journee-de-deuil-national-1081135.php


11 Janvier : 3.7 Milliions de personnes : mobilisation sans précédent,
"la plus grande jamais recensée en France", 
en hommage aux 17 victimes des attentats de ces derniers jours.

La France mais aussi le monde entier a été touché en plein cœur par la tuerie perpétrée dans les locaux de Charlie Hebdo mais aussi par les attentats qui ont suivi, faisant 17 victimes au total en trois jours. Preuve de cette immense émotion, la foule des gens qui ont tenu à se rassembler dans la rue, à Paris, dans l'ensemble des villes de province en France mais aussi, partout à l'étranger.
http://www.europe1.fr/societe/marche-republicaine-la-plus-grande-mobilisation-jamais-recensee-en-france-2340973

des rassemblements dans le monde entier :
http://www.europe1.fr/international/charlie-hebdo-le-monde-entier-est-dans-la-rue-2340841

44 chefs d'Etat présents :
http://www.lexpress.fr/24henimage/qui-sont-les-chefs-d-etat-ou-de-gouvernement-presents-a-la-marche-republicaine-a-paris_1639564.html

Drôle de manif, emmenée par une guirlande inédite de chefs d'Etat et de gouvernement - dont certains servent régulièrement de cibles mouvantes aux snipers insolents de Charlie, quand, en d'autres temps et d'autres circonstances, ils ne condamnent pas avec virulence la liberté et les "provocations" de ces mêmes dessinateurs, pourfendeurs de Prophètes, de rabbins et de curés. Qu'auraient dit Cabu, Tignous, Charb, Bernard Maris, Honoré ou Wolinski d'être soutenus par le Turc Ahmet Davutoglu, le Hongrois Viktor Orban, le ministre des affaires de Vladimir Poutine, le Russe Sergueï Lavrov? Qu'auraient-ils dit, d'ailleurs, en apprenant qu'on allait chanter pour eux la Marseillaise ou brandir des drapeaux tricolores? Ils n'y auraient probablement pas cru, ou en seraient "morts de rire".
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/nous-sommes-charlie-la-manifestation-des-anonymes_1639580.html



 


association comptabilité

anfl_droite.gif (14053 octets)

menu général perdu?   web compteur